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 It's where my demons hide - ft. Morgan

Rowan A. Mulciber
new & pure
Rowan A. Mulciber
hiboux : 27
maison : ex-Serpentard
house points : 79
localisation : Manoir Mulciber
multicomptes : Louise
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MessageSujet: It's where my demons hide - ft. Morgan   It's where my demons hide - ft. Morgan EmptyVen 1 Mar - 10:56

1998 • Chemin de Traverse, Londres
It’s where my demons hide
ft. Morgan

Les lettres dorées sur leur fond noir d'une étouffante sobriété formaient le nom du trou à rat où Morgan Dun Morith se terrait depuis quelques années. Soft Cottage Cafe. Rien de doux, rien de cottage, et Mulciber se plaisait à croire que le café qu'on servait là n'était pas aussi exceptionnel qu'on le disait. Sous le nom, une autre inscription précisait que l'endroit existait depuis 1890. Grand bien lui fasse ! Un passant pressé bouscula Rowan et ce dernier le fusilla du regard tout en réprimant une insulte fleurie sur la petite vertu de la mère de l'homme. Il ne fit pourtant rien de plus et remonta son col sur la moitié inférieure de son visage. Il ne pouvait pas se permettre de châtier chaque manant qui lui rentrait dedans, le risque de se faire repérer était trop grand, même au milieu de la nuit.

Posté à l'ombre d'une ruelle, il guettait depuis une bonne heure les allées et venues des habitués dans leur brasserie préférée. Certains semblaient apprécier le luxe et le confort des lieux et venaient s'y restaurer entre amoureux ou en famille, tandis que d'autres préféraient la terrasse pour siroter un whisky pur feu entre amis ou entre collègues. Depuis son poste d'observation, Rowan les jalousait. On l'avait privé de cette vie de plaisirs et de joies, il ne pouvait plus se permettre de faire irruption dans un restaurant ou même de réserver une table à son nom ! Désormais, il était un criminel en cavale. Son nom faisait trembler et si cela était terriblement grisant, ce qui désolait Rowan, c'était que cette notoriété n'avait rien d'avantageux : la peur ne les forçait pas à lui obéir, mais à le traquer. Il resserra son col autour de son cou et réprima une grimace à ce triste constat. Un jour viendra, oui, où ce sera lui le Seigneur des Ténèbres. Un jour où le monde entier se pliera à sa volonté.

Le Mangemort reporta son attention sur le Soft Cottage Cafe. Peu à peu, la terrasse se vidait et un serveur venait régulièrement débarrasser et nettoyer les tables abandonnées. Rowan guettait avec attention tout le monde qui grouillait là. La petite blonde aux jolies formes lui plaisaient bien, il esquissa un sourire. Elle devait être plus jeune que lui, mais quelle importance ? Il s'imagina la suivre dans les rues, elle, à la place de son ancien collègue, et la tournure de la soirée serait soudain bien plus excitante... Mais non, non. Ce soir il serait sage. Une trentaine de minutes s'écoulèrent encore avant que Rowan ne puisse enfin agir. Il perdait patience, rester debout ou adossé au mur sans rien faire l'ennuyait. La nuit était tombée depuis belle lurette. Les étoiles scintillaient haut dans le ciel londonien et la fraicheur de l'air s'infiltra sous son manteau noir. Il avait vu passer Morgan, une ou deux fois, derrière les vitres du bar et il n'attendait que le moment où il sortirait enfin de sa cachette ! Chose qu'il fit, enfin, à la fin de son service.

Il n'avait pas changé depuis qu'ils s'étaient quittés sur le champ de bataille à Poudlard ; Rowan reconnut aussitôt ce charmant jeune homme aux yeux azur. A première vue il semblait en forme et bien portant. Après tout, ce n'était pas Morgan qui avait passé quatorze putain d'années en prison, ce n'était pas lui qui devait se cacher depuis la (seconde) mort de leur ancien maître. Mulciber ravala son amertume et serra le poing, alors qu'il s'engouffrait dans les rues à la suite du barman. Quel métier pathétique, ça aussi. Il lui ferait la réflexion. Morgan prit une rue, puis une autre. Son comportement était étrange, nerveux. Aurait-il remarqué qu'on le suivait ? Cela arrangeait les affaires de Rowan, il n'avait pas besoin de s'annoncer ! Autre avantage, cela prouvait que ce cher Morgan était sur le qui-vive. Il se savait à la merci des prédateurs, du jugements des autres et des regards. Et oui, lui aussi avait commis des atrocités pendant la guerre. Lui aussi avait des choses à cacher.

Rowan pressa le pas, impatient de retrouver son ancien collègue et de discuter avec lui. Il ne voulait pas lui faire peur, pas trop, il avait besoin de Morgan et de son pouvoir. Le serveur tourna à l'angle d'une ruelle. Encore. Il s'enfonçait dans le Chemin de Traverse plutôt que de chercher à s'en échapper. Rowan roula des yeux. S'il pensait l'avoir de cette manière pathétique, il se foutait sa baguette dans l'œil, et jusqu'au manche. Le jeu du chat et de la souris avait assez duré, il était temps d'y mettre un terme. Rowan sortit ses mains de ses poches et s'élança sur les quelques mètres qui le séparait de sa cible. Il atteignit le croisement, pivota pour faire face à Morgan... Personne. La ruelle était déserte. Rowan fronça les sourcils.

Et merde. Où était-il passé !?
(c)
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Morgan Dun Morith
new & pure
Morgan Dun Morith
hiboux : 18
maison : Il n'as jamais été à Poudlard
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localisation : Londres
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MessageSujet: Re: It's where my demons hide - ft. Morgan   It's where my demons hide - ft. Morgan EmptyLun 4 Mar - 10:12





It seems like it never really was enough
They're acting vicious out there
There's lots of demons out here


(cliquez sur les deux lunes, la magie opérera ! )


☾☾Cela avait été une journée comme toute les autres. Me lever tôt, pour observer l'aurore à travers la fenêtre de mon appartement, puis commencer la journée par un café avant de chercher dans les livres que je cumulais, un moyen de me sauver de ce truc qui me rongeait de l'intérieur. Un obscurus, c'était le nom que l'on donnait à ça, à cette chose qui se nourrissait de ma vie, de mes émotions et qui me tuait à petit feu. Je pouvais sentir la puissance dévastatrice à chaque émotion trop forte que je ressentais. C'était comme libérer un feu qui brûlait tout sur son passage, sans faire aucune distinction. Le chaos et la rage à l'état pur.

J'aurais dû mourir, il y a maintenant plus de quinze ans, dans ce trou que mon père avait creusé pour moi. Un furoncle, une plaie ouverte pour son âme alors que je n'étais qu'un adolescent à l'époque. J'aurais du mourir ce jour là. Peut être que cela aurait été pour le mieux ? Je n'aurais jamais appris la magie, jamais appris que j'étais sorcier. Je n'aurais jamais été un obscurial. Je fixais le soleil maintenant haut dans le ciel. La journée s'était résumé à trouver des informations mais il n'y avait rien. Peut être que je pourrais aller trouver une librairie sur le chemin de traverse ? J'aurais peut être plus de chance de trouver ce que je cherche ? Surement.

Et c'est en voyant le soleil redescendre sur l'horizon qu'il était temps pour moi d'aller travailler. Attrapant mon trois quart noir sur un costume trois pièce impeccable, je me dirigeais vers mon lieu de travail. Le « Soft Cottage Cafe », un lieu qui existait depuis longtemps, qui a su garder son âme d'ancien bar anglais, tout en se modernisant en fonction des époques. Trouver l'équilibre parfait entre saveur d'antan, reconnaissable, nostalgique, celle qui nous faisait sentir à la maison et les parfum moderne, chic et nouveau qui appelait à la découverte. C'est comme ça que le patron et sa famille ont su garder le rythme et tirer leurs épingles du jeu et se démarquer de la concurrence.

Mon service se termina rapidement, comme quasiment tous les soirs, les jours se ressemblaient au point que parfois, je perdais la notion du temps, des jours, des semaines. Jusqu'à ce que je rencontre Milo, dans ce bar. Ce... « moldu » qui m'attirait, plus que de raison. Après tout, rien ne m'empêchait de jouer un peu à chat n'est ce pas ? Tant qu'il resterait ma proie, il n'y avait pas de risque à ce que je m'amuse un peu ?

En enfilant mon manteau, saluant d'une main généreuse mais complètement fausse mes collègues, je me dirigeais à travers les ruelles pour rentrer chez moi. Jusqu'à ce que mes sens se mette en alerte, au coin d'un angle. Je pouvais sentir l'adrénaline me hérisser les poils, mon cœur s'accélérer. J'étais suivi. Je fis mine de rien mais au lieu de rentrer chez moi, je m'enfonçais dans le chemin de traverse, passant par l'allée des embrumes, où les rues étaient étroites, les angles abondant et surtout beaucoup moyen de se cacher. A un angle d'une ruelle, je sortis la baguette de la manche de mon manteau, soufflant cherchant à réduire mon rythme cardiaque. Je pouvais sentir l'obscurus au coin de mon esprit. Il était là, s'agitant, prêt à sortir au moindre signe, prêt à déchaîner sa fureur. Mais pas ici.

Tournant à droite cette fois ci, je pressais le pas, réussissant à me cacher dans un angle, dans le noir complet. C'est là que je vis, de dos, celui qui me suivait. Je n'attendis pas plus pour agir. Sortant de l'ombre, je lui attrapais le col et le plaqua contre le mur, mon bras sur son torse, à la hauteur de ses épaules, la pointe de ma baguette sur sa gorge, prêt à le tuer sur l'instant, ne me souciant absolument pas du choc de son corps contre le mur de brique. Mes yeux bleus perçant, fouilla ses yeux avant que je ne réalise et comprenne à qui appartenait cette chevelure de feu et ce regard. Je le connaissais.

La colère et la détermination laissa place à la stupéfaction quand je reconnus Rowan Mulciber. Arrêté il y a des années, trouvant la fuite dans l'évasion de Bellatrix, recherché par les Aurors. Un Mangemort.

«... Mulciber ? »

Je le lâchais mais je ne baissas pas ma baguette pour autant, préférant mettre un pas de distance entre lui et moi. Je le connaissais de réputation et on s'était déjà croisé à l'époque de la montée du Lord. Alors le voir ici, me suivre, soit il cherchait un endroit où se cacher, soit il cherchait autre chose. Mais en tout cas, c'était certain que ce n'était pas pour boire un jus de citrouille. Préférant jouer la carte de la sécurité, je finis par baisser ma baguette et me redresser en inspirant.

« Alors les détraqueurs et les aurors ont pas réussi à avoir ta peau hin ? »

Un demi sourire se glissa sur mes lèvres. Jouer la carte de l'hypocrisie et de l'amitié pour déceler ce qu'il voulait réellement. C'était que comme ça que je réussirais à comprendre ce qu'il souhaitait. Parce que concernant Rowan Mulciber, il y avait toujours un intérêt. La question était simplement de savoir ce qu'il voulait.

CODAGE PAR AMATIS | 938 mots

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MessageSujet: Re: It's where my demons hide - ft. Morgan   It's where my demons hide - ft. Morgan EmptyVen 8 Mar - 10:59

1998 • Chemin de Traverse, Londres
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ft. Morgan

Où était-il ? Mulciber étouffa un juron. Où était passé ce con de Morgan !? Il ne pouvait pas disparaitre ainsi, bon sang ! Rowan balaya la ruelle du regard sans songer un seul instant au transplanage... Et encore moins au fait que celui qu'il traquait pouvait s'être glisser dans son dos pour l'attaquer par surprise. Il aurait dû.

Rowan heurta le mur dans son dos avec force. La douleur remonta le long de son échine et lui arracha un grognement de douleur. Sans s’y attarder, il s’empara de sa baguette. Mais il faut croire que Mulciber se faisait vieux et que l’arrogance entravait ses réflexes. L’arme de son adversaire se retrouva sous sa gorge et le Mangemort hoqueta de surprise. De chasseur, il était devenu proie. Ce constat l'enrageait. Il serra les dents, retenant pour une fois ses élans enflammés : jouer avec le feu à proximité d'une bombonne de gaz était dangereux. Ce n'était pas le moment de faire exploser les pouvoirs de Morgan. Il releva ses iris noisettes vers les yeux azurs de son agresseur et se contenta de le fusiller du regard. Il ne fallut pas bien longtemps pour que l'autre homme réalise tout l'étendue de son erreur.

« Lui-même. » répondit-il dans un souffle, sourire narquois au coin des lèvres.

Enfin libéré de la poigne du rustre, Rowan toussota et passa sa main sur sa gorge non sans réprimer une grimace. Quelle manque d'éducation ! Du coin de l'oeil, il remarqua bien que le barman n'avait pas rangé son arme, voilà pourquoi il conserva sa propre baguette dans sa main, pointe vers le sol. La remarque cinglante de Morgan lui fit plisser les yeux. A quoi jouait-il, ce petit con ? Le provoquer n’était pas la meilleure idée du monde - Mulciber cédait toujours à la provocation. Et s’il se laissait aller à la colère, il en oublierait le but de sa venue.

« Personne n’aura ma peau, et certainement pas ces enfoirés du Ministère. »

Les Détraqueurs… Autant ne pas y penser. Bien incapable d’en parler, rien qu’entendre leur nom le fit frissonner d’horreur. Il pouvait mettre ça sur le compte de l’air frais de la nuit, une chance, et enfouir tout au fond de lui sa crainte endormie. Il ne put réprimer ce réflexe, pourtant, qui lui fit jeter un coup d'oeil à droite, puis à gauche de la ruelle. Il n'y avait personne, évidemment, mais il ne pouvait jamais vraiment chasser la possibilité de les croiser dans l'ombre.

En se détachant du mur, Rowan remit les pans de son manteau en place et arrangea son col. Comme si ce simple geste pouvait lui rendre toute sa prestance, il retrouva le sourire et son air habituel, c'est à dire arrogant et supérieur.

« Mais je vois que tu te débrouilles bien, toi aussi. » Il le détailla rapidement de bas en haut, railleur, et se permit même d'attraper le veston de Morgan du bout des doigts, laissant glisser le tissu entre son pouce et son index pour en jauger la qualité. « Ce costume est bien trop cher pour toi, comment as-tu fait pour te le payer ? »

Sous entendu, sale lâche, la vie est belle loin des affaires du Seigneur des Ténèbres, n’est-ce pas ?


(c)

_________________

Mein Herz Brennt

Depuis ma prime enfance je ne suis pas comme les autres; [...] Je n’ai pas su éveiller mon cœur à la même joie; Tout ce que j’ai aimé, je l’ai aimé seul.
Edgar A. Poe

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