« Une famille... presque parfaite.»|Fe|

«O.M.G, the boy is mine, Bitch! »

- Aller Keith, dégage ! Ma petite cousine arrive tout à l'heure et je n'ai rien préparé encore.

Amanda avait enfilé une robe de chambre en soie et poussait Keith G. Wallace son... collègue-parfois-plus-quand-l'envie-leur-vient hors de l'appartement. Bien qu'il ne soit que quinze heures, les deux adultes étaient enfermés depuis un moment et s'amusaient tous les deux. Amanda n'avait pas vu le temps passer, profitant de ne pas avoir Calvin avec elle pendant tout le week-end. Elle embrassa une dernière fois le sorcier – terriblement sexy – et claqua la porte derrière lui, soupirant sans retenue.
Motivée à accueillir sa cousine dans les meilleures conditions, Amanda retira sa robe de chambre – se baladant nue, oui – et se dirigea vers la salle de bain où elle prit une douche rapide.
En réalité elle était partagée entre le stresse et la joie de revoir sa petite cousine chérie. Amanda n'avait jamais eu de bons rapports avec sa famille étant le vilain petit canard. Ses parents avaient honte de ses résultats, de sa stagnation professionnelle qui l'avait poussée à quitter sa grande maison bourgeoise et accepter de vivre en colocation dans un minuscule appartement de Londres. Cependant, elle aimait cet endroit. Il était chaleureux et plein d'amour. Un vrai foyer. C'était principalement grâce à Calvin. Amanda adorait rentrer chez elle après une journée épuisante - :fleche: - de travail et le trouver là, souriant, capable de lui apporter l'amitié nécessaire à son équilibre émotionnel. Oui, c'était surement parce qu'elle avait des amis tels que James et Calvin que Amanda ne sombrait pas totalement, car ne pas être invitée aux réunions de famille parce qu'on fait honte à ses parents est surement la pire chose qui puisse arriver. Surtout qu'une fois que l'on sait que l'on a plus rien à perdre, comment trouver ses limites ?
Fraichement lavée, Amanda sorti de la salle de bain, couverte d'une grande serviette et retourna dans le salon où elle lança quelques sorts de rangements. Il faut dire que Keith et elle avaient mit un sacré bordel. Maintenant que tout était terminé et qu'elle se retrouvait seule dans l'appartement, la jeune femme se demanda si les voir en tant que spectateur n'aurait pas été limite effrayant. Puis, elle eu un sourire gourmand, se rappelant l'excellent moment passé.
Dans sa chambre, la jeune femme saisit une simple robe bleu ciel terriblement moulante – comme toujours – au col carré et courte avant d'enfiler ses escarpins hauts d'une quinzaine de centimètres, le genre de ceux qui ont une semelle supplémentaire pour augmenter la hauteur. Dans sa salle de bain elle se coiffa devant son miroir et lut avec plaisir le dernier mot laissé par Calvin écrit au rouge à lèvre (c'était un tube que Amanda détestait et qui ne servait qu'à cet effet car le jeune homme savait que s'il utilisait son précieux maquillage, sa vie était en péril). La sorcière le regarda avec un sourire à la fois ému et amusé lisant ces quelques mots qui caractérisaient tant leur relation si particulière. « Tu vas me manquer ma sexy bitch. »
En fait, maintenant qu'elle était seule dans son appartement, Amanda réalisa qu'il lui manquait déjà. Refusant d'effacer ce message le temps de son absence, elle se coiffa et retourna dans le salon où tout avait été remit en place. La jeune femme s'occupa alors de la cuisine où le désordre était le même avant d'aller ranger ses vêtements dans sa chambre.
Ce fut que deux heures plus tard que sa petite cousine frappa enfin à sa porte. Son cœur se mettant à battre un peu plus vite, Amanda « couru » pour ouvrir.

- Sarah !
« Bon sang Mandy, je ne comprends pas comment tu peux rester ici ! Papa t’a pourtant demandé de venir vivre avec nous. Le manoir il est trop grand pour Papa et moi ! »

Amanda eu un sourire malicieux en laissant entrer sa petite cousine et referma la porte derrière elle. Pas de doute, elles étaient bel et bien du même sang.

- Tu sais que je ne supporte pas notre famille. Et déjà que grand-mère ne veut pas te voir, savoir que je vis avec vous ne va pas vous aider, répondit-elle en entrant dans le minuscule salon à la suite de Sarah. Et puis je suis bien ici. Je suis chez moi. Calvin est ma famille maintenant.

Elle eu un sourire chaleureux avant de prendre la veste de sa cousine et la poser sur le fauteuil.

- Oh my gad ! On a tellement de choses à se dire depuis la dernière fois ! reprit la réceptionniste avec excitation. Viens je vais te servir à boire.

Elle se dirigea dans la cuisine qui était aussi petite que le reste de l'appartement. Elle saisit des sodas dans le frigo et évita soigneusement les boissons alcoolisées ainsi que deux verres pour se servir.

- Aller dis moi tout ! commença Amanda en regardant sa cousine avec curiosité. Tu ne vas pas me dire qu'une fille canon comme toi n'as pas de petit ami ! Je suis certaine que tu les fais tous tomber à Poudlard. Comme moi à l'époque.

Amanda eu un éclat de rire avant de se souvenir que de parler de Poudlard ne la rajeunissait pas... Et dire que vieillir était l'une de ses plus grandes peur. Soudain on entendit quelqu'un sonner à la porte. La jeune femme leva les yeux au ciel et soupira.

- Si c'est encore Keith je lui en colle une ! Je reviens.

La jeune femme reposa son verre sur la table de la cuisine et quitta la pièce afin d'aller ouvrir. Elle soupira et s'appuya contre l'entrebâillement de la porte en voyant son voisin de palier, l'air agacé.

- Quoi ? demanda Amanda l'air blasé.
- J'en ai marre de tout ce boucan que vous faites ! Avec vous c'est TOUT LE TEMPS ! Le matin, l'après midi, le soir ! Avec votre colocataire vous êtes des ANIMAUX !
- Non mais je rêve ! Ce n'est pas ma faute si vous avez un mariage foireux et désolant ! Alors la prochaine fois, gardez vos commentaires pour vous même. Je ne vais pas m'excuser de prendre mon pied !

Puis elle lui claqua la porte au nez avant de retourner dans la cuisine ou se trouvait Sarah. Mal à l'aise tout de même, la sorcière se fit toute petite, sentant une tension anormale dans la pièce.

- Sarah que se passe-t-il ? demanda Amanda, soucieuse.

Sa cousine tenait une photo dans les mains.

Le cœur de Amanda manqua un battement. Elle reconnaissait cette photo mais ne pensait pas l'avoir gardée, encore moins dans sa cuisine. Elle ou Calvin l'avait surement fait tombée en voulant se débarrasser des autres. La jeune femme se senti mal à l'aise, ne voulant pas que sa petite cousine ne la voit dans cet état, c'était privé. Elle avança et lui prit l'image des mains. En réalité, Amanda aimait cette photo. On y voyait Calvin qui embrassait son coup pendant qu'elle, un verre à la main, riait à gorge déployée. Cependant, on comprenait vite qu'ils étaient nus comme des verres. Et ça, la jeune femme ne voulait pas qu'on le voit. Mais elle ne sut pourquoi, cette simple image semblait avoir perturbée sa petite cousine. Était-ce parce qu'elle et Calvin étaient amis ? Surement, ça devait surprendre de découvrir son ancien camarade de classe ainsi.

« J’aimerai juste savoir quelque chose… »
- Sarah..., commença timidement Amanda en approchant. Ce n'est pas ce que tu crois.

Évidemment que c'était ce qu'elle croyait mais la sorcière ne savait pas vraiment quoi dire pour expliquer tout ça. C'était tellement plus complexe.

« Comment tu fais ce truc avec ton dos ? T’en as de l’expérience, dis-moi ! »
- Quoi ?! échappa-t-elle, choquée.

Le visage de sa cousine exprimait une incompréhension anormale. Pourquoi insister autant au lieu de simplement ignorer cette photo ? Ce n'était pas la mer à boire, simplement deux adultes qui vivaient ensemble.

« Tu… as…couché…avec…mon…copain ! »
- Hein ?! s'exclama Amanda, incapable de mieux pour l'instant. Qui est ton copain ?

Il y eu un moment de silence. L'univers de la sorcière s'écroula quand elle comprit ce qu'elle avait fait. Calvin et Sarah ? Mais depuis quand ? Pourquoi n'était-elle pas au courant ? Et puis cette soirée s'était écoulée il y avait quelques semaines, avec un peu de chance, ils n'étaient pas encore en couple à cette époque. Et puis, ils ne s'étaient pas retouchés depuis.

« Oh mon Dieu… Oh mon Dieu… Oh mon Dieu, quelle famille de cinglés. »

Amanda s'approcha comme pour la consoler, voulant poser une main sur l'épaule de sa cousine dans un geste de réconfort.

« ET TU ME DIS QU’IL EST TA FAMILLE MAINTENANT ! » (Amanda retira vivement sa main) « PARCE QUE CHEZ TOI ON COUCHE ENTRE COUSINS OU FRERE ? ON FAIT DES PLANS COCHONS ENTRE FAMILLES AVEC DES … TIGRES OU JE NE SAIS QUOI ?! »
- On était complètement beurré, Sarah ! Je te le jure ! Et ça date d'il y a des semaines ! On s'est pas touchés de puis ! Il faut me croire ! Je ne savais pas que vous étiez ensemble !

Amanda était en pleine détresse. Comment convaincre sa seule famille restante qu'elle n'avait pas voulu lui faire de mal, ne pas la perdre définitivement, comme les autres ?

« COMMENT AS-TU OSE ME FAIRE CA ? A MOI ? » ON AVAIT PAS PREVU QUE ÇA SE PASSERAIT COMME ÇA ! « JE T’AI TOUJOURS SUPPORTE.» JE SAIS SARAH ET C'EST IMPORTANT POUR MOI ! « JE T’AI TOUJOURS TROUVE DIFFERENTE DE NOS AUTRES STUPIDES COUSINES MAIS ENFAITE T’ES PIRE QU’ELLES. JE SUIS DIFFERENTE ! J'ALLAIS MAL ET CALVIN ÉTAIT LA ! NE CROIS PAS QUE ÇA ARRIVE TOUS LES SOIRS ! « TU AS UN FAIBLE POUR LES JEUNES OU QUOI ? TU NE PEUX PAS COMPRENDRE QUE T’AS GRANDI ? NE SOIS PAS STUPIDE ÇA N'A RIEN A VOIR ! « QUE TU DEVRAIS COUCHER AVEC DES MECS PLUS AGES ET SURTOUT PAS DES MECS… PRIS !!»
- JE NE SAVAIS PAS QUE VOUS ETIEZ ENSEMBLE ! hurla Amanda de toute la force de ses poumons meurtris, le visage ruisselant de larmes.

Comment tout avait put se dérouler ainsi ? Et dire qu'elle avait passé une nuit pareille avec Calvin pour oublier ses malheurs et finalement elle s'en était créé d'autres.

« J’y crois pas ! Je n’y crois pas ! Et tu oses me demander si j’ai des copains ?! Mais c’est lui mon copain merde… mais je l’ai…je…je tenais à lui et t’as osé me faire ça ?! »
- Je te l'ai dit, on était totalement bourrés ! Hors de contrôle !
« Je comprends maintenant pourquoi grand-mère te déteste… »

Cette simple phrase eu sur Amanda l'effet d'une douche froide. Tout l'amour qu'elle ressentait pour Sarah fut soudain brisé, comme si elle était face à une étrangère. La jeune femme cessa de se débattre, de pleurer et de vouloir se justifier. Sarah agissait comme ceux de sa famille, ceux qui pensaient qu'elles n'avaient pas de sentiment et qu'aucune circonstance atténuante n'était valable pour elle. Ce fut pourquoi Amanda parla avec froideur.

- Je pensais aussi que tu étais différente mais finalement non. Soit tu écoutes mon explication, soit tu sors de chez moi. Maintenant.