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 Flashback - Noel 1994

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MessageSujet: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyMar 21 Déc - 15:48

    Assise devant le miroir de ma coiffeuse, j’admire mon reflet. En cet après midi d’hiver, je suis vêtue d’une robe simple, noire, ça fait toujours plus classe le noir de toute manière et aujourd’hui, j’ai envie d’être classe… La raison en est bien banale, puisque nous sommes à noël, William m’emmène dans sa famille. Je sais qu’il n’est pas très famille et a mon avis il doit plutôt reléguer ça au rang des corvées mais moi je suis plutôt ravie d’aller les voir. Cependant donc, même si je les trouve fort sympathique, je ne veut pas qu’ils aient quelque chose a redire sur moi. Donc j’ai fait très attention à être bien habillée, coiffée également et maquillée légèrement, mais sans paraitre trop prétentieuse. Je sais que l’apparence physique ne fait pas tout, mais ceux qui osent dire qu’ils n’y font pas attention, sont des gros menteur parce que le physique, c’est tout de même la première chose que l’on voit. Certains s’y attachent, d’autres pas, moi… Moi j’avoue que j’y attache de l’importance, surtout quand ça me concerne moi. Mais j’ose penser que je suis assez ouverte d’esprit pour ne pas m’arrêter à l’apparence physique des autres.

    Enfin bref, un petit soupir de contentement et me revoilà en train de me dire à quel point j’ai de la chance. Franchement, ne serait-ce que deux ans en arrière, si l’on m’avait dit que je me retrouverais mariée et irrémédiablement amoureuse d’un homme aujourd’hui, je ne sais pas si je l’aurai cru possible. D’ailleurs, la preuve en est là, l’amour, je n’ai jamais connu avant William. Oh je sais qu’il n’est pas friand des démonstrations affectives mais il est tout simplement timide voila tout. J’aimerai bien pourtant qu’il me démontre un peu plus souvent qu’il tien à moi, mais je ne peux pas l’obliger a changer et puis comme je ne fais généralement que ce que je veux, non seulement je ne peux pas l’obliger a ne pas le faire lui aussi mais en plus je prend ce qu’il ne veut pas me donner sans demander l’avis de personne. Moi je l’aime, je suis heureuse et j’ai envie que tout le monde le sache. Même si je ne suis pas du genre a le crier sur tous les toits… D’ailleurs, je crois bien que ce genre de femme extravagante ne plairait pas à William… Mais je suis la seule femme dans sa vie et je compte bien faire en sorte que ça soit le cas pour un long, très long moment.

    Une petite retouche sur la coiffure et je me lève. Si je continue a m’inspecter, je me connais, je trouverais toujours un truc qui ne me plait pas assez. William doit m’attendre, je sais bien qu’il n’aime pas être en retard mais je suis dans les temps, j’ai bien fait de m’y prendre bien plus tôt que prévu comme ça je ne me coltinerai pas sa mauvaise humeur en plus. Mais bon, si jamais il y met trop de mauvaise volonté, je vais lui donner des raisons de s’énerver… On accroche un grand sourire à ce joli minois qu’est le mien et on descend les escaliers menant sur le rez-de-chaussée.


    « William ? »

    Où est-ce qu’il est passé encore ? J’espère qu’il n’est pas dans la cave, sinon c’est lui qui ne décollera jamais. Franchement, je ne comprend même pas pourquoi je n’ai pas la curiosité de savoir ce qu’il fabrique en bas… Si je sais, j’ai pas envie d’envahir son petit jardin secret. Il a ses secrets, j’ai les miens et ça serait hypocrite de prétendre le contraire. Mais non, heureusement pour moi il n’est pas à la cave.

    « Ah c’est là que tu te caches… Je suis prête… A l’heure… Je te l’avais dit que j’y arriverai… »

    Les hommes, ça croit tout le temps qu’on les met sans arrêt en retard pour des futilités… Et bien là, j’avais dit que je serai prête a temps et c’est le cas. J’observe William, il est beau comme ça tien… Dommage qu’on aille pas dans sa famille plus souvent…

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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyMar 21 Déc - 21:45


Flashback - Noel 1994 2duhwdd && Flashback - Noel 1994 E83j83


    Noël 1994.
    Londres. Maison des Carter... La nuit s’est étendue ; elle arrive d’ailleurs à son terme. Tout le monde est cependant, normalement, encore au lit, ou certains se réveillent tout juste. Ils ne travaillent pas, non, c’est seulement que c’est Noël aujourd’hui, et toutes les familles - en général - passent ce jour de fête ensembles. Certains se lèvent donc plus tôt, d’autres non... En tous les cas, alors que les rayons de soleil commencent à ensoleiller la ville, qui donc ne dort pas un lit comme les autres ?
    Cet homme, c’est William Carter - évidemment - et... Il vient tout juste de se réveiller ; il ouvre des yeux ronds en constatant qu’une nouvelle fois il a travaillé très tard la veille et qu’il s’est endormi sur son ouvrage... Cela devient une habitude décidément ! Il y passe tellement de temps... Plus de temps même qu’il n’en passe dans tout le reste de la maison. Un quart d’heure par jour dans la salle de bain à faire sa douche, histoire de se nettoyer un peu pour paraître présentable - non pas que l’image qu’il donne de lui lui importe réellement - mais il aime quand même bien s’habiller, se sentir bien dans sa peau autant que dans ses vêtements. C’était important ! Une demie-heure de repas par jour, avec son épouse. Une bonne partie de la journée au ministère, et le restant à la cave près de son bateau...

    Il s’étira, se leva... Un peu courbaturé pour tout vous dire étant donné la position qu’il avait emprunté pendant la nuit entière ! La première chose qu’il fit fut de se tenir debout devant son bateau - qui était bien au début de sa fabrication, mais il avait tout le temps pour le finir ! - il y mettait un peu de lui-même au-dedans, beaucoup même... C’était ses mains qui fabriquaient cela, qui lui donnaient forme. Un sourire ravi s’étendit sur ses lèvres alors qu’il glissait ses mains sur les planches qu’il avait découpées, placées et poncées la veille. C’était son bijou... Et, en quelques sortes, son jardin secret. Quelque chose que jamais personne n’avait vu comme s’il mettait un point d’honneur à ce que cela reste le plus longtemps possible son secret... A lui tout seul... A lui et personne d’autres. La deuxième chose qu’il vit en tournant la tête fut le calendrier accroché au mur près du bas de l’escalier qui montait à l’étage. Ses yeux, bifurquant de son bateau, tombèrent sur le mois de décembre. Au loin, un petit cercle rouge entourait la date du 25.
    25 décembre 1994... Ce jour figure entouré sur le calendrier qui se trouve dans la cave de la maison.

    La troisième chose dont il se souvint fut... Anabella qui, à l’heure qu’il était, était peut-être encore au lit et dormait probablement encore.... Avait-il le temps de se remettre à son bateau? Son esprit ne commandait pas, en ces moments, seules ses mains décidaient et sans qu’il ait pu se dire qu’il ferait mieux quand même d’aller se montrer à l’étage, son cœur décida de rester ; car oui, en effet, il a un cœur même si au premier abord il parait froid et impassible. Bah, de toute façon, personne d’autres ne devait être levé dans la maison alors autant rester en bas encore un peu avant de songer à aller se doucher, se vêtir et ensuite partir pour la banlieue... Pour passer la journée en famille pas très loin de la région des lacs. Il fallait donc partir tôt mais il songea qu’il avait encore du temps devant lui. Sans plus penser à rien d’autres, il se remit à son œuvre alors que le seul mot ‘famille’ résonnait étrangement dans sa tête... L’époque où il avait l’impression qu’il formait tous une famille semblait loin... Peut-être cela venait-il du fait que sur 5 de ses sœurs qu’il avait, seulement une habitait encore dans une région proche d’ici. Il n’avait jamais cherché la compagnie de ses sœurs, - ne songeant qu’à leur bien en pensant ainsi - mais il fallait avouer qu’elles lui manquaient, comme son père. Sa préférée était cependant Cassandra qui, d’ailleurs, avait eu des jumeaux il y avait deux ans de cela. Il ne les avait pas vus depuis leur naissance ; la dernière fois c’était à l’hôpital, ils venaient de naître. En effet, le Noël dernier avait fait qu’ils n’avaient pu se voir. Sa sœur et son mari, ainsi que leurs enfants, avaient dû partir à l’étranger pour raisons professionnelles du mari.
    Il ne le disait pas vraiment mais il avait hâte de voir ses neveux...

    Une heure plus tard il était toujours là... Il se dit qu’il était temps quand même de remonter et en refermant derrière lui la porte de la cave, il monta à l’étage où il entreprit d’aller se débarbouiller directement dans la salle de bain après être entré en silence dans leur chambre où Anabella dormait encore comme un loir ; il n’y resta pas longtemps, le temps de prendre ses affaires. Dix minutes sous la douche puis, il en sortit, complètement réveillé et surtout décourbaturé de sa nuit à avoir dormi dans sa cave. Il enfila ensuite sa chemise bleue clair - qu’il réservait à quelques occasions particulières - ainsi que le costume tout frais repassé et plié de la veille puis rangé avec soin dans l’armoire. Qualité sans nul doute inné d’Anabella, il ne pouvait le nier. Veston gris, pantalon noir qui lui donnait un petit côté classe, et qui s’il n’était pas du genre à se vanter, lui allait plutôt assez bien. Quelques coups de peigne ensuite dans sa ‘tignasse’ en se regardant dans le miroir face à lui, et hop, le voilà qu’il ressortait de la salle de bain et qu’il redescendait en bas. Costume Argh

    Se rendant dans la cuisine, il prépara le petit déjeuner, le café, sortit les brioches, les pancakes... Lui, ne prenait qu’un café. Café qu’il prenait tout en se mettant de face à la fenêtre par laquelle il observait dehors. D’ailleurs, c’était ce qu’il faisait en ce moment. Il descendit ensuite de nouveau à la cave où il resta là pendant une bonne demi-heure. Ainsi, il n’allait pas quand même travailler sur son bateau, mais il se contenta de l’observer sous toutes ses coutures... Admirer ce qui était déjà fait. C’est alors qu’il se trouvait depuis un quart d’heure environ que le téléphone qu’il avait mis en bas sonna... Oui, il se servait de temps en temps de ces vieux machins moldus ; personne ne connaissait la raison de cette ‘lubie’, chacun avec les collections qu’ils faisaient n’est-ce pas ? Mais ces ‘outils’ moldus ‘avaient toujours pour ainsi dire impressionné... En fait, le téléphone était rarement branché étant donné que les seules personnes qui l’appelait dessus étaient l’une de ses ex femmes à qui il avait ‘inconsciemment’ transmis ce goût...
    … De toutes les façons, la seule qui ne manquait pas de l’appeler - ou lui envoyer un hibou - aux premières lueurs du jour de Noël était sa seconde femme ; comme un rendez-vous annuel, elle n’oubliait pas... A ce moment donc, c’était elle qui sonnait. A croire qu’il laissait dans l’esprit des femmes un souvenir impérissable de la même manière qu’il ne leur accordait pourtant pas énormément beaucoup d’attention. On pouvait mettre cela sur de la réserve et ce n’était pas faux... Pas entièrement, mais côté relationnel il avait quand même du mal à s’y faire... Pour travailler avec les gens tout allait bien et il ne voyait rarement la nécessité d’approfondir le lien, sauf si les personnes s’accrochaient et avec lui elles devaient vraiment s’accrocher ! - mais en général, il fallait bien plusieurs mois pour qu’il leur parle comme à des ‘amis’ et l’on ne pouvait compter dans ce cercle que quelques personnes auxquelles... il n’accordait sa confiance et il ne l’accordait jamais pour rien et une fois celle-ci retiré, ça l’était à jamais. Enfin, tout cela pour dire que pour briser la glace qui se trouvait autour de l’univers de William Arthur Carter, il fallait savoir s’y prendre et le vouloir vraiment ! Et également qu’il veuille bien s’ouvrir un temps soit peu... Tout en sachant que, par habitude, il préférait ne jamais trop s’ouvrir entièrement.

    Il revint ensuite au salon et attendit là, à lire le journal, jusqu’à ce qu’il entende du bruit à l’étage, signe qu’Anabella s’était levée (étant donné qu’il n’y avait personne d’autres dans la maison)... Il ne bougea pas. Environ une demie-heure plus tard, elle apparut dans la salle. Il l’entendit l’appeler mais son attention était trop concentrée sur un article qui relatait les divers évènements tragiques qui s’étaient déroulés à dans le monde de la magie quelques semaines auparavant... Il était songeur.

    « Ah c’est là que tu te caches… Je suis prête… A l’heure… Je te l’avais dit que j’y arriverai… »

    “Très bien”, répondit-il simplement avec un hochement de tête et en repliant le journal d’un geste vif. Il n’était pas réellement attentif, de manière inconsciente, aux efforts qu’elle pouvait bien faire pour essayer de lui plaire mais il fallait avouer que le fait d’être prête dans le temps imparti montrait quand même quelque peu clairement ses efforts. Par ailleurs, il aurait été aveugle quand même s’il n’avait pas remarqué qu’elle était ravissante aujourd’hui ! (‘Aujourd’hui’? Heureusement qu’il ne dira pas ces mots à l’oral parce qu’à coups sûrs, le mot ‘aujourd’hui’ n’aurait certes pas plu à Anabella ; et il aurait été assurément capable de le dire ! Il disait toujours ce qu’il pensait... Cela aurait signifié qu’il n’y faisait jamais réellement attention! Et une chose était certaine les femmes pouvaient très facilement se vexer quand on ne remarquait qu’elle faisait des efforts pour être remarquées... “parce que la route sera longue... Y’a du café de prêt à la cuisine si tu veux... Il doit être tiède par contre, ça fait une heure que je l’ai préparé...”. Il se leva du fauteuil et tout en posant la gazette des sorciers sur la table basse devant lui, il ajouta :”Cette robe est ravissante” avant de se tourner et de (s’enfuir?) s’éloigner vers la fenêtre ; soulevant un pan du rideau il jeta un œil dehors avant de se tourner de nouveau.

    William... Ou les ‘compliments détournés’ ? Complimenter les gens en passant par un attribut qu’ils portaient, ou une action qu’il faisait (quand il s’agissait d’un collègue de travail) comme si au final il avait honte de faire un compliment, que cela ne lui ressemblait pas... ?

    Dans sa bouche, c’était réellement un compliment là qu’il avait dit, étant donné le nombre de compliments qu’il sortait par jour... Autant dire que c’était un évènement très, très, très rare... Elle avait plutôt intérêt à la mettre en cadre et sous verre car, avec lui, on ne savait vraiment quand serait le prochain compliment qu’il ferait, ou même quand il était de bonne humeur !... et généralement, ses compliments détournés étaient tous orientés dans le domaine du travail, c’est-à-dire au ministère envers ses collègues !... Tout comme il n’était pas doué pour débuter les conversations, il n’était pas doué pour les compliments. Il fallait prendre les gens comme ils étaient, n’est-ce pas ?



EDIT : C't'un flashback, en conséquence y'a pas à parler des divers évènements qui se sont passés à Azkaban... J'ai modifié le sujet du journal u_u'


Dernière édition par William A. Carter le Mer 22 Déc - 17:29, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyMer 22 Déc - 10:41

    « Très bien »

    Un soupir ? Non il ne fallait pas soupirer, garder le sourire en toutes circonstances. Mon sourire s’agrandit légèrement alors qu’il referme son journal d’un geste sec. Et bien quoi ? Il a peur que je vois ce qu’il était en train de lire ? Du moment que ce ne sont pas les annonces matrimoniales… Oh non jamais il ne lirait une chose pareille… Il ne me regarde pas, où à peine et une fois encore je me demande ce que j’ai bien pu faire de travers… Pourtant j’ai beau chercher je ne vois pas ce qu’il peut me reprocher… Mais peut-être que c’est qu’il n’a pas la tête à être joyeux… Pourtant il devrait être contant, il m’a dit que sa sœur serait là cette année… Ce qui signifie que nous allons voir ses neveux… Bambins que nous n’avons encore jamais eu l’occasion de voir… C’est une attitude assez étrange, il aime ses sœurs, il ne pourrait pas le dire autrement, mais curieusement, sa façon de leur montrer qu’il les aime, c’est de les voir le moins possible… Je devrais peut-être finalement me satisfaire que nous nous voyons si peu… Ca veut peut-être dire qu’il fait comme pour ses sœurs et que moins il me voit et plus cela veut dire qu’il m’aime… Mais je ne peux pas m’empêcher de trouver ça curieux.

    « parce que la route sera longue... Y’a du café de prêt à la cuisine si tu veux... Il doit être tiède par contre, ça fait une heure que je l’ai préparé.... »

    Comme une gourde, j’ouvre la bouche dans l’intention de le remercier mais aucun son n’en sort alors que je la referme, perplexe… Même pas de compliments… Ca m’apprendra a faire des efforts tien… Peut-être que je devrais y aller dans cet affreux uniforme du ministère comme ça, ça ne le perturberait pas plus que ça vu que c’est ce que je porte pratiquement tous les jours.

    « Ca ne fait rien je n’ai pas vraiment faim ce matin. »

    Bon ma voix est un peu plus sèche que je ne l’aurai voulu au départ mais bon sang de bon soir il ne me dit même pas que je suis bien habillée… Déjà qu’il ne dors pratiquement plus avec moi… En plus il ne me complimente pas… Franchement ça a de quoi vexer n’importe qui…

    « Cette robe est ravissante. »

    Ah… Autant pour moi… J’ai surement réagit trop vite… Ouais d’un autre coté c’est la robe qu’il complimente, pas moi… Cette fois-ci je ne retient pas mon soupire quelque peu dépité… Ah si je n’étais pas amoureuse d’un ours bourru pareil… Mais je le suis et ça je ne peux rien y faire… Même son attitude de plus en plus froide, de plus en plus distante avec moi ne me fait pas changer d’avis a ce niveau là… Pourtant je me pause bien plus de questions qu’il ne se l’imagine surement. Autant s’avouer la vérité, lui aussi il pense que je suis plus bête que je ne le suis en réalité… C’est peut-être pas plus mal… J’ai toujours été comme ça, surtout depuis mes treize ans… Je ne pense pas que je réussirai a changer un jour… Et puis j’ai appris très vite a faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes…

    Bon… Que faire ? Je réfléchit aussi vite que possible et aussi discrètement également, alors qu’il va vers la fenêtre… Je sais pas moi il aurait quand même pu m’embrasser pour commencer et puis qui sait me dire simplement « tu es jolie. » Ca lui aurait même pris moins de mots qu’il n’en n’avait utilisé pour complimenter ma robe… Est-ce que je lui reproche de ne pas avoir assez regardé pour prétendre une chose pareille ? Non… Monsieur œil de Lynx trouverait a me dire qu’il remarque tous les détails d’un coup d’œil de trente secondes alors autant ne pas lui faire ce reproche là… Bah quoi qu’est-ce que vous croyez ? Faut bien que je le fasse un peu sortir de ses gonds pour que j’ai au moins l’impression qu’il s’intéresse un peu à moi… Ah je sais…


    « Je suppose que je vais devoir m’en contenter… »

    A peine plus haut qu’un murmure, dit de façon pitoyablement déçue… Mais c’est sortit quand même… Moi aussi je sais faire passer les messages de façon plus ou moins subtile et là en l’occurrence je lui signifie que son compliment n’est pas forcément celui que j’attendais… Mais bon… Il m’en a fait un et puis ma remarque n’est qu’une remarque, même pas une question en plus… Je sais parfaitement qu’il pense que c’est déjà bien qu’il m’ait sortit ça… Vexée malgré tout, je fronce un peu les sourcils et je part dans le couloir pour chercher ma cape d’hivers. Je l’aime bien cette cape, noire, simple, en velours… Elle est magnifique et elle vaut bien la petite fortune que j’ai mis pour l’acheter… Je reviens dans le salon alors que j’attache encore le bouton de ma cape pour la faire tenir en place sur mes épaules.

    « Je suis prête William… J’ai vraiment hâte de revoir ta famille et puis je me demande de plus en plus à quoi ressemblent tes neveux. »

    Je souris, encore, malgré le fait que je sois frustrée et déçue, je reprend mes habitudes avec ce sourire niais qui m’horripile mais qui me protège bien… Enfin je crois.
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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyMer 22 Déc - 22:43


    William était songeur. Comme par toutes ses enquêtes, il était toujours très absorbé par elles, y travaille le jour - même lorsqu’il était en-dehors du ministère - ... Jour, nuit... Jour, nuit... jusqu’à en oublier le reste. Il y mettait toujours toute l’ardeur du combattant et ne lâchera pas l’affaire tant qu’il n’aura trouvé la solution... Il mettait parfois tellement d’ardeur qu’il ne voyait même plus rien d’autres que cela ; il en est obnubilé... ça, sur sa conscience professionnelle, on ne pouvait assurément rien lui reprocher. Mais à force d’éviter toutes relations extra-professionnelles avec les gens, pouvait-on être aveuglé, ne pas comprendre ce qu’ils pouvaient bien penser ou ressentir ? A croire qu’il parvenait à comprendre davantage tous ces types qu’il l’arrêtait et qu’il condamnait que ses proches... Tous ces types dont il condamnait les actes atroces. A croire que pour réussir dans ses enquêtes il parvenait à davantage les comprendre que ceux qui lui était le plus proche. Que pouvait-on donc craindre tant dans le fait d’approfondir des relations avec les gens ? Les personnes comme lui où le statut du ‘parfait solitaire’ correspondait si bien... Devenaient-elles presque aveugles sur toutes les choses importantes aux yeux d’autrui mais aux leurs ? Ne parvenait-on pas à voir si ceux qui nous était le plus proche souffraient de cette situation ou s’ils allaient bien au contraire ? Pourquoi ne pas penser à la possibilité que certaines personnes avaient plus de besoins que d’autres ? Pourquoi ne pas comprendre...

    Et pourquoi ne pas comprendre cela, surtout lorsqu’on était un Auror qui avait su se faire une si bonne réputation au sein du ministère au fur et à mesure des années ?!

    Certaines personnes étaient plutôt douées sur tous les sujets ou domaines... Alors que d’autres se sentaient plus à l’aise dans un seul domaine, et pas dans l’autre... Parce que c’était un domaine qui demeurait impersonnel, dans lesquelles nous n’étions pas nous-mêmes impliqués... Parce qu’il était plus simple de s’occuper des autres ? Pourtant, William était une personne très compliquée... Autant il comprenait mieux parfois ceux qu’ils pourchassaient sans relâche jusqu’à les avoir, autant il ne parvenait - voulait ? - comprendre ce qui se passait autour de lui, de la véritable nature de ses proches, de leurs désirs, de leurs volontés... Autant était-il clairvoyant quand il s’agissait de n’importe quoi d’autres qui avait un rapport avec une enquête quelconque qu’on lui confiait, autant était-il soudain aveuglé dans son entourage immédiat… Il ne voyait pas la nécessité de rechercher quoique ce soit d’autres que ce qu’il voyait des personnes car il pensait en avoir déjà fait le tour, - surtout si sa première impression n’avait pas été satisfaisante -, et qu’il pensait qu’il n’y avait plus rien donc à découvrir... Alors qu’il chercherait jusqu’à la fin - chez ses ennemis - le plus infime détail pour pouvoir les inculper... N’y avait-il pas, là, quelque part une contradiction ?

    Si on ne pouvait lui reprocher de n’être pas professionnel, on pouvait par ailleurs lui reprocher de ne pas faire montre d’assez de sentiments envers ceux qui l’appréciait... Pour quelles raisons ? Aucune idées, chacun avait ses raisons au fond de soi d’agir de telles manières... Et ils n’étaient pas forcément conscients de faire autant de mal qu’ils en faisaient... Peut-être, au fond, étaient-ils persuadés de ne pouvoir rendre heureux qui que ce soit, aussi ne se montraient-ils pas assez démonstratifs... Eloigner les gens le plus possible, tel était leur but. C’était le mieux qu’ils pouvaient faire... Qui plus est, ils préféraient ne pas voir les qualités que pouvaient avoir une personne... Imaginez, essayer un instant de vous mettre dans la peau de quelqu’un qui pourrait avoir une mauvaise impression d’un défaut de quelqu’un, il serait resté sur cette idée, bloqué, et ne pourrait alors rien voir d’autres car son esprit serait resté focalisé sur ce petit défaut qui aurait prit des dimensions démesurées dans son esprit... . Il n’aurait alors aucune envie d’approfondir quoique ce soit avec cette personne... Car il aurait été déçu auparavant.

    William était pourtant quelqu’un ouvert d’esprit... C’était là la contradiction quand on savait que côté privé il était plus ou moins secret, réservé, enfermé sur lui-même... Pourtant, en-dehors, il était ouvert sans toutefois trop se dévêtir de l’image qu’il avait imposé de lui. Mais ses collègues avaient apprit à le connaître, et ils s’y étaient fait. Obligé de toute façon. Le problème était que dans le domaine privé, il fallait le plus souvent davantage s’ouvrir... Alors, le problème venait-il de là ?
    Le problème ne venait pas de lui, non. C’était ce qu’il pensait du moins. Ce n’était pas à lui de s'accoutumer... Non. Il s’était même intimement persuadé. Ses collègues s’y étaient bien fait, eux ! Il ne leur avait guère laissé le choix, certes. Quand on vivait avec quelqu’un, il fallait accepter ses côtés noirs comme blancs... Par quels moyen parvenir à s’extirper ces idées préconçues que l’on s’était fait ?! Comment ouvrir son esprit en extirpant de ses pensées ces défauts qui dissimulent toute la vérité parfois, empêchant de voir les qualités des personnes qui l’entourait... Même malgréun physique tout à fait ravissant. William était-il trop exigeant envers autrui? Leur en demandait-il trop ? Chacun avait sa bête noire.

    « Je suppose que je vais devoir m’en contenter… »

    Il haussa un sourcil, se retourna... Mais elle était déjà sortie de la pièce. Contenter de quoi ?... Parlait-elle du café ? D’autres choses... ? Pourtant, il s’agissait d’un murmure... Si elle avait voulu qu’il entende, elle aurait sans doute parler plus fort ; ça ne devait pas être important donc. Il n’avait pu s’empêcher de déceler néanmoins une pointe de déception dans sa voix mais... Enfin, il n’en était pas certain non plus... Et puis, il avait suffisamment de sujets préoccupants comme cela en tête, il cessa d’y penser... Peut-être aurait-il mieux fait de s’y attarder mais sans doute songeait-il que cela n’avait guère d’importance... Comme beaucoup d’autres choses sauf quand il s’agissait du boulot.

    Elle revint quelques minutes plus tard, habillée de la cape noire en velours qu’elle a dû s’acheter récemment... Parce qu’il pensait ?!... Il en était même pas certain en plus... Si, remarque, cela ne pouvait être qu’elle qui l’avait achetée... William n’était pas très cadeaux, donc il n’en offrait pas réellement souvent, voire jamais O_O Un cadeau de temps en temps ça ne coûtait rien, mais le problème est qu’il n’avait jamais comprit que l’on puisse accorder autant d’importance dans le fait d'offrir un bout de tissu à quelqu’un... Hm, d’une certaine manière, il n’était pas réellement expansif en sentiments donc, vous me direz, il pourrait faire un effort d’un côté s’il n’en faisait pas de l’autre... Il avait décidément beaucoup de choses à apprendre finalement... L’ennui était de ne pas être conscient que l’on devait parfois faire des efforts pour les autres... Etre conscients que cela était important de montrer que l’on tenait à ses proches... Encore fallait-il en avoir envie vous me direz... Et encore fallait-il le reconnaître... Pour des raisons explicitées plus haut, William n’avait pas envie de changer quoique ce soit en cela... Ne pourra t-il un jour s’ouvrir sur différentes choses ?

    Elle lui dit qu’elle était prête, qu’elle avait hâte de revoir ses neveux, et sa famille... Elle s’en souvenait tiens ! Bien qu’il fut surprit car cela faisait deux années qu’ils ne les avaient pas vus mais, d’une certaine manière s’il avait soupçonné combien son coeur lui était dévoué - autant qu’elle aurait souhaité qu’il le démontre réciproquement envers elle -, et bien il en aurait été moins surprit. Et puis, le sourire qu’elle affichait finit d’envoler toutes les questions qu’il s’était posé sur la déception qu’il avait semblé voir dans ses paroles. Elle souriait. C’était qu’elle allait bien. Il n’y avait pas à chercher plus loin. Il avait sans doute imaginé le fait que ses paroles pouvaient avoir eu quelque déception... Étrange comme ce qui la concernait, il ne cherchait pas à aller plus loin... comme si tout n’était qu’insipide de ce côté-là de la balance... ( OMG je m’en veux d’écrire ça u_u’).

    “Deux ans qu’on ne les as pas vus, en effet, ils ont assurément beaucoup grandi... J’ai hâte de les voir également. C’est une chance qu’ils se sont installés pour plusieurs mois aux Etats-Unis sans devoir y bouger... ”, répondit-il en esquissant un rapide sourire. Dans le cas contraire, ils auraient probablement fêté Noël ici, chez eux car sa soeur et son ebau-frère auraient été quelque part ailleurs dans le monde à bouger sans cesse...

    Puis, sur ces mots il se leva et se dirigea vers l’entrée du salon. ( HJ : J’suis conne ou quoi moi u_u’ Ce sont des sorciers, pourquoi j’ai été dire que le voyage serait long alors qu’ils leur suffit de transplaner MDRRR Flashback - Noel 1994 319461 ). La suite allait probablement consister en l’un des seuls gestes qui pourraient se laisser dire comme affectif envers elle, elle qui aurait voulu qu’il lui démontre un peu plus d’affection que ce seul geste... Elle devrait pourtant se contenter de ce seul geste ? La narratrice adore son personnage mais, en cet instant présent, elle a réellement envie de lui donner une tape sur la tête pour le faire prendre conscience de quelque chose ! Quoiqu’il en soit, il lui tendit le bras, attendant qu’Anabella le prenne pour transplaner jusque dans sa famille qui habitait à des milles d’ici, de l’autre côté de l’Atlantique... Aux Etats-Unis. Sauf l’ainée des soeurs qui habitait en France. Mine de rien ils allaient quand même traverser l’océan en entier ! Le voyage durerait sans nul doute une dizaine de secondes... Ils allaient quand même particulièrement loin ! Lorsqu’il sentit une pression sur son bras indiquant que sa femme le lui avait saisit et le serrait - et sans doute qu’elle se serrait le plus possible contre lui comme n’importe quelle femme en manque d’affection le ferait avec un mari qui ne savait combler ses besoins, comme n’importe quelle personne qui tenterait de profiter de ne serait-ce une seconde aux côtés de celui qu’elle aimait-, ils transplanèrent alors après que William eut dit : “Prête ? On y va”

    La sensation fut immédiate. William avait toujours détesté cette sensation d’étouffement qui vous saisissait, cette sensation de passer sous un rouleau compresseur... Mais le résultat en valait la chandelle. Lorsque tout ceci se termina, ils rouvrirent les yeux sur le décor du salon de la maison de sa soeur, Georgina. Tout le monde n’était pas arrivé, mais la première chose qu’il entendit fut les cris d’enfants qui se précipitèrent sur lui avec de grands cris “Oncle Will’, oncle Will ! Tante Ana’ !” Oui, parce qu’ils les aimaient bien tous deux, les neveux ! Au moins, si son mari ne lui monttait pas beaucoup son affection, Anabella ne se sentirait pas entièrement étrangère à la famille, grâce à cela...

    John qui lui sauta dans les bras faillit le faire trébucher ! Heureusement qu’il y avait le canapé pas très loin derrière lui, il se réceptionna dessus. Il lui ébouriffa les cheveux avec un grand sourire ; John n’aimait pas qu’il fasse ça, mais ça ne changeait rien... Il le faisait quand même ! Il reposa enfin son neveu à terre pour serrer à son tour Arthur dans ses bras ! Qu’il était ravi de les revoir ! Comme ils avaient grandi depuis la dernière fois ! Arthur, les cheveux blonds comme les blé, un visage rieur, les yeux bleus - caractéristique de la famille sans doute ! -, Arthur ressemblait davantage à sa soeur. John ressemblait plus au père. Brun, les traits graves, mais toujours cette petite fossette au bas du menton.
    Ah, des enfants restaient des enfants. cette touche d’innocence qu’il perdait à l’âge adulte... C’était sans doute son point faible ; il ne pouvait résister à ses neveux... Aux enfants tout court d’ailleurs car sous ses ais de vieux ours bourru, il aimait les enfants. il ne fallait guère de temps d’ailleurs pour que ses neveux ne veuillent l'entraîner et l’emmener jouer avec eux... Il avait habitude de leur faire l’avion, de les faire tourner au-dessus de sa tête jusqu’à ce qu’ils en aient le tournis... Que voulez-vous, ce sont des enfants. Dans cet environnement, loin du ministère, William retrouvait sa bonne humeur. Malheureusement, cela pouvait avoir une autre interprétation (ou conséquence) pour sa femme qui pouvait se demander s’il s’amusait vraiment... chez eux... En le voyant ainsi redevenir un grand enfant ici auprès de ses neveux.

    Alors que les parents s’avançaient pour les saluer également, avec le sourire, les enfants étaient déjà sur eux depuis de bonnes dizaines de secondes. On reconnaissait là l’entrain presque inaltérable des enfants. Sauf ceux des plus jeunes, les deux autres avaient deux ans ; ils ne savaient pas encore bien marcher alors… =p D’ailleurs, la mère portait l’un deux dans ses bras alors qu’ils venaient saluer le couple Carter... Couple ? Nul doute qu’Anabella l’aurait souhaité de tout son coeur, nul doute qu’elle l’espérait encore et toujours... Nul doute qu’elle aurait souhaité que William lui témoigne autant d’attention qu’il en adressait aux enfants. Y avait-il un infime espoir de pouvoir espérer ceci ?

    Les parents, enfin, furent près d’eux et alors que le papa des petits débarrassait les Carter de l’étreinte des enfants qu’ils leur avait été donné tour à tour, William se trouva libre de se relever enfin pour saluer comme il se devait sa soeur et son beau frère.

    “Vous êtes relativement en avance cette année ! Tout le monde n’est pas encore arrivé... Nous attendons encore quelques personnes et, Elisabeth (qui était l’avant dernière soeur de William) ne doit pas arriver avant ce soir... Ils ont eu un contre-temps”

    “Rien de grave, j’espère... Et en effet, nous avions hâte de revoir tout le monde et combien les enfants avaient grandi, nous sommes donc un peu en avance...”, répondit William sur un ton cordial en se laissant brièvement étreindre par sa soeur.

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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyDim 26 Déc - 13:57

    « Deux ans qu’on ne les as pas vus, en effet, ils ont assurément beaucoup grandi... J’ai hâte de les voir également. C’est une chance qu’ils se sont installés pour plusieurs mois aux Etats-Unis sans devoir y bouger... »

    Mon sourire s’agrandit. Il n’a pas l’air d’avoir remarqué ma frustration précédente alors autant l’oublier. Après tout c’est noël et il m’avoue lui-même être content de pouvoir voir ses neveux qu’il n’a pas vu depuis deux longues années. Alors je ne vais pas gâcher cette journée ca serait vraiment mal vu et puis je peux essayer d’en profiter aussi. Je sais qu’il sera heureux alors je pourrait peut-être profiter un peu de ce bonheur moi aussi. Il se lève, sans doute d’avantage pressé de les revoir qu’il ne veut bien le faire savoir et je le suis. Il me présente son bras et je ne me le fait pas dire deux fois. Je passe le mien autours, le serrant contre moi. J’aurai préféré un câlin pour transplaner mais peut-on lui en faire le reproche ? Peut-être bien que oui mais une prochaine fois.

    « Prête ? On y va »

    Je ne lui répond pas, je sais qu’il n’attend pas de réponse et qu’il se doute bien que je suis prête à transplaner en sa compagnie. D’ailleurs, il n’attend pas pour nous faire partir de la maison direction les Etats Unis. Le voyage est un peu plus long que si nous ne faisions que quelques centaines de kilomètres et même si j’ai un peu de mal à me faire à l’idée que j’ai à nouveau toute ma capacité respiratoire lorsque nous arrivons à destination, je garde le sourire.

    « Oncle Will’, oncle Will ! Tante Ana’ ! »

    Mon sourire ne peut s’empêcher de s’agrandir alors que je vois les neveux de William lui sauter dessus afin de réclamer toute son attention. Cette fois-ci, et peut-être pour la première fois de la journée, mon sourire se fait sincère et surtout, heureux. Ces enfants sont une véritable joie de vivre, ils sont tellement honnêtes, tellement innocent, qu’on ne peut que les aimer. John ne perdit pas de temps pour faire trébucher William et il fut ‘‘puni’’ par une bonne ébouriffage de cheveux. Ce qu’il n’appréciait guère d’ailleurs. Lorsque le petit laissa son oncle en paix quelques instant, il en profita pour venir me saluer et je l’accueillit dans mes bras avec joie avant de placarder un gros baisé sur sa joue. Je fit d’ailleurs de même avec son frère.

    « Merlin que vous avez grandit ! »

    En même temps, en deux ans ils ne pouvaient pas avoir diminué de taille… Je lève mes yeux vers William. Les petits n’ont pas oublié en deux ans qu’il aimait a jouer avec eux, d’ailleurs cela se voit à leur façon de lui sauter dessus comme sur un jouet perfectionné et rare… Je retiens un rire, s’il savait ce que je viens de penser… Je me perd dans ma contemplation de mon mari qui pour ne pas changer ne fait pas attention à moi mais cette fois ci, il a une bonne excuse, toutes ses pensées étant accaparées par ses neveux. Une nouvelle fois, je me demande pourquoi nous n’avons toujours pas parlé de faire des enfants… Mais ça n’est certainement pas le moment ni le lieu pour aborder le sujet.

    Les parents des petits arrivèrent pour les sauver de l’invasion qui les avait pris avec joie et les bambins s’éloignèrent pour laisser William se relever et saluer sa sœur et son beau frère. D’ailleurs je m’empresse de les saluer à mon tours. Je les envie, ils ont l’air tellement heureux, tellement épanouis tout les deux… Je sais, je suis assez pathétique n’est-ce pas ? Mais qui pourrait se douter de mes pensées alors que mon visage affiche un doux sourire.

    « Vous êtes relativement en avance cette année ! Tout le monde n’est pas encore arrivé... Nous attendons encore quelques personnes et, Elisabeth ne doit pas arriver avant ce soir... Ils ont eu un contretemps »

    « Rien de grave, j’espère... Et en effet, nous avions hâte de revoir tout le monde et combien les enfants avaient grandi, nous sommes donc un peu en avance... »

    Oui et surtout je pense que William s’ennuyait à la maison et qu’il a décidé de partir si vite pour ne pas céder à la tentation de retourner s’enfermer toute la journée dans la cave à traficoter allez savoir quoi…Comment est-ce que sa sœur peut se satisfaire de le voir si peu alors qu’il avoue de lui-même avoir eu hâte de les revoir ? Cela m’étonnera toujours mais je ne suis pas du genre a créer des conflits, surtout en un jour pareil.

    « Je trouve qu’ils vous ressemblent de plus en plus… Ils sont adorables et puis William est contant qu’ils ne l’aient pas oublié si facilement. »

    Allait-il démentir ? Ca serait une belle preuve d’hypocrisie… Je sais et j’avoue que cela fait deux longues années que nous les avions vu… Hors, en deux ans, les enfants auraient pourtant eu tout le loisir de reléguer leur oncle au rang des souvenirs lointains, ce qu’ils n’ont pas fait et je sais que ça le touche plus qu’il ne veut le faire savoir… Peut-être que je le connais mieux qu’il ne le pense finalement… Mieux qu’il ne me connait ça c’est certain en tout cas….

    « Si vous avez besoin d’aide pour quoi que ce soit n’hésitez pas à me faire participer je serais ravie de vous aider dans les préparatifs. »

    En plus ça me permettra de m’occuper sans avoir a envier de pauvres enfants qui n’ont rien demandé à personne…

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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyMar 28 Déc - 1:24



    L’Auror s’écarta doucement de l’étreinte de sa soeur.. Il n’était pas habitué aux épanchements émotionnels ; il n’aimait pas vraiment... Ce n’était pas pour lui. Quand il regardait un film, il zappait toujours sur les passages qui paraissaient le plus... niais. Enfin, il n’aimait pas... En ce qui le concernait du moins, il n’aimait pas trop s’étendre sur ses propres sentiments ; cela le mettait mal à l’aise. On peut dire que, sa vie professionnelle avait prit le pas sur sa vie privée. Il ne mélangeait jamais les deux ; il fallait être très patient pour qu’il appelle enfin l’un de ses collègues par son prénom déjà, encore plus pour qu’il lui donne le qualificatif de ‘ami’. Comment pouvait-on craindre de laisser voir entrevoir ses sentiments ?

    C’était William. C’était juste William. Une chose n’avait pas changé. Cette lueur d’admiration dans les yeux de chacune de ses soeurs qui apparaissait encore, malgré les années qui avaient passées, bien qu’ils avaient tous grandi. Il demeurait, et demeurerait toujours, l’aîné de la famille, le seul garçon de la famille... Il avait attiré bien inconsciemment l’admiration de ses soeurs lorsqu’ils étaient enfants, bien qu’il ait tenté en voyant cela de leur faire comprendre qu’il n’avait rien d’un modèle, qu’elles n’avaient pas à l’imiter en quoique ce soit... Il ne voyait d’ailleurs ce qui pouvaient bien les impressionner chez lui ? Un certain charisme ? Une apparente autorité, froideur qui se dégageait de lui ; une armure des plus solides qu’il conservait toujours sans jamais s’en dévêtir... Il avait apprit à la garder toujours, à ne jamais s’en séparer, que ce soit donc au ministère que dans le domaine de sa famille.
    Récemment, il y avait UN homme qui symbolisait réellement cette faiblesse. Vladimir Muller l’incarnait. La plus terrible, celle qu’il cachait le mieux normalement... Cette faiblesse qui le poussait toujours à ne jamais devenir trop proches de ceux avec qui il travaillait ; cette faiblesse qui le poussait à rester froid, distant, autoritaire avec tout le monde... On ne devait pas mélanger le travail et le domaine affectif. L’une de ses règles. Or, cet homme symbolisait tout ceci... Il symbolisait la tentation de l’Amitié... Ou autre. On ne devait jamais être trop proches des gens, si on ne voulait pas souffrir de cela par la suite.
    Avant qu’il ne croise son chemin, avant qu’il ne tue son collègue et ami seulement quelques semaines auparavant, William n’avait pas autant renforcé cette volonté d’accroître davantage cette distance entre Amitiés et ministère, cette frontière entre sentiments et travail. Depuis ceci, sa volonté de paraitre plus distant avec les autres s’était accrue. Ne pas trop s’attacher ; ne pas montrer trop de signes d’attachements... Il valait mieux se faire détester que de souffrir la perte de quelqu’un. Ou encore, mieux valait jouer la carte de l’indifférence. Cela ne signifiait pourtant pas que nous étions insensibles à revoir des personnes que nous n’avions pas vus depuis des années.
    C’est pour cela qu’il était heureux de revoir sa soeur, son beau-frère et ses neveux. Il aimait énormément les enfants qui plus est.
    Et puis, ses soeurs savaient qu’il ne s’ouvrait pas comme cela et il s’agissait de quelque de réellement très clairvoyant... Envers les autres. Elle parvenait souvent à voir des choses qui apparaissaient invisible à d’autres et des choses que l’on voulait à tous prix cacher. Mais sa nature était que, on lui faisait très vite confiance et on était assurés de trouver en échange quelqu’un à son écoute et qui saurait garder des secrets.

    « Je trouve qu’ils vous ressemblent de plus en plus… Ils sont adorables et puis William est contant qu’ils ne l’aient pas oublié si facilement. »

    « Evidemment qu’il en est ravi ! Comment ne le serait-il pas ?! Et je ne vois pas du tout pour quelles raisons Arthur et John l’oublierait ! Ils l’adorent !»

    Pour toutes réponses, William esquissa un modeste sourire tout en se prenant d’attention soudain pour John qui tentait de l’attirer irrésistiblement dans un coin ; sans doute voulait-il lui dire quelque chose … de secret ? William abandonna donc les deux femmes ensembles et fut obligés de suivre son neveu là où il l’emmenait. S’accroupissant près de lui, John l’obliga de se pencher pour qu’il lui dise quelques mots à l’oreille. On entendit Cassandra laisser échapper un léger soupir.

    « … Evidemment, William restera toujours William et on le changera jamais mais je crois qu’il suffit de la connaître... »

    Pendant quelques secondes, elle observa son frère au loin, les sourcils froncés et une expression intriguée d’ancrée sur le visage alors qu’il se demandait ce que les deux cachotiers se disaient donc... Car en effet, d’une certaine manière, John tenait beaucoup cette caractéristique de son oncle ; il était on ne peut plus secret. Alors que Cassandra écoutait sa belle-soeur lui dire que si elle avait besoin d’aide, elle proposait volontiers son aide, cette dernière l’entraîna alors en lui sans tarder en direction de la cuisine tout en ajoutant joyeusement... - S’il y avait une certitude, c’était que les soeurs Carter étaient bien moins réservées sur le point relationnel que ne l’était leur frère ! -. Et tout bien considéré, Cassandra était l’avant dernière de la famille, et également la plus ouverte à la discussion... Elle vous aborderait un inconnu en pleine rue sans en ressentir la moindre gêne et engagerait la conversation comme si elle le connaissait de longue date.
    Sur ce point-là, l’on se demandait si William et elle étaient de la même famille...

    « … Oh, nous allons bien trouver ! Venez donc m’aider à finir les préparatifs, pendant les grands enfants restent jouer avec les petits... », termina t-elle en s’esclaffant de rire. Les grands enfants n’étaient évidemment autre que son frère et son mari. « … Alors, racontez-moi donc, comment cela se passe t-il en Grande-Bretagne ?»


    HJ : J'espère que ça va affraid
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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyVen 14 Jan - 17:53

    « Evidemment qu’il en est ravi ! Comment ne le serait-il pas ?! Et je ne vois pas du tout pour quelles raisons Arthur et John l’oublierait ! Ils l’adorent !»

    « Je n’ai jamais prétendu le contraire. »

    Réponse donnée d’une voix douce avec un léger sourire, presque sur un ton d’excuse d’ailleurs. Oh je ne m’excuse pas de mes paroles, non pas du tout. Seulement s’il y a bien une chose qui me rappelle cruellement que William se fait lentement mais surement de plus en plus distant, c’est encore de le voir parmi ses neveux… D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de l’observer avec le petit John sans cacher mon air envieux. C’est bête d’envier un môme, c’est même carrément stupide… Mais c’est plus fort que moi… Pourtant, je n’ai pas le droit de gâcher cette journée par une quelconque remarque déplacée ou encore une certaine mélancolie que je chasse aussi vite que je peux mais qui fini toujours par revenir.

    « … Evidemment, William restera toujours William et on le changera jamais mais je crois qu’il suffit de le connaître... »

    Oui, elle a peut-être raison mais William est tellement secret, tellement discret sur ce qu’il pense ou souhaite que je ne peux m’empêcher de me demander, même si elle est sa sœur, le connait-elle réellement autant qu’elle le prétend ? Parce que franchement s’il existe la solution miracle pour comprendre William, je suis acheteuse de la recette à n’importe quel prix.

    Je détache donc mon regard de William dont l’attention est accaparée par son neveux et je ne doute pas une seule seconde que ça sera le cas de toute la soirée mais là au moins il a une bonne excuse de ne pas s’intéresser à moi… Bref, autant demander si je peux être utile puisque de toute manière je ne peux pas réclamer mon mari… Aider m’empêchera surement de laisser les idées noires venir me titiller l’esprit trop souvent. C’est déjà assez contraignant de ne pas pouvoir m’en empêcher mais si en plus ça prend devant les autres je suis mal barrée.

    « … Oh, nous allons bien trouver ! Venez donc m’aider à finir les préparatifs, pendant les grands enfants restent jouer avec les petits … Alors, racontez-moi donc, comment cela se passe t-il en Grande-Bretagne ?»

    Sans plus me faire prier, j’accompagne ma belle-sœur qui me guide a travers la maison. Comment cela se passe ? Et bien je ne peux pas parler de mes affaires, raison professionnelle et puis je ne m’intéresse pas trop aux affaires des autres tant qu’elles n’atterrissent pas sur mon bureau.

    « Et bien William a changé depuis que son collègue est mort… Une triste histoire… Mais je crois qu’il n’aime pas en parler… »

    En même temps il ne doit pas aimer parler de grand-chose… Sans trop faire attention, tout juste assez pour ne pas faire de bêtise, je prête main forte à la jeune femme en l’écoutant me parler.

    « Et comment va la famille, depuis le temps ! »


[désolée c'est pas super]
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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptySam 15 Jan - 23:32



    Le nombre de jour de repos qu’il prenait, l’on pouvait les compter sur les doigts. Il était bien rare qu’il accepte de sortir ainsi surtout lorsqu’il avait une affaire importante en cours et le fait de son collègue tué était une affaire des plus préoccupante. Mais il fallait avouer qu’il était content de laisser tout cela de côté pendant un jour, ou une après-midi... Après avoir jeté un coup d’oeil à Cassandra qui entraînait sa femme jusqu’à la cuisine où elle aimerait sans doute se rendre utile, où les deux femmes discuteraient sans nul doute... Dans ce cas là, il était bien mieux de ne pas les suivre. Il était souvent perdu dans les discussions entres femmes. De quoi parlaient-elles donc ? Quoiqu’il en soit, en cet instant précis, c’était bien le moindre soucis car il avait sur le dos quelqu’un qui lui demandait toute son attention. Ce petit ennui se nommait Arthur et une chose était certaine, il avait prit du poids depuis la dernière fois... Évidemment, cela faisait deux ans qu’il ne l’avait pas vu. Mais il ne se plaignait jamais de rien et certainement pas de ses neveux ; il obtempéra donc. Les enfants étaient l’une des seules choses sans doute qui parvenaient à attendrir son cœur d’ours très bien caché au fond de lui... Il était étrange que les enfants pouvaient aussi facilement percer à jour et toucher son coeur quand on savait que pour les adultes, il fallait beaucoup plus de temps. Une fois que son neveu fut bien installé sur son dos, William et son beau-frère, Gareth, démarrèrent la course à travers le salon... Gareth ayant son deuxième fils sur le dos.

    De vrais gamins... Pires que les vrais enfants... Mais quelle scène attendrissante !

    Cependant, c’était bien l’une des seules occasions où l’on pouvait assister à un William entièrement détendu.... Et d’ailleurs, ce fut la réflexion que se fit Cassandra lorsqu’elle se plaça dans l’encadrement de la porte alors que les rires de ses enfants avaient attiré son attention... L’une des raisons pour laquelle elle aimait voir sa maison aussi animée, l’une des raisons pour laquelle elle aimait voir son frère ici et bien que ce dernier ne le disait pas tout à fait souvent, elle voyait bien que cela l’enchantait et par-dessus tout, que cela le détendait. Il n’y avait que les enfants pour avoir cet effet vraiment sur lui, comme si au fond, il regrettait ce temps passé... La vie d’un enfant était si simple, si innocente... Ils n’avaient pas tous les ennuis qu’avaient les adultes ; ils avaient de la chance d’être aussi insouciants bien que Will’ n’emploierait jamais ce qualificatif. Ils comprenaient beaucoup de choses et interprétaient selon leur point de vue qui n’était pas forcément faussé. Ils interprétaient tout plus simplement... C’était vrai d’une certaine manière ils étaient chanceux de pouvoir être aussi libres. C’était dans ces moments que William regrettait le plus de ne pas avoir d’enfants à lui... Il essayait de ne pas y penser... Il ne devait pas.

    Toujours contre le battant de la porte un sourire aux lèvres, Cassandra observait son mari, son frère et ses enfants s’amuser à faire le tour de la longue table autour de laquelle trouverait bientôt place toute la petite famille. Seul son père n’y serait pas ; il avait décidé de s’offrir un tour du monde en bateau pour le Noël. Mais il serait là pour le nouvel an. Il n’aimait juste pas vraiment la fête de Noël et ses enfants le sachant, ils ne disaient rien après ses excuses pour éviter de venir. Cette fête lui rappelait de mauvais souvenirs.

    « Et bien William a changé depuis que son collègue est mort… Une triste histoire… Mais je crois qu’il n’aime pas en parler… »

    «... Il n’a jamais beaucoup aimer parler, et surtout pas de lui... Ou de ce qui le touchait », lui répondit-elle sans se retourner tout en continuant d’observer son mari, son frère et les enfants jouer, elle avait toutefois entendu ce qu’Anabella venait de lui répondre. Elle fronça les sourcils, perplexe. Cela ne doit pas être facile pour elle... Bien qu’elle était à des lieux d’imaginer à quel point c’était et à quel point William n’accordait que peu d’attention à sa femme. Bien qu’elle ne pouvait s’empêcher de s’étonner de se demander comment cela se faisait qu’ils n’avaient toujours aucun enfants ou qu’ils ne semblaient vouloir en avoir. C’est en voyant surtout William agir ainsi avec ses neveux qu’elle se posait la question... Cela faisait trois ans qu’ils étaient ensembles, non? Si ses souvenirs étaient bons... Mais bon, la vie privée de son frère ne la regardait pas et tous les couples n’avaient pas forcément toujours ce genre de projet... Ils pouvaient être heureux ainsi...

    Anabella lui avait demandé comment allait la famille depuis le temps. En se retournant vers elle, elle sourit et avec un hochement de tête en direction de la salle dans laquelle les rires s’étaient enfin un peu taris, elle répondit... « La famille va très bien. Les enfants sont normalement plus calmes... Mais pas aujourd’hui... On ne va pas leur en vouloir, ils voient tellement peu souvent leur oncle », termina t-elle avec un léger sourire tout en se tournant vers la table et en installant les petits feuilletés pour l’apéritif sur le plat en argent, héritage des parents de Gareth à la mort de ceux-ci. Puis elle ajouta : « Je suis très contente de vous revoir. Je regrette souvent que nous soyons trop occupés la plupart du temps pou pouvoir nous voir plus souvent. C’est ça quand on devient adultes, responsabilités, responsabilités, on n’a plus le temps pour pas grand-chose d’autres... D’un certain côté,... » et en disant ces mots elle revint se placer dans l’encadrement de la porte avant de laisser échapper... « Les enfants ne savent pas encore la chance qu’ils ont ». Bien que certains aient moins de chances que d’autres... Cette pensée lui vint alors qu’elle regardait son frère de dos qui, baissé vers Arthur, lui faisait des confidences ; ce qui avait l’air d’amuser grandement l’enfant. « Vous savez, Will’ a déjà eu des enfants, il y a des années... » Son ton était bas, celui de la confidence... Enfin, elle pensait de toute évidence qu’elle parlait d’un sujet dont toutes deux étaient au courant, du moins les grandes lignes... Oh c’était il y a bien longtemps... Trop longtemps bien que sans aucun doute Will’ devait y penser comme si c’était encore hier. Une enquête avait mal tournée ; lui et sa femme étaient tous deux Aurors et sa femme ainsi que sa fille avaient tuées dans l’explosion de chez eux. Will’ n’avait pas pu sauver ni l’une ni l’autre. Il avait poursuivi les meurtriers jusqu’à leur mettre la main dessus. Il avait mis le temps qu’il avait fallu mais, la blessure était sans nul doute encore présente... Peut-être même s’en voulait-il d’être encore vivant alors qu’elles étaient mortes ? Une pareille tragédie, cela brisait un homme... même s’il était très fort pour cacher ses blessures. Même si le temps cicatrisait des blessures, certaines ne guérissaient jamais. De là avait été créée sa fameuse règle N° je sais plus combien concernant le fait qu'il valait mieux pour tout le monde d'éviter toutes relations entre collègues autre que celles professionnelles.

    Ce fut lorsqu’elle se retourna vers Anabella qu’elle comprit qu’elle avait fait une bêtise. C’est en voyant l’expression déroutée de Mme Carter qu’elle se mordit la lèvre inférieure en se morigénant de ne pas savoir su tenir sa langue... Elle parlait de trop c'était certain. Elle aurait dû savoir que ce n’était pas facile pour Will’ de parler de cela, et il était quasiment certain qu’il n’en avait jamais parler à personne. Il était certain que seuls ceux au courant de cette histoire étaient ceux qui le connaissaient déjà à cette époque... Comme dit plus haut, il n’aimait pas parler de lui ; il n’aimait pas non plus ressasser le passé, et certainement pas les blessures du passé ; encore moins ce pour quoi il culpabilisait... « Oh... Vous l’ignoriez... », ajouta t-elle immédiatement, confuse. S’il apprenait cela, William allait la tuer... Façon de parler évidemment. Comme si elle avait craint soudain qu’il fut juste derrière à ce moment et qu’il l’avait entendue, elle lança un regard furtif par-dessus son épaule et ajouta en tentant de se rattraper... « Désolée... Vous savez, il n’en a jamais parlé à personne de toute façon... Il n’aime pas parler de ce qui est passé... ».

    Il n’aime pas parlé de ce qui est passé ; tout comme il n’aime pas parler de ce qui s’est passé. Dans le contexte suivant, les deux phrases avaient la même signification de toute façon.


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MessageSujet: Re: Flashback - Noel 1994   Flashback - Noel 1994 EmptyLun 17 Jan - 14:37

    «... Il n’a jamais beaucoup aimer parler, et surtout pas de lui... Ou de ce qui le touchait »

    Oui, ça j’en suis bien consciente et c’est d’ailleurs pour ça que je ne pose aucune question et que je fais tout ce que je peux pour le rendre heureux. J’aimerai y parvenir, et je met réellement tout en œuvre pour que ça soit le cas, a commencer par ne rien lui dire de mon malaise de me voir ainsi ignorée, de cette nouvelle habitude d’être rigide dès que j’ose un geste affectif à son encontre… Je fais comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, c’est encore la chose que je réussit le mieux. Mais comme je ne sais pas ce qui ne lui convient pas, j’avance un peu beaucoup à l’aveuglette alors je me raccroche au peu que je sait, c’est-à-dire au fait qu’il n’aime pas parler de ce qui le touche de près et qu’il est assez solitaire et renfermé depuis que son collègue est mort.

    Franchement s’il ne tenait qu’à moi je l’aurais déjà pris par les épaules pour le secouer comme un prunier histoire qu’il me dise ce que je peux faire pour l’aider a surmonter tout ça… Mais je ne peux pas faire ça alors qu’il est si bouleversé par la mort de son collègue. Oui il ne le montre pas et sans doute nierait-il tout en bloc si jamais on essayait de mettre le sujet sur le tapis, mais je sais bien que ça le touche plus qu’il ne le voudrait, plus qu’il ne l’accepte. Et moi ? Et bien je fais comme d’habitude. Comme si je n’avais pas plus de matière grise d’un troll et comme si tout allait bien dans le joyeux monde des boursoufflets…

    J’en profite donc pour changer de sujet, il ne sert a rien de continuer sur cette voie là, je n’en sais pas plus et n’en saurait certainement jamais rien de plus de la part de William alors autant ne pas inquiéter sa sœur plus que nécessaire. Quoi que… Peut-être que si elle s’y mettait elle lui ferait cracher le morceau qu’on sache à quoi s’en tenir… Il ne pourrait pas refuser ça à sa sœur… Non, c’est mal, très mal de manipuler les autres ainsi, particulièrement au point de vue sentimental… Je n’ai pas le droit de faire ça, et surtout pas aujourd’hui… Il ne me reste plus qu’à prier Merlin et espérer que William change… Ou du moins soit un peu plus ouvert a la discussion en ma compagnie…

    « La famille va très bien. Les enfants sont normalement plus calmes... Mais pas aujourd’hui... On ne va pas leur en vouloir, ils voient tellement peu souvent leur oncle »

    Elle sourit et moi aussi. C’est normal ils sont heureux de revoir leur oncle, on ne va quand même pas les punir d’être heureux. Je l’aide a disposer les apéritifs sur les plats en faisant bien attention de ne surtout rien casser. Ce service a l’air fort précieux je m’en voudrais a vie de l’abimer.

    « Je suis très contente de vous revoir. Je regrette souvent que nous soyons trop occupés la plupart du temps pou pouvoir nous voir plus souvent. C’est ça quand on devient adultes, responsabilités, responsabilités, on n’a plus le temps pour pas grand-chose d’autres... D’un certain côté,... »

    Oui, nos travails respectifs à William et moi nous prenaient beaucoup de temps et j’imaginait que c’était leur cas à eux aussi. D’un coté, j’imagine également que cela arrange William avec cette manie de ne pas vouloir voir plus que nécessaire les gens qu’il aime. Elle s’éloigne vers la porte, comme irrémédiablement attirée par le salon et surtout l’ambiance qui y règne. Elle pourrait y retourner si elle le voulait, je ne lui en voudrait pas, après tout c’est tout naturel, elle a envie de profiter de son frère tant qu’il est là… Moi, je crois que je m’attarderais dans la cuisine, je n’aime pas réfléchir quand il y a du monde… J’en oublie de sourire tout le temps, ça n’est pas très engageant.

    « Les enfants ne savent pas encore la chance qu’ils ont ».

    Ah ça…

    « C’est bien vrai mais on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir autant de soucis que les adultes… Autant qu’ils profitent de leur innocence tant qu’ils en sont capables. »

    J’ai un petit sourire en coin alors que je ne peux m’empêcher de replacer les choses. C’est un peu nerveux je crois. Il faut que je m’occupe les mains, ça m’occupe un peu l’esprit et l’empêche de trop vagabonder.

    « Vous savez, Will’ a déjà eu des enfants, il y a des années... »

    Je m’arrête dans mon geste, les yeux écarquillés, la bouche ouverte. Non, je ne savais pas… William est déjà peu bavard d’origine alors en ce qui concerne son passé c’est une vraie tombe… Sans mauvais jeu de mots. J’ai tout juste le temps de reprendre une expression normale alors qu’elle se tourne vers moi avec un air contrit.

    « Oh... Vous l’ignoriez... »

    Bah oui… Mais je n’allais quand même pas taper un scandale maintenant sous prétexte que William n’a pas cru nécessaire de me parler de son passé et surtout du fait qu’il ait eu des enfants… Quoi qu’il ait pu leur arriver, je sais qu’il ne les vois plus et vu qu’il n’en parle pas j’en conclue qu’il leur est arrivé quelque chose de douloureux et d’irréversible… Ca ne m’étonnerait pas qu’ils soient mort malheureusement… Oui malheureusement parce que c’est peut-être idiot a dire ou du moins a penser, mais j’aurai préféré qu’ils soient encore vivant… Ca signifierait peut-être que je ne serais pas mariée avec lui à l’heure actuelle mais au moins il serait heureux.

    « Je crois… Qu’il y a encore beaucoup de choses que j’ignore a propos de William… Et que j’ignorerai toujours je pense. »

    Je la vois jeter un regard pressé par-dessus son épaule, je ne peux m’empêcher de sourire, on se croirait dans le bureau de William avec ses collègues craignant qu’il ne les surprenne en grande conversation.

    « Désolée... Vous savez, il n’en a jamais parlé à personne de toute façon... Il n’aime pas parler de ce qui est passé... ».

    « Je sais… »

    Oui, il y a plein de chose que je ne sais pas, mais s’il y a bien une chose que William ne cache surtout pas c’est son très peu d’enthousiasme pour discuter de tout ce qui ne concerne pas son travail… Et encore, même là il n’est guère bavard…
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