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 Qui sait? (Fe)

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MessageSujet: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyJeu 12 Aoû - 12:08

Le chemin de traverse. Quel endroit fascinant.
Dess avait découvert le côté sorcier avec l’émerveillement d’une enfant.
Rien de semblable n’existait à Salem.
Avec peu d’argent en poche, la jeune fille s’essaya dans plusieurs postes. Un chambre banale au chaudron baveur l’abritait, elle donnait des coups de main à la plonge quand elle avait le temps, Dess travaillait avec acharnement.

L’herboristerie Grisham l’avait acceptée à mi-temps. Là, Dess se sentait dans son élément. Joyeuse et douce, elle satisfaisait les clients parfois exigeants.
Néanmoins, pour faire des économies, la sorcière se dégota vite un autre boulot : serveuse.

Le salon de thé de Mrs Pieddodu, à pré-au-Lard l’occupait bellement. Bien sûr transplaner deux fois par jour était épuisant. Un jour où l’autre il faudrait réduire ce rythme de fou mais en attendant, elle ne pouvait viser plus haut.

Des demandes de poste, elle en avait faites. Poudlard n’avait pas besoin de prof actuellement mais sa candidature était retenue. Etrangère, elle aurait du mal à se caser et en était consciente.

Le temps passait si vite ! Avec stupéfaction, Dess se rendit compte que cela faisait bientôt cinq années qu’elle avait quitté l’Amérique pour… peu de progrès. Toujours employée entre deux domaines sorciers… Les Gallions de Gringotts étaient à peine plus gonflés qu’au départ.
Question cœur, Dess n’y pensait même pas. Un aventure ici ou là, sans lendemain, sans promesses.
Si elle l’avait voulu, les choses auraient pu tourner différemment. Le jeune Grant était devenu un assidu de Pieddodu. Certes, il était plaisant avec ses beaux costumes et sa galanterie parfaite. S’il n’avait tenu qu’à la patronne qui aimait jouer aux marieuses, l’affaire serait faite depuis longtemps. Mais ces jolis atours, cette bouche en cœur… non merci !
Difficile ? Peut-être.

Poussée par la nécessité, Dess avait continué à étudier. Les talents de Mrs Grisham l’y aidaient.
Parfois des clients réclamaient des trucs dont elle n’avait pas idée. Force fut de s’appliquer et d’apprendre sur le tas.
Le chemin de traverse s’ouvrait aussi sur une allée dite des embrumes. La distance était minime tout comme l’est la frontière entre le bien et le mal.
A cette époque, le mal prévalait…
Bien que très ( trop) honnête pour virer de bord, Dess ne vit aucun inconvénient à mettre ses talents à la disposition de clients… douteux. Cela rapportait mieux. Pas question cependant de se risquer dans les poisons dangereux ! Poudres provoquant des crampes d’estomac, verrues, fièvres et autres bobos n’étaient pas bien méchantes. Presque des farces et attrapes, en somme. Bien sûr, on tenta de l’obliger à manipuler plus d’un toxique. Elle s’y refusa toujours. Qu’y pouvait-elle si elle n’avait pas l’âme d’une tueuse ?

Parfois, Dess consacrait un peu d’argent à ses recherches. Pourquoi sa préceptrice l’avait-elle envoyée en Angleterre ? Sans informations précises, autant jouer à chercher des poux à un hippogriffe. Vu son vrai nom de famille peu courant, elle avait cru qu’il serait facile de retracer ses origines. Que nenni ! Les Baddream n’étaient certes pas légion mais le peu qu’elle en sut apprendre sur eux ne menait qu’à des impasses.


*Quand j’aurai plus de temps, plus d’argent…*

La vie était bien difficile. Bah !

Ce jour-là, comme de coutume, Dess prit son service à Pré-au-Lard. Ses horaires étaient fatigants. Si elle travaillait le matin chez Grisham, elle filait chez Pieddodu jusque 18 heures puis monnayait ses services chez Rosmerta.
Depuis peu, les trois balais avaient perdu leur cuisinière habituelle. La patronne s’était montrée stricte dans la sélection des candidates de remplacement malgré l’urgence. Dans le fond entre cuisine et potions, il y avait peu de différence ! Dess avait postulé et avait été engagée sur le champ.
Cette rentrée supplémentaire la comblait. C’était mieux que l’allée des embrumes ! Les clients y étaient nettement plus agréables que ceux de l’officine minable qu’elle quitta sans regret.
Il ne fallut pas longtemps pour que Mr Grant devint un habitué des trois balais.
Que ce gars était rasoir ! Heureusement, la plupart du temps, Dess étant aux fourneaux, il n’arrivait que rarement à la coincer. Elle l’avait pourtant plusieurs fois éconduit. A croire qu’il était bouché à l’émeri, ce bellâtre.
Malheureusement, il y avait affluence ce soir. Les filles de salle n’arrivaient pas à suivre le mouvement. Dess dut troquer son tablier de cuisine et aider au service en plus de surveiller ses tambouilles. Elle avait tenté de rouspéter, Mrs Rosmerta avait gagné :


Tu ne voudrais pas que j’envoie Alberte, non ? Elle ferait fuir les clients avec sa tête, puis avec sa maladresse…

Dess passa donc les plats et prit les commandes.

*Mince, Réginald Grant !*

Impossible de l’éviter. Elle s’approcha, carnet en main, la mine fermée :

Vous désirez ?

Comme d’habitude : toi !

Soyez sérieux Réginald. On ne sert qu’à manger et à boire, ici !

C’est qu’on la dégusterait bien, cette petite ! rigola un client à une table voisine.

Dess avait déjà entendu tellement de grivoiserie, qu’elle n’était pas à ça près. Sans se départir de son calme, elle énonça :

Au menu nous avons de la blanquette de veau, du jarret de porc et du vol-au-vent. Vous prenez quoi ?

Je sais bien ce que j’aimerai faire s’envoler au vent ! s’esclaffa le dandy manifestement un peu imbibé.

N’y comptez pas Mr Grant ! Vous décidez-vous ? Je n’ai pas que ça à faire !

Il opta pour la volaille. D’autres commandes se passèrent. Très concentrée dans sa tâche, Dess distingua à peine un jeune homme très bien vêtu qui attendait aussi son tour. Arrivée à sa table, elle leva les yeux de son calepin et se troubla brièvement par l’éclat des yeux braqués sur elle.
Souriant gauchement, elle dit :


Et pour vous Monsieur, ce sera ?... Ah, la même chose que le monsieur là-bas ( il désignait Réginald) Très bien.

Elle griffonna la commande sans avoir pu s’empêcher de rougir un peu. Le double sens de la commande était sans trop d’équivoque. Elle haussa imperceptiblement les épaules et retourna en cuisine.
S’activer aux fourneaux fit s’envoler ses pensées mais au moment de servir, elle prit sa collègue à part :


Occupe-toi des tables 8 et 14 s’il te plaît.

La jeune Isabeau rigola :

Pas question ! On sert les tables où on a pris commande. Désolée. A toi d’assumer… ton charme !

Soupirant, Les volailles étant prêtes, Dess se chargea donc des plateaux, tentant de donner à sa mine l’air le plus détaché du monde.
Grant ne rata pas l’occasion de lui expédier quelques compliments accompagnés d’une tape familière aux fesses sous les rires gras de ses voisins. Elle n’en tint pas compte, ravalant sa rancœur. D’autres clients furent satisfaits, il ne restait que celui de la table 14.


*Mon Dieu qu’il est craquant !*

Devant un sourire pareil, impossible de ne pas répondre. Lui renvoyant un sourire éclatant, elle déposa l’assiette garnie et le pichet de vin :

J’espère que Monsieur sera satisfait.

Elle allait tourner les talons quand il retint son poignet. La question était banale, on la lui avait déjà tant posée. Dess répondit sur un ton de blague :

Je termine toujours à la même heure, et je rentre… seule !

Ne voilà-t-il pas que Réginald s’en mêle :

Eh, toi ! Lâche-là, tu veux !

Oh non ! Deux coqs se dressaient maintenant.

Lâche-la tout de suite, insista le jeune Grant.

L’autre ne désarmait pas. Il commençait à lui faire mal avec sa poigne lui broyant le poignet.


Monsieur, s’il vous plaît, mon service m’attend. Vous Réginald : assis ! Je ne suis pas votre propriété, c’est clair ? Mangez donc, messieurs, ça refroidit !

S’il y eut des éclairs entre les opposants, Dess n’en vit rien car elle fila aux fourneaux sans se retourner. Là, on rigolait en douce :

On va avoir un duel pour tes beaux yeux, Dess !

Manon, cesse ! S’ils sont idiots, tant pis. Vous voyez Rosmerta ! C’est pas pour rien que je déteste aller en salle.

Un peu de piment est parfois marrant, ma belle ! Du moment qu’ils ne cassent pas la baraque, on s’en fout.

Eux peut-être, elle pas !
La soirée se poursuivit néanmoins calmement, Dess ayant trouvé le moyen d’éviter de remettre les pieds en salle.
Minuit ! Il était temps de dénouer son tablier. La cuisine rangée et nettoyée, Dess embrassa la cantonade et prit sa cape.
Elle n’avait pas fait trois pas dehors quand un ricanement désagréable retentit derrière elle :


Puis-je te raccompagner, cette fois ?

Adossé contre la bâtisse, Réginald attendait.

Pas plus ce soir que les autres, Mr Grant. Bonsoir.

Il avait trop bu. Jamais il ne s’était montré aussi collant.
Bondissant sur elle, il lui enserra la taille :


Un baiser, rien qu’un. Tu ne vas pas refuser depuis le temps que je te cours après…

Courrez toujours mon bon monsieur !

Un sortilège cuisant informulé lui fit lâcher prise. Si elle croyait s’en tirer à bon compte, elle fut déçue. La baffe qu’elle se prit lui dévissa quasi le cou tandis qu’une poigne féroce la tenaillait :

Tu ne m’échapperas pas, cette fois !

Vous avez bu, Réginald ! Lâchez-moi ou je vous jure que vous le regretterez.

Elle se débattit avec vigueur. Grant, possessif, l’empêchait de prendre sa baguette, tentant de lui plaquer ses lèvres avinées sur les siennes.
Une remarque cinglante, teintée d’ironie fusa à proximité.


*Voilà l’autre qui s’en mêle !*

Prise entre deux feux, Dess profita de l’interruption pour s’écarter des belligérants.
Qu’ils en décousent si ça leur chantait, elle ne pensa qu’à gagner l’endroit d’où l’on pouvait transplaner.
Courant comme une folle dans la nuit sans lune, elle ne vit pas la souche traîtresse qui dépassait du chemin. Billet de parterre !
Les genoux en feu, Miss Baddream se relevait péniblement quand une main secourable l’aida. C’était celle du bel inconnu :


Merci Monsieur. Je… Je vais bien… Enfin pas trop mais ça ira… Veuillez me laisser à présent, je vous prie, je dois rentrer chez moi.

Son nom ? Il désirait savoir son nom ?

Desdémone Baddream. Et… Vous êtes ?

Il s’appelait Bryan Green.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyDim 15 Aoû - 0:40

Voilà près de huit ans que Bryan Green était auror, il travaillait assidument pour aider les autres sorciers et faire tout ce qu’il pouvait pour enfermer les mangemorts. Son but, bien évidemment, était surtout de mettre la main sur son frère jumeau et de le faire revenir à la raison, car ce dernier avait changé de camp et faisait à présent partie intégrante des fidèles de Voldemort. Bryan voyait d’un mauvais œil le sort de Marlon et c’est pour cela qu’il ferait tout pour l’aider, même si pour le moment rien n’avait pu aboutir.

Sorcier expert en sortilèges et camouflage, il savait comment filer et surveiller les sorciers passés du mauvais côté. Depuis pal mal de temps, il supervisait des missions et y assistait également. Homme de terrain, il fonce tête baissé dans la bataille, rien ne peut l’arrêter quand il s’agit de son travail. Faisant aussi partie de l’Ordre du Phénix, il espionnait pour eux le ministère qui n’était pas très brillant.

Durant ses jours de repos, il exécutait des missions pour l’Ordre et revenait toujours avec une bonne nouvelle. Là il était en vacance et au lieu d’aller chercher de l’amusement auprès de belle plantes, il avait une chose à faire: on lui avait confié une mission, pas très importante à ses yeux, mais il aimait aider les gens et ne refusa en rien.
Donc avec juste quelques informations, il partit à la recherche de cette famille, qui selon les dires du groupe du Phénix devait être des mangemorts. Il passa près de trois jours à espionner une dame noble, mais ne trouva aucune implication avec les mangemorts. Revenant avec les informations, il découvrit que sa mission n’était pas terminée.

Voilà près de deux semaines que Bryan filait cette femme superbe, ses cheveux blonds volaient derrière elle quand elle marchait et elle avait un visage d’ange, sa réputation n’était plus à faire, c’était une excellente cuisinière et il adorait manger ce qu’elle préparait aux Trois Balais, c’était meilleur que ce que le pub servait auparavant.
Assis à une table il regarda autour de lui, un homme était encore là, lui aussi devait aimer la bonne bouffe, mais il semblait attendre quelqu’un, il n’arrêtait pas de regarder la porte des cuisine, comme si il espérait voir apparaitre un ange, et c’est bien ce qui se produisit, la jeune femme blonde sortit avec un carnet dans la main et se dirigea vers lui, Bryan ne put s’empêcher d’écouter ce qui ce disait et fulmina quand il entendit l’homme parler si crument à la jeune femme, un autre homme fit une réflexion assez déplacée, mais la jeune femme avait du caractère, elle ne releva même pas. Elle passa de table en table et arriva à Bryan qui lui lança un grand sourire.
Elle était vraiment très belle, oui un ange, à présent qu’il pouvait la voir de près, il pouvait enfin admirer les traits fins de son visage et l’éclat de ses yeux, elle était magnifique, une femme comme il les aimait, mais il n’était pas là pour draguer et puis elle devait mériter mieux que lui.


Et pour vous Monsieur, ce sera ?...

Bryan désigna de la tête le bellâtre qui faisait du gringue à la demoiselle.

Ah, la même chose que le monsieur là-bas Très bien.

Il fit un signe d’affirmation et elle repartit en cuisine, il n’eut pas besoin d’attendre très longtemps pour la voir réapparaitre avec les commendes. Quand Bryan vit ce que l’homme fit à la demoiselle il voulut se servir de sa baguette pour lui apprendre les bonnes manières, mais se domina: il ne devait pas se faire remarquer.
La miss arriva alors à sa table et déposa son assiette devant lui, il devait lui parler, mais pas ici et pas maintenant. Alors lorsqu’elle lui souhaita un bon appétit, il lui retint le poignet.


A quelle heure finissez-vous votre travail ?

Je termine toujours à la même heure, et je rentre… seule !

La jeune femme avait vraiment de la répartie, c’était un point positif, mais Bryan devait absolument lui parler, mais il ne put rien dire de plus car voilà que l’ange gardien de la jeune femme se levait pour demander au jeune auror de lâcher la demoiselle, non mais pour qui il se prenait celui-là ?

Eh, toi ! Lâche-là, tu veux ! Lâche-la tout de suite.

Vous êtes son mari ? Non? Alors laisse-moi tranquille, je fais ce que je veux…

La belle regarda Bryan.


Monsieur, s’il vous plaît, mon service m’attend.

Il dut la lâcher, mais il n’avait pas dit son dernier mot et fusilla du regard l’autre.

Vous Réginald : assis ! Je ne suis pas votre propriété, c’est clair ? Mangez donc, messieurs, ça refroidit !

Puis elle repartit à son poste, Bryan termina de manger avant de sortir, il avait deux ou trois mots à dire à ce Réginald, mais il ne le trouva pas, il avait fini son repas avant l’auror et avait disparu dans la nature, ce qui n’était pas une mauvaise chose.
Bryan devait absolument revoir la jeune femme, il avait des choses à lui dire et pour ne pas la brusquer, il fallait tout d’abord s’attirer sa sympathie, ce qui ne serait pas une simple affaire.
En attendant de retrouver la miss, Bryan alla fit le tour de Pré-Au-Lard, lorsque le soleil se coucha et que quelques pub étaient encore ouverts il passa à La Tête de Sanglier pour discuter un peu avec le patron qu’il connaissait bien.


Il y a longtemps qu’on ne t’a pas vu dans le coin ? Que fais-tu ici ?


Oh tu sais avec mon boulot, je n’ai pas tellement de temps à moi….. Et pour ce qui est d’être ici et bien tu me connais non ?


Le vieil homme lui sourit et lui donna une tape sur l’épaule.

Je vois….. Il n'y a plus de belles femmes à Londres, alors tu te rabats ici ???

Tout à fait….

Les deux hommes se mirent à rire ensemble et une fois quelques petites anecdotes racontées, Bryan sortit et lança au patron qu’il reviendrait bientôt.
Il n’était pas loin de minuit et à cette heure-ci le jeune auror savait que le service de la demoiselle était terminé, il se dirigea vers Les Trois Balais et se camoufla pour que personne ne puisse le voir, mais ce qu’il ne se doutait pas c’est que Réginald était appuyé contre le mur et attendait aussi la jeune femme, Bryan se maitrisa et laissa le jeune homme se faire rembarrer avant de se montrer.

Il écouta la conversation.


Puis-je te raccompagner, cette fois ?

Pas plus ce soir que les autres, Mr Grant. Bonsoir.

Un baiser, rien qu’un. Tu ne vas pas refuser depuis le temps que je te cours après…

Courrez toujours mon bon monsieur !

*Si il l’approche je le réduit en bouillie..*

Tu ne m’échapperas pas, cette fois !

Là il fallait faire quelque chose, personne n’avait le droit de frapper une femme et encore moins un homme qui avait bu, car oui Réginald avait trop bu et avait flanqué une baffe à la miss.


Vous avez bu, Réginald ! Lâchez-moi ou je vous jure que vous le regretterez.

C’était trop, Bryan se montra et lâcha :

Une bonne douche froide vous ferait du bien cher monsieur… Alors si vous ne voulez pas vous prendre un mauvais sortilège, lâchez cette jeune femme….

L’autre lâcha la miss qui courut. Bryan avait déjà sa baguette en main, un petit stupéfix plus tard voilà le bellâtre à terre, le jeune auror l’expédia ensuite avec un portoloin dans la cabane hurlante pour qu’il dessoûle tranquillement.
A présent il fallait retrouver la demoiselle, Bryan entendit la résonance de ses pas non loin, alors au lieu de courir il transplana juste devant Zonko. La jeune femme courrait dans sa direction, mais se prit les pieds dans quelque chose et s’étala par terre, Bryan n’eut pas le temps de la rattraper avant et alla tout de même l’aider à se relever.


Merci Monsieur.

Je vous en prie….Vous allez bien ?


Je… Je vais bien… Enfin pas trop mais ça ira… Veuillez me laisser à présent, je vous prie, je dois rentrer chez moi.

Il comprenait parfaitement qu’elle était fatiguée, mais il devait savoir, alors il n’y alla pas par quatre chemins.

Puis-je au moins savoir le nom de celle à qui je viens de sauver la vertu ?

Elle ne protesta pas et donna son nom.

Desdémone Baddream. Et… Vous êtes ?

C’était bien elle, il en était certain à présent.


Bryan Green, pour vous servir !!

Il fit une petite révérence, puis la regarda dans les yeux.

Puis-je vous raccompagner ?.... Non je ne suis pas comme ce cher Réginald, j’ai des informations à vous donner et je ne veux pas que des oreilles indiscrètes nous surprennent.

Trop curieuse de savoir ce qu’il avait à lui dire, elle l’invita chez elle. Un peu plus tard, prenant un bon café, il s’installa sur une chaise et lui raconta ce qu’il savait, enfin pas tout, non sans avoir vérifié si ils n’avaient pas était suivi et lançant des sortilèges un peu partout dans l’appartement de miss Baddream.

Je suis auror et je fais partie de l’Ordre du Phénix….. Nous avons retrouvé la trace de votre famille…. J e sais que cela fait longtemps que vous la cherchez et que vous avez était adopté…. Pour le moment je ne peux rien vous dire d’autre, mais si vous voulez en savoir plus, il faudra m’accompagner demain matin à Londres.


Au début Dess voulait tout savoir, mais il fallait laisser une part de mystère dans cette histoire et puis Bryan avait été envoyé à Pré-Au-Lard pour retrouver la jeune femme et rien d’autre, il ne devait en rien dévoiler autre chose, ce qu’il n’aimait pas tellement.
Après avoir tout tenté pour faire parler Bryan, Dess consentit à le suivre le lendemain matin.
Il lui souhaita une bonne nuit et s’évapora dans un pop sonore. Le jeune auror ne put fermer l’œil de la nuit, il n’arrêtait pas de penser à la jeune femme, à son sourire magnifique et à ses grands yeux, il avait presque fini sa mission, mais il ne voulait pas laisser Dess entre les griffes de Réginald, il fit donc une recherche sur cet homme et découvrit quelque chose, ce cher Mr Grant faisait des affaires douteuses avec certains mangemorts très peu connu ? Bryan se promis de garder un œil sur lui.

Le lendemain matin aux aurores, Mr Green arriva devant chez Desdémone et frappa à sa porte, aucune réponse, il réitéra son geste mais rien ne se passa, il eût comme un pressentiment, alors sortant sa baguette de sa poche, il fit exploser le panneau de bois et vit que l’appartement était ravagé, tout était sans dessus-dessous. Cherchant la jeune femme, il ne la trouva pas, elle avait dû être enlevé par ce Grant, oh si il mettait la main sur lui, il allait passer un mauvais quart d’heure.

Un transplanage plus tard, il arriva au QG de l’Ordre et raconta ce qui c’était passé, qu’il avait bien retrouvé Desdémone Baddream mais que celle-ci avait été enlevé pendant la nuit.

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyLun 16 Aoû - 20:14

Ce jour était-il un jour de chance ou pas ? Bonne question.
D’abord il lui avait fallu subir Réginald Grant chez Mme Pieddodu pour ensuite le retrouver aux trois balais ! Dess en avait sérieusement marre des assiduités constantes de ce bellâtre. Certes il aurait sûrement constitué un beau parti, mais décidément non, Miss Baddream ne le supportait pas.
Comme une guigne vient rarement seule, ne voilà-t-il pas qu’un autre gars s’en mêlait ? Il était très craquant avec un sourire éblouissant. L’avait-elle déjà aperçu ? Aucun souvenir n’en subsistait dans sa mémoire, en tout cas.
Il fut bien courageux de s’opposer à son tourmenteur. Réginald ayant trop bu, il semblait décidé à passer outre la bienséance. Là-dessus, un « sauveur » s’était interposé et la Miss n’avait plus pensé qu’à filer.
Tomber ! Manquait que ça !
Ramassée par le galant jeune homme, qui se présenta après lui avoir demandé son nom :


Bryan Green, pour vous servir !!

*Me servir ? Ça me changerait, tiens !*

Habituée à répondre aux exigences de clients à longueur de temps, cette tournure la fit sourire de même que la petite courbette dont le jeune homme accompagna sa présentation. Ce qu’il dit ensuite lui fit hausser un sourcil :

Puis-je vous raccompagner ?

Pour qui se prenait-il celui-là ?

Non !

Un peu sec quand-même… Elle adoucit cette réplique :

Je vous remercie mais je suis capable de me débrouiller seule même si je n’en donnais pas l’impression tantôt devant Réginald.

Comme s’il lisait ses pensées, il embraya :

Non je ne suis pas comme ce cher Réginald, j’ai des informations à vous donner et je ne veux pas que des oreilles indiscrètes nous surprennent.

Des informations ? De quoi diable pouvait-il s’agir ? Très perplexe, sentant un coup foireux, elle toisa son « sauveur » de pied en cape :

*Belle allure d’honnête garçon… Parfait gentleman… Mais ils ont toujours cette allure avant d’obtenir ce qu’ils veulent*

Très méfiante, elle réfléchit à toute allure. Et si… ? Non ? Ce serait vraiment trop de bol pour que quelqu’un ait enfin des renseignements sur la famille qu’elle cherchait. Éconduire cette source potentielle serait peut-être un mauvais calcul. Se montrant ferme, elle dit :

D’accord, j’accepte de vous écouter mais je vous préviens qu’au moindre geste déplacé, vous vous en repentirez.

Le transplanage eut lieu dans le petit studio du chaudron baveur qu’elle occupait depuis des années.
Un peu embarrassée de montrer un intérieur si modeste, la jeune femme s’amusa pourtant à voir le garçon agiter sa baguette en tout sens :


*Il a vraiment l’air de craindre les indiscrétions, celui-là ? Est-ce pour me raconter des choses importantes ou pour empêcher qu’on m’entende crier à l’assassin ?*

Pas trop rassurée, gardant sa baguette près de la main, elle lui proposa de boire un café.
Tom, le propriétaire n’avait pas été trop regardant quant à cette cliente de longue date qui se permettait de faire un peu de tambouille chez elle.
L’arôme du breuvage emplissant la pièce, elle servit deux tasses. Le jeune homme s’assit sur une des rares chaises, très à son aise.


Je suis Auror et je fais partie de l’Ordre du Phénix…

Ah… Voilà une entrée en matière peu banale. En quoi pouvait-elle intéresser un Auror ?
Intriguée, elle le fut plus encore quand il lâcha :


Nous avons retrouvé la trace de votre famille…. Je sais que cela fait longtemps que vous la cherchez et que vous avez été adoptée…

Elle tombait des nues :


Comment avez-vous fait et surtout… Pourquoi ? Qu’avez-vous trouvé ?

Pour le moment je ne peux rien vous dire d’autre, mais si vous voulez en savoir plus, il faudra m’accompagner demain matin à Londres.

Elle s’insurgea :

Il n’en est pas question, Mr Green ! Primo :pensez-vous que je puisse accompagner un inconnu comme ça, au pied levé ? Secundo : je ne peux pas quitter mes boulots sans raison valable, je risque de les perdre et… J’en ai besoin ! Dites-m’en au moins un peu plus que je sache si cela vaut la peine d’inventer des prétextes pour m’absenter.

Il n’y eut rien à faire, Mr Green campait sur ses positions : Londres ou rien.
En soupirant, elle finit par accepter
:

C’est bon ! Venez me chercher très tôt ! Avec un peu de chance j’arriverai à m’arranger avec Mrs Grisham et pourrai au moins travailler correctement l’après-midi.

Sitôt le jeune Auror parti, Dess tourna un bon moment en rond :

Bon… Il a l’air honnête. On n’invente pas des trucs pareils juste pour soulever une fille…

Il n’y avait que deux solutions pour transmettre un message à ses employeuses : le hibou ou le patronus. A cette heure, se concentrer pour produire un patronus était difficile mais ça vallait mieux que de payer les services d’un messager ailé. Elle parvint à faire apparaître sa panthère noire fétiche en pensant à Salem, le seul endroit où elle avait vraiment été heureuse :

Tu iras chez Mrs Grisham un peu avant l’ouverture de la boutique l’avertir que je serai absente ce matin pour des raisons familiales m’obligeant à aller à Londres. Tu passeras ensuite le message à Mme Pieddodu puis à Mrs Rosmerta en les priant toutes les trois de m’en excuser.

Voilà ! Satisfaite Dess voulut se préparer pour la nuit. Elle terminait à peine sa toilette, pimpante dans sa chemise de nuit bleue toute simple quand un Crac se produisit.
A la lueur de la bougie, la silhouette cagoulée était affreuse, effrayante. D’un réflexe, Desdémone plongea sous la table en saisissant sa baguette, à temps pour éviter l’éclair rouge qui lui fonçait dessus. Elle répliqua Merlin sait comment par un petit Pétrificus totalus qui, vu la position de la jeune femme, rata sa cible.
L’intrus donna un coup de pied à la table qui se renversa, la mettant à découvert. La bougie tomba et s’éteignit.
Telle une souris, profitant de l’obscurité, Dess se glissa vers la seconde pièce avec la ferme intention d’y transplaner en catastrophe. Raté, l’autre la rattrapait par la cheville. Elle hurla mais nul ne semblait se soucier du raffut provoqué. Les sorts jetés par Bryan étaient-ils encore actifs ? Peu importait. Il lui fallait se débarrasser de ce mangemort qui ricanait en la tractant vers lui.
Elle voulut se retourner sur le dos et lancer un stupéfix, elle reçut un sort avant de dire ouf.

Courbaturée, Dess se redressa lentement.
Où diable était-elle ? Aucune lumière ne perçant l’obscurité profonde, elle ne pouvait que se fier à ses sens. Il faisait froid et humide :


*Une cave ou un cachot…*

Elle pencha pour la 1ère solution vu les relents de l’atmosphère. Ça sentait la corde, le bois, le vin. Tiens, elle avait une cape sur les épaule.
A tâtons, Dess tenta de se repérer. Où était sa baguette ? Envolée, évidemment. Dans l’impossibilité de voir le bout de ses doigts, ce qu’elle palpa lui confirma la présence de plusieurs tonneaux, bouteilles et de sacs de jute. Un peu plus loin s’amorçaient des marches de bois. Tout doucement, elle essaya de les gravir. L’ascension fut courte, elle se trouva près d’une porte
.

*Bloquée… rien d’étonnant.*

Se mettre à hurler comme une folle ? A quoi bon ? Ce serait signaler qu’elle était réveillée ou ne servirait à rien si la pièce était insonorisée.
Descendant, Dess fit le point de sa situation. On ne l’avait pas trop malmenée, ni enchaînée… On ne devait pas lui vouloir tant de mal que ça. N’empêche qu’elle se serait sentie plus rassurée avec sa baguette…


*Une arme ! Il m’en faut une au cas où.*

Qu’est-ce qu’un tesson de verre contre un sorcier ? Tant pis ! Dess repéra une bouteille, la cassa, et récupéra le goulot coupant.
Le bris du verre attira-t-il son geôlier ou était-ce le hasard ? Le bruit d’un verrou la fit se tapir contre un mur tandis que du haut de l’escalier brilla une lueur en descente de quelques pas
.

Réveillée ? Tant mieux ! Nous avons à discuter, montez !

Dissimulant son arme de fortune dans les plis de la cape, Dess se laissa guider par la lanterne trop haut levée pour qu’elle puisse distinguer les traits de son tourmenteur dont elle n’identifiait pas la voix.
Plus elle avançait vers lui, plus l’autre reculait en hauteur.
Lorsqu’il fut à la porte, il passa dans l’ouverture, lui laissant la voie libre.


*Je passe devant et lui plante le tesson dans la gueule.*

Arrête-toi ! Montre tes deux mains !

*Eh merde*


Le goulot tenu tomba avec fracas. L’autre rigola, sinistre :

On m’avait dit que tu étais roublarde. On n’a pas menti. Avance !


A culot, culot et demi :

Monsieur, supplia-t-elle d’une voix plaintive, je ne sais pas ce que l’on me veut. Laissez-moi sortir.

Pour finir écartelé ? Tu rêves ! Avance.

Sa triste mise ne pouvait laisser prétendre à une récompense numéraire. Peut-être ce coquin se laisserait-il séduire par d’autres atouts ?

Je n’ai pas d’argent pour vous payer votre appui, mais j’ai quelque chose de bien plus attrayant.

L’œil malicieux, elle écarta les pans de la cape en prenant soin de plaquer le tissu de sa chemise contre les galbes de son corps. L’homme bava, le porc. Une main avide se tendit vers la poitrine généreuse ainsi découpée à travers la fine batiste.
Mieux qu’une anguille, le poing de Dess fila en direction du nez grossier du libidineux qui valsa en arrière. Le geôlier en lâcha lanterne et baguette pour arrêter douleur et sang. Rapide, la jeune femme s’empara du bois et, sans remords, stupéfixa l’adversaire.


*Un de moins !*

Si elle triomphait, elle n’en était pas pour autant sauvée. La tentative de transplana rata.

*Dehors. Je dois trouver la sortie*

Abandonnant sa victime, elle prit la lanterne échouée au sol et parcourut un couloir en réfléchissant :

*Je ne sais même pas où je suis ! La moindre porte ouverte peut mener en enfer. Si ce lieu est incartable, je suis foutue. Il ne l’est peut-être pas… je risque* Spéro Patronum.

Une nouvelle fois la panthère familière apparut :

Va au ministère, parle à Bryan Green. Dis-lui où je suis.

Il ne lui restait plus qu’à tenter le tout pour le tout. Poussant la première porte à portée, elle se sut perdue.

Ah ! Dess ! clama une voix joyeuse trop connue. Nous t’attendions, justement. Joins-toi à nous.

Ils étaient trois. Deux encagoulés et…

Réginald Grant ? Quelle est cette farce grotesque ? Depuis quand vous faites-vous passer pour mangemort ? J’ai vu votre avant-bras, vous n’êtes pas marqué !

Le Lord recrute, ma chère. Mais il faut faire ses preuves. Il se trouve qu’il vous cherchait. Je l’ai appris récemment, dommage. Sinon cela ferait belle lurette que je t’aurais donnée à lui. Expelliarmus !

Dépouillée de sa seule défense, elle trembla mais osa :

Réginald, ce n’est pas sérieux, répliqua-t-elle sans se démonter. Comment peux-tu donner foi à une cause perdue d’avance avec de minables sans scrupules qui…

L’endoloris la frappa avant qu’elle ne poursuivre.
Dans le chaos de ses souffrances, roulée par terre, elle perçut un couinement horrifié :


Arrêtez ! Vous aviez promis de la ménager.

Elle insulte, on répond. Es-tu sûr que ce soit elle ?

Vous connaissez beaucoup de Baddream ? Moi pas. Quand j’ai su son nom de famille et que le Lord la voulait, j’ai été prompt. Laissez-la tranquille !

La douleur cessa. En haletant, misérable, Dess se mit à genoux. Elle ne pigeait rien à ce qui se passait.


Que... Que me voulez-vous ?

Deux Cracs retentirent. La suite se passa dans un chaos indescriptible au bout duquel Dess se sentit soulevée avant de subir l’atroce sensation du tuyau de caoutchouc signe de transplange.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptySam 21 Aoû - 23:42

Comment la retrouver ? Où pouvait-elle être ? Était-elle morte ou vivante ?.... Toutes ces questions trottaient dans la tête de Bryan Green depuis qu’il avait découvert l’appartement ravagé de sa jeune protégé, il devait tout faire pour la localiser, mais comment ?

Après avoir annoncé la nouvelle aux membres de l’Ordre du Phénix, Bryan avait prit avec lui, deux membres et était allé au ministère de la magie, dans son bureau pour retrouver les adresses de Mr Grant et des mangemorts avec qui il complotait.
Pendant toute la durée de la recherche, le jeune homme s’en voulait d’avoir laissé la jeune femme seule, même si il y a avait quelqu’un qui la surveillé, il aurait du le faire lui-même. Il savait que Franck n’était pas fiable et il venait d’en avoir encore la preuve. Franck Grouford était un grand sorcier, mais il avait un faible pour l’alcool et lorsqu’il se trouvait dans une rue avec des pubs à chaque extrémité, il ne pouvait pas s’empêcher d’y entrer pour assouvir sa frénésie, et encore là, il avait succombé au lieu d’observer ce qui se passait chez Desdémone Baddream. Si Bryan avait eut l’homme en face de lui il l’aurait sans doute étranglé de ses mains, mais ce n’était pas le moment d’y penser, il devait réfléchir et se concentrer sur ce qu’il cherchait en cet instant.

Bryan était très intelligent et il savait ce que les mangemorts ou même les pseudos mangemorts faisaient avec leurs victimes, ils n’avaient pas beaucoup de jugeote et c’était tant mieux pour l’auror, il trouva enfin dans un tiroir l’adresse de Grant, il pensait et même était certain que cet homme avait enlevé la jeune femme et qu’il l’avait emmené chez lui. Se retournant vers ses deux compatriotes, il leur fit signe qu’il avait tout en mains, mais avant qu’ils ne puissent partir vers Pré-Au-Lard, une panthère surgit de nulle part pour adresser un message à Bryan, celui-ci disait où se trouvait Desdémone et qu’il fallait qu’il vienne de suite. Juste après la disparition du Patronus, le jeune auror posa ses mains sur son bureau et s’écria :


J’avais bien raison, ce fou détient Desdémone chez lui…. Bon Grec tu viens avec moi, on transplane, quant à toi Dave, tu fais le guet devant la maison, nous allons reprendre la jeune femme des griffes de ces malotrus.

Baguettes en mains les trois hommes transplanèrent à Prè-Au-Lard, Bryan connaissait déjà l’intérieur de la maison et savait exactement où il pouvait se retrouver en transplanant en espérant bien sûr que Grant eut omis de mettre les barrières anti-transplanage.
Prenant la main de Grec ils se matérialisèrent dans un grand salon, il y avait quatre personnes dont une jeune femme blonde agenouillée, en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Hippogriffe, les trois mangemorts étaient maitrisés, Bryan avait lancé en premier un bouclier autour de Dess, puis il avait stupéfixé Grant qui avait tenté d’atteindre Bryan avec un sortilège qui lui passa au dessus de la tête. Grec avait pétrifié un grand brun tout en évitant aussi des étincelles rouges qui venaient droit sur lui, il ne restait plus qu’un gars à mettre hors jeu et Mr Green laissa le soin à son compagnon de faire le reste du boulot, car il devait mettre à l’abri la jeune femme qu’il souleva et prit dans ses bras avant de transplaner dans un endroit sûr.


Desdémone était encore sous le choc de ce qu’elle avait subi, cela se voyait sur son visage, Bryan l’allongea sur un divan et fit les cents pas devant la petite table basse. Il était soulagé de voir que sa protégé était encore en vie et qu’elle n’avait pas trop de dommages corporelles, il s’arrêta ensuite à sa hauteur et s’agenouilla en gardant sa baguette dans la main, il la rassura un peu.

Ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité ici…. Je vais vous examiner quand même au cas où vous auriez des blessures… Vous êtes certaines qu’ils ne vous on pas touché ?..... C’est de ma faute, j’aurai dû rester près de vous cette nuit, je suis navré…

Bryan leva quand même sa baguette et la fit passer au dessus du corps de la jeune femme, il se révéla qu’elle avait raison, rien à signaler, ouf une chose de moins à se soucier. Il se releva et rangea son bout de bois magique dans sa poche.


Je suis certain que vous mourrez de faim, je vais demander à mon elfe de maison de nous apporter de quoi manger… Je vous avoue que moi non plus, je n’ai pas eut le temps de prendre quelque chose.
Brutus !!


Un petit elfe de maison vêtu d’une tunique blanche se matérialisa devant eux et se prosterna devant son maître.

Maître ?

Je te présente Desdémone Baddream qui meurt de faim, veux-tu bien nous préparer un petit déjeuner ?….

Oui, maître vous aurez ça dans les meilleurs délais !!

Merci Brutus.


Bryan se tourna ensuite vers la jeune femme qui s’était relevée, mais était toujours assise, il lui sourit.

Brutus est dans la famille depuis bien longtemps, quand je suis partit de chez mes parents, il est venu avec moi…. Comme je vous l’ai dit tantôt, vous êtes en sécurité ici, c’est chez moi et ce lieu est incartable et plusieurs protections magiques ont été en place.

On pouvait dire que le jeune homme avait tout fait pour que personne ne retrouve Dess, jamais il n’avait emmené quelqu’un chez lui et encore moins une femme, mais là c’était une question de vie pou de mort, il le savait très bien et il croisa le regard de la jeune femme qui voulait savoir la vérité.
Il n’avait pas le choix, mais avant de dire quoique ce soit il attendit que Brutus revienne avec un grand plateau bien fournit et disparaisse dans une autre pièce pour parler à Dess.
Une tasse de café à la main, il en bu une gorgée puis fit de nouveau les cent pas devant le divan.


Ce n’est pas à moi de vous révéler la vérité, mais je n’ai pas le choix…. Tout est en rapport avec votre mère…. Oui, votre mère est une noble dame, elle est expert en potion et Voldemort a tout fait pour qu’elle rejoigne ses rangs, mais elle n’a jamais passé la barrière…. Vous devez sans doute savoir que le mage noir ne recule devant rien, et bien il a découvert votre existence et à présent, il vous veut pour faire pression sur votre mère et il pense également que vous devait avoir les mêmes dons qu’elle…. Donc la déduction est très simple, si il ne peut pas avoir l’une il aura forcément l’autre….


L’auror avait cessé ses va-et-vient et s’était assit à côté de la jeune femme, il s’enfonça dans le siège avant de reprendre.

Votre mère est sous surveillance, nous faisons de notre mieux pour que les mangemorts ne puisse pas l’atteindre….

Oh Dess n’était pas aussi optimiste que lui, comme elle venait de le lui dire, si les membres de l’ordre surveillaient sa mère comme ils l’avaient fait pour elle, Mrs Baddream serait forcément en danger.

Je sais que vous n’êtes pas contente et je le comprend, j’avais mis quelqu’un pour vous surveiller hier soir et cet homme a échoué, il sera puni pour sa malveillance, mais je ne suis pas comme lui et les autres personnes qui veille sur votre mère ne le sont pas non plus….. Pour votre travail, ne vous en faite pas, tout est arrangé, vous les retrouverez une fois cette affaire terminée.

Brutus revient dans le salon en s’inclinant de nouveau.

Maître, quelqu’un désir vous parler… Je lui ai s=dit que vous étiez indisponible, mais il insiste.

Très bien Brutus, je vais de ce pas le voir, merci…. Surveille notre invitée, s’il te plait, je ne veux pas la laisser seule.

Oui, maître…

Excusez-moi un instant Miss Baddream, je ne serai pas long…


Se levant le jeune homme se dirigea vers la porte da la pièce et disparut un instant du champs de vision de la demoiselle, il arriva dans la hall d’entré et constata que la personne qui voulait le voir avait des informations de la plus haute importance.

Grant et les autres ce sont échappés grâce à d’autres mangmorts, ils sont furieux d’avoir perdu leur prisonnière et vont faire tout leur possible pour la retrouver, je vaux que tu la garde chez toi le temps qu’il faut.

Mais j’ai mon travail et d’autres choses à faire, on m’avais dit que vous la garderait au Quartier Général, alors vous ne pouvez pas c’est cela ?

Et bien non, tu sais que nous ne faisons pas confiance facilement et les personnes qui devaient la prendre en charge sont les mêmes qui ont laissé partir les mangemorts, donc tu comprendra qu’il n’y que toi qui puisse terminer cette mission.

[b]Puisque je n’ai pas le choix, je le ferai, mais je voudrai que vous fassiez quelque chose pour moi…. Ne confiez plus de mission à Grouford, c’est un incapable.


Ne t’inquiète pas pour ça…. Bonne journée et fais attention à la jeune femme, tu sais qu’elle est plus précieuse qu’un diamant, alors veille sur elle comme si c’était la prunelle de tes yeux…

L’homme salua l’auror et disparut dans la rue.
Bryan revint dans le salon et retrouva Dess seule.


Désolé de cette interruption, je crois que vous devriez aller vous reposer un petit moment, je vais passer chez vous pour prendre quelques affaires, je ne veux pas que vous sortiez de cette maison, de toute façon vous ne le pourrez pas…. Votre baguette ? A oui, je m’en occupe aussi vous l’aurez également….. Et si vous voulez visiter la maison, ne vous gênez pas, Brutus sera ravi de vous faire faire le tour du propriétaire, une chambre est disponible à l’étage pour vous.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyMer 25 Aoû - 21:18

Quel cauchemar ! Jamais Dess n’avait assisté à une telle bagarre. A celles de sorciers éméchés ou débauchés oui mais pas à celle qu’elle vécut à moitié sonnée par le 1er doloris de sa vie. Là, deux camps s’affrontaient à mort ! Et pourquoi ? Pour elle. Dess était l’enjeu de cette lutte quasi irréelle.
Que dans cette tourmente, elle se fasse embarquer par des bras puissant n’était pas plus surprenant. Très délicat, Mr Green l’installa sur un divan, l’air tracassé :


Ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité ici…. Je vais vous examiner quand même au cas où vous auriez des blessures.

Encore sous le choc, elle bredouilla :

Je n’ai rien… j’ai juste reçu un truc qui m’a fait affreusement mal.

Vous êtes certaine qu’ils ne vous ont pas touchée ?.... C’est de ma faute, j’aurai dû rester près de vous cette nuit, je suis navré…

Trop faible pour résister, Dess subit donc un bref examen du bout de la baguette du jeune Auror qui parut satisfait :

Je suis certain que vous mourrez de faim.

Cette sollicitude à son endroit la réconforta. Peu après, le maître des lieux fit apparaître son elfe domestique à qui il commanda un repas avec tant de déférence que la jeune femme en fut choquée :

*C’est bien la première fois que je vois un maître se comporter de la sorte avec son elfe. Il lui a dit merci… je dois rêver.*

Sans doute ses traits reflétaient-ils son étonnement car Bryan se justifia :

Brutus est dans la famille depuis bien longtemps, quand je suis parti de chez mes parents, il est venu avec moi…

C’est… C’est tout à votre honneur, Mr Green. Ces créatures sont malmenées, en général.

Un sujet plus brûlant la taraudait :

Vous êtes sûr qu’ils… ces gens affreux, ne vont pas venir ?

Comme je vous l’ai dit tantôt, vous êtes en sécurité ici, c’est chez moi et ce lieu est incartable et plusieurs protections magiques ont été mises en place.

L’Auror avait l’air certain de son fait. Il semblait si honnête qu’elle n’y tint plus :

Dites-moi pourquoi, je vous en supplie ! Pourquoi me recherche-t-on de la sorte ? Je n'ai rien de si spécial après tout. Quel crime ai-je donc commis?

Merlin, son embarras faisait presque pitié. La question ne lui plaisait pas, mais il se força :

Ce n’est pas à moi de vous révéler la vérité, mais je n’ai pas le choix…. Tout est en rapport avec votre mère…


Nouveau choc :

MA MÈRE ? s’étrangla Desdémone complètement sciée.

Oui, votre mère est une noble dame, elle est experte en potion et Voldemort a tout fait pour qu’elle rejoigne ses rangs, mais elle n’a jamais passé la barrière…. Vous devez sans doute savoir que le mage noir ne recule devant rien, eh bien il a découvert votre existence et à présent, il vous veut pour faire pression sur votre mère et il pense également que vous devait avoir les mêmes dons qu’elle.

Je… Je suis douée, c’est vrai, avoua la jeune femme très pensive.

Donc la déduction est très simple, si il ne peut pas avoir l’une il aura forcément l’autre…

Il peut courir !

Mais ces révélations, pour étonnantes qu’elles furent lui soufflaient une nouvelle merveilleuse : sa mère était en vie ! Pleine d'espoir, elle pria:

Oh monsieur, si ma mère vit, dites-moi où. Je voudrais tant…

Votre mère est sous surveillance, nous faisons de notre mieux pour que les mangemorts ne puisse pas l’atteindre…

Maintenant remise de ses émotions, Dess se laissa aller à sa rancœur :

Eh bien, si j’en juge la façon dont vous veillez sur les gens, je crains le pire ! Excusez-moi de le dire tout net.

Il tenta de la rassurer en affirmant que les deux femmes étaient entre de bonnes mains.

Puissiez-vous dire vrai, Monsieur. N’empêche que je ne peux pas me permettre de demeurer cloîtrée ainsi ! Je devrais prendre mon service, et…

Ce gars avait réponse à tout puisqu’il lui assura qu’elle retrouverait son travail sitôt l’ »affaire » réglée.


¨Ben c’est ça… on nous traite comme des choses, des objets, des banalités !*

Son amertume grandit encore quand Brutus, le serviteur, revint avec un plateau bien garni en prévenant son maître qu’un visiteur insistait pour le rencontrer. La façon dont Green la confia à l’elfe lui déplut :

Surveille notre invitée, s’il te plait, je ne veux pas la laisser seule.

*Ben voyons ! Pourquoi ne pas m’attacher, tant qu’à faire ! Apparemment, je n’ai fait que changer de geôlier !*

Si celui-ci était moins effrayant que Réginald et ses hommes de main, le résultat demeurait le même.
Seule en compagnie de l’elfe très discret, Dess ruminait. Alléchée par le délicieux fumet issu du plateau, elle n’osa cependant pas s’en approcher se contentant d’admirer la décoration.
Le luxe des lieux était tangible partout. Malheureusement, tout était terriblement… triste même si de bon goût.


*ça manque de touche féminine… *

Hésitant à causer au domestique, elle s’informa timidement :

Mrs Green ne déjeunera pas avec nous ?

Poli, Brutus répondit sans ambages :

Il n’y a pas de Mrs Green, Miss Baddream. Mon maître vit seul. Si vous voulez bien m’excuser, je vais chercher le vin.

Dess accorda et resta complètement livrée à elle-même.

*Ce serait le moment idéal pour filer… sauf que je doute que ce soit faisable et Brutus en prendrait pour son grade…*

Elle n’eut pas à se poser trop de question. Le maître refaisait surface :

Désolé de cette interruption, je crois que vous devriez aller vous reposer un petit moment, je vais passer chez vous pour prendre quelques affaires, je ne veux pas que vous sortiez de cette maison, de toute façon vous ne le pourrez pas…

Je suis donc prisonnière ! Je n’ai même pas de baguette !

Très correct, Bryan semblait paré à tout :

Votre baguette ? A oui, je m’en occupe aussi vous l’aurez également….. Et si vous voulez visiter la maison, ne vous gênez pas, Brutus sera ravi de vous faire faire le tour du propriétaire, une chambre est disponible à l’étage pour vous.

Sur ce, il disparut à nouveau pour être remplacé par le domestique.


C’est un vrai courant d’air votre maître !

L’elfe sourit :


Il part assez souvent, oui. Mademoiselle prendra-t-elle son repas dans sa chambre ou… ?

Ici sera très bien… Merci Brutus.

Le domestique ne s’imposa pas, il s’inclina et s’en fut.
Attablée, Dess oublia tous ses tracas le temps de se régaler avec les mets raffinés proposés à sa fringale. Fin gourmet et gourmande, Dess ne trouva rien à reprocher à ces plats.


*Je n’aurais pas fait mieux*

La torpeur d’après manger la saisit. Pas question de déranger Brutus pour si peu. Sans façon, Dess réintégra le divan où elle s’assoupit gentiment.
La journée était bien avancée quand elle émergea des limbes. Désorientée sur le coup du changement, la jeune femme se leva en repensant aux derniers événements.
Sa mère… Une noble dame… ? C’était sûrement elle qui avait assumé les frais de scolarité à Salem… Pourquoi l’avait-elle ainsi abandonnée ? Qui était le père ? Pourquoi… ?

Ces questions trouveraient bien leur solution à un moment donné. Là, livrée à elle-même, la jeune femme commença doucement à explorer les lieux. Aucune porte ne semblait fermée…
Au rez-de-chaussée, Dess trouva un vaste hall sobre sur lequel donnaient plusieurs ouvertures.
Passant de l’une à l’autre, elle visita un burau dont le modernisme dépareillait avec le reste de la décoration ; la salle à manger était assez lumineuse avec une vue étonnante sur un vaste parc bien entretenu. L’idée d’une promenade s’empara d’elle, Dess tenta de faire jouer le loquet… en vain.
Tant pis : pas de balade.
Prospectant au hasard, elle tomba sur la porte menant à une cave avant de pousser le pannneau de l’office.
Brutus sursauta en la voyant débarquer :


Mademoiselle aurait dû m’appeler ! J’ai vu que vous dormiez, je n’ai pas voulu vous déranger.

Ne vous inquiétez pas Brutus, il n’y a pas de mal. Pourriez-vous m’aider à trouver la chambre qui m’est destinée, s’il vous plaît ?

Demandé si poliment, l’elfe ne refusa pas. Tout en gravissant un large escalier, le fidèle serviteur répondit aux questions de Dess en détaillant certains portraits croisés qui, tous, semblaient la dévisager avec curiosité.
Il s’agissait essentiellement de peintures concernant des scènes de chasses, d’un passé révolu. Sur un mur, Dess remarqua un tableau de la famille Green. Un père assez altier entourait d’un bras aimant les épaules d’une bien belle dame. A leurs pieds, deux bambins identiques jouaient avec un chien :


Mr et Mrs Green, Bryan et Marlon, leurs fils jumeaux, commenta sommairement Brutus.

Dess se sentant étrangère à ces gens ne tenta pas d’en savoir plus.
Arrivé à l’étage, le domestique ouvrit une porte :


Voici la chambre prévue pour votre confort. S’il manque quoique ce soit, vous n’aurez qu’à m’appeler.

La liberté, peut-être ? soupira-t-elle.

L’elfe grimaça un sourire embarrassé et referma l’huis.
La pièce était jolie avec une jolie vue sur le parc. Les tons vieux roses réclamaient d’être ravivés mais l’ensemble était charmant, douillet.
Pour quelqu’un habitué à un mobilier rudimentaire de chambre d’auberge, Dess se compara à une reine.
La salle de bains attenante à la chambre l’attira sitôt son reflet aperçu dans un miroir. Un séjour dans une cave l’avait bien arrangée ! Crinière en pagaille, traces douteuses sur les joues, elle qui était d’ordinaire impeccable malgré ses pauvres atours se sentit vraiment misérable.
Un saut sous la douche, elle revécut. N’ayant à portée qu’une robe de chambre pour se vêtir, elle n’hésita pas à appeler Brutus à l’aide. Il s’effara :


Une robe ? Mais… Depuis le décès de Mrs Green… aucune dame n’a logé ici. Je… Je vais voir ce que je peux faire.

Où alla-t-il dénicher cette tournure ancienne ? Peu importait. Avec des claquements de doigts précis, Brutus rafraîchit la toilette et l’ajusta aux mensurations de Dess qu’il aida même à sa coiffure.

*Marrant, je ressemble aux dames des portraits, maintenant !*

Cette transformation l’ayant divertie, Dess soupira à nouveau en constatant l’heure sur la vieille horloge à balancier du hall où elle descendit.

*Presque 18 heures… qu’est-ce qu’il fabrique, Mr Green ?*

Pour meubler son ennui, Dess visita la bibliothèque. Pièce impressionnante, s’il en est !
A Salem, la jeune sorcière passait des heures plongée dans les bouquins. Intéressée, elle déchiffra les titres des volumes exposés, en choisit un traitant de créatures magiques, et s’installa.
Le temps fila agréablement. Sagement studieuse, elle devait offrir un charmant tableau ainsi vêtue telle une belle des temps jadis. Toute à sa lecture, Desdémone remarqua à peine le battant s’ouvrir. Elle sursauta, surprise par l’apparition du maître des lieux :


… Oui, je suis là ! Où voudriez-vous que je sois ? Mais… que s’est-il passé ?

Fâchée sur le coup, elle réalisa l’aspect de son hôte. Sa mise était effrayante : vêtements déchirés, souillés, cheveux en bataille… Et sa figure reflétait un mélange de… rage et de tracas.

Puisqu’on lui ordonnait d’un ton brusque de s’asseoir, elle obéit s’attendant à une catastrophe qui ne rata pas. Elle se décomposa :


Une bagarre… Ma mère… Mais…

Un vertige la saisit. Dire qu’elle avait été si proche de la rencontrer, et maintenant… Cette nouvelle la pétrifia. Elle ne la connaissait pas cette femme qui lui avait donné le jour. Pourtant sa perte s’avérait affreusement cruelle, comme la fin d’un espoir… Un grand vide s’imprima en elle.
Luttant contre les larmes, Dess se rebiffa :


Pourquoi ? Comment ? cracha-t-elle au visage de Bryan. Vous aviez dit que…

Il voulut la consoler en la serrant dans ses bras, elle renâcla. Le repoussant, elle se releva :

Lâchez-moi ! Je veux sortir ! Voyez où vos belles promesses ont abouti : ma mère est morte !... Non, je ne resterai pas une minute de plus. Si cette maison est aussi bien gardée que l’autre, je préfère m’en aller.

Telle chatte enragée, elle se débattit avec ardeur.

Je ne suis pas folle ! Laissez-moi partir !


Elle griffa et mordit. La poigne de Green était forte…

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyJeu 26 Aoû - 17:46

Bryan laissa Desdémone Baddream avec Brutus, il savait que son elfe de maison serait exemplaire comme toujours, alors il partit l’esprit tranquille en sachant que la jeune femme était en sécurité chez lui.

Transplanant chez la demoiselle, il chercha sa baguette magique, elle était sur le sol et la rangea dans une de ses poches, puis avant de repartir, il alla dans la petite chambre et prit des vêtements et autres accessoires féminin pour les apporter à la miss.
Il mit un peu d’ordre dans ce capharnaüm et referma la porte derrière lui, il savait que Dess resterait un bout de temps sous sa garde et ferait tout pour que quand elle revienne chez elle tout soit en ordre, heureusement que Grant n’avait pas emporté avec lui le bois de bois magique de la miss sinon jamais il n’aurait pu remettre la main dessus.
Les affaires bien rangées dans une valise, il l’envoya chez lui en espérant que Brutus la trouve, mais pour l’heure il devait s’informer de la surveillance de Mrs Baddream, il ne fallait en aucun cas que cette chère femme ne succombe à quelques sortilèges que ce soit, il voulait réunir les deux femmes avant que Voldemort n’apprenne l’erreur de ses mangemorts.

Avant de transplaner devant chez la noble dame, il prit un verre au Chaudron Baveur et discuta un instant avec le propriétaire des lieux, il informa l’auror sur la gentillesse et la discrétion de Dess, mais avant de pouvoir boire son second verre d’hydromel aux épices, il vit arriver un patronus, il n’aimait pas ces apparitions et savait que cela avait un rapport avec sa mission.


Bryan, nous avons un gros problème avec notre protégée…. Tu dois venir sur le champ…

Et voilà, il avait bien sentit que quelque chose d’horrible s’était passé, il pria Merlin pour que Mrs Baddream soit en sureté et que rien de grave ne lui soit arrivée.
Laissant son verre plein sur le bar, il déposa de l’argent et transplana sur les lieux du crime. Bryan avait sortit sa baguette et voyait de loin que des mangemorts se battaient avec ses collègues, sans prendre le temps de réfléchir, le jeune homme fonça dans la bataille, il avait beaucoup d’expérience et lança des sortilèges aussi vite qu’il pouvait, bien sûr il en reçu quelques uns, mais sans gravité.

Les membres de l’Ordre du Phénix étaient en effectif réduits face aux mangemorts, mais ils se débrouillaient assez bien, au bout de plusieurs minutes de bagarre acharnée, Bryan sentit une odeur de brulé, la maison de Mrs Baddream était en train de prendre feu, il fallait qu’il se dépêche, qu’il sauve coute que coute la vieille dame.

Il couru aussi vite que ses jambes le portaient et franchit la porte d’entré, la chaleur à l’intérieur était si forte que Bryan dû se mouiller à l’aide d’un sort, il était trempé jusqu’aux os, mais s’en fichait royalement, il n’avait qu’une idée en tête, retrouver et sauver la mère de Dess, il cria aussi fort qu’il pouvait pour qu’elle l’entende puis tendit l’oreille.


Je suis… je suis là….

Il chercha dans la fumée d’où pouvait provenir la voix, il ne voyait vraiment plus rien et ses poumons commençaient à s’intoxiquer, alors il se baissa, là où il y avait encore de l’air et marcha à quatre pattes. Le temps était compté, il repéra ensuite une forme inanimée juste devant lui, mais juste avant que sa main ne puisse toucher la femme, une grosse poutre s’écroula au même endroit.

Merlin, faite que Mrs Baddream ne ce soit pas fait aplatir….

Dans la position ou il se trouvait, il ne pouvait rien faire et si il détruisait la poudre qui brûlait juste devant lui, il pourrait sans doute blesser la femme, alors il arrosa le gros morceau de bois pour qu’il arrête de flamber et tenta de le soulever, mais c’était beaucoup trop lourd pour lui.
Ne voyant pas de solution, il cria à nouveau :


Mrs Baddream….. Mrs Baddream ????

Le jeune auror ne reçu aucune réponse, oh, non pas ça, elle ne pouvait pas être morte…
Il tenta un autre sort, le levicorpus et réussit enfin à soulever la poutre du sol et ce qu’il vit le terrifia, la mère de Desdémone avait bel et bien était écrasé par ce maudit morceau de bois en feu, c’était fini, elle était morte et rien ne pouvait la faire revenir à la vie.

Sortant de la maison, il avait dans ses bras la vielle femme et la déposa sur l’asphalte, il ne pu laisser échapper les larmes qui lui coulaient dans les yeux, cette scène il l’avait déjà vécu bien des années auparavant, ses parents avaient perdu la vie dans un incendie et pour couronner le tout, il avait apprit plus tard que c’était son frère qui les avait assassiné.

Comment allait-il annoncer la mort de Mrs Baddream à sa fille ? Comment allait-elle réagir ? Jamais plus elle ne lui ferait confiance, surtout qu’ils ne se connaissaient même pas, du moins elle ne le connaissait pas, lui avait beaucoup d’information sur elle.

Les autres membres de l’Ordre vinrent voir ce qui se passait et appelèrent de l’aide pour éteindre l’incendie qui avait presque fini de détruire la demeure. Le jeune auror ne savait plus où il était et surtout ne savait pas combien de temps il avait passé dans cette maison à avaler de la fumée, il n’arrêtait pas de tousser et demanda ce qui s’était passé.
Les autres lui racontèrent que des mangemorts étaient venus par surprise et s’étaient attaqués à eux ? Les fidèles du mage noir étaient beaucoup plus nombreux et ils n’avaient pas pu les arrêter, ni les empêcher de mettre le feu à la demeure.


Nous sommes vraiment désolés…. Nous avons fait ce que nous pouvions…

Mr Green se mit en colère.


Vous deviez faire en sorte que Mrs Baddream survive et vous vous battiez avec les mangemorts… Mais qu’avez-vous dans la tête ?...

Les deux hommes se justifièrent comme ils pouvaient, mais Bryan s’en moquait, il avait encore du mal à croire ce qui venait de se passer, il n’était pas loin de 15h déjà et Bryan devait retourner chez lui pour annoncer la mauvaise nouvelle.
Avant de se retrouver devant une femme en furie, Bryan avait encore quelques petites choses à réglé, les mangemorts avaient disparut dans la nature et il devait ramener le corps de Mrs Baddream au Quartier Général de l’Ordre de Phénix. Il y aurait certainement une cérémonie dans les jours à venir et la mise en terre de la veille dame, laissant les deux incapables sur les lieux du sinistre, le jeune auror tranplana avec dans les bras la défunte.

Au QG tout le monde fut surprit quand il arriva, on lui posa des tas de questions juste après avoir prit soin de mettre la dame dans un lieu frais pour que sa fille puisse au moins la voir avant l’enterrement. On lui donna une enveloppe à remettre en main propre à Desdémone, mais y parviendra-t’il ? Pourra-t-il trouver les mots pour annoncer l’atrocité qui venait de frapper sa mère ? Toutes ses questions lui trottaient dans la tête pendant qu’il rentrait chez lui trois heures plus tard.

Bryan arriva enfin devant sa maison et entra, Brutus n’était pas là, il devait sans doute se trouver avec leurs invitée, il remarque que la valise était toujours dans le hall d’entrée, mais ne s’en formalisa pas, il y avait plus important, trouver Dess.
Un malaise se fit ressentir et il tituba, il devait tenir bon, même si sa jambe droite le lançait, son dos aussi lui faisait un mal de tous les diables et il cacha sa douleur.

De la lumière filtrait à travers l’ouverture de la porte de la bibliothèque, le jeune homme s’approcha et vit la jeune femme assise tranquillement sur un fauteuil avec un livre entre les mains, elle ressemblait beaucoup à Mrs Green vêtu de la sorte. Un pincement au cœur étreignit le jeune homme, il ne savait pas encore comment elle réagirait en apprenant la nouvelle, mais il savait qu’elle allait être au plus mal, il connaissait ce sentiment. Il tenta bien que mal de laisser apparaitre sur son visage un sourire, mais il n’y parvint pas.


Alors toujours là ?

Dess sursauta au son de sa voix, elle ne l’avait pas entendu entrer, elle se tourna vers lui.

Oui, je suis là ! Où voudriez-vous que je sois ? Mais… que s’est-il passé ?

Elle s’était levée et avait vu l’état pitoyable du jeune homme, mais avant qu’il ne réponde à sa question il lui ordonna de s’asseoir, car il savait qu’elle allait avoir un choc.
Ne voulant pas le vexer, elle s’exécuta et attendit la suite.


Il s’est passé quelque chose de grave, des mangemorts ont voulu s’en prendre à votre mère….

Sa voix s’étrangla, mais il continua :

Nous avons dû nous battre, mais je n’ai pas pu la sauver…. Je suis désolée de vous apprendre que votre mère a perdu la vie…. Elle est morte….

Une bagarre… Ma mère… Mais…

J’ai tout fais pour la sauver, mais je n’y suis pas arrivé…

Dess était en état de choc, comme Bryan s’en doutait, des larmes coulèrent sur ses joues et elle était anéantie, même si elle n’avait jamais connue sa mère biologique, même si elle ne l’avait jamais rencontré, elle était triste. Relevant la tête, son visage se déforma, elle était en colère et il le comprenait parfaitement.

Pourquoi ? Comment ? Vous aviez dit que…


Elle était vraiment furieuse et la seule façon de la calmer était de la prendre dans les bras, Bryan s’approcha et la serra contre lui.

Un incendie a ravagé les lieux, je suis entré et tenté de sortir votre mère de cette fournaise, mais une poutre s’est abattue sur elle… Je n’ai rien pu faire…. Je suis désolé.

Mais la jeune femme n’écouta même pas ce qu’il disait, elle le repoussa avec force, ce qui accentua un peu plus ses blessures, elle devenait hystérique.

Lâchez-moi ! Je veux sortir ! Voyez où vos belles promesses ont abouti : ma mère est morte !

Je vous assure qu’ici vous êtes en sécurité, vous ne devait pas partir…

Non, je ne resterai pas une minute de plus. Si cette maison est aussi bien gardée que l’autre, je préfère m’en aller.

Bryan la reprit dans ses bras, mais elle se débattit comme une tigresse, il devait veiller sur elle, pour le moment il fallait qu’elle se calme.

Vous devenez folle là, arrêtez de vous débattre, je ne vous veux aucun mal…

Je ne suis pas folle ! Laissez-moi partir !

Pas question, il faut vous calmer avant…

Rien à faire, elle le griffa avec ses ongles acérés et le mordit également, mais il tenait bon, il était bien plus fort qu’elle. Brutus entra dans la pièce en se demandant ce qui se passait.

Maître ? Pourquoi Miss Baddream crie de la sorte ?

Ce n’est rien Brutus, apporte-moi de l’eau fraîche et une serviette s’il te plait.

Après une courbette, l’elfe s’exécuta et quelques secondes plus tard, une bassine d’eau faisait son apparition devant les deux sorciers ainsi qu’une serviette. Mr Green n’avait toujours pas lâché la jeune femme qui se défendait toujours, si elle continuait elle allait s’épuiser, il avait une solution pour la calmer rapidement, mais jamais il n’oserait frapper une femme, alors il l’attrapa par les épaules et la secoua comme un prunier.

Maintenant vous allez vous calmer et m’écouter…. Si après mes révélations vous voulez toujours partir, à votre aise, mais avant je vais vous raconter ce qui s’est passé.

Il la poussa sur le fauteuil en la regardant dans les yeux, elle ne bougea pas, comme figée, il se doutait qu’à la moindre occasion elle prendrait la poudre d’escampette, du moins après son récit.
Il sortit de sa poche l’enveloppe que lui avait donnée un membre de l’ordre pour la miss et lui tendit.


C’est une lettre pour vous…. De votre mère… Attendez avant de l’ouvrir…. Laissez-moi vous passer de l’eau fraiche sur votre visage, vous verrez cela vous fera du bien.

La jeune femme ne détacha pas les yeux de l’enveloppe pendant que Bryan humidifia la serviette et lui passa sur son visage rouge. Il remit ensuite en place ce qu’il venait de prendre et s’agenouilla devant elle.
Il savait que cette situation était compliquée pour elle et il voulait la soutenir dans sa peine, alors il prit ses mains dans les siennes et attendit qu’elle lève les yeux vers lui avant de parler.


Les mangemorts étaient nombreux, beaucoup plus que les membres de l’Ordre qui surveillaient votre mère…. Pendant que mes collègues se battaient en duel, cinq sbires du mage noir ce ont commencé à lancer des sortilèges de destruction sur la demeure, ils avaient réussit à amoindrir les défenses magiques et ils ont incendié la maison.

Dess l’écoutait avec attention, le jeune auror la regardait toujours dans les yeux et continua avec une voix un peu plus éteinte.

Lorsque je suis arrivé, j’ai aidé mes collègues, mais quelque chose me gênait, j’ai donc levé les yeux et j’ai remarqué que la maison de votre mère était en feu, je n’ai pas réfléchi et je suis entré, j’ai failli même mourir à plusieurs reprise…. Et quand j’ai réussi à localiser votre maman, une poutre s’est détachée du plafond et c’est là qu’elle a perdu la vie….. Si j’étais arrivé quelques secondes plus tôt j’aurai pu la sauver…. Je suis vraiment navré, nous ne pensions pas que les mangemorts en serraient arrivé à cette extrémité…

Sa voix se brisa et des larmes coulèrent sur ses joues, il devait être fort pour elle et ne pas montrer sa faiblesse, il se reprit et se leva, lâchant les mains de Dess, il se tourna pour la laisser un peu seule, elle avait besoin de retrouver le calme et surtout il n’avait pas à savoir ce que contenait la lettre.
Avant de partir, il sortit de sa poche une baguette magique et la tendit à la miss.


Votre baguette Miss Baddream, je vous avez promis de vous la ramener et si vous voulez vous changer votre valise est dans le hall…. Et autre chose…. Si vous décidez de partir, je ne vous retiendrai pas, mais sachez que vous êtes la prochaine cible de Voldemort… Au revoir ou Adieu Miss…..

Il s’inclina devant elle et sortit de la pièce. Toutes ces émotions l’avait épuisé et il ne parvint pas à faire deux pas qu’il s’écroula dans le couloir, fatigué et blessé.

Lorsqu’il reprit enfin conscience, quelqu’un était penché sur lui, il devait sans doute s’agir de Brutus, ouvrant les yeux son regard accrocha un autre, celui d’une femme, celui de Desdémone Baddream. Mais que faisait-elle encore ici et pourquoi ses traits étaient aussi tirés, on aurait dit qu’elle n’avait pas dormi depuis des jours.
La voix de Dess était douce et il répondit :


…. Oui, je me sens beaucoup mieux…. Mais que s’est-il passé ?

Quoi ? Il avait perdu connaissance devant la bibliothèque, il s’en rappelait vaguement, une douleur horrible à la jambe l’avait fait titubé encore plus et il n’avait plus eut aucune force et c’est là qu’il était tombé dans les vapes.

Depuis combien de temps ai-je été inconscient ?.... Autant que ça !!!

Il regarda la miss pousser un soupir de soulagement.

Vous m’avez soigné !! Merci beaucoup, mais vous auriez dû me laisser ainsi puisque vous ne vouliez pas rester…*Oups, j’aurai dû me taire.*

Bryan était le roi pour dire ce qu’il pensait et surtout pour faire des gourdes pareilles, Dess se raidi un instant mais ne perdit pas son sourire. Pourquoi était-elle ainsi à présent ? Pourquoi n’était-elle pas partit comme elle le voulait ?

La jeune femme, malgré la douleur de la perte de sa mère était restée aux côtés du jeune auror, elle l’avait soigné du mieux qu’elle avait pu et était resté à son chevet, il lui fit un sourire avant d’avaler une potion qu’elle lui tendit.
Le goût n’était pas très agréable en bouche, mais il ne rechigna pas. La demoiselle savait parfaitement ce qu’elle faisait et avant qu’il puisse dire autre chose, elle se pencha de nouveau sur lui et lui dit quelque chose. Jamais il n’aurait imaginé ça de sa part.


Vous voulez vraiment que je vienne avec vous à l’enterrement de votre mère ? Après ce que j’ai fais ?

Elle n’avait pas de famille et encore moins d’amis, donc il accepta avec plaisir et lui demanda :

Vous m’en voulez toujours ?.... Je sais que j’ai été minable sur ce coup et je voudrai me rattraper…. Que diriez-vous d’un dîner ce soir…. Ah bon il est déjà si tard…. Et bien demain soir alors ?

Il attendait sa réponse qui tarda à venir, il savait qu’elle avait des choses à faire et surtout ne plus revoir l’homme qui n’avait pas su sauver sa mère, après l'enterrement, ils ne se reverraient sans doute jamais.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptySam 28 Aoû - 17:18

Le monde tournait-il à l’envers ? Desdémone avait vécu des années de tranquillité tant absolue que laborieuse, puis... Tour s’était mis à aller trop vite. Les assiduités de Réginald Grant, la rencontre de Bryan Green, des révélations insensées de la part de ce dernier pour finir par un enlèvement, un sauvetage et… une autre séquestration.
Tout ça en moins de 24 heures !

La nouvelle cage était plus reluisante que la précédente, les perspectives aussi, quoique… Devoir rester cloitré pour quelqu’un d’aussi actif que Dess tenait d’un gentil supplice.
Prise dans sa passionnante lecture, la jeune femme s’était effrayée à l’apparition de Mr Green, à croire qu’il sortait d’un feu cheminée éteint à grandes eaux. La suite lui prouva la justesse de son observation sauf qu’en fait de cheminée… il s’agissait de la maison où l’on protégeait sa mère.
La nouvelle désastreuse déclencha une sorte de fureur démente chez Dess. Possédée par le seul désir de fuir une intrigue qui la dépassait, elle tenta de résister à la poigne de l’Auror, en vain.
Secouée fortement, il lui cria dessus :


Maintenant vous allez vous calmer et m’écouter…. Si après mes révélations vous voulez toujours partir, à votre aise, mais avant je vais vous raconter ce qui s’est passé.

Pas besoin d’expliquer votre nullité !
répliqua-t-elle féroce.

Poussée dans un siège, elle se tint prête à saisir la moindre occasion de filer.
Manifestement Green avait un sermon à lui débiter. Après…


*Je lui ferai du charme et je l’assommerai, piquerai sa baguette et m’envolerai…*

Son joli plan d’évasion fut annulé avec la réception d’un pli entre ses doigts crispés :

C’est une lettre pour vous…. De votre mère… Attendez avant de l’ouvrir…. Laissez-moi vous passer de l’eau fraiche sur votre visage, vous verrez cela vous fera du bien.

Ebahie, tournant et retournant la missive, Dess eut à peine conscience des gestes doux prodigués par son geôlier. Pas à dire sa colère s’apaisait, n’empêche que la curiosité la consumait :

*Une lettre de ma mère… que contient-elle ? Pourquoi m’écrire seulement maintenant… J’ai attendu ça si longtemps…*

Dess ne releva les yeux de l’enveloppe que quand elle sentit les mains de Bryan prendre ses mains dans les siennes. Il avait l’air si… affligé… douloureux.
Vint alors le triste récit des circonstances tragiques dans lesquelles sa mère avait péri.
A en croire Mr Green, des Mangemorts avaient attaqué et incendié la maison. La lutte fut âpre.


Je n’ai pas réfléchi et je suis entré, j’ai failli même mourir à plusieurs reprises… Et quand j’ai réussi à localiser votre maman, une poutre s’est détachée du plafond et c’est là qu’elle a perdu la vie… Si j’étais arrivé quelques secondes plus tôt j’aurais pu la sauver… Je suis vraiment navré, nous ne pensions pas que les mangemorts en serraient arrivés à cette extrémité…


Pathétique… L’homme agenouillé devant elle semblait ressentir une peine immense…

*Presque comme si cela l’atteignait lui aussi…* pensa-t-elle, surprise par cette attitude.

Trop sonnée par ces révélations, Dess ne réagit pas quand Green se releva et lui donna un bout de bois :


Votre baguette Miss Baddream, je vous avais promis de vous la ramener et si vous voulez vous changer votre valise est dans le hall…. Et autre chose…. Si vous décidez de partir, je ne vous retiendrai pas, mais sachez que vous êtes la prochaine cible de Voldemort… Au revoir ou Adieu Miss…

La porte se ferma sans que Dess n’eût émis un son. Prostrée, la lettre dans une main sa baguette dans l’autre, elle fixa les objets sans les voir. Des pensées tumultueuses l’agitaient.

*La prochaine cible de Voldemort… Il a tenté de sauver ma mère… Pourquoi le Lord me voudrait-il, moi ? … Il paraissait très éprouvé… *

Le calme revint en elle au bout de quelques minutes. San même s’en rendre compte, Dess décacheta l’enveloppe déposée et entamait la lecture. Les mots eurent du mal à se frayer un chemin dans ce cerveau chamboulé :

Ma chérie…

Cela doit t’étonner de recevoir cette lettre ainsi débutée. Pourtant c’est la pure vérité : je t’ai toujours aimée. J’aurais voulu te le dire de vive voix. Si tu lis ces mots, c’est que je me suis éteinte avant d’avoir pu les prononcer. Tu dois me haïr pour ce que je t’ai fait… Pourtant ce n’est que par amour que j’ai agi ainsi, dans le seul but de te protéger.
Laisse-moi me présenter.
Je suis Zéphirine Vladimirovna. Origine russe, petite noblesse, sorcière… J’ai été « vendue » à seize ans à un septuagénaire Anglais dont le nom importe peu. Il était bon et très riche. Il ne m’a jamais embêtée, il voulait de la compagnie, c’est tout.
Je vivais bien aux côtés de cet homme âgé. Puis, à vingt ans, j’ai rencontré Fédor Baddream… Racé, fougueux… Il m’a tourné la tête. Le fruit de notre passion, c’est toi. Mon mari a fermé les yeux sur cet adultère… mieux, il l’a encouragé.
Quand j’ai su que je t’attendais, la honte m’épouvanta. Fédor me renia aussitôt, pas mon époux. Il voulait cet enfant. Il te voulait comme sa fille. Tout aurait pu se dérouler au mieux si ton géniteur ne s’était pas fait enrôler par les partisans de tu-sais-qui.
J’ai toujours été extrêmement douée en potions et en créatures magiques. Mon amant, persuadé que son enfant recevrait ces dons, est revenu sur sa décision d’abandon. Il est revenu à la charge plusieurs fois, chez nous, me sommant de divorcer en réclamant sa paternité.
Mon cher époux s’est défendu. Nous avons ensemble pris la seule décision valable pour te prémunir de tomber entre les pattes de Fédor : faire croire à un avortement spontané. Fédor a marché et ne nous a plus embêtés.
Nul ne se doutant que j’étais enceinte grâce à des sortilèges de dissimulation, j’ai pu accoucher en secret.
Impossible de t’élever chez nous. Tôt ou tard, Baddream aurait su qu’une fillette vivait au manoir.
Lors de mes études, j’ai croisé Amy Stone, la gardienne des clés de Durmstrang.
Une amitié inconditionnelle s’était nouée entre nous. Elle était… étrange mais je l’aimais beaucoup. Je ne voyais qu’elle vers qui me tourner dans mon désarroi.
Je l’ai retracée aux Etats-Unis… Loin… idéal !
Je t’ai confiée à elle en sachant qu’elle veillerait sur toi, toujours. Je t’ai dotée d’une belle somme destinée à assumer les frais de scolarité quand le moment serait venu.
J’ai su, au hasard de rares hiboux, que tu étais heureuse dans ta vie simple et étudiais bien.
Je n’ai jamais osé dépenser plus que le nécessaire pour toi par crainte que Fédor ne se doute de quelque chose. Il me surveillait sans cesse, nourrissant pour moi de sombres projets dont j’ai su la teneur vers l’âge de ta majorité, époque à laquelle mon mari est mort.
A peine le cercueil en terre, Baddream est réapparu. Il ne me proposa rien de moins que de me rallier à sa cause : les Mangemorts !
Je me suis sauvée. L’Ordre du Phénix m’a protégée, cachée pendant des années.
Je me suis crue à l’abri puisque le Lord avait été détruit à cause d’un bébé du nom d’Harry Potter mais les récents événements ont prouvé le retour de cet être maléfique. Il me veut dans son camp parce que je peux l’aider dans une quête innommable.
Jamais, tu m’entends, jamais il ne faut céder aux forces du mal même si ta vie en dépend.
J’ai commis des erreurs dans ma vie mais jamais je ne me soumettrai à tu-sais-qui.
J’aurais tant voulu te connaître davantage. C’est exclu maintenant.
Dieu et Merlin sont témoins que je n’ai agi que par amour pour toi, ma fille.
Je suis un ombre à présent. Je te lègue tous mes avoirs, la clé d’un coffre est jointe. Si tu es bien celle que j’escompte, tu trouveras seule le numéro.
Je confie ces révélations à des personnes de l’Ordre du Phénix renouvelé par Dumbledore. Sois-y confiante à ton tour. Je t’aime, on se verra dans une autre vie, ma chérie....


Une signature s’humecta d’une larme versée.
Bouleversée, Dess lut et relut cette lettre qui signifiait beaucoup pour elle.

*Je suis l'enfant d’un amour impossible… aimée et détestée… voulue pour des fins par les uns… destinée à d’autres…*

Que faire à présent ? Elle relut l’ensemble avec un tourment grandissant. Sa mère semblait croire en l’ordre du Phenix… Devait-elle abonder en ce sens ?
L’idée première de fuir la déserta. Elle devait, elle voulait à tout prix parler de ça à quelqu’un. Mais à qui ? Le seul qui lui vint à l’esprit fut son hôte.


*Bryan aura une solution, lui !*

D’un pas mal assuré, elle se dirigea vers le hall. Une valise y était posée, comme une attente… une invitation à rester ou à partir.
Prête à saisir la poignée du bagage, Dess remarqua… des traces bizarres sur le carrelage. Tout était pimpant ailleurs… Avec un sentiment étrange, une vague inquiétude, elle appela doucement :


Brutus !


Le petit elfe apparut, courbant l’échine :

Miss Baddream, que puis-je pour vous ?

Je dois parler à votre maître. Où est-il ?

Le petit elfe se ratatina sur lui-même. Son teint grisâtre n’annonçait rien de bon. Se dandinant d’un pied sur l’autre il avoua :

Mon maître n’est pas bien… J’essaye de le ranimer depuis près d’une heure…

Sciée, Dess suspendit tout mouvement.

Il est malade ? Avec votre magie, vous, les elfes pouvez remédier …

La tête de la créature valait tous les discours : c’était grave.

Où est-il ?

Crac, transplanage dans une chambre.
Blafard, souffreteux, Bryan Green n’avait rien de brillant.
Un bref examen via baguette la convainquit : Bryan était dans le cirage, souffrant de plusieurs anomalies.
Le domestique s’était bien occupé de son maître, cependant. Déshabillé, propre comme une noise neuve, Bryan reposait dans des draps impeccables.
Il avait reçu divers sortilèges de la part des Mangemorts, des brûlures rongeaient ses chairs et une forte fièvre le tenaillait. Mais ces maux n’étaient pas irrémédiables, heureusement. D’abord, il fallait extraire les méchantes échardes qui envenimaient sa jambe.
Sans détailler ce corps musclé abandonné à ses soins, Dess s’activa en agitant sa baguette. Secondée par Brutus, elle parvint à nettoyer chaque plaie.


J’ai besoin d’essence de Murlap, Brutus ! Sans vous commander, s’il n’y en a point ici, allez chez moi au Chaudron Baveur. Il y a un coffret d’ingrédients dans la salle de bains.

En peu de temps, l’elfe lui ramena sa boîte de secours dont elle usa sans mesure.
Les plaies pansées, il fallut s’occuper de la fièvre. Des mélanges s’effectuèrent.
Docile, Brutus l’aida en tout.
Ayant épuisé ses ressources, mais satisfaite du résultat, Dess veilla le malade qui ne se réveillait toujours pas.
La nuit y passa.
Relayée par Brutus de temps à autre, Dess ne dormit que quelques heures entrecoupées par des appels de l’elfe qui était gris d’inquiétude.


Ça va aller, votre maître est fort. Voyez, la fièvre a baissé. Il doit juste se reposer.

La journée suivante se déroula selon le même schéma. Administrant tour à tour potions et sortilèges, Dess se dépensa sans compter, ne s’absentant que brièvement du chevet du bel inconscient.
En soirée du second jour, enfin, il émergea. Elle guettait ce moment et fut auprès de lui dès qu’il s’agita :


Bryan, ouvrez les yeux ! Tout va bien à présent. Vous sentez-vous bien ?

Pâlot, encore à moitié dans les vapes, il répondit :

Oui, je me sens beaucoup mieux…. Mais que s’est-il passé ?


Brutus vous a ramassé dans le couloir.

Depuis combien de temps ai-je été inconscient ?

Deux jours complets ! Nous n’arrivions pas à vous réveiller.

Autant que ça !!! Vous m’avez soigné !! Merci beaucoup, mais vous auriez dû me laisser ainsi puisque vous ne vouliez pas rester…

Vous étiez dans un sale état. Je n’allais pas vous laisser ainsi. D’ailleurs, pour vous remettre à fond, buvez ceci.

Un verre se tendit ; il grimaça en l’avalant.

Je… Je tenais à vous remercier pour ce que vous avez fait. Je… Il fallait que vous soyez en forme pour aller aux funérailles de ma mère. Un patronus est venu dire qu’elles auront lieu demain. J’aimerais… je souhaiterais que vous m’y accompagniez.

Vous voulez vraiment que je vienne avec vous à l’enterrement de votre mère ? Après ce que j’ai fait ?

Douce, elle passa la main dans les cheveux drus du revenant :

Qui, mieux que vous, pourrait le faire ? Je ne connais pas grand-monde ici. *Ni ailleurs… * Vous vous êtes battu pour sa sauvegarde. Vous avez échoué…


Vous m’en voulez toujours ?

Non, bien sûr que non ! Ce n’est pas de votre faute.

Je sais que j’ai été minable sur ce coup et je voudrai me rattraper…. Que diriez-vous d’un dîner ce soir…

Malgré elle, elle rit :


On ne dîne pas à passé 23 heures !

Ah bon il est déjà si tard…. Et bien demain soir alors ?

Elle prit son temps pour répondre, le contemplant avec tendresse :

*Un dîner… d’adieu… Je lui dois déjà beaucoup… je ne suis pas à ça près*
D’accord. Demain soir nous dînerons où vous voudrez mais pour l’heure, dormez encore pour être en forme et m’escorter dignement à… l’enterrement.


Elle lui déposa un baiser sur le front, se releva et céda la place à Brutus en allant s’allonger dans le grand lit à baldaquin qu’elle inaugura sans penser à rien.

Jour de deuil.
Flanquée de Bryan, Dess s’était retrouvée face à un cercueil ouvert dans une maison inconnue.
Sa mère…
La morte déposée dans cette bière avait belle allure. On aurait dit qu’elle dormait et qu’un seul geste aurait suffit pour qu’elle ouvre les yeux.
Un profond sentiment de gratitude habitait Dess envers Bryan. Sans lui, elle n’aurait jamais pu contempler les traits de sa génitrice, elle n’aurait eu droit qu’à voir des cendres.
Là, apaisée, se tenait une femme qui s’était mal enamourée. Zéphirine était belle. Dans ses traits, Dess trouva un peu des siens. La chevelure blond et argent avait dû être restaurée mais gardait une splendeur vaillante. Mâchoire volontaire, nez fin, lèvres dessinées, …

Adieu maman.

Le cercueil fut fermé après un baiser furtif sur une joue glacée.
Les membres de l’Ordre du Phénix avaient organisé des funérailles rapides très surveillées.
Merlin sait combien de sortilèges furent déployés afin que la cérémonie se déroule dans la discrétion absolue.
Aucun ne troubla la mise en terre effectuée en simplicité totale.
Qu’elle le voulut ou pas, Dess pleura quand elle jeta une rose sur le sapin. S’accrochant au seul bras connu, elle tituba un peu en s’éloignant de la tombe à fermer.
A pas lents, elle remonta l’allée du cimetière en racontant son histoire à son confident et conclut :

Maman m’a aimée… C’est tout ce qui importe. Je… Je me sens vide… tu connais ce Fédor Baddream ? … Mangemort tué ? … Tant mieux… Dis… C’est peut-être abuser de ta gentillesse mais maman m’a laissé une clé de Gringotts. Je connais mal la procédure de cette banque… Voudrais-tu m’y accompagner ?

Il n’y vit aucun inconvénient et bientôt ils se présentèrent devant un guichet où un gobelin méfiant examina la clé remise :

Numéro du coffre ?

Instinctivement, Dess répondit :

24041973

Sa date de naissance…

Exact ! Un employé va vous y conduire. Veuillez prendre place au wagon deux de la porte 5.

Guidée par le bras bienveillant de Bryan, Desdémone suivit le mouvement.
Le wagonnet, elle connaissait pour l’avoir pris à quelques reprises afin de déposer ses maigres économies. Jamais elle ne s’était enfoncée si loin dans les sous-sols de la banque… Là où les coffres étaient les mieux gardés parce que plus remplis.
L’estomac chaviré de tant de remous, elle sortit du véhicule pile devant une porte poussiéreuse :


24041973, vous y êtes. J’attends, dit le gobelin convoyeur.

Aux côtés de Bryan, la jeune femme fit jouer la petite clé d’or qui déclencha l’ouverture. La petite pièce s’illumina, laissant Dess sans voix devant l’amoncellement de tant de trésors.
Muette, elle déambula entre des sacs croulant de gallions et bijoux : une vraie caverne d’Ali baba.
Sur une table reposait un coffret qui l’attira.
Curieuse, elle l’ouvrit et y vit divers parchemins. Outre plusieurs attestations de propriétés, Dess y trouva deux documents qui la remuèrent :


Mon acte de naissance et… un testament. Je suis riche, maintenant…

Sans trop savoir comment, elle se retrouva sur le chemin de traverse. Une sorte d’état second l’habitait avec tant d’émotions. Bryan, délicat, rabattit le capuchon de sa cape sur la tête.

…se cacher ? Ah… oui !

Pour un peu, elle en aurait oublié le Lord et ses sbires. Heureusement, lui, l’Auror veillait.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyJeu 2 Sep - 20:52

Desdémone Baddream était une femme forte, intelligente, perspicace et avec un caractère bien trempée, ne se laissant pas marcher sur les pieds. C’était l’analyse qu’avait fait Bryan en quelques semaines et de plus il commençait à l’apprécier fortement et par-dessus tout elle était vraiment très jolie.
Il fut heureux d’apprendre qu’elle ne lui en voulait pas pour la mort de sa mère, toute autre personne l’aurait écorché vif, mais pas la miss, elle accepta même de dîner en sa compagnie le lendemain soir.
Avant de partir se coucher, elle se pencha sur lui et l’embrassa sur le front comme le faisait sa mère lorsqu’il était enfant, il lui fit un sourire et elle disparut derrière la porte. Après avoir bu un verre de potion que lui avait tendu la demoiselle, il lutta contre le sommeil qui l’envahissait et ne put y résister, avant de fermer les yeux, il vit Brutus, son elfe de maison entrer dans la chambre pour veiller sur lui, il savait qu’il était entre de bonnes mains et se laissa partir dans le pays des rêves.

Le lendemain matin, Bryan était en pleine forme, la mixture qu’il avait bue la veille l’avait revigoré au plus haut point. Il savait que cette journée allait être difficile pour Dess, il serait là pour la soutenir dans cette épreuve.
L’Ordre du Phénix avait tout organisé dans la plus strict intimité, l’enterrement de Zéphirine Vladimirovna devait se passer sous la plus haute surveillance, des sortilèges de tout types avaient été mis en place pour qu’aucuns mangemorts ne puisse intervenir pendant ce moment de deuil.
Vêtus intégralement de noir, les deux jeunes gens se rendirent dans au quartier Générale de L’ordre du Phénix afin que Miss Baddream puisse voir le visage de sa génitrice. Bryan avait déjà rencontré à plusieurs reprise Mrs Vladimirovna et en cet instant il remarque que la mère et la fille se ressemblait beaucoup. Le cercueil était ouvert et la jeune femme pouvait contempler sa mère et lui dire un dernier adieu, un prêtre sorcier donna les derniers sacrements et énuméra les qualités de la défunte. Toutes les personnes présentes avaient une rose rouge à la main, Bryan n’avait pas lâché la jeune femme, sa main serrait la sienne à chaque fois qu’il sentait qu’elle allait pleurer. Il connaissait cela, ses parents à lui étaient morts et il savait ce que pouvait ressentir Dess.

Le cimetière n’était pas loin et tous durent y transplaner, le cercueil était à présent fermé et la mise en terre fut la chose la plus difficile, Desdémone ne put s’empêcher de pleurer en jetant sa rose sur la dernière demeure de Zéphirine, Bryan en fit autant et vit que la jeune femme titubait, il la rattrapa et lui prêta son bras qu’elle ne lâcha plus.
Les deux jeunes gens avaient besoin de marcher et surtout la jeune femme, tout en, marchant l’allée qui les firent sortir du cimetière, Dess raconta à Bryan le contenu de la lettre qui lui avait remise quelques jours auparavant et la conclusion fut clair :


Maman m’a aimée… C’est tout ce qui importe. Je… Je me sens vide…

Je comprends ce que tu ressens !

Tu connais ce Fédor Baddream ?


Oh oui il le connaissait et même très bien puisque c’est lui qui l’avait tué il y a quelques années de ça.

C’était un mangemort assoiffé de sang, il aimait faire du mal aux gens..

Mangemort tué ?

Oui, il est mort et je pense que c’est bien mieux comme ça, je ne crois pas que tu l’aurais apprécié …


Elle avait l’air soulagé de le savoir, mais Bryan n’en dit pas plus, il n’allait pas lui dire en plus que c’était lui le meurtrier de son père après ce qu’il venait de faire subir à sa mère.

Tant mieux… Dis… C’est peut-être abuser de ta gentillesse mais maman m’a laissé une clé de Gringotts. Je connais mal la procédure de cette banque… Voudrais-tu m’y accompagner ?

Le jeune auror la regarda, elle avait encore besoin de lui, c’était une bonne chose au moins elle serait en sureté auprès de lui, il hocha la tête dans un signe affirmatif.

Puisque je n’ai rien à faire aujourd’hui, je ne vois aucun inconvénient à t’accompagner et puis une bonne promenade nous fera le plus grand bien, surtout à toi.

Un transplanage fut nécessaire pour accéder sur le chemin de Traverse, une fois devant la banque, ils entrèrent et se dirigèrent vers un guichet ou un Gobelin leurs demanda le motif de leur venu en cet endroit. Tout ce passa très vite, après que la petite créature magique ai demandé le numéro du coffre, la jeune femme déballa un chiffre comme si elle savait que ce serait le bon et elle n’avait pas tort, elle était intuitive en plus de toutes les qualités que lui avaient attitré Bryan. Une sacrée femme en somme.

Mr Green savait parfaitement que la mère de Dess était richissime et donc forcément, elle lui avait tout légué, il ne la lâcha pas de tout le voyage en chariot dans les profondeurs de Gringotts et lorsqu’ils arrivèrent enfin au niveau souhaité et la petit clé introduite dans la serrure de la porte du coffre, celle-ci s’ouvrit sur un amas d’or, de papier et tout autre objets de valeur.
Bryan qui avait pas mal d’argent savait ce que cela faisait comme effet à une jeune femme qui était sans le sous depuis très longtemps de pouvoir admirer ce trésor.

Miss Baddream zigzagua entre les sacs rangés d’or et découvrit quelque chose, le jeune homme la vit s’arrêter devant une petit boîte et rester là à contempler ce qui se trouvait à l’intérieur, elle revint enfin vers lui avec un sourire des plus heureux sur le visage.


Mon acte de naissance et… un testament. Je suis riche, maintenant…

Il la prit dans ses bras en la serrant fort, elle débordait de joie à cet instant, personne au monde n’aurait dit qu’elle venait à peine d’enterrer sa mère une heure auparavant.

C’est formidable pour toi, tu vas pouvoir faire ce que tu veux avec tout cet or…

Elle ne l’écoutait même pas, l’euphorie était bien trop grande, ils se retrouvèrent quelques minutes plus tard sur le chemin de Traverse et Bryan rabattit le capuchon de sa cape sur sa tête, même si la jeune femme était riche, il ne fallait pas oublier que les mangemorts lui courraient toujours auprès.

N’oublies pas qu’il faut que tu te caches…

se cacher ? Ah… oui !

Il était temps de trouver un endroit plus sûr pour la jeune femme, Bryan l’emmena donc au Chaudron Baveur pour qu’elle puisse récupérer le reste de ses affaires. Avant de franchir les protes du pub, il donna quelques conseils à la demoiselle :

Tu devrais te jeter un sortilège de disparition….. Il y a surement des mangemorts ici et donc ils ne doivent en aucun cas te voir….. Ensuite tu montras chez toi et prendras l’intégralité de tes affaires…. Pourquoi ?…. C’est simple, tu ne peux pas rester ici, il faut que je te trouve un endroit plus sûr, plus sécurisé et secret de surcroît….. Personne à part moi ne sera ou tu te trouves…. Ne t’inquiètes pas ça ne durera pas longtemps, juste le temps de faire croire aux mangemorts et à Voldemort que tu te trouvais avec ta mère dans sa maison quand l’incendie a éclaté….

L’idée de Bryan était vraiment parfaite, en plus il était certain que des membres de l’ordre du Phénix étaient des espions à la solde du mage noir. Bien sûr la demoiselle devrait se faire oublier un temps, mais elle ne serait pas seule, Bryan veillerait sur elle et lui rendrait visite, mais il fallait qu’elle se mette à l’écart du monde.

Je sais que pour toi ce n’est pas facile, mais dis-toi que je fais ça pour te sauver la vie, je ne veux pas qu’il t’arrive un malheur, tu es jeune et très jolie…. Dans quelques temps tu me remercieras d’avoir fait ça pour toi…. Et puis peut-être que là ou tu iras ça te plairas et que tu ne voudras pas revenir…. Sans doute feras-tu la connaissance d’un jeune et charmant garçon qui te rendra heureuse !!!

Bryan rit de bon cœur en voyant la mine de la jeune femme, il s’était toujours refusé de draguer ou de faire quoique ce soit avec ses protégées, mais là il avait du mal à se contenir, au moins l’humour l’aidait un peu pour ne pas mettre en marche son plan « drague ».

Bon, il serait temps d’y aller… Je serai au bar si besoin est… Je vais quand même demander à Tom si personne ne se trouve à l’étage, sait-on jamais…. Ah oui, c’est vrai je n’y avais pas pensé…. Alors je vais d’abord transplaner dans ton appartement au cas où il y aurait quelqu’un de mal attentionné…. Attends-moi ici, je ne serai pas long….. Ah, tu ne veux pas rester seule et même cachée, alors viens, mais reste derrière la porte, n’entre surtout pas chez toi avant que je t’ouvre moi-même la porte.

Bryan transplana donc dans le petit deux pièces de Dess et lança quelques sortilèges pour vérifier que personne ne se cachait via potion, cape d’invisibilité ou sortilèges de dissimulation. Rien, tout était tranquille, le jeune homme se demanda s’il n’y avait pas anguille sous roche, si dans cet endroit il n’y avait pas un système d’alarme pour prévenir les mangemorts que la jeune femme était revenue à son domicile. Le jeune auror attendit un peu avant d’aller ouvrir la porte, si vraiment les sbires de Voldemort avaient mis en place cette technique, ils auraient déjà débarqué.

La jeune femme entra dans la pièce, du moins c’est ce que Bryan sentait, car son parfum boisé resta suspendu dans l’air derrière son sillage, il ne fallait pas qu’elle se montre, même encore maintenant. Vu qu’il ne savait pas exactement où elle se trouvait, il lança à voix basse :


Je vais vérifier en bas si tout est en ordre.

Cela voulait bien entendu dire qu’il allait vérifier si des mangemorts n’étaient pas là à espionner la porte qui donnait sur les escaliers. Se lançant un sortilège de dissimulation, le jeune homme descendit doucement les marches et arriva devant la porte entrouverte de la salle, il fit bien attention de ne pas bouger le panneau de bois et se faufila à travers les clients qui n’avaient rien remarqué, tant mieux. Il inspecta l’ensemble des personnes présentes et remarque directement deux hommes qui ne lâchait pas des yeux les escaliers, il avait eu raison, des mangemorts.
Si il ne se retenait pas il se montrerait et leur jetterait des sortilèges pour qu’ils se plient de douleur, mais ce n’était pas le moment de se faire remarquer, il attendit que la porte arrière du pub s’ouvre pour y sortir et revenir comme si rien.
Il dû attendre quelques minutes avant qu’une vielle dame ne sorte, il la suivit de près et une fois dans la petite cour, il annula son sortilège et réapparut, il était temps d’aller boire un verre au bar pour attendre la miss.
Ne pouvant s’empêcher d’aller titiller les mangemorts attablés un peu plus loin, Bryan s’installa à la table à côté et commanda un whisky pur feu, il garda sa main sur sa baguette magique rangée dans sa poche, près à s’en servir si besoin était.

Les deux hommes se tournèrent vers lui et le dévisagea, puis, l’un d’eux se leva et vint s’assoir à côté de l’auror.


Green j’étais certain de te voir ici aujourd’hui, disons que nous faisons le guet depuis quelques jours et nous étions donc pratiquement sûr que tu viendrais…. Alors, dis-moi, comment va cette garce de Baddream ? Nous savons que tu la cache et nous trouverons où….

Bryan resta impassible et prit son verre pour en boire une gorgée, puis il le reposa sur la table et répondit très poliment :

Tu sais que j’aime venir ici, c’est si calme, si accueillant et si mal fréquenté aussi….

L’auror savait que dans quelques instants le mangemort allait sortir sa baguette, mais il n’en fit rien et regarda le jeune homme dans les yeux pour voir s’il avait peur, mais Bryan n’avait jamais eu peur de cette vermine et ce n’est pas aujourd’hui que ça commencerait.

Grant n’est pas très content de ce que tu as fais, tu lui as chapardé son meilleur coup…

*Tu m’en diras tant….*Tu pourras dire à Grant que sa chère Desdémone est morte
.

Le mangemort devint livide et failli même tomber de sa chaise.

Quoi ? Elle est morte ? Mais comment ? Et quand ?

Il y a trois jours lors du petit incendie que vous vous êtes amusés à allumer chez une très gentille dame…. Ne me regarde pas comme ça, avec des yeux de merle en frit, c’est la vérité, je l’avais emmené voir sa mère quand le feu s’est déclenché, nous n’avons pu sauver aucunes d’elle…. Tu pourras aller le dire à ton maître, il sera vraiment furieux que vous ayez faillit à votre mission….

L’homme en noir se leva d’un bond et chuchota quelques mots à son collègue, puis ils partirent en trombe du bar, Bryan pouvait être fier de lui, mais il savait pertinemment que cette ruse ne durerait pas longtemps. Il sentit quelques minutes plus tard une main se poser sur son épaule, il se tourna et ne vit personne, c’était surement Dess qui avait fini d’empaqueter ses dernières affaires. Il se leva fit un signe à Tom et sortit dehors.

Tiens moi juste la main, chuchota t’il, tiens la fortement, nous allons transplanner, je suis certains que ces deux fourbes sont encore dans le coin.

Après un mouvement sur lui-même, l’auror ramena à bon port la demoiselle qui était saine et sauve, mais pour combien de temps ?

Nous voilà chez moi, tu peux redevenir visible….. Ah, je préfère te voir en chair et en os, c’est beaucoup plus agréable…. Une aussi belle demoiselle ne devrait pas se cacher ainsi….. Bon et bien en attendant tu vas rester ici au moins pour cette nuit, tu n’as pas oublié que je devais t’inviter à dîner et que tu as accepté…. Parfait, puisque nous ne pouvons pas nous montrer, je vais moi-même mijoter un petit plat, je ne suis pas aussi excellent que toi en cuisine, mais je fais des efforts….

Il lui lança un clin d’œil et ajouta.

Il est presque midi, Brutus va nous apporter de quoi nous rassasier et je te laisserai tranquille cette après-midi, ensuite nous dinerons ce soir vers 19h et je t’expliquerai en quoi mon plan consiste…..

Le déjeuner se passa dans la bonne humeur et les deux jeunes gens se séparèrent quelques heures le temps que Bryan prenne ses dispositions concernant Dess. Il ne pouvait pas la garder chez lui, même si il en avait très envie. Sa demeure était bien protégée avec de multitudes sortilèges et elle serait en sureté ici, mais il ne faisait pas confiance à certains membres de l’Ordre qui connaissait sa maison.

A présent tout était en ordre pour que la demoiselle ne se fasse pas agresser par des mangemrots, Bryan savait qu’elle apprécierait l’endroit où elle devrait se retirer un temps, une belle petite maison au bord de la mer, un endroit que seul lui connaissait car c’était sa villa d’été. Il fallait aussi que la jeune femme accepte de changer de nom, ce qui ne serait pas gagné.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyMar 7 Sep - 13:06

Heureuse ? Oui et non. Quand une fortune incroyable vous tombe dessus alors que vous n’aviez que quelques gallions en poche, on se sent surtout… perdu.
Les émotions de cette journée faisaient que Desdémone ne savait plus trop quoi penser. Tout se mélangeait sous son crâne alors que Bryan Green l’emmenait au chaudron baveur :


Tu devrais te jeter un sortilège de disparition… Il y a sûrement des mangemorts ici et donc ils ne doivent en aucun cas te voir… Ensuite tu monteras chez toi et prendras l’intégralité de tes affaires… Pourquoi ?… C’est simple, tu ne peux pas rester ici, il faut que je te trouve un endroit plus sûr, plus sécurisé et secret de surcroît… Personne à part moi ne saura où tu te trouves…. Ne t’inquiète pas ça ne durera pas longtemps, juste le temps de faire croire aux mangemorts et à Voldemort que tu te trouvais avec ta mère dans sa maison quand l’incendie a éclaté…

Sur le coup, elle ne réagit pas car déjà Bryan voulait aller le premier dans sa chambre afin de vérifier que personne de malveillant ne l’y attendait. Il y transplana tandis que sous désillusion elle entra dans la taverne et monta l’escalier. Bryan devait avoir tout vérifié puisqu’il la laissa seule.
Dess soupira en réapparaissant dans la pièce. Comme ce décor était minable, finalement !
Elle s’assit et réfléchit. Pourquoi emporter quoique ce soit puisqu’elle était censée être morte ? D’ailleurs, il n’y avait pas grand-chose à quoi elle tint particulièrement ici à part certains livres… Mais ce n’étaient que des éditions courantes qu’elle pourrait facilement racheter. Bryan lui avait rapporté le principal de ses affaires dans sa valise et Brutus son coffre à médecines, donc…


*Autant laisser tout ça ainsi, tel quel !*

Sans regret, elle reprit l’invisibilité et descendit retrouver Bryan qui discutait « gentiment » avec deux hommes à l’air louche. Elle l’entendit nettement énoncer :

Il y a trois jours lors du petit incendie que vous vous êtes amusés à allumer chez une très gentille dame…. Ne me regarde pas comme ça, avec des yeux de merlan frit, c’est la vérité, je l’avais emmené voir sa mère quand le feu s’est déclenché, nous n’avons pu sauver aucune d’elle…. Tu pourras aller le dire à ton maître, il sera vraiment furieux que vous ayez failli à votre mission…

Malgré elle, Dess frissonna. D’autant que ces sbires du Lord partirent en courant. Ainsi, elle était morte… ça faisait bizarre.
Elle manifesta sa présence en posant la main sur l’épaule de Bryan qui comprit qu’elle était près de lui. Ne lâchant pas sa main, ils allèrent dehors où le jeune Auror transplana avec elle.


Nous voilà chez moi, tu peux redevenir visible….. Ah, je préfère te voir en chair et en os, c’est beaucoup plus agréable…. Une aussi belle demoiselle ne devrait pas se cacher ainsi….. Bon et bien en attendant tu vas rester ici au moins pour cette nuit, tu n’as pas oublié que je devais t’inviter à dîner et que tu as accepté…. Parfait, puisque nous ne pouvons pas nous montrer, je vais moi-même mijoter un petit plat, je ne suis pas aussi excellent que toi en cuisine, mais je fais des efforts…

Il était marrant ce Green. Il n’arrêtait pas de lui lancer des compliments.
Ils déjeunèrent en toute simplicité puis Bryan ayant à faire, il laissa à nouveau Dess seule.
Elle ne douta pas qu’il partait afin de s’occuper encore de son cas.


*Je lui en donne des tracas ! Et en plus, il veut cuisiner pour moi !*

Cela l’amusa. Le moins qu’elle puisse faire pour le dédommager de ses peines serait de lui concocter un repas digne de ce nom.
Elle gagna donc la cuisine y retrouver Brutus et vérifier l’état des réserves. Le domestique parut embarrassé qu’elle mette ainsi son joli nez dans les provisions mais elle le rassura :


Toi et moi nous allons faire une petite surprise à ton maître, veux-tu m’aider, s’il te plaît ? J’ignore ses goûts et ne voudrais pas le décevoir.

L’elfe se détendit. Si c’était pour faire plaisir à Mr Green, il était partant.
Ah cuisiner !!! Dess avait toujours adoré ça. Déjà petite, elle se débrouillait très bien avec le peu qu’il y avait chez ses parents d’adoption. Ici, ce serait très facile de concocter un vrai menu ; il y avait de tout à profusion.
Être secondée par un elfe était une première, par contre ! Très adroit, Brutus éminçait les oignons à la perfection, d’un simple claquement de doigts dont elle aurait bien été incapable. Néanmoins Brutus reconnut très vite le talent et le goût très sûr de la miss.
Toute l’après-midi se passa en joute culinaire. En fait, Brutus et Dess devenaient complices dans la bonne humeur.
A 18 heures, la dernière touche donnée aux plats, Dess s’affola un peu :


Ton maître va rentrer et moi je ne suis pas prête du tout ! Je file me changer. Fais en sorte que ton maître ne voie pas ce que nous avons préparé.

Une douche rapide, soins des cheveux, vint encore cette question : que mettre ? La robe du premier soir irait très bien. Dommage de ne pouvoir sortir faire des courses ! Ça viendrait plus tard sans doute, quand le mage noir cesserait sa traque.
Lorsqu’elle descendit parée comme pour un bal, Bryan l’attendait au pied de l’escalier. Encore une fois son éblouissant sourire la fit craquer.


*Ne rêve pas ! Nous ne sommes pas du même monde !*

Même si le blason de ses origines venait d’être redoré par sa mère, elle n’en restait pas moins la fille d’un immonde mangemort…
Bah, ce n’était pas ça qui leur gâcherait la soirée. Elle répondit au sourire de son hôte, lui accrocha le bras et le mena à la salle à manger où une table magnifique était dressée. Bryan paraissait intrigué par l’attitude de Brutus. Elle expliqua :


Je n’ai pas pu rester les bras croisés à t’attendre. Avec Brutus nous avons tout préparé. Pas que je doute de tes talents culinaires mais…

Ils riaient quand l’elfe arriva leur servir champagne et zakouskis.

Qu’avez-vous fait de beau de votre côté, Monsieur le cachotier ?

Il avait semble-t-il beaucoup travaillé pour elle. Une résidence privée l’attendait en bord de mer. Elle devrait y séjourner le temps que les affaires se tassent. Etonnée, elle reçut… des documents officiels ou presque :

Lizbeth Conrad ? Tu… Tu veux que je porte ce nom ?

Bien sûr ce ne serait que provisoire, mais…

J’aurais aimé avoir mon mot à dire ! s’énerva-t-elle un peu. J’ai connu une Lizbeth et je ne l’aimais pas du tout ! Enfin…

Elle haussa ses fines épaules, soupira bruyamment puis sourit à nouveau :

Je m’en contenterai, ce n’est pas un souci. Passons plutôt à table.

Ils avaient mis les petits plats dans les grands et un véritable festin se déroula. Brutus, transformé en maître d’hôtel parfait, assuma un service impeccable tandis que les jeunes gens se régalaient.
Dess était contente de recevoir les éloges du maître de céans même s’ils lui parurent un peu excessifs. Le vin coulant en abondance, Dess sentit une douce euphorie la gagner. Elle devait se modérer car, en général, elle tenait mal l’alcool.
N’empêche que c’était bon de rire en compagnie d’un jeune homme plein d’esprit et… très agréable à regarder.
Ils passèrent en revue plusieurs facettes de leur histoire personnelle. Au fil de la conversation, Dess éprouva nettement le sentiment qu’une part d’ombre entachait le passé de Bryan. Elle se fit discrète et n’insista pas.
Anecdotes de folle jeunesse à Poudlard, formation d’Auror, missions amusantes ou dramatiques : elle en apprit des choses.
En comparaison, sa vie à elle paraissait si banale, triste et vide…


Quand penses-tu que je serai libre de mes mouvements ? … Ah… pas longtemps ? C’est que maintenant que j’en ai les moyens et que je sais d’où je viens, j’aimerais… voyager. Je ne connais que mon trou américain et Londres… côté sorcier. Je sais… pour toucher l’héritage, je devrai me montrer… D’ailleurs, on a peut-être commis une erreur en allant à Gringotts, non ? C’est vrai que l’on y a fait qu’une courte apparition, très vite après l’enterrement… mais…

Sa joie retomba. Et si… Si des sbires avaient surveillé la banque…
Bryan se montra rassurant. Le Lord ne pouvait avoir des espions partout.


Espérons-le…

La joyeuse ambiance était terminée. Le dessert était achevé depuis longtemps. Un dernier pousse-café, Dess désira se retirer.
Il la raccompagna jusqu’à sa porte, d’une correction exemplaire :


Merci pour avoir passé cette soirée avec moi, Bryan. J’y ai pris grand plaisir. Bonne nuit et à demain.

Il lui baisa la main, elle frissonna à nouveau. Lorsqu’il releva les yeux sur elle, son cœur rata un battement. Que signifiait ce regard ? Troublée, elle esquissa un sourire et referma la porte.

Le lendemain, assez tôt, ils déjeunèrent en silence puis se dirigèrent vers le hall où Brutus, un sourire de travers, lui tendit sa valise. Tant pis si ça ne se faisait pas, Dess embrassa la joue sèche de la créature :


Merci pour tout Brutus. Au revoir.

Sans doute ne le reverrait-elle jamais. Un instant plus tard, Bryan faisait briller une tasse à thé et accrocha Dess.
Comme c’était désagréable. Déjà qu’elle n’aimait pas le transplange, le portoloin était pire !
Elle se réceptionna comme elle put en chutant lourdement sur son compagnon qui ne s’en formalisa pas.


… Oui, c’est mon premier portoloin… Où diable aurais-je été ?

Le paysage était différent, l’air salin inédit. Là, sous ses yeux éblouis scintillait une grande étendue bleutée. Si elle n’avait pas voyagé de corps, ses lectures l’avaient éduquée. Dess identifia l’endroit :

La côte d’Azur ? Nous sommes dans le Sud de la France ? C’est merveilleux !


Bryan rigola de son air de gamine au matin de Noël. Il tint aussitôt à lui annoncer la couleur. Ils se trouvaient dans une de ses résidences secondaires, un endroit moldu connu de lui seul et Brutus. Pas question de frayer avec les autochtones, il la ravitaillerait en temps utiles.
La guidant par le bras, il l’emmena vers l’habitation. Ce charmant pavillon tout blanc avec son toit aux tuiles rouges ravit Dess. L’intérieur n’avait rien à envier au dehors, tout y était rangé et net.
Pas de luxe ostentatoire, juste un confort serein. Ils passèrent toutes les pièces en revue, la jeune femme ne pouvait rêver mieux.


…Non, je ne m’ennuierai pas, assura Dess en réponse à sa question. La bibliothèque est bien garnie et la cuisine spacieuse. Le réfrigérateur est plein pour au moins 4 jours… je vois. Ne me reste plus qu’à étrenner mon maillot de bain et à me la couler douce ; ça me changera !
On… On se fait une dinette ?


Hélas Mr Green n’avait pas le temps.

Je comprends, tu as ton travail… Merci de tout le mal que tu te donnes pour moi…. Oui, je le promets : pas de sortie hors du périmètre ni de contacts avec personne sauf… toi… Hein ? Internet, msn ? C’est quoi ? … Le téléphone oui, ça je connais. Tu me sonnes demain à 20h ? Ok !

L’heure des adieux avait sonné, elle. Dess raccompagna Bryan sur le seuil. Comme elle se sentait gauche soudain.

Eh bien… à demain soir, alors.

Un bisou sur la joue n’engage à rien, non ? Dess appuya ses lèvres sur la pommette de Bryan, rougit et referma la porte.

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyDim 12 Sep - 16:48

Il était temps de se mettre au travail, Bryan devait tout faire pour trouver une nouvelle identité à Desdémone, il ne voulait surtout pas que les mangemorts se rendent compte qu’elle était toujours en vie, sinon elle se ferait enlever et donner en pâture à Voldemort, et ça c’était inadmissible.
Donnant de son temps et aussi un peu de son argent, l’auror partit au ministère pour régler les derniers papiers, il demanda à un de ses collègues de lui donner la liste des personnes décédées la semaine précédente et il put y lire le nom de la mère de Dess et une autre personne, Lizbeth Conrad, le même âge que miss Baddream, voilà la solution, il changerait le nom des deux femmes, comme ça tous croyons que Desdémone était morte et elle porterait donc l’autre nom.

Une heure plus tard, Bryan avait fait des merveilles, il avait réussit à faire changer ce qu’il voulait sans que personne ne se rende compte de rien. L’après-midi passa très vite, il ne restait plus grand-chose à faire, encore quelques paperasses et tout serait parfait.

En arrivant chez lui vers 18h15, il vit Brutus dans le vestibule, il ne comprit pas pourquoi d’ailleurs. Le petit elfe de maison se prosterna devant son maître et le débarrassa de sa cape.
Bryan le remercia et passa au salon, il devait encore préparer le dîner et donc voulu aller à la cuisine, mais Brutus se planta devant lui.


Maître, miss Baddream ne va pas tarder à descendre, elle voulait vous parler avant que vous ne prépariez le dîner.

Bien Brutus, merci, je vais l’accueillir au pied de l’escalier.


Quelques minutes plus tard, Bryan vit descendre la belle demoiselle, elle était vraiment magnifique dans cette petite robe toute simple, il lui fit un sourire très charmant et lui tendit le bras qu’elle accepta de suite. Il l’amena dans la salle à manger pour lui offrir un apéritif avant de passer à la cuisine pour lui concocter un délicieux repas, mais quand ils pénétrèrent dans la pièce, un délicieux fumé s’en dégageait. Le jeune homme remarque qu’une magnifique table était dressée et que des plats en débordaient.
Il était vraiment surpris et se tourna vers Dess qui se défendit.


Je n’ai pas pu rester les bras croisés à t’attendre. Avec Brutus nous avons tout préparé. Pas que je doute de tes talents culinaires mais…

Il leva la main pour l’arrêter.

Ce n’est pas grave et puis tu as raison, je ne crois pas que tu aurais apprécié mon dîner et Brutus est un sacré cachotier…..

Ils se mirent à rire ensemble quand Brutus arriva en apportant du champagne, au moins Bryan mangerait bien et savait que ce serait délicieux.
Les deux sorciers restèrent debout avec leurs verres à la main et la jeune femme voulut savoir ce que l’auror avait fait de son après-midi.


Et bien très chère, j’ai fais mon maximum pour te protéger…. Tu vas pouvoir te reposer dans une magnifique villa privée au bord de mer, le temps qu’il faudra, tu ne manqueras de rien… je t’y emmènerais demain et puis j’ai ceci pour toi.

Sortant de sa veste des papiers, il les lui tendit.

Ce sont tes nouveaux papiers d’identités…. J’espère que tu ne m’en veux pas mais j’ai dû faire au plus vite.

Elle éplucha les documents et le regarda un peu surprise qu’il ne lui ai pas demandé son avis.

Lizbeth Conrad ? Tu… Tu veux que je porte ce nom ?

Oui….. Enfin pour un temps…. Tu n’aimes pas ?

J’aurais aimé avoir mon mot à dire ! J’ai connu une Lizbeth et je ne l’aimais pas du tout ! Enfin… Je m’en contenterai, ce n’est pas un souci. Passons plutôt à table.

Très bien….


Les deux jeunes gens s’installèrent à table et commencèrent à manger, c’était vraiment succulent, jamais le jeune homme ne ferait un repas comme ça, il n’avait pas passé beaucoup de temps dans une cuisine, c’était toujours Brutus qui cuisinait pour lui et quand il était plus jeune c’est sa mère qui faisait les repas. Dess était un vrai cordon bleu e plus de ça elle était très jolie.

C’est délicieux, j’aimais beaucoup venir au Trois Balais pour déguster tes petits plats… Oui je savais que c’était toi qui étais en cuisine et je peux dire que la salle était bien pleine quand tu faisais la cuisine…. Il faudra que tu m’apprennes à préparer de la bonne nourriture…

Le petit elfe de maison se présenta à eux et fit le service comme jamais, il était performant et ne se mêlait pas à la conversation qui dériva vers leurs enfances.

Je me doute que ça ne doit pas être facile de vivre chez des gens qui ne sont pas ses parents, mais au moins tu as été aimé et c’est ce qui compte…. Moi, j’ai deux frères, un plus jeune et un jumeau…. Notre enfance à été très heureuse, jusqu’à ce que mes parents décèdent… Mais enfin c’est la vie.
Poudlard, j’ai adoré passer mes années d’études là-bas, je me suis fais beaucoup d’amis, deux d’entre aux sont également des aurors, il n’y a qu’à eux que je fais confiance, avec les pourris qu’il y a au ministère, on ne sait plus à qui se fier.


La conversation continua dans la joie et la bonne humeur, Bryan raconta à la miss comment il avait fait pour devenir auror, les deux années de formation intensive, mais il n’avait rien dit d’autre sur sa famille, il ne voulait pas lui faire peur. Son frère jumeau était un mangemort et avait fait pleins de choses horrible, bien sûr un jour il lui dirait tout, mais pas maintenant.
Dess changea de sujet, elle voulait être rassurée.


Quand penses-tu que je serai libre de mes mouvements ?


Dans un petit mois, peut-être moins…

Ah… pas longtemps ? C’est que maintenant que j’en ai les moyens et que je sais d’où je viens, j’aimerais… voyager.

Je comprends très bien…

Je ne connais que mon trou américain et Londres… côté sorcier. Je sais… pour toucher l’héritage, je devrai me montrer… D’ailleurs, on a peut-être commis une erreur en allant à Gringotts, non ? C’est vrai que l’on y a fait qu’une courte apparition, très vite après l’enterrement… mais…


Posant sa main sur celle de la jeune femme, il lui déclara :

Ne t’inquiètes pas ma belle, personne ne t’as reconnu à la banque et puis je connais les Gobelins, ils ne se mouilleront pas, je te rassure….

Espérons-le…


N’étant pas très certaine des paroles du jeune auror, le sourire si magnifique et la joie qu’elle ressentait un peu plus tôt dans la soirée venait de s’évanouir. Un petit café plus tard, il était temps d’aller se coucher, demain serait une grande journée pour la miss, elle prendrait ses affaires et partirait dans sa nouvelle demeure, bien sûr Bryan ne la laisserait pas seule, il viendrait la visiter de temps à autre pour voir si tout se passait parfaitement.

La soirée touchait à sa fin, Bryan raccompagna la demoiselle jusque devant la porte de sa chambre.


Merci pour avoir passé cette soirée avec moi, Bryan. J’y ai pris grand plaisir. Bonne nuit et à demain.

Se penchant en avant il lui fit un baisemain puis se releva et la regarda intensément, avec un petit sourire.

Plaisir partagé….Bonne nuit très chère, à demain.

Puis elle entra dans la pièce et referma la porte, il resta un instant devant le panneau de bois en se demandant si il pourrait dormir cette nuit. Depuis qu’il l’avait rencontré, il rêvait de l’embrasser, mais ce serait une grosse erreur et il le savait. Partant d’un pas lourd dans sa chambre, il passa à la salle de bain et prit une bonne douche bien froide. Il passa la nuit allongé sur le dos à regarder le plafond, le sommeil ne venait pas, il n’arrêtait de penser à la demoiselle et à tout ce qui venait de se passer, jamais il ne l’abandonnerait, foi de Green.

Les premières lueurs du matin vinrent le réveiller, il avait dormit à peine deux heures, mais il était frais et dispo, la douche se passa très vite et il rejoignit la salle à manger où la miss était déjà installée, ils déjeunèrent dans le silence. C’était l’heure de partir, les affaires de Miss Baddream étaient prêtes et elle fit ses adieux à Brutus en lui baisant la joue, Bryan ne put retenir son sourire, c’était vraiment une femme incroyable.


Nous allons prendre un portoloin…. Portus !

La théière brilla et quelques secondes plus tard, il accrocha le bras de Dess et ils s’évaporèrent. Arrivé à destination, la jeune femme buta sur lui et s’écroula presque si il ne l’avait pas retenu.

C’est ton premier voyage en portoloin ?

Elle répondit du tac au tac.

Oui, c’est mon premier portoloin… Où diable aurais-je été ?

Elle avait raison, elle n’avait pas d’endroit où aller, ni même de personnes à voir, il ne dit rien, elle regarda la vue et s’émerveilla devant une si belle demeure et un si bel endroit. Il n’avait pas besoin de lui dire où ils se trouvaient, elle avait deviné.

La côte d’Azur ? Nous sommes dans le Sud de la France ? C’est merveilleux !

Il ria de bon cœur et lui annonça la suite.

Oui, tu as trouvé, nous sommes bien dans le Sud de la France, c’est ma villa secondaire, enfin l’une d’elle…. Ne t’en fais pas, seul moi et Brutus connaissons cet endroit magique…. Aucuns moldus ne peuvent voir la demeure, par contre je ne veux pas que tu sortes du périmètre magique, il ne faut en aucun cas que quelqu’un te voit, c’est très important, je compte sur toi pour ne pas désobéir…. Je ne veux pas te donner d’ordre, tu le sais, je fais ça pour ton bien, pour que tu puisses être tranquille sans incident…. Il y a tout ce qu’il faut à l’intérieur et de temps à autre je viendrai te visiter, Brutus aussi sera mis à contribution, si tu as besoin de moi ou de quoi que ce soit, appel mon elfe de maison, il entend tout et même d’aussi loin, il viendra directement.

Ils entrèrent à l’intérieur et il lui fit visiter la villa, chaque pièce passa au crible, puis arrivant de nouveau au rez-de-chaussée, il déclara :

Tu penses que tu vas t’ennuyer ici ?

Non, je ne m’ennuierai pas. La bibliothèque est bien garnie et la cuisine spacieuse. Le réfrigérateur est plein pour au moins 4 jours… je vois. Ne me reste plus qu’à étrenner mon maillot de bain et à me la couler douce ; ça me changera !
On… On se fait une dinette ?


Il sourit de toutes ses dents, s’imaginant la belle au maillot de bain, quel beau spectacle,… Sa dernière question lui tira une drôle de tête.

Je suis navrée, Dess, enfin je veux dire Lizbeth… mais j’ai du travail et je ne peux rester plus longtemps, n’oublies pas les consignes.

Je comprends, tu as ton travail… Merci de tout le mal que tu te donnes pour moi…. Oui, je le promets : pas de sortie hors du périmètre ni de contacts avec personne sauf… toi…


Très bien alors je t’enverrai un message par sms…

Elle ne comprit rien de ce qu’il disait.

Hein ? Internet, msn ? C’est quoi ?


…L’ordinateur qui se trouve sur le bureau… Enfin ce n’est pas grave tu sais au moins te servir du téléphone ?

Le téléphone oui, ça je connais. Tu me sonnes demain à 20h ?

Pas de soucis, je n’y manquerai pas, je voulais justement te le proposer.

Ok !


Le jeune auror consulta sa montre, il ne pouvait vraiment pas rester plus longtemps, ils sortirent sur le seuil de la demeure et lui souhaita une bonne journée.

A demain au téléphone très chère.

Eh bien… à demain soir, alors.


Se penchant sur lui, elle appuya ses lèvres sur les joues de Bryan c’était vraiment très agréable, puis, elle se retira et ferma la porte. Ne pouvant pas rester là à s’imaginer des choses, il sortit de sa poche une vielle brosse à dent et la transforma en portoloin.

De retour chez lui, il aperçut Brutus dans le salon, le petit elfe avait l’air absent, c’était bien la première fois que Bryan voyait cette créature dans cet état.


Que ce passe t’il Brutus ?

Il n’eut pas le temps de dire un mot que des larmes s’échappèrent de ses petits yeux. Le maitre s’approcha et s’agenouilla face à la créature.

Je sais que tu es triste parce que Miss Baddream est partie, mais ne t’inquiètes pas elle est en sécurité…. Je sais tu t’es attaché à elle c’est normal….. Si tu veux vraiment aller la voir elle se trouve dans la villa sur la Côte d’Azur…. Écoutes, Brutus, tu sais que je ne lui ferai jamais de mal et si tu tiens vraiment à lui tenir compagnie, je ne te retiens pas, tu peux y aller….. Mais oui je sais que si j’ai besoin de toi je t’appelle ne t’inquiètes pas pour moi….

L’elfe de maison releva le visage et sourit à son maître, il avait l’air de nouveau heureux, bien qu’il adorait son maître, il ne voulait pas qu’il arrive quelque chose de grave à la demoiselle.

Merci Maître…. Vous êtes vraiment trop bon, je vais aller de ce pas m’occuper de miss Baddream, elle mérite que quelqu’un soit avec elle, je rentrerai dans la soirée et vous ferez un rapport…

Non, Brutus, je ne veux rien savoir…. Enfin si, mais pas comme ça, elle va croire que je t’ai envoyé près d’elle pour la surveiller et ce n’est pas mon intention, tu le sais très bien…. Fais comme tu veux, et merci pour elle.


Brutus s’en alla alors, laissant Bryan seul, de toute façon il avait des choses à faire et à voir.
De retour au quartier Général de l’Ordre, le jeune homme alla voir un de ses amis en qui il avait confiance, il lui demanda si tout était en ordre et s’il avait des nouvelles des mangemorts.


Oui ils se sont fait taper sur les doigts par Voldemort… Pour le moment le mage noir croit dur comme fer que miss Baddream à périt dans cet incendie. J’ai vu dans la Gazette tout à l’heure, dans la rubrique Nécrologique le nom de Desdémone, c’est vraiment incroyable, je me demande comment tu as réussit ce tour de passe-passe.

C’est mon secret… Je suis très content que tout a fonctionné comme prévu, bon je te laisse, je dois encore passer au ministère pour voir si il n’y a pas eut de fuite…. Merci beaucoup de tout le mal que tu t’es donné, à la prochaine mon ami.


Au ministère de la magie, Bryan dut remplacer un de ses collègues malade comme de rien n’était, il croisa quelques hommes se faisant passer pour des membres du ministère mais qui étaient des mangemorts, il resta toute la journée comme si il brouillait du noir, pour donner le change.
Le soir arriva et il était en retard pour son coup de fil à Dess, il rentra chez lui et l’appela dés qu’il put, elle décrocha le combiné en l’engueulant presque.


Bonsoir, Dess….. Oui je suis en retard désolé…. Non rien de grave je t’assure, je suis juste sur mes gardes, des mangemorts me surveille, j’ai bien fais de te cacher….. Comment ça va là-bas ?... Bien…. Super, je passerai demain dans la matinée, on pourra aller faire les boutiques pour que tu puisses changer ta garde de robe si tu le souhaite, ensuite, je resterai avec toi la journée…. Oui j’ai pris congé, de toute façon je suis encore en vacance une semaine, donc pas de soucis à se faire….. J’ai des nouvelles qui devraient t’intéresser, j’ai la Gazette du Sorcier sous les yeux, tu te trouves dans la rubrique nécrologique.

La miss en resta sans voix, puis il entendit Brutus juste derrière elle.

…..Quoi ? Mais bien sûr qu’il peut rester avec toi, tu as plus besoin de compagnie que moi, alors on se voit demain, bonne nuit et ne fais pas de bêtises.

Se préparant un petit encas, le jeune homme alla ensuite se coucher, il était trop fatigué pour rester éveillé. Le lendemain matin vers 4h30, Bryan se leva, alla sous la douche et se prépara à partir. Il voulait faire la surprise à Dess. Le portoloin était prêt et il s’en servit.

Enfin il put sentir l’odeur de la mer, le vent jouait dans ses cheveux et le soleil n’était pas encore levé, il entra dans la maison et fit le moins de bruit possible. Se dirigeant vers la cuisine, il prépara un petit déjeuner, bon ce n’était pas royal mais cela suffirait à tirer la belle de son sommeil.
Monter les marche avec un plateau rempli ce n’était pas si compliqué, mais il ne devait pas faire de bruit, arrivant devant la porte de la première chambre, il l’ouvrit, personne, Dess devait surement se trouver dans la pièce à côté, il referma le panneau et continua son chemin.
Voilà il avait trouvé, il était certain que la miss était dans cette chambre, il sentait les effluves de son parfum. Ne voulant pas la réveiller comme ça, il tourna la poignée et entra.
Elle était coucher dans le lit et dormait à point fermé. Déposant le plateau au pied du lit, il s’assit à la hauteur de la jeune femme et lui baisa le front pour la réveiller avec douceur, tout en lui caressant les cheveux.


Bonjour, belle endormie…. Je te rapporte le petit déjeuner au lit, j’espère que tu apprécie ce geste.

Dess cligna des yeux et fut surprise de trouver là devant elle, le maître des céans qui lui souriait, il avait tellement envie de l’embrasser qu’il se pencha un peu plus sur elle et pris ses lèvres. Comme ce baiser était tendre et doux, jamais il n’avait ressentit ça pour une femme.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyVen 17 Sep - 22:40

C’était bête. Quitter la maison des Green fut un crève-cœur pour Dess. Il n’y avait aucune raison particulière à cela puisque c’était surtout une mesure de sécurité, organisée par Bryan en plus.
Donc, la jeune femme n’avait pas de motif de se sentir exclue, pourtant…

Lorsqu’elle referma la porte, Desdémone eut du mal à empêcher les larmes de couler. Elle aurait pu se sentir heureuse. N’habitait-elle pas un très bel endroit paisible et bien aménagé ? Ne disposerait-elle pas bientôt d’une très belle fortune à dépenser allègrement ?
Mais non ! Dess dressa son bilan en laissant ses yeux ruisseler :


*Je n’ai rien ! Pas de famille, pas d’amis… pas de but. J’en avais un : retrouver ma mère, mes origines. C’est terminé. Maintenant à part la sollicitude de Bryan et de l’argent, je n’ai rien. Quand Bryan aura assumé son rôle de protecteur, il me restera ces gallions… Je m’en suis toujours passée… je saurais continuer. *

Sa vie d’avant n’était certes pas reluisante mais au moins elle voyait des gens, pouvait rire en leur compagnie. Ici, elle tombait dans une belle cage dorée où elle se sentait terriblement seule.
Crac !
Dess sursauta en s’essuyant rapidement le nez d’un revers de poignet. Eberluée, elle vit apparaître devant elle le petit elfe qu’elle venait de quitter. Il s’inclina exactement comme il le faisait pour son maître et sourit gauchement :


Brutus a souhaité venir compagnie à Miss Baddream, si elle y consent.

Prise de court, Dess balbutia :

C’est… c’est vraiment gentil, Brutus. Tu es sûr que ton maître est d’accord ?

Oui, Miss Baddream. Maître Bryan a dit qu’il appellerait s’il avait besoin de Brutus. Mais… oh !

D’un claquement de doigt, l’elfe fit surgir du néant un mouchoir qu’il tendit timidement à la jeune femme :

Miss Baddream pas pleurer. Brutus là, maintenant.

Dess se tamponna les yeux doucement, se moucha et parvint à sourire.
Dans le fond elle était ravie. Grâce à l’elfe sa réclusion serait plus douce, elle en était sûre.


Merci Brutus de te soucier de moi ainsi. Ça va aller, je t’assure. D’ailleurs, j’ai faim. Si nous allions inspecter à fond cette cuisine ?

Aussitôt dit, aussitôt fait. Tels de joyeux complices, ils gagnèrent les lieux où, avec entrain, ils firent mijoter quelques plats.
L’après-midi, après la sieste de Dess, ils bavardèrent longuement en se baladant aux abords immédiats de la villa. Pas question de sortir du périmètre imposé par Bryan, cependant. Cela limitait les escapades mais empêchait les intrusions.
Amusée, la jeune femme s’imaginait en Robinson Crusoé se baladant sur son île déserte en compagnie d’un très étrange Vendredi.
Mine de rien, elle en apprit des choses sur la famille Green. L’impression qu’un secret planait au sujet du jumeau de Bryan s’accentua. Il demeurait un point obscur, une sorte de tabou sur lequel ne s’étendit pas Brutus.
Ramasser des coquillages, patauger dans les vaguelettes, bavarder, cuisiner, firent passer le temps agréablement.
Enfin 20 heures sonnèrent. Prête au rendez-vous fixé, Dess s’assit près du téléphone et attendit.
Avec Brutus, elle ne s’était pas ennuyée une seconde mais entendre la voix chaude le Mr Green lui manquait. A 20h30, elle désespérait. Qu’avait-elle imaginé ? Qu’il regarde sa montre avec impatience comme elle-même n’avait cessé de le faire en voyant l’heure approcher ? A moins qu’il n’ait eu des ennuis… La panique commença à la gagner.
Enfin, la sonnerie retentit :


Bonsoir, Dess…

Bryan ! Ça fait près d’une heure que j’attends. Ça va, tu n’as pas eu de problèmes ?

Oui je suis en retard désolé…

Je me suis imaginé le pire !

Il la rassura pleinement, allant même jusqu’à projeter de passer la journée suivante avec elle puisqu’il serait en congé encore une semaine. Ce qui lui annonça ensuite lui coupa les jambes :

J’ai des nouvelles qui devraient t’intéresser, j’ai la Gazette du Sorcier sous les yeux, tu te trouves dans la rubrique nécrologique.

Si elle n’avait pas été assise, elle aurait titubé. Ainsi, elle était morte officiellement… Quel choc !
Ne sachant que dire, elle resta pendue au cornet, absente. Se tenant non loin d’elle, Brutus vit son désarroi et s’empressa de hausser le ton :


Si le maître permet, Brutus aimerait rester encore un peu.

Cela réveilla Dess qui s’empressa :


Dis oui, Bryan. Je… Je me sens si seule…

Quoi ? Mais bien sûr qu’il peut rester avec toi, tu as plus besoin de compagnie que moi, alors on se voit demain, bonne nuit et ne fais pas de bêtises.

Dess raccrocha lentement.
Ne pas faire de bêtises ? Il en avait de bonnes, Bryan ! Comment en faire à moins de sortir du périmètre prescrit ? Une promesse était une promesse.
Plutôt que de appesantir là-dessus, elle se tourna vers l’elfe à qui elle adressa un chaleureux sourire :


Merci de si bien veiller sur moi. D’aussi loin que je me souvienne, je… enfin personne ne s’était beaucoup soucié de moi.

Un elfe peut-il rougir ? Brutus oui !
Pour chasser ce trouble, Dess proposa :


Et si nous jouions aux cartes ? Une bataille explosive ?

Ils s’amusèrent comme des gosses pendant plusieurs heures puis Dess se sentit fatiguée. L’elfe assura qu’il rangerait tout après qu’elle soit montée.
Douchée, prête pour la nuit, elle laissa ses idées vagabonder en imaginant déjà la journée suivante. Ce serait passionnant.
Douillettement installée, elle se laissa porter sur les ailes du sommeil vers de doux rêves.
Quelque chose de très doux flotta sur ses cheveux alors qu’un souffle se posait sur son front :


Bonjour, belle endormie…. Je te rapporte le petit déjeuner au lit, j’espère que tu apprécies ce geste.

Battant des cils, Dess rayonna en découvrant Bryan penché sur elle.
Avant qu’elle ait pu lui retourner le bonjour, les lèvres du jeune homme s’étaient posées sur les siennes. Contact bref mais saisissant, dans tous les sens du terme. Qu’est-ce qui prenait à son cœur de s’emballer ainsi pour… si peu ?
Confuse, elle le repoussa gentiment. Une veine que l’obscurité régnante dissimulât ses rougeurs :


Bon… Bonjour Bryan. C’est… une belle surprise que tu me fais là.


En aucun cas, elle ne voulait faire état de ce qui venait de se passer. Peut-être n’était-ce qu’une façon banale de la part de Bryan pour réveiller ses invitées, après tout ? Pourquoi en faire un plat ? Qui sait si elle n’avait pas rêvé ce baiser puisqu’elle dormait encore à moitié ?
Pour cacher son trouble, elle revint à des considérations plus terre à terre :


Très gentille attention, ce déjeuner, ça me touche beaucoup. Tu n’avais pas à te mettre en frais pour moi de si bon matin… Mais ça sent délicieusement bon. On partage ?

Le jeune homme acquiesça en se redressant. Il alla tirer les tentures laissant le jour naissant éclairer la chambre. Dess en profita pour rajuster les bretelles de sa fine chemise de nuit et attraper son peignoir dont elle couvrit ses épaules nues. Plus à son aise, elle accepta qu’il pose le plateau entre eux lorsqu’il s’assit sur le rebord du lit.
Jus de fruit, petits pains frais, marmelades et café puissant se dégustèrent sans manière entre des échanges verbaux
:

Tu vois, rit-elle, j’ai bon appétit pour une morte ! Tu crois vraiment qu’ils vont gober la chose ?... On va sortir chez les moldus, si j’ai bien compris hier soir. Tu n’as pas peur que l’on nous reconnaisse ? Toi, surtout car tu es quand même connu dans ce coin.

D’après lui, nul ne ferait attention à eux. Flatteur, il affirma que ce serait elle que l’on regarderait plutôt que lui.

*Ma parole, il me drague bel et bien !*

Être convoitée, Dess en avait l’habitude mais que Bryan la considère comme une fille ordinaire la chiffonna un peu. D’après Brutus, son maître avait eu pas mal d’aventures dans une vie assez tumultueuse. En soi, c’était assez normal vu son profil ravageur. Pour qui donc se prenait-elle ? Elle n’était qu’une nouvelle riche sourtie du ruisseau ou presque…

Le petit déjeuner achevé, Bryan laissa Dess se préparer. Il descendit en emportant le plateau, lui recommandant de prendre son temps.
Le rituel de la toilette achevé, Dess soigna sa mise sans exagération. Sa garde-robe ne s’y prêtait d’ailleurs pas à trop… Un jean banal, un t-shirt blanc, une petite veste beige, cheveux en queue-de-cheval, elle alla rejoindre Bryan qu’elle trouva en train de parler à son elfe. Brutus lui fit sa révérence, le couple sortit.
Le jeune homme entraîna Dess vers le garage qu’il ouvrit. A l’intérieur se trouvait une très belle voiture, du genre de celles qu’elle avait déjà vues à la télévision où à New York avant de prendre le bateau vers l’Angleterre. Jamais elle n’avait pensé monter là-dedans !
Elle se faisait l’effet d’une star et aima beaucoup le paysage croisé pour se rendre à la grande ville la plus proche : Nice !

Sa promenade des Anglais, la baie des Anges, les palaces, les gens : tout l’enchanta.
De nombreuses boutiques attirèrent son attention. C’était tellement différent de ce qu’elle côtoyait habituellement.
Bien qu’ayant surtout vécu en milieu sorcier depuis ses onze ans, Dess n’en connaissait pas moins certains trucs moldus. Par contre, elle ignorait tout des prix pratiqués et de cette monnaie appelée franc. Son sens de l’économie jouait à fond. Sans cesse, elle ne pouvait s’empêcher de demander :


C’est cher ? Ça vaut combien de mornilles ?

Souvent, elle fut effarée des sommes que lui détaillait un Bryan amusé.
Se promener avec lui était divertissant, un monde nouveau s’ouvrait. L’ennui était que la jeune femme ne savait pas trop bien comment se comporter avec lui. La majorité des couples marchaient enlacés bras par-dessus l’épaule ou à la taille, main dans la main ou bras dans bras. Eux se baladaient côte à côte… comme un frère et sa sœur.


*Je n’oserais pas lui prendre le bras… A Londres, il me tenait la main. Aurait-il honte de moi ici ? *

Ce sentiment la rongeait et gâtait une partie de la fête.
Un peu après que midi eut sonné, Mr Green la conduisit dans un coquet restaurant face à la mer.
Les menus moldus ne lui étaient pas inconnus ; Dess identifia facilement les noms parfois ronflants de certains plats. Mais avec un plateau de fruits de mer, elle ne risquait pas de gaffer.
Décortiquer les bestioles s’avéra plus complexe que prévu. D’habitude, un coup de baguette suffisait mais là… pas question de se donner en spectacle.
Patient, Bryan lui montra comment s’en sortir avec son homard. La honte à nouveau l’investit. Elle n’avait pas raté certains regards de clients autour d’eux :


*Ils doivent se dire que je sors de la campagne… et c’est vrai !*

Elle tritura les crustacés sans leur trouver de goût. Bryan ne fut pas sans remarquer son manque d’entrain. Elle répliqua :

Si, tout va bien. Je pense juste que ce chef n’est pas très la hauteur, c’est tout.

Demi-mensonge ou demi-vérité, il devrait s’en contenter.
Il parla heureusement beaucoup, ce qui combla ses silences. Sa vie actuelle, soucis de boulot, gestion des domaines, etc. Que pouvait-elle raconter d’intéressant, elle ?
Il lui sembla que le fossé qui les séparait se transformait en gouffre sans fond.
Les doigts rincés -non, elle ne but pas le rince-doigts – la dernière goutte de vin avalée, Bryan poursuivit son plan. Il désirait l’emmener dans une boutique chic y acquérir une tenue de soirée digne du casino de Monte-Carlo.
Ah…
Joli programme mais épreuve assurée. Bryan la planta dans un salon ultra must.
Abandonnée aux mains de l’intendante en chef de ce grand couturier, Dess n’en menait pas large d’autant qu’elle se sentait traitée comme une certaine pretty woman.


Les formes de Mademoiselle frisent la perfection. Je suis certaine qu’un mouchoir vous habillerait. Avez-vous une idée de modèle ? Je parie que non !

Vous avez gagné ! rétorqua Dess assez arrogante.

Mr Green a insisté pour que vous soyez parfaite. Nous allons faire défiler plusieurs de nos mannequins devant vous. Vous n’aurez qu’à fixer votre choix. Veuillez prendre place, s’il vous plaît.

Dans les coulisses ça se marrait :

Encore une plouc qui veut se faire passer pour. On n’aura pas grand mal à lui faire acheter n’importe quoi puisque c’est son jules qui régale.

Et pas à se fouler pour la présentation, non plus !

En riant, les filles passèrent les modèles les plus extravagants possibles. Des plus chichiteux au plus osés, Dess n’en revenait pas d’un tel manque de goût exposés à sa vue.
Et Mme De Richemond de commenter :


Ce modèle conviendrait parfaitement à une demoiselle telle que vous. Seule la comtesse de Merode a le même. Cet autre est unique ! Regardez le décolleté, un mouvement et un sein se dévoile. Avec cet autre…

Plus les filles arrogantes défilaient, plus Dess blêmissait. L’outrage était cuisant, intolérable.
Au début, elle voulut se montrer polie mais plus les mannequins se fichaient de sa poire, plus la moutarde lui montait au nez.
Quand une fille se présenta en jean rose avec un top pailleté vert, en mâchant un chewing-gum à pleines dents, la coupe déborda :


J’ai choisi, clama-t-elle en se levant. Je sors ! Enfilez donc vous-même cette tenue, si ça vous chante. Soyez sûre que votre renom va pâtir ! La duchesse Hellington, ma grande amie, sera ravie de ce que je ne manquerai pas de lui raconter sur votre maison.

La dudu… la duchesse… bafouilla l’intendante. Je… J’ignorais… Ceci est un malencontreux malentendu. Une effroyable erreur. Veuillez nous pardonner. Je…

Grise, elle claqua dans les mains :

Mesdemoiselles, nous reprenons. Exposez les modèles de 18 à 26, vite !

Petits fours et café apparurent comme par magie, alors qu’avec une grâce ampoulée, l’intendante se courbait.

*Si je lui demande de me baiser les pieds, elle le fera, cette pimbêche !*

Le culot valait le coup, parfois !

Enchantée, cette fois par le défilé, Dess porta son choix sur deux modèles d’une coûteuse simplicité et quitta la boutique, la tête haute.
Bryan n’eut pas trop conscience de l’épreuve qu’elle venait d’endurer lorsqu’il la récupéra dans un café du coin.
Les cartons seraient prêts dans quelques heures, les retouches seraient mineures.
Mr Green était aussi allé chez son tailleur favori où le couple pourrait se préparer à la grande soirée.

Monte-Carlo, ses lumières et ses grands noms. Le snobisme y était malheureusement aussi de mise. Baisemain ici, bisou par là, décidément Dess détestait cette façade pommadée.
Elle ne dépareillait pas dans cet univers si chic mais ne s’y sentait pas à l’aise.
Oui, elle avait de l’allure, une certaine classe mais n’entrait pas dans le moule de ces façades factices.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Le jeu, Dess aimait ça. Elle avait un naturel chanceux et ne trichait pas.
Les dés lui portaient une veine incroyable. Emoustillée comme une gamine, elle en perdit un peu le sens des réalités »civiles » et ne put s’empêcher de bondir en s’esclaffant quant elle réussit à rafler les mises de son adversaire. La rombière le prit très mal. La toisant avec dédain des pieds à la tête, elle soupira à l'adresse de son escorte :


Partons, mon ami. Cet endroit n’est plus ce qu’il était, on accepte vraiment n’importe qui ici, à présent !

Le rouge était sorti à la roulette et sur les joues de Dess aussi. Flambante, elle répliqua du tac au tac :

Je me faisais exactement la même réflexion, madame. On accepte vraiment n’importe qui, ici ! Preuve en est devant moi…

Et de lui rendre un regard des plus hautains.

L’instant d’après cet éclat, Dess tourna les talons pour quitter la salle le plus dignement possible. Une tempête l’habitait pourtant. Dès les doubles portes franchies, elle courut se perdre dans la nuit. Son maquillage était gâché ? Elle s’en foutait. Prête à transplaner, un bras puissant la retint :


Lâche-moi, Bryan. Je rentre ! J’en ai marre de tout ce cirque ! Je ne suis pas de ce bord-là ! Lâche-moi, où je crie ! Si c’était un test, c’est raté !

Elle n’était pas de taille à lutter, d’autant qu’un baiser fulgurant lui scella les lèvres…
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyDim 26 Sep - 11:34

Le baiser que venait de donner Bryan à Dess avait était assez bref, c’est elle qui l’avait stoppé en le repoussant doucement. C’est vrai qu’il n’avait pas réfléchi en faisant ce geste, mais il en avait eu tellement envie qu’il n’avait même pas réfléchi à ce que penserait la jeune femme. Enfin bref, ils en restèrent là.

Bon… Bonjour Bryan. C’est… une belle surprise que tu me fais là.

Pour une surprise c’en était une oui, il voulait la surprendre et là c’était vraiment réussit, il lui fit un sourire et elle lui proposa de partager le petit déjeuner.
Il acquiesça de la tête et se releva du lit pour aller ouvrir les tentures qui cachaient le magnifique levé de soleil. Quand il revint à sa place, il remarqua qu’elle était un peu gênée de ce trouver dans cette pièce avec lui surtout dans cette tenue très légère, il ne le montra pas mais appréciait beaucoup ce qu’il voyait.
Il fallait vraiment qu’il se ressaisisse, alors il plaça le plateau rempli de victuailles entre eux et savoura le café et les petits pains.


Tu vois, rit-elle, j’ai bon appétit pour une morte ! Tu crois vraiment qu’ils vont gober la chose ?...

Je ne vois pourquoi autrement, avec ce que j’ai fais, je pense que tu vas être tranquille… Mais je préfère que tu reste encore un peu ici, on ne sait jamais…

Elle était un peu rassurée, mais pas totalement, puis elle changea de sujet.


On va sortir chez les moldus, si j’ai bien compris hier soir. Tu n’as pas peur que l’on nous reconnaisse ?

N’ai crainte…

Toi, surtout car tu es quand même connu dans ce coin.

Je ne crois pas que c’est moi qu’on va regarder, mais plutôt toi, tu es une si belle femme que tous les regards se porteront sur toi….


Il ne pouvait pas s’empêcher de lui faire des compliments et puis il était toujours honnête e c’est très agréable de se faire entendre dire qu’on est jolie.
Le petit déjeuner achevé, Bryan se leva en prenant le plateau et avant de sortir de la chambre il se tourna vers la miss.


Une fois prête, nous partirons, je vais te faire visiter le coin, par contre ne te presse pas, tu as le temps…. Je t’attends en bas, à tantôt.

Une fois de retour à la cuisine, Bryan vit Brutus avec un sourire sur le visage, jamais le jeune auror avait vu son elfe aussi heureux, il posa le plateau sur la table et se tourna vers son elfe de maison.

Bonjour Brutus, alors tout se passe bien ?

La petite créature fit sa révérence habituelle en entendant son maître lui parler.

Bonjour Maître…. Oh oui tout est parfait, Miss Baddream n’est pas sortit du périmètre et nous avons bien rit hier….. Je l’aime beaucoup….. Si le maître me le permet je souhaiterai rester ici avec miss…


Mais bien sûr Brutus, pas de problème…. Tu as bien raison Desdémone est une très gentille femme, je comprends que tu l’aime beaucoup, moi aussi…. Écoutes, je sais que tu veux son bien et moi aussi, je vais tout faire pour qu’elle se sente bien. Pour le moment je resterai avec vous, j’ai encore quelques jours de vacances…. Par contre si il se passe quelque chose de bizarre, informe-moi, je ne veux pas que cette jeune femme se retrouve encore une fois enlevée ou que sais-je.


L’elfe acquiesça d’un signe de tête juste quand la demoiselle arriva, Bryan la regarda et la trouva, même dans cette tenue, très jolie, un rien l’habillait.

Une fois sortit, il alla prendre la voiture dans le garage, un coupé sport de couleur rouge, comme pas hasard…. Puis il aida la miss à monter à bord, le vent jouait dans ses cheveux attachés, elle regardait le paysage défiler devant ses yeux, c’est vrai que le sud de la France était un endroit magnifique, mais la belle n’avait pas encore tout vu, le jeune homme était vraiment content de pouvoir lui faire découvrir la ville de Nice.

Une fois sur place, les deux jeune gens se promenèrent dans les lieux les plus connus, Bryan n’avait pas osé prendre la main de Dess ou même de passer son bras sous le sien, surement à cause de ce qui s’était passé quelques heures plutôt dans la chambre, quand elle l’avait repoussé. Elle ne voulait peut-être pas se montrer trop familière avec lui.

Les devantures des boutiques attirèrent l’œil de la demoiselle et à chaque fois qu’ils entrèrent dans l’une d’elle, elle demanda à Bryan la conversion des Euros en Gallions.
Cela l’amusa beaucoup de voir que Dess n’avait aucune connaissance du monde Moldu, il avait beaucoup de choses à lui apprendre.

La matinée avait été très satisfaisante, mais là il était vraiment temps d’aller manger un morceau, Bryan la conduisit dans un joli restaurant surplombant la mer, c’était un endroit fabuleux où l’on servait surtout des fruits de mer, un bon plateau pour deux suffirait, avec une bonne bouteille de vin, mais quand Bryan vit que la demoiselle n’arrivait pas à décortiquer les crustacés, il lui montra.


Tu vois, pour le homard ce n’est pas compliqué… Avec tes doigts tu casse la carcasse dur et tu manges ce qui s’y trouve à l’intérieur, je sais que sans magie ce n’est pas très évident, mais c’est assez drôle, tu verras, tu vas t’y faire.

Il ne pouvait s’empêcher de sourire sur la façon dont elle s’y prenait et voyait bien qu’elle n’y mettait pas beaucoup d’entrain.

Ça ne va pas ? Tu n’aimes pas ?

Si, tout va bien. Je pense juste que ce chef n’est pas très la hauteur, c’est tout.

Oh, je vois…. C’est vrai que je préfère mille fois tes plats….


Il lui fit un grand sourire, puis il commença à parler de son boulot.

Je ne sais pas si tu es au courant, mais être auror n’est pas de tout repos, on sait quand on part de chez soi, mais pas quand on peut y revenir…. J’ai vu des tas d’aurors mourir sous les feux des mangemorts et il faut être très vigilent à chaque instant….

Dess l’écouta sans rien dire, tout en mangeant.

Ma vie n’a pas était très facile depuis la mort de mes parents, j’ai dû prendre en charge la gestion des domaines qui leur appartenait, mes frères ont bien sûr des droits dessus, du moins l’un d’eux, mais il est encore à Poudlard en dernière année, c’est un très gentil jeune homme qui fait de son mieux pour devenir médicomage…. Mon autre frère c’est plus complexe, disons qu’il a été déshérité…. Je ne préfère pas en parler.

Bryan ne voulait pas faire peur à la jeune femme en lui révélant que son jumeau n’était pas moins qu’un sadique mangemort et qu’il avait tué ses parents et tentait de l’assassiner lui aussi. Elle avait déjà assez de soucis comme ça que pour écouter ceux dé l’auror.

La maison où tu te trouve est à moi, je l’ai acquis il y an deux ans… Quand je l’ai vu j’en suis tombé amoureux et j’ai dû y mettre presque toutes mes économies dedans…. Mes parents ont trimé toutes leurs vies pour nous offrir, à moi et mes frères, tout le confort que nous avions besoin, mais tu sais, même si je n’avais pas eu tout cet argent je n’en serais pas plus malheureux.

Il bu la dernière gorgée de son verre et termina.

Ce soir nous allons au casino de Monte-Carlo, je suis certain que tu vas bien t’amuser….. Mais pour ce faire, il te faut une tenue adapté, je vais donc te conduire chez un grand couturier et tu pourras choisir ce qui te fait envie…. Pas la peine de penser à l’argent, ma douce, c’est moi qui paye le tout…. Je ne veux rien entendre, tu es mon invité donc….

Une fois le repas terminé et payé, Bryan laissa Dess dans une boutique pour qu’elle puisse choisir des vêtements hautes couture, il voulait qu’elle soit parfaite pour ce soir, même si elle l’était déjà, il avait hâte de lui faire découvrir un autre monde que celui qu’elle connaissait.
Lui alla se faire tailler un magnifique costume chez un autre couturier, il sortit son téléphone portable pendant que le tailleur prenait ses mesures.


Bonjour, Fred…. Je voudrai réserver une salle pour demain… Je sais que j’aurai dû appeler plus tôt, mais tu sais ce que c’est…. Génial merci beaucoup….. Au fait c’est pour deux personnes.

Puis il raccrocha comme si rien. Une fois que tout fut fini Bryan rejoignit la demoiselle dans un café du coin, elle était déjà là et l’attendait.
Il remarqua un petit pli sur son front comme si tout ceci n’était pas pour elle, il avait l’impression qu’elle n’était pas très à l’aise, mais ce soir elle s’amuserait il en était persuadé.

Durant le reste de l’après-midi, les deux jeunes sorciers marchèrent sur la plage, l’air était doux et très agréable. Bryan regarda à la dérobée la jeune femme qui tenait ses baskets à la main, elle avait retiré également ses chaussettes et relevé un peu son jeans pour pouvoir sentir sous ses pieds l’eau qui lui chatouillait les orteils, lui avait fait de même.

Une journée dehors était une très bonne idée, Dess avait besoin de voir du monde et ne pas se retrouver enfermée dans une maison. Il le comprenait parfaitement et il avait aussi une surprise pour elle le lendemain, mais pour le moment il ne lui dit rien.

Il était temps d’aller se préparer, le soir commençait à tomber, l’auror mena la miss chez son tailleur ou les robes qu’elle avait commandées s’y trouvaient déjà, il la laissa aller se changer et il fit de même.
Quand elle ressortie de la cabine, Bryan cru que son cœur venait de louper un battement, elle était magnifique, on aurait cru une vraie princesse, avec un grand sourire il lui présenta son bras et ils sortirent tous deux dans la rue illuminée.

Il ne fallut pas longtemps pour arriver à Monte-Carlo, aidant Dess à descendre de voiture, il l’invita tout d’abord au restaurant, le repas se passa très agréablement.
Casino, voilà un endroit où l’on pouvait s’amuser, Bryan ne s’y rendait que très rarement mais beaucoup de monde le connaissait, il présenta sa cavalière à tous qui furent très impressionnés de voir une si belle femme au bras de cet homme.

Desdémone s’amusait comme une petite folle à la table des dés, elle n’arrêtait pas de gagner, Bryan ne l’avait pas lâché des yeux de la soirée, même si il n’était pas à la même table, lui jouait au black Jack et n’avait pas eu la même veine qu’elle.
Cette femme était vraiment exceptionnelle, à chaque fois que la chance lui souriait, elle criait et levait les bras au ciel en signe de triomphe, mais la dame avec ses bijoux bien en vue n’était pas très contente et au bout d’un moment Bryan cru vraiment que Dess allait s’emporter, mais elle resta très calme et très classe.

Il remarqua que quelque chose n’allait pas, miss Baddream n’était plus dans son champ de vision, il la chercha dans cette foule sans l’apercevoir. Se levant, il sortit du casino et entendit des échos de pas dans la rue, comme si une femme courrait, il ne lui en fallut pas plus pour savoir que c’était Dess, il courut à son tour et la rattrapa très vite en lui agrippant le bras pour qu’elle se retourne.


Où vas- tu ?


Lâche-moi, Bryan. Je rentre ! J’en ai marre de tout ce cirque ! Je ne suis pas de ce bord-là ! Lâche-moi, où je crie ! Si c’était un test, c’est raté !

Un test ? Mais que racontait-elle ? Elle était hystérique, il n’y avait qu’une solution pour la calmer, Bryan la serra dans ses bras et s’empara de sa bouche dans un baiser fougueux.
Même ceci ne la calma en rien, au contraire elle se débattit plus fort essayant de griffer le jeune homme qui la maintenait fermement.


Arrête maintenant, il faut te calmer…. STOP !

Ses paroles n’eut pas l’effet escompté, elle ne voulait plus rester là, se débattant comme un diable pour qu’il la lâche, alors même si cela ne l’enchantait pas il leva une main vers elle et lui mit une gifle pour qu’elle recouvre ses esprits.
Dess fut surprise par le geste du jeune homme qui n’avait jamais était violent avec une femme, mais là il n’avait pas eu le choix, elle resta là à le regarder, des larmes roulèrent sur ses joues, il passa le doigt dessus pour les effacer. Puis regardant autour de lui, la rue était déserte, alors il se pressa contre elle et un instant plus tard dans un petit crac sonore, ils disparaissaient.

De retour devant la maison de la plage, Bryan fit entrer la miss à l’intérieur, elle était encore secouée de ce qui venait de se passer, il lui indiqua le canapé.


Assieds-toi !! Nous devons discuter…. De quoi ? Mais de ce qui vient de se dérouler…. Tu as agit comme une folle…. Non tais-toi et écoutes-moi ! Tu pense être à l’abri ici, mais il y a toujours des oreilles qui traînent un peu partout, les mangemorts sont partout et tu aurais pu te faire remarquer…. Je me doute que cette vie là n’est pas pour toi, mais tu ne dois pas te comporter ainsi.


Elle n’aimait vraiment pas ce qui lui disait et n’avait pas bougé d’un pouce, elle répliqua même.

Je suis d’accord avec toi, je ne suis ni ton père, ni ta mère et encore moins ton geôlier…. Je n’ai aucun droit sur toi, mais je fais tout ça pour te protéger….


Il alla jusqu’au mini bar et se servit un verre de whisky qui avala d’un trait, puis il fit les cents pas devant le divan.
Elle lui annonça qu’elle n’avait pas besoin d’être protégé, mais il écoutait à peine, il n’arrêtait de penser à la mort de ses parents et à son jumeau et comme si il avait besoin de se libérer de ça il vida son sac.


Je n’ai pas su protéger mes parents, ils sont morts à cause de moi…. Et je ne veux pas que cela se reproduise. Pourquoi n’ai-je pas réussit à sauver mon frère jumeau ? Pourquoi est-il devenu ainsi ?.....

De rage, il donna un coup de pieds dans une chaise et se tourna vers Dess.

Je n’ai jamais parlé de cette histoire à quiconque…..Marlon à tué mes parents, il a mis le feu à la maison…. C’est un mangemort, et c’est à cause de moi qu’il l’est devenu….. Non ! Tu ne comprends pas, nous sommes jumeaux et j’aurai dû être plus vigilent, plus attentif. Mais je n’ai rien vu venir, cette femme, oui c’est elle la cause de tout ça… Qui ? La femme de mon frère, elle était en cours avec nous à Poudlard chez les Serpentard, tout d’abord elle était gentille et puis Marlon en ai tombé fou amoureux, et elle l’a endoctriné, elle était déjà pressentit à devenir mangemorte et lui comme un c** il l’a suivit.

Les yeux rouges, Bryan continua son récit.

Marlon a voulut faire disparaitre toute trace de sa famille, il a essayé une paire de fois de m’éliminer, mais je ne suis pas de ceux qui se laisse faire…. J’ai eu beaucoup d’occasions pour le tuer, mais c’est mon frère et jamais je ne serai capable d’un tel geste…. Pourquoi je te raconte ça ? Parce que Marlon me ressemble comme deux goûtes d’eau, il a toujours essayé de m’atteindre en tuant les personnes qui me sont chère…. Donc je ne veux pas qu’il t’arrive un malheur à cause de moi…. Tu comprends à présent pourquoi il faut te cacher, pourquoi tu ne dois pas te faire remarquer, Voldemort a mis Marlon sur mes talons…. Fais bien attention à lui, il joue de notre ressemblance pour attirer ses victimes là où il veut, mais je vais te dire une chose, Marlon a une cicatrice sur sa joue droite, même si il la dissimule avec un sortilège il n’est pas très compliquer de la faire apparaitre…


Se laissant choir sur le divan, Bryan se sentait vidé, il regarda de nouveau Dess qui venait de le rejoindre, il posa sa main sur la sienne et la fixa dans les yeux.

Si je me suis montré assez distant avec toi c’est à cause de tout ce que je viens de te raconter, je ne veux m’attacher à personne pour ne pas souffrir…. De toute façon je ne vois pas pourquoi je te raconte tout ceci, nous ne nous connaissons presque pas…..

Il lui lâcha la main et se leva, elle le troublait tellement qu’il ne pouvait rester auprès d’elle plus longtemps.
Habituellement quand il désirait une femme, il l’avait, mais Dess n’était pas comme les autres, elle méritait qu’on l’aime, qu’on la cajole, qu’on la console. C’est pour cela que Bryan n’avait rien tentait avec elle, juste un ou deux baisers volé rien de plus.
Il sentit dans son dos les mains de la jeune femme s’y poser, il se retourna et il vit dans ses magnifiques yeux bleus une lueur briller.
Ne pouvant pas feindre qu’il la désirait, il posa ses mains sur ses hanches et la serra contre lui.


Je suis navré de ce qui s’est passé aujourd’hui, ce monde n’est vraiment pas fait pour toi, mais je voulais te montrer cette facette…Je vais t’avouer que moi non plus je ne suis pas très fan de tout ceci, mais je voulais te changer les idées et te faire sortir un peu…. A toi de décider si tu veux rester ici encore un peu où si tu veux reprendre ta vie…. Sache que je garderai un œil sur toi, je m’en voudrai vraiment si il t’arrive quelque chose…. Tu sais te défendre, ça c’est certain….. Et pardonne-moi pour la gifle.

C’était fou, à peine quelques minutes plus tôt il l’enguirlandait et à présent il s’excusait.
Il lâcha son étreinte et regarda l’heure, il était déjà tard.


Bon il faudrait aller se coucher, j’avais prévu quelque chose pour demain, mais je pense que je vais annuler…. Tu veux savoir ! Et bien j’avais réservé une salle dans un spa, mais si tu ne veux pas, nous n’irons pas…. Bon je te laisse, je vais me coucher, bonne nuit et à demain, je reste ici quelques jours.

Il se pencha vers Dess et déposa un doux baiser sur ses cheveux, puis alla rejoindre sa chambre, une bonne douche froide lui ferait le plus grand bien. Une fois faite, il passa un caleçon et s’enfonça dans les draps. Les pas dans le couloir lui confirmèrent que la jeune femme allait entrer dans sa chambre, il entendit la porte de la pièce d’à côté s’ouvrir et se refermer.

Se demandant si elle était encore là ou pas, il voulu se lever pour aller vérifier, mais ce n’était pas son genre d’espionner les jeunes femmes, enfin quand sa mission si prêtait pas.
Les sens aux aguets, il entendit de nouveau du bruit dans le couloir juste devant sa porte à lui, se redressant dans son lit il vit la poignée tourner, sortant sans plus attendre sa baguette magique, il était prêt à se défendre au cas où un intrus avait réussit à démolir les sortilèges de protections de la maison et était entré.

Une silhouette pénétra dans la pièce sombre….

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyVen 8 Oct - 18:26

Non, Desdémone n’appartenait pas, et Merlin fasse que cela continue, au monde des snobs richards. Tout chez ces gens la débectait. Gestes affectés, manières ampoulées, paroles idiotes, rien de naturel chez ces gens-là.
Dess était une jeune femme très simple. Elevée parmi des moldus sans un sou vaillant, elle avait trimé honnêtement pour demeurer droite et pure.
Déjà la séance d’essayages l’avait éprouvée. Là, au casino la coupe déborda.
Si l’on ne pouvait pas rester soi-même parmi les friqués, elle préférait nettement sa situation antérieure.
Oui, elle disjoncta. Honte et colère l’habitait quand elle déserta la salle de jeux.
Elle se sentait sale d’avoir fréquenté de telles personnes, mais aussi honteuse que sa flétrissure rejaillisse sur Bryan Green. Sa colère s’étendait à elle autant qu’à lui. N’était-ce pas de sa faute si elle était humiliée de la sorte ? Ne pouvait-il se rendre compte à quel point elle était déplacée parmi ce soi-disant gratin ?

Une seule idée l’habita en filant : changer d’air.
Bryan Green avait vraiment un comportement étrange. Après l’avoir rattrapée, il n’avait rien trouvé de mieux que de l’embrasser ! Elle n’avait pas besoin de ça !


Qu’est-ce qui te prend de m’embrasser ainsi ! Je ne suis pas ta chose, ni en ton pouvoir ! Lâche-moi, suborneur !

Cette attitude défensive n’eut pas l’heur de plaire à l’auror qui, voyant ses efforts vains en vint aux mains.
Une gifle retentissante s’abattit sur sa joue, Dess en fut retournée :


*Il va me battre maintenant… *

La cuisson de sa joue ajoutée à la surprise calma la furie en la faisant pleurer.
Mr Green, décidément très inattendu ce soir, effaça ces larmes d’un geste très doux puis emporta la jeune femme dans un transplanage express vers la maison de la plage.
Son air fermé ne présageait rien de bon mais sous sa poigne, Dess ne sut qu’obéir et entrer. Il désigna le canapé sans l’y jeter pourtant :


Assieds-toi !! Nous devons discuter…

Je n’en ai pas envie ! Je me demande ce qu’il y a à ajouter ! De quoi causer ?


De quoi ? Mais de ce qui vient de se dérouler…. Tu as agit comme une folle…

Absolument pas ! C’est ton point de vue, pas le mien, et…

Non tais-toi et écoutes-moi ! Tu penses être à l’abri ici, mais il y a toujours des oreilles qui traînent un peu partout, les mangemorts sont partout et tu aurais pu te faire remarquer… Je me doute que cette vie là n’est pas pour toi, mais tu ne dois pas te comporter ainsi.

Ben voyons, une leçon de morale, maintenant ? La fureur avait peine baissée revenait en force :

Tu te prends pour qui ? Mes parents, mon bourreau ? Je suis encore libre de mes actes je pense, et je ne t’ai rien demandé !

L’Auror n’était pas à la fête, cela se remarquait. Il dit posément :

Je suis d’accord avec toi, je ne suis ni ton père, ni ta mère et encore moins ton geôlier…. Je n’ai aucun droit sur toi, mais je fais tout ça pour te protéger…

Je suis majeure et vaccinée, je te signale. C’est très honorable de me prendre sous ta protection mais je pense pouvoir y arriver seule. Je me bas depuis que je suis née. Je n’ai jamais reçu d’aide de personne !

Il ne l’écoutait même pas. Elle s’en rendit compte à sa mine pensive, perdue loin dans des souvenirs où elle n’avait rien à voir. Des confidences douloureuses s’émirent
Histoire singulière que celle de Bryan Green…

En gros Dess retint des éléments effrayants : Bryan avait un frère jumeau en tout point identique à lui physiquement. Marlon s’était fait embobiner par une fille et avait rallié les troupes de Voldemort, allant même jusqu’à tuer ses propres parents. Bryan souffrait de ne pas avoir pu protéger ses parents contre leur fils et s’en voulait de se montrer « cl »ment » envers lui. Une phrase de ce récit la toucha particulièrement :


Marlon me ressemble comme deux gouttes d’eau, il a toujours essayé de m’atteindre en tuant les personnes qui me sont chères…. Donc je ne veux pas qu’il t’arrive un malheur à cause de moi…. Tu comprends à présent pourquoi il faut te cacher, pourquoi tu ne dois pas te faire remarquer.

*Il tient donc à moi…*

Emue, elle ne put s’empêcher de vouloir le réconforter. Il lui semblait alors si démuni… Si seul, désemparé. Il était très nerveux aussi. Il s’assit, elle le rejoignit, ne sachant que dire. Lui prenant la main, il avoua :

Si je me suis montré assez distant avec toi c’est à cause de tout ce que je viens de te raconter, je ne veux m’attacher à personne pour ne pas souffrir…. De toute façon je ne vois pas pourquoi je te raconte tout ceci, nous ne nous connaissons presque pas…


Il avait raison, cela ne rimait à rien dans le cas présent. Néanmoins, on aurait dit que la proximité de la jeune femme le mettait mal à l’aise. Il se releva très vite. Embarrassée et affectée, Dess souhaitait lui témoigner son amitié mais ne savait comment. Une main dans son dos, Bryan se retourna. Ce qu’elle lut dans son regard était à la fois flatteur et… embarrassant. La flamme du désir y brillait. Dess l’avait trop souvent vue étinceler dans les yeux des clients d’auberge pour s’y tromper.
Ce contact imposé aurait pu mettre le feu aux poudres si Miss Baddream n’avait eu les pieds si bien sur terre. Le sentit-il ? Il s’excusa de sa baffe puis noya le poisson avec des allusions à ses projets du lendemain, rien de moins qu’une journée thalassothérapie, si elle pigeait bien.
C’était tentant mais, perturbée, elle n’approuva ni ne dénia ce projet.
Sur ce, Bryan lui embrassa la chevelure et lui souhaita la bonne nuit.
Ses yeux aux reflets émeraude suivirent le dos musclé qui s’éloignait puis Dess s’ébroua comme on revient d’un rêve.
En voilà des émotions pour une seule journée !
Tantôt Bryan s’était servi un verre sans lui en proposer un, elle jugea qu’elle en avait grand besoin. Même si elle buvait peu, la jeune femme avait besoin d’un remontant pour l’aider à réfléchir.


*Il ne fait aucun doute que je lui plais… J’avoue qu’il est très mignon. Je suis certaine que ses confidences étaient spontanées et pas seulement destinées à m’amadouer, mais…*

Dess n’était pas née de la dernière pluie. Même si d’après son domestique Mr Green était quelqu’un de bien, il était clair qu’il appréciait les jolies filles. Dans tout ce que ce jeune homme avait raconté il ressortait qu’il redoutait de s’attacher à nouveau de peur de souffrir et de faire souffrir.

*Eh bien ma fille, tu n’as pas trente six solutions*

Elle monta rapidement à l’étage, jeta un œil à la porte donnant sur la chambre de Bryan et entra dans la sienne. La gorge nouée, elle passa à la salle de bains.
Quelques minutes plus tard, la porte de l’Auror s’ouvrait.


Ne tirez pas mon maître, ce n’est que Brutus !

Si l’elfe était très embarrassé de pénétrer ainsi chez son maître sans s’être annoncé, ce qu’il avait à dire semblait l’embarrasser encore plus :

Brutus aurait préféré ne pas avoir à dire ce qu’il va dire… Miss Desdémone vient de l’appeler, Brutus a obéi... Miss Desdémone pleurait et… elle est partie... Elle a dit de remercier maître Bryan pour tout… Non, elle n’a pas dit où elle allait, mais ne veut pas qu’on la cherche.

Bryan serait-il fâché de sa décision ? Tant pis ! Dess n’entrevoyait aucune autre issue. A quoi bon mettre ce charmant jeune homme dans l’embarras ? Elle lui devait beaucoup, il s’était vraiment mis en frais pour elle, pas seulement financièrement, professionnellement parlant aussi.

*Il n’a pas fait que son travail, j’en suis sûre. Je lui écrirai dès que je serai à l’abri.*

Où aller ? Voilà une bonne question. Les Mangemorts ne désarmeraient pas de sitôt selon l’Auror. Non, elle ne deviendrait pas parano en en imaginant foule derrière chaque buisson.
Son bagage réduit au maximum tenait dans une poche. Le portoloin brilla devant un Brutus attristé qui promit d’attendre 10 minutes pour avertir son maître.
Un jour, qui sait, peut-être se retrouveraient-ils ?


1h Gringotts Londres.

La banque des sorciers ne dort jamais vraiment. Un service nocturne est assuré 24 heures sur 24 même les jours fériés. Pratiques et surtout commerçants, les gobelins sont à même d’effectuer toutes sortes de transactions à n’importe quel moment de la journée.
Certes l’équipe de nuit est plus réduite qu’en mode diurne mais cependant efficiente. Aussi, ce soir-là, le commis général ne se formalisa-t-il pas quand une jeune femme vint réclamer l’accès à son coffre. Les mesures de sécurités étaient en place, il y avait peu de risque d’effraction et cette dame seule ne venait sûrement pas se risquer à un cambriolage.
Un employé très attentif la conduisit de main de maître jusqu’au fond de la salle des coffres sans lui poser la moindre question.
Dess ne resta que quelques minutes parmi les trésors légués par sa mère. Elle avait suffisamment l’habitude des gallions pour ne pas se tromper dans l’estimation du sac de pièces d’or qu’elle préleva du pactole.
Repassant par la salle principale du haut, elle échangea la majorité des gallions en livres et USDollars, remercia les employés et transplana immédiatement une fois dehors.


Acapulco

Pourquoi cet endroit plutôt qu’un autre ? Dess aurait bien été incapable de le dire.
Elle avait volontairement brouillé les pistes pour quiconque aurait voulu la suivre.
Après avoir changé au moins trois fois de lieu d’atterrissage, elle s’était posée là et s’y trouvait bien.
Une agence de location lui avait déniché une villa confortable sans luxe outrageant. Elle pourrait y séjourner loin des curieux ou des malveillants grâces à certains dispositifs de sécurité comme doivent en connaître toute bonne sorcière qui se respecte.
Seule ? Et alors ? Au moins n’avait-elle de compte à rendre à personne.

Une semaine s’écoula. Entre bains de mer ou de soleil, Dess lisait énormément tout en savourant un farniente inédit.
Elle ne voulait plus penser aux mangemorts, ni à Bryan, ni à rien. Ne possédait-elle pas un joli pécule ? Il s’écoulerait du temps avant de l’épuiser. Habituée à être économe, ce n’était pas demain la veille qu’elle devrait retourner en Angleterre.
Fidèle à sa promesse, lors d’une halte à Miami, elle avait écrit à son chevalier servant.


Cher Bryan, je sais que mon départ n’était pas ce que tu souhaitais. Je crois qu’il vaut mieux pour nous deux qu’il en soit ainsi. Je te suis infiniment reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. Je ne l’oublierai jamais.
Je ne désire pas être une source de problèmes or ma présence chez toi en est une. Je suis assez grande pour me débrouiller seule et te promets d’être très prudente. Il ne m’arrivera rien de fâcheux, je le jure.
Prends soin de toi,

Amitiés,

Dess.


Ce n’était pas l’épitre du siècle, qu’importe ! L’essentiel était dit.

De son nid, Dess s’éloignait peu. Elle se faisait livrer des provisions la plupart du temps et ce n’était vraiment que sur la plage que l’on pouvait la croiser. Là aussi, elle faisait attention à ne pas éveiller l’intérêt de quiconque. Ce sable mexicain attire foule de corps superbes ! Un de plus dans la masse, Dess se savait parfaitement invisible.
Pourquoi fallut-il que sa paix soit troublée ?

La plage, comme d’habitude était bondée. Y trouver un gentil coin où planter son parasol s’avéra difficile. Son baluchon sous le bras, elle se faufila entre les corps allongés et ceux en promenade à la recherche de lieu idéal. Des gosses déboulèrent en courant, droit sur elle. Coincée comme elle l’était, impossible de les éviter à moins de se laisser tomber sur le sable. Advienne que pourra, elle chut… sur le dos d’un adepte de la bronzette.
Réalisant son erreur de trajectoire, elle se releva comme mue par un ressort :


Excusez-moi ! Je ne l’ai pas fait exprès, je…

Bouche bée, elle dévisagea le gars qu’elle avait presque raplati :


Bry… Bryan ? Mais qu’est-ce que tu fais-là ?


Salut, toi ! Tu vois, je suis incontournable !

Je… Je te l’ai dit : il vaut mieux ne plus se revoir. D’ailleurs, je ne t’ai pas vu et tu ne m’as pas vue non plus !

Elle s’apprêta à tourner les talons, c’était sans compter sur les réflexes de Mr Green qui la retint par le poignet :

Ne te sauve pas déjà ! J’aimerais beaucoup bavarder avec toi, un moment.

Bien qu’embarrassée, Dess entrevit mal comment lui refuser ça. De nombreux établissement jouxtaient la plage. Le jeune homme rassembla ses affaires et guida sa rencontre vers l’un d’eux.
Commandes passées, il ne cessa de la fixer, l’œil malicieux :


Tu ne t’attendais pas à ce que je te tombe dessus n’est-ce pas, même si c’est toi qui l’a fait.

Je pensais avoir pris toutes les précautions qui s’imposaient pour que cela n’arrive pas. Il faut croire que j’ai mésestimés les Aurors… A moins… que ce ne soit qu’un hasard ?

Bien sûr que non, ma chère ! Nous sommes très doués… Comment vas-tu ? Tu es bien installée, je crois ?

La conversation s’engagea, assez dentelée ; un peu gênée mais, dans le fond, Dess était contente d’enfin parler à un ami…

*Qui est donc cette nana qui veut fuir mon cher frère*

Marlon se jura de ne pas la quitter avant de tout savoir…
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyDim 10 Oct - 16:01

Baguette toujours levée, prêt à lancer un sortilège à l’intrus qui pénétrait dans sa chambre, Bryan demanda :

Qui est-là ?

Ne tirez pas mon maître, ce n’est que Brutus !

Tiens, c’était bizarre que l’elfe de maison se présente ainsi à son maître, que se passait-il ?

Brutus aurait préféré ne pas avoir à dire ce qu’il va dire…


Quoi ? Que ce passa t’il ?

Miss Desdémone vient de l’appeler, Brutus a obéi... Miss Desdémone pleurait et

Et quoi ?

Elle est partie...

Partie ?

Elle a dit de remercier maître Bryan pour tout…

Tu sais où elle est partie ?

Non, elle n’a pas dit où elle allait, mais ne veut pas qu’on la cherche.

Merci de m’avoir prévenu, Brutus….. Tu peux disposer.


Une fois la petite créature sortit de la pièce, Bryan baissa sa baguette magique qui émettait des étincelles et se leva d’un coup. Sortant de sa chambre, il alla voir dans celle voisine si la miss n’avait pas laissé un message ou autre. Mais rien, le jeune homme ne trouva pas un seul petit papier, ni de vêtements, elle avait tout emportée avec elle, mais pourquoi ?
Il aurait tellement voulu qu’elle reste qu’il était un peu en colère, même si il comprenait sa décision, elle en avait surement marre d’être confiné dans cet endroit et surtout de voir toujours les mêmes personnes.
Le jeune auror s’en voulait de ne pas avoir était assez à l’écoute de la demoiselle, de s’être montré un peu distant, mais c’était surement mieux ainsi, au moins, elle serait surement en sureté, là où elle était partie, pas de pression, ni de contrainte. La liberté quoi.

Mais pourquoi Bryan se sentait d’un coup si vide, si anéanti ? Il la connaissait à peine et voulait surtout la protéger, mais la vie n’est pas ainsi, il faut parfois affronter le mal pour savoir dans quel camps on se trouve. Surprotéger une personne était le seul moyen de la faire partir et c’est bien ce qui venait de se passer.
Comment allait-il la retrouver ? Parce qu’il fallait qu’il la retrouve ou du moins qu’il garde un œil sur elle, il ne pourrait pas jamais s’en remettre si par malheur il arrivait quelque chose d’horrible à la demoiselle.

Retournant se coucher, Bryan dormi à peine, il n’arrêtait pas de se demander si Dess allait bien, si elle était en danger. Demain il ferait ce qu’il faut pour retrouver la trace de la belle, là il avait besoin de sommeil.
Le lendemain matin, Brutus avait préparé le petit déjeuner en trainant un peu les pieds, il était triste, Bryan le voyait parfaitement, il savait que la petite créature s’était attaché à Miss Baddream un peu comme lui, alors il lui fit une proposition assez inhabituelle.


Brutus je vais avoir besoin de toi !

L’elfe leva les oreilles et se tourna vers son maître.

Oui, maître, que voulez-vous ?


Je sais que Miss Baddream te manque et que tu es triste, alors je vais te charger d’une mission très importante…..


La créature regardait avec attention Bryan en écoutant la suite.


Je voudrai que tu retrouve Desdémone, par contre fais attention de ne pas te faire remarquer et si tu viens à dénicher l’endroit où elle se trouve, viens de suite m’en informer…. Mais je ne veux pas que tu entre en contact avec elle, elle ne doit pas savoir que je sais…. Tu veux le faire ?


Brutus se courba et lança un grand sourire à son maître c’était rare que l’elfe sourit ainsi.


Le Maître ne peut pas imaginer à quel point Brutus est heureux de faire ça…. Je pars de suite, et ne vous décevrez pas….

Et avant que Bryan ne puisse le remercier, la créature se volatilisa. Il savait parfaitement que Brutus ferait son possible pour dénicher Dess et lui de son côté en ferait autant. Un portoloin plus tard, Bryan se retrouva dans sa demeure à Londres, au moins ici il avait tout ce qui lui fallait. Par contre il ne fallait en aucun cas qu’il prévienne qui que ce soit pour l’aider, il devait agir seul, il n’avait confiance en pratiquement personne.

Tout d’abord, il fallait qu’il sache si la jeune femme était passée à Gringotts, il lui fallait de l’argent donc c’était assez logique et ensuite, aller voir à l’aéroport si elle avait prit un billet d’avion. Intelligente comme elle l’était, elle ne se serait pas risquée à se servir de la magie car celle-ci laissait toujours des traces.
Sa première visite avait été assez fructueuse, un Gobelin lui révéla qu’une jeune femme était venue la nuit passé à la banque pour retirer de l’argent de son coffre, bien sûr la créature n’avait pas le droit de donner de nom, ni le numéro du coffre, mais il lui révéla qu’elle avait demandé l’échange des Gallions en Livres et en US Dollars, ce qui laissait présager qu’elle devait se diriger vers un Pays qui prenait les Dollars et là se sera compliqué, car il y en avait beaucoup.

Durant plus d’une semaine Bryan avait tous les moyens à sa disposition pour retracer Desdémone, mais ses investigations étaient infructueuses, il n’avait pas réussit à la retrouver. La miss était très maligne et avait apparemment changé plusieurs d’avions et il ne savait plus du tout où chercher.
Brutus venait aux nouvelles de temps à autres et révéla à son maître que lui non plus n’avait pas réussit à mettre la main sur la jeune femme. Si un elfe de maison ne pouvait pas retrouver un sorcier c’est que celui-ci était vraiment bien caché.
Deux jours plus tard Brutus arriva à la villa et donna une lettre à Bryan.


Cher Bryan, je sais que mon départ n’était pas ce que tu souhaitais. Je crois qu’il vaut mieux pour nous deux qu’il en soit ainsi. Je te suis infiniment reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. Je ne l’oublierai jamais.
Je ne désire pas être une source de problèmes or ma présence chez toi en est une. Je suis assez grande pour me débrouiller seule et te promets d’être très prudente. Il ne m’arrivera rien de fâcheux, je le jure.
Prends soin de toi,

Amitiés,

Dess.


Le jeune homme prit son temps pour lire le message de Dess, il le lu même trois fois, bien sûr qu’il savait que la miss serait prudente, elle l’avait bien prouvée en se cachant et en brouillant parfaitement les pistes qui menaient à elle, par contre il ne comprenait pas pourquoi elle disait que sa présence chez lui était une source de problème, au contraire elle mettait un peu de gaieté dans la maison et au moins Bryan avait une présence autre que celle de son fidèle elfe.

Brutus n’avait pas bougé et demanda à son maitre de lui tendre la lettre, surement qu’avec elle il trouverait un moyen de retrouver la jeune femme. Les elfes de maison ont des pouvoirs surprenant et ne peuvent pas trop s’en servir, Bryan laissa donc la créature mettre ses pouvoirs en action et en quelques minutes, Brutus releva la tête avec un sourire.


Maître, j’ai trouvé…. Je sais où est miss Baddream… Puis-je aller m’en rendre compte sur place ?

Bryan fut soulager d’entendre cela, un grand poids s’était volatilisé de sa poitrine.

Bien sûr Brutus, va…. Mais ne te fais surtout pas remarquer et reviens me dire tout ce que tu apprendras, je te laisse deux heures…..

***************

Acapulco

Marlon et son épouse venait de prendre quelques jours de vacances, ils avaient besoin de se ressourcer avant de reprendre leurs missions pour Voldemort. Le jeune homme avait bien mérité ces vacances, il avait réussit sa dernière mission avec succès, son maitre était très fier de lui et lui avait octroyé quelques jours de repos. Bien que le mage noir aurait voulu que la dame soit à son service il n’avait pas eut d’autre choix que de la liquider, elle était beaucoup trop têtu pour rejoindre ses rangs, alors une seule option s’imposait à lui et il n’avait pas hésité une seconde à donner l’ordre à Marlon Green d’éliminer cette femme.

Allongé sur le ventre, en train de prendre un bain de soleil, Marlon se sentait bien, son épouse Elyanna était partie faire les boutiques, il adorait lui faire plaisir et lui avait dit de prendre ce qu’elle voudrait. Le couple ne manquait pas d’argent.
Sur cette plage, il y avait beaucoup de monde, des enfants courraient partout soulevant le sable et embêtant les gens. Lorsque Marlon sentit quelqu’un tomber sur lui, il se retourna d’un coup pour se mettre sur le flan, mais ce n’était pas un môme, mais une jeune femme très belle qui s’excusa.


Excusez-moi ! Je ne l’ai pas fait exprès, je…


Elle s’était arrêtée d’un coup net de parler et le regarder comme on voit un fantôme, puis elle reprit la parole :

Bry… Bryan ? Mais qu’est-ce que tu fais-là ?


*Tiens une femme qui connais mon cher frère, je vais pouvoir m’amuser un peu à ses dépends.*

Salut, toi ! Tu vois, je suis incontournable !

Je… Je te l’ai dit : il vaut mieux ne plus se revoir. D’ailleurs, je ne t’ai pas vu et tu ne m’as pas vue non plus !

*Oh là, il a dût se passer quelque chose de grave ….*


Marlon se leva d’un bon et retint le poignet de la jeune demoiselle, il devait savoir.

Ne te sauve pas déjà ! J’aimerais beaucoup bavarder avec toi, un moment.

Elle ne put qu’accepter, alors il enfila son short et son tee-shirt sans oublier de récupérer ses affaires et la conduisît vers un petit café. S’installant à la terrasse, ils passèrent commande et en attendant leurs verres, il planta son regard dans le sien.

Tu ne t’attendais pas à ce que je te tombe dessus n’est-ce pas, même si c’est toi qui l’a fait.

Je pensais avoir pris toutes les précautions qui s’imposaient pour que cela n’arrive pas. Il faut croire que j’ai mésestimés les Aurors… A moins… que ce ne soit qu’un hasard ?

Bien sûr que non, ma chère ! Nous sommes très doués… Comment vas-tu ? Tu es bien installée, je crois ?


Il devait absolument savoir qui était cette charmante femme qui tentait de fuir son frère jumeau, la conversation continua sur toute sorte de points.

Dans un coin, bien caché sous invisibilité, Brutus regardait la scène qui se déroulait sous ses yeux horrifiés, il n’aurait jamais imaginé que Desdémone aurait rencontré Marlon Green, le mangemort. L’elfe de maison devait absolument prévenir son maître de ce qui se tramait ici-même, mais il ne pouvait pas laisser la demoiselle entre les pattes de ce sale type. Que faire ? Pour le moment Brutus resterait en place et ferait son possible pour que Marlon n’approche pas de trop prêt Dess et ensuite quand elle serait en sureté chez elle, il irai donner les nouvelles à son maître qui allait entrer dans une colère noire c’était certain.

Marlon écoutait avec attention ce que la miss lui disait, mais quelque chose le gênait, il sentait que quelqu’un les espionnaient, alors il tourna son regard qui s’attarda sur l’elfe bien dissimulé et ne vit rien, c’était surement sa paranoïa qui revenait.
Une magnifique Brune aux cheveux longs et aux yeux de braise entra dans le café, elle remarque un homme et une femme attablée sur la terrasse, se demandant bien pourquoi son époux était avec une blonde. Elle fait confiance à son mari et s’installa avec ses paquets non loin d’eux. Marlon vit sa femme à la table à côté prendre un verre de jus d’orange et se lever pour aller en direction des toilettes, il se leva à son tour en s’excusant auprès de la belle jeune femme.


Excuses-moi un instant….

Dess suivit des yeux Marlon qui disparut dans les toilettes, il venait de rejoindre sa femme.

Ma douce, tu vas bien ?


Oui, mon amour… Qui es cette femme ?...

Tu es jalouse à ce que je vois…. Mais rassure-toi, elle est tombée sur moi à la plage et m’a prise pour Bryan, je dois absolument savoir pourquoi elle le fuit ainsi…. Et tu vas pouvoir m’aider, elle à l’air d’être seule ici et donc se faire une amie serait merveilleux et puis ce serait bien d’avoir une nouvelle recrue dans les rangs.


Elyanna se laissa prendre dans les bras de son cher et tendre puis déclara :

Oui je suis jalouse et tu le sais très bien, mais je sais aussi que jamais tu ne me tromperas…. Donc cette femme crois que tu es Bryan c’est une bonne chose que tu peux cacher cette cicatrice, alors je vais faire mon possible pour devenir son amie…. Par contre toi, ne fais pas de bêtise, tu sais comment est ton frère, essaye d’être comme lui et elle n’y verra que du feu.


Marlon embrassa avec fougue sa femme et avant de la relâcher, il lui dit encore :

Je crois que quelqu’un nous espionne, fais de ton mieux pour le découvrir.

Elle hocha la tête et se sépara de lui. Marlon rejoignit sa table où Dess l’attendait. Elyanna n’allait pas tarder à entrer en action.

La belle brune revient quelques minutes plus tard et se dirigea vers eux avec un sourire sur le visage et tendit les bras vers Dess.


Julie, je suis heureuse de te revoir ça faisait si longtemps, comment vas-tu ?

Miss Baddream révéla à la brune qu’elle s’était trompée de personne et fut obligé de décliner son identité, comme ça Marlon savait au moins à qui il parlait, son épouse était vraiment pleine de ressource et puis il venait aussi de se rendre compte qu’il venait de pêcher un gros poisson.
Desdémone Baddream était dans la ligne de mire de Voldemort et c’était vraiment incroyable qu’il soit tombé dessus par hasard.


Je suis vraiment navrée de vous avoir importuné, vous ressemblez traits pour traits à une amie…. Je vais vous laisser… Au revoir…


Puis Elyanna reprit place à sa table en sirotant son verre. Elle écoutait la conversation des deux jeunes gens d’une oreille et porta son regard sur l’endroit où se trouvait Brutus, son mari avait raison, elle aussi sentait que quelqu’un les espionnait.

Tu es encore plus belle que lors de notre dernière rencontre…. Je veux juste savoir pourquoi tu as fais ça ?


Oui il voulait tout savoir. Une fois qu’elle lui révéla la chose, il échafauda un plan, il devait la convertir vers le mauvais côté et il y parviendrait avec ruse et patience.

Je sais que tu ne veux pas de protection, mais laisse-moi au moins t’inviter ce soir à dîner et ensuite je te laisserai tranquille.

Puis ils se séparèrent à cette terrasse de café. Elyanna n’avait pas lâché sa proie invisible et une fois que la jeune blonde s’en alla, elle sortit sa baguette magique et lança un sortilège de saucissonnage dans le coin, une seconde plus tard, elle vit apparaitre un elfe de maison, c’était surement celui de Bryan.

**********

Cela faisait maintenant plus de deux heures que Brutus devait être rentré, Bryan était inquiet et de plus il ne savait pas où son elfe était partit, il lui avait dit qu’il allait vérifier si il trouvait Dess sans donner d’indication. Il avait prit la lettre et s’était concentré dessus, et là d’un coup avait tout découvert, si Bryan en faisait autant, trouverait-il à son tour la cachette de la jeune femme ?
Il tenta, mais les résultats furent infructueux, il n’avait pas le choix, il devait appeler son elfe de maison.


Brutus….BRUTUS !!

Aucunes réponses, ni d’apparition, Bryan se leva du divan et fit les cent pas en cherchant une solution. Son Patronus, voilà ce qui lui fallait, il leva sa baguette magique et dit l’incantation, mais le bout de sa baguette ne fit qu’apparaitre une fumée blanche. Pourquoi ne parvenait-il pas à faire apparaitre son Lion ? Sa pensée heureuse n’était surement plus assez forte, alors il tente à plusieurs reprises, mais toujours rien. Ses pensées partir vers Dess et là un magnifique lion apparut devant lui et donc il lui délivra son message :


Vas et trouve Desdémone Badream ou Brutus, je veux savoir ce qui ce passe…..

Le lion hocha la tête et s’évapora dans une fumée blanche. Pendant ce temps Bryan se rongeait les ongles, il se doutait que quelque chose d’anormal se passait.

Une heure plus tard le Patronus revint avec de mauvaises nouvelle, il n’avait trouvé personne, ni la jeune femme, ni la créature, ce qui était encore plus bizarre. Que pouvait-il faire ?


**********

Brutus venait de se faire remarquer et attraper par des mangemorts, il ne pouvait donc plus aller prévenir son maître de ce qui se tramait dans le coin, la femme brune avait réussit à lui lancer un sortilège de saucissonnage et de le dissimuler à la vue des moldus présent dans le petit café. Brutus avait beau se débattre comme un beau diable, rien ni fit, il était trop bien ficelé comme pour s’enfuir. La femme venait d’être rejointe par son époux qui envoya l’elfe dans un endroit fermé et sombre.
Quelques minutes plus tard, il ne fut plus seul, les deux mangemorts le regardaient de haut et Marlon parla d’un ton sec :


Tiens, tiens, Brutus, toujours en mission pour ce cher Bryan…. Je suis content de te revoir, tu vas pouvoir nous renseigner et surtout tu ne pourras pas prévenir ton maître, ce qui est une très bonne chose, pour une fois que j’ai un tour d’avance sur lui, je ne fais pas le laisser filer.

Jamais….Jamais je ne dévoilerai quelque chose….


L’elfe de maison était impuissant à présent et sa seule volonté le ferait sortir de cette situation.

Marlon savait que rien ne ferait parler la créature, alors il laissa Brutus dans cette pièce sombre, seul avec bien sûr toutes sortes de protections autour, pour qu’on ne le retrouve pas et puis c’était beaucoup plus amusant de le faire mijoter avant de la torturer.
Elyanna se blottit dans les bras de son mari et tout deux mijotèrent leur plan…..

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyDim 24 Oct - 14:46

Partir lui avait semblé la seule issue valable dans ce cas précis. Desdémone était blonde mais pas idiote pour autant. Son attirance pour le beau Bryan Green lui faisait peur, les ennuis qu’elle pouvait lui causer aussi. L’Auror s’était engagé à la protéger au risque de foutre en l’air sa carrière ; elle se jugeait indigne de tant de faveur.
Riche héritière d’une mère inconnue, fille d’un mangemort, recherchée par Voldemort… Quoi de plus réjouissant ?
Au moins l’autonomie financière lui servirait.
Dess désirait la discrétion, cependant. Elle l’avait notifié à Bryan : elle ne ferait rien pour attirer l’attention sur sa personne.
Pouvait-elle imaginer qu’il la retrouverait si vite ? Certes pas.
N’empêche que la jeune femme fut très heureuse de ces retrouvailles inattendues.

Était-ce une idée ou Bryan la battait un peu froid ? Sans doute était-il vexé qu’elle l’ait planté tel un navet dans une allée de radis. Elle se serait volontiers justifiée s’il ne s’était soudain excusé et n’avait déserté les lieux.
Seule à sa table, Dess réfléchit en sirotant distraitement son verre :


*Je ne peux pas m’imposer à lui. Il faut qu’il le comprenne. Ça ne sera pas facile…*


Loin de se douter de se qui se tramait non loin d’elle, Dess perçut néanmoins comme une présence affectueuse à proximité. Où qu’elle regarde, aucun des visages entrevus ne lui parut familier :

*Tu rêves éveillée…*


Son rêve fut de courte durée puisque Bryan revint s’asseoir rapidement près d’elle. Quelques secondes à peine son installation, une jolie brunette l’aborda franc battant :

Julie, je suis heureuse de te revoir ça faisait si longtemps, comment vas-tu ?

Interloquée, la jeune femme ne put éviter de remettre les pendules à l’heure :

Vous devez faire erreur, Mademoiselle ; Je m’appelle Dess… Desdémone Baddream.


Pour elle-même elle ajouta :

*Une imbécile qui veut l’anonymat et clame son identité devant la 1ère inconnue ! Une vraie blonde, quoi…*

Fâchée contre elle-même, Dess n’en accueillit pas moins d’un sourire la défection de la brune qui admit son erreur et alla s’installer un peu plus loin.
Celui qu’elle prenait pour Bryan se montra assez flatteur et curieux :


Tu es encore plus belle que lors de notre dernière rencontre…. Je veux juste savoir pourquoi tu as fais ça ?

Le compliment l’enchanta quoique… quelque chose la dérangeait.
Elle connaissait peu Mr Green mais il lui semblait plus… affermi ? Décidé ? Un je-ne-sais-quoi était différent. Du diable si elle arrivait à déterminer ce que c’était. Sa manière de se comporter n’était pas exactement celle à laquelle Bryan l’avait habituée. Son intonation semblait … bizarre.
A cent lieues de se douter de sa méprise, elle rougit un peu :


Je ne suis pas plus belle, c’est le bronzage qui fait ça ! Cela faisait des lustres que je n’avais pas profité du grand air et du soleil et il n’y a qu’un peu plus d’une semaine que je t’ai quitté.
Je devais le faire. Tu as reçu ma lettre, n’est-ce pas ? Elle ne donnait pas mes motivations mais tu dois les avoir comprises.


Il affirma que oui mais insista encore pour connaître les détails.

Si tu tiens à mettre les points sur les I… tant pis. Tu l’auras remarqué en France, nous ne sommes pas du même monde. Je suis quelqu’un de tout simple et les grands tralalas ne sont pas pour moi.
De plus je ne veux pas être un fardeau. Tu as assez de responsabilités ainsi. Je dois me cacher et je m’en sors très bien. Il faudrait un hasard incroyable pour que les Mangemorts me découvrent. Et… même si ça arrivait, tu n’aurais rien à te reprocher. Tu as donné beaucoup de toi-même pour m’aider. Tu m’as apporté des réponses sur mon passé et un héritage aussi inattendu que confortable. Je ne sais comment te dédommager pour tes efforts, mais il vaut mieux pour tous les deux que nous cessions de nous voir.


Piquant du nez dans son verre, Dess soupira. Cela lui faisait mal d’avoir dû débiter cette tirade. Pour une fois qu’elle avait la possibilité de fréquenter un charmant jeune homme, elle l’écartait de sa vie. C’était mieux ainsi.
Bryan parut songeur. Il accepta cependant cette sanction sans trop d’émotions :


Je sais que tu ne veux pas de protection, mais laisse-moi au moins t’inviter ce soir à dîner et ensuite je te laisserai tranquille.

Ah… Rien que ça ? Elle s’était attendue à autre chose. Plus de résistance ? D’arguments contraires ?


*Tu vois, tu avais raison. Dans le fond il est ravi de se débarrasser de toi. Si tu as imaginé des choses, tu en es pour tes frais !*

Comment refuser cette proposition ?

D’accord, un dîner et on s’oublie à condition que ce soit moi qui fasse la cuisine ! Vers 20 heures chez moi, tu trouveras ?

Rapidement elle gribouilla son adresse sur le sous-verre qu’elle lui tendit avec un sourire avant de filer avec son attirail de plage.

Rude après-midi. Pas qu’elle veuille jouer à l’épat mais Dess avait une réputation à défendre. Aussi mit-elle les petits plats dans les grands.
Après des courses dans les meilleures épiceries fines du coin, elle consacra son temps à la préparation d’un dîner digne de ce nom.
Tous les détails furent soignés jusque dans la tenue qu’elle revêtit. Rien d’aguicheur ni de tape à l’œil ; il est de ces simplicités qui valent mieux que les falbalas.
Bryan arriva pile à l’heure porteur d’une unique rose rouge. Il la complimenta à nouveau en lui octroyant une baisemain digne du parfait gentleman qu’il était.
Drink d’accueil : champagne !
L’air approbateur, Bryan fit le tour de l’installation de Dess, commentant ça et là un détail de décoration :


J’aime beaucoup ton petit nid ! Il te correspond tout à fait.


Merci d’apprécier. Oui, tu as raison, ça me ressemble un peu.

Sobre, discret et élégant…

Chez toi, tu avoueras que c’est un peu… étouffant. Tous ces siècles qui vous regardent… Brutus m’a raconté plusieurs anecdotes de ta famille. Il va bien ? J’ai vu que je lui causais de la peine en partant.

Tu t’intéresses beaucoup à lui et on dirait que c’est partagé. Avec l’argent de ta mère, tu pourrais en engager plusieurs.

Je l’aime beaucoup, c’est vrai… Je ne pense pas que j’aurai un elfe domestique, non… à moins qu’il ne devienne un ami comme Brutus est le tien.

Tiens ? Bryan changea très vite de sujet comme si évoquer sa faiblesse envers son elfe le dérangeait. Dess passa outre et alla chercher le plateau de zakouskis.

*Qu’est-ce que tu as ?* se gourmanda-t-elle intérieurement.

Aucune raison particulière ne justifiait la nervosité qui l’habitait. Il ne s’agissait que d’un tête-à-tête d’adieux, pas d’un rendez-vous galant !
Rassemblant son bon sens, la jeune femme vérifia le contenu des casseroles et du four puis revint au salon en souriant.

Dans l’intervalle qui avait précédé cette rencontre, Marlon Green s’était informé en quatrième vitesse sur Miss Baddream. Si au départ il savait juste que son maître s’intéressait à elle, désormais il disposait d’une foule d’informations sur son compte. Aussi ne joua-t-il que peu l’étonné lorsqu’il goûta aux bouchées et canapés préparés par cette demoiselle qui mêlait art culinaire et potions avec talent.


As-tu des projets fermes quand tu seras totalement libre de tes allées et venues ? s’enquit-il mine de rien. Tu pourrais ouvrir ton propre restaurant, si tu t’ennuies.

Je n’ai rien de précis en tête. Pas tant que cette menace plane sur moi. Tout ce que je sais c’est que je veux la paix. Voldemort désire asservir tout le monde, lui !

Tu veux rester neutre ?

Tout à fait ! Toi, tu as choisi de le combattre… moi, je suis trop faible ou couillonne pour ça.

Ton père était un fidèle partisan du Seigneur des Ténèbres…

Ne me le rappelle pas, s’il te plaît ! C’est affreux de savoir ça. Heureusement ma mère a résisté, elle ! Je n’ai hélas pas hérité de son courage. Passons à table et changeons de sujet.

Le sourire qu’afficha Bryan déplut à Dess. Il en ressortait une sorte de cynisme… ironie… qui ne cadrait pas avec l’homme qu’elle avait rencontré en Angleterre.
Occuper ses mains et son esprit dans le service manuel lui permit de chasser cette impression désagréable éprouvée en compagnie de Bryan.
La suite du repas fut assez houleuse. Des phrases s’amorçaient puis restaient en suspens. Où était passée la complicité qui les unissait si peu de temps auparavant ?
Désorientée, Dess perdait ses repères.
Roublard comme pas deux et très intelligent, Marlon se rendit compte qu’à ce train, la belle allait avoir la puce à l’oreille. Il orienta donc les sujets sur des terrains fiables pour lui tout en avançant ses pions :


Tu me parlais de la maison tout à l’heure… Elle est très vide, c’est vrai. Je pense souvent à ce qu’elle était… avant et à ce qu’elle pourrait être si je découvrais la bonne personne avec qui la partager. Le temps que tu y as passé avec moi m’a paru merveilleux… inestimable, même !


N’exagère pas Bryan ! rit-elle. Tu étais si souvent absent que…

Le boulot, que veux-tu… (soupir) Mais depuis que je t’ai vue, il s’est passé quelque chose…

Il s’est passé un tas de choses, oui ! Tu m’as ôté des sales pattes de Réginald, séquestrée chez toi, fait passer pour morte, emmenée en France, et j’en passe. Tu aimes ce dessert ?

Elle ne sentait que trop bien la douce pente sur laquelle il l’entraînait et préférait s’en écarter. Manifestement lui pas…
Au café, pris sur la petite terrasse face à la mer, Bryan se posa à ses côtés sur la balancelle. Qu’il lui prenne la main n’avait rien d’extraordinaire mais ce contact, au lieu de l’émouvoir, l’agaça. D’autant que le jeune homme se montrait doucereux au point d’être écoeurant :


Dess… Ce serait bête de cesser de nous voir à peine nous serions-nous connus. J’ai eu de nombreuses conquêtes mais aucune femme ne m’a fait autant d’effet que toi. Tu es si…

Suivit un discours très flatteur sur les qualités qui prétendait déceler chez sa compagne. Il trouva de beaux clichés à débiter sur presque tous les détails anatomiques de la belle qui, en d’autres circonstances, les aurait peut-être gobés. Au lieu de quoi :

*Il en rajoute ! Trop, c’est trop !*

Lorsqu’il poussa l’audace de lui enserrer la taille et de s’emparer de sa bouche, Dess frémit… de dégoût. Une fois de plus la différence notée auparavant se marqua. Elle répondit à peine et s’écarta en détournant la tête, confuse de ses réactions:

Je… Tu… Tu es quelqu’un de très gentil, Bryan. Tu peux avoir toutes les filles que tu veux. Je suis certaine que trouveras celle qui te conviendra mais ce ne sera pas moi.

Son plaidoyer fut touchant mais beaucoup trop ardent. Revenant à la charge, Marlon s’énervait un peu :

*Quelle godiche ! J’en ai soulevé des plus farouches que toi !*

Son étreinte se resserra, ses caresses se firent plus appuyées, les baisers dévorants accompagnés de propos audacieux. Dess sentit la main la démanger. En souvenir des bons moments passés avec Bryan, elle hésita pourtant à trancher ces assauts, ce que l’autre prit pour un abandon. D’ailleurs, il s’y prenait de si belle façon que, malgré elle Dess fléchissait. Des doigts fiévreux tentèrent de se s’insinuer dans son corsage. Là, Miss Baddream vit rouge :

Bryan, non ! clama-t-elle en s’arrachant de l’étau des bras du jeune homme.

Sa mine déconfite aurait attendri un caillou. Il bafouilla des excuses précipitées :


Pardonne-moi ! Tu vois l’effet que tu me fais ? Allons plutôt nous promener.

Ouf ! Mettre un peu de distance au grand air leur remettrait les idées à place. Galant, sans se presser cette fois, Bryan se contenta de lui prendre la main et l’entraîna vers la plage.
Peu de gens fréquentaient le rivage à cette heure. Quelques couples d’amoureux se baladaient au clair de lune n’ayant d’yeux que pour eux-mêmes ; un groupe de fêtards animés avait allumé un feu autour duquel ça ripaillait joyeusement.


Faisons demi-tour, demanda Dess peu désireuse de croiser des gens ivres dont elle ne connaissait que trop les débordements.

Bryan ne l’écouta pas, poursuivant la marche lente dans cette direction :

Tu n’as rien à craindre : je suis là ! Tu ne m’as toujours pas parlé de tes projets…


Puisqu’il y tenait, elle revint sur le sujet.
Ils passaient près des noceurs lorsqu’une blonde platinée se détacha de la bande rieuse et tituba vers eux. Un faux pas, elle faillit tomber ce qu’empêcha Bryan qui la récupéra au vol :


Faites attention, mademoiselle ! rit-il en la remettant sur ses pieds.

Excusez-moi mais je… Non mais je rêve ? Bryan ? Mon amour, qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’avais dit être trop occupé pour venir ! Tu as changé d’avis ? C’est merveilleux !

Telle une sangsue la splendide blonde se colla au jeune homme qu’elle embrassa avec passion.
Pétrifiée, Dess observa la scène sans trop la comprendre. Bryan se dégageait, agacé :


Cynthia, arrête ! Je t’ai dit que nous deux c’était terminé.

Ah ? Depuis quand ? Hier encore tu me jurais un amour éternel ! C’est qui celle-là ?

Tournée vers Miss Baddream, la blonde ne cachait pas sa colère. Avant que Dess ait pu esquisser un geste, elle se vit giflée de maîtresse façon :

T’approche pas de mon mec ! C’est chasse gardée.

Ne l’écoute pas, s’empressa le garçon. Cette fille a beaucoup d’imagination, et…


Ça ne fait rien, souffla Dess en se massant la joue. Je vous laisse. Bonne soirée !

Il tenta de rattraper le coup :

Attends ! Il y a un malentendu !

Oh non ! Tout est clair Bryan. Tu voulais un autre trophée à ton tableau de chasse, c’est raté.

Demi-tour en courant, Dess galopa aussi vite que le sable le lui permettait vers sa demeure où elle se boucla hermétiquement.
A quoi bon pleurer ? Bryan Green n’était pas mieux que les autres ! Juste un suborneur de plus !
Plus vite elle mettrait de la distance entre eux, mieux ce serait.

Sur la plage, un couple s’embrassait en riant. Cynthia- Elyanna rejeta soudain son époux :


Tu as intérêt à te doucher ! Tu pues son parfum. Je vois que tu t’es bien amusé avec elle !

Pas autant qu’espéré ma tigresse. Mais il faut vite embrayer la phase deux ou l’oiseau effrayé s’envolera.

J’y vais ! A tantôt mon amour !


Une autre dose de polynectar ensuite suivie d’un transplanage, la femme de Marlon frappait à la porte du pavillon.
Dess achevait de boucler ses bagages quand elle perçut les coups. Un œil à la fenêtre lui indiqua qu’une inconnue tambourinait ainsi :

À l’aide ! Ouvrez pour l’amour de Dieu !

N’écoutant que son bon cœur, Dess descendit en s’enquérant derrière le panneau clos :

Que voulez-vous à cette heure ?

Il y a eu un accident à la plage. Mon téléphone est en panne. Il faut des secours ! Ouvrez !

Si Dess avait été moins secouée par la scène avec Bryan, elle aurait simplement passé un appel el laissant porte close. Le loquet joua. Aussitôt un rayon rouge la frappa.

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyLun 1 Nov - 18:26

De plus en plus inquiet, Bryan sillonna les endroits où la belle Desdémone pouvait bien se trouver. D’abord, il prit un portoloin pour se rendre en France dans sa maison de la plage, mais celle-ci était bien vide et triste, puis il repartit vers la demeure en cendre de la mère défunte de la jeune femme, et là aussi ces recherches étaient infructueuses.
Comment une sorcière et un elfe de maison pouvaient disparaitre de la surface de la terre ? C’était incompréhensif.
L’auror avait apprit que la demoiselle avait prit plusieurs billets d’avion, mais arrivé à l’endroit où elle devait se trouver, il n’y avait aucunes traces d’elle, encore plus bizarre. Elle avait bien retenu la leçon qui lui avait apprit, ne pas se faire remarquer, et elle l’avait suivit à la lettre.

Bryan était vraiment inquiet, il devait tout faire pour mettre la main sur cette personne qui commençait à avoir de l’importance pour lui et aussi sur Brutus. Revenant chez lui, plus désemparé que jamais, il s’installa dans son fauteuil avec un verre de Whisky pur feu à la main, il trouvait vraiment tout ceci pas normal, surtout que son elfe ne lui avait pas répondu et n’était pas revenu.
Ne pouvant rester assit à ne rien faire, le jeune homme se dirigea vers sa chambre et en passant devant les tableaux de sa famille, son regard s’attarda sur son frère jumeau Marlon, qui le regardait comme si il le défiait.
Un éclair de lucidité le frappa, Marlon était dans le coup, il avait dû rencontrer Dess et s’amuser avec elle, c’était une hypothèse très probable.

Descendant en quatrième vitesse, Bryan prit sa cape et se sortit de la maison. Un transplanage plus tard, il se retrouva au ministère, il devait consulter les dossiers sur son frère. Il savait que des aurors travaillant avec lui, pistaient le mangemort et souhaita que les derniers déplacements de ce dernier soit inscrit dans les papiers. Cherchant avec frénésie quelques brides, il tomba sur un nom, Acapulco.

Au moins il venait de trouver une piste et même si il ne parvenait pas à retrouver la belle blonde, il pourrait avoir un œil sur son frangin et espionner ce qu’il faisait.
Pourquoi n’y avait-il pas songé plus tôt, il se serrait bien tapé la tête contre le mûr tellement il était idiot à cet instant.
Revenant chez lui, il prit le téléphone et réserva une chambre dans un grand hôtel, la réceptionniste lui indiqua qu’il aurait la numéro 18, il la remercia très chaleureusement et raccrocha. Préparer ses affaires n’était pas très compliqué, en deux temps trois mouvements son sac de voyage était fin prêt, par contre il dû faire appel à pas mal de ses connaissance pour avoir un billet d’avion dans les plus brefs délais. Il ne pouvait pas se permettre de fabriquer un portoloin et se faire remarquer par des moldus, alors optant pour le voyage en mode moldu, il devait être patient, mais ça ce n’était pas tellement son fort.


*********

A Milles lieux de là, deux sorciers s’apprêtaient à prendre dans leurs filets une charmante jeune femme, ils avaient fait leur possible pour rendre Bryan Green horrible aux yeux de Desdémone Baddream et ils étaient heureux d’avoir aussi bien réussit.
Elyhana avait joué son rôle à la perfection et en cet instant, elle avait encore une fois changé de visage pour se rendre chez la demoiselle qui s’apprêtait à prendre la poudre d’escampette.
Le plan était simple, faire prisonnière Dess et lui fourrer des tas de choses en tête pour qu’elle vienne de son plein grès du côté du Lord, ce qui n’allait pas être simple.

Après un stupéfix bien envoyé, la mangemorte transporta l’autre sorcière dans une pièce sombre et la laissa allongé sur le lit, puis ressortit tranquillement rejoindre son époux.


Voilà mon chéri, mission accompli….. Tu es fière de moi ?

Bien sûr ma douce, tu es parfaite….


Les deux époux se montrèrent mutuellement leur attachement en se donnant l’un à l’autre, mais leurs ébats furent de courte durée, car des petits cris les firent se séparer, il s’agissait de la créature répugnante qui se trouvait dans une autre pièce de la maison.
Marlon se leva en colère et se dirigea vers la cave sombre, levant sa baguette, il avait le regard froid. Pointant son bout de bois sur l’elfe de maison, il lui ordonna de se taire.


Ça suffit maintenant, tu vas arrêter de gémir, sinon je t'envoie rejoindre tes ancêtres !!


Maître Bryan vous trouvera et c’est vous qui aller passer dans l’autre monde !

Tu ne manque pas de courage, Brutus, mais sache que si tu fais un seul geste, notre invitée du dessus, en fera les frais…..

Éclatant d’un rire diabolique, Marlon se pencha vers l’elfe de maison et lui chuchota au creux de l’oreille :

Je trouve que miss Baddream ferait une bonne recrue pour les mangemorts, quand dis-tu ?

Brutus venait de comprendre ce que son geôlier disait, jamais il ne permettrait une telle chose, il voulu savoir quand-même.

Vous….Vous avez fait prisonnier la jeune Desdémone ?

Et oui ! Et nous allons bien nous amuser !!!


Marlon repartit d’un bon pas avec un sourire aux lèvres, oui ils allaient bien s’amuser avec la jeune sorcière…. Revenu dans la chambre commune, son épouse l’attendait dans le lit, il lui raconta la petite conversation qu’il venait d’avoir avec leur prisonnier et demanda à sa chère et tendre d’aller réveiller leur autre séquestrée.

********


Pendant ce temps dans un avion au dessus de l’océan Atlantique, Bryan Green ne pensait qu’à Dess, était-elle en danger ? Etait-elle en sureté ? Et Brutus allait-il bien ? il ne parvenait pas à fermer l’œil et à trouver le sommeil, dans quelques heures il serait à destination et de là il fallait qu’il fasse des recherches pour retrouver son frère jumeau.
Si l’auror se fier à son instinct, Dess était dans de salle draps et surtout entre de très mauvaises mains. Il devait se dépêcher. Arrivé enfin à son hôtel, il entra dans sa chambre et appela encore une fois Brutus, mais comme d’habitude l’elfe ne se matérialisa pas devant lui, c’était assez frustrant.
Avant de sillonner les alentours, le jeune homme devait se reposer, alors il alla prendre une douche et se coucha dans le lit.


******

Elyanna pris une gorgée de polynectar avant d’aller secouer la belle endormie. Un petit sortilège plus tard, elle ricana :

Je suis persuadée que vous vous demandé qui je suis ? Mais cela n’a pas d’importance ! La seule chose qui importe c’est que vous vous rendiez compte que vous êtes précieuse aux yeux du Lord et que c’est dans votre intérêt de nous suivre.

Dess ne fut pas dupe et lança des insanités à l’autre jeune femme.

Très bien, je vois qu’un petite séance de tortures vous fera changer d’avis !!..... Quoi Bryan Green ? Ah oui, je sais qui il est, mais il ne viendra pas vous sortir de là, disons qu’il a autre chose à faire de votre personne !!

Elyanna éclata de rire et lança un petit doloris à la blonde qui se tordit de douleur.
Au bout d’un quart d’heure de torture, la mangemorte laissa sa prisonnière reprendre des forces et lui promis de revenir dans quelques heures pour savoir si elle avait changé d’avis.


Revenant au près de son mari, elle posa sa baguette magique sur la table et se blottit dans ses bras.

Alors ma belle, tu t’es bien défoulée à ce que j’ai entendu ?

Oh oui, c’est un grand plaisir de torturer les autres…. En parlant de ça, tu t’es amusé aussi avec la créature à la cave ?

Non, j’ai pensais qu’il valait mieux qu’il entende les cris de Dess, mais comme tu dis, je crois que je vais aussi un peu m’amuser, il n'en n'a pas prit assez, à plus tard.

Lui faisant un baiser du bout des lèvres, Marlon s’engouffra dans la cave et remarqua que Brutus n’était plus là, il ne put laisser échapper son cri de colère.

Il s’est échappé !!! Ce n’est pas possible, nous avions tout prévu, il ne pouvait pas disparaitre !!

Fou de rage, Marlon renversa les quelques meubles qui était dans la pièce, sa femme tenta de l’apaiser, mais rien ni fit, il fallait qu’il évacue toute sa haine.
Une fois calmé, Elyanna s’approcha de lui :


Il faut que nous partions, si Brutus retrouve Bryan, il serait capable de le ramener ici… Nous devons trouver un autre endroit pour terminer notre mission.

Tu as raison ma chérie, il va falloir déplacée cette écervelée qui est au premier, tu t’occupe d’elle le temps que je trouve une solution.

La jeune femme hocha la tête et rejoignit la chambre aux fenêtres inexistante. Entrant dans la pièce, elle perçut une autre présence, mais n’aurait su dire si c’était à cause de ce qui venait de se passer ou si c’était réel.

Ma petite, nous allons partir, et oui, ce n’est pas trop bon de rester à la même place, tu devrais le savoir….. Tu veux savoir où nous allons et bien tu le seras bien assez tôt…. Dis au revoir…. et elle lui fourra dans la bouche une potion de sommeil.

Les deux mangemorts ainsi que Dess ne tardèrent pas à quitter le nid, mais des yeux dans l’ombre n’avait rien raté de tout ceci.


********

Maître….Maître…


Bryan se réveilla et vit penché au dessus de lui Brutus qui avait les larmes aux yeux, il était amoché, mais allait bien.

Brutus…. Mais que fais-tu là ? Et pourquoi n’as-tu pas donné signe de vie plus tôt ?

L’elfe de maison raconta son histoire à l’auror, qu’il avait été enlevé par Marlon et sa femme et qu’ils avaient aussi mais la main sur Dess. Il n’en fallut pas plus à Bryan pour se lever d’un bond et s’habiller en quatrième vitesse.

Où sont-ils ?

Je ne sais pas, Maître…. Mais j’ai réussi à parler avec miss Baddream, elle va bien, mais il faut se dépêcher, je crois pouvoir la localiser, si votre frère n’a pas mis les sortilèges en place.

Fais vite Brutus, ils ne doivent pas la soumettre, ni lui faire du mal… Elle sait qu’elle a été bernée par Marlon ?

Brutus baissa la tête.

Je n’ai pas eu le temps de lui dire… Mais elle sait que vous n'y êtes pour rien dans tout cela et que vous viendrez la chercher, je le lui ai dit…

Merci Brutus, tu as du bien souffrir entre les pattes de ces infâmes…. Je te demande juste de retrouver la trace de Dess et tu pourras te reposer.

Un quart d’heure plus tard Bryan se retrouva devant une vieille roulotte….

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyMer 10 Nov - 19:59

Voilà ce que c’était de croire en la bonté des gens !
Le joli minois de la femme qui avait appelé à l’aide s’était révélé appartenir à une sorcière, et pas une des plus amicales, en plus !

Stupéfixée de belle façon, Miss Baddream avait repris ses sens dans une chambre inconnue. Penchée sur elle, la femme qui l’avait agressée semblait boire du petit-lait.


Je suis persuadée que vous vous demandez qui je suis ? Mais cela n’a pas d’importance ! La seule chose qui importe c’est que vous vous rendiez compte que vous êtes précieuse aux yeux du Lord et que c’est dans votre intérêt de nous suivre.

C’était donc ça ?
Desménone se serait flanqué des baffes d’avoir été si naïve ! D’accord, elle pouvait se donner pour excuse d’avoir été perturbée par l’attitude de Bryan tout au long de la soirée et sur la plage.
Ce type était tout simplement un odieux personnage et il ne valait pas mieux que les autres.
Là aussi elle avait fait preuve d’une incroyable crédulité. Ainsi les Mangemorts ne désarmaient pas et l’avaient retracée malgré ses précautions ? S’ils espéraient qu’elle consente à rentrer dans leur bande d’infâmes, ils pouvaient courir. Elle ne se gêna pas pour le crier haut et clair :


Plutôt crever de rallier les vôtres ! Vous ne me soumettrez jamais. Je ferai tout de travers exprès et votre maître vous punira d’avoir trouvé une si mauvaise recrue !

L’autre, évidemment, ne démordit pas pour autant :

Très bien, je vois qu’une petite séance de tortures vous fera changer d’avis !!

Amusez-vous, si ça vous chante. On sait que je suis dans le coin. Un de mes amis, Bryan Green, n’est pas loin. Il remuera Ciel et Terre pour vous empêcher de…

Elle bluffait ? Tant pis.

Quoi , Bryan Green ? Ah oui, je sais qui il est, mais il ne viendra pas vous sortir de là, disons qu’il a autre chose à faire de votre personne !!

Ça, elle s’y attendait. Au Doloris, pas.
Violente, atroce, la douleur la surprit de plein fouet. Impossible de résister à l’étau qui la broya. Hurlant comme une possédée, Dess eut un aperçu de ce qui l’attendait en cas d’obstination.
Mais la mangemorte ne se contenta pas de cet apéritif. Dess fut soulevé du parquet, secouée tel un prunier, plaquée contre les murs où elle rebondit de plus en plus désarticulée, de plus en plus faible.


On verra de quelle humeur tu seras dans deux heures ! Réfléchis bien. C’est simple : tu marches ou tu crèves !

L’ultimatum était net. Malgré le brouillard sanglant qui flottait devant ses yeux, Dess capta le message. Cela ne changerait rien à sa résolution.

*Qu’ils me découpent en morceaux, je ne cèderai pas*

Dans le fond, à quoi bon vivre ? Nul ne se souciait d’elle… Elle ne manquerait à personne.

*Si j’ai une dernière chose de bien à faire, c’est de me laisser mourir.*

Résignée à son sort, elle se tassa sur le tapis, cherchant une position moins douloureuse en attendant la prochaine séance.

Qu’avait été sa vie sinon une errance perpétuelle ? Elle avait cru un instant que le bonheur était possible en faisant confiance à Bryan Green. Pour ce que cela lui avait servi ?
Au moment où elle avait le plus besoin de lui, il l’abandonnait !


*Il avait pourtant l’air si gentil…*

L’air ne fait pas la chanson. Bryan s’était moqué d’elle, se montrant sympa juste pour la séduire.
Mal en point, elle constata à peine une présence à ses côtés :


Miss Baddream, souffla une voix fluette… Miss Baddream vous allez bien ?

Bru… Brutus ? Mais…

Brutus a entendu les cris… il ne pouvait rien faire avant. Ils avaient enfermé Brutus à la cave mais Mr Marlon a oublié de remettre en place le sortilège qui empêchait Brutus d’être un bon elfe.

Dans le piètre état où elle se trouvait, la jeune femme ne comprenait à moitié rien à ce que la créature racontait. Le domestique claqua des doigts et Dess se sentit aussitôt un peu plus alerte.

Qu’est-ce que Marlon vient faire là-dedans ?

Mais… c’est lui qui est derrière tout ça, voyons ! Qui pensiez-vous que ce soit ?

C’est ridicule ! Je n’ai croisé que ton maître Bryan… C’est lui qui m’aura vendue !

A peine émise, cette idée lui parut monstrueuse. Par contre, si l’on voulait prendre en compte ce qu’avait dit Brutus…


*Marlon… Le jumeau démoniaque…* Oh mon Dieu… Je les ai confondus !

Miss Baddream, il va falloir être forte. Brutus doit partir chercher son maître. Il ne peut pas vous emmener… Brutus a aussi été battu… Il est trop faible. Il s’en veut, il…

La créature en aurait sangloté de dépit si un bruit venant de l’escalier ne l’avait fait s’évaporer en moins de deux, juste à temps avant que la porte ne s’ouvre.
La femme était à nouveau devant elle, agacée :


Ma petite, nous allons partir, et oui, ce n’est pas trop bon de rester à la même place, tu devrais le savoir….. Tu veux savoir où nous allons et bien tu le sauras bien assez tôt…. Dis au revoir…

Trop faible pour résister, Dess connut l’amertume de la potion sommeil forcée dans son gosier.

Allongée sur ce qui lui sembla une paillasse de crin, la jeune femme reprit ses sens sans pour autant ouvrir les yeux. Les sens en alerte, elle sut ne pas être seule et écouta les murmures échangés :


Tu aurais pu trouver un endroit plus confortable ! Je déteste cette roulotte idiote.

Pas fais dans la dentelle. Mais ce n’est qu’une étape. Il va radiner vite fait si Brutus l’a rejoint. On va jouer au petit Poucet, histoire de brouiller les pistes. On changera de piaule toutes les dix minutes de quoi laisser l’essence de cette miss dans tous les coins. Il y perdra son latin et nous on sera loin.

Deux rires fusèrent tandis que Dess frémissait. C’était fou. La voix de l’homme était bien celle de Bryan. Si l’elfe ne l’avait pas avertie de la présence de Marlon, elle serait à nouveau tombée dans le panneau. Des différences notables existaient entre les frères. Elle l’avait remarqué et aurait dû s’y attacher mais avait mis cela sur le compte de sa méconnaissance profonde de Bryan.
Elle n’eut pas le temps d’approfondir ses réflexions car les mangemorts s’activaient. On l’empoigna comme un paquet de linge sale et elle n’eut que l’occasion d’arracher un bout de tissu à sa robe avant que cela tourbillonne follement.

Autre endroit…

D’après l’odeur de renfermé et le silence environnant, il s’agissait à nouveau d’un lieu peu fréquenté.
Dess ouvrit grand les oreilles, feignant toujours le sommeil profond. Les murmures reprirent :


Au fait, comment va-t-on soumettre cette fille ? Pas question d’amener une rebelle au Lord.

Tu as raison, ma douce. Il nous en cuirait autrement. Tout va un peu vite pour bâtir un plan fiable surtout avec Bryan aux fesses. Je vais trouver, rassure-toi.

Que les frères se redoutent amena un peu d’espoir au cœur de Dess qui s’empressa de déchirer sans bruit un autre fragment de tissu en indice de son passage et démontrer à Mr Green qu’elle avait toutes ses facultés et vivait encore.

D’autres déplacements s’effectuèrent. Dess ignorait à chaque fois de combien de lieues on transplanait en trio. Secrètement, elle espérait que cela cesse sinon, à ce rythme, sa robe ressemblerait à une toile d’araignée… et les complices sauraient ce qu’elle avait fait. Parfois, elle avait hélas perdu le fil de leurs conversations

Aux paroles émises, elle comprit que l’on s’arrêtait enfin pour la journée.

Voilà, les sortilèges sont en place. On est repassé plusieurs fois par les mêmes endroits, les pistes sont brouillées ; on peut se reposer. Tu devrais aller nous chercher à bouffer… mais dis… tu lui as donné quelle dose à cette fille ? Elle dort depuis longtemps, non ?

Trop longtemps ! Je parie qu’elle joue la comédie depuis un bon moment.

Alors, occupe-toi d’elle. Je vais faire les courses.

Puisqu’elle avait toujours les paupières closes, Dess ne vit rien de l’échange de signes entre ceux qu’elle devinait époux.
La femme la secoua rudement :


Tu nous prends pour des idiots ? Ouvre les yeux ! Depuis quand nous espionnes-tu ?

Dess prit son temps pour répondre, observant d’abord la pièce où elle était confinée. Il devait s’agir d’une demeure ancienne, assez semblable à celle de Bryan quoique plus modeste.


Depuis assez longtemps pour avoir compris des choses…

Ça m’étonnerait ! Tu n’es pas assez futée pour ça. Es-tu prête à te soumettre ou dois-je encore jouer avec toi ?

Vous avez la mémoire courte. Quand je dis non, c’est non !

Tu l’auras voulu !

La baguette ennemie se leva. Dess se recroquevilla sur elle-même, sachant ce qui l’attendait. Mais la douleur ne vint pas.
Surgissant tel un diable de sa boîte en fracassant la porte, Bryan bondit dans la pièce. La femme fut expédiée au fond de la pièce en un tour de baguette. Une main se tendit, des paroles réconfortantes sortirent.


…Oui, je vais assez bien. Mais…

La méfiance régnait. Grugée une fois, Dess hésitait à accueillir un sauveur potentiel. N’était-ce pas encore un piège ? Une manigance quelconque ?

Est-ce toi ? Est-ce bien toi ?

Il le prouva en lui racontant brièvement l’épisode du casino. Quel soulagement !
Il y avait urgence d’après lui. Il l’aida à se relever et la soutint afin d’effectuer un transplanage express.

EXPELLIARMUS !

La baguette de Bryan s’envola. Confrontés, les jumeaux, l’un armé l’autre pas, s’observèrent.

Allons, Desdémone, tu ne me reconnais pas ? Lâche-le et viens !

Non ! Vous n’êtes pas Bryan !

Un ricanement dément répondit :

Bien vu !

Un éclair violet frappa le couple qui s’écroula.

Peu après, Dess reprit ses sens. Elle était attachée sur un siège non loin de l’Auror dont la bouche saignait.

Que… Que lui avez-vous fait ? s’épouvanta-t-elle.

Presque rien… jusqu’ici. Je déteste mon frère et me délecterai de sa mort… plus tard. Il doit d’abord payer d’avoir osé stupéfixer ma femme. Puis… peut-être que si tu le vois souffrir, tu accepteras notre… marché.

Elyanna s’approcha et souffleta les joues de son beau-frère à toute volée :

Espèce de salopard ! Tu croyais vraiment que l’on serait stupide à ce point ? On t’a mené un beau bateau. Tu as marché à fond en te pensant malin. Ta belle laissait des indices derrière elle. On a laissé faire exprès pour t’attirer sans méfiance dans nos filets. Et tu es venu ! On gagne sous tous les tableaux !


Bryan malgré sa faiblesse nia puis enjoignit Dess à résister quoique l’on lui fasse subir.
De quelles atrocités ces mangemorts n’étaient-ils pas capables ? Elle ne tarda pas à) le savoir.
Là, sous ses yeux horrifiés, ils « jouèrent » avec Bryan.
Torsion des membres, lacérations de la peau… Bryan crânait toujours, enjoignant Dess à tenir bon. Mais quand la baguette d’un Marlon assoiffé de sang voulut crever les yeux de son ami, elle craqua :


NOOOON ! Ne le rendez pas aveugle… S’il vous plaît… Je… Je ferai tout ce que vous voulez !

Le geste se suspendit, la belle-sœur agrippa la chevelure blonde :

Pas d’entourloupe ou il paiera ! Il paiera chacune de tes erreurs, chacun de tes mensonges, on y veillera !

Je… J’accepte tout ! Je… je travaillerai pour le Lord.

Marlon intervint à son tour :

Tu lui obéiras en tout ou ton copain sera mutilé par nos soins. D’abord un œil puis l’autre… On lui coupera ensuite tout ce qui dépasse. T’AS PIGÉ ?

Abattue, Dess admit tout ce que l’on voulut en émettant néanmoins une supplique :


Il faudra… Il faudra que je voie Bryan et… vous… Que je vous voie ensemble tous les jours… S’il porte le moindre sévisse supplémentaire, vous pourrez me tuer, je m’en fous : j’arrêterai tout.

C’est de toi que ça dépendra. Viens, maintenant !

Un dernier regard navré en arrière, Dess fut poussée hors de la pièce.

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyJeu 18 Nov - 23:41

Arrivé devant une vieille roulotte, Bryan garda sa baguette magique bien en main et fut prêt à s’en servir contre son frère jumeau qui avait eut l’audace d’enlever la charmante Desdémone, rien que pour ça, Bryan ferait souffrir son frangin. Brutus, son elfe de maison avait retracé la jeune femme avec ses deux bourreaux et voilà pourquoi l’auror était ici. Guettant le moindre bruit, il explosa la porte à coup de sortilège, mais arriva trop tard, déjà les trois sorciers s’étaient évaporés.
Rageant tout haut, il fureta dans le petit espace, sentit le parfum de la belle qui n’avait pas oublié et vit un morceau de tissu sur le sol. Se servant de ses pouvoirs et de son instinct, il fut un peu soulagé, il savait que Dess était en vie et ferait tout pour la sortir de là. Grâce à ce petit bout de robe, il ne tarderait pas à la retracer.

Le jeune sorcier connaissait son frère par cœur et donc savait pertinemment que ce dernier ne resterait pas au même endroit très longtemps, il devait se dépêcher si il ne voulait pas rater encore une fois la jeune femme.
Comment allait-il parvenir à mettre la main sur Dess sans s’épuiser à faire apparaitre son patronus ? La réponse lui sauta aux yeux…. Son elfe de maison avait des pouvoirs, peut-être même plus efficace que celui d’un sorcier, mais Bryan ne savait pas s’il aurait le courage de demander encore un service à la pauvre créature qui était épuisée.
Pas le temps de tergiverser, il n’avait pas le choix. Appelant Brutus, ce dernier se courba devant lui :


Maître Bryan m’a appelé ?

Oui Brutus, je suis désolé de te demander ça maintenant, mais il y a urgence…. Miss Baddream se trouvait à cet endroit il n’y a pas longtemps et donc j’ai besoin de tes dons pour que tu la retrouve…. Je sais que tu as besoin de repos, mais avec ceci ça ira plus vite…..


Bryan tendit à la créature le bout de tissu qu’il analysa en quelques minutes, l’auror avait donc bien raison, il s’agissait bien d’un morceau de la robe de Dess.
Brutus devait se concentrer et au bout de cinq minutes, il se tourna vers son maitre.


Je sais où se trouve miss Baddream, venez… il ne faut pas perdre un instant….


Mais Brutus tu vas t’épuiser ainsi ! Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose….

Ne vous inquiétez pas maître, j’ai pris une potion et je me sens très bien….


Bryan prit la main tendu de son fidèle elfe de maison et quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent devant une vieille maison isolée et l’auror explosa la porte d’entrée, mais comme il l’avait pressentit, les geôliers et la belle n’étaient plus là. Il inspecta l’entrée et vit encore une fois un bout de tissu, au moins la miss avait la tête sur les épaules et semait derrière elle, comme le petit poucet, des petits « cailloux ».
Brutus prit le morceau dans la main et reprit son savoir, pendant près de deux heures, la même scène se déroulait. Bryan et Brutus arrivaient toujours trop tard sur les lieux et l’auror commençait à désespérer.


Maître, je suis persuadé qu’au prochain coup, nous la retrouverons… on va de plus en plus vite… Vous avez vu il ya quelques minutes, nous les avons raté de près….

Oui, tu as sans doute raison, Brutus… c’est vrai que lorsque je explosé la porte, j’ai vu la fumé d’un transplanage… Aller continuons, nous sommes près au but !


La petite créature prenait moins de temps pour retracer Dess et là encore, il fit des miracles, Bryan et son elfe se retrouvèrent donc devant une usine abandonnée, mais là l’auror perçut des bruits, il savait que les mangemorts étaient encore là…. La première chose à faire était de trouver un moyen d’entrer sans attirer l’attention, mais le souci, c’est que son frangin avait mis en place les sortilèges de défenses, donc un peu difficile. Il tournait en rond, juste là devant la porte close, quand il entendit un cliquetis retentir.
Son frère jumeau venait de sortir, mais juste avant qu’il ne referme la porte, Bryan se jeta un sortilège de désillusion et passa à côté de son frère, se retenant de lui balançait un bon sortilège en pleine poire. Le jeune homme savait que si il touchait maintenant à Marlon celui-ci donnerait l’alerte et Dess serait sans doute confronter à une mort certaine.
Alors il fit attention de ne pas se faire remarquer et entra dans l’usine juste au moment où son frangin refermait la porte. Bryan était dans la place, il ne lui restait plus qu’à retrouver la jeune femme.

Des éclats de voix se firent entendre dans une pièce et Bryan resta un instant devant la porte close, il écouta la conversation qui se déroulait entre Dess et la femme de Marlon. Il ne pouvait pas agir de suite et devait donc attendre le bon moment.


Es-tu prête à te soumettre ou dois-je encore jouer avec toi ?

Vous avez la mémoire courte. Quand je dis non, c’est non !

Tu l’auras voulu !


L’auror ne put en entendre plus, explosant la porte à coup de sortilège, il dirigea sa baguette contre sa belle-sœur :

STUPEFIX !!

La brune fut expédiée au fond de la pièce sous l’effet du sortilège très puissant, puis Bryan se pencha vers Desdémone en lui tendant la main pour l’aider à se redresser, il lui demanda :

Tu vas bien ??... Aller viens tout est fini !

…Oui, je vais assez bien. Mais…

Mais ???


Vu la tête que faisait la jeune femme, il se doutait qu’elle n’est pas confiance, elle avait raison, venant de se faire gruger par Marlon, elle voulait savoir si c’était bien Bryan qui était devant elle.

Est-ce toi ? Est-ce bien toi ?

Je sais que tu doute Dess, mais oui c’est bien moi Bryan, nous avons été ensemble au casino en France et tu as fais quelques esclandres… J’ai même cru que tu allais frapper sur cette femme….

Elle vit dans son regard qu’elle le croyait et elle fut soulagée tout comme lui, puis il l’aida donc à se relever en la soutenant et déclara :

Il faut se dépêcher, j’ai croisé mon frère lorsqu’il sortait, mais j’ai bien peur qu’il ne sache que je suis déjà là et donc va rappliquer…. Brutus nous attends dehors et si vraiment nous ne sommes pas sorties dans cinq minutes, il sera qu’il y a un problème… Viens nous allons transplaner…

La prenant dans ses bras, il tourna sur lui-même, mais juste au moment de disparaitre, il entendit son frère émettre un sortilège de désarmement et donc, Bryan et Dess ne purent s’échapper.
Marlon tenta de faire douter la blonde qui ne se laissa pas prendre au jeu et quelques secondes plus tard un éclair violet frappa le couple qui s’écroula sur le sol froid.


Bryan se réveilla à coup de baffes bien senti, il avait été pris au piège comme un débutant, et là pour se sortir de cette situation ça n’allait pas être simple.
Marlon ne pouvait s’empêcher de rire à gorge déployé, c’était bien la première fois qu’il avait son frère jumeau sous sa baguette, si il ne serait pas retenu, il l’aurait sans doute déjà tué, mais le mangemort avait une idée derrière la tête.
De plus en plus méchant il frappa son frère plusieurs fois au visage et lorsqu’il s’aperçut que Dess se réveillait, il s’arrêta un instant.
L’auror était attaché à une chaise juste à côté de la miss qui reprenait enfin ses esprits et déclara :


Que… Que lui avez-vous fait ?


Et Marlon de répliquer avec une sourire rayonnant sur le visage :

Presque rien… jusqu’ici. Je déteste mon frère et me délecterai de sa mort… plus tard. Il doit d’abord payer d’avoir osé stupéfixer ma femme. Puis… peut-être que si tu le vois souffrir, tu accepteras notre… marché.

*Oh, non !! Voilà où voulait en venir Marlon…. Si seulement je pouvais bouger, je t’étriperai !!*


Elyanna venait aussi de reprendre ses esprits et s’approchant de son beau-frère lui envoya une sacrée paire de claque sur les joues, mais l’auror ne broncha pas.


Espèce de salopard ! Tu croyais vraiment que l’on serait stupide à ce point ? On t’a mené un beau bateau. Tu as marché à fond en te pensant malin. Ta belle laissait des indices derrière elle. On a laissé faire exprès pour t’attirer sans méfiance dans nos filets. Et tu es venu ! On gagne sous tous les tableaux !


C’est ce que vous croyaient, mais c’est vous qui êtes foutus !!!

Chéri, j’ai bien envie de m’amuser un peu avec ton frangin, puis-je ?

Mais bien sûr ma belle, tout ce qui te feras plaisir !!!


Avant que la brune ne s’amuse avec Bryan, celui-ci déclara à l’adresse de sa voisine ficelée :

Quoiqu’ils me fassent, ne marche pas dans leur jeu… Résiste, fais comme moi et surtout ne crains rien, je suis fort et ne vais pas mourir comme ça !!!


Dess hocha la tête en signe d’approbation, mais Bryan savait que le jeune femme n’avait jamais vu des mangemorts à l’œuvre.
L’auror ne fut pas déçu de son jumeau, celui-ci n’y allait pas de main morte, il lui lacera la peau, puis il continua avec des torsions de membres, Elyanna s’y était mise également en le brûlant à plusieurs endroits sensible de son anatomie, mais Bryan ne flancha pas et tout en se faisant torturer, il laissa dit à la blonde :


Résiste….. Mon frère et trop lâche pour me tuer…. Ne leur fais pas plaisir…. Ne craque pas….

Marlon en entendant ces paroles, prit la place de son épouse et pointa sa baguette magique contre la gorge de son frère.


Tu crois vraiment que je ne suis pas capable de te tuer ?? Et bien sache, mon cher frère que tu as tout faux, au contraire, ça me donnerai un grand plaisir, mais nous ne sommes pas encore à ce stade, je veux que ta copine te vois souffrir…. Par contre toi, tu ne pourras plus voir son joli minois, aller regarde là une dernière fois, car tu vas être plonger dans le noir jusqu’à ton dernier souffle….

Marlon riait à plein poumon et leva son bout bois en le rapprochant des yeux de l’auror, qui crû vraiment que sa vue allait lui être enlevé à jamais, mais Dess intervint :


NOOOON ! Ne le rendez pas aveugle… S’il vous plaît… Je… Je ferai tout ce que vous voulez !


Le mangemort arrêta son geste, sa femme agrippa les cheveux de la blonde et lui dit :


Pas d’entourloupe ou il paiera ! Il paiera chacune de tes erreurs, chacun de tes mensonges, on y veillera !


Je… J’accepte tout ! Je… je travaillerai pour le Lord.

Bryan ne pouvait pas laisser faire ça et cria :

NOOONNN !! Dess tu n’as pas à te sacrifier pour moi !!!

Toi ta gueule !.... Puis Marlon se tourna vers Desdémone, Tu lui obéiras en tout ou ton copain sera mutilé par nos soins. D’abord un œil puis l’autre… On lui coupera ensuite tout ce qui dépasse. T’AS PIGÉ ?

La jeune femme accepta, même si Bryan ne voulait pas, puis elle ajouta :

Il faudra… Il faudra que je voie Bryan et… vous… Que je vous voie ensemble tous les jours… S’il porte le moindre sévices supplémentaire, vous pourrez me tuer, je m’en fous : j’arrêterai tout.

C’est de toi que ça dépendra. Viens, maintenant !

Dess…. NOONNN !!!


Elle regarda Bryan une dernière fois avant que les deux mangemorts ne la fasse sortir de la pièce. L’auror ne savait vraiment plus quoi faire, bien sûr il savait que Brutus n’était pas loin, mais il ne pouvait pas s’échapper sans laisser la jeune femme aux mains de ces affreux, jamais il ne pourrait faire une telle chose.
Il était fatigué, mal en point et ne pouvait réfléchir décemment, fermant les yeux il tenta de mettre de l’ordre dans son esprit, mais rien ne vint. Au bout de quelques instants il se sentit un peu plus alerte, rouvrant les paupières, il vit devant lui son elfe de maison.


Maître, il faut partir !!! Je suis venu pour vous aider…

Merci Brutus, mais je ne peut pas venir, je dois rester ici et surtout ne me soigne pas… Ne dis rien, je dois le faire pour Dess, si les mangemorts s’aperçoivent que je vais mieux d’un seul coup, ils auront des soupçons…. Je veux juste que tu surveille miss Baddream, j’ai peur pour elle…


La petite créature se prosterna devant son maître et disparut. Le jeune homme resta seul pendant plusieurs heures avant d’entendre du bruit derrière la porte. Celle-ci s’ouvrit sur Elyanna qui jeta un regard noir à son beau-frère et lui lança presque un plateau de victuailles à la figure.

Je fais ça juste pour que ta copine se soumette et je crois que ça ne va pas être très long, elle est vraiment très douée… Le maître sera très content de sa nouvelle recrue, surtout qu’il croit qu’elle est morte…. Tu as vraiment mis les petits plats dans les grands, je n’aurai pas eu l’idée de faire croire à tous que cette femme n’était plus de ce monde et surtout lui faire accepter ça…. Tu sais que tu seras aussi une bonne recrue pour le Lord…..


Vas au diable sale….

Si tu dis un mot de plus je t’arrache la langue….

Ne te gêne pas ma chère…..


Elyanna leva sa baguette qui émit quelques étincelles, mais elle se ravisa très vite.

Tu joues avec le feu, mon cher Bryan, mais crois-moi tu ne feras plus le malin quand ta chère Desdémone te tuera de ses mains….

La brune se retira en laissant l’auror attaché, il venait de comprendre une chose, puisque Marlon ne pouvait pas tuer son propre frère, il allait mener Dess à faire le sale travail à sa place.

Le lendemain matin, Bryan fut réveiller par un coup de pieds dans les côtes, sa chaise s’était renversé et il avait trouvé une position pas très confortable pour dormir un peu. Ouvrant les yeux, il vit au dessus de lui Marlon et Elyanna. Les deux mangemorts avaient un grand sourire sur le visage et firent entrer Dess dans la pièce, quelque chose dans le regard de la blonde avait changé.
Est ce qu’elle faisait semblant ou le gène managemort qui sommeillait en elle apparaissait ? Elle se jeta sur l’auror et le serra dans ses bras.


…… Oui je vais bien ! Il chuchota ensuite, J’ai une idée pour nous sortir de là !!

Marlon intervint en prenant Dess par les cheveux :

Ça suffit !! Tu as vu Bryan, il est toujours vivant, alors il est temps d’aller travailler….


Les trois sorciers sortirent de la pièce et quelques minutes plus tard, une fois que le bruit s’estompa l’auror appela doucement son elfe :

Brutus !!

La créature se matérialisa devant Mr Green en se prosternant.

Je vais prendre la place de Marlon, il va falloir que tu m’aide !!!
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyLun 22 Nov - 23:42

Elle avait deviné que Bryan ferait tout son possible pour la retrouver. Malin, secondé par un elfe dévoué, tôt ou tard il finirait par lui mettre la main dessus. A malin, malin et demi… Marlon ne l’était pas moins.
Pas un instant Dess ne s’était doutée que le frère maléfique avait tout prévu : embrouiller son jumeau pour qu’il tombe exactement là où il avait voulu qu’il aille.
Subir la torture épuisait Dess. Si elle avait vécu à la dure jusqu’à il y a peu, maintenant c’est elle qui dégustait, et cela n’avait rien de comparable avec la cuisine.

Subir est une chose, voir quelqu’un de proche endurer des sévices en est une autre. Miss Baddream l’apprit à ses dépens. Si elle pouvait résister à beaucoup de choses, elle craqua lamentablement quand il s’agit de mutiler Bryan. Jamais elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir si le jeune homme était détruit par sa faute.

Accepter l’inacceptable, vendre son âme au diable… Tant pis, c’était dit.

La poussant sans ménagement, Marlon la fit sortir de la pièce où Bryan reçut quelques soins.

Tu vas te tenir à carreaux. Quand nous serons certains de ton allégeance, nous te présenterons au Lord. D’ici là, tu vas faire connaissance avec notre laboratoire.

La demeure où le couple les avait attirés recelait bien des pièces. Dess, de marbre, traversa plusieurs couloirs et descendit des escaliers.


*La cave ? Pourquoi les labos sont-ils si souvent dans les caves ?*


Certes, on pouvait imaginer que certaines mixtures élaborées dégageraient des vapeurs dont les habitants se passeraient bien… En cas d’explosion, les dégâts seraient limités… quoiqu’en en provoquant une grosse en sous-sol, les fondations du bâtiment risquaient d’être ébranlées.

*Si je devais avoir mon propre labo, je le construirais comme les cuisines de jadis : dehors !*


Qu’importe… Elle dut entrer dans une vaste pièce voûtée. Une ventilation était assurée par des bouches d’air grillagées. Les plans de travail s’avérèrent pratiques, les étagères recelaient d’une quantité impressionnante de fioles bien étiquetées, chaudrons, mélangeurs… presque un rêve.


S’il te manque quelque chose, tu n’auras qu’à demander.

Admirative de l’installation, elle dissimula sa satisfaction en prononçant, froide :


Qu’attendez-vous de moi ?

Pas que tu nous fasses du polynectar ni des explosifs. Tous les ingrédients dangereux sont sous clé. Moi ou Elyanna te les donneront s’ils sont indispensables.
Ton premier test sera une potion d’invisibilité. Les capes sont rares… désillusion c’est bien mais pas pour des yeux perspicaces. Mets-toi à l’ouvrage.


Si elle avait espéré rester seule dans le laboratoire, c’était raté. Pas un instant, elle ne le fut. Les époux s’alternèrent parfois de façon à ce que la jeune femme ne soit jamais hors contrôle.
Critique, la belle-sœur de Bryan se moquait d’elle dans son dos :


Tu penses vraiment nous épater avec cette mixture ? Ça ressemble plus à un bouillon à servir aux porcs moldus qu’à une potion digne de ce nom !

Quand elle sera terminée, vous jugerez.

Parce que tu crois que l’on va s’y risquer ? Tu nous prends pour des demeurés. Quand auras-tu fini ?

Le mélange doit reposer toute la nuit…

Alors on remonte.

Manger ? Il le fallait bien. Un brouet bon pour une auge à cochons lui fut versé dans un bol avec une cuillère.

Vous devriez vraiment apprendre l’art culinaire, grinça Dess dégoûtée.

Elle se prit une baffe retentissante :


Tu vas me donner des leçons tant qu’à faire ? Rêve pas ! Marlon ne se plaint pas, lui ! Bouffe et puis tu files au lit.

La femme la conduisit à un réduit occupé par une paillasse qui sentait le moisi.

Si tu t’attendais à du luxe, t’as tout faux. Maintenant : dodo !


Un verre de potion violette se tendit. Que faire d’autre que l’avaler ? Dess sombra dans un sommeil sans rêve.
Au matin, on la réveilla durement. Un petit cabinet de toilette jouxtait le cagibi. Elle put s’y rafraîchir et changer de vêtements.
Décidément ces gens cherchaient à l’humilier. Cendrillon avait été plus choyée…
Une robe brune en jute, un tablier, des sabots de bois… Bah ! Un plateau repas était à sa disposition : thé et toasts, sans plus.

Retournée au laboratoire, Dess vérifia couleur et odeur de la mixture de la veille. Elle insista :


J’ai besoin de ma baguette. Il reste un dernier tour à donner.

Et puis quoi encore ? Dis-moi quoi faire, je le ferai à ta place.


Dess obéit, sa gardienne aussi.
Restait à tester la potion.


Non, tu ne l’avaleras pas. Aucun de nous non plus, du reste. J’ai là quelques rats idiots qui ne manqueront à personne s’ils crèvent. Donne-leur à boire.

Innocent, le rongeur choisi but la mixture. Si lui ne remarqua aucun changement, Elyanna, elle, exulta :


Parfait ! Il a disparu ! Mais… (Son œil se fit suspicieux.) Qui me dit qu’il ne s’est pas évaporé ? Qu’il n’est pas mort ?

Haussant les épaules, Dess plongea la main dans la cage, y tâtonna, souleva quelque chose qu’elle plaça dans l’autre cage pleine des congénères du rat. Belle pagaille ! Les autres ne voyaient ni ne sentaient le nouvel arrivant. Ce qui fut sûr c’est que la mangeoire se grignota alors qu’aucun animal visible n’en était proche.

Ça a l’air parfait ! se réjouit la belle-sœur de Bryan. Ça tient combien de temps, ton truc ?


Dans une demi-heure, le rat réapparaîtra. C’était un jeune… Si vous voulez attendre des effets secondaires, je puis vous assurer que, dans trois ans, il mourra… comme tous les rats du monde !

Impertinente !

Une autre baffe ? Dess n’était pas à ça près. Ce qui la prit de court fut un Impero.
Marlon avait assisté de loin à la « démonstration » et jugeait bon d’intervenir :


Elle est trop indocile encore. On va la soumettre à l’imperium sans arrêt, c’est plus prudent. Amenons-la voir mon frère comme promis.

Rencontre brève. Impérium levé, Dess ne put résister à courir enlacer Bryan :


Tu vas bien ? Ils ne t’ont rien fait de mal ?

Il lui souffla :


J’ai une idée pour nous sortir de là !!

On la rattrapa, l’obligea à sortir. L’impero reprit :

Que t’a-t-il dit ? J’ai vu qu’il te parlait.


Il a un plan d’évasion.

C’est ce que l’on verra, ricana Marlon. Retourne au laboratoire. Cette fois, je veux une potion qui permette de lire les pensées des autres ! Fissa !

Le Lord n’avait pas besoin de ça… Quoique… ? Dess n’avait jamais trop bien pigé la légilimancie.
Par contre, à Salem on l’avait entraînée contre l’Imperium. Gruger ces gens était enfantin. Ils la prenaient pour une dinde à farcir… Ils seraient servis.

Elle se remit au travail. Son air imperturbable et concentré joua en sa faveur : la surveillance dont elle était l’objet se relâcha.
Substituer quelques parcelles de ceci, de cela sans éveiller les soupçons tenait d’un tour de force. Elle devait y aller mollo.
On lui apporta des sandwiches comme repas de midi :


*Si je n’abuse, aucun d’eux ne sait cuisiner… C’est à exploiter…*

En soi-disant automate, elle avala sans rechigner, reprit son travail et tricha… en douce.
La potion « télépathia » requerrait peu d’ingrédients. Ces ignares ne se doutèrent pas de ce qu’elle escamota sous leur nez.


Il faudra deux jours de pause à la potion, dans un endroit plus frais que celui-ci…

L’air mauvais, Elyanna voulut s’emparer du flacon, geste que freina Dess horrifiée :


JE vais la porter ! JE sais comment, moi. Avec vos manières de cosaque, vous allez la faire virer.


En fait, le mélange était déjà prêt. Dess voulait gagner du temps, à tout prix.
Pendant sa préparation, elle n’avait pas raté une certaine agitation. Aux couinements perçus, elle se convainquit que Brutus avait été surpris en train d’essayer de délivrer son maître.


*Le pauvre se sera fait attraper, une fois de plus !*

Ces gens savaient ce qu’ils faisaient. Les protections établies autour d’eux, elle les sentait. S’ils l’avaient vraiment voulu, jamais l’elfe n’aurait pu entrer…

Le cachot était humide, glacial à souhait. Au fond de celui-ci, une créature enchaînée, pitoyable.


T’occupe pas de ça. Pose ton truc, on s’en va.

Dess obéit. Elle fit mine de chercher l’endroit idéal comme un chien qui hume l’atmosphère. Non loin de Brutus, elle posa son flacon puis s’empêtra dans la jupe rustique. Patatra ! Elle tomba pile sur la tête de la créature, chuchota quelque chose et se récria en se relevant :

Quelle horreur ! Sortons vite !

Elyanna s’esclaffa grassement en la tirant dehors :


Dégueule pas ! Ces bestioles sont infectes, c’est vrai. Allez, tu as été bonne fille, tu auras droit à un morceau de gâteau.


Je déteste les trucs industriels…

Elles remontaient l’escalier lentement quand la belle-sœur de Bryan sembla prise d’une inspiration subite :

Et si c’était toi qui nous faisais à manger ? Il paraît que tu t’y connais en bouffe. J’avoue en avoir marre des plats tout faits. C’est décidé, tu t’y colles ce soir.


Dess avait espéré cela mais… pas si tôt.
Misère ! Elle n’avait pas réuni la moitié des ingrédients nécessaires à son assaisonnement « spécial »
L’autre y pourvut sans en avoir conscience :


Dis-moi ce que tu penses nous donner en menu. Je m’arrangerai pour te fournir ce que tu veux.

Imaginative, Miss Baddream se lança dans l’élaboration de propositions alléchantes :


En entrée des croustades de champignons mais pas n’importe lesquels, j’aime les clitocybes… En plat principal, que diriez-vous de …

La belle salivait. Dess tenait le bon bout.
Elle s’y attela toute la fin de l’après-midi. Marrant de voir Mrs Green si dévouée à la seconder pour lui fournir tout ce qu’elle désirait. Elle jouait sur du velours.
Marlon avait vaqué à Merlin sait quoi. Toute émoustillée, Elyanna l’obligea à se mettre sur son 31 pour dîner. Intrigué, il se plia en riant à ses exigences.
Que la souillon de service leur ait concocté un repas royal lui plut mais…
Dès les croustades posées dans les assiettes, il lui saisit le poignet, mauvais :


Tu me crois le dernier des imbéciles ? Des champignons ! Presque tous peuvent être toxiques si mal préparés. Mange d’abord !

Placide, Dess croqua dans chaque part, et regarda le jumeau de Bryan d’un air soumis :

C’est bon.


Le couple n’en demandait pas plus pour se ruer sur le plat.

*Quels idiots !*


Ils ne pouvaient pas savoir qu’avec des ingrédients anodins, quand on savait s’y prendre, on pouvait fabriquer… du bien comme du mal…
Pas à dire, ils se goinfrèrent. Puisque la boniche ne ressentait aucun trouble en mangeant ce qu’eux mangeaient, ils crurent pouvoir s’empiffrer joyeusement.
Ils ne virent pas qu’entre chaque plat, Dess se faisait vomir. Subtil somnifère… indétectable.


Brutus !


Au bord de l’épuisement, Dess l’appela :

Ils vont s’écrouler. Va libérer Bryan…


Au dessert, un couple à l’estomac satisfait ronflait. Bryan clopina dans la cuisine.

Rompue, Dess eut juste le temps de dire :


Une baguette… annuler les sorts.

Elle flancha.

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyLun 29 Nov - 22:53

Bryan Green était prisonnier de son frère mangemort et devait tout faire pour se sortir de cette situation périlleuse. S’il avait été seul, pas de problème, il aurait trouvé déjà depuis longtemps comment s’échapper, mais il ne l’était pas. Une jeune femme du nom de Desdémone Baddream, une amie de l’auror, était également sous la garde des deux mangemorts.
Ils avaient besoin de cette dernière pour leur maître, Lord Voldemort, qui avait entendu dire que cette jeune femme blonde était très douée en préparation de potions et il ferait tout pour l’avoir à son service.

Le jeune auror avait eu une brillante idée, du moins une idée, il venait d’appeler son elfe de maison, Brutus, et lui indiquant qu’il voulait prendre la place de son frère jumeau, pour une fois que sa ressemblance avec son frangin était bénéfique.
La petite créature magique avait parfaitement comprit ce que son maître voulait faire et ferait tout pour qu’il parvienne, sauf que les mangemorts étaient bien plus intelligents qu’ils ne voulaient le faire croire. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire "dragon" Marlon était dans la pièce surprenant les deux complices. Un stupéfix plus tard, Brutus était à terre et roué de coups de pieds.


Mon pauvre Frère, tu croyais vraiment que je ne savais pas que ton "toutou" était ici avec nous ?.... Tu me prends vraiment pour le dernier des imbéciles…. Puisque tu te rebelle ainsi je vais devoir faire usage de maltraitance….

Tu ne peux pas !!

Ah bon ? Et pourquoi ?....Parce que j’ai promis à ta belle blonde que je ne te ferai pas de mal ?... Elle n’en sera rien je t’assure….


Marlon éclata d’un rire diabolique et « joua » avec Bryan qui cria sur le coup de l’endoloris. Habituellement l’auror ne criait pas pour ça et ne montrait en rien ses faiblesses, mais il était déjà bien amoché et donc il ne pouvait en supporter plus.

Le mangemort laissa son frère presque à l’agonie et sortit de la pièce.
Brutus avait été envoyé à la cave, du moins c’est ce que se disait Bryan et donc ne pourrait en aucunement l’aider. L’auror reprit un peu ses sens et pensa à une autre stratégie, il attendit que sa belle-sœur entre dans la pièce.
Celle-ci ne se présenta pas de la journée, pas de chance ! Ce serait pour une autre fois.

Dans un cachot de la maison, une petite créature avec de grandes oreilles et un nez en trompette, était attachée. On lui avait fait subir des tortures pour avoir tenté d’aider son maître à s’échapper. Les mangemorts avaient flairé le traquenard et avaient fait en sorte que les deux individus puissent se voir. Mais le problème c’est que Marlon avait attendu dans le couloir le bon moment pour se fondre dans la pièce où Bryan était captif et là il avait fait valser l’elfe de maison comme une vulgaire marionnette.
A présent Brutus était enfermé dans un endroit humide et noir, quelques heures plus tard il entendit la porte s’ouvrir, levant les yeux, il aperçut Miss Baddream entrer avec la méchante Elyanna Green.
Le blonde déposa un chaudron près de l’elfe et comme si elle l’avait exprès trébucha dans sa robe sale et atterrit sur la tête de la créature.
Quant elle lui murmura des paroles à l’oreille, il comprit de suite. Puis se relavant les deux jeunes femmes ressortir de la pièce sombre.

Les paroles de Desdémone restèrent longtemps dans l’esprit de Brutus.


Dés que je t’appelle, tu viens !

Si la miss avait dit cela c’est qu’elle savait ce qu’elle faisait, la petite créature avait entièrement confiance en la jeune femme, autant qu’en son propre maître.

Les heures passèrent lentement et toujours pas de nouvelle de miss Baddream, mais l’elfe était toujours aux aguets en surveillant les appels et il avait réussi à se défaire de ses liens.

Bryan dans son coin n’en pouvait plus d’attendre, il voulait faire croire à l’épouse de son frère qu’elle s’était fait gruger et que celui qui était prisonnier était Marlon et non Bryan. Bien sûr ce mensonge avait des conséquences, il ne savait pas si cela fonctionnerait, mais qui ne tente rien, n’a rien.


Brutus !

L’elfe leva les yeux et transplana directement là où il avait perçut la voix de la jeune femme.
Elle était affaiblie et était sur le point de tomber, mais elle réussit à parler :


Ils vont s’écrouler. Va libérer Bryan…

L’elfe de maison regarda les deux mangemorts qui étaient véritablement dans un état de vulnérabilité, il ne resta pas une minutes de plus et laissa Dess avec ses geôliers pour aller libérer son maître qui l’accueilli à bras ouvert, du moins si on pouvait dire ainsi, puisque le jeune homme était toujours ligoté.

Se demandant comment Brutus avait réussi cet exploit l’auror lui posa la question :


Comment ?

Miss Baddream, maître, vite, elle n’est pas bien, venez !

Et mon frère ?

Dans les vapes…


Comment la jeune femme avait réussit ce tour de force ? Il n’en savait rien et s’en moquait même, si il arrivait sortir de cette maison sans plus de dommage, il serait heureux. Arrivant à la cuisine il vit son frangin et sa femme ronfler dans leurs assiettes.

Les sorts infligés à Bryan étaient encore présents, mais il fait de son mieux pour ne pas le montrer. Arrivant devant la belle blonde, elle murmura des paroles avant de s’écrouler à son tour.


Une baguette… annuler les sorts.

Bryan indiqua à Brutus de s’occuper de la miss pendant qu’il chipait les baguettes des deux mangemorts. Une fois les barrières de protections tombées, il se tourna vers son elfe :

Emmène Dess à la maison, je vais m’occuper de ces deux là et retrouver nos baguettes…. Ne t’en fait pas, je ne pense pas qu’ils se réveillent avant un bon bout de temps…. Miss Baddream est vraiment très forte en potion…. Vas !!!

L’elfe attrapa la blonde et transplana. L’auror ne mis pas longtemps pour retrouver les deux baguettes magiques, à présent il en avait quatre et quelques minutes plus tard, on vit arriver par portoloin au ministère de la magie, deux dangereux mangemorts dormant comme des enfants, avec un petit mot.

« Petit cadeau pour les aurors, transportaient ces deux malfrats là où ils ne pourront pas s’échapper…. Cordialement Bryan Green. »


Le beau brun était épuisé, mais il n’avait pas encore fini, il transplana directement dans sa maison de Londres et retrouva son elfe.

Maître…. Miss a avalé un puissant somnifère, je lui ai donné une autre potion pour annuler les effets, mais il va falloir attendre un peu.

Merci Brutus, tu es un bon elfe, sans toi je ne sais pas ce qu’on aurait fait.


Bryan chancela. A cet instant la petite créature lui apporta une potion.

Buvez maître….. Vous avez besoin de reprendre des forces.

Sans rien dire que merci, l’auror avala la mixture et se sentit beaucoup mieux, il pouvait à présent s’occuper de Desdémone qui dormait toujours sur le divan du salon.
Il la prit dans ses bras et monta l’escalier pour la mener dans une chambre. Elle ouvrit un instant les yeux et regarda Bryan qui lui dit doucement :


Rendors-toi ma belle, tout est fini, tu es en sécurité….


Un baiser sur son front et il la déposa dans le grand lit de la chambre d’amis.
Lui était fatigué également, mais résista au sommeil qui l’envahissait, il voulait rester là auprès de la jeune femme, la veiller, il s’en voulait de ce qui venait de se passer.
S’asseyant sur au bord du lit, il lui prit la main et ne la lâcha pas, elle du la sentir car sa respiration se faisait plus lente et elle du plonger dans un profond sommeil.
Les yeux de l’auror commencèrent à se fermer et il ne tarda pas non plus à sombrer dans les bras de Morphée.

Allongé au pied du lit, Bryan se réveilla en sursaut, il avait senti quelque chose bouger près de son torse. Ouvrant les yeux, il vit Dess pencher sur lui.


Alors comment vas-tu ma belle ?.... Je suis heureux….. Merci de nous avoir sortit de cet enfer…. C’est moi qui étais venu te sauver et c’est toi qui nous a libéré, tu es une sacrée sorcière….. Non, ne t’inquiète pas Marlon et Elyanna son à Azkaban et ne te feront plus jamais de mal, je t’en fais le serment et je m’en assurerai….

Ne pouvant retenir un élan de gratitude, il se rassit au bord du lit et lui prit les mains.

Je sais que cette expérience n’a pas été très agréable et je suis d’autant plus navré que tu ai dû rencontrer mon frère…. Mais ici tu es en sécurité et je ne veux plus t’entendre dire que tu me pose des problèmes…. C’est tout le contraire…. Depuis que tu es partie, le manoir est triste et je me sens seul.

Se penchant vers elle, Bryan déposa un baiser sur ses lèvres, il y avait pensé depuis un bon moment et trouvait cela très agréable. Il se sentait si bien dans les bras de la belle, qu’il ne voulait plus la lâcher, mais dû pourtant s’y résoudre.
Il ne voulait pas l’effrayer, ni l’étouffer.


Je vais te laisser aller te doucher et ensuite tu pourras me rejoindre dans le salon, Brutus a préparé un excellent petit déjeuner, je sens le café d’ici….

Il voulu se lever mais la belle ne le lâcha pas.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyLun 6 Déc - 22:07

Brillante idée que d’endormir ses bourreaux, non ?
En fait, Dess n’avait pas eu trop le choix. C’était ça ou risquer d’être réduite à l’esclavage, pire qu’un elfe. En parlant d’elfe, le brave Brutus exécuta ses ordres à la perfection.
Perdue dans les limbes du sommeil artificiel provoqué par l’absorption des mets assaisonnés à sa façon, Miss Baddream eut vaguement l’impression d’un déplacement et de boire une potion amère.
Pas du tout réveillée, il lui sembla encore flotter et d’être à nouveau transportée. Une vision floue lui fit entrevoir le visage de Bryan. Elle était certaine que c’était lui et se rendormit, confiante.
Combien de temps s’écoula-t-il avant d’ouvrir vraiment les yeux ? Probablement le restant de la nuit.
Toute habillée dans le lit de la chambre d’amis, elle voulut se lever et faillit crier de surprise en posant le pied sur un corps allongé par terre. Son cœur fondit. Bryan ne l’avait pas abandonnée de la nuit, il dormait à poings fermés, tel un chien de garde.
Le contournant, elle se pencha sur lui, l’examinant brièvement.
Pour être épuisé de la sorte, le pauvre en avait bavé. Sûrement que dès qu’elle avait eu le dos tourné, le frère infâme en avait profité pour le torturer sans traces visibles.
Le jeune Auror dut sentir sa présence car il souleva bientôt les paupières :


Alors comment vas-tu ma belle ?...

C’est plutôt à moi de te demander ça ? Comment vas-tu, toi ?

Je suis heureux… Merci de nous avoir sortit de cet enfer…. C’est moi qui étais venu te sauver et c’est toi qui nous as libéré, tu es une sacrée sorcière…

Pas tant que ça, rit-elle, sinon je ne me serais pas laissé abuser de la sorte. Et… eux ? Ils ne se sont pas sauvés, j’espère ?


Non, ne t’inquiète pas Marlon et Elyanna sont à Azkaban et ne te feront plus jamais de mal, je t’en fais le serment et je m’en assurerai.

Je n’en doute pas. Tu vois… Tout est de ma faute.

Je sais que cette expérience n’a pas été très agréable et je suis d’autant plus navré que tu aies dû rencontrer mon frère…

Ça m’apprendra à être plus méfiante et à encore mieux me cacher.


Mr Green, assis maintenant près d’elle sur le bord du lit, ne lâchait pas sa main :

Mais ici tu es en sécurité et je ne veux plus t’entendre dire que tu me poses des problèmes…. C’est tout le contraire…. Depuis que tu es partie, le manoir est triste et je me sens seul.

Embarrassée par ce qui ressemblait presque à une déclaration, Dess pouffa :

Tu n’es pas seul. Tu as Brutus et je suis certaine que tu as plein d’amis qui…

Ce qu’elle redoutait tout en le désirant se produisit : il l’embrassa. Son cœur rata des battements et s’affola comme un oiseau en cage.
Heureusement, Bryan n’insista pas trop. La relâchant de son étreinte, il eut l’air piteux :


Je vais te laisser aller te doucher et ensuite tu pourras me rejoindre dans le salon, Brutus a préparé un excellent petit déjeuner, je sens le café d’ici…

Il voulut se lever, elle le retint :

Pas si vite, mon ami. Tu viens de passer de très sales moments… par ma faute. Je te dois bien… une compensation.

Elle chercha ses lèvres et les trouva facilement. Taquine, elle renversant Bryan sur l’oreiller, et sourit :


Mr Green vous allez me faire le plaisir de ne pas bouger de ce lit. On ne se remet pas facilement des tortures subies par des mangemorts. C’est moi qui ferai le service, après, on avisera.

Elle rit de sa tête déçue et fila en bas.
Brutus lui sauta au cou dès qu’elle se pointa à la cuisine. Il était marrant cet elfe sentimental. Il fallut le rassurer, le convaincre que tout allait bien.


Je prends un plateau et le porte en haut.

Elle examina les plats préparés, y ajouta sa touche personnelle, puis remonta, chargée.
Comme prévu, Bryan avait peu bougé. Sagement allongé sous les draps, il l’attendait.
Installant le plateau entre eux, Dess s’assit et versa deux tasses de café fort. Elle beurra des toasts qu’elle lui présenta avec les œufs brouillés :


J’ai décidé de rester… un temps, le temps que tu sois en forme... Non, tais-toi !

Elle lui fourra le toast en bouche afin de pouvoir vider son sac à l’aise. Contraint de mastiquer, Bryan l’écouta :

Tu t’es beaucoup dépensé pour moi ; je t’en remercie. Mais tu ne peux pas passer ta vie à me protéger. Ils ont essayé de m’avoir et ont failli réussir. Y aura-t-il d’autres tentatives ? C’est probable. Ton astuce de me faire passer pour morte doit être éventée à présent. Ton frère aura passé l’info quoique… peut-être l’aura-t-il gardée pour lui, histoire de se faire encore plus valoir auprès du Lord ? Peu importe. Ce qui demeure de tout ça est que je ne peux pas rester ici même avec toutes les précautions dont tu voudras m’entourer : c’est le premier endroit qu’ils attaqueront.

Le somnifère glissé dans les œufs fit bientôt son effet. Dès que Bryan commença à bayer, Dess retira le plateau. Elle borda le beau jeune homme et alla faire sa toilette en toute quiétude.

Attendrie, elle l’était. Même si cela ne faisait que compliquer les choses, elle ne pouvait se défendre d’avoir un penchant certain ou un certain penchant pour le beau brun. Néanmoins Miss Baddream était plus cérébrale que sentimentale. Ses expériences antérieures lui avaient prouvé que posséder un cœur d’artichaut ne lui valait rien.
Une relation avec Bryan ? À quoi bon ? Bonjour, bonsoir et merci pour tout ? Cela ne l’intéressait pas le moins du monde, elle avait donné.

Rafraîchie et pimpante, Dess descendit annoncer la couleur à l’elfe :


Je vais rester une paire de jours, le temps que ton maître soit au top. Dis donc... ça fait combien de temps que cette maison a été récurée de fond en comble ?

Confus, nez allongé comme fautif, le domestique avoua :

Maître Bryan ne s’intéresse pas à ces détails. Du moment que c’est en ordre ici en bas et dans les chambres…

Nous allons y remédier. Sauf ton respect, ça sent le renfermé !

Aidée de l’elfe, leur magie aidant, le rez-de-chaussée fut rapidement récuré et aéré.
À midi, elle porta un autre plateau au convalescent qu’elle réveilla en douceur :


J’espère que tu as faim ? Avec Brutus on a cuit des tits trucs savoureux.

Bryan, plus ou moins en forme, mangea de tout sans se plaindre sauf… d’une torpeur incompréhensible…
Quand il ferma les yeux, Dess le borda en l’embrassant sur le front :


Dors mon ami. Reprends des forces !

L’après-midi se consacra à la cuisine. Brutus la maintenait pimpante mais les placards et annexes requéraient de l’attention. Sans se soucier des couinements effrayés de l’elfe, Dess donna un grand coup de baguette au fatras qui encombrait les lieux.
Puisqu’il ne fallait pas déranger le maître, les complices ne passèrent pas à son étage mais au supérieur. De nombreuses pièces subirent un récurage en règle avant que Miss Baddream avoue :


Suffit pour aujourd’hui. Je pense que Mr Green sera heureux de se joindre à nous pour dîner. Allons voir de quoi le restaurer.

Pas besoin de mettre les petits plats dans les grands. Un repas simple mais goûteux suffirait.
Table dressée, Dess s’octroya un bain bienvenu puis envoya l’elfe préparer son maître au repas prévu.
Elle se réjouissait d’avance de ce que Bryan penserait des légers changements survenus pendant son sommeil. Il descendit lentement, très lentement, soutenu par son domestique.
En peignoir d’intérieur, Bryan parut la mine chiffonnée. Aussitôt, Dess s’alarma en venant à sa rencontre :


Ça ne va pas ? Tantôt tu avais l’air bien ! Assieds-toi, vite.

Ce n’était pas normal. En principe Bryan aurait dû être sinon en forme, au moins plus… alerte.
Les potions données étaient inoffensives, juste de quoi assurer un sommeil réparateur et revigorant. Pas de quoi transformer Bryan en lavette… Or là… c’est bien de quoi il avait l’air.
Troublée, Miss Baddream entendit le jeune homme se plaindre de divers maux.
Misérable, il avoua se sentir telle une loque, tête lourde, corps rompu, il n’allait pas bien du tout.
Il toucha à peine aux mets présentés ne réclamant que son lit douillet. Force fut de l’y reconduire vite fait.
Une fois qu’aidée de Brutus elle l’ait mis dans ses draps, Dess ne put s’empêcher de l’examiner de sa baguette. Rien d’anormal ne ressortit, de quoi l’inquiéter grandement.
Dépassée par la situation, Dess descendit ranger la cuisine en s’interrogeant sur l’état de Mr Green.
A défaut d’autre interlocuteur, elle s’adressa à l’elfe :


Ton maître a-t-il mangé ou bu autre chose que ce que je lui ai porté tantôt ?

Dénégation totale de Brutus.

Je ne comprends pas. Il était assez bien tout à l’heure… je… Cela m’inquiète Brutus. Tu le veilleras… Non ! Je le veillerai cette nuit. Sois en alerte au cas où j’aurais besoin de ton aide.

Nuit d’angoisse. Même si son grand nettoyage l’avait éreintée, Dess ne parvint pas à fermer l’œil. Dix fois elle quitta son fauteuil pour se pencher sur Bryan. Pouls, température étaient normaux. De quoi diable souffrait-il ?

*S’il n’est pas plus alerte demain, j’appelle un médicomage.*


Au petit jour, Bryan ouvrit un œil vaseux. C’est à peine s’il reconnaissait son invitée. Ses propos frisaient l’incohérence. Dess paniqua :


J’envoie Brutus chercher un médicomage… quoi, pas la peine ? Tu n’en veux pas ? Tu ne sais pas ce que tu dis, tu es plus malade que tu ne crois.

Même affaibli, Mr Green possédait une poigne terrible. Il refusait nettement tout soin qui ne viendrait pas d’elle.

Je… Je ne sais pas ce qui t’affecte. A Ste Mangouste, ils sauront. Laisse-moi…

Il désigna alors un flacon sur sa table de nuit. Intriguée, Dess alla l’ouvrir et le renifla prudemment :

Belladone, ergot de seigle… et… Mais… Non Bryan, ne me dis pas que tu as bu ça… volontairement ! C’est complètement idiot ! Tu risques ta peau, imbécile ! … Hein ? Oui, j’ai dit que je resterais jusqu’à ce que tu ailles mieux… ça ne voulait pas dire que tu devais te bousiller pour m’obliger à rester. Tu es… tu es complètement dingue !

A la fois fâchée et anxieuse, Dess réfléchit à toute allure. Maintenant qu’elle connaissait la nature du mal qui rongeait Bryan elle saurait le contrer. Elle appela Brutus et lui ordonna de rester près de son maître tandis qu’elle vola jusqu’à sa chambre. Le brave elfe avait récupéré ses affaires à la villa où elle avait été kidnappée. Son précieux coffre à médecines lui offrit tout ce dont elle avait besoin pour annihiler les effets du poison. Une potion se prépara en plusieurs tours de baguette.
Aidée de Brutus, elle la lui administra de force.
Il ne restait qu’à attendre les effets qui seraient positifs, elle le savait. Quant au temps qu’ils prendraient… ? C’était un autre souci.


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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyVen 10 Déc - 19:16

Desdémone allait beaucoup mieux, elle lui raconta que tout ce qui s’était passé était de sa faute, mais lui savait que ce n’était pas vrai. Au contraire c’était de sa faute à lui, Bryan Green, Auror et Membre de l’Ordre du Phénix, il n’avait pas réussit à retenir la belle, à la protéger du danger. Pourtant c’était son devoir de protéger les citoyens, mais il avait échoué, pourquoi ?
Parce qu’il s’était un peu trop attaché à cette femme qui lui faisait perdre la tête. Il était si obnubilé par elle, qu’il avait négligé certains détails important. De plus Dess avait du caractère, elle ne se laissait pas faire et ne voulait pas qu’on l’aide. Elle s’était toujours débrouillée seule et avoir quelqu’un qui veille sur elle avait dût l’effrayer un peu, c’était assez compréhensif.

Mr Green était lui aussi un solitaire, il n’avait besoin de personne dans sa vie, mais depuis que la jeune femme avait fait irruption dans celle-ci, il était perdu.
Pourquoi ne lui avait-il pas tout dit de son maudit frère jumeau, elle connaissait un peu l’histoire, mais pas tout et c’est pour cela qu’elle s’était fait avoir par ce traitre, par ce pourri, au moins à présent Bryan était tranquille, car Marlon devait être à présent à Azkaban et ne ferait plus jamais de mal aux êtres qui étaient cher à l’auror.
Bryan ne referait pas la même bêtise, de laisser partir la belle blonde, il devait tout faire pour qu’elle soit en sécurité et heureuse et tant que ce ne serait pas le cas, il resterait à proximité d’elle.

Lorsque Bryan voulu se lever, la miss le retint et il resta donc assit sur le lit à l’écouter :


Pas si vite, mon ami. Tu viens de passer de très sales moments… par ma faute. Je te dois bien… une compensation.

Une compensation ?...

Il se demanda ce que la jeune femme avait en tête et fût très surpris par sa réaction. Elle chercha ses lèvres et l’entraina dans un voluptueux baiser, il ne demandait rien de plus que de tenir cette femme entre ses bras et là c’est elle qui s’était jeté sur lui. Puis toujours collé l’un à l’autre, elle le renversa sur l’oreiller en lui souriant.
Il l’attrapa par la taille pour qu’elle reste avec lui, mais elle en avait décidé autrement et se relevant elle déclara :


Mr Green vous allez me faire le plaisir de ne pas bouger de ce lit. On ne se remet pas facilement des tortures subies par des mangemorts. C’est moi qui ferai le service, après, on avisera.

Comment refuser qu’une femme comme elle le chouchoute, il lui décrocha un regard un peu déçu, mais savait qu’elle serait encore là un bout de temps, ce qui n’était pas anodin. Filant en bas pour préparer le petit déjeuner, il laissa le jeune auror seul. Ne pouvant rien faire, pour ne pas décevoir la belle, il retira ses vêtement, se mit en caleçon et se glissa sous la couette.
Quelques minutes plus tard, il entendit marcher dans le couloir et la porte s’ouvrit sur la demoiselle portant un plateau rempli de victuailles. Bryan avait une faim de Loup et aurait dévoré n’importe quoi.

Se mettant assisse au bord du lit, elle plaça le plateau entre eux et commença à beurrer les toasts juste après avoir versé deux tasse de café bien chaud.
Elle relava les yeux vers lui et parla :


J’ai décidé de rester… un temps, le temps que tu sois en forme...


Il ouvrit la bouche pour la remercier, mais elle lui enfourna un toast. Contraint de manger, il ne put parler et dût écouter la miss.


Non, tais-toi ! Tu t’es beaucoup dépensé pour moi ; je t’en remercie. Mais tu ne peux pas passer ta vie à me protéger. Ils ont essayé de m’avoir et ont failli réussir. Y aura-t-il d’autres tentatives ? C’est probable. Ton astuce de me faire passer pour morte doit être éventée à présent. Ton frère aura passé l’info quoique… peut-être l’aura-t-il gardée pour lui, histoire de se faire encore plus valoir auprès du Lord ? Peu importe. Ce qui demeure de tout ça est que je ne peux pas rester ici même avec toutes les précautions dont tu voudras m’entourer : c’est le premier endroit qu’ils attaqueront.

Il savait tout ceci et comprenait parfaitement la miss, mais ne voulait pas qu’elle parte, pas maintenant, ni dans une semaine, il s’était promis de la protéger et venait justement d’avoir une idée, mais pour le moment il ne dit rien, juste un grand merci.

J’ai juste une chose à te dire pour le moment…Merci de rester le temps que je me sente mieux….

Bryan mangea les œufs brouillés préparé par la miss et se sentit tout à coup très las, il bailla en s’en faire décrocher la mâchoire, ses paupières étaient lourdes, il ne pouvait garder les yeux ouvert et en moins de deux minutes, il s’endormit.
Un sommeil sans rêves investit le jeune homme qui fût réveillé en douceur par Dess. Cette femme était vraiment incroyable, il ne savait pas quoi dire pour la remercier de tout ce qu’elle faisait pour lui, alors au lieu de dire quelque chose, il lui sourit.


J’espère que tu as faim ? Avec Brutus on a cuit des tits trucs savoureux.


Merci, ma belle…. Je suis affamé !!


Il ne fit aucuns chichis et mangea tout ce que la jeune femme lui présenta, c’était excellent, Miss Baddream était un vrai cordon bleu, mais Bryan se sentit tout à coup fatigué, comme si on lui avait donné une potion de sommeil. Après avoir bien mangé, il ferma de nouveau les yeux et entendit à peine les paroles de la miss, qui lui fit un baiser sur le font.

Dors mon ami. Reprends des forces !

Avec autant de sommeil, le jeune homme était en forme, il se réveilla tout heureux et se leva. Allant en vitesse dans la salle de bain, il prit une douche et revint dans la chambre. Il voulut se recoucher, comme lui avait ordonné la jeune femme, mais ne pût s’enlever de la tête les paroles de cette dernière :


«J’ai décidé de rester, le temps que tu sois en forme.»

Le temps qu’il soit en forme, mais il était en forme, mais ne voulait pas voir Dess partir, alors sans hésiter, il ouvrit la porte de la chambre et alla dans la sienne pour prendre une fiole qu’il gardait au cas où.
Une fois revenu sur ses pas, il se coucha et ouvrit le flacon qui contenait un poison assez fort, l’avalant, il laissa en évidence la fiole vide sur la table de nuit et commença à se sentir mal, à se tortiller dans tout les sens, il savait que ce qu’il venait de faire était stupide, mais c’était la seule chose qui lui était venu à l’esprit pour garder encore un peu la miss près de lui.
Le poison qu’il avait ingurgité était de ceux qui était lent, il savait que Dess lui sauverait la vie en faisant une potion.

Bryan avait mal partout et commençait à sentir les effets du poison, lorsque Brutus fit irruption dans la chambre pour le préparer pour le dîner. Le domestique voyait bien que quelque chose clochait, mais ne dit rien et aida son maître à descendre l’escalier.
Bryan ne pouvait marcher seul, sa vision était floue, ses muscles endoloris. Lorsque Dess le vit dans cet état, elle s’alarma.


Ça ne va pas ? Tantôt tu avais l’air bien ! Assieds-toi, vite.

Je ne sais pas….. Je me sens las, j’ai la vision qui se trouble, mes muscles, ne me répondent plus…. J’ai un mal de ventre pas possible….

Dess lui présenta une assiette, mais rien qu’à voir les mets devant lui, il sentit la nausée l’envahir, il ne voulait rien d’autre que son lit.

Je….J’ai besoin de repos…. Ça ira mieux après….


Rien n’irait mieux, s’il ne se décidait pas à dire la vérité, mais pour le moment il était tellement dans les vapes qu’aucuns autres sons ne sortirent de sa bouche. Une fois dans sa chambre, bien couché dans son lit, il ne tarda pas à s’endormir.
La nuit fut agitée, il faisait cauchemar sur cauchemar, ne sachant plus si c’était réel ou pas.
Lorsqu’il ouvrit les yeux au petit matin, il était toujours dans un sale état, s’il ne disait rien à Dess maintenant, demain matin serait le dernier qu’il verrait.
La jeune femme se pencha sur lui pour l’examiner, il lui dit :


Bonjour belle demoiselle…. Vous êtes venue pour me soigner ?..


Puis Bryan reprit un peu conscience, il perdait à moitié la tête.

Je suis…. Je n’aurais pas dût….


Dess ne comprenait pas un traître mot de ce qu’il racontait et ne savait plus quoi faire, alors elle lui dit :

J’envoie Brutus chercher un médicomage…

NON !! Pas la peine !

Quoi, pas la peine ? Tu n’en veux pas ?


Non, je ne veux pas de médicomage…. Je veux que ce soit toi qui me soigne…

Tu ne sais pas ce que tu dis, tu es plus malade que tu ne crois.

Il lui attrapa le bras et la maintient près de lui.


Reste !

Je… Je ne sais pas ce qui t’affecte. A Ste Mangouste, ils sauront. Laisse-moi…

Ne pouvant rien dire de plus, il désigna juste la fiole vide posée sur la table de nuit. La jeune femme la prit entre les mains, l’ouvrit et renifla l’intérieur.

Belladone, ergot de seigle… et… Mais… Non Bryan, ne me dis pas que tu as bu ça… volontairement !


Il lui fit un signe positif de la tête.


C’est complètement idiot ! Tu risques ta peau, imbécile ! …


Tu….Tu as bien dis que tu resterais jusqu’à ce que…Que je me sente mieux ?


Hein ? Oui, j’ai dit que je resterais jusqu’à ce que tu ailles mieux… ça ne voulait pas dire que tu devais te bousiller pour m’obliger à rester. Tu es… tu es complètement dingue !

Je suis désolé….Je ne voyais que cette solution….


Même s’il lu avait proposé de rester, elle aurait refusée et lui ne voulait pas qu’elle s’en aille, alors il avait opté pour cette option.
Dess s’activa à concocter un antidote pour sauver le bel homme, qui s’était mis dans une situation très périlleuse.
Au bout de deux heures, la belle était de retour dans la chambre en compagnie de Brutus et tout deux administrèrent l’antidote de force à Bryan qui devenait agressif.

La journée fut assez mouvementée, Bryan avait mal partout et se plaignait, bien sûr il en avait vu d’autre, mais là ce n’était pas la même chose, il se battait contre la mort.
En fin de journée, Bryan se sentait déjà mieux et plus en alerte, il pouvait même sourire, il arrivait à présent à se lever et passa à table avec la jolie Desdémone.
La fatigue était encore là, mais il parvenait à parler normalement et garder les yeux ouvert pendant quelques heures.
Il voulut vraiment s’excuser.


Je ne voulais pas te donner autant de soucis, ma belle, mais je ne supportais pas l’idée de te voir partir…. Je sais que tu ne veux pas personne pour te protéger…que tu sais te débrouiller seule, mais laisse-moi t’aider…. Non, ne dis rien pour le moment, laisse-moi juste t’exposer mon idée.

Il but un peu de vin et continua à parler sans quitter la miss des yeux.


Tu m’as dit que si tu restais ici, ce serait le premier endroit pour les mangemorts te chercherons et bien alors trouvons une autre maison, dans un autre Pays…..J’adore mon métier, mais si je dois te protéger correctement je vais devoir donner ma démission….. J’y ai bien réfléchi, j’ai assez d’argent pour vivre deux vies entières et je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose….Pourquoi ? Et bien parce que tu compte beaucoup pour moi… Tu es la première femme a me faire cet effet… Je ne serai comme l’expliquer….

Il piocha dans son assiette et mangea le délicieux repas qu’elle leur avait préparé.


Je te demande juste de réfléchir, si vraiment tu ne veux plus me voir, je m’effacerai et te laisserais tranquille, mais si tu ne le veux pas, sache que tu peux compter sur moi….

Que pouvait-il dire d’autre, il ne voulait pas l’effrayer, déjà que lui ne savait pas très bien quelles étaient ses sentiments pour elle, ils étaient fort c’était certain.


Bon changeons de sujet….. Que veux-tu faire par la suite ? Je veux dire, vas-tu ouvrir un restaurant ?.... Je trouve que ce serait bien tu es très douée dans la fabrication des repas et des potions…

Il lui fit un clin d’œil, une idée émergea dans son cerveau et le lui exposa :

Tu pourrais ouvrir une boutique de traiteur, préparer des repas chaud à emporter et aussi dans un coin fabriquer des potions que tu pourrais vendre ?...


Pour c’était une bonne idée, mais elle quand pensait-elle ?
Le repas prit fin sur un excellent dessert, il conduisit la belle au salon et s’installa sur le divan en lui faisant une place.


Parle-moi de ta famille d’accueil et de tes études…. Je voudrai en savoir plus….


Un bras passé derrière la tête de la belle, il l’écouta attentivement avant de finir par s’endormir par sa belle voix.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyLun 13 Déc - 12:04

Il faut toujours tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler !
C’est ce que Dess aurait dû faire avant d’annoncer à Bryan qu’elle resterait chez lui le temps qu’il aille mieux. Jamais Miss Baddream n’aurait imaginé qu’il prenne ces mots à la lettre et aille jusqu’à s’empoisonner pour la faire rester.
Qu’est-ce qu’il avait pris de faire un truc pareil ? On aurait dit que lui-même n’en savait rien.
En attendant, il était dans de beaux draps !
Enervée par tant de bêtise, la jeune femme planta là le malade et courut s’activer à ses potions.
Une veine que l’idiot est gardé le flacon.
Si Dess était forte en poisons, elle l’était aussi en antidotes.
Elle s’appliqua deux heures durant dans l’élaboration d’un remède efficace.
Administré avec l’aide de l’elfe à un Bryan récalcitrant, il fallut attendre les résultats.
Mr Green paya chèrement sa sottise. Il délira bellement, se plaignit de divers maux, geignit…


Voilà ce que c’est de jouer avec n’importe quoi !

Fâchée ? Dess ne l’était pas vraiment contre Bryan mais contre ce geste absurde oui !
Cela ne l’empêcha pas de se faire de la bile et de tenter de soulager le malade le mieux possible.
En fin de journée, des signes d’améliorations apparurent. Il put bientôt sortir du lit en parvint même à la surprendre en bas en train de faire la cuisine. Elle l’engueula aussitôt :


Tu aurais pu te casser la figure dans l’escalier. Tu ne t’es pas suffisamment amoché ? Allez, puisque tu es là, assieds-toi, je n’en ai pas pour longtemps.

Il s’installa, elle servit. Bryan tenta alors de justifier ses actes :


Je ne voulais pas te donner autant de soucis, ma belle, mais je ne supportais pas l’idée de te voir partir… *Tu n’avais qu’à insister un peu plus, idiot !* Je sais que tu ne veux pas personne pour te protéger…que tu sais te débrouiller seule, mais laisse-moi t’aider… Non, ne dis rien pour le moment, laisse-moi juste t’exposer mon idée. *Je me demande bien quoi, cette fois !*
Tu m’as dit que si tu restais ici, ce serait le premier endroit où les mangemorts te chercheront et bien alors trouvons une autre maison, dans un autre Pays… J’adore mon métier, mais si je dois te protéger correctement je vais devoir donner ma démission… J’y ai bien réfléchi, j’ai assez d’argent pour vivre deux vies entières et je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose…

Mais enfin Bryan, pourquoi ? C’est, euh, très noble de ta part mais je ne mérite sûrement pas que tu gâches ta vie à cause de moi !

Pourquoi ? Et bien parce que tu comptes beaucoup pour moi… Tu es la première femme a me faire cet effet… Je ne saurais comme l’expliquer…

Elle avait bien sa petite idée là-dessus mais se tut. C’était tellement fou... Il ne pouvait pas être amoureux d’elle quand même ? Mais comment expliquer cela autrement ?
Bryan fit de louables efforts pour s’enquérir des projets de la jeune femme, allant jusqu’à lui faire des suggestions assez intéressantes.


Un service traiteur ? C’est tentant car je ne veux plus être en contact physique avec des clients. Je voudrais surtout disparaître pour de bon de la circulation. L’Afrique du Sud serait pas mal… Beaucoup d’anglophones y vivent. Mais je ne peux pas t’imposer de m’y suivre. Tu me demandes de réfléchir, c’est toi qui devrais le faire plus sérieusement.

En réponse, Bryan s’installa sur le divan, réclamant sa présence à ses côtés, la prenant très délicatement dans un bras.
Il voulait qu’elle lui parle d’elle ? Ne l’avait-elle pas déjà fait ?
Elle recommença son parcours depuis son enfance simple auprès de parents pauvres fermiers près de Salem, sa rencontre fracassante avec Amy Stone qui lui avait enseigné le secret des plantes…
Son monologue devait être bien barbant puisque le jeune homme ne trouva rien de mieux à faire que de s’endormir.
Appelant doucement Brutus, elle le laissa s’occuper de border son maître et débarrassa la table des restes du dessert. L’elfe avait déjà nettoyé vaisselle et casseroles, en cinq minutes tout fut net.
Une longue nuit de réflexions l’attendait.
Allongée dans le divan, Dess tenta de se consacrer à la lecture mais n’y parvint pas.
L’attitude de Bryan était déconcertante. Si ce n’était pas de l’amour qu’il éprouvait pour elle, qu’est-ce que c’était ? Et elle que ressentait-elle pour lui ? Nier qu’il l’attirait serait un mensonge. Il avait tout pour lui plaire ce garçon. Rares sont les hommes prêts à sacrifier leur carrière dans l’ « unique » but de protéger quelqu’un. N’importe qui aurait été flatté d’une telle proposition, Dess n’y échappait pas.
Ne plus voir Bryan ? Il fallait admettre que le peu de temps passé loin de lui ne l’avait pas enchantée. Il lui avait beaucoup manqué. Devait-elle pour autant se lier à lui et aller vivre au bout du monde ?
Il lui fallut toute la nuit pour prendre une décision.


De très bonne humeur, au matin, Miss Baddream fraîche et pimpante soigna le plateau du petit déjeuner. Elle le porta au bel endormi qui n’avait pas bougé de son lit.

Bonjour Bryan, bien dormi ?

Elle posa le plateau et ouvrit les tentures, s’amusant de le voir tout ébouriffé grogner contre la lueur vive du jour.

Allez, monsieur la marmotte, vous avez écrasé suffisamment : il est 9 heures ! Regarde le beau soleil, la journée sera superbe.

Il grimaça un sourire, se leva, fila à la salle de bains, d’où il ressortit rafraîchi vêtu d’une robe de chambre. Elle avait versé le café – fort comme il l’aimait- et prit place en face d’elle.
Il attaqua les viennoiseries, tandis qu’elle révisait ses plans :


Tu m’as demandé de réfléchir : c’est fait.

Comme il était mignon… On aurait juré qu’il s’attendait au couperet de la guillotine.

Nous allons déménager, c’est la meilleure solution. (son sourire valait des gallions) Puisque, apparemment, cela t’enchante, sache quand même qu’il y a des conditions à mon acceptation. (adorable froncement de sourcils) Il va nous falloir un point de chute… une grande ville sera parfaite, on y passe mieux incognito. Pour les fausses identités, tu sauras te débrouiller, tu l’as déjà fait. L’ennui, mon cher, c’est que je passerai très difficilement pour ta sœur… Je n’ai pas envie de me teindre en brune et tu serais affreux en blond… Je n’ai pas non plus, mais alors là pas du tout, envie que l’on me prenne pour ta maîtresse. Si certains se moquent de l’opinion d’autrui, moi pas. .. L’établissement que j’envisage d’ouvrir sera de bon ton, pas une gargote à marins ni le Ritz… disons plus proche du second que du premier. Ce qui implique que notre réputation doit être sans tache… Comment je vois ça ? Mais c’est très simple : épouse-moi !

Là, Bryan faillit s’étouffer avec son café.

A ton tour de réfléchir, mon ami. Si tu ne peux pas te passer de moi comme tu le prétends, si tu veux me protéger et me garder à tes côtés… c’est à prendre ou à laisser !

Là-dessus, Dess, hilare, se leva et gagna la porte. Ce n'est pas tous les jours qu'une femme vous demande en mariage!Comment Mr Green allait-il réagir à cette proposition.
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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyVen 17 Déc - 19:47

Bryan avait proposé à Dess qu’elle ouvre un service Traiteur, comme ça elle n’aurait pas à gérer les débordements des clients et l’auror savait qu’elle serait heureuse et tranquille, pour lui c’était une très bonne idée et il écouta attentivement sa réponse.

Un service traiteur ? C’est tentant car je ne veux plus être en contact physique avec des clients. Je voudrais surtout disparaître pour de bon de la circulation.

De ça il n’avait aucun doute, elle voulait disparaitre et lui aussi, car être la cible permanente de son frère, ce n’était pas tout les jours très facile à assumer.
Même si Bryan voulait à tout prit faire revenir Marlon du bon côté, il savait également que ce serait impossible, alors il devait se rendre à l’évidence que rien ne changerait de ce côté-là. Il écouta ensuite la miss lui parler d’un autre Pays où elle pourrait vivre.


L’Afrique du Sud serait pas mal… Beaucoup d’anglophones y vivent. Mais je ne peux pas t’imposer de m’y suivre. Tu me demandes de réfléchir, c’est toi qui devrais le faire plus sérieusement.

Mais il avait déjà prit sa décision, il irait avec Dess et il ne changerait pas d’avis.
Puis il continua à écouter la miss parler de sa vie qu’il connaissait, mais il avait besoin d’entendre sa voix, de sentir son parfum, il était si bien avec elle que c’était assez déroutant. Il s’endormi sans s’en rendre compte et au milieu de la nuit se réveilla avec la sensation d’être seul. Il ne pouvait s’empêcher de penser à la jeune femme, Était-il amoureux d’elle ? Oui à coup sûr, il ne pouvait imaginer qu’on puisse lui faire le moindre mal. C’était la première fois que Bryan éprouvait ce genre de sentiments et cela le mit en joie, un immense bonheur envahit son cœur et son corps, il se sentit tout à coup renaitre, il ne lui restait plus qu’une chose à faire, le dire à Dess.
Sur cette révélation, il se rendormit, même s’il aurait voulu allait voir la miss directement, mais cela ne se faisait pas de rentrer dans la chambre d’une jeune femme au bout milieu de la nuit.

Une voix très chaleureuse le réveilla :


Bonjour Bryan, bien dormi ?

Il ouvrit un œil puis l’autre, et répondit avec joie :

Oui, j’ai très bien dormi merci et toi ?


Elle ne répondit pas et alla ouvrir les tentures et la lumière du jour le fit se rebiffer, le soleil était intense.

Allez, monsieur la marmotte, vous avez écrasé suffisamment : il est 9 heures ! Regarde le beau soleil, la journée sera superbe.

Quoi déjà 9 heures, il avait dormi autant de temps ? C’est à peine s’il l’avait remarqué, faisant un sourire à Dess, il se leva et alla dans la salle de bain pour se présenter sous une meilleure apparence, s’il voulait lui dire ce qu’il avait en tête, il devait être frais et dispo. Se passant de l’eau sur le visage, il se regarda dans le miroir et se donna du courage.
Bryan était un auror et n’avait peur de rien, mais là, il se décomposait royalement, pourtant il n’avait qu’une seule chose à dire, deux mots qui changeraient surement sa vie. Relevant la tête, il passa une robe de chambre et alla rejoindre Desdémone dans la chambre. Elle était si belle et si adorable que son cœur s’emballa à sa vue.
Il s’installa en face d’elle sur le lit et prit la café qu’elle lui tendait, il était prêt à tout lui dire, mais avant il avait besoin de force, alors il prit un croissant et le mangea avec appétit.
C’est miss Baddream qui entama la conversation.


Tu m’as demandé de réfléchir : c’est fait.

Bryan leva les yeux vers Dess, les sourcils froncés, il s’attendait à entendre qu’elle allait partir seule.

Je t’écoute !


Nous allons déménager, c’est la meilleure solution.


Nous ? Elle venait bien de dire nous ? Il commença à être rassuré, elle voulait donc de lui, qu’il l’accompagne, c’était déjà un premier point. Un sourire éclaira le visage du jeune homme et écouta la suite attentivement.

Puisque, apparemment, cela t’enchante, sache quand même qu’il y a des conditions à mon acceptation.

Là ce n’était surement pas pour faire plaisir à Bryan, il fronça les sourcils se demandant ce qu’elle avait bien put inventer.

Il va nous falloir un point de chute… une grande ville sera parfaite, on y passe mieux incognito.


Là je suis d’accord avec toi !

Pour les fausses identités, tu sauras te débrouiller, tu l’as déjà fait. L’ennui, mon cher, c’est que je passerai très difficilement pour ta sœur… Je n’ai pas envie de me teindre en brune et tu serais affreux en blond… Je n’ai pas non plus, mais alors là pas du tout, envie que l’on me prenne pour ta maîtresse. Si certains se moquent de l’opinion d’autrui, moi pas. .. L’établissement que j’envisage d’ouvrir sera de bon ton, pas une gargote à marins ni le Ritz… disons plus proche du second que du premier. Ce qui implique que notre réputation doit être sans tache…

Je comprends parfaitement ce que tu veux dire, mais qu’as-tu en tête alors ?

Lui voyait parfaitement comment faire les choses en bonne et due forme, mais il se garda bien de lui dire pour le moment. Il prit sa tasse de café dans les mains et en but une gorgée.

Comment je vois ça ? Mais c’est très simple : épouse-moi !


Le liquide qui se trouvait dans la bouche de Bryan passa mal dans sa gorge et il faillit s’étouffer, ses yeux le piquèrent. Il parvint tout de même à reprendre le contrôle de ses gestes et regarda Dess.
C’était fou ça, le jeune homme avait eut la même idée, mais jamais, au grand, jamais il n’aurait pensé que la demoiselle aurait la même idée. Mais était-elle sérieuse ? L’aimait-elle vraiment ? Ou avait-elle dit ça juste pour le mousser ?
Il était là à la regarder, quand elle déclara :


A ton tour de réfléchir, mon ami. Si tu ne peux pas te passer de moi comme tu le prétends, si tu veux me protéger et me garder à tes côtés… c’est à prendre ou à laisser !

Bryan ne parvint pas à dire un mot, il était encore sous le choc de cette demande puis il la vit rire et se lever pour se diriger vers la porte, il était temps de se lancer. Alors sans rien dire, il se leva à son tour et en quelques pas il rejoignit la Miss juste au moment ou elle ouvrit la porte.
Posant ses mains sur les épaules de Dess, il la fit se retourner, la regarda dans les yeux, puis la serra dans ses bras. Ensuite, il se pencha et prit ses lèvres dans un baiser renversant. Non il ne pouvait vraiment pas se passer de cette jeune femme. La prenant dans ses bras musclés, il la souleva et la porta jusqu’au lit où il la déposa délicatement.
Elle était assise et lui debout en face, il mit un genou à terre et la regarda dans les yeux, lui prenant les mains dans les siennes, il se déclara enfin :


Dess je t’aime !... Ne dis rien…. C’est inhabituel qu’une femme demande un homme en mariage et ma réponse est OUI, je veux t’épouser, devenir ton époux et te donner tout ce dont tu auras besoin, te protéger comme il se doit, t’aimer tout le reste de ma vie…. Je vais te dire encore une chose.

Il ouvrit le tiroir de la table de nuit et en sortit un petit écrin de couleur bleu.

Je sais que ce n’est pas très romantique, mais je voulais t’offrir ce présent… il est dans ma famille depuis très longtemps et je serai vraiment fière que tu la porte.

Il ouvrit la petite boîte et sur un petit coussin rouge se trouvait une bague en or avec un rubis en son centre. C’était une bague de grande valeur et c’était l’une des seules choses que Bryan avait réussit à sauver dans la maison de ses parents.

La passant au doigt de la jeune femme, elle lui allait parfaitement.

Si tu en veux une autre pas de soucis, nous irons en ville pour te trouver une magnifique bague de fiançailles.

Il ne put dire rien de plus, car la jeune femme se jeta dans ses bras en lui faisant une déclaration digne de ce nom. Dans les bras l’un de l’autre, les deux jeune sorciers s’embrassèrent comme si leurs vies en dépendaient.
La porte de la chambre s’ouvrit sur Brutus qui était gêné de déranger cet échange.
Se séparant de sa future épouse, Bryan salua son elfe de maison et le mit au courant.


Bonjour Brutus… Tu vas être très heureux d’apprendre que Desdémone et moi allons bientôt nous marier.

La petite créature laissa éclater sa joie et lâcha même une petite larme, félicitant ses maîtres, il disparut dans le couloir.

Brutus a toujours été très émotif, je suis certain qu’il est en train de nous préparer une surprise……

Bryan ne pouvait s’empêcher de sourire et ne lâcha pas Dess de la journée, ils passèrent de très bon moment ensemble, même si le jeune homme avait encore quelques problèmes dû à sa folie, on peut dire qu’il se conduisait comme si rien.
Brutus préparait quelque chose c’était certain, mais il ne dit rien.

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MessageSujet: Re: Qui sait? (Fe)   Qui sait? (Fe) EmptyDim 19 Déc - 23:14

Le monde à l’envers ? Et alors ?
Oui, il était peu banal que ce soit la femme qui fasse la demande en mariage.
Dess n’étant pas stupide, elle avait cru discerner un profond attachement de la part de Bryan. Celui-ci, somme toute, n’avait besoin que d’un coup de pouce pour se décider. Elle le donna.

Le résultat ne tarda pas puisqu’elle n’eut pas le temps de gagner la porte qu’il était déjà dans son dos pour la retourner et l’embrasser comme si sa vie en dépendait.

La jeune femme eut un peu peur quand Bryan la mena sur son lit.


*Il ne va quand même pas exiger que…*

Ouf, non !
Très délicat, le jeune homme lui fit une demande en règle, genou par terre, et sortit un écrin du tiroir de la table de nuit.


Je sais que ce n’est pas très romantique, mais je voulais t’offrir ce présent… il est dans ma famille depuis très longtemps et je serai vraiment fière que tu la porte.


Emue aux larmes, Dess se laissa passer la bague au doigt.

Si tu en veux une autre pas de soucis, nous irons en ville pour te trouver une magnifique bague de fiançailles.


Non, non ! Elle est magnifique Bryan. Je serai très fière de la porter.


Là-dessus, elle lui sauta au cou :

Mon Dieu que je t’aime Bryan ! Je suis désolée de t’avoir forcé la main de la sorte mais je n’en pouvais plus d’attendre que tu te décides.


En tout cas, les choses étant très claires à présent, les fiancés purent se témoigner leur affection à grand renfort de baisers fulgurants. Jusqu’où auraient-ils été sans l’interruption de l’elfe domestique ? Nul ne le saura jamais. Quoi qu’il en soit, le pauvre Brutus, embarrassé, cherchait à s’évaporer. Bryan le retint en lui annonçant leur futur mariage ce qui fit fondre de joie la créature sensible.
La journée s’écoula à toute vitesse. Avec beaucoup de tendresse, mille projets se bâtirent.
D’abord Bryan contacta les autorités civiles anglaises pour préparer les noces officielles.
Dess reprendrait sa première identité. Enregistrée sous de nom de Dess Gordon par ses parents adoptifs moldus, la licence de mariage ne poserait pas de souci. Bryan était aussi connu du monde non sorcier ; les choses se régleraient facilement. Point de vue du monde magique, ils feraient ça plus tard.
Cette antique demeure était équipée du modernisme moldu. Dess apprit ainsi à faire fonctionner un ordinateur. C’était marrant de voir tout un autre monde en quelques clics.
Ils passèrent en revue les diverses offres du marché immobilier de Captown à la recherche de leur futur nid. Les possibilités étaient vastes. L’avantage majeur est que le prix importait peu. Dess était riche maintenant. Retirer tous ses biens de gringotts ne la gênait pas. A la limite pourquoi travailler ? Simplement parce qu’elle l’avait toujours fait et que rester oisive ne cadrait pas avec son caractère.

Ils tombèrent d’accord pour aller visiter un magnifique bâtiment non loin de la capitale et verser des arrhes s’ils étaient convaincus.
Mais pas ce soir, en tout cas.
Qu’avait donc fabriqué Brutus pendant toute la journée ? Mystérieux et discret, c’est à peine s’ils l’avaient vu.
Ils le surent au moment de se changer pour le dîner.
La chambre occupée par Dess était absolument vide de tous ses objets personnels. Inutile de demander où ils étaient, Brutus avait tout déménagé chez son maître. En riant, Bryan lui rapporta ses affaires :Il faut croire que les elfes ont une conception particulière des fiançailles !
Avait-elle sourit en rougissant un peu de la délicatesse de Mr Green.

Pourquoi sauter des étapes ? Attendre encore un peu ne rendrait l’instant que plus magique !
Le repas concocté par Brutus fut digne d’un restaurant 4 étoiles. Petits plats dans les grands, vins fins, des roses partout, il gâtait ses maîtres. Cerise sur le gâteau, confus, il déposa une petite boîte près de l’assiette de chacun.

Brutus a fait des économies sur son salaire. Il avait prévu un jour comme celui-ci.

Émus, les futurs époux découvrirent leur présent : des miroirs à double face.
Dess n’en voyait pas trop l’utilité mais le geste était si charmant qu’elle embrassa l’elfe avec effusion.

Le lendemain, ils activèrent un portoloin qui les mena directement sur place.
L’endroit était charmant sur un promontoire donnant sur la mer. Le promoteur immobilier, pile à l’heure du rendez-vous, se montra enthousiaste en flairant la bonne affaire.
S’il croyait les pigeonner, il en fut pour ses frais.
Le couple visita l’ensemble du bâtiment et ses dépendances. Il releva certains défauts de plomberie, électricité et isolation. Bryan, très ferme, fit une offre nettement inférieure au prix demandé, justifiant la somme des travaux à entreprendre pour que l’installation soit correcte et conforme.
Le débat aurait pu s’éterniser, si Dess n’en avait pas eu marre de ce maquignon. Un sortilège de persuasion : on signa à prix bas.

Heureux d’avoir trouvé leur nid, les futurs époux fêtèrent cela au restaurant le plus proche puis rentrèrent avec dans la tête plein de plans pour l’aménagement et dans les yeux un tas d’étoiles prometteuses.

Deux jours plus tard, un peu avant midi, Dess Gordon épousa Bryan Green. Cérémonie très officielle, sans âme vu de l’extérieur. Au fond d’eux brûlait un grand bonheur.
En invité ? Peu de gens…
Angel Grisham fut le témoin de Dess. Normal en somme puisqu’elles avaient travaillé ensemble à l’officine des Grisham, et Dess connaissait si peu de monde... La jeune veuve vint accompagnée d’un gars sympa. Tant mieux si elle revivait un peu.
Le témoin de Bryan ne fut rien d’autre que Justin Davenport. Ce collègue Auror sembla passablement renfermé. Pourtant Bryan lui avait assuré qu’il était cool… Au moins sa nouvelle épouse l’était, elle.

Toasts et vœux aux frais mariés, ambiance chaleureuse malgré tout. Les convives ne s’attardèrent pas.
Mr et Mrs Green s’envolèrent vers d’autres cieux, radieux.

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