Sujet: My life would suck without you. Mer 4 Aoû - 18:47
James n’avait jamais été aussi stressé de toute sa vie, il en était désormais sur. Après leur petite altercation – il ne voulait même pas l’appeler comme tellement il avait à cœur d’oublier qu’il avait été à ce point stupide le matin même – ils avaient plus ou moins passé la journée à travailler. Enfin James, quant à lui, avait plus essayé désespérément de travailler qu’autre chose. Il n’avait jamais eut aussi peu la tête au boulot et d’ailleurs, ça avait du se ressentir. Il avait été distrait et n’avait jamais été aussi inefficace. Il fallait dire qu’il passait le plus clair de son temps – encore plus que d’habitude – à lorgner sur son asext… Stagiaire ! (il allait devoir tuer Amanda c’était certain) et que ça ne l’aidait pas spécialement à se concentrer. Disons que de constamment s’imaginer entrain de l’embrasser passionnément dans les toilettes du stade où ils allaient ce soir, ce n’étaient généralement pas le genre de pensées conseillées quand on essayait de travailler, surtout quand comme en l’occurrence, on avait des vies entre nos mains. Enfin heureusement pour lui, et pour les patients, personne n’était mort, il n’y avait même eut aucun blessé. Enfin il y en avait eut, mais pas par sa faute, ce qui tenait carrément du miracle vu son niveau de concentration.
Toujours est-il qu’il avait passé la journée à angoisser sur comment allait se passer la soirée. Il était tellement impatient d’y être qu’il avait peur d’être déçu. Enfin il allait passer son temps avec Andrew, il savait qu’il ne serait pas déçu de ce point de vue là… Mais si jamais son stagiaire se mettait à draguer une femme ou alors montrait un quelconque signe d’hétérosexualité. Il allait se jeter du haut des gradins, c’était sur. Il passa donc le plus clair de son temps ce jour là à fantasmer, à stresser et l’autre à essayer de se retenir de poser trop souvent ses mains sur son pauvre stagiaire. Visiblement, resté loin de lui allait s’avérer plus dur qu’il ne se l’était imaginé. Raison de plus pour faire particulièrement attention à ce qu’un geste ou une parole de travers ne lui échappe pas, sinon il était bon pour se prendre le râteau du siècle, il en était persuadé.
Finalement peu avant 17h, il s’arrangea pour ne pas prendre d’autres patients et alla se poser dans son bureau quelques instants. Il avait déjà prévenu Andrew qu’il devait repasser chez lui avant d’aller au stade, parce qu’il avait quelque chose à régler avec sa meilleure amie, donc il ne s’inquiétait plus trop pour ça. Il se posa derrière son bureau et s’affala à moitié dessus, la tête enfouie sous une montagne de parchemins qu’il n’aurait jamais le temps de trier. Il prit quelques instants pour se calmer, efforts qui s’avérèrent être totalement en vain puisque deux minutes plus tard, à peine, Andrew vint frapper à sa porte, le forçant à enlever la tête de ses parchemins furtivement. James ne mit pas trop de temps à comprendre ce qu’il voulait, il ne lui avait toujours pas donné son adresse et sachant que c’était plus ou moins le point de rend-gay… rendez-vous ! (il allait vraiment devoir tuer sa meilleure amie si ça continuait comme ça…) ça aurait été dommage qu’il parte sans la lui donner. Il l’écrivit rapidement sur un bout de parchemin et le lui tendit en souriant. L’horloge au-dessus de son bureau indiqua qu’il était précisément 17h et James se releva, faisant semblant de ranger quelques papiers, ne faisant en vérité que les remettre encore plus en désordre qu’avant. Il passa une main dans le dos d’Andrew, l’entrainant ainsi avec lui vers la porte et la referma derrière eux deux.
« A tout à l’heure alors, je suppose. » Il lui lança un sourire qui manquait un peu de naturel vu l’état de stress dans lequel il était mais qui restait quand même mignon. Il jeta un dernier coup d’œil à son stagiaire tandis qu’il se rendait vers les vestiaires pour enlever sa blouse et se changer. Il récupéra bien toutes ses affaires et finit par transplaner dans la ruelle près de son appartement. Il entra dans l’immeuble et monta les marches quatre à quatre. Il pensait bien qu’Amanda n’allait pas tarder, après tout il lui avait dit quelque chose du genre « viens un peu après 17h pour faire joujou avec mes cheveux et mes vêtements ». Alors il se doutait bien qu’à 17h et une seconde, elle serait déjà sur le pied de guerre. Il soupira, guère impatient de se transformer en poupée Barbie pour faire plaisir à Amanda, tout en sortant ses clés pour entrer chez lui, surprit de ne pas trouver sa meilleure amie sur le pas de la porte. Il les tourna dans la serrure mais au moment même où il jeta le premier coup d’œil sur son appartement, il s’arrêta sur le palier, stupéfait, manquant même d’en faire tomber ses clés. Mais qu’est-ce que c’était que ce… Bordel n’était même pas un mot assez fort. C’était plus un véritable chaos qui régnait chez lui.
Il referma vivement la porte derrière lui après être entré, halluciné par la pile de vêtements qui trainaient un peu partout. Il y en avait par terre, sur le bord des fenêtres, sur son bureau, son lit et il y avait même un de ses hauts à moitié enfermé dans le congélateur. Il s’arrêta en plein milieu de son salon, l’air désespéré, s’attendant à voir Amanda débarquer de sous une pile de vêtements d’une seconde à l’autre.
« Amanda ! Mais qu’est-ce que c’est que ce bord… » Mais il n’eut même pas le temps de finir sa phrase. Il venait de voir Amanda sortir de la salle de bains avec ce qui semblait être une bande de cire pour s’épiler. Il recula, comme effrayé par cette simple vue, ses yeux légèrement exhorbités.
« Oh non, Amanda, tu as plutôt intérêt à me dire que cet instrument de torture était pour toi… ! » Il ne savait même pas ce qu’elle tenait dans son autre main mais ça ne le tentait pas davantage. Il savait qu’il allait le regretter d’avoir accepté cet espèce de deal à la noix.
Dernière édition par James T. McFly le Jeu 5 Aoû - 17:13, édité 1 fois
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 5 Aoû - 7:57
Ce samedi là, Amanda St James se réveilla aux alentours de neuf heures. C'était étrangement tôt sachant qu'elle ne travaillait pas ce jour là, exceptionnellement. Car il était évident, que la sorcière avait saisit l'occasion de l'attaque par un Mangemort et son rapide séjour à Ste Mangouste en compagnie du – Oh my gad ! – séduisant Andrew Hewley qui lui avait sauvé la vie, pour ne pas aller travailler pendant les deux jours suivants. En plus, le fait que ce soit l'homme dont elle était amoureuse qui lui ait sauvé la vie lui avait presque totalement fait sortir de la tête qu'elle avait frôlé l'agression. Qui sait ce que ce Mangemort aurait été capable de lui faire ? Par la grâce de Merlin, ses chaussures étaient saines et sauves ! La tignasse en bataille, Amanda se roula dans ses draps et s'étira avant de quitter son lit. Vêtue d'une nuisette terriblement courte, la sorcière saisit une robe de chambre en satin et se couvrit, ne voulant pas rappeler à Calvin, son colocataire, certains souvenirs. D'ailleurs, alors qu'elle se rendit devant le frigo, après avoir fait un bref passage par la salle de bain, Amanda eu du mal à retenir un éclat de rire en voyant les photos aimantées. Entre Calvin debout en costume de tigre et Amanda qui s'était assise sur l'accoudoir du fauteuil et qui tombait à la renverse en rejetant ses cheveux en arrière, on comprenait très vite qu'ici, on s'amusait et qu'on avait pas peur du ridicule. Loin de là. Pendant que le café se préparait de lui même, la sorcière se rendit furtivement dans la chambre de Calvin où elle le retrouva endormit. Un sourire à la fois tendre et malicieux aux lèvres, la jeune femme se pencha vers lui et après avoir caressé sa tignasse bouclée, elle déposa un léger baiser au coin de sa bouche et quitta la pièce. Quelques instants plus tard, douchée, coiffée et maquillée – armée quoi – Amanda se regarda dans le miroir, vérifiant que tout était parfait dans sa tenue. Ce jour là, elle portait un petit chemiser en satin bleu électrique qui laissait paraître légèrement son décolleté généreux cintré à la taille par une fine ceinture noire ainsi qu'une jupe droite et longue jusqu'aux genoux. La sorcière eu une moue appréciatrice avant de saisir sa petite veste noire et quitter l'appartement pour aller faire les boutiques. Si il y avait bien une chose avec laquelle Amanda ne plaisantait pas c'était bien le style. Quand elle se levait de bonne heure pour aller faire les boutiques, mieux valait ne pas se trouver sur sa route. Malheureusement, il y avait toujours des imbéciles pour oublier ce détail. Et ce fut le cas dans une superbe boutique pour homme. Quand elle passa devant la vitrine, Amanda comprit que cette écharpe bleue ciel était faite pour James. Cette texture, ce bleu, elle allait mettre en valeur le tint de sa peau, la couleur de ses yeux. Figée devant, la bouche ouverte, Amanda se précipita enfin à l'intérieure et se mit à la recherche de l'objet convoité. La jeune femme arpenta les nombreux rayons de la boutique, regardant parfois certains articles avant de finalement la trouver. Il ne restait que deux vertes et une bleue bien que son prix soit de cinquante livres. Le visage rayonnant, Amanda se précipita dessus mais une autre main fut plus rapide.
- Hey ! Je l'avais vu avant vous ! s'exclama la sorcière, indignée, les mains sur les hanches. - Oui, mais je l'ai prise avant vous, répliqua avec calme un homme.
Il était légèrement plus grand que Amanda, la calvitie, petite mèche blonde devant, un look un peu trop... élaboré, extravagant, légèrement enrobé. Enfin le cliché du gay londonien moyen. La sorcière leva les yeux au ciel et tenta de s'emparer de l'écharpe mais l'homme recula vivement la main.
- Ecoutez, il me faut cette écharpe. Pas la verte. La bleue. J'ai un rend-gay-vous à préparer, figurez-vous. - Vous ? demanda-t-il septique. - Non, pas moi, mon meilleur ami. Moi je suis un objet de désire destiné aux hommes, ajouta-t-elle en mettant les mains sur les hanches. Bref, rendez la moi. Je suis pressée. - Pour vous la rendre, il faudrait que je vous l'ai prise, or ce n'est pas le cas. Au revoir.
L'homme tourna les talons tandis que Amanda le regardait d'un œil noir. En temps normal, elle se serait déjà jetée sur lui pour lui en coller une mais là elle n'avait pas le temps pour une altercation. Ce fut pourquoi la jeune femme décida d'user de toute sa mesquinerie. Elle passa dans un rayon et saisit une paire de gants en cuir noir qu'elle tenta de faire passer pour les siens tout en approchant l'homme à nouveau.
- Écoutez, je suis sincèrement désolée, je me suis emportée, s'excusa la sorcière avec un sourire désolé hypocrite.
Discrètement, elle glissa la paire de gants dans l'énorme sac à main de l'homme et lui tapota l'épaule, toujours l'air désolée.
- Ce n'est rien.
L'air soudain rassurée, Amanda le laissa faire ses achats et traversa quelques rayons avant d'aller voir discrètement une vendeuse.
- Veuillez m'excusez, mais je crois avoir vu l'homme là bas glisser des vêtements dans son sac.
Comme la jeune femme avait l'air d'un ange, évidemment, la vendeuse s'empressa d'aller murmurer à l'oreille du vigile qui le fit venir jusqu'à la caisse où Amanda attendait mine de rien. L'homme parut choqué mais vida son sac quand on lui demanda de le faire. Il reposa tous les articles et s'écria qu'il était innocent quand on trouva les gants dans son sac.
- Je prends ça, dit Amanda avec un sourire charmant en saisissant l'écharpe bleue et se mettant devant la caisse à côté de l'homme. Vous n'en aurez pas besoin en garde à vue, ajouta-t-elle avec un sourire charmant tout en sortant une carte de crédit Moldue. - C'est elle ! C'est elle qui les a mit dans mon sac ! Je suis innocent ! - Merci, dit Amanda à la vendeuse et prenant son article et quittant le magasin l'air satisfait toujours avec son éternelle démarche de mannequin.
Devant la porte de chez James McFly, Amanda sorti la clé et entra, comme chez elle. Immédiatement l'odeur de son meilleur ami l'enlaça et elle ressenti un sentiment de chaleur au fond d'elle. Et dire que d'ici quelques temps, elle ne pourrait plus débarquer à l'improviste comme elle le faisait actuellement, car devant respecter la vie privée de James. Refusant de penser à l'aspect négatif des choses, elle entra tant bien que mal et déposa les paquets sur le canapé. Parfaitement à l'aise, elle se rendit dans la chambre de ce dernier et à l'aide de la magie, fit défiler tous les vêtements du jeune homme un par un. C'était la catastrophe. Il n'y avait rien de potable. Des chaussettes aux cravates, tout était bon à jeter. Sauf cette superbe chemise... Emballée, la jeune femme la saisit et l'enfila. Elle retroussa les manches et noua le bas au niveau de sa taille. Oui, elle était parfaite pour elle. Bon, maintenant restait à trouver ce qui irait à James... Désespérée, elle se rendit dans le salon où elle en fit de même avec ses achats. Là, c'était déjà mieux. Amanda sorti des polos, des chemises, des pantalons et tenta d'élaborer une tenue correcte. Trop classe... Pas assez... Trop décontracté. Banal. Les heures s'écoulaient ainsi tandis que la jeune femme jonglait entre la penderie de James et ses achats, détruisant l'appartement au fil des minutes. Cependant, un peu avant l'heure, Amanda avait enfin trouvé quoi lui faire porter. C'était parfait. C'était ce qu'il fallait à James, pas de doute. Elle se rendit dans la salle de bain afin de régler les derniers détails et préparer la séance de tor... préparation.
« Amanda ! - Ouiiii ? cria-t-elle de la salle de bain. « Mais qu’est-ce que c’est que ce bord… » - Quel bordel ? Oh. Désolée.
Une fois de retour dans le salon, elle prit conscience à quel point elle avait perturbé l'équilibre et l'ordre de l'appartement de James. Au final, ce n'était que la preuve matérielle des conséquences sur lui de la présence de la sorcière dans sa vie. Un ouragan.
« Oh non, Amanda, tu as plutôt intérêt à me dire que cet instrument de torture était pour toi… ! » - Mais bien sur Jamie, tu sais à quel point j'adore venir m'épiler chez toi ! répliqua la sorcière avec une ironie flagrante. Il faut que tout soit parfait, reprit-elle en retournant dans la salle de bain poser les bandes avant de revenir dans le salon. J'ai ta tenue et surtout cette superbe écharpe fine bleue pour toi. Tu as intérêt à la mettre sans ronchonner parce que j'ai envoyé un homme en garde à vue pour l'obtenir, figures-toi.
Elle avait dit ça sur le ton de la conversation mais tous ceux qui connaissaient un minimum Amanda savaient que c'était typiquement le genre de chose dont elle était capable lorsqu'on lui refusait ce qu'elle désirait.
- Maintenant va te doucher. Tu mettras ça comme sous vêtements (elle lui tendit un boxer gris chiné) Puisque monsieur ne veut pas s'épiler, le reste doit être parfait. Dépêche toi ! Hop hop hop !
Amanda le chassa d'un signe des mains et se mit à ensorceler les vêtements pour qu'ils se plient d'eux même en attendant que James ne revienne de la douche. Les minutes s'écoulèrent tandis que la salon avait retrouvé sa forme initiale. C'était rare que la jeune femme ne se mette à ranger mais si Andrew venait ici, il fallait que tout soit rangé et non qu'il pense que James était quelqu'un de désordonné. Puis, elle alla l'attendre avec les vêtements, assise sur son lit. Appuyée sur les mains, les jambes croisées comme si c'était tout à fait normal, Amanda le regarda entrer. Elle n'était absolument pas pudique, ce qui n'était pas le cas de James. Bien qu'il soit gay et qu'elle n'éprouve pas d'attraction pour lui, il semblait ne pas s'habituer au fait qu'elle n'éprouve aucune gêne à se balader en sous vêtements devant lui et inversement. Quand il entra, elle se redressa et saisit le pantalon noir qui se trouvait à coté d'elle.
- Voilà. Je suis certaine qu'il te va parfaitement.
Amanda pouvait faire les boutiques pour James sans James tant elle avait l'œil et le connaissait sur le bout des doigts. C'était en quelques sortes un honneur pour lui, sachant qu'elle retenait à peine le nom de ses collègues. Insouciante du malaise de James, la jeune femme le regarda enfiler le pantalon, voulant s'assurer qu'il lui irait à la perfection. Quand il fut attaché, elle se redressa et tourna autour du jeune homme, arrangeant les jambes, la taille, l'air terriblement sérieux. Il était légèrement resserré vers le bas dans une inspiration slim mais pas trop, Amanda savait que sinon, James refuserait de le porter. Mais lui même ne pouvait pas nier à quel point il était beau dedans.
- Je le savais. J'étais certaine qu'il mettrait tes fesses en valeur, dit-elle avec un sourire appréciateur. Le pull maintenant.
Elle lui tendit le pull noir comme le pantalon. Il était très fin et fluide, dessinant la moindre courbe avec subtilité et légèrement resserré à la taille. James était peut être vêtu entièrement de noir mais la texture du pull, le fait que le bas du pantalon soit légèrement resserré étaient des détails subtils qui indiquaient que James avait du style. Un homme normal ne le remarquerait pas, mais Amanda voyait tout de suite la différence comme si elle clignotait. Amanda lui arrangea les manches qu'elle remonta légèrement, dévoilant un peu les avant-bras de James avec élégance. Puis elle passa une main dans les cheveux de son meilleur ami afin de lui décoiffer légèrement, lui donnant des airs plus rebelle.
- Tu dois être décoiffé sinon tu auras l'air trop élégant pour un match. Oh Jamie ! Tu es tellement beau ! s'exclama-t-elle en lui sautant au coup. Si ce soir ce Andrew ne devient pas gay – s'il ne l'est pas déjà – alors je veux bien devenir bonne sœur ! (puis elle ajouta dans un murmure grave) Je ne veux pas devenir bonne sœur.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 5 Aoû - 15:19
James n’en revenait pas de la capacité qu’avait sa meilleure amie à foutre le bordel partout où elle passait. Non mais sans plaisanter, c’était presque compulsif chez elle. Sans être une fée du logis, James aimait bien quand ce n’était pas trop le bordel chez lui non plus, et honnêtement, c’était la moindre des choses que ça soit rangé, vu le peu de temps qu’il y passait, ça aurait été le comble qu’il ait le temps de tout déranger. Enfin visiblement, Amanda elle, était passée maitre en la matière parce que c’était limite chaotique comme vision là. James faillit avoir une crise cardiaque quand il aperçut la bande de cire à épiler dans les mains d’Amanda et fit carrément trois pas en arrière jusqu’à se coller quasiment au mur quand elle lui dit ironiquement que oui, bien sur, la bande était pour elle. Ah ça non, plutôt mourir, il ne se laisserait pas faire. Y avait des limites à tout quand même… ! Heureusement elle abandonna avant même qu’il ait à argumenter et revint de la salle de bains sans ses instruments de torture préférés. Dire que les femmes le faisaient volontairement, fallait franchement être masochistes hein, y avait pas à dire.
« Tu as quoi ?! » Manqua-t-il de hurler en entendant ce que la jeune femme avait fait pour lui obtenir une écharpe. Il crut avoir mal entendu pendant un moment mais il ne trouva rien d’autre qu’il aurait put confondre avec « garde à vue ». Il s’approcha légèrement d’Amanda, se décollant du mur, et dit d’un ton légèrement plus amer que d’habitude : « C’est la dernière fois que je te laisse faire les courses… »
Non mais franchement, il aurait voulut croire qu’elle plaisantait mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle en était capable. Tout ça pour une simple écharpe en plus… Des fois il se demandait quand même pourquoi ils étaient encore meilleurs amis. Bien sur, James ne supportait la façon qu’elle avait de se comporter comme ça avec les autres, mais c’était plus fort que lui, il tenait à elle plus qu’à n’importe qui, enfin presque n’importe qui dirons-nous… Il soupira et préféra lâcher le morceau comme à chaque fois, de toute façon ce n’était pas demain la veille qu’il aurait des excuses ou des regrets de sa meilleure amie à propos de son comportement. En plus il avait été quelque peu déconcentré par le boxer qu’elle venait de lui lancer le plus naturellement du monde. Il la regarda avec des yeux de merlan frit pendant quelques secondes avant d’obéir sans discuter. On disait souvent qu’il ne fallait jamais réveiller un chat qui dort, et bien James avait apprit aussi qu’il ne fallait jamais s’amuser à énerver une panthère déjà enragée. Il se dirigea donc sans un mot vers la salle de bains et s’y enferma pour prendre sa douche. Il vérifia qu’il avait bien fermé au moins trois fois, au cas où Amanda débarque en trombe pour lui montrer ce qu’elle lui avait acheté.
Il prit sa douche pendant un bon quart d’heure, en profitant pour se relaxer un peu et se changer les idées, même si les images d’un certain jeune stagiaire ne cessaient de lui revenir en tête. Finalement il abandonna et sortit. Il se sécha rapidement et enfila le boxer qu’Amanda lui avait donné, pour se rendre compte quelques secondes plus tard qu’il n’avait rien d’autre pour s’habiller. Il n’allait quand même pas sortir comme ça si ? Elle plaisantait là ? Il faillit l’appeler à travers la porte pour qu’elle lui apporte des vêtements, mais il avait comme l’impression qu’elle se serait moquée et aurait gracieusement refusé. Il soupira à nouveau et après moultes hésitations, se décida à sortir comme ça, vêtu d’un simple boxer. Il n’avait pas honte de son corps, mais il avait toujours été très pudique et il n’aimait pas quand on le voyait comme ça presque nu sans raison. Même si c’était une fille, ça ne changeait rien. Il la vit appuyée sur son lit et attrapa le pantalon qu’elle lui tendait, rassuré de pouvoir se rhabiller vite. De toute évidence, Amanda, elle, n’était pas du tout gêné par l’apparence de James.
« Tourne-toi s’il-te-plait… » Dit-il d’un ton presque suppliant tout en se cachant derrière son pantalon pas encore enfilé. Mais voyant très bien qu’elle refusait, il se décida à l’enfiler quand même. Il était encore torse nu, mais ça, à la limite, ça le gênait déjà moins. Ce qui était en revanche plus gênant c’était qu’Amanda était venu le reluquer de tous les côtés pour juger du pantalon et avait finit par lâcher une remarque sur son postérieur. Il fit semblant d’être outré et lâcha d’un ton légèrement réprobateur :
« Laisse mes fesses tranquille, veux-tu ? » Il fit semblant de bouder l’espace de quelques instants avant de prendre le pull qu’elle daignait enfin lui tendre. « Encore du noir ?! Tu te souviens que je vais voir un match de Quidditch, n’est-ce-pas ? » Non pas qu’il aimait tellement les couleurs flashys, mais bon, il y avait des limites quand même. Là on aurait dit qu’il se rendait au crématorium. Enfin il l’enfila encore sans trop discuter avant de fermer les yeux quand Amanda le décoiffa en passant sa main dans ses cheveux. Quand il les rouvrit il constata à quel point sa meilleure amie était fière de ce qu’elle avait réussit à faire. Il soupira légèrement tandis qu’elle retroussait ses manches et finit par aller se voir dans le miroir, disant le long du chemin.
« C’est beaucoup trop sobre pour aller voir un match de Quidditch… Ça fait plus que simple sortie entre amis là… Il va s’en apercevoir c’est sur, oh Amanda s’il s’en aperçoit je vais devoir te tuer et là tu regretteras de ne pas être devenue bonne sœur… ! » Arrivant finalement devant le grand miroir qu’Amanda avait du installer contre un mur de son salon, il se tourna pour voir effectivement comme ce pantalon donnait sur ses fesses, avant de se remettre face au miroir. Il pencha la tête sur le côté d’un air légèrement perplexe, avant de lâcher d’un ton trop neutre qui prouvait qu’il n’avait juste pas envie d’admettre qu’Amanda avait en partie raison : « Bon, c’est pas faux que ça ne rend pas si mal que ça… Uhm… C’est vraiment pas mal à vrai dire ouais… » Se mettant dos au miroir et se reprenant finalement : « Mais si je débarque comme ça il va tout de suite sentir que je me suis préparé et il va paniquer c’est sur. A cause de toi il va me planter devant le stade en prétextant qu’il va aux toilettes. Oh j’en suis sur ! » Dit-il l’air sincèrement paniqué à l’idée qu’Andrew s’enfuit en le voyant comme ça. Il alla finalement s’asseoir sur son lit, tandis qu’Amanda s’était relevée quelques instants auparavant. Il se passa la main dans les cheveux, défaisant au passage le « faux air décoiffé naturel » qu’Amanda lui avait si soigneusement fait et baissa la tête.
« La bonne nouvelle, c’est que je pourrais te voir en bonne sœur. Et puis ça t’évitera peut-être d’envoyer les gens en garde à vue pour une écharpe, ou alors de cracher sur les chaussures des passants… » Il releva légèrement les yeux en lui forçant légèrement son rire. Il riait, il riait, mais il croyait bien n’avoir jamais été aussi stressé de sa vie. Pourtant, James n’avait jamais été du genre à stresser pour rien, et spécialement pas pour une simple sortie au stade, mais là c’était différent, c’était avec Andrew… Il ne se le pardonnerait jamais si ça foirait, le jeune stagiaire avait déjà prit trop d’importance à ses yeux. Au fond, il ne s’imaginait même pas une autre issue que désastreuse dans cette histoire, mais il refusait de l’admettre tant qu’il ne l’aurait pas vécut. Il ne voulait pas se crasher lourdement sur le bitume avant même d’avoir eut le temps de voler, ne serait-ce qu’un peu.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 5 Aoû - 16:25
Amanda leva les yeux au ciel, un petit sourire aux lèvres. James avait beau ronchonner, elle savait qu'au final elle obtiendrait gain de cause. La sorcière ne se considérait pas comme puissante ni exceptionnelle – à part pour son physique – mais elle était certaine de ses goûts et de sa capacité à habiller quelqu'un tout en respectant sa volonté. Toujours aussi certaine, elle le laissa quitter la chambre pour aller se regarder dans le miroir et le suivit du regard, se contentant de s'appuyer sur le mur, derrière James, une main sur la taille, toujours souriante.
« C’est beaucoup trop sobre pour aller voir un match de Quidditch… Ça fait plus que simple sortie entre amis là… Il va s’en apercevoir c’est sur, oh Amanda s’il s’en aperçoit je vais devoir te tuer et là tu regretteras de ne pas être devenue bonne sœur… ! »
Quand elle l'entendit parler, elle leva les yeux au ciel. Il était tellement mignon à stresser comme ça mais il devait lui faire confiance pour une fois. Mais c'était mérité, après tout, Amanda cultivait l'art de la bêtise... Il y eu un moment de silence et le sourire en coin de la sorcière se fit plus large. Elle avait réussit et maintenant le meilleur arrivait : James refusant d'admettre que c'était effectivement le cas. Que du bonheur.
« Bon, c’est pas faux que ça ne rend pas si mal que ça… Uhm… C’est vraiment pas mal à vrai dire ouais… » - C'est par-fait, commenta la sorcière avec douceur. « Mais si je débarque comme ça il va tout de suite sentir que je me suis préparé et il va paniquer c’est sur. A cause de toi il va me planter devant le stade en prétextant qu’il va aux toilettes. Oh j’en suis sur ! »
Amanda le regarda passer devant elle pour s'asseoir à nouveau sur son lit, l'air accablé. Au pas de la porte, elle eu sourire timide et réconfortant. La jeune femme ne supportait pas voir son ami aussi mal surtout qu'elle savait qu'en le poussant à tenter de séduire ce Andrew, elle le poussait aussi vers une catastrophe possible. Si le jeune homme était hétéro... Amanda eu une moue boudeuse, se demandant pourquoi James ne s'était pas entiché de ce médicomage qu'elle avait rencontré et qui lui était à cent pour cent gay, elle en était certaine. Elle s'imagina avec une telle perfection à la place de James qu'elle en eu mal. Pour cause, elle vivait presque la même chose avec son propre Andrew. La crainte de ne pas être à la hauteur, de ne pas suffisamment attirer l'attention de l'autre. Ne pas être aimée... Avec un soupire, la jeune femme s'approcha de lui et s'accroupit face à James, les mains sur les genoux du sorcier avant de lui parler avec douceur et sincérité. Dans ces moments là, il était difficile de reconnaître celle qui crachait son déjeuner dans les tiroirs de son bureau ou sifflait les gens comme des chiens pour les appeler.
- Jamie..., dit-elle en prenant soin d'arranger la coiffure de son ami en faisant passer ce geste pour une caresse. Si ce rend-gay... dez-vous ne se solde pas par un baiser, c'est soit qu'il est hétéro et dans ce cas c'est le destin et pas ta faute, soit il est gay et croit que toi, tu ne l'es pas. Imagine que tu aies à faire à un James numéro deux ! Vous n'êtes pas sortis du chaudron !
Elle eu un sourire réconfortant, espérant avoir remonté le moral de son meilleur ami mais elle sentait qu'il en faudrait plus que ça.
« La bonne nouvelle, c’est que je pourrais te voir en bonne sœur. Et puis ça t’évitera peut-être d’envoyer les gens en garde à vue pour une écharpe, ou alors de cracher sur les chaussures des passants… »
La jeune femme fronça légèrement le nez, mal à l'aise.
- Je suis une mauvaise personne..., dit-elle simplement bien qu'on ressentait une pointe de culpabilité en elle.
Amanda n'avait jamais été autre chose que la peste de service. Si elle ne l'était plus, que serait-elle ? Personne, sans intérêt. Alors il était hors de question de changer, sauf en présence de James et Andrew. Et dire qu'à l'époque de Mikaïl elle n'avait pas eu cette intelligence... Voulant changer de sujet, elle reprit la parole l'air enjoué.
- La vraie bonne nouvelle c'est que si Andrew ne veut pas de toi, contrairement à moi, ce n'est pas parce que tu n'es pas fait pour lui. Imagines moi ! Que devrais-je dire ?
La sorcière se redressa et embrassa le front de James avec douceur.
- Allez viens, on doit encore mettre ton trench et cette fameuse écharpe.
Elle lui tendit la main et se rendit dans le salon, un air paisible au visage.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 5 Aoû - 18:22
'Cause we belong together, forever united here somehow, you got a piece of me, and honestly, my life would suck without you. Being with you is so dysfunctional, I really shouldn't miss you but I can't let you go.
Assis sur son lit, James était entrain de s’imaginer un million de possibilités à la fois sur comment leur rend-gay-vous au stade pourrait se passer, et lui qui était généralement optimiste, ne pouvait s’empêcher d’imaginer que des scénarios ou Andrew le frappait ou bien s’en allait avec une femme blonde sans véritablement de forme et avec un visage flou. Une inconnue en somme. Il n’avait pas l’habitude de stresser autant pour quelque chose et le résultat n’était pas franchement joli. Son pied droit tapotait doucement le lino qu’il avait dans son appartement sans même qu’il ne s’en rende compte et il était tellement perdu dans ses pensées qu’un éléphant serait entré dans l’appartement en défonçant deux murs qu’il ne l’aurait peut-être même pas remarqué. En revanche, quand Amanda vint s’agenouiller juste devant lui, il se réveilla tout de suite et sortit de ses pensées. Il se força à relever légèrement les yeux et regarda Amanda bien en face tandis qu’elle essayait de lui remonter le moral. C’était tellement rare de le voir comme ça… Même pendant le fameux dîner chez ses parents auquel Amanda avait assisté – le dernier en date donc -, il ne s’était pas montré aussi… Déprimé ? Non ce n’était pas vraiment le mot, pensif et absent plutôt.
Enfin les efforts d’Amanda furent récompensés d’un sourire en coin. Surtout quand elle émit l’hypothèse d’un deuxième James. Han nan ce serait trop affreux, même lui n’en voudrait pas. Enfin son sourire disparut quelques secondes plus tard quand Amanda dit, plus comme une réflexion à haute voix qu’autre chose en fait, qu’elle était une mauvaise personne. James ressentit un pincement au cœur et laissa tomber sa tête en arrière en soupirant. Il savait qu’elle ne l’était pas, et s’il avait réussit à lui faire comprendre plutôt que d’en rajouter involontairement une couche comme à l’instant, peut-être qu’elle ne se sentirait pas aussi mal. Mais quand il abaissa de nouveau les yeux vers la jeune femme pour le lui dire, elle était déjà repartie avec sa jovialité habituelle. James ne put que sourire à sa remarque et se leva docilement quand elle lui ordonna de le faire. Elle lui avait acheté un manteau en plus, elle avait vraiment pensé à tout. Quand ils furent tous les deux debout James attrapa doucement la main d’Amanda qui se dirigeait déjà vers le vestibule et l’amena vers lui pour la prendre dans ses bras. Il passa une main derrière la tête de la jeune femme et la força ainsi à la poser contre son torse, tandis qu’il déposait un léger baiser dans ses cheveux.
« Merci, vraiment. Et je t’assure que tu n’es pas une mauvaise personne, sinon je ne serais pas encore ton ami, je ne suis pas masochiste non plus… » Il rit légèrement, bien que sincère. Il se demandait pourquoi il était encore ami avec elle, et bien parce que dans ce genre de moment, il savait qu’il avait autant besoin d’elle qu’elle de lui et elle était toujours là pour l’aider. Elle était capable d’être pire qu’infect avec les autres mais elle était la seule personne à jamais avoir réellement compris James, et ça déjà, c’était pas rien. Il la serra encore contre elle pendant quelques instants, profitant du calme de l’instant pour se relaxer un peu et surtout se déstresser, car mine de rien, l’heure tournait.
Finalement il desserra son étreinte et alors qu’il se dirigeait à nouveau vers le vestibule et la porte, il sentit Amanda dans son dos qui levait la main pour essayer de ré-arranger sa coiffure. Sans même se retourner il dit en rigolant.
« Non… Si tu crois que je n’ai pas compris tout à l’heure déjà. Laisse mes cheveux tranquilles. » Il se retourna à moitié et lui tira la langue comme un enfant qui en narguait un autre avant de rire à nouveau et d’aller chercher son manteau et l’écharpe qu’Amanda avait toutes les deux posé sur le porte-manteau. Il donna l’écharpe à Amanda tandis qu’il enfilait son manteau. Enfin à peine l’avait-il sur les épaules qu’Amanda essayait de le lisser, ainsi que son pantalon, et sans compter le col de son pull qu’elle refaisait toutes les deux secondes. Finalement James du lui attacher les mains avec l’une des siennes pour la forcer à se stopper.
« Arrête un peu, c’est très bien comme ça, pas la peine que tout soit parfait de toute façon avec le transplanage ça n’aura servit à rien. » Il lui lança un sourire en coin avant d’ouvrir la porte et de se poster dans l’entrebâillement, tandis qu’Amanda était face à lui, sur le palier. Il leva les yeux vers l’horloge au dessus de sa porte à l’intérieur et constata qu’il était bientôt l’heure. Il sentit son cœur manquer un nouveau battement mais fit comme si de rien n’était.
« Allez file, il ne devrait plus tarder. » Il frissonna malgré lui, bien que son pull et son manteau lui tenaient tout deux largement assez chaud. Devant l’air à la fois impatient et curieux d’Amanda, James lui dit d’un air à la fois désespéré et amusé, tout en levant les yeux au ciel. « Promis je te raconterais tout, mais pour ça il faut encore que tu partes. Allez, zou, je t’envoie un hibou pour qu’on se voit demain si tu veux… » Amanda lui sourit et déposa la fameuse écharpe autour de son cou avant que James n’encadre son visage de ses mains pour déposer un léger baiser sur sa joue.
Au même instant Andrew était presque arrivé à l’étage de son maitre de stage et ne vit en fait qu’une femme blonde de dos qui mettait l’écharpe à James. Il ne put même pas reconnaître la fameuse patiente qui avait faillit causer un vrai drame à l'hôpital le matin même. Il ne put manquer non plus le médicomage qui approchait son visage de celui de la jeune femme avant que celle-ci ne transplane. James allait presque rentrer chez lui, se demandant même pourquoi il s’était habillé – probablement l’impatience – quand il aperçut Andrew en haut des marches juste après qu’Amanda ait transplané. Un mélange de sa naïveté, de son impatience et de son euphorie firent qu’il ne se rendit même pas compte du quiproquo qui, déjà, devait être entrain de faire tourner les méninges de son stagiaire. Pour lui Amanda, c’était Amanda, et il ne s’imaginait tellement pas l’embrasser « normalement » qu’il ne disait jamais que les autres pouvaient l’imaginer eux. Enfin, un sourire candide et ravi vint illuminer le visage de James quand celui-ci aperçut Andrew.
« Ah Andrew… ! Je suis prêt, on y va quand vous voulez. » Il était tellement excité qu’ il avait encore plus de mal que d’habitude à cacher ses émotions, notamment sa joie immense qui pouvait se lire sur son visage toujours bêtement innocent. Pendant quelques secondes, il oublia totalement le stress qui lui avait noué l’estomac pendant ces dernières 48 heures, mais bien assez tôt, son doute de tout à l’heure revint le hanter : est-ce qu’Andrew allait se rendre compte que James était un peu trop… Bien habillé peut-être pour un simple match de Quidditch ? Maintenant qu’il y repensait, il ne pouvait pas s’arrêter de penser que ça allait lui sauter aux yeux et déjà il commençait à regretter de ne pas avoir insisté auprès d’Amanda pour faire plus dans la simplicité.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Lun 9 Aoû - 17:42
_ AEEEEEEEEEEERIS ! hurla Andrew en entrant dans le petit appartement qu'il partageait avec son frère aîné, faisant fi des voisins qui louaient la tranquillité du quartier.
Une tête brune apparut dans l'encadrement de porte qui régissait le passage entre le salon et la cuisine. Les cheveux en vrac, des cernes sous les yeux, un petit sourire moqueur aux lèvres, il avait passé la journée à peindre des formes abstraites sur une toile, mu par des émotions personnelles et des envies qui lui étaient propres. Andrew détestait ses peintures mais il le laissait toujours les afficher dans leur chez-eux, conscient que cela lui faisait plaisir. C'est un prix raisonnable à payer pour une contrepartie de bonheur pur.
_ Oui, je sais que c'est ce soir que ton rendez-vous avec Doctor Love. Tu n'arrêtes pas de me bassiner avec ça, marmotta Aeris en levant les yeux au plafond lézardé.
L'appartement tombait totalement en ruine - les locataires se prenaient parfois des plaques de plâtre sur la tête - mais c'était le seul logement qu'ils pouvaient se permettre avec la maigre bourse d'Andrew pour ses études, puisque son frère ne travaillait pas. Enfin disons que son travail d'artiste - et il fallait le dire vite - ne lui rapportait que rien, ou si, des dettes au magasin de loisirs & créations de l'angle de la rue, là où il achetait son matériel.
_ Alors ? Est-ce que finalement tu es passé acheter la petite écharpe bleue que tu avais vu dans le magasin sur le chemin de ton travail ? s'enquit Aeris tout de même intéressé.
L'apprenti-médicomage se laissa tomber à la renverse sur le canapé à moitié débourré du salon et fixa quelques instants l'ampoule du plafonnier sans rien dire avant de trouver le courage nécessaire pour mentir :
_ Non. Finalement, elle n'était pas si bien que ça...
En vérité, cette écharpe était une tuerie ! Malheureusement, elle était un peu trop chère pour ses maigres moyens. S'il devait choisir entre un accessoire pour essayer d'impressionner James qui était peut-être hétéro et payer la facture d'électricité, c'était vite vu. Ils avaient déjà passé un mois sans, s'éclairant les soirées avec le sortilège Lumos et ce n'était vraiment pas optimal. Renversé sur le canapé, Andrew se laissa distraire par le visage ébloui qu'aurait probablement affiché James en le voyant arriver dans cette écharpe. Il poussa un long soupir et se releva pour aller jeter un oeil aux vêtements qu'il avait réellement dans sa commode. Rien d'éblouissant de ce coté. La vie était mal faite...
Une demi-heure plus tard, il était douché (senteur cèdre) et habillé. Des jeans les plus récents, d'un maillot blanc léger pourvu de trois petits boutons au niveau du col qu'il n'avait pas fermé, le tout surmonté d'un blouson en cuir brun élimé aux coudes et couvert d'écussons vieillis sur les différents corps d'aviation de l'armée Britannique. Masculin et dans le vent. Espérons que ce style plaise à son maître de stage - qui après tout ne l'avait encore jamais vu avec autre chose qu'une blouse blanche sur le dos. Le jeune homme s'observa quelques secondes dans une glace en pieds fendue de haut en bas, puis il attrapa son écharpe de supporter de l'équipe de Quidditch écossaise et sa baguette avant de transplaner sans un mot.
Andrew atterrit sans dommage dans une ruelle déserte proche de l'immeuble où résidait l'homme qui occupait ses pensées depuis des semaines. D'un bond pas, il en gagna la porte, qui s'ouvrit miraculeusement au moment où il allait appuyer sur l'interphone. Une petite vieille en sortit avec son caddie et lui souhaita une bonne journée à grand renfort de sourires. En pénétrant dans le hall, il hésita. Est-ce qu'il n'aurait quand même pas du prévenir James de son arrivée en sonnant d'abord ? Bah... Ça lui ferait peut-être une bonne surprise (ou pas). Il grimpa donc les marches deux à deux, l'humeur au beau fixe. Peu avant d'arriver au palier, il entendit des voix et reconnut immanquablement celle de James. Ralentissant sa cadence, il monta encore quelques marches pour voir avec qui il parlait, juste par jal curiosité. Et c'est là qu'il vit ce qui lui brisa le coeur !
C'était bien son séduisant médicomage qui se trouvait sur le palier mais il n'était pas seul. Une grande femme blonde était avec lui. Andrew ne pouvait pas voir son visage de là où il se trouvait mais il pouvait deviner à sa silhouette et ses cheveux dorés qu'elle devait être divinement belle. Lorsqu'il vit James porter une main sur sa joue et rapprocher son visage du sien, Andrew retint son souffle et détourna les yeux. C'en était fini de ses fous espoirs... En une seconde, tout ce qu'il avait cru possible venait de sombrer dans le néant. Il ne voulait plus aller au match. Il voulait rentrer chez lui et purger sa déception dans les larmes et l'alcool. Il voulait hurler, balancer son poing dans un mur et hurler encore, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Jusqu'à ce qu'il meurt d'épuisement. Tout ce qui lui importait maintenant, c'était de ficher le camp, d'abandonner son stage pour ne plus jamais revoir l'instigateur de sa souffrance et d'être seul. C'est probablement ce qu'il aurait fait si le médicomage ne s'était pas joyeusement exclamé à son intention :
« Ah Andrew… ! Je suis prêt, on y va quand vous voulez. »
L'étudiant tourna de nouveau la tête vers lui, les yeux légèrement écarquillés, l'esprit perdu quelque part entre l'étonnement et la colère. Comment pouvait-il prendre un air si innocent après ce qu'il venait de lui montrer ? C'était incompréhensible. Mais... Et les regards à Sainte Mangouste ? Les légers rougissements ? Le malaise physique ? ... Andrew se serait donc trompé ? Il n'arrivait pas à y croire. Comme il s'en voulait de s'être illusionné ! Comme l'a écrit ce bon vieux William Shakespeare dans Hamlet : "Que ceci soit la pierre où votre épée s'aiguise".
_ Je... Oui... Nous pouvons y aller, déclara finalement le jeune homme d'une voix complètement étranglée.
Il rejoignit James sur le palier et c'est seulement alors qu'il se trouvait à coté de lui qu'il remarqua ce qui aurait tout de suite du lui sauter aux yeux : il portait LA fameuse écharpe bleue que lui n'avait pas pu s'offrir. Ce détail l'acheva complètement. Il resta longuement à la fixer, se disant qu'elle symbolisait le gouffre qui existait entre eux et que rien ne saurait combler. Bien qu'Andrew n'était pas du genre à abandonner, il savait mieux que quiconque que s'il ne se sevrait pas de James, il allait se détruire à espérer pour rien. Sa décision était donc prise : après cette soirée, il ne considérerait plus le médicomage comme un petit ami potentiel. Il me basculerait dans la catégorie des inatteignables et ne l'en sortirait plus jamais. Sauf si bien sûr il se passait quelque chose pendant ou après le match qui l'oblige à revenir sur sa décision, mais il n'y croyait pas.
Andrew sortit sa baguette de la poche de son blouson et esquissa un sourire qu'il aurait voulu plus naturel à James. Avant de transplaner, il lâcha (parce que c'était simplement une vérité) :
_ Vous êtes très élégant.
*
Une fois atterris aux abords du stade, il ne leur restait plus qu'à se faufiler à l'intérieur. Évidemment, ça bouchonnait. Des centaines de personnes étaient massées devant les différentes entrées et trépignaient dans l'attente de pouvoir rejoindre les gradins. Andrew hésitait entre se mêler à eux et rester à l'écart pour passer ses nerfs avec une cigarette - ce qu'il faisait occasionnellement, quand le besoin de décompresser s'en faisait sentir. Malgré le fait qu'il refusait de s'illusionner de nouveau quant à un potentiel intérêt de James pour sa personne, la seule chose qui l'empêcha de céder sa vilaine manie fut le médicomage. Il craignait qu'il n'aime pas le tabac et donc, par une folle extension, qu'il ne l'aime pas.
_ On devrait se rapprocher un peu pour essayer d'avoir de bonnes places, suggéra-t-il sans se tourner vers son compagnon, pour s'élancer avec une joie feinte vers le stade se trouvant en contrebas du petit vallon sur lequel ils avaient atterri.
Au pied de l'édifice gigantesque, il fit signe à James de lui suivre pendant qu'il longeait le mur pour s'approcher au maximum de l'entrée afin d'être proche lorsqu'elle s'ouvrirait. Il dut s'arrêter à une dizaine de mètres mais c'était toujours mieux que rien. Et puis il fallut attendre...
Au début, tout le monde attendait calmement, discutant avec leurs collègues ou avec d'autres supporters encore inconnus. Et puis, il y eut du mouvement. Des supporters roumains chahutaient un peu et l'un d'eux finit par pousser un type qui poussa un type qui poussa un type qui... bref ! Ce fut une vague de poussage désagréable. James se trouvait tranquillement adossé au mur et, comme un réflexe, Andrew posa une main de chaque coté de son corps et tendit tous les muscles de ses bras pour le protéger du mouvement. Quelqu'un qui enfonçait un coude dans le bas du dos mais il n'en avait que faire ; le principal étant que James soit à l'abri dans le petit espace qu'il lui avait créé entre des bras. Quarante centimètres au plus séparaient leurs bassins. L'étudiant ne parvint pas à empêcher son coeur de s'emballer lorsqu'il réalisa que le visage du médicomage se trouvait si près du sien. Il aurait suffit qu'il avance légèrement sa tête... Ses yeux océan se plantèrent dans ceux de James.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Lun 9 Aoû - 19:03
James avait toujours été du genre naïf et humble, aussi ne s’était-il pas rendu compte le moins du monde du quiproquo auquel la scène venait de donner lieu. Comment aurait-il pu se douter que quelqu’un puisse penser qu’il avait embrassé Amanda sur la bouche ? C’était tellement inimaginable pour lui. Et en plus de ça, il aurait fallut que l’idée que ça puisse atteindre Andrew de la moindre façon lui traverse l’esprit et il était bien trop persuadé que son stagiaire se fichait de lui en tant qu’autre chose qu’ami pour y penser, même une seconde. Enfin, tout ça pour dire qu’il n’avait rien dit de particulier et agissait comme d’habitude, même si au fond il était affreusement stressé. Il avait naïvement espéré que son stress et son angoisse passent quand il verrait Andrew, mais elles semblaient n’avoir fait que décupler au contraire. Il avait l’impression de trembler de tout ses membres et s’il n’avait pas autant voulut passer du temps avec son stagiaire, il n’aurait qu’une hâte : que ça se finisse.
James avait beau avoir des tendances à être particulièrement aveugle, il remarquait quand même quand les gens n’étaient pas naturels. Quand il entendit le peu d’entrain – ou plutôt l’entrain forcé – que mit Andrew pour commencer à se mettre en route, il commença à douter que le jeune homme ait envie de l’emmener au stade. Il avait dit ou fait quelque chose ? Peut-être qu’en fait il avait trouvé une femme à emmener et que maintenant il regrettait de lui avoir proposé à lui. Après tout c’était bien possible, déjà qu’il s’était fait dragué par une patiente… Bon, il allait falloir qu’il arrête de remettre ça sur le tapis dans son esprit sinon il n’allait jamais s’en sortir, c’était clair. Enfin il était sur le point de lui proposer – plus qu’à contrecœur à ce niveau là ! – de ne pas venir avec lui pour qu’il puisse y aller avec quelqu’un d’autre s’il le souhaitait, mais Andrew avait déjà sortit sa baguette et les avait fait transplaner, mettant toujours aussi peu d’entrain et de joie de vivre dans ce qu’il faisait. James n’avait beau le connaître que depuis quelques semaines tout au plus, il sa vait très bien que ça signifiait que quelque chose clochait. Enfin, s’il réussissait à deviner quoi, ce serait une belle première pour lui. James rougit légèrement au compliment du jeune homme mais il n’eut pas le temps de le lui retourner vu qu’ils transplanèrent quasiment immédiatement. Et pourtant James ne pouvait pas nier que même s’il était magnifique dans ses vêtements, il n’avait qu’une envie, les lui enlever.
Une fois arrivé devant le stade, James resta interdit quelques secondes devant la foule compacte qui s’amassait autour de l’enceinte. Il allait falloir qu’ils traversent tout ce troupeau ? Han il ne se souvenait pas qu’il y avait autant de monde quand il y allait petit, ou alors il était devenu légèrement agoraphobe avec le temps. Enfin pour le coup, il ne l’espérait pas. Il eut, quasiment en même temps en fait, une envie terrible de s’allumer une cigarette pour se déstresser et se détendre un peu, mais avec Andrew à côté il se retint, de peur que la fumée ne l’incommode. Enfin il se concentra sur son jeune stagiaire et ne put que constater une nouvelle fois à quel point ce dernier manquait d’entrain. Il était peut-être parano mais il avait l’impression que c’était à cause de lui qu’il était comme ça… Il ne voulait pas avoir l’air de se plaindre mais franchement ça lui faisait mal de constater ça et peut-être qu’au final, ce match n’était pas l’idée du siècle. S’il voulait y aller avec quelqu’un d’autre, il n’avait qu’à le dire, James se serait effacé… Mais encore une fois au moment où il allait le lui proposer, Andrew partit vers le stade pour essayer de se faufiler. James le suivit en trainant légèrement les pieds, se sentant en plus parfaitement ridicule habillé comme ça parmi tous les supporters, dont la moitié semblait déjà ivres avant même le début du match. Il soupira et releva la tête juste au moment où Andrew lui faisait signe pour qu’il se rapproche avec lui du stade. James s’exécuta donc, faignant à peu près à présent aussi bien l’entrain que son stagiaire.
Une fois à quelques dix mètres de l’entrée du stade, James s’appuya dos à un mur, attendant que la foule si dense recommence à bouger. Il lançait des regards à la dérobée à Andrew et semblait à présent quasiment aussi démoralisé que lui. C’était tellement bête pourtant, il n’aurait pas souvent l’occasion de sortir comme ça avec son stagiaire, mais si ce dernier se forçait plus qu’autre chose, ce n’était pas la peine et James n’arrivait pas à vraiment profiter de ce moment avec Andrew qui faisait semblant d’être enthousiaste. A peine morose comme rendez-vous tiens… Enfin James était tellement perdu dans ses pensées qu’il fallut les hurlements des supporters roumains pour l’en sortir, et surtout les bras d’Andrew de chaque côté de lui pour le protéger de la foule. Il écarquilla légèrement les yeux en assistant, passif, à la scène. Il mit cinq bonnes secondes à se rendre compte de ce qu’Andrew avait fait, cinq secondes pendant lesquelles son cœur arrêta de battre, avant de finalement s’emballer comme jamais. Il le sentait battre contre ses tempes et il avait l’impression d’avoir gagné 3 degrés d’un coup. Il était si proche. Il pouvait presque sentir son souffle contre son visage tellement il était proche de lui et même sans ça, le simple geste réflexe de son stagiaire aurait réussit à lui donner de quoi se faire de nouveaux films. Il sentit le regard d’Andrew plonger dans le sien et lui-même n’arrivait déjà plus à détourner les yeux. Il ne lui suffisait que de quelques centimètres et il pourrait enfin goûter à ces lèvres qui le tentaient tant…
Il avait déjà commencé à rapprocher son visage quand il fut sauvé par une intervention divine, enfin en l’occurrence plutôt par une bande de supporters roumains complètement ivres qui avaient recommencé à foncer dans le tas sans réfléchir. Ils poussaient tout le monde sur leur passage et si d’ici quelques secondes Andrew ne se décalait pas un peu, il allait finir écrasé comme une crêpe par des rangers taille 45. James n’eut même pas le temps de réfléchir à ce qu’il faisait et son réflexe avait au moins l’avantage de le laisser enfin craquer devant Andrew. Il avait passé ses deux bras autour du corps de son jeune stagiaire pour venir le coller complètement contre lui, posant sa tête sur l’épaule gauche de ce dernier. Ce n’était guère qu’un réflexe de dernière seconde qui l’avait empêché de l’embrasser en même temps, mais il s’était promis de ne pas se trahir pour ne pas forcer Andrew à quitter son stage et surement qu’encore une fois, sa raison avait eut le dessus (au moins un peu) sur son cœur. Il garda pendant quelques instants ses mains dans le dos du jeune écossais tandis que la horde de roumains passait juste dans son dos – il avait d’ailleurs du les sentir le pousser à quelques reprises quand même – ne se retenant qu’au prix d’efforts monstrueux de laisser ses mains caresser ce corps qu’il désirait tant. Il ferma les yeux, trop conscient que son corps allait le trahir d’une seconde à l’autre pour trop s’attarder dans cette position. Il dit néanmoins doucement – enfin tout est relatif, disons doucement par rapport au brouhaha des environs du stade – à l’oreille de son jeune stagiaire :
« J’ai besoin d’air je crois. » Il se força subitement à se détacher du jeune homme, sinon dans deux jours il était encore tranquillement installé dans ses bras et détourna légèrement le regard pour que leur proximité ne lui redonne pas encore une envie irrépressible de l’embrasser. Il souffla avant de passer une main dans le dos du jeune homme pour l’entrainer un peu à l’écart de la foule, leur faisant du coup perdre toute l’avance qu’ils avaient gagné en se faufilant jusque là-bas. James tremblait quasiment de la tête jusqu’au pied, du moins c’était l’impression qu’il avait. Il était profondément troublé et ne savait plus quoi dire. A défaut d’un long discours, il sortit une cigarette d’un paquet qu’il avait pensé à embarquer dans la poche intérieure de son manteau – parce qu’il ne savait que trop bien qu’il allait stresser et aurait besoin de se calmer les nerfs – et sans réfléchir la porta à sa bouche avant de l’allumer. Il en proposa une d’un simple geste à Andrew, se rendant compte à quel point il avait l’air ridicule de demander à prendre l’air pour ensuite s’allumer une cigarette. Enfin il avait surtout eut besoin de s’éloigner de la foule et surtout d’Andrew, sinon il aurait craqué, il en était sur. Encore maintenant il évitait au maximum son regard pour ne pas rendre la situation encore plus embarrassante qu’elle ne l’était déjà. Ah si Andrew s’était rendu compte de quoi que ce soit il ne voudrait plus jamais revenir à Ste Mangouste tant que James y serait et ce serait la fin du monde, enfin au minimum… !
Quand finalement il osa relever les yeux, ce fut pour détourner le regard quelques secondes plus tard seulement, se rendant compte qu’il rougissait encore plus vite que d’habitude après cet épisode. Il n’allait plus jamais être capable de le regarder dans les yeux si ça continuait comme ça… Et pourtant, à présent, il ne regrettait plus d’être venu au stade et même, un petit sourire inconscient était venu se glisser sur ses lèvres depuis quelques secondes qu’il repensait à la scène de tout à l’heure. Il avait voulu le protéger, décidément il était trop mignon. Heureusement qu’il s’était « enfuit » sinon ça aurait mal finit.
« Désolé, je ne me sentais pas très bien… Du coup on risque de ne pas avoir de très bonnes places. » James fit une moue légèrement déçue même si lui, au final, il s’en fichait royalement des places. De toute façon ce n’était pas le terrain ni les joueurs qu’il était venu mater. Mais il avait peur d’avoir encore un peu plus gâché la soirée de son jeune stagiaire et ça, ça avait de quoi lui faire perdre le sourire. Il finit sa cigarette et l’écrasa par terre sans vraiment faire attention, regardant Andrew à la dérobée pour voir s’il était toujours partant pour aller voir le match. James n’était vraiment qu’un boulet… Enfin étonnement le jeune homme ne semblait pas spécialement avoir envie de rentrer chez lui ou de se débarrasser de James, il avait même presque retrouvé cet air naturellement joyeux qui lui allait si bien. A cette vision le visage de James s’éclaira naïvement à son tour et ce fut d’un ton déjà plus joyeux qu’il lança : « On ferait mieux d’y retourner alors. Faut juste que je m’achète une écharpe de l’Ecosse, j’en ai pas pour longtemps. Mais c’est pour garder en souvenir… » Il lança un sourire en coin au jeune homme avant d’aller s’acheter son écharpe dans une boutique près du stade. Finalement les deux jeunes écossais rentrèrent dans le stade, James ayant du coup gardé ses deux écharpes autour du cou, parce qu’il tenait à ne pas enlever ni l’une ni l’autre, et, comme c’était à prévoir, furent loin d’avoir les meilleures places du stade.
* * *
« C’était juste… Waw… Extraordinaire ! Je n’en reviens pas de ne pas être venu voir un match pendant si longtemps. Il faudra qu’on revienne, c’est sur ! » Enfin plutôt que je revienne. Pourquoi est-ce qu’il n’arrêtait pas de faire ça ?! Enfin il fit semblant de ne pas avoir remarqué son petit lapsus et continua à s’extasier sur le match d’un air naturellement gai. Il fallait quand même avouer que s’il était venu pour passer du temps avec Andrew, une fois à l’intérieur, il avait quand même profité un peu du match en lui-même. Bon, il avait du faire à peu près du 50/50 donc son extase était elle aussi partagée entre le match en lui-même et son magnifique stagiaire. Mais ça, Andrew ne pouvait pas le savoir, et heureusement ! Enfin en plus de ça, l’Ecosse avait gagné, il ne pouvait pas franchement demander mieux que ça. Le match avait été passionnant mais même si Krum avait attrapé le vif d’or, les écossais avaient gagné par 70 points d’avance. James aurait put rester pendant des heures à parler du match comme ça et à le refaire en long, en large et en travers mais quand ils s’éloignèrent légèrement du stade et que la foule commença à se disperser, il se rendit compte que la soirée touchait à sa fin, à tous les coups. Pris d’une angoisse soudaine en se disant qu’il n’avait même pas vu le temps passer, il commença à fouiller énergiquement dans les poches de son manteau pour trouver son portefeuille, dans l’espoir de pouvoir offrir un verre à Andrew, sous prétexte de lui rembourser les places bien sur.
Oh non… Alors il avait pensé à ses cigarettes, à ses clés, il avait même prit l’espèce de patte de lapin immonde qu’Amanda l’avait forcé à prendre pour soi-disant lui porter bonheur, mais il avait oublié son portefeuille… ! Mais quand est-ce qu’il arrêterait d’être aussi distrait ?! Il se mordit la lèvre avant de s’arrêter à peu près à l’endroit où ils étaient arrivés en transplanant, hésitant l’espace de quelques secondes sur ce qu’il allait faire. Il mourrait d’envie de faire quelque chose mais il savait que ce ne serait pas raisonnable. Et puis qu’en penserait Andrew ? Après tout, il était juste venu assister à un match avec un ami lui non ? Oh et puis tant pis, après tout, il ne lui proposait qu’entre collègues, rien de plus, sans aucune ambiguïté, pas la moindre… Enfin s’il essayait de s’en convaincre ça marcherait peut-être.
« Au fait, j’avais pensé qu’après le match on aurait pu aller boire un verre, mais j’ai bien peur d’avoir oublié mon portefeuille… » Il mit ses mains dans ses poches d’un air légèrement gêné, baissant aussi doucement le regard pour éviter de le plonger dans celui d’Andrew, sachant à quel point ça ne ferait que le déstabiliser encore plus. « C’était pour vous remercier pour les places, j’y tenais… Enfin si vous voulez on peut aller chez moi pour le boire… Ce verre. » Ses joues avaient légèrement rosis mais heureusement, dans l’obscurité ambiante, ça n’avait pas du se voir. Enfin ça n’en restait pas moins la pire proposition ever ! Il releva finalement les yeux pour juger de l’effet de sa demande sur le jeune Andrew, osant pourtant à peine les ouvrir. Enfin avec un peu de chance, Andrew n’y verrait que du feu – bien sur James, quel grand naïf ! – et comme en plus il s’était arrangé pour qu’ils ne commencent que dans l’après-midi tous les deux le lendemain… Bien sur James avait tout prévu, enfin c’était juste pour se laisser le temps de s’en remettre bien sur, pas qu’il avait prévu de… Et le voilà qui recommençait à se faire des films. Il se força à atterrir à nouveau pour être sur de ne pas rater la réponse de son jeune stagiaire, même s’il avait bien peur d’être cruellement déçu.
(OMG sorry pour le roman mais tu m'as inspiré :fleche:)
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 12 Aoû - 4:44
Le temps était suspendu alors qu'Andrew et James se regardaient dans le blanc des yeux. Consciemment, chacun savait qu'ils allaient céder à leur envie mutuelle s'il ne se produisait pas une diversion. De fait, il y eut une diversion. Disons qu'elle n'était simplement pas dans le sens attendu... Tout absorbé qu'il était par la contemplation du médicomage, son stagiaire ne sentit par la menace qui venait dans son dos. Aussi, lorsqu'il vit l'écossais passer les bras autour de son corps et le tirer vers lui, il fut vraiment très surpris. En moins de temps qu'il ne fallait pour l'écrire, James tenait Andrew tout contre lui, enlacé au possible. Le coeur du jeune homme battait à tout rompre dans sa poitrine et il se fichait comme d'une guigne à présent que l'homme qui le mettait dans cet état s'en aperçoive ou pas. Ce même homme qui venait de déposer sa jolie tête sur son épaule. Aussi abruti que si on venait de le frapper sur le crâne avec un gros caillou, Andrew glissa une main dans le dos de James. C'était très agréable cette étreinte. Elle n'était pas comme les autres, échangées avec plus ou moins d'affinité. C'était comme si le corps de James avait été fait pile-poil pour tenir dans ses bras. Andrew resta à rêvasser jusqu'à ce qu'il entende l'objet de ses fantasmes murmurer à son oreille :
« J’ai besoin d’air je crois. »
C'est donc à regret qu'il laissa le médicomage se détacher de lui. Ceci dit, ce petit évènement lui avait rendu sa bonne humeur naturelle... et il se détestait pour ça. Oui, James l'avait serré dans ses bras, mais ça ne voulait toujours pas dire qu'il était intéressé par une relation autre que professionnelle ou amicale avec lui. Il avait déjà une copine blonde et bien roulée. Franchement, quelle chance avait-il de surpasser ça ?
Andrew se laissa entraîner par son mentor à l'écart des spectateurs massés devant l'entrée. Sur le moment, il n'en avait plus rien à faire de risquer d'avoir de mauvaises places. Lorsqu'il vit le médicomage sortir un paquet de cigarettes de sa poche, il bugga dessus plus longtemps que nécessaire et en accepta une sans trop d'hésitation. Comme il expirait sa première bouffée de fumée, il observait James du coin de l'oeil. Il souriait, c'était bon à voir.
« Désolé, je ne me sentais pas très bien… Du coup, on risque de ne pas avoir de très bonnes places. »
Andrew retint un sourire et haussa simplement les épaules pour lui signifier que ça n'avait pas d'importance. Et, réellement, ça n'en avait pas. Parce que c'était James. S'il avait été mal placé à cause de son frère, ce dernier s'en serait pris plein la tête. Mais James... C'était une belle soirée. Le ciel était haut et sans nuage. L'éclairage dégagé par le stade masquait quelque peu la lumière des étoiles. Un léger vent frôlait la plaine. Andrew leva la tête pour fixer son regard dans le lointain. Parfois, sans que l'on s'y attende parce qu'au fond il n'y avait rien de particulier pour le voir, un moment était parfait. Ce sont les moments où on n'a plus d'envie, où ce que nous avons déjà nous suffit. La nuit, sa fraîcheur, James... Un moment parfait. Le jeune homme braqua son regard d'azur sur son camarade et esquissa un petit sourire avant de prendre une profonde inspiration pour s'imprégner de ce moment. Il ne savait pas combien de temps il durerait ni s'il se reproduirait un jour. Il ne pouvait qu'espérer. Lorsqu'il eut fini sa cigarette, il l'écrasa légèrement sous sa chaussure et fourra le mégot dans le petit cendrier de poche qu'il avait toujours sur lui.
« On ferait mieux d’y retourner alors. Faut juste que je m’achète une écharpe de l’Ecosse, j’en ai pas pour longtemps. Mais c’est pour garder en souvenir… » s'exclama tout à coup James, sa bonne humeur manifestement retrouvée.
"Souvenir" dans le sens "Parce qu'on ne refera plus jamais une sortie" ou dans le sens "Parce que cette sortie est chouette" ? Andrew prit le parti de croire à la seconde proposition pour conserver le sourire qu'il venait d'afficher et hocha la tête.
***
En sortant, les deux jeunes gens étaient euphoriques. Andrew avait passé le match à sautiller, brandir son écharpe et hurler des encouragements. Ils avaient chanté l'hymne de leur pays de concert avec les milliers de supporters du stade et ça avait été vraiment impressionnant. Maintenant, ils avaient chaud et soif.
« C’était juste… Waw… Extraordinaire ! Je n’en reviens pas de ne pas être venu voir un match pendant si longtemps. Il faudra qu’on revienne, c’est sur ! »
Le jeune Hurthlake était on ne peut plus ravi d'avoir provoqué un entrain chez son mentor. Le voir aussi émerveillé le rendait terriblement mignon. Il avait vraiment eu une bonne idée ! Et puis, il n'avait pas manqué de noter que James avait dit "on". Alors qu'il cherchait une idée pour prolonger un peu cette soirée, il vit son compère farfouiller activement dans ses poches.
« Au fait, j’avais pensé qu’après le match on aurait pu aller boire un verre, mais j’ai bien peur d’avoir oublié mon portefeuille… C’était pour vous remercier pour les places, j’y tenais… Enfin si vous voulez on peut aller chez moi pour le boire… Ce verre. »
Sur le coup, Andrew crut qu'il avait mal entendu. Mais non. James avait baissé la tête et osait à peine le regarder. Son stagiaire dut se retenir de rire. Alors comme ça, il comptait lui faire le coup de l'oubli du portefeuille alors qu'il s'était acheté une écharpe juste avant le match ? Oh-my-gosh... C'était osé et atrocement séduisant. Il sentit ses mains devenir moites - ce qu'elles faisaient rarement - et les battements de son coeur s'accélérèrent. Bon, là il avait le droit d'espérer de nouveau non ? C'était un vrai signe non ? Il faut dire qu'Andrew n'avait jamais été très doué pour interprêter les signes. Surtout que James en envoyait beaucoup et qu'ils étaient à peu près tous contradictoires.
_ Avec plaisir, oui.
Il fallait espérer qu'Amanda et lui n'aient pas laissé les bandes de cire épilatoire n'importe où dans l'appartement...
Hold your breath Because tonight will be the night That I will fall for you over again Don't make me change my mind Or I won't live to see another day I swear it's true Because a boy like you is impossible to find You're impossible to find (Fall for you - by Secondhand Serenade)
En arrivant sur le palier, les deux jeunes gens terminaient une conversation au cours de laquelle ils avaient refait tout le match. Andrew avait appris que James jouait dans l'équipe de sa Maison lorsqu'il était à Poudlard. Et dire qu'il ne l'avait pas remarqué à l'école...
Il l'observa enfoncer ses clefs dans la serrure et déverrouiller la porte avant d'entrer et éclairer la lumière du hall. Andrew ne broncha pas du seuil. Toujours dans le couloir, il s'appuya avec nonchalance au montant de la porte et demanda tout de go :
_ La jeune femme qui était là tout à l'heure, quand je suis venu vous chercher pour le match... Est-ce que c'est votre fiancée ?
Lorsque James se retourna, Andrew capta immédiatement son regard. Il était très sérieux et il était manifeste que de sa réponse dépendrait le fait qu'il accepte d'entrer dans l'appartement ou pas. S'il voulait bien s'amouracher d'un hétéro, il n'était pas question qu'il s'éprenne d'un homme déjà en couple. La balle était dans le camp du médicomage et le coeur de son stagiaire battait à cent à l'heure. Il en mourrait si la réponse était oui. Au moins...
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 12 Aoû - 14:17
Ce ne fut qu’en sortant du stade, ses deux écharpes autour du cou, que James se rendit compte qu’il n’avait pas prit assez d’argent pour s’acheter la fameuse écharpe ainsi que les boissons qu’il avait l’intention de payer à Andrew depuis le début. Après quelques secondes de panique totale, une solution lui vint immédiatement à l’esprit, mais peut-être qu’il était soudainement moins aveugle et naïf, ou alors peut-être que le fait qu’il le veuille autant lui avait fourni une indication, mais il était quasiment certain que ce serait plus qu’équivoque s’il l’invitait à boire un verre chez lui. Mais il ne pouvait pas laisser passer une occasion comme celle-ci, il n’avait pas envie qu’Andrew rentre chez lui aussi tôt. Après y avoir réfléchit l’espace de deux secondes – au moins… ! – il se décida à lui proposer, prétextant avoir oublié son portefeuille, se disant que définitivement ça sonnait mieux que « j’ai pas assez d’argent… ! ». Enfin, prit dans son élan, il n’avait même pas remarqué qu’Andrew pouvait être sur qu’il avait bel et bien son portefeuille, étant donné qu’il avait déjà acheté son écharpe… L’air parfaitement naïf et innocent, il attendit donc la réponse de son stagiaire. Et ce fut le cœur un peu plus léger, le sourire aux lèvres et les battements de son cœur irréguliers qu’il se mit en route avec Andrew vers son appartement après que ce dernier ait accepté.
Sur le chemin ils refirent quasiment intégralement le match, commentant la moindre petite action, James, constatant une fois de plus, à quel point il n’avait passé que 50% du temps à voir véritablement le match tellement son regard avait naturellement dérivé sur le spectateur juste à côté de lui… Enfin, il réussit quand même à ne pas trop passer pour un inculte du Quidditch, surtout qu’il lui avait raconté qu’il y jouait pendant ses études à Poudlard. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de l’appartement de James, ce dernier sentait le stress monter en lui. Il avait beau être extrêmement naïf et humble, Amanda avait réussit à le pervertir au fil des années – méchante Amanda ! – et il savait lui-même très bien qu’il allait devoir faire attention pour ne pas déraper une fois chez lui. D’un autre côté, Andrew avait accepté déjà, c’était pas mauvais signe ça, non ? Enfin bon, James préférait se convaincre que ça ne voulait rien dire, après tout, il y avait combien de chances pour qu’Andrew soit… « Intéressé » ? Quasiment aucun, et ça, James s’en était rendu compte dés le début et ce n’était pas en recommençant à se faire des films qu’il allait se convaincre du contraire.
Finalement quand James arriva devant la porte de son appartement, il avait l’impression que son cœur allait sortir de sa poitrine tellement il cognait fort contre sa cage thoracique. Il pouvait sentir le sang qui coulait dans ses veines battre furieusement contre ses tempes et pendant un moment, il crut bien qu’il n’arriverait jamais à mettre ses clés dans la serrure. Heureusement pour lui, il y arriva sans devoir s’y répondre à cinq fois et ouvrit la porte sur eux deux. James pénétra dans le hall et en alluma la lumière, constatant avec soulagement que de un, Amanda ou qui que ce soit n’était pas venu attendre chez lui pour une raison X ou Y, et qu’en plus de ça, sa meilleure amie avait eut la merveilleuse idée de ranger avant de partir. Enfin ranger… C’était un bien grand mot. Comme si on pouvait vraiment ranger quoi que ce soit après le passage de la tornade Amanda. Enfin il se retourna vers la porte, naïvement, pour la refermer, quand il constata qu’Andrew n’avait visiblement pas l’intention d’entrer. Il sentit son cœur se serrer dans sa poitrine tandis que son stagiaire s’appuyait contre le l’embrasure de la porte.
Alors là, James s’était attendu à toutes sortes de choses, en commençant par « Non mais vous avez vraiment cru que j’allais rentrer chez vous ? Je suis pas de ce bord là moi ! », ou encore « Haut les mains, vous êtes en état d’arrestation. » mais ce qu’Andrew lui posa comme question était presque encore plus surprenante que toutes les autres hypothèses pour lui. La soirée qu’il venait de passer avait encore plus éclipsé dans son esprit ce qui s’était passé avant avec Amanda, et en plus de ça, il n’avait jamais eut conscience du quiproquo auquel la scène avait donné lieu. Alors forcément, quand Andrew lui demanda s’ils étaient fiancés, James fut pour le moins abasourdi.
« Ma… Ma quoi ? De qui vous par… Ahhhhhh… » Se rappelant soudainement qu’Amanda était effectivement repartie au moment où Andrew arrivait tout à l’heure. « Ahhhhh… Non, non, voyons ! Oui, enfin je veux dire, non ! C’était Amanda, ma meilleure amie seulement, quelle idée ! Je vous en ai parlé ce matin vous vous souvenez ? Elle devait… Venir me parler de quelque chose. Enfin bon bref ! »
Tant qu’à faire s’il pouvait éviter d’avouer maintenant à Andrew qu’elle était allée faire du shopping pour son « rend-gay-vous » ça l’arrangerait ! Enfin il dut bien avouer que la question de jeune stagiaire, après l’avoir embarrassé un peu, le fit bien rire. Un large sourire se forma à nouveau sur ses lèvres tandis qu’il fixait Andrew en riant. Lui & Amanda, elle était bien bonne quand même ! Ça lui paraissait tellement impensable que l’idée que d’autres personnes puissent le penser ne lui était même pas venue à l’esprit… !
« Sérieusement, pourquoi vous avez pensé ça ? C’est tellement inimaginable… ! » Le jeune écossais s’était enfin arrêté de rire, mais ne se rendit même pas compte qu’encore une fois, ce qu’il disait pouvait porter à confusion. Il fallait avouer que de suite, quand on savait que James était gay, ça rendait les choses plus claires... ! Enfin il fit un léger signe de tête en direction de son salon derrière lui pour inviter de nouveau Andrew à y entrer, enfin s’il avait vraiment l’intention d’entrer. Rassuré une fois qu’il fut à l’intérieur, il referma la porte derrière lui avant de se diriger d’un pas rapide vers le salon.
« Faites comme chez vous. » Dit-il d’un ton enthousiaste avant de déposer son manteau sur le porte-manteau au bout du hall. Mais alors qu’il était partit dans la cuisine pour aller chercher à boire, une idée « lumineuse » s’imposa à son esprit. Il avait beau avoir halluciné en entendant la question d’Andrew, il avait marqué un point en quelque sorte… Après tout, lui ne savait même pas si son jeune stagiaire était casé ou pas, peut-être qu’il aurait du commencer par ça plutôt que de se demander s’il était gay de suite. Il revint vers le salon les mains vides, ayant presque oublié pourquoi il était partit dans la cuisine et s’appuya sur l’embrasure de la porte à son tour, croisant naturellement les bras sur sa poitrine.
« Pourquoi vous m’avez demandé ça au fait ? » Prenant un ton légèrement faussement amusé. « Vous êtes fiancé vous ? » bon, il aurait put faire plus discret pour poser la question en retour, mais il aurait put faire nettement pire aussi, donc ce n’était pas si mal que ça. Puis, se souvenant soudainement qu’il avait toujours les mains vides, il se détacha du mur sur lequel il s’était appuyé et retourna dans la cuisine juste à côté, gardant la porte ouverte pour pouvoir entendre la réponse de son jeune stagiaire. Finalement il revint avec deux bières moldues – ça le changeait un peu de la Bièraubeurre et puis c’était très facile à trouver près de chez lui – une qu’il posa sur la table basse, et l’autre qu’il tendit à Andrew, un petit sourire au coin des lèvres. Il finit par s’asseoir lui-même sur le canapé devant la table basse, ne réussissant pas à se départir de ce petit sourire malicieux qui restait figé sur ses lèvres depuis qu’il avait plus ou moins prit Andrew dans ses bras devant le stade.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Lun 23 Aoû - 19:57
« Ma… Ma quoi ? bégaya James en battant des cils avec candeur.
Lorsqu'il réalisa, il s'écria :
« Ahhhhhh… Non, non, voyons ! Oui, enfin je veux dire, non ! C’était Amanda, ma meilleure amie seulement, quelle idée ! Je vous en ai parlé ce matin vous vous souvenez ? Elle devait… Venir me parler de quelque chose. Enfin bon bref ! »
Sa meilleure amie ? Andrew fixa le médicomage avec insistance, de son regad inquisiteur qui semblait pouvoir évaluer sa sincérité. Manifestement, son mentor était 100% honnête avec lui. Il l'avait senti sinon. Il sentait toujours quand on lui mentait. Un sourire se dessina sur les divines lèvres de James et ce dernier finit même carrément par se mettre à rire. Andrew oublia totalement la méprise pour l'observer, une moue amoureuse involontairement affichée. Malgré le plaisir qu'il avait à entendre ce rire si doux, il n'avait qu'une envie : foncer sur l'écossais pour l'empoigner par la nuque et l'embrasser. Apparemment, James pensait que lui et cette jeune femme blonde était quelque chose d'inimaginable. Parfait ! Andrew aurait juste aimé savoir pourquoi. Etait-ce parce qu'ils étaient amis ou alors parce qu'i ne s'intéressait aux personnes du sexe opposé ? Lorsque son campagnon l'invita d'un signe de tête une nouvelle fois à entrer, il lui sourit. A présent, il n'avait plus de raison de ne pas tenter sa chance, n'est-ce pas ? Il franchit donc le seuil de l'appartement et laissa le propriétaire refermer la porte dans son dos.
« Faites comme chez vous, » lui proposa son hôte en disparaissant dans une pièce adjacente après s'être débarrassé de son manteau.
Andrew fit quelques pas dans l'appartement et remarqua immédiatement la différence de standing avec le sien. Déjà, dans celui de James, il y avait des meubles. De beaux meubles d'ailleurs. La décoration avait été choisi avec goût et l'ambiance douce qui se dégageait de l'ensemble ressemblait assez à son concepteur. Il devait faire bon vivre ici. Rêveur, il retira son blouson de cuir pour l'abandonner sur le dossier du canapé. Il défroissait machinalement son petit pull blanc immaculé, ouvert sur le col, lorsqu'il vit James venir s'appuyer contre le montant de ce qui semblait être la porte de la cuisine. Le simple fait de le voir croiser les bras sur sa poitrine l'hypnotisa complètement. En fait, c'est tout juste s'il écouta ses questions :
« Pourquoi vous m’avez demandé ça au fait ? Vous êtes fiancé vous ? »
Ils restèrent un petit moment à se regarder en silence, jusqu'à ce que James s'aperçoive qu'il était revenu les mains vides. Il retourna donc dans la cuisine cherché à boire. Pendant ce court laps de temps, Andrew put répondre :
_ Pour rien. Vous aviez l'air proches, c'est tout.
Ce n'était pas « tout » mais bon, on n'allait pas s'étaler en explications, n'est-ce pas ?
_ Moi, fiancé ? Non. Je suis libre comme l'air.
Il espérait que le médicomage serait intéressé. Quand ce dernier reparut pour lui tendre une bière moldue, l'étudiant s'en saisit, prenant un malin plaisir à caresser ses doigts des siens de sorte à ce que cela soit des plus naturels. Puis il l'observa aller prendre place sur le canapé. Le sourire qu'il affichait était un véritable enchantement. Andrew s'installa en face de lui, dans un fauteuil, de l'autre coté de la table basse.
_ Votre appartement est très beau, dit-il sur le ton de la conversation avant d'enchaîner. Vous semblez avoir beaucoup de goût.
Le jeune homme prit une gorgée de bière et fit la synthèse de ce qu'il savait sur James dans sa tête, de tous les indices qu'il avait récolté. Il esquissa un sourire et se concentra de nouveau sur son hôte. Sa décision était prise. Ne restait plus qu'à attendre le bon moment.
_ Alors, est-ce que vous avez encore de la famille en Ecosse ? Moi oui mais je ne vais pas les...
Soudain, il s'interrompit. Comme ça, au beau milieu de sa phrase. A quoi ça rimait tout ça ? Il n'y avait pas de « bon moment » et il n'y en aurait jamais. S'il n'avait aucune chance avec son séduisant médicomage, mieux valait qu'il le sache le plus tôt possible. Inutile de se faire des films. Fort de cette résolution, Andrew posa sa bière sur une sellette à coté du fauteuil avant de se redresser pour poser un genou sur la table basse. Il posa l'autre genou et rampa sur le meuble avec une lenteur dévolue pour atteindre l'autre coté. Ce faisant, il n'avait pas quitté James des yeux. Arrivé près de lui, il attrapa d'un geste sûr la fameuse écharpe bleue pour le tirer à lui. Sa proie était prise au piège. Lorsque son visage fut assez près, Andrew s'empara férocement de ses lèvres, allant jusqu'à franchir la barrière de ses dents avec sa langue pour atteindre celle de son camarade. Ne voulant pas lui laisser la possibilité d'y mettre fin de lui même, Andrew se détacha assez rapidement de lui et retourna à reculons de son coté de la table. En s'asseyant dans son fauteuil, il dit :
_ ... voir souvent.
Hein ? C'était la fin de la phrase qu'il avait commencé. Est-ce que James avait rêvé ? Mais... Quel était ce goût de bière sur ses lèvres alors qu'il n'avait pas encore touché à la sienne ? Et ce petit sourire satisfait sur le visage de son élève ?
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Sujet: Re: My life would suck without you. Mar 24 Aoû - 18:49
Il avait posé la question comme ça ? Bah, ce n’était pas le plus important se dit James en haussant les épaules, au moins il avait la confirmation que son stagiaire était bien célibataire. Partiellement caché depuis la cuisine, il laissa un large sourire s’étaler sur son visage en prenant conscience de ce que cela impliquait. Si Andrew était gay ou bi, s’il était intéressé et si les choses ne tournaient pas horriblement mal… Avec un peu de chance. Enfin, ça faisait encore beaucoup de si, beaucoup trop pour que James se sente complètement rassuré, de toute façon il ne le serait jamais. Il se résolut donc à se concentrer sur la bonne nouvelle de la soirée jusqu’à présent, son stagiaire était célibataire, c’était déjà un pas de plus de franchit, ou disons plutôt, un obstacle de moins sur sa route. Finalement il revint dans le salon et tendit une bière à Andrew, allant ensuite s’asseoir sur le canapé, espérant secrètement qu’Andrew viendrait se serrer contre lui. Et le voilà qui repartait dans ses délires… N’empêche qu’il fut légèrement déçu de voir son assextant aller s’asseoir sur une chaise en face de lui, de l’autre côté de la table basse.
James posa sa bière sur la fameuse table, sans y toucher pour le moment, trop captivé par les lèvres d’Andrew qui bougeaient pour lui permettre de parler et souriaient tout le temps. C’était envoûtant mine de rien. Heureusement il finit par être ramené à la réalité par la remarque d’Andrew sur son bon goût, à cause de son appartement. James fit semblant de jeter un coup d’œil autour de lui, comme s’il ne savait même pas à quoi ressemblait l’endroit où il vivait, et se contenta d’un sourire en coin tout en détournant légèrement le regard. Encore un peu gêné et ne sachant pas du tout quoi répondre, il ramena ses jambes en tailleur sur le canapé, ne jetant que de rares coups d’œil au jeune homme. Il ne savait absolument pas quoi dire, et pourtant, sans savoir pourquoi, il était heureux comme ça, rien que de savoir qu’Andrew était en face de lui, entrain de sourire. En fait, il n’était peut-être pas si compliqué que ça à comprendre comme jeune homme… James releva finalement les yeux vers son stagiaire, interpellé par l’arrêt assez brutal qu’il avait fait dans sa phrase. Il l’encouragea d’un léger coup d’œil à poursuivre mais Andrew avait l’air d’être à des années lumières du salon de James.
« Vous n’allez pas qu… » Mais lui-même se fit interrompre dans sa phrase quand il vit Andrew se relever doucement et poser un genou sur la table basse. Mais kékifoutait ? C’était pas vrai, il était entrain de fantasmer en direct live ou quoi ?! S’il n’avait pas eut l’intuition qu’il n’était peut-être pas entrain de rêver, il aurait probablement essayé de se mettre des baffes pour se réveiller. Enfin pour le moment de toute façon, James était incapable d’esquisser le moindre mouvement. Il vit Andrew se rapprocher en rampant sur la table basse, se demandant s’il était entrain d’halluciner tellement ça lui paraissait sortir de nulle part. Ils n’étaient pas entrain de parler de tout et de rien il y avait à peine deux secondes ? Et puis, Andrew n’était-il pas hétéro ? Et voilà qu’il se faisait déjà des idées… Après tout ça ne voulait rien dire que son stagiaire se mette à ramper sur la table basse, l’attrape par l’écharpe pour rapprocher son visage du sien et… J’ai rien dit.
Pendant quelques secondes, James sembla complètement perdu, déconnecté de la réalité, son cerveau et son corps ne lui répondaient plus, c’était presque comme une mort de quelques secondes. Enfin, si c’était ça la mort, il voulait bien mourir plus souvent, y avait aucun problème. Il rouvrit les yeux quand il sentit Andrew s’éloigner. Quoi déjà ? Enfin il n’avait même pas encore conscience de ce qu’il venait de se passer, il restait encore totalement amorphe, assis sur le canapé, les jambes toujours en tailleur contre lui et sa bière toujours pas entamée posée sur la table basse de laquelle Andrew descendait finalement pour aller se rasseoir en face. Il venait de se passer quoi là au juste ? Quelques secondes plus tard, James n’avait toujours pas capté ce qu’il venait de se passer, ce ne fut que quand Andrew finit sa phrase qu’il revint enfin à la réalité. Là encore il mit bien quelques secondes à capter de quoi son stagiaire parlait, mais cette fois-ci, en grande partie parce qu’il était concentré sur ce qui venait de se passer. C’était drôle quand même, il avait une absence pendant quelques secondes et il avait tellement imaginé la scène dans sa tête qu’il avait presque crut qu’Andrew était vraiment venu l’embrasser comme ça. Mais non, c’était ridicule, pas vrai ?
Enfin ses lèvres le brûlaient et il ne put s’empêcher de passer légèrement ses doigts dessus, comme si ça allait les apaiser, rosissant légèrement. Il passa doucement sa langue sur ses lèvres et sentit un léger goût de bière. Coup d’œil vers sa bouteille toujours inentamée, puis vers son stagiaire qui affichait un petit sourire en coin. Oh bon dieu, la vérité vint le frapper subitement, il n’avait pas rêvé. Il rougit violemment d’un coup en se rendant compte qu’il n’avait rien imaginé du tout, incapable de réagir naturellement tandis que mille questions toutes plus ridicules les unes que les autres lui traversaient l’esprit. Son esprit était tellement confus qu’il avait peine à se souvenir de quoi ils parlaient il y a seulement trente secondes, quand finalement il se souvint qu’ils parlaient de leurs familles respectives en Ecosse, James se leva d’un bond, revoyant défiler devant lui les expressions de dégoût qu’il avait si clairement lut sur le visage de ses parents… Il n’arrivait plus à réfléchir, il avait l’impression que son cerveau allait prendre feu dans sa boite crânienne, il entendait les réflexions de ses parents, celles qu’il s’était lui-même faites depuis quelques semaines, il revoyait les regards accablants des passants dans la rue qui avaient entendu – grâce à Amanda – qu’il était gay… Et soudainement, il revécut la sensation si douce de ses lèvres contre les siennes, et ça fit pencher la balance plus vite qu’il ne l’aurait crut. Pendant quelques instants il balaya de son esprit tout ce qu’il avait vu ou entendu dire depuis toujours et enjamba doucement la table basse pour se retrouver devant le fauteuil où Andrew était assit. Pour la première fois de sa vie il savait ce qu’il voulait et il l’avait à portée de main… Et il lui avait fallut 25 ans pour s’en rendre compte.
L’air étonnamment plus grave que d’habitude, le cœur battant à 100 à l’heure, prenant le rythme sur une batterie en plein concert de rock, le sang battant aussi vite dans ses veines et faisant presque trembler sa peau, il attrapa les mains d’Andrew dans les siennes et le tira vers le haut pour le forcer à se relever. Il l’attira tellement à lui qu’ils n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. L’espace de quelques secondes, le cœur de James s’arrêta, avant de reprendre l’allure d’enfer qu’il avait prit depuis quelques minutes. Il pouvait sentir le corps de son stagiaire contre le sien et son souffle sur lui tellement ils étaient proches l'un de l'autre. Il avait pourtant souvent remarqué la beauté des yeux d'Andrew, mais maintenant qu'il les voyait de si près, il avait l'impression de les observer vraiment pour la première fois tellement ils étaient hypnotiques. Il détacha doucement ses doigts de ceux d’Andrew et hésita une seconde, il rêvait de l’embrasser là, tout de suite, mais il hésita, rien qu’une seconde, la seconde de trop. Au moment même où il esquissait un mouvement pour encadrer le visage d’Andrew de ses mains et joindre fougueusement ses lèvres aux siennes, il fut interrompu par un bruit qu’il n’avait pas anticipé le moins du monde, et qu’il n’avait jamais autant détesté qu’à cet instant précis. Quelqu’un était littéralement entrain de tambouriner à la porte. Dans un premier temps James jeta juste un coup d’œil en direction de l’entrée, se disant que la personne allait abandonner, mais les tambourinements ne semblaient pas, ni faiblir, ni s’arrêter. James leva les yeux au ciel en se mordant la lèvre inférieure, laissant retomber ses mains qui étaient finalement venues se poser sur les hanches d’Andrew. Qui que ce soit derrière la porte, James espérait qu’il ou elle avait conscience qu’il allait devoir l’étrangler sur place s’il ne s’agissait pas d’une question de vie ou de mort.
« Je devrais probablement… Uhm… Deux secondes. » Il détourna les yeux pour éviter toute tentation et se recula – à grands regrets – avant de se diriger à grands pas vers la porte d’entrée. Plus vite ce serait finit et plus vite il pourrait retourner… Vaquer à ses occupations. Il se retrouva en deux temps trois mouvements derrière la porte et l’ouvrit à la volée, un air inhabituellement impatient et agacé sur le visage.
« Quoi ? » Ce fut à ce moment là qu’il reconnut la personne derrière la porte. Oh non, il rêvait éveillé là. Il allait vraiment devoir la tuer. « Amanda, mais qu’est-ce que tu fous ici ?! » Pour une fois, il n’avait pas prit des gants, il avait juste prit la peine de ne pas hurler de surprise pour éviter que ça n’arrive trop aux oreilles d’Andrew. Il ne se faisait cependant pas beaucoup d’illusions, Andrew était seulement dans la pièce d’à côté. James dit, un ton plus bas :
« Ecoute Amanda, c’est vraaaaaaiment pas le bon moment là, tu pourrais pas juste repasser de… » Mais elle ne l’écoutait déjà plus. Sans lui demander son avis elle s’était déjà engouffrée dans le salon, visiblement incapable d’imaginer que James avait une bonne raison pour vouloir qu’elle s’en aille. James soupira largement et referma la porte, complètement désespéré. Il était maudit là, c’était sur. En trainant les pieds il suivit sa meilleure amie jusqu’au salon où elle s’était retrouvée devant Andrew, de toute évidence surprise.
« Amanda, je te présente Andrew… Et Andrew voici Amanda, l’amie dont je vous parlais tout à l’heure… » Dit-il d’un air peu enjoué par rapport à d’habitude, insistant légèrement sur les deux prénoms, se rendant compte que James avait parlé d’Amanda à Andrew et inversement. Enfin il était néanmoins à mille lieux de se douter qu’ils se connaissaient déjà, et ça, sans son aide. James jeta un léger coup d'oeil à Andrew, entre deux longues séquences de matage de ses chaussettes, essayant de deviner ce à quoi il pensait. Finalement, il releva les yeux vers Amanda et lui demanda :
« Et tu es venue pour... ? » Ce qui était en réalité plus une invitation à s'en aller qu'autre chose. Mais encore une fois il avait la très désagréable impression que sa meilleure amie ne l'écoutait pas le moins du monde. Et puis, c'était lui qui avait tendance à se faire des films ou alors l'impression qu'il avait qu'ils se connaissaient déjà était pertinente... ?
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Sujet: Re: My life would suck without you. Mer 25 Aoû - 9:19
Amanda eu un sourire timide aux lèvres. Elle adorait quand James lui faisait ressentir qu'elle lui était précieuse et utile. Dans ces moments là, la jeune femme avait presque l'impression de mériter son amitié. Cependant, il était temps pour elle de partir. Andrew n'allait pas tarder à arriver et il ne fallait surtout pas que la meilleure amie-fiancée-à-l'occasion de James se trouve encore là, surtout lorsque l'on connait le pouvoir de catastrophe qu'elle détenait. Et pourtant, Amanda était terriblement curieuse ! A quoi ressemblait cet homme ? Quand elle se l'imaginait, la réceptionniste ne voyait qu'un grand médicomage vêtue d'une blouse et sans visage. Presque jalouse de la vie amoureuse trépidante de son meilleur ami, Amanda fut sur le point de contacter Keith Sexy Wallace pour passer la soirée avec lui mais la sorcière se ravisa. Si elle faisait appel à lui trop souvent, leur relation deviendrait stable et il en était tout bonnement hors de question pour les deux sorciers. Amanda aimait Andrew Hewley. Andrew Hewley ne savait pas qu'elle existait. Aujourd'hui encore, elle se demandait comme l'Auror parvenait à ignorer une femme comme elle. Après tout, ceux qui n'admirent pas Amanda la jalousent. Mais personne n'ignore son existence ! La soirée était bien entamée quand Amanda remonta lentement les marches de son immeuble pour rejoindre l'appartement qu'elle partageait avec Calvin P. Walker. Après avoir bu un verre dans un pub branché de Londres histoire d'être vue (avec un peu de chance elle serait dans la presse people), la jeune femme avait décidé de rentrer tôt. Elle aimait faire la fête, mais être ivre tous les soirs n'était pas glamour. Quand elle mit la clé dans la serrure, la jeune femme retrouva en entrant un Calvin dans tous ses états. A peine fut elle dans l'appartement qu'il l'assiégea de questions à propos d'une veste qu'il voulait absolument mettre et qu'il n'arrivait pas à retrouver. Amanda totalement opaque à la panique de son ami posa sa veste de luxe sur le canapé et s'y laissa tomber sans élégance, avec un soupire digne d'une princesse. La sorcière s'amusa à regarder son colocataire aller et venir tandis qu'elle jouait avec ses longs cheveux blonds l'air las.
- Mais je te dis que je ne l'ai pas vue ! dit-elle en levant les yeux au ciel. Tu cherches quoi déjà ? Je t'écoutais pas en fait, précisa-t-elle sans la moindre gêne.
C'était typique de Amanda, vous laisser parler pour finalement vous dire qu'elle n'écoutait pas. Elle écouta cependant la description du jeune homme et alors qu'elle s'apprêtait à dire presque machinalement qu'elle ne voyait pas de quoi il parlait, Amanda ouvrit les yeux en grands. Cette veste, elle savait où elle se trouvait. Chez James. Sans gêne, Amanda avait prit ce vêtement dans la garde robe de Calvin, pensant qu'il n'y verrait que du feu. James oui, mais pas lui. Calvin tenait à son style.
- Oh mince ! J'ai oublié quelque chose chez James ! Je reviens ! s'exclama Amanda avec un jeu d'actrice pitoyable.
Elle se leva d'un bond et se précipita hors de l'appartement, veste à la main avant que Calvin ne fasse le lien et ne lui arrache les cheveux. La jolie blonde transplana pour apparaître quelques secondes plus tard devant la porte de chez James. Heureusement que personne n'était sur le palier... Impatiente, la réceptionniste tambourina à la porte. A cette heure le match était terminé et connaissant James et ses manières de Sainte Vierge, elle ne risquait pas d'interrompre grand chose. Mais qu'est-ce qu'il fichait ? Calvin allait la tuer en rentrant !
« Quoi ? » - Hey Jamiiiie..., dit-elle d'un ton aguicheur, les mains posées sur chaque côté du montant de la porte. « Quoi ? »
La sorcière posa les mains sur les hanches, un sourcil réprobateur haussé. Super, merci l'accueil. Venant de lui c'était presque vexant mais elle s'en moquait dans le fond.
« Ecoute Amanda, c’est vraaaaaaiment pas le bon moment là, tu pourrais pas juste repasser de… »
Parfaitement à l'aise, Amanda entra dans l'appartement d'un pas vif et assuré, comme si c'était chez elle. Ce qui n'était pas si faux...
- Je t'en prie Jamie ! s'exclama-t-elle d'une voix forte en passant devant lui. C'est comme ça que tu accueilles la femme que tu as promis...
En entrant dans le salon, Amanda vit la raison pour laquelle James sembla si gêné de sa présence.
-... d'épouser, acheva-t-elle avec surprise en posant les yeux sur le médicomage.
Alors comme ça, le Andrew de James était le médicomage gay qu'elle avait tenté de séduire ? C'était la meilleure ! La sorcière mit les mains sur les hanches et dévisagea sans gêne le jeune homme.
« Amanda, je te présente Andrew… Et Andrew voici Amanda, l’amie dont je vous parlais tout à l’heure… »
Plusieurs options s'offraient à elle mais laquelle choisir ? Dire la vérité ? Non, tellement ennuyeux... Jouer avec les deux jeunes hommes aussi naïfs l'un que l'autre ? Oui... Ça sonnait tellement mieux. Mesquine, Amanda avança jusque vers Andrew et lui tendit la main.
- Ravie de vous rencontrer, dit-elle avec un air charmant terriblement convainquant.
Il y eu un silence gêné qui ne fit que ravir un peu plus la sorcière. Elle venait d'interrompre quelque chose, elle en était certaine ! Cet empressement de la part de James, l'air mal à l'aise de Andrew...
« Et tu es venue pour... ? »
Amanda se tourna lentement vers James et lui lança un regard pétillant par dessus son épaule avant de se reposer sur Andrew, un sourcil haussé.
- J'ai oublié des affaires à moi ici, expliqua-t-elle avant de tourner le dos au stagiaire et de reprendre avec énergie. C'est fou ce que je peux m'imposer ! Vivement que l'on vive ensemble. Tu ne crois pas, Jamie ?
Elle s'approcha de son meilleur ami et ajouta à voix basse mais parfaitement audible :
- Tes parents seraient ravis.
Amanda se tourna vers Andrew une dernière fois.
- Sa mère m'adore !
Puis, de sa démarche de top modèle, une main sur la hanche , l'autre se balançant en rythme, la sorcière se rendit vers la chambre à coucher de James, sachant parfaitement qu'elle venait de le mettre hors de lui. Mais plus tard, il la remercierait. Ou pas.
- Au fait, Jamie ! cria-t-elle de la chambre. Tu as mit le caleçon neuf que je t'ai acheté ?
A cet instant, Amanda pria pour le voir surgir dans la chambre juste pour admirer le rouge de ses joues et son air grognon-qui-fait-presque-peur. La sorcière s'étranglait de rire d'avance.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Mer 25 Aoû - 21:51
Andrew se trouvait à présent debout dans le salon, quasiment collé à James. Il ne se souvenait plus précisément comment il était arrivé là. Son cerveau avait comme bugger et n'assimilait plus que le présent, seconde après seconde. Sa respiration se faisait de plus en plus difficile comme son coeur battait fort dans sa poitrine. Lorsqu'il sentit les mains du médicomage échouer sur sa taille, il posa doucement son front contre le sien et peignit un sourire sur ses lèvres tremblantes. Il n'arrivait pas à croire ce qui était en train de se passer. Pour une fois, il avait mis dans le mile. L'homme sur lequel il fantasmait depuis des semaines étaient gay et intéressé. C'était trop beau pour être vrai mais il n'avait pas envie de gratter le vernis tout de suite. Pour le moment, mieux valait profiter de sa chance et repasser à l'action. Hélas, un tambourinement à la porte sonna l'entracte.
« Je devrais probablement… Uhm… Deux secondes, » souffla James sans réelle motivation.
Andrew rouvrit les yeux et voulut le rattraper par la main pour l'inciter à laisser tomber mais il était déjà trop loin et n'effleura même pas ses doigts. Il ne lui restait plus qu'à patienter dans le salon. Qui cela pouvait-il bien être à cette heure-ci ? Ni un représentant en aspirateur, ni un pompier en pleine vente de calendrier. Hum... De quoi James aurait-il l'air habillé en pompier ? Wop ! Ne nous égarons pas.
Même s'il n'écoutait pas, des éclats de voix lui parvinrent depuis le hall d'entrée. Le pataclop distinctif des talons aiguilles féminins sur le paquet sembla se rapprocher. Il comprit alors ces mots :
- Je t'en prie Jamie ! C'est comme ça que tu accueilles la femme que tu as promis... d'épouser.
Une jeune femme venait de débarquer dans le salon. Elle était grande et fine. Ses cheveux étaient dorés. Il l'avait déjà rencontré. C'était la femme qu'il avait vu de dos chez James en venant le chercher pour la soirée. Mais pas que. C'était également la patiente qui l'avait ouvertement dragué à l'hôpital la veille et qui avait failli semer la discorde entre son beau médicomage et lui lorsqu'il lui en avait parlé innocemment un peu plus tôt dans la journée. La sorcière se planta devant lui, les mains sur les hanches, et l'observa d'un regard où se mêlaient curiosité et hostilité. James intervint pour dénouer la situation :
« Amanda, je te présente Andrew… Et Andrew voici Amanda, l’amie dont je vous parlais tout à l’heure… »
« Amie » ? Ne venait-il pas justement d'entendre le verbe « épouser » dans la bouche de la standardiste brillamment incompétente du Ministère ? Franchement, le pauvre Andrew ne savait plus sur quel pied danser. Il regardait alternativement Amanda et James, peut-être en espérant que l'un des deux éclate de rire et finisse par avouer qu'il était victime d'un gag. Evidemment, un tel moment n'arriva pas. A la place, il eut droit à une poignée de mains avec la blondinette. Il s'obligea à esquisser un sourire de convenance puisque la belle avait pris un air charmant et qu'il était poli. Pas plus. Il ne fallait pas non plus trop la mettre à l'aise ; elle risquerait de s'imposer...
- J'ai oublié des affaires à moi ici. C'est fou ce que je peux m'imposer ! Vivement que l'on vive ensemble. Tu ne crois pas, Jamie ? Tes parents seraient ravis. Sa mère m'adore !
Heureusement qu'Andrew n'était pas en train de boire sinon il se serait étouffé. Il braqua son regard azur pénétrant sur James et lui donna trois secondes lui expliquer qu'Amanda était folle, que c'était sa cousine et que chaque fois elle se prenait pour une personne différente. Évidemment, aujourd'hui, c'était pour la fiancée de l'homme sur lequel il faisait une fixation. Tout plutôt que de devoir assimilé le fait que ce dernier lui avait menti ou jouer un vilain tour. Amanda quitta le salon pour pénétrer dans une autre pièce, sans demander la permission, preuve qu'elle était bien ici comme chez elle. Un très lourd silence s'installa, jusqu'à ce qu'on l'entende crier :
- Au fait, Jamie ! Tu as mit le caleçon neuf que je t'ai acheté ?
Dans toute son irrationalité, Andrew ne se rendit même pas compter que c'était louche. Pourquoi une femme parlerait-elle à son fiancée de sous-vêtements devant un autre homme ? Ca n'avait aucun sens.
Quoiqu'il en soit, c'en fut trop. Le jeune Hurthlake ne voulait pas en supporter davantage. Il attrapa son blouson de cuir abandonné sur le dossier du fauteuil le plus proche et le jeta sur son épaule avant de se diriger d'un pas décidé vers la porte. Il était bien décidé à faire une sortie fracassante. James l'avait trahi ! La planète entière l'avait trahi ! Est-ce que ce serait trop demandé que de le laisser avoir plus de cinq minutes de bonheur ? Apparemment oui. Le jeune homme passa à coté de James en prenant gâre à ne pas même le frôler. Il ne lui jeta même pas un coup d'oeil. Arrivé dans le hall, il pos sa main sur la poignée, la tourna, ouvrit la porte et la claqua violemment derrière lui en sortant. Aucun mot n'avait été prononcé. Il espérait au moins avoir plombé l'ambiance des deux tourtereaux. Pas besoin de mot pour ça. James aurait compris le message.
Le voyage en ascenseur pour atteindre le rez-de-chaussée fut nécessaire. Ses jambes tremblaient ; elles ne voulaient plus le porter. Il se laissa glisser lentement le long de la paroi métallique et s'assit sur le sol. Il ramena ses genoux sous son menton et se recroquevilla sur lui-même. Il se détestait ! Il avait cru qu'il pouvait être heureux et la vie lui avait une nouvelle fois rappeler que c'était impossible. Pas pour lui. Il se trouvait à présent à ce stade avancé de tristesse, là où on ne peut même pas pleurer parce que l'on est conscient de sa douleur au point de savoir que ça ne l'arrangera pas. Lorsque le 'ding' de l'ascenseur survint et que les portes s'ouvrirent, Andrew resta un bon moment sans bouger. Finalement, il se leva et en sortit, chancelant presque. Quand sa vie était-elle devenue aussi merdique ? Il allait rentrer chez lui, rembarrer son frère et ses questions inquisitrices et descendre un pot de glace à la vanille pour colmater sa dépression. Ca ne marchait jamais mais peut-être que cette fois si.
En sortant dans la rue, Andrew ne put s'empêcher de lever le nez vers les fenêtres de l'étage où vivait James. La lumière était allumée mais c'est tout ce qu'il pouvait dire de cet angle d'observation. Il poussa un soupir et shoota dans une canette vide abandonnée sur le trottoir. Elle fit ricochet contre le mur du bâtiment et repartit plus loin, pour rouler aux pieds de deux amoureux en train de s'embrasser. C'est alors que le moment qu'il n'avait pas pensé suivre lui revint en mémoire : James se levant du canapé après le baiser pour le rejoindre de l'autre coté de la table basse et l'obliger à venir tout contre lui. Mais bon sang ! Ce n'était pas anodin ça ! Il avait vraiment fait ça, je veux dire, ça c'était vraiment passé. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Histoire d'en avoir le coeur net, Andrew fit volte-face et s'engouffra dans l'immeuble. L'ascenseur étant occupé, il monta les étages en courant, grimpant les marches trois à trois. Arrivé sur le palier, il entra sans frapper. Plus personne dans le salon. Des voix montaient de la chambre et apparemment, c'était une dispute. Sans faiblir, il se dirigea vers la porte et se posta dans l'encadrement. Leur coupant la parole, il cria à son tour :
_ Premièrement, c'est mal de m'avoir laissé croire que je vous intéressais, James !
Puisqu'il aait leur attention à tous les deux à présent, il baissa d'un ton pour ajouter :
_ Et deuxièmement, c'est elle la femme qui m'a dragué hier et dont je vous ai parlé cet après-midi à l'hôpital.
Vlan ! Comme ça, il entraînait un peu la chipie dans le pétrin.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 26 Aoû - 11:57
Toute contente d'elle, Amanda ouvrit la porte du dressing de James et chercha la fameuse veste responsable de sa présence ici et de toutes ces catastrophes. Bon, d'accord, seule Amanda était responsable de ses catastrophes. La jeune femme passa les cintres et vestes une à une, faisant parfois semblant de vomir en voyant certains modèles, mais en vain, le vêtement de Calvin n'était pas là. La blondinette se rapprocha du lit et avec un grand effort, elle parvint à se mettre à genoux avant de passer le nez sous le sommier. La veste était là, en boule. La langue tirée, Amanda tenta de l'attraper. Dans les pièces à côté, on entendit une porte claquer. La jeune femme sursauta et se cogna. Ce fut avec une grimace de douleur qu'elle regarda James pénétrer dans la chambre l'air hors de lui. Et finalement, il faisait peur le Jamie. Avec un sursaut de crainte mais surtout de culpabilité, Amanda supposa qu'elle était surement allée trop loin...
- Où est Andrew ? demanda-t-elle sachant très bien la réponse tout en se levant maladroitement, telle une enfant prise sur le fait. Ecoute Jamie, je sais que tu es en colère mais...
Amanda sursauta et ne termina pas sa phrase, voyant qu'apparemment, James avait des choses à lui et encore moins à lui chuchoter.
- Mais arrête de crier ! C'est pas ma faute s'il a prit la mouche pour rien ! se défendit Amanda.
Cependant à peine eu-t-elle parlé que James reprit la parole et comme à chaque fois qu'on lui criait dessus, la jeune femme se recroquevilla sur elle même et prit un air de chien battu. Les disputes n'étaient pas son fort. Sauf avec Mikhaïl. Amanda n'aimait pas quand on lui criait dessus, lui disant que ce qu'elle faisait était mal parce que dans ces cas là, la sorcière avait un retour de conscience. Or, elle vouait son existence à vivre sans conscience et uniquement avec ses envies. C'était surement pour ça qu'au lieu de se faire discrète, elle avait joué avec les deux jeunes hommes. James sembla crier pendant des heures aux yeux de la sorcière. Amanda sursautait quand il repartait de plus belle, elle serait la veste de Calvin contre elle comme pour se protéger. Plus les secondes s'écoulaient, moins Amanda écoutait James. Son regard se fit vitreux et les seuls preuves qu'elle ne dormait pas éveillée étaient ses sursauts réguliers. La sorcière détestait littéralement qu'on lui fasse la morale. C'était pour ça qu'elle avait justement tourné le dos à toute sa famille. Elle était grande et libre d'agir comme elle le souhaitait. Or, aussi surprenant que cela puisse paraître, il avait été plus facile de le faire avec ses parents qu'avec James... Ce fut d'ailleurs uniquement pour ça qu'elle se trouvait encore face à lui et non en train de tourner d'une pièce à l'autre dans l'appartement, forçant James à la suivre pour lui crier sur le dos. C'était surement une première dans la vie de la réceptionniste.
- Jamie ! Je suis désolée ! Mais t'es vraiment qu'un boulet, tu le sais ça ? se défendit maladroitement la sorcière. Non mais c'est vrai ! Tu es là à me crier dessus alors que ton homme est parti en claquant la porte ! Qu'est-ce que tu fabriques encore ici ?
Un air boudeur au visage, Amanda attendit les explications de James qui comme elle s'en était doutée, n'étaient pas terribles. Au moins, elle avait quelque peu retourné la situation. Amen.
- Je le savais ! T'es une calamité James ! Tu ferais mieux d'aller le chercher au lieu de perdre ton temps !
Au même instant, la porte de l'appartement s'ouvrit à la volée et rapidement Andrew fit son apparition dans l'encadrement. Avec un sourcil haussé de surprise, Amanda réalisa qu'il avait presque l'air hétéro à cet instant.
_ Premièrement, c'est mal de m'avoir laissé croire que je vous intéressais, James !
Ouais bon, pas si hétéro que ça... Exaspérée, la sorcière leva les yeux au ciel et mit les mains sur les hanches. La dispute de couple allait passer à trois personnes. Du jamais vu. Vous connaissez la meilleure ? Dans Jamandrew, il y a autant James + Andrew que James + Amanda + Andrew. Si c'est pas un signe ça... Saisissant l'occasion pour reprendre les commandes, Amanda entra dans la conversation, comme incapable d'en remettre une couche. Et puis, James était tellement hors de lui, ça ne pouvait pas être pire. Et ce n'était pas comme si le médicomage allait frapper sa meilleure amie devant un témoin. N'est-ce pas ?
- Il a laissé croire quelque chose ? demanda Amanda de sa voix basse et malicieuse en se tournant lentement vers James.
_ Et deuxièmement, c'est elle la femme qui m'a dragué hier et dont je vous ai parlé cet après-midi à l'hôpital.
Amanda tourna la tête si rapidement vers Andrew qu'elle aurait put se la décrocher. La sorcière fixa le médicomage la bouche grande ouverte dans une expression d'indignation théâtrale (comme tout ce qu'elle faisait dans la vie). Il y eu un silence. Puis, brusquement, Amanda se tourna à nouveau vers James tout en montrant Andrew du doigt.
- C'est même pas mon type ! se défendit-elle avec des airs d'enfant. Et c'était avant de comprendre qu'il était de « l'autre chaudron » ! ajouta-t-elle en faisant des guillemets avec ses doigts sur les deux derniers mots.
Amanda eu un sursaut, comme si elle venait de comprendre quelque chose d'important. Son air malicieux de retour, elle posa les yeux sur Andrew.
- Oh my gad... Vous avez parlé de moi ? Je le savais.
Cette idée semblait la ravir. Lentement, de sa démarche légère et élégante, Amanda s'approcha de James sans quitter Andrew du regard.
- Il ne reste plus qu'à savoir pourquoi, poursuivit-elle d'un ton presque ronronnant. Pour faire la conversation ? Se vanter ? Rendre Jamie jaloux ou... parce que dans le fond, vous n'êtes pas si gay ?
Amanda remua légèrement des épaules et adressa un clin d'œil au jeune homme qui l'avait vue en soutien gorge qui plus est, tachant de le mettre aussi mal à l'aise que possible.
- Ouuh... Il y a de la jalousie dans l'air, souligna-t-elle avec délice en tournant autour de James, la main s'attardant volontairement sur son torse qu'elle parcourrait, toujours sans quitter Andrew des yeux. Il se passerait quoi si par exemple... je faisais ça ?
Puis, sans gêne, Amanda embrassa James sur la bouche, furtivement, comme elle avait toujours eu l'habitude de lui faire. C'était un fait assez particulier - et Mikhaïl n'aura pas été le premier à se plaindre - mais Amanda avait toujours ressenti très peu de gêne à embrasser James. Ce n'était pas par amour ou désire, mais un peu comme un couple marié depuis des années qui le fait pour se saluer, se remercier. Évidemment, bien que James ne soit pas hétéro, ce n'était pas une raison pour laquelle ce dernier appréciait ce geste plus qu'avant. Or, ce soir, il y eu une légère différence car la jeune femme laissa légèrement traîner ses lèvres sur celles de son meilleur ami et avant même qu'elle puisse s'en rendre compte, le souffle de la sorcière sembla se suspendre dans l'air et son sang se mit à circuler plus vite si bien que rapidement, sa main glissa presque involontairement dans les cheveux du jeune homme qu'elle embrassa avec une sensualité de plus en plus dévorante. Le baiser franchit ainsi la frontière anglaise de l'amitié pour rejoindre la France en terre de désire. Les joues soudain rose soutenue, Amanda rejeta ses cheveux en arrière et tapa la pose, dans une veine volonté de se reprendre avant de reposer à nouveau les yeux sur Andrew avec effronterie. Amanda embrassait comme une déesse et le savait. Elle eu un faible rire digne d'une petite fille avant de lever le regard vers James apparemment perplexe et lui adressa un clin d'oeil. Non pas celui qu'elle faisait quand elle draguait mais celui qui signifiait surtout « t'inquiète, je gère ». Cependant, ceux qui connaissaient Amanda savaient qu'il y avait de fortes chances pour que tout se termine mal... C'était le meilleur service qu'elle pouvait leur rendre. Du moins, Amanda en était persuadée. Et puis c'était tellement drôle à voir. Ces deux grands jeunes hommes maladroits et incapables de comprendre leurs propres sentiments.
[HJ : OMAGAD j'ai fait du mieux possible entre la dispute toute seule avec James et la tentative de séduction bizarre... Sorry XDDDD ]
Dernière édition par Amanda St James le Jeu 26 Aoû - 15:07, édité 4 fois
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Sujet: Re: My life would suck without you. Jeu 26 Aoû - 14:16
James regarda la tornade Mandy entrer dans son appartement, incapable de se rendre compte des dégâts ravageurs qu’elle allait encore causer cette fois-ci. Soupirant, il la suivit dans le salon et la présenta à Andrew, à son Andrew. En tout cas elle était partie sur les chapeaux de roue, James n’avait pas pu s’empêcher de jeter un regard inquiet à Andrew quand elle avait insinué qu’ils étaient fiancés. Il espérait cependant que sa parole avait plus de valeur auprès de son stagiaire que celle d’Amanda, surtout vu qu’il lui avait affirmé le contraire quelques minutes auparavant, à peine. Comment ça vivre ensemble ? James tira une tête de trois mètres de long en l’entendant dire ça. Mais à quoi elle jouait ? Lui qui avait naïvement – très naïvement ! – espéré qu’une fois qu’elle aurait comprit qui était dans son salon, Amanda serait partie sans rien dire. Eh bien il s’était lourdement trompé, et encore, le terme était faible pour décrire l’erreur qu’il avait faite sur le coup. Non seulement elle restait, mais elle en rajoutait encore plus. Ses parents l’adoraient ? Surement… Parce qu’ils ne la connaissaient pas. Et en plus elle n’avait pas à lui rappeler douloureusement à quel point ses parents préfèreraient un million de fois une belle-fille comme Mandy qu’un gendre comme Andrew… James se contenta de détourner le regard, n’ayant pas envie de faire partager sa déception du moment avec qui que ce soit. Ce ne fut que quand il entendit parler d’un caleçon qu’il se remit à suivre la conversation. Il fut tellement ébahit sur le coup qu’il ne réagit qu’une fois qu’Andrew était déjà sur le pas de la porte, son manteau déjà sur les épaules. Il essaya de le suivre mais se retrouva le nez collé à la porte fermée… Il le détestait, c’était sur, vu comment il était partit il devait hors de lui, et tout ça pour rien. Enfin pour rien, certes, mais bel et bien à cause de quelqu’un.
James se retourna, le regard d’abord dans le vague, avant de trouver un moyen de laisser sortir son chagrin et sa frustration de savoir qu’il valait mieux qu’il ne s’élance pas à la poursuite d’Andrew. Vu comment il était partit, il valait surement mieux qu’il n’aille pas le suivre, quitte à devoir avoir une explication pénible à Ste Mangouste le lendemain après-midi… Il releva la tête et aperçut la porte de sa chambre entrouverte… Amanda. Il se rua vers sa chambre et ouvrit la porte à la volée, la faisant claquer contre le mur.
« Amanda, mais qu’est-ce qui t’a pris bon sang ?! Pourquoi tu joues à ça avec moi ? Est-ce que je vais faire croire à ton Andrew que tu es lesbienne moi ?! » Il se calma juste l’espace de quelques secondes, pour se masser le visage des deux mains et essayer de comprendre ce qui venait de lui arriver. Plus rien n’avait de sens dans sa tête, il y a une minute à peine, il avait été sur le point de se sentir pousser des ailes et là il venait subitement de se crasher lamentablement sur le bitume, comme si quelqu’un l’avait poussé du haut de l’Empire State Building. « S’il a prit la mouche pour rien ? Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tu ne prennes rien au sérieux comme ça ? Je n’en reviens pas que tu aies osé faire ça… Que t’aies osé me faire ça ! Je ne crois pas que tu réalises exactement ce que tu viens de faire là, Amanda… » Dit-il comme s’il essayait de se retenir de lui en coller une. Voir James énervé, c’était rare, très rare, mais le voir hors de lui, c’était carrément une première. Il était tellement énervé qu’on aurait dit que ses yeux allaient sortir de ses orbites et se mettre à creuser jusqu’en Chine. Et maintenant elle lui faisait la morale… « Je ne peux pas y aller je te signale, t’as bien vu comment il est partit… Merci à toi au passage ! » Dit-il d’un ton largement plus froid et ironique que d’habitude. N’entendant même pas Andrew qui revenait tellement il était ailleurs, il continua : « Et quant bien même, pourquoi est-ce que tu fais touj… » Il fut finalement interrompu par Andrew qui, visiblement, tenait lui aussi à se faire entendre.
James avait envie de hurler qu’il n’avait rien laissé croire du tout, enfin si, mais plutôt que c’était vrai, qu’il était intéressé, mais le temps de se demander si ça ne ferait pas trop bête à dire, Andrew avait déjà enchainé. Sa première réaction fut de se tourner vers Amanda, son regard lançant des éclairs. Bizarrement, après tout ce qu’elle avait déjà fait ce soir, ça ne l’étonnait même plus.
« Mais c’est compulsif chez toi ou bien ? » Il soupira doucement, commençant néanmoins à se calmer, surtout qu’au final, Andrew était bel et bien revenu. Mais bon, la tornade Amanda n’était pas encore partie elle, loin de là même, et pour l’une des premières fois de sa vie, James s’attendait au pire. Le jeune médicomage ne fit même pas attention aux pitreries de sa « meilleure amie » qui se défendait en argumentant qu’il n’était pas son type. Non, James avait les yeux rivés sur Andrew, essayant tant bien que mal – plus mal que bien d’ailleurs – de lui faire comprendre qu’il n’y était pour rien dans toute cette situation. Il fit un pas vers Andrew, essayant d’éclipser la présence de Mandy de son esprit, mais c’était sans compter sur cette dernière, qui avait elle aussi commencer à se rapprocher d’Andrew. James se stoppa net, l’air à la fois intrigué et surtout épouvanté. Après tout ce qu’elle avait fait ce soir, il l’imaginait totalement sans limite et si commençait à le déshabiller sans raison, ça ne l’étonnerait même presque plus. Tandis que sa « meilleure amie » - même si James n’était plus tellement sur de pouvoir ni de vouloir l’appeler comme ça – était entrain de faire subir un véritable interrogatoire à Andrew, James se massa à nouveau le visage avant de dire d’un ton plus suppliant qu’énervé cette fois : « Mandy, par pitié, arrête… ». S’il avait put lui dire ce qui s’était passé juste avant qu’elle n’entre dans l’appartement, alors oui bien sur, tout aurait été plus simple. Mais de un, James n’avait aucune idée des motifs d’Amanda – il se demandait même si elle n’était pas juste bourrée, ça n’aurait pas été la première fois – et de deux, il ne se voyait pas du tout essayer d’expliquer ce qui s’était passé à Amanda, et encore moins maintenant. Non, tout ce qu’il voyait, c’était qu’à cause de ses interventions à répétitions qui ne visaient en fait qu’à s’amuser à leurs dépends, elle avait été à ça de tout ruiner, et d’ailleurs, elle allait probablement recommencer vu comment elle était partie.
James commença à halluciner quand il vit Amanda se rapprocher de lui et commencer à lui tourner autour en laissant exprès ses doigts trainer sur son torse. A quoi est-ce qu’elle jouait encore ? Elle avait recommencé son jeu débile avec son colocataire et elle était complètement bourrée ou bien ? Oui, il n’y avait pas d’autre explication possible. Comment ça il se passerait quoi ? Et si elle faisait quoi ? Mais James n’eut même pas le temps de demander de quoi elle voulait parler qu’il eut la réponse à sa question. Mandy déposa ses lèvres sur celles de James, qui ne comprenait strictement plus rien. Sa meilleure amie avait toujours eut le don de le perturber et de lui bousiller le cerveau, mais ce soir elle battait des records, c’était officiel. Il fut légèrement surpris quand elle l’embrassa comme ça sans raison mais ça ne l’avait pas choqué outre mesure, ce n’était pas la première fois qu’elle l’embrassait furtivement comme ça après tout. En revanche, plus il sentait que la jeune femme restait contre lui et plus il sentait sa crainte et son incompréhension grandir en lui. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle voulait le rendre chèvre, c’était ça ? Finalement quand elle passa sa main dans ses cheveux et commença à l’embrasser langoureusement, James commença à paniquer. Il fut tellement surprit que sur le coup il ne put pas réagir, il restait bloqué comme ça, comme un idiot, tandis que Mandy, elle, s’amusait visiblement bien. Finalement James s’écarta légèrement quasiment en même temps que sa meilleure amie – encore une fois il n’était plus sur de pouvoir l’appeler comme ça après ce qu’elle avait fait – encore bien trop sous le choc pour faire quoi que ce soit. Quand elle lui lança un clin d’œil cependant, il sembla retrouver sa mobilité. Pendant un moment il avait eut peur que Mandy recommence à le draguer sérieusement, comme lors de leur rencontre, et pour dire vrai, c’était l’une de ses plus grandes peurs depuis qu’il savait qu’il était gay… Que Mandy espère plus. Mais quand elle lui lança son clin d’œil, il comprit qu’elle était encore entrain de jouer à je-ne-sais-quoi et qu’à nouveau, ça ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout.
« Amanda, arrête de jouer av… » James avait enfin réussit à ouvrir la bouche mais il s’arrêta net en voyant Andrew qui essayait visiblement de sortir discrètement de la chambre. Amanda, qui lui bloquait légèrement le passage, gêna James tandis qu’il essayait de se lancer à sa poursuite. Il ne le rattrapa qu’une fois dans le salon, bien décidé à ne pas le laisser filer comme ça cette fois-ci. Non, ce n’était pas possible qu’il s’en aille, pas maintenant et surement pas comme ça. Ce n’était qu’une série de malentendus à la noix, certes Amanda avait bien forcé le destin sur ce coup là… Mais il ne pouvait pas croire que ça allait se finir là, pas après ce qui s’était passé avant qu’Amanda n’arrive. Il sentit son cœur battre dans sa poitrine tellement fort qu’il lui faisait presque mal tandis qu’il arrivait à la hauteur d’Andrew.
« Attends… ! » Dit-il sans même se rendre compte qu’il le tutoyait pour la première fois. Il l’arrêta tout d’abord en lui attrapant doucement une épaule et finalement, se laissa aller, et avant qu’Andrew n’ait pu se retourner ou essayer de lui échapper, James passa ses bras autour du corps de son jeune stagiaire, le serrant contre lui de manière à ce qu’ils soient quasiment collés l’un à l’autre. James posa doucement sa main droite contre le torse d’Andrew tandis qu’il laissait doucement sa main gauche glisser sur son ventre. Il posa sa tempe contre le cou du jeune homme avant de venir doucement déposer ses lèvres dans sa nuque, comme envoûté, sans même se rendre compte de ce qu’il faisait. Tout ce qu’il savait c’était qu’il ne voulait pas qu’Andrew parte, surtout pas après ce qui s’était passé. Il ne voulait pas que son stagiaire se fasse la mauvaise idée sur lui à cause d’Amanda. Il finit par murmurer d’un ton presque suppliant : « S’il-te-plait… ». Même s’il savait que ce qu’il allait devoir dire ne serait pas facile, ni même évident, et même si, malgré tous les « indices » (on peut presque plus appeler ça seulement des indices à ce niveau là) qu’il avait pu récolter sur le sujet, il avait encore peur qu’Andrew le rejette et se détache brutalement, il se sentait étrangement bien comme ça contre lui. Il ne savait pas si c’était tant l’odeur apaisante que son jeune stagiaire dégageait, ou encore le fait de le sentir ainsi contre lui, surement un mélange des deux, mais quelque chose faisait qu’il se sentait… Entier quand il le serrait dans ses bras comme ça. Il soupira légèrement et rouvrit les yeux qu’il avait fermés durant son petit moment de réflexion.
« N’écoutes pas Amanda, elle est juste un peu… Excentrique. Elle s'amuse à me taquiner c’est tout, surtout depuis qu’elle sait que je suis g… » Il s’arrêta deux secondes et essaya en vain de lire l’expression sur le visage d’Andrew, mais il n’était pas dans la position idéale pour pouvoir lire ses émotions. Il se mordit légèrement la lèvre avant de continuer, conscient que même s’il essayait de rendre cet évènement minime, le dire comme ça devant Andrew, c’était déjà un beau pas en soi. « Elle sait que je suis gay. » Certes, on aurait put croire qu’avec tout ce qu’il avait dit et fait c’était une évidence, mais au moins comme ça, les choses étaient claires. Il avait toujours l’angoisse idiote de voir Andrew le repousser en hurlant que c’était pas une pédale lui. Oui, c’était idiot après ce qui s’était passé un peu plus tôt dans la soirée, avant qu’Amanda ne les interrompe, mais pour James, c’était totalement rationnel, parce qu’il ne croirait pas qu’Andrew était intéressé tant qu’il ne lui aurait pas réellement prouvé.
Oubliant totalement Amanda comme depuis quelques instants, James se détacha légèrement d’Andrew, sentant presque ses jambes trembler sous son poids tellement il avait peur de la réaction d’Andrew, et encore plus de sa réaction à ce qu’il s’apprêtait à faire. Mais sa décision était belle et bien prise. Il avait beau se répéter intérieurement que s’il le faisait, c’était pour réussir à convaincre Andrew qu’il devait le croire lui et pas Amanda, au fond, il savait que c’était surtout parce que ça faisait des semaines qu’il en mourait d’envie. Se détachant légèrement donc, il laissa ses mains retomber mais seulement pour venir en poser une sur une épaule d’Andrew et lui faire doucement faire demi-tour pour l’avoir à nouveau face à lui. Il passa ensuite sa main dans le bas du dos d’Andrew pour rapprocher doucement son bassin du sien, son regard désormais plongé dans celui de son stagiaire. Il posa son autre main un peu plus haut dans le dos du jeune homme et rapprocha son visage du sien, jusqu’à déposer ses lèvres sur les siennes, comme il en avait eut l’intention avant qu’Amanda ne débarque comme une furie. Comme celui d’Amanda un peu plus tôt, mais pour des raisons un peu différentes, le baiser de James commença de façon assez chaste, plus par manque d’assurance qu’autre chose. Mais finalement il se laissa plus emporter et remonta l’une de ses mains pour la déposer sur la nuque d’Andrew, tandis que l’autre exerçait une légère pression sur le bas de son dos pour essayer de rapprocher encore un peu plus son corps du sien. Ses lèvres aussi se faisaient plus gourmandes et ses baisers plus passionnés, jusqu’à ce qu’il détache ses lèvres des siennes et recule légèrement la tête, posant son front contre celui d’Andrew, ayant quasiment peur d’ouvrir les yeux.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Ven 27 Aoû - 10:36
Andrew plissa ses petits yeux océan lorsqu'il entendit Amanda arguer qu'il n'était pas son type d'homme. Franchement, comme aurait-il pu ne pas être son type ? Il était grand, pas épais certes mais finement musclé et avait un regard complètement hypnotique. Il lui tira discrètement la langue avec effronterie pendant qu'elle finissait par plaider coupable, s'interdisant surtout de pouffer lorsqu'elle parla d' « autre chaudron ». Et puis, comme si une mouche l'avait piqué, la jeune femme changea complètement d'attitude pour s'intéresser au fait que James et Andrew avaient parlé d'elle plus tôt dans la journée. Elle était incroyable ! A croire qu'elle ne pouvait pas suivre le fil d'une conversation de bout en bout. La chipie se rapprochait du médicomage en balançant ses hypothèses d'un air amusé. Elle mit dans le mile lorsqu'elle suggéra que le but de la conversation avait été de tester la jalousie de James mais Andrew n'en laissa rien paraître. Il se contenta de la fixer alors qu'elle s'approchait toujours de l'homme de ses rêves et il ne pouvait s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment. Qu'est-ce que cette grande bécasse mijotait encore ?
Lorsqu'elle posa l'une de ses mains sur le torse de celui qui était sensé être son meilleur ami, l'étudiant serra les dents bien fort jusqu'à avoir mal à la mâchoire. Vint le moment où la harpie sauta sur les lèvres qu'il avait embrassé un peu plus tôt et Andrew dut assister à la scène, stupéfait. Il ne comprenait pas. Amanda ne pouvait pas le détester au point de lui faire ça. Pas encore. Elle ne le connaissait même pas. Et par rapport à James ? N'était-elle pas sensée être sa meilleure amie ? Que voulait dire ce baiser ? Qu'elle était amoureuse de lui et ne voulait pas le laisser à quelqu'un d'autre ? Malgré l'attitude limite qu'elle avait eu avec lui à l'hopital, Andrew ne s'imaginait pas le degré de débauche dans lequel évoluait Amanda.
Le plus dur ne fut pas de constater l'action d'Amanda mais plutôt l'inaction de James face à elle. Le fait de ne pas le voir mettre un terme au baiser lui apparaissait comme la pire trahison. Vraiment, cette situation était incompréhensible. Andrew avait pensé plaire au médicomage et avait agi pour tenter sa chance. Ca avait failli marcher mais l'intervention d'Amanda avait tout remis en question. Andrew avait essayé de se faire la malle une première fois mais était revenu sur ses pas parce qu'il avait eu un doute sur les vrais sentiments de James. Et maintenant, ça. C'était tout à coup plus clair que si l'écossais l'avait écrit en lettres de feu dans le ciel : il n'était définitivement pas intéressé. Dès lors, inutile de rester plus longtemps pour se faire du mal. Les deux personnes dans la pièce lui en avaient fait bien plus en dix minutes que le monde entier en une vingtaine d'années d'existence. Et, il en était certain, il ne méritait pas ce traitement.
_ Adieu, Doctor McFly, murmura-t-il tout bas avant de se détourner, résolu à quitter cet endroit.
Par Merlin, la vie n'était décidément pas charitable avec le pauvre jeune homme. Lui qui avait été renié par sa famille, oublié de la plupart de ses amis d'école... Pourtant, en le voyant dans la rue, nombreuses étaient les personnes qui l'enviaient. Parfois, c'était pour quelque chose d'aussi anodin qu'un sourire. Elles se disaient qu'il avait de l'assurance, qu'il semblait heureux en tout instant, qu'il devait avoir une vie comblée. Et Andrew avait envie de leur dire que c'était précisément parcequ'il n'avait pas tout ça qu'il devait le feindre, parce qu'on n'attire pas le bonheur avec la tristesse.
Il était déjà dans le salon lorsqu'il sentit une main agripper son épaule.
« Attends… ! »
Pas question. Trop de mal avait été fait. Andrew avait déjà tendu l'autre joue et il n'avait plus la force de se prendre des claques ce soir. Une de plus serrait dangereuse pour son mental. Très dangereuse même. Pourtant, il fut tout de même stopper dans sa fuite. James passa ses bras autour de lui et se pelotonna contre son dos. Le coeur de l'étudiant bondit dans sa poitrine et ses beaux yeux bleus s'emplirent de larmes sous le coup de la surprise. Lentement, il baissa la tête pour observer les mains de son mentor sur son torse et son ventre. Ses abdominaux s'étaient contractés par réflexe. Qu'est-ce que... Il sentit le baiser que James déposa sur sa nuque, provoquant ainsi des frissons dans tout son corps. C'était incroyablement agréable...
« S’il-te-plait… » supplia presque la voix sans doute involontairement charmeuse de James.
Aucun risque qu'il s'en aille là tout de suite. Il resta là, sans broncher, n'osant même pas poser ses mains sur celle de James, de peur de briser ce moment de bonheur pur. C'était incroyable la manière dont le médicomage pouvait faire la pluie et le beau temps sur sa vie. Après quelques secondes de silence, son mentor reprit la parole et il l'avoua enfin ; il était gay. Andrew déglutit en entendant ce mot et éprouva immédiatement un envahissant sentiment de soulagement. C'était un peu comme si James venait de lui donner l'autorisation de l'aimer. Il le sentit se détacher de lui lentement et eut immédiatement l'intuition de ce qui allait se passer. En plus de le laisser faire, il n'allait pas l'aider du tout. Il voulait un autre baiser ? Il faudrait donc qu'il vienne le chercher de lui-même. Ainsi il aurait la certitude absolue que c'était bien la vérité.
Le médicomage fit pivoter Andrew pour le mettre face à lui et le rapprocha d'une légère pression dans le dos. Il était lancé et son stagiaire espérait que rien ne viendrait se mettre en travers d'eux cette fois. Rien qui ait des cheveux dorés et une grande g***le en tous cas. Le baiser commença chastement avant de s'enflammer complètement pour devenir passionné. Au début, Andrew laissa James mener la danse mais il ne put bientôt pas s'empêcher de se mettre de la partie, sans pour autant y joindre des mouvements. Le baiser prit fin et ils se retrouvèrent front contre front. Uhm... Ca vait été tellement... tellement... excitant ! Et court aussi... Andrew laissa tomber son blouson de cuir qu'il n'avait pas totalement enfilé sur le sol et empoigna la nuque de James d'une main tout en plaquant l'autre sur son torse au niveau de son pectoral droit où il exerça une pression pour le faire reculer. Il le coinça entre le mur et son propre corps, avec une telle violence qu'un cadre-photo se décrocha et vint briser son verre sur le paquet ciré. Loin d'en faire cas, le jeune homme inclina la tête et s'empara des lèvres du médicomage avec une férocité à peine contenue. Il avait soif de lui, faim de lui. Cette fois encore, il envoya sa langue jouer avec celle de son partenaire. Un observateur extérieur aurait hurlé au scandale mais c'était plus fort que lui. Au bout d'un temps, il choppa le menton de James pour le forcer à lever la tête vers le plafond et fit descendre ses baisers langoureux dans son cou blanc. Sa peau avait une saveur inédite et une odeur délicieuse. Andrew aurait bien continué un peu mais il n'avait pas encore perdu d'esprit le fait qu'ils n'étaient pas seuls dans l'appartement. En écrasant un dernier baiser sur les lèvres du beau brun, il lui souffla :
_ Toi, ne te laisse pas embrasser par n'importe qui.
Puis il s'écarta un peu de lui, lui rendant sa liberté de mouvement, pour se retourner vers Amanda - qui soit venait de débarquer dans le salon soit les épiait depuis le début – pour pointer un index accusateur vers elle :
_ Et toi, pas touche !
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Sujet: Re: My life would suck without you. Sam 28 Aoû - 6:55
Amanda se ressaisit bien vite, sachant parfaitement que ce baiser avec James ne signifiait rien. Elle était juste comme ça, impulsive et passionnée. Ce n'était pas pour autant qu'elle en oubliait qu'il était gay et encore moins qu'elle ne changerait sa relation actuelle avec lui. En réalité, les deux amis avaient déjà tout du couple. Trop même. Amanda savait qu'elle était allée trop loin cette fois-ci vis-à-vis des deux jeunes hommes mais elle n'avait pas pu s'en empêcher, c'était tellement drôle ! C'était un fait qu'elle avait toujours reproché à James : il ne vivait pas la vie assez intensément. Le médicomage se contentait d'attendre, de laisser faire les choses plutôt que de tester, de prendre des risques et voir la limite. Non, c'était trop simple, trop ennuyeux. Ça, Amanda le faisait tout le temps. Curieuse et sans peur, elle agissait sans précaution. Certes elle avait fait souffrir des gens, elle avait même perdu son premier amour et celui qui le serait surement encore à l'heure actuelle, Mikhaïl, mais dans le fond, la sorcière préférait ça plutôt que vivre une relation stable et d'un ennui mortel.
_ Adieu, Doctor McFly.
Amanda leva les yeux au ciel, totalement indifférente au côté dramatique de la situation. En voyant James presque courir à la poursuite de Andrew, elle ne put s'empêcher d'ajouter :
- Panique pas Jamie ! Au pire tu le revois lundi au boulot ! « Attends… ! » entendit-elle dans l'autre pièce.
Curieuse, la sorcière se fit aussi discrète que possible – ce qui n'était pas rien venant d'elle – et se rendit à la porte du salon d'où elle épia la scène, un sourire ému aux lèvres. Son petit James était en train devenir un homme. Qu'ils grandissent si vite ! Quand les deux jeunes hommes s'embrassèrent – pour ne pas dire se dévorer – Amanda eu presque envie de partir, de les laisser mais ceux qui auront lu cette histoire le comprendront, la petite jeune femme n'était pas comme ça. Pleine de bonnes attentions, elle eu les larmes aux yeux et observa la scène, ressentant le bonheur de James, l'imaginant avec une telle intensité qu'il lui était propre. Parce qu'elle avait déjà été amoureuse une fois avec toute la puissance que signifie ce mot, Amanda savait qu'elle ne pouvait souhaiter mieux pour son meilleur ami.
_ Toi, ne te laisse pas embrasser par n'importe qui.
La sorcière eu un faible éclat de rire.
_ Et toi, pas touche !
Amanda l'observa quelques secondes avant de serrer la veste qu'elle tenait contre elle, d'un air protecteur.
- Elle n'est pas à Jamie alors j'ai le droit de la reprendre ! se défendit-elle avec innocence.
En voyant l'expression des deux jeunes hommes, la sorcière comprit une nouvelle fois que l'instinct de protection des vêtements n'était pas inné chez tout le monde et encore moins chez ces deux là.
- Oh my gad, reprit-elle avec un air malicieux.
Amanda s'approcha en trottinant perchée sur ses talons aiguilles, l'air tellement heureuse qu'elle ressemblait à une petite fille. Toute contente, elle se plaça aux côtés des deux jeunes hommes.
- Après tout ce que j'ai fait ce soir, il est encore là, nota-t-elle. Ce garçon est parfait pour nous Jamie ! reprit-elle en se tournant vers lui l'air surexcité. Je sens qu'on va bien s'amuser !!!
Amanda sautilla sur place avant de les attraper tous les deux et les serrer dans ses bras avec chaleur. Puis, elle déposa un baiser sur leur joue avant de s'écarter légèrement.
- Ne faites pas de bêtises en mon absence, dit-elle en tapant la pose et avec son air gourmand.
Cette phrase signifiait qu'en sa présence, ils avaient cependant le feu vert. Amanda détestait manquer les évènements. Puis, après leur avoir lancé un dernier regard pétillant, la sorcière tourna sur elle même et quitta définitivement l'appartement de son meilleur ami.
*
Si Amanda était partie avec le sourire de chez James, cette nuit là, quand elle rentra chez elle, la sorcière déposa la veste de Calvin sur le canapé et se rendit dans sa chambre, seule. Là, elle retira ses précieuses chaussures ainsi que ses coûteux vêtements avant de s'allonger sous ses couvertures, le regard fixé dans le vide. James était amoureux, il avait trouvé ce qui semblait être un homme bien. Amanda était heureuse pour lui, vraiment. Mais si elle restait seule, derrière eux, plus tard, il n'y aurait plus de Jamie et Mandy mais seulement Mandy, la fille trop canon pour trouver un homme capable de l'aimer vraiment. Avec douleur elle repensa à Mikhaïl et tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. A Andrew, son Andrew dont elle était folle sans qu'il ne lui accorde un regard. Et quand il le faisait, plus tard il l'ignorait. Un pas en avant, deux en arrière. Malgré elle, Amanda fondit en larmes, pleurant telle la petite fille qu'elle était restée. Au bout de quelques minutes elle se souvint ne pas s'être démaquillée mais peu importait, puisque le lendemain, elle se réveillerait seule.
[HJ : Merci pour ce rp *_* ]
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Sujet: Re: My life would suck without you. Sam 28 Aoû - 11:38
Son front contre celui de son stagiaire, James sentait son coeur battre tellement fort dans sa poitrine qu'il n'était bientôt plus très loin de rompre douloureusement sa cage thoracique. Il n'osait toujours pas rouvrir les yeux, pour profiter de ce moment en partie, mais aussi parce qu'il avait encore un peu peur. Il ne savait pas très bien ce qu'il avait fait mais désormais qu'il commençait à réaliser, il se rendait compte qu'Andrew pourrait très bien l'envoyer bouler royalement. Et là, il était sur de ne pas vouloir voir ça. Finalement, il ouvrit doucement les yeux au moment où son stagiaire – si on pouvait encore l'appeler comme ça – laissait lentement tomber son blouson sur le sol. Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres de James tandis qu'Andrew posait sa main sur sa nuque. Il n'essaya même pas de se défendre quand le jeune écossais le plaqua violemment contre le mur, sentant bien que ce n'était pas un quelconque désir de lui faire mal qui l'animait, au contraire même. James regarda le cadre photo tomber sur le sol, constatant avec ironie qu'il s'agissait d'une photo de ses deux parents, levant un regard inquisiteur vers eux. James se contenta de sourire et de les oublier cinq secondes, trop heureux pour réussir à dramatiser ce moment, même involontairement. James aurait été de toute façon bien trop occupé à répondre au baiser de son Andrew avec la même intensité pour repenser à ses parents. Il passa ses bras autour du cou du jeune homme, comme s'il refusait de le laisser partir, avant de faire descendre ses mains sur sa taille, caressant au passage doucement le corps d'Andrew. Ce ne fut finalement que quand Andrew l'obligea à relever la tête et commença à déposer des baisers dans son cou que James se souvint qu'Amanda était encore dans son appartement.
Il frissonna bien malgré lui au contact des lèvres d'Andrew sur la peau nue de son cou, oubliant encore quelques instants sa meilleure amie qui les épiait, jusqu'à ce que son stagiaire se recule légèrement. James avait l'impression que la température de la pièce venait de gagner dix degrés et il n'avait aucune envie qu'elle retombe, mais il prit soudainement pleinement conscience de la présence d'Amanda et rosit légèrement. Était-ce normal que l'ordre d'Andrew sonne si doucement à ses oreilles ? Il se sentait encore tellement l'esclave de son stagiaire qu'il aurait put répondre « oui maître » sans se rendre compte que quelque chose clochait. La vérité, c'était qu'Andrew aurait put lui demander n'importe quoi à ce moment,il aurait accepté sans broncher, mais en plus de ça, en l'occurrence sa demande était plus plaisante qu'autre chose. Ce n'était pas comme s'il mourait d'envie d'embrasser quelqu'un d'autre, les lèvres de son Andrew lui suffisaient largement.
« Promis. » Finit-il par souffler, un sourire malicieux aux lèvres. Il restait collé au mur, les joues encore légèrement rosés en repensant à ce qui venait de se passer, et pas franchement aider par les pensées qui lui traversaient à présent l'esprit. Il n'arrivait même pas à se départir de son sourire tellement il était heureux, même s'il aurait tué pour qu'Amanda ne soit pas là à ce moment là. Il lança un regard approbateur à Amanda quand Andrew lui demanda de ne pas recommencer à essayer de le violer sur place, n'attendant déjà plus qu'une chose, que sa meilleure amie daigne enfin les laisser. Elle en avait fait assez pour la soirée, pour toute une vie même selon James, mais il n'était vraiment pas d'humeur à en parler, il avait autre chose en tête... Il regarda Amanda se rapprocher d'eux, commençant à avoir peur mais sans perdre son sourire. Il soupira doucement quand elle fit remarquer qu'il était parfait pour « eux », se disant qu'en ce moment, elle, elle était loin d'avoir été parfaite pour lui & Andrew justement. Il ne broncha pas non plus quand Amanda vint les serrer dans ses bras et déposa un léger baiser sur leurs joues respectives. Il la regarda s'éloigner et finalement sortir, sans ajouter un mot. Il n'était pas encore sur de pouvoir lui reparler sur le même ton léger et naturel que d'habitude, même si tout n'avait pas trop mal finit, elle les avait amené pas loin du désastre...
James ne put s'empêcher de lâcher un petit éclat de rire quand enfin Amanda fut partie. Il faudrait qu'il pense à ne plus jamais lui ouvrir la porte de son appartement. Il se détacha lentement du mur et se rapprocha à nouveau d'Andrew, il s'arrêta à quelques dizaines de centimètres de lui, un petit sourire en coin aux lèvres et ses joues toujours légèrement rosées. « Désolé pour Amanda... Je t'assure, en règle générale elle n'est pas comme ça. » Il aurait voulu pouvoir le croire lui-même, mais il savait pertinemment qu'au contraire, sa meilleure amie avait toujours tendance à faire des coups comme ça et que c'était totalement son type. La seule raison pour laquelle elle ne lui avait jamais fait ça auparavant, c'était parce que James ne lui en avait jamais donné l'occasion. Enfin il ne voulait pas repenser à ça, surtout désormais qu'elle avait quitté l'appartement. Il se rapprocha encore légèrement de son stagiaire, venant caresser doucement sa joue d'une main. Il recherchait la proximité, c'était très clair, mais il n'y pouvait rien. Quand Andrew était là, il agissait sur lui comme un corps planétaire et ce soir encore plus que d'habitude, l'attraction qu'il exerçait sur James était trop forte pour qu'il puisse lutter. Il sentit son esprit recommencer à se brouiller doucement tandis qu'il venait déposer un nouveau baiser sur les lèvres du jeune écossais. C'était plus fort que lui, Andrew lui faisait littéralement perdre la tête et il ne réussissait plus à se contrôler tout à fait. Venant à nouveau poser ses deux mains dans le bas du dos d'Andrew pour le rapprocher au maximum de lui, il plongea son regard dans celui du jeune écossais avant de dire d'un ton amusé :
« J'espère que Mandy n'a pas été trop loin avec toi à Ste Mangouste... » Soupira-t-il en rigolant légèrement. Sous-entendu est-ce qu'elle avait commencer par lui rouler une pelle pour ensuite lui demander son prénom ou est-ce qu'elle s'était montrée déjà un peu plus raisonnable ? Il connaissait assez bien sa meilleure amie pour savoir qu'elle aurait été capable du pire avec son pauvre stagiaire. C'était un peu gonflé de sa part de demander ça alors qu'il y a deux minutes à peine, Amanda l'avait justement embrasser passionnément, mais depuis qu'il savait qui était la fameuse « patiente », il ne pouvait s'empêcher de craindre le pire. Étrange non ? Si elle avait été trop loin, James aurait une petite discussion à avoir avec elle en tout cas. Dans tous les cas, comme pour s'assurer qu'ils étaient quittes, James vint chercher les siennes d'Andrew avec les siennes, l'embrassant déjà un peu plus passionnément que tout à l'heure. Il sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine et ses pulsations s'accélérèrent à une vitesse folle tandis qu'il remontait doucement l'une de ses mains. S'il s'était écouté, cela ferait bien longtemps qu'Andrew n'aurait plus aucun vêtement sur lui, mais même si toutes sortes d'idées lui traversaient déjà l'esprit, il n'osait pas les mettre en application. A la place, il se contenta de caresser le torse du jeune homme, déboutonnant au passage les quelques pauvres boutons qui ouvraient le col de son maillot blanc. Priant secrètement pour qu'Andrew ne l'en empêche pas, James commença à caresser tendrement sa peau nue, au creux de son cou et sur le haut de son torse. C'était dingue la façon dont quand il avait Andrew contre lui comme ça, il perdait quasiment tout moyen de se contrôler...
(J'ai carrément honte de poster ça après vos magnifiques RPs )
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Sujet: Re: My life would suck without you. Mar 21 Sep - 16:04
Quand Amanda commença à s'exciter et à sautiller sur place pour finalement prendre les deux jeunes hommes dans ses bras et déposer un baiser sur leurs joues, Andrew en fut convaincu : cette femme n'était vraiment pas nette ! La prochaine fois qu'elle viendrait à Ste Mangouste pour avoir une invalidité de travail sous un faux prétexte, il en profiterai pour lui faire un examen de santé mentale. Avec un peu de chance, il trouverait de quoi l'interner et elle ne se mettrait plus jamais en travers de son histoire avec James. Il fut tout de même assez surpris qu'elle s'en aille d'elle-même et, comme le médicomage, la regarda quitter l'appartement en silence.
« Désolé pour Amanda... Je t'assure, en règle générale elle n'est pas comme ça, » plaida James en faveur de son amie.
Mouais... Il en faudrait plus pour convaincre Andrew, comme il avait vu tout le naturel de la barbie dans ses actions. Cependant, son mentor avait trouvé un excellent moyen de lui changer les idées : les caresses. Il vint se coller à son stagiaire comme s'ils étaient des aimants et porta une main sur sa joue, avant d'incliner la tête pour lui donner un léger baiser. Andrew se sentit frissonner. A venir taquiner ses sens ainsi, le médicomage s'exposait à une riposte pour le moins... décoiffante.
« J'espère que Mandy n'a pas été trop loin avec toi à Ste Mangouste... »
Tenait-il vraiment à parler encore un peu d'Amanda après ce qu'il venait de se passer à cause d'elle ? Ce qui avait risqué de se passer, plutôt. Parce qu'au fond, par on-ne-sait-quel miracle, tout ne s'était pas trop mal fini. Mordillant par intermittence la lèvre inférieur de James pendant que celui-ci déboutonnait les trois petits boutons du col de son maillot, Andrew tenta une réponse :
_ Non. Enfin, pas vraiment. Disons qu'elle a été assez vite vexé de remarquer que la vision de son corps exposé ne me faisait pas d'effet.
Andrew sourit avec malice avant d'ajouter :
_ Au contraire du tien.
D'un geste expert, il attrapa le bas du pull noir de son partenaire pour le faire passer par dessus sa tête et le lança sur le canapé derrière eux pour s'en débarrasser. C'était au tour de James d'avoir des frissons maintenant. Son jeune stagiaire posa sa main chaude sur son torse pour caresser sa peau blanche et hypnotique. Il dessina de son pouce le contour de son pectoral gauche avec une lenteur dévolue, la joue collée contre celle de James, souriant.
Andrew ne pensait pas montrer tous ses talents à son séduisant médicomage ce soir. Il ne pensait pas "aller jusqu'au bout", comme disaient les plus prudes. Il avait bien trop l'impression que leur relation naissante devrait se savourer comme du bon thé, gorgée après gorgée. Par contre, il voulait quand même franchir le point de non-retour, le moment où ils feraient plus que ce que feraient de simples amis. (Et, non, un baiser n'était pas suffisant.) Comme ça, même quand le soleil se lèverait demain matin, ils seraient encore enchaînés l'un à l'autre. Ils auraient fait une chose qu'ils ne pourraient pas oublié (que James ne pourrait pas oublié surtout) ou ne même pas prétendre avoir oublié. C'était peut-être le défaut d'Andrew, d'être toujours trop sur la défensive. Il faut dire aussi qu'il avait tellement de fois été trompé, abusé et raillé qu'il ne les comptait bien et que cela avait forgé son caractère. Si le lendemain, la malchance le frappait une fois encore et que James décidait de ne plus être gay, ce dernier devrait vivre avec le souvenir de ce soir. C'était important.
En reprenant jalousement possession de ses lèvres, Andrew prit James dans ses bras pour l'étreindre avec force. Et puis, lentement et doucement, il le contraint à se rapprocher du canapé...
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Sujet: Re: My life would suck without you. Sam 25 Sep - 20:18
James n’en revenait toujours pas de tout ce qu’il s’était passé en si peu de temps. Si on lui avait dit il y a ne serait-ce qu’un mois qu’il serait exactement là où il en est aujourd’hui, jamais il n’y aurait cru… Quant à tous les évènements qui s’étaient enchainés ce soir là, James avait toujours du mal à les assimiler parfaitement, et le fait d’avoir son Andrew à pouvoir embrasser juste en face de lui ne l’aidait pas franchement à pouvoir se mettre les idées au clair, il fallait bien l’avouer. Continuant à jouer avec le haut du maillot de son jeune stagiaire, un petit sourire rassuré se forma sur ses lèvres quand Andrew lui confirma que le corps d’Amanda ne « lui avait fait aucun effet ». C’était déjà ça… Il ferma doucement les yeux, le même sourire accroché aux lèvres, quand Andrew lui confirma que c’était bien l’opposé quand il s’agissait de lui. Ça leur faisait encore une chose en commun parce que James avait l’impression de devenir fou rien que d’imaginer les formes d’Andrew et les sensations qu’il éprouverait s’il s’accordait le droit de faire tout ce qu’il brûlait de faire à l’instant présent.
Le jeune médicomage rouvrit les yeux quand il sentit les mains d’Andrew retirer son pull et le jeter derrière eux. Son sourire s’élargit légèrement alors que son regard s’illuminait légèrement en même temps. Il frissonna sous les caresses du jeune homme, se retenant avec la plus grande difficulté de ne pas lui sauter dessus directement. Il sentit les poils de ses bras se hérisser doucement tandis qu’Andrew le rapprochait de lui. Il se laissa d’abord faire gentiment quand son stagiaire l’embrassa mais il ne réussit bientôt plus à se contrôler et laissa pendant quelques instants ses envies reprendre le dessus. Il avait l’impression de ne s’être jamais aussi bien sentit qu’en ce moment même, Andrew le serrant avec force dans ses bras et leurs lèvres comme scellées ensemble.
Quand finalement James sentit que le canapé se trouvait juste derrière lui, il recula son visage de quelques centimètres de celui d’Andrew et hésita… L’espace de quelques secondes, à peine, avant de faire pivoter Andrew, l’entrainant doucement sur le canapé de manière à être à moitié allongé par-dessus lui. Posant ses mains des deux côtés du corps du jeune homme pour se servir d’appui, il se pencha doucement vers lui et recommença à l’embrasser comme s’il en avait rêvé pendant une décennie entière. Mais les lèvres et le corps entier d’Andrew produisait une envie chez James qu’il n’aurait pas pu refouler même s’il avait fait tous les efforts du monde. C’était plus fort que lui. Il laissa ses mains se promener sur le corps du jeune homme avant de retirer à nouveau le haut qu’il portait. Il se pencha à nouveau vers Andrew et vint quasiment poser son front contre celui du jeune homme avant de murmurer d’une voix à peine audible :
« Tu me rends dingue… » Peut-être même trop dingue. C’était d’ailleurs la réflexion qui traversa l’esprit de James quand il se rendit compte qu’il avait presque du mal à se contrôler lui-même. Il n’avait jamais ressentit ça de toute sa vie, et ça faisait peut-être trop d’un coup… Il se sentait submergé par tout un tas d’émotions contradictoires et il avait affreusement du mal à y voir clair. Il se redressa doucement, gardant son regard fixé dans celui d’Andrew et laissant involontairement sa main trainer le long de son torse nu. Il était là, contemplant quasiment sans le voir son jeune stagiaire, et il avait presque peur de ce qu’il pourrait faire. Il y a quelques semaines il avait déjà du mal à s’imaginer avec une femme alors qu’il y avait été « préparé » par un « conditionnement » de toute une vie… Alors avec un homme… C’était à la fois terriblement tentant mais aussi effrayant. Il lança un petit sourire au jeune homme, sans savoir s’il devait servir d’excuse ou d’autre chose et attrapa sa main pour l’aider à se redresser sur le canapé à son tour. Il passa sa main sur sa joue avant de déposer un baiser surement plus tendre et moins fougueux que ceux qu’ils avaient échangé quelques instants auparavant et se releva du canapé, ressentant à la fois une sorte de regret et du soulagement. Il était dingue de ne pas s’en sentir capable tout de suite ou bien ? Il essaya de se persuader que non tandis qu’il s’éloignait légèrement du canapé. Il tendit à nouveau sa main au jeune homme pour l’entrainer vers sa chambre avec lui, tout en murmurant à nouveau un simple « Désolé » qui voulait à la fois tout et rien dire. Il espérait juste qu’Andrew pourrait comprendre, parce que là comme ça, il n’avait pas franchement envie d’en parler.
* * *
Vers 3h du matin, James se réveilla en sursaut. La première chose qu’il sentit fut le torse d’Andrew contre lequel il avait posé sa tête quand il était venu s’allonger avec lui tout à l’heure. Il soupira légèrement et, après avoir caressé légèrement la peau blanche du jeune homme, se releva et sortit du lit. Il alla s’asseoir sur une chaise un peu plus loin, tournée vers le lit. Il avait été assaillit par un flot de pensée impressionnant dés qu’il avait ouvert les yeux et il s’était dit qu’il se sentirait mieux pour réfléchir s’il n’était pas dans les bras d’Andrew. Il se frotta doucement le visage avec ses mains, comme si ça allait l’aider à se remettre les idées en place, tandis que l’image incessante du dernier diner chez ses parents lui revenait en mémoire. Il avait l’impression d’entendre les paroles de ses parents comme un écho dans la pièce, mais un écho trop parfaitement audible à son goût. Il frissonna rien que d’y repenser et soupira derechef. L’angoisse et la peur qui l’assaillaient depuis la veille au soir ne semblaient pas vouloir diminuer.
Il remarqua alors Andrew se retourner doucement tout en dormant et inconsciemment, un sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Il sentit une vague beaucoup plus douce le traverser et chasser l’espace de quelques instants tout ce qui l’effrayait ou le stressait. Ce fut à ce moment là qu’il réalisa qu’il n’y pouvait rien si c’était cette personne là qui le faisait se sentir aussi… Complet ? Tout ce qu’il savait c’était que c’était dans ses bras qu’il avait envie d’être en ce moment même. Le même sourire en coin aux lèvres, il alla se rallonger, l’esprit plus tranquillisé, et vint à nouveau se blottir contre Andrew après avoir déposé un léger baiser sur son épaule. Il se rendormit à peine une minute plus tard.
* * *
Quand James rouvrit les yeux à nouveau, la nuit entière s’était écoulée et vu le soleil qui pénétrait déjà à moitié dans la chambre, il devait être déjà 9 heures passé. James & Andrew étaient tous les deux allongés sur le flanc et le jeune médicomage avait son bras passé quasiment entièrement autour du corps d’Andrew. Quand il fut enfin conscient de l’endroit où il était, un nouveau sourire vint illuminer son visage. Il s’éloigna – non sans difficulté – d’Andrew et se leva. Il se dirigea dans la cuisine et, à l’aide de sa baguette, commença à préparer ce qui ressemblait à un semblant de petit-déjeuner. C’était rare que James ait le temps de prendre le sien le matin avant de partir à Ste Mangouste – et il en sautait pas mal avec ses gardes de nuit par exemple – alors il allait devoir faire avec les moyens du bord.
Laissant la magie opérer dans la cuisine, il retourna doucement dans la chambre, et vit remuer à nouveau Andrew. Il sourit avant de se rapprocher du lit et de monter dessus. Il se positionna à califourchon sur son stagiaire qui s’était retourné sur le dos, tandis que son sourire s’élargissait encore plus. Il était tellement adorable quand il dormait comme ça… James vint caresser doucement le torse encore nu d’Andrew, espérant ne pas le réveiller. Ou plutôt, pour être honnête avec lui-même, espérant bien le réveiller… !
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Sujet: Re: My life would suck without you. Lun 11 Oct - 6:57
James avait retourné la situation ; c'était Andrew qui était allongé sur le canapé. Avec un sourire entendu, il regarda le médicomage grimper sur lui. Sa respiration se faisait saccadée comme l’excitation montait en flèche dans tout son corps. Ses yeux le suppliaient quasiment de poursuivre. Son partenaire se pencha pour l’embrasser et il se joignit au baiser de bon coeur, portant ses mains sur les cuisses de James à sa portée, faisant d’interminables aller-retours de ses genoux jusqu’à l’ébauche de ses fesses. Il se redressa légèrement pour faciliter l’enlevage de son pull et échappa un petit gémissement quand il sentit les mains de son mentor se poser sur son torse nu. Quand James vint mettre son front contre le sien, il lui sourit et entendit :
« Tu me rends dingue… »
Son sourire persista alors que ses joues s’empourprèrent légèrement. Il haussa le menton pour pouvoir atteindre les lèvres du médicomage et murmura en contenant un rire avant de l’embrasser :
_ Tu sais quoi ? Je le fais exprès.
James resta de longues secondes à le contempler, assis sur lui. Une de ses mains caressait la peau pâle d’Andrew d’un geste machinal. Ce dernier le fixait, un éclat malin au fond des yeux. A quoi pensait son sexy sexy doctor ? A ce que son stagiaire le laisserait de bonne grâce lui faire ? Hum... Si seulement. Non parce que Andrew était déterminé à attendre autant de temps que nécessaire pour vivre une vraie relation avec lui. Mais si James se sentait de passer la vitesse supérieure, c’était clair qu’il n’allait pas s’amuser à le repousser. Étrangement, même si son corps entier voulait mieux connaître celui qui le faisait fantasmer depuis des semaines, il se sentait capable d’attendre. L’issue n’en serait que meilleure. C’était comme le gâteau d’un savant pâtissier. Vous savez, un gâteau très étudié avec plein de décorations sur le dessus. On ne sait pas comment le couper. On voudrait le manger comme ça, pour ne pas l’abîmer tellement on pourrait le qualifier d’oeuvre d’art culinaire. James était ce genre de gâteau.
Le médicomage prit la main d’Andrew pour l’aider à se redresser un peu sur le canapé. Le jeune écossais se campa sur ses coudes. Son regard était tout à coup plein de questions. Est-ce qu’il allait se faire chasser ? Non. Apparemment pas. James écrasa un baiser très tendre sur ses lèvres et donna plusieurs caresses à sa joue. Finalement, les deux jeunes hommes se relevèrent et l’un entraîna l’autre vers sa chambre. Malgré les idées qu’on pouvait assimiler à cet endroit, Andrew savait qu’ils en resteraient là pour ce soir.
« Désolé » entendit-il murmurer.
Sur le seuil de la porte, Andrew pila et tira sur la main de James pour le faire s’arrêter et se retourner vers lui. Lorsqu’il eut son attention, il posa sa main dans son cou et baisa légèrement ses lèvres avant de lui assurer d’un ton réconfortant :
_ Ce n’est rien. Moi aussi je veux qu’on fasse les choses bien.
Et puis il le suivit jusque sur le lit où ils s’étendirent. Andrew bascula sur le coté pour voir James. Il se pencha le temps de baiser le coin de ses lèvres et ferma les yeux en glissant sa main dans la sienne.
***
Vers 4h du matin, Andrew fut expulsé de son rêve si doux sans préavis. Il papillonna des cils en grognant et tenta de bouger pour se retourner. Lorsqu’il sentit un poids en travers de son torse, il stoppa net son mouvement et ouvrit les yeux. James dormait paisiblement, un bras passé sur lui. Le coeur du jeune homme bondit dans sa poitrine en découvrant l’expression de totale innocence que peignaient les traits du médicomage. Il avait tout d’un ange fraîchement descendu sur terre, qui ne connaissait encore rien aux atrocités de ce monde. Avec précaution, il porta une main jusqu’à son visage et chassa les quelques mèches de cheveux qui barraient son front. Malgré ce tableau enchanteur, il fut pris d’affreux doutes. Est-ce que c’était une bonne idée ? Est-ce que ça pouvait les mener quelque part ? Est-ce que James n’allait pas changer d’avis ? Après tout, à part son physique, Andrew n’avait rien pour lui. Il vivait dans un appartement encore plus croulant que la Cabane Hurlante et avec moins de meubles qu’une cellule de prison. Il avait été abandonné par sa famille et recueillit par un frère, gay également, sans avenir. Oui, alors que James... James avait un super appartement. Il avait un métier qu’il faisait comme un chef. Il n’avait pas à s’inquiéter de savoir s’il aurait de quoi s’acheter à manger le lendemain. Tous les deux étaient très différents. C’était un peu comme... le prince et le pauvre. Le vague à l’âme, il fit taire ces pensées peu réjouissantes et se résolut à profiter du spectacle de James en train de dormir tant qu’il le pouvait. Il glissa lentement une main dans son dos pour le tenir contre lui. Le médicomage remua un peu dans son sommeil et poussa un long soupir d’aise. Andrew sourit et se rendormit aussitôt.
***
Le lendemain matin, Andrew sortit du sommeil profond dès qu’il se sentit seul sur le lit. Il resta tout de même en état de somnolence plusieurs minutes pour ne s’éveiller que lorsque le matelas se mit à remuer parce que James remontait dessus pour venir se mettre à califourchon sur lui. Quand ses mains chaudes commencèrent à caresser son torse, le jeune homme sourit largement et finit par ouvrir ses petits yeux bleus. Son amoureux était là et semblait particulièrement heureux.
_ Bonjour toi, articula-t-il d’une voix encore pâteuse en donnant une caresse à sa joue.
Puis il posa ses mains sur les cuisses de James et, sans prévenir, il le retourna brusquement sur le lit. Une telle vivacité au réveil ne lui ressemblait pas mais c’était James. Et le James donne des ailes, c’est bien connu... Quoi qu’il en soit, c’était à présent Andrew qui se retrouvait assis sur son médicomage à lui sourire. Il se pencha en avant pour embrasser ses lèvres, puis fit descendre ses baisers brûlants sur son menton, dans son cou, sur ses clavicules et puis sur tout son torse, mettant un petit coup de langue au niveau de son téton gauche. La riposte de son partenaire ne se fit pas attendre. Après avoir batifolé quelques minutes sur le couvre-lit, les deux écossais décidèrent qu’il était temps d’aller se remplir l’estomac.
Andrew suivit James jusqu’à la cuisine où le petit-déjeuner achevait de se préparer tout seul. C’était la première fois que le jeune homme voyait ce spectacle. Sa famille étant moldue, il avait toujours vu sa mère et son frère préparer eux-mêmes les repas. C’était fascinant. Alors que le médicomage alla jeter un oeil aux casseroles, Andrew lui emboîta le pas pour se coller dans son dos. Il déposa son menton sur l’épaule gauche de James et observa ce qu’il faisait, calant par intermittence des baisers sur sa peau si douce. Ciel qu’ils étaient bien comme ça. Andrew passa ses bras autour du torse de James pour se serrer un peu plus contre son dos. Il glissa lentement la moitié de sa main droite sous l’élastique du caleçon savamment choisi par la furie blonde, sous les jeans qu’il n’avait pas retiré pour dormir. Il sentit sa pilosité naissante et entreprit mordiller doucement l’épaule de son partenaire. L’excitation de ce dernier montait en flèche et c’était la même chose pour le stagiaire.
_ Ça a l'air appétissant, lui susurra-t-il avec une ambiguïté dévolue.
Ils étaient si absorbés l’un par l’autre qu’ils faillirent ne pas entendre la porte d’entrée s’ouvrir. Le pataclop caractéristique d’une démarche féminine en talons aiguilles se fit connaître sur le parquet de la pièce d’à coté. Non... Ce n’était quand même pas Amanda qui revenait discrétos pour voir si Andrew avait bien passé la nuit chez James ! Dans un réflexe de pruderie absurde mais salvateur, le jeune homme libéra le médicomage de son emprise et s’écarta un peu pour s’appuyer avec nonchalance sur le rebord de l’évier. C’est ce moment-là qu’une femme passa l’encadrement de la porte qui séparait le salon de la cuisine. Ce n’était pas Amanda. Elle avait au moins vingt ans de plus bien qu’elle restait tout aussi belle. Quelque chose frappa immédiatement Andrew qui retint son souffle. Elle avait les mêmes yeux que James. Ce bleu indéfinissable et complètement captivant. Sa mère.
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Sujet: Re: My life would suck without you. Lun 11 Oct - 16:51
James avait toujours été du style imbécile heureux et les gens qui le connaissaient le mieux savaient qu’il avait constamment un sourire un peu niais sur les lèvres. Pour être honnête, ce n’était pas toujours de la naïveté, c’était juste une joie de vivre qu’il ne pouvait jamais s’empêcher de ressentir et d’essayer de transmettre à tout ceux qui croisaient sa route. Mais ce matin là, alors qu’il était sur le lit entrain de fixer Andrew, le sourire qu’on pouvait lire sur ses lèvres avait quelque chose de beaucoup plus extatique. Il souriait tellement depuis qu’il s’était réveillé qu’il avait l’impression que sa mâchoire allait se décrocher. Mais il n’y pouvait rien, il sentait son cœur bondir dans sa poitrine comme s’il ne demandait qu’à sortir, ses joues rosissaient dés qu’il croisait un peu trop longtemps le regard de son jeune stagiaire et il souriait sans aucune raison. Enfin, il souriait encore plus que d’habitude.
Il avait assez vite oublié tout ce qui avait ‘foiré’ de la soirée précédente et n’en gardait en mémoire que les bons souvenirs. Peut-être était-ce le souvenir de la nuit précédente qui lui donna particulièrement envie, en tout cas il n’avait pas pu s’empêcher de se pencher vers Andrew pour venir titiller ses lèvres des siennes, mais il n’en eut pas le temps qu’Andrew l’avait déjà renversé sur le côté pour échanger leurs rôles. Il avait envie de rire et de l’embrasser en même temps. Inutile de préciser qu’il se laissa gentiment faire quand Andrew vint déposer ses lèvres sur les siennes avant de les laisser descendre le long de son corps. Il frissonnait malgré lui et malgré la température de la pièce qui semblait venir de gagner une petite dizaine de degré.
Ce ne fut qu’après avoir assez profité du jeune homme qu’ils décidèrent tous les deux d’aller prendre leur petit déjeuner. James avait quasiment finit de préparer, ou plutôt, la magie avait quasiment tout fait pour lui et il était totalement prit dans la vérification des casseroles quand il sentit Andrew venir se caler dans son dos et passer son bras autour de lui. Ses joues rosirent légèrement et son sourire s’élargit encore un peu plus – ce qui n’était franchement pas peu dire. Ce ne fut qu’au moment où il sentit Andrew passer sa main sur l’élastique de son caleçon qu’il commença réellement à croire que ses joues prenaient feu. Il posa doucement sa main sur le bras du jeune homme et le caressa doucement, n’osant ni ne voulant spécialement l’arrêter.
Si on les avait laissé quelques secondes de plus en paix, James était sur qu’il se serait littéralement jeté sur son pauvre petit stagiaire, mais (mal)heureusement la porte de l’appartement s’ouvrit sans qu’on ait frappé et des bruits de talons aiguilles se firent entendre depuis le couloir. James avait si souvent entendu sa meilleure amie approcher à cause du bruit de ses talons qu’il fut lui aussi immédiatement persuadé qu’il s’agissait d’elle et quand il sentit Andrew se reculer vivement, il attrapa lui la première tasse qui lui passa sous la main, pour faire genre. Quand il aperçut la femme qui était entrée dans l’appartement il lâcha la tasse en ouvrant des yeux grands comme des soucoupes. Il eut heureusement le réflexe de rattraper le fameux récipient, même s’il dut jongler avec pendant une petite dizaine de secondes pour éviter qu’il ne se fracasse violemment par terre à leur pieds. Il lui fallut bien tout ce temps pour se remettre de ses émotions et assimiler qu’il n’était pas entrain de rêver.
« Mère… ? » Fut-il finalement en état de demander après avoir déposé la tasse sur le bar et avoir relevé la tête. Il cligna des yeux comme s’il avait l’impression qu’il rêvait toujours – ou plutôt qu’il faisait son pire cauchemar – mais la silhouette de sa mère refusait de disparaitre. Ce ne fut que quand sa mère le salua qu’il se rendit compte de ce qu’il y avait de pire… Il était torse nu, Andrew aussi, et non seulement il était encore certainement tout rouge, mais il avait aussi toujours été nul pour mentir. Il ne savait pourtant que trop bien qu’il allait devoir le faire, sa mère n’était pas la femme la plus tolérante du monde, surtout lorsqu’il s’agissait de son fils unique et encore plus quand ça touchait sa descendance… Rien que d’y penser James eut envie de se jeter par la fenêtre. Il jeta un coup d’œil vers Andrew, puis vers sa mère, de nouveau à Andrew et constata que sa mère fixait elle aussi le jeune stagiaire d’un regard mauvais. Elle se demandait très certainement ce que ce terriblement séduisant jeune homme faisait à moitié nu dans l’appartement de son fils de si bonne heure. Oh putain… S’il arrivait à s’en sortir de celle-là… Reprenant enfin ses esprits après une bonne dizaine de secondes de gêne totale il s’approcha de sa mère pour la saluer, avant de se rendre compte qu’il était encore torse nu. Il utilisa sa baguette pour faire venir son t-shirt et l’enfila. Il faillit hurler en se rendant compte que celui du jeune stagiaire se trouvait à quelques mètres seulement du canapé, et aussi de sa mère à lui. Il devint blême et s’approcha de sa mère pour essayer de se débarrasser du fameux t-shirt avant que sa mère ne comprenne.
« C’est Andrew, mon stagiaire à Ste Mangouste… » Voilà, commençons par des choses simples, déjà donne-lui son nom et après essaye un peu d’expliquer ce qu’il fout dans ton appartement à moitié nu. Pendant qu’il avait prononcé sa première phrase – et il avait prit tout son temps pour essayer de trouver une excuse potable, ce qui, pour lui, relevait du miracle – il avait discrètement – enfin plus ou moins, c’était James quand même – poussé le t-shirt de son stagiaire sous le canapé pour le cacher à sa mère. Visiblement, ça faisait rire Andrew qui voyait très bien le petit manège du médicomage. Ahah, très drôle, s’il savait ce que sa mère pensait des… Gens comme eux, ça le ferait peut-être un peu moins rire, mais c’était justement ce cas de figure qu’il tenter d’éviter…
« Il a dormi ici parce que euh… » Il réfléchit pendant plusieurs secondes, faisant la navette des yeux entre sa mère et Andrew comme s’il s’attendait à ce qu’un des deux ne le sauve. « Euhh… C’est-à-dire qu’il était trop fatigué pour transplaner après… » Il jeta un coup d’œil désespéré à Andrew en voyant que sa mère était encore perplexe. « Après uhm… La conférence ! » Affirma-t-il comme s’il venait juste de trouver l’idée du siècle. « Oui la conférence d’hier soir, on est rentrés à pied et il était trop fatigué etvoilàc’esttoutcequ’ilyaàsavoir… » Enchaina-t-il d’un air encore moins assuré que d’habitude. Heureusement pour lui, sa mère faisait partie des gens qui croyaient un peu ce qu’ils voulaient croire et comme l’explication lui paraissait acceptable – du point de vue moral – elle n’y fit aucune objection et la prit pour argent comptant. Le jeune médicomage du se retenir de soupirer de soulagement pour ne pas éveiller les soupçons, mais c’était dur. « Tu as déjà rangé le canapé je vois, enfin ça m’étonne que tu ne sois pas allé au match plutôt hier soir… Tu travailles trop. » Le match… Il se serait foutu des baffes et sérieusement ! Il aurait pas pu juste mentir sur la fin de la soirée, hein, non ?! Il s’était sentit obligé de construire un vieux mensonge qui était nul, même pour lui… Et il n’avait même pas pensé au canapé sur lequel il avait été censé dormir. Encore une fois, il fut presque heureux que sa mère ne soit prête à croire facilement que ce dont elle avait envie.
« Mère, vous savez, on allait vraiment pas tarder à y aller, on commence dans pas longtemps à l’hôpital… » Essaya-t-il de se justifier pour demander poliment à sa mère de s’en aller tandis qu’il la suivait dans l’appartement. Elle avait décidé de s’incruster visiblement. « Ça m’étonnerait, je suis passée à Ste Mangouste tout à l’heure, je savais que j’avais plus de chance de t’y trouver qu’ici. Ils m’ont dit que tu ne commençais pas avant cet après-midi. » James rosit légèrement. « Ah oui… Peut-être… Je ne me souviens pas vraiment. Enfin c’est possible. Si vous le dites… » Finit-il avant d’arrêter de pédaler dans la semoule et de décider de se taire enfin. « Tu passes tellement rarement nous voir que je suis obligée de venir te déranger quand tu es avec un collègue. » Elle soupira en essayant d’apitoyer son fils, mais celui-ci se trouvait dans un tel état de nerf qu’il ne releva quasiment pas. Finalement Mme McFly se tourna vers Andrew et commença son interrogatoire en se servant un café, comme chez elle. « Dites-moi, Andrew, c’est ça ? Vous venez d’où ? Qui sont vos parents ? Quel âge avez-vous ? J’espère que James n’est pas trop dur avec vous… » Elle sourit légèrement, c’était rare, généralement c’était quand elle essayait de faire bonne impression. Ça aurait presque fait rire James, il savait très bien que si sa mère avait été au courant de qui était exactement, elle n’aurait probablement pas cherché à se montrer aimable. « Vous êtes le premier ami de James que je rencontre vous savez ? » Continua-t-elle poliment sur le ton de la conversation. « Enfin à part sa petite amie… » Elle se tourna vers James en buvant une gorgée de café. « A propos, comment va Amanda ? » James manqua de s’étouffer tout seul sans avoir pourtant avaler une goutte de café et son premier réflexe fut de se tourner vers Andrew, essayant de lui faire lire sur ses lèvres quelque chose qui ressemblait fortement à « Ce n’est pas DU TOUT ce que tu crois… » C’était définitif, il allait se pendre.
Spoiler:
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Sujet: Re: My life would suck without you. Lun 11 Oct - 20:33
« Mère… ? »
Banco ! Andrew avait bien deviné. Il jeta un coup d'oeil curieux et un peu attristé en direction de James. On aurait dit que cette apparition lui avait fait soudainement perdre toutes ses jolies couleurs. Il fallut d'interminables secondes au médicomage pour se remettre de sa surprise et réussir à présenter son invité à la femme qui l'avait mis au monde. Faisant preuve d'un politesse à toutes épreuves, son stagiaire s'inclina respectueusement, assortissant un « Madame McFly, c'est un plaisir de vous rencontrer » de rigueur. Son regard s'agrandit voyant que James avait repoussé son seul pull sous le canapé. Et comment est-ce qu'il allait faire maintenant pour s'habiller hein ?! espèce de petit malin ! Avec un sourire contris, Andrew pria les occupant de la pièce de l'excuser une seconde. Il entra dans la chambre de son amoureux et ouvrit le premier placard qu'il vit pour en tirer le vêtement le plus banal qu'il y trouva : une chemise noire toute simple. Même en admettant que ce soit sa mère qui lui ait acheté, elle ne saurait quand même pas différencier sa chemise d'une autre. Enfin, il fallait l'espérer. Il rentra les pans de la chemise dans ses jeans et resserra sa ceinture. Ainsi fagotté, il avait l'air infiniment classe.
Quand il reparut dans la cuisine, James était en train d'essayer d'expliquer à sa chère mère ce qu'un type fichait dans son appartement si tôt le matin. Il opta pour une conférence et au fond de lui, Andrew se demanda pourquoi il n'avait pas conserver l'alibi du match de Quidditch – ce qui aurait été plus simple étant donné le peu de talent que le fils avait pour les mensonges. Mi-amusé mi-angoissé, le jeune homme croisa les bras sur sa poitrine et s'adossa au mur le plus proche en essayant de retenir le large sourire qui voulait déformer son expression toute fabriquée de désinvolture. Quand sa mère parla justement du match de la veille, Andrew eut vraiment beaucoup de mal à cacher son hilarité. Heureusement, il se trouvait dans le dos de Madame McFly. James essaya de se débarrasser de cette dernière en arguant qu'il devait aller travailler. Ce fut en vain. La matrone était rudement bien renseignée. Après s'être servie une tasse de café, cette dernière se tourna vers Andrew, qui reprit bien vite son expression sérieuse, pour l'assaillir de questions :
« Dites-moi, Andrew, c’est ça ? Vous venez d’où ? Qui sont vos parents ? Quel âge avez-vous ? J’espère que James n’est pas trop dur avec vous… »
Aïe... Qu'est-ce qu'il convenait de faire ? Mentir pour lui plaire ou dire la vérité et risquer de se faire détester ? Dans d'autres circonstances, son interlocuteur aurait opté pour le mensonge mais il ne se sentit pas d'en user maintenant. James était dans la pièce. Il allait écouté et à lui il ne voulait dire que la vérité. Et cela même si elle était peu rutilante. Prenant son courage à deux mains, il se redressa et s'éclaircit la gorge pour commencer à répondre comme suit :
_ Je suis écossais, Madame. Un écossais pure souche et fier de l'être. James m'a dit que votre famille était également originaire d'Ecosse.
Autant faire valoir les points positifs en premier. Il y aurait bien assez de négatifs pour venir gâcher le tableau ensuite. Question suivante... Les parents. Sa gorge se serra et il jeta un regard inquiet à l'homme avec qui il venait de passer la nuit. Et si ce qu'il lui apprenait au cours de cette conversation le dégoûtait de lui ?
_ Mes parents sont... Uhm... Ils sont pêcheurs. Ils vivent sur un bateau au large de Dundee et... ce ne sont pas des sorciers.
Voilà, il l'avait dit. Ses joues s'étaient teintées du rose de la honte et il n'osait plus regarder James. Avec leur distinction, les McFly étaient sans doute des sangs-purs. Il n'était donc pas bien difficile de deviner ce qu'ils devaient penser des sangs-de-bourbe. Après cette confession, Andrew se sentait vraiment minable. Pour un peu, il en aurait quitté la pièce, voire l'appartement.
_ Je vais avoir 22 ans, ajouta-t-il bien vite comme pour noyer son aveu. Et, ne vous inquiétez pas, votre fils est parfait...
Il effleura James du regard avant de s'exclamer puisqu'il avait oublié de finir sa phrase :
_ Comme maître de stage !
Très discret, bravo. Madame McFly souleva un sourcil mais ne commenta ses réponses. A place, elle enchaîna :
« Vous êtes le premier ami de James que je rencontre vous savez ? Enfin à part sa petite amie… A propos, comment va Amanda ? »
En entendant ce prénom, Andrew jeta un regard noir à James, pour la forme, et se força à sourire. Ce dernier essayait désespérément de nier en à grand renfort de grimaces silencieux et ce fut au tour du stagiaire de hausser un sourcil, motivé par la semi-icompéhension de la situation.
_ Amanda ? Elle se porte comme un charme. Que dis-je ? Comme un platane. N'est-ce pas, ... « Jamie » ? minauda Andrew en tirant la langue dès que Madame McFly se tourna vers son fils.
Pouah ! C'était vrai que sa mère « adorait » Amanda. Andrew se sentit un peu triste à l'idée que cette femme ne l'aimerait probablement jamais comme ça. Non pas qu'il avait particulièrement envie de lui plaire mais bon, si, un peu. C'était la maman de l'homme qu'il aimait. Comme James avait l'air dépassé par les évènements, ce fut Andrew qui leur proposa d'aller s'installer dans sur les canapés du salon où il leur serait plus confortable de papoter. Alors que Madame McFly accueillit l'idée avec bonne humeur et les abandonna dans la cuisine pour les devancer, le jeune homme rejoignait James en quelques enjambées et le prit sans ses bras avant de lui donner un rapide baiser.
_ Reste cool, murmura-t-il à son oreille. Je vais jouer le jeu pour cette fois.
Il appuya sur les deux derniers mots et s'assura d'un regard que James avait compris avant de se servir du café et de rejoindre sa mère dans la partie salon. A peine fut-il installé dans un fauteuil qu'elle reprit son interrogatoire :
« Alors, Andrew, dîtes m'en plus si vous le voulez bien. Pourquoi avoir choisi d'étudier la médicomagie ? »
Bon, là, il allait lui falloir mentir. Il se voyait mal lui répondre qu'il poursuivait un but lucratif, qu'il faisait cela pour gagner beaucoup d'argent et se sortir de la pauvreté dans laquelle il était tombé avec son frère aîné depuis qu'ils avaient été chassé de la maison (enfin du bateau) pour avoir révélé leur homosexualité. A tous les coups, Madame McFly ferait une attaque et, même s'il y avait deux médicomages dans la salle, ce n'était pas souhaitable.
_ L'envie irrépressible de soulager mon prochain, répondit-il avec cet air sérieux qui le faisait passé pour le plus bel ange de la terre.
Contrairement à James, Andrew avait un talent naturel d'acteur, et donc de menteur. Il pouvait tromper son monde avec une facilité déconcertante mais n'utilisait ce don qu'en cas de force majeure ; premièrement parce qu'il n'aimait pas mentir et deuxièmement pour que les gens puissent continuer à le croire sincère.
« Si seulement il y avait plus de jeunes gens comme vous, » soupira Madame McFly qui avait gobé son histoire comme un Flamby.
James prenait place dans le salon quand sa mère enchaînait :
« Est-ce qu'un preux jeune homme comme vous a une petite amie ? Oh, je suis sûre qu'Amanda pourrait vous présenter une de ses amies. »
_ Je préférerai me lancer un Avada Kedavra, marmonna Andrew.
« Comment ? » fit Madame McFly pour qui il n'avait pas parlé assez fort pour être entendu.
_ Je disais que je lui demanderai si jamais je la vois, répéta-t-il avec un sourire innocent.
Pensif, il prit une gorgée de café dans sa tasse puis la posa sur la table basse. La même table sur laquelle il avait rampé la veille pour donner à James leur premier baiser. Se remémorant la scène, il se sentit investi d'un courage inédit.
_ En fait, reprit-il à la surprise générale, ce ne sera peut-être pas nécessaire. Je suis amoureux de quelqu'un, voyez vous.
Fuyant le regard clair et probablement complètement paniqué du propriétaire des lieux, il sourit à sa mère et poursuivit, la voix chargée d'émotion :
_ C'est une personne vraiment étonnante. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme elle auparavant. Quand je la vois, mon coeur s'emballe et je ne peux presque plus respirer. Je me sens heureux comme jamais et j'ai l'impression que je pourrais déplacer des montagnes. On ne se connaît pas depuis longtemps mais je suis certain que c'est elle la personne que je cherche... Maintenant que je l'ai trouvée, j'ai peur de la perdre. J'aimerais être sûr qu'elle ressent cela pour moi aussi mais je n'ose pas y croire. Disons que je n'ai jamais eu trop de chance dans la vie jusqu'à maintenant.
Madame McFly devait se demander pourquoi est-ce qu'un type qu'elle venait juste de rencontrer se lançait dans une tirade amoureuse devant elle mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'Andrew ne s'adressait pas à elle. Il parlait à James, il lui déclarait clairement son amour et c'était bouleversant. Lentement, le jeune homme tourna les yeux vers le médicomage pour juger de sa réaction. Il détourna rapidement le regard lorsqu'il entendit la voix émue de Madame McFly :
« J'espère de tout mon coeur qu'elle est amoureuse de vous, Andrew. Vous me semblez être un brave garçon. »
Le jeune homme baissa la tête et sourit faiblement en pensant que si la mère de James avait su de qui il parlait, elle aurait eu un tout autre discours. Il hocha la tête pour la remercier et s'enfonça dans son fauteuil pour se murer dans un silence méditatif.
When I see your smile | Tears roll down my face | I can't replace | And now that I'm strong I have figured out | How this world turns cold and it breaks through my soul | And I know I'll find deep inside me I can be the one | I will never let you fall | I'll stand up with you forever | I'll be there for you through it all | Even if saving you sends me to heaven... Song : Your Guardian Angel Artist : The Red Jumpsuit Apparatus
[HJ : J'avais oublié que Andrew était « si jeune » ! ]
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Sujet: Re: My life would suck without you. Mar 12 Oct - 17:28
James devait bien lui céder ça, même s’il n’y avait rien qu’il ne veuille plus à ce moment là que le départ de sa mère, au moins elle allait lui permettre d’en savoir un peu plus sur Andrew vu l’interrogatoire qu’elle lui faisait passer. Ecossais, ça il le savait déjà. En revanche il fut un peu surpris d’apprendre le métier des parents du jeune stagiaire, ça n’aurait pas été ce qu’il aurait dit en premier, d’un autre côté il n’y avait jamais pensé. Il ne put s’empêcher de sourire en revanche quand Andrew lui dit qu’il était né de deux parents moldus. Ça, en revanche, ça ne l’étonnait pas le moins du monde. James se souvenait en effet parfaitement que le premier jour où Andrew avait débarqué à l’hôpital, il avait un peu rechigné à utiliser sa baguette pour diagnostiquer ses patients et James en avait quasiment aussitôt déduit qu’il avait été élevé « à la moldue ». Pour lui, ça ne changeait strictement rien, mais un simple coup d’œil vers sa mère lui confirma qu’elle n’était pas du même avis. La famille de James était de sang-pur et même si le jeune médicomage s’en fichait comme de sa première blouse, ce n’était certainement pas le cas de ses parents, qui y accordaient énormément d’importance. Enfin il y avait le métier des parents d’Andrew, ce n’était pas franchement reluisant. James ne put s’empêcher de penser qu’il avait définitivement bien fait de ne pas dire à sa mère qui était vraiment Andrew pour lui sinon elle aurait eut un gigantesque « défaut » à rajouter en haut de la liste de ceux que sa naissance lui donnait déjà. James fut frappé de la différence qui avait toujours existé à ce niveau là entre ses parents et lui… Elle était flagrante à qui savait regarder. Le jeune médicomage sursauta en voyant Andrew manquer de faire la boulette mais il se remit vite de ses émotions, même s’il sentait son cœur battre encore plus irrégulièrement qu’avant.
James était complètement paniqué à l’idée qu’Andrew recommence à penser qu’il sortait avec Amanda. Quelle idée aussi il avait eut de dire à ses parents qu’ils sortaient ensemble… ! C’était pour avoir la paix à la base, mais visiblement ça ne lui attirait que des ennuis et ce, depuis le début. Il se promit d’arrêter de mentir comme ça, surtout qu’il était surement le pire menteur que la Terre ait jamais connue, mais pas ce matin… Quelques mensonges allaient encore être nécessaires s’il ne voulait pas finir au bucher avec Andrew. Il frissonna rien que d’imaginer sa mère foutre le feu au bucher elle-même, l’image était de celle qu’il allait se forcer d’oublier, et vite. Il lança un petit sourire en coin à Andrew quand celui-ci lui tira la langue et regarda sa mère se rendre dans le salon pour aller s’installer tranquillement sur le canapé. Quand Andrew le prit dans ses bras il sentit son cœur rater plusieurs battements, caressa sa joue comme si ça faisait une vingtaine d’années qu’il n’attendait que ça et se laissa embrasser de bon gré, se fichant à ce moment là comme d’une guigne de la présence de sa mère ou pas. Quand Andrew le regardait avec ses yeux là, plus rien d’autre n’avait d’importance au monde pour le jeune médicomage.
« Merci… » Lui murmura-t-il en réponse à l’assurance qu’il lui avait donné de jouer le jeu. Il soupira de soulagement avant de le suivre peu après dans le salon, le temps de se remettre de ses émotions et d’effacer de son visage ce sourire trop ravi pour être naturel et de rendre à ses joues une couleur moins suspecte. Si Andrew avait su les raisons que James avait de ne rien dire à ses parents, peut-être n’aurait-il pas réagit comme ça, James préférait se raccrocher à ça pour l’instant, sachant très bien que ce n’était absolument pas le moment d’en parler.
James alla s’installer sur le canapé entre Andrew et sa mère, comme ça si jamais bagarre il y avait, il prendrait les coups. Plus sérieusement, il ne s’attendait quand même pas à ce qu’ils se sautent à la gorge, mais connaissant sa mère, il préférait ne pas prendre trop de risque, surtout qu’il savait qu’il mentait très très mal… Il étouffa un léger rire qu’il fit passer pour un toussotement quand Andrew dit doucement qu’il préférait mourir que de demander à Amanda de le caser avec une de ses amies. Et honnêtement, James préférait aussi qu’elle évite tant qu’à faire. Heureusement, sa mère n’avait pas entendu et la réponse que formula le jeune stagiaire après fut plus en accord avec ce qu’elle s’attendait à entendre. Souriant malgré lui, James attendit que sa mère continue son interrogatoire mais ce fut Andrew qui enchaina tout de suite. Il se raidit très clairement quand il entendit son jeune stagiaire dire qu’il était amoureux et son cœur s’arrêta de battre l’espace de quelques secondes. Il aurait presque cru qu’il parlait de quelqu’un d’autre mais James avait du mal à comprendre pourquoi Andrew le ferait comme ça de manière déguisée devant James lui-même et sa mère. Même pour un esprit aussi humble que celui de James, ce n’était pas envisageable… Il baissa les yeux et fixa un point vers le sol qui se trouvait à peu près au niveau des genoux du jeune homme, le regard dans le vague, concentré sur ce qu’Andrew était entrain de dire.
Il sentit plusieurs fois son cœur s’arrêter brutalement pour repartir à cent à l’heure pendant qu’Andrew parlait et il sentit ses joues redevenir rouges, mais rouges… Il avait l’impression d’être entrain de brûler littéralement quand Andrew eut finit sa déclaration cachée. James ne prit même pas la peine de se tourner vers sa mère pour voir quel effet cette tirade avait eut sur elle, il s’en fichait, il avait plus important et captivant à faire dans l’immédiatement. Il croisa le regard du jeune homme et resta quelques secondes les yeux fixés sur lui. Il n’arrivait pas à détacher son regard d’Andrew, il avait l’impression d’être encore plus hypnotisé que d’habitude – ça tenait quand même du record à ce niveau là. Ce fut à peine s’il entendit la réponse de sa mère. Il sentait au fond de lui, aux battements de son cœur et au sourire qu’il arrivait encore moins à contenir que d’habitude, qu’il ressentait la même chose qu’Andrew et ça lui réchauffait le cœur à un point qu’il n’aurait jamais imaginé. Il avait envie d’embrasser le jeune stagiaire mais n’était pas encore totalement inconscient de la présence de sa mère dans la pièce, et il du se contenter de chercher à capter son regard et de venir entremêler discrètement ses doigts aux siens. Il savait que de là où elle était, sa mère ne pouvait rien voir de toute manière, et même si ça avait été le cas, il n’était pas sur qu’il aurait réussit à s’en empêcher totalement. Il ressentait un sentiment tellement extatique qu’il entendait à peine les gens parler autour de lui, il avait l’impression de se retrouver dans un monde parallèle et ce ne fut qu’au prix d’efforts énormes qu’il réussit à ouvrir la bouche, juste pour dire quelques mots qui, à sa mère, durent paraitre anodins, plus comme une politesse naturelle, mais qui, il l’espérait au moins, signifiait largement plus pour son jeune stagiaire. Il savait en tout cas que pour lui ils étaient plus qu’importants…
« Je suis sur, moi, qu’elle l’est. Je ne vois même pas comment il pourrait en être autrement… » Pendant les quelques secondes que ça lui avait prit pour dire ça, il n’avait même pas réussit à détacher son regard d’Andrew et sa main avait exercé une légère pression sur celle de l’écossais presque involontairement. Ce ne fut que quand il entendit sa mère rire légèrement de l’autre côté qu’il détourna les yeux, les joues encore rosies, et n’osant pas tout à fait encore affronter le regard de sa mère. « Oh James, tu sais bien que tu es prêt à croire tout ce que tu veux croire… » James ne put s’empêcher de rire en se disant que ça lui faisait au moins un point commun avec sa mère mais il savait que cette fois-ci, il avait de très bonnes raisons d’être sur de ce qu’il avançait, des raisons qu’il n’avait aucune envie de dévoiler à sa mère. Il se contenta de rire doucement avec elle, son cœur débordant trop de joie pour que le rire – même de sa mère ! – ne lui soit pas au moins un peu communicatif.
Peut-être était-ce à cause des nombreux coups d’œil du jeune écossais vers son stagiaire, mais Mme McFly finit par comprendre qu’elle dérangeait plus son fils qu’autre chose et même si elle eut au moins la délicatesse de ne pas le dire à haute voix, elle finit par prendre congé, après avoir discuté avec son fils et son ami pendant encore une petite demi-heure. Chaque seconde James avait eut peur qu’elle ne lance la conversation sur un sujet fâcheux – et il savait qu’il y en avait quelques-uns qu’il aurait tué pour éviter – et heureusement, sa mère n’avait pas mit les pieds dans le plat. Quand il put enfin refermer la porte sur sa mère après l’avoir embrassé et lui avoir souhaité une bonne journée et un bon retour, il soupira largement, attendant juste le temps nécessaire pour être sur qu’elle ne l’entende pas de l’autre côté de la porte. Il crut bien n’avoir jamais eut aussi peur de sa vie et surtout pendant aussi longtemps, il se sentait comme libéré d’un poids. Certes, ce n’était que reculer pour mieux sauter, il en avait conscience, mais il continuait à repousser l’échéance, sachant très bien que ça ne ferait du bien à personne au final… Il faisait partie des gens qui pensent qu’il y a des vérités qu’il vaut mieux taire. Malheureusement, celle-ci, il n’allait pas pouvoir la garder pour lui toute une vie, il n’en avait d’ailleurs pas aussi envie ce qu’il croyait. Au fond, il espérait toujours que ses parents réagiraient différemment parce qu’il était leur fils unique et qu’ils avaient toujours eut de quoi être fiers de lui. Après tout, c’étaient quand même ses parents, et comme tout adulte encore un peu gamin dans sa tête, il les idéalisait comme un enfant l’aurait fait.
Retournant dans le salon il alla s’asseoir sur le canapé à côté d’Andrew et vint se blottir dans ses bras, posant sa tête dans le creux de son cou et fermant les yeux quelques secondes. Il avait beau se trouver chez lui il en était venu au point qu’il ne se trouvait vraiment bien que dans les bras d’Andrew. « Merci… » Murmura-t-il en se souvenant que jouer la comédie pour la mère de James n’avait pas été une partie de plaisir pour lui. Il se mordit légèrement la lèvre inférieure tout en rouvrant les yeux et en les posant sur le jeune homme. Il ne put s’empêcher de rire un peu nerveusement en pensant la catastrophe mondiale qu’ils avaient évité de peu – comment ça il exagérait ? « C’est juste que… Mes parents ne sont pas les personnes les plus tolérantes du monde… » Il fit mine de réfléchir pendant quelques secondes, se rendant compte qu’il cherchait plus un prétexte qu’autre chose. Il finit par admettre un peu plus clairement, son visage exprimant un sérieux inhabituel et un brin d’inquiétude : « D'accord, je n’ai juste pas envie de leur dire tout de suite, voilà… » Il lança un petit sourire en coin à Andrew, tout en sachant qu’Andrew avait des chances de ne pas comprendre ou de ne pas être d’accord avec son choix, James ressentait le besoin de se justifier au moins un minimum après la scène qu’avait du subir Andrew. Ça lui paraissait être la moindre des choses.
« Enfin ça m’a fait réaliser que je ne sais pas grand-chose sur toi… » Reprit-il d’un ton déjà plus jovial qui lui correspondait plus, ne se rendant pas encore compte qu’il risquait plus d’alourdir encore un peu plus l’ambiance qu’autre chose. « Tu m’as dis que tu ne parlais plus trop avec tes parents, mais je ne sais pas pourquoi… Je ne sais même pas où tu habites et avant que ma mère ne te pose la question je ne savais même pas quel âge tu avais exactement. » Cette remarque le fit sourire. James vint poser sa main sur le genou de son jeune stagiaire et commença à lui caresser la cuisse sans vraiment en avoir conscience. « Désolé si je pose trop de questions mais j’aime bien savoir des choses sur les gens que j’a… pprécie ». Il ne put s’empêcher de rougir légèrement en baissant les yeux. Comme ça, dans les bras d’Andrew, on aurait crut voir un(e) élève de sixième qui découvrait l’amour. S'il n'avait pas eut 25 ans, ça aurait été mignon, là c'était juste désespérant...
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Sujet: Re: My life would suck without you. Ven 12 Nov - 6:29
« Je suis sur, moi, qu’elle l’est. Je ne vois même pas comment il pourrait en être autrement… » dit James avec cette simplicité qui le faisait être aimé de son stagiaire.
Andrew entendit à peine la raillerie que Madame Mcfly sortit par la suite tellement il était absorbé par le regard perçant que lui lançait son amant. Il lui avait discrètement pris la main et il la serrait. Sa gorge aussi était serrée. Il avait envie de sauter sur James pour le prendre dans ses bras. Mentalement, il essayait d'obliger la mère à partir, comme un jedi, mais rien n'y faisait. En réponse, il sourit. Madame Mcfly resta encore une petite demi-heure pour papoter. Andrew s'était lancé dans une conversation parallèle secrète à base de ronds avec le pouce sur le dessus de sa main. James finit par raccompagner sa mère à la porte. Les deux jeunes hommes lui souhaitèrent une bonne journée et Andrew mentit à moitié en répondant à son « à bientôt j'espère » par un « je l'espère aussi ».
« Merci… C’est juste que… Mes parents ne sont pas les personnes les plus tolérantes du monde… » s'excusa James en venant s'effondrer dans le canapé pour se blottir contre son stagiaire.
Andrew sourit et passant un bras dans le dos de James.
« D'accord, je n’ai juste pas envie de leur dire tout de suite, voilà… »
Le jeune homme rit légèrement et posa sa tête contre celle du médicomage pour caresser sa tempe avec le bout de son nez.
_ Ce n'est pas grave, lui assura-t-il d'un murmure chaud.
Il le pensait, parce qu'il savait ce que pouvait coûter l'honnêteté. Andrew n'aurait jamais ô grand jamais pensé que ses parents qui pourtant l'adoraient le mettraient la porte du bateau pour une question d'orientation sexuelle.
« Enfin ça m’a fait réaliser que je ne sais pas grand-chose sur toi… Tu m’as dis que tu ne parlais plus trop avec tes parents, mais je ne sais pas pourquoi… Je ne sais même pas où tu habites et avant que ma mère ne te pose la question je ne savais même pas quel âge tu avais exactement. »
Aïe. Andrew était conscient qu'il devrait un jour lui parler un peu plus de lui, lui révéler les choses moins reluisantes à son sujet que ses grands yeux bleus ou son sourire angélique, mais il espérait que ce moment se retarderait de lui-même. Il fut encouragé à la confession pour la main que James promenait à présent sur sa cuisse, probablement inconscient des effets électrisants que cela avait sur lui.
« Désolé si je pose trop de questions mais j’aime bien savoir des choses sur les gens que j’a… pprécie »
Andrew sourit et pencha son visage vers celui de James pour réclamer un baiser. Après l'avoir obtenu, il lui en donna un second, plus long et chargé d'émotions multiples.
_ Apprendre la vérité à mon sujet risque de te faire fuir. J'aimerais tant être capable de te mentir, mais ce n'est pas le cas. Je peux tromper les autres mais à toi je ne veux que dire la vérité, même si elle devait me déservir. Et puis, j'ai cet espoir ridicule que rien de ce que j'ai à dire ne pourrait te faire fuir. Vaine espérance, car quand tu saura mon expérience, tu ne voudra pour rien au monde la vivre.
Il voyait bien que James voulait le rassurer mais il posa son index contre les lèvres du sorcier pour lui indiquer de ne pas le faire, d'attendre qu'il ait fini.
_ J'habite quelque part dans Londres avec un de mes frères aînés. Il s'appelle Aeris et il est... peintre. C'est un moldu. Notre appartement est... et bien disons qu'il est sans doute quatre fois plus petit que ta cave et au moins huit fois plus sale. Il y a des jours où on n'a pas pus l'électricité, même si on a réussi à payer la facture. Pur l'eau, je dois la faire chauffer grâce à la magie.
Andrew retira son bras des épaules de James, ayant eu la peur stupide de le salir avec sa confession. Il joignit ses mains devant lui et les contempla longuement avant d'ajouter bien vite :
_ Je ne dis pas ça pour t'apitoyer ! Je ne veux pas d'aide. Je ne veux rien. Quand je serai devenu Médicomage, les choses devraient s'améliorer. Aeris ne vend pas vraiment beaucoup de tableaux alors... nous ne sommes pas vraiment riches.
De petites larmes d'émotion s'accrochaient dans la barrière de ses cils. Il avait tellement honte d'avoir à avouer cela. Il se sentait tellement minable... Que devait penser James ? Finalement, Andrew se leva d'un bond, échappant à l'étreinte de son mentor. Il s'agenouilla à coté du fauteuil pour récupérer son pull qui avait fini dessous pour être dissimulé à Madame Mcfly. Il l'épousseta un peu et le posa sur le dossier. Puis, elle commençait à déboutonner la chemise noire de James qu'il avait piquer dans l'armoire de James le temps de la visite de sa mère. C'était un vêtement de très bonne qualité. Cela se sentait au toucher. Il ne se sentait pas l'envergure pour porter une telle chemise et comptait remettre le pull avec lequel il était venu. C'était son meilleur pull, pourtant râpé au niveau des manches. En continuant de se déshabiller, il poursuivit :
_ Quant à la raison pour laquelle je ne parle plus à mes parents, c'est parce qu'ils ne souhaitent pas me revoir.
Sa gorge était serrée. Heureusement qu'il tournait le dos à James sinon il n'aurait jamais eu la force d'ajouter :
_ Ce n'est pas grave si tu ne dis pas aux tiens que tu es gay. Tu ne devra le faire que si tu es sûr et certain de ne pas les aimer plus que l'homme dont tu sera amoureux.
Ainsi il avouait la raison pour laquelle les Hurthlake l'avaient chassé de leur vie.