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 And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny

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MessageSujet: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyDim 2 Fév - 19:11


Hermione & Ginny


Les voix me parvenaient dans un brouhaha indiscernable. J’étais physiquement dans la salle commune, mais pas réellement présente pour autant, perdue dans mes pensées. Mes copines avaient cessé de tenter de m’inclure dans la conversation depuis un certain temps déjà et je n’en étais pas du tout vexée. Un soupir m’échappa.  Je finis par tourner la tête pour chercher le trio des yeux, mais la chevelure rousse reconnaissable de mon frère était absente. Ce constat fait, je détournai rapidement la tête avant que quelqu'un n'ait l'idée de m'adresser la parole. Pour être honnête, je me moquais bien du dernier produit de beauté sortie dans sexy witch ce mois-ci. Je n’aurai pas dû être autant étonnée que les gens continuent d’avoir une vie normale malgré le retour de Voldemort, la gazette du sorcier et le ministère s’étaient bien chargés de faire taire cette rumeur émanant de sorciers dérangé ou en manque d’attention. Pourtant, s’ils avaient été possédés par cet homme comme je l’avais été lors de ma première année, ils auraient été beaucoup plus inquiets. L’insupportable Ombrage et ses cours ridicules en défense ne faisaient que rajouter à ma frustration. Sans compter que j’avais eu la chance d’être convoquée à l’une de ses retenues. Ce n’était arrivé qu’une seule fois, je comptais bien me mordre la langue la prochaine fois qu’elle lançait une provocation. Penser que Percy avait vendu son âme à ces imbéciles, Fudge le premier. Il était tellement obsédé par son image qu’il préférait mener le monde sorcier à sa perte plutôt qu’admettre que le sorcier le plus dangereux de tous les temps était revenu. C’était beaucoup plus logique de penser qu’un bébé de quelques mois puisse le vaincre…

Je ne parvenais toujours pas à comprendre ce qui était arrivé à papa. J’avais l’impression d’être un zombi sur auto-pilot, d’avoir fait un mauvais rêve. Il n’était pas mort, mais c’était passé près, trop près. Je savais qu’en étant contre Voldemort, nous étions tous en danger mais jusqu’à présent, je n’avais pas vraiment réalisé que le sorcier le plus craint était vraiment de retour. Nul doute qu’il était à l’origine de cette attaque. Personne ne s’était demandé pourquoi, moi cela me traversait constamment l’esprit. Avait-il eu l’intention de tuer mon père ou était-il une victime présente au mauvais endroit au mauvais moment ? Visiblement, papa avait été dans ce couloir pour le compte de l’ordre donc il y avait de fortes chances qu’ils en sachent plus qu’ils ne voulaient en dire sur le sujet.

Quand le professeur McGonagall m’avait tiré du lit, je savais que quelque chose de grave était arrivé. Ensuite, elle avait récupéré Fred et George et nous avait rapidement emmenés dans le bureau du directeur, nous racontant à demi-mot qu’Harry avait vu papa se faire attaquer par un serpent au ministère, refusant de répondre à nos questions inquiètes sur son état de santé. J’imaginai déjà le pire. Ron était là avec Harry, sous le choc lui aussi. Ensuite, nous étions partis en robe de chambre pour square Grimmaurd tous les quatre. La nuit avait été si longue. Cela faisait seulement quelques jours depuis son attaque, mais j’avais l’impression que ça s’était passé hier. Au moins, maintenant sa vie n’était plus en danger. Le message de maman m’avait glacé d’effroi, « papa est toujours en vie » le pour l’instant était suffisamment sous-entendu pour qu’elle n’ait pas besoin de l’écrire. Il avait eu de la chance. J’étais toujours en colère de ne pas avoir pu être à son chevet immédiatement. Parfois, l’Ordre m’énervait avec ses règles pour le plus grand bien…

Je n’avais pas dit un mot depuis un certain temps, mais mes camarades de classe ne l’avaient pas remarqué. Elles parlaient bien assez pour tout le monde. De toute façon, les gens savaient que mon père était blessé et me laissaient tranquilles. J’étais présentement installée dans un coin de la salle commune, les yeux rivés sur la fenêtre dévoilant le parc enneigé. Plus que deux jours et nous pourrions quitter le château pour fêter Noël. Ce serait la première fois qu’il aurait lieu sans papa et aussi la première fois qu’il n’aurait pas lieu chez nous. J’avais hâte de pouvoir retourner à Sainte Mangouste, vérifier moi-même que papa pourrait bientôt sortir et cesserait de se vider de son sang à chaque fois que les médicomages tentaient d’enlever ses bandages. Qui aurait cru qu’un serpent puisse faire ce genre de dégâts?

Un mouvement sur ma droite me fit lever les yeux du point que je fixai et je vis apparaitre la chevelure caractéristique d’Hermione. Ce ne fut qu’à cet instant que je m’aperçus que mes copines avaient disparues elles aussi. Depuis quand, j’aurai bien été incapable de le dire.  Un petit sourire apparut sur mon visage avant que je ne tourne la tête pour voir si ses acolytes l’accompagnaient, mais pas cette fois visiblement. Elle était seule. Quand Harry était là, je me sentais sur mes gardes, attentive aux mots que je prononçais. Il se sentait constamment attaqué, semblait en colère et je ne savais plus trop comment agir autour de lui. Je ne le reconnais plus vraiment. J’avais bien besoin qu’on me change les idées de mes pensées noires. Nous n'avions pas encore vraiment eu le temps d'avoir une conversation sans les garçons depuis l'attaque de mon père. « Salut Hermione ! »

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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyDim 2 Fév - 20:29

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Il était certainement très tard. Mais je n'avais aucune idée de l'heure précise. La seule indication temporelle que j'avais venait de la très agréable Madame Pince, bibliothécaire de Poudlard, qui ne cessait de me fixer d'un regard noir. Elle était déjà venue me demander de quitter les lieux deux fois et je lui avais demandé, deux fois de suite, cinq minutes supplémentaires. De toute évidence, j'avais épuisé mon sablier et il ne faisait aucun doute qu'elle ne se gênerait pas pour m'enfermer à l'intérieur de la pièce si je continuais à abuser de sa gentillesse. L'idée ne me paraissait pas si déplaisante. Après tout, être enfermée toute la nuit dans une bibliothèque remplie de bouquins tous plus intéressants les uns que les autres semblait être une punition des plus convenables. J'avais expérimenté celles qu'Ombrage pratiquait et c'était loin d'être aussi sympathique. Dans un grand soupir, je finissais par me lever et remplissais mon sac de tous les livres qui se trouvaient sur la table.

J'avais loupé le dîner dans la Grande Salle. Encore. Harry et Ron allaient de nouveau me le reprocher. Dans un sourire, je repensais à la dernière fois que c'était arrivé. Ronald avait rapporté du banquet quelques plats pour que je m'alimente sous ses yeux dans la Salle Commune. J'avais été étonnée de voir qu'il avait réussi à ne pas manger ce qu'il avait mis de côté. Cette réflexion eu le don de faire rire joyeusement Harry, qui s'en tenait les côtes, surtout en voyant le fard que piquait le rouquin. Voir Harry rire, c'était très rare ces derniers temps, spécialement depuis l'agression de Monsieur Weasley. Pour une raison incompréhensible, il se sentait coupable de l'attaque. J'avais tenté de le rassurer, de lui dire que sans lui, Arthur serait sans doute mort. Mais rien à faire, il n'en démordait pas. Et ces cours d'occlumancie ne semblait pas arranger les choses. Je soupirais à nouveau. Penser à tout ça n'était pas enthousiasmant. Les moments de bonheur simple s'espaçaient tellement que lorsqu'ils étaient là, personne n'osait vraiment en profiter.

J'entrais dans la tour des Gryffondors. Il était tard et je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un. Mais le roux flamboyant, caractéristique aux Weasley, attira mon œil. Ce n'était pas Ron, ni aucun de ses frères. La plus jeune de la fratrie était assise dans un des fauteuils près d'une fenêtre, le regard perdu au loin. Je m'arrêtais un instant pour la regarder. C'était comme si je ne la reconnaissais pas. Bien sûr, je voyais Ginny tous les jours et ce depuis des années, je la considérais comme la petite sœur que je n'avais jamais eu. Mais là voir seule, perdue dans ses pensées, m'offrit une autre image d'elle. Ginny avait changé. Elle avait grandi, trop vite comme nous autres. La petite fille que j'avais en tête n'était déjà plus là. Les traits tirés, le visage inquiet, on pouvait facilement voir que les récents évènements l'avaient marqué. Et j'en ressentais une grande peine. Comme tout le monde, Ron, Harry, tous les Weasley et les membres de l'Ordre, j'avais envie de protéger Ginny, de la préserver de tout ce qui arrivait. Mais c'était impossible. Elle était malheureusement au cœur des ombres qui nous entouraient. Je finis par avancer vers elle doucement, et lorsque je mis mon sac à terre, elle tourna la tête et me salua dans un sourire.

«- Salut Ginny, je ne pensais pas que tu serais encore debout à cette heure-ci. »

J'approchais et m'asseyais sur l'accoudoir de son fauteuil. Ma main vint jouer affectueusement avec ses mèches flamboyantes, impeccablement lisses. Ça, c'était quelque chose qui n'était pas prêt de m'arriver. Son visage était bien plus jovial maintenant qu'elle savait que j'étais là. Ginny était une fille forte, plus qu'on ne l'imaginait peut-être. Et comme moi, elle était fière et n'aimait pas montrer ses faiblesses. C'était peut-être pour ça que j'aimais autant Ginny, elle me comprenait facilement et la réciproque était de mise. Je finis par reposer ma main sur mes genoux. Dans quelques jours, nous serions au quartier général de l'Ordre du Phénix et je savais qu'elle avait hâte de pouvoir visiter son père. Ce que je pouvais comprendre aisément.

«- Tu m'as l'air bien pensive... Si c'est pour ton père, il va vite aller mieux, c'est un homme fort ! Et connaissant ta mère, elle doit être aux petits soins avec lui, crois-moi. Je l'imagine très bien mettre sans dessus-dessous tout Ste-Mangouste  pour s'assurer que tout le monde s'occupe au mieux de son mari! »

J'essayais de la rassurer en lui remontant le moral. Mais, bien que ça ne soit pas mon père, je pensais à Monsieur Weasley tous les jours également. Alors ce devait être encore plus difficile pour elle.



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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyDim 2 Fév - 23:24


Hermione & Ginny


Je me détournai de la fenêtre pour faire face à Hermione, oubliant mes inquiétudes. Elle s’étonna de me voir debout à cette heure et je pris alors conscience que la salle commune était déserte.  Je n’avais absolument aucune idée de l’heure qu’il pouvait bien être pour être honnête. Le temps passait beaucoup trop vite quand on s’y attendait le moins. Je jetai un coup d’œil à ma montre pour m’apercevoir que l’heure du repas était passée depuis bien longtemps. Mes amies ne m’avaient pas dit qu’elles allaient à la grande salle, a moins d’avoir été tellement enfermée dans mes pensées que je ne les aie même pas entendues me parler. J’étais décidément beaucoup trop distraite ces derniers temps, mon comportement s’en ressentait. Le sommeil me fuyait et je n’avais pas particulièrement envie de rejoindre mon lit pour y faire un cauchemar.  « A vrai dire, je n’ai pas vu l’heure passer. J’ai même oublié de diner… Et toi, laisse-moi deviner, tu étais à la bibliothèque? » Un vrai sourire, amusé cette fois fleurit sur mon visage. Le comportement d’Hermione était une constante rassurante dans ce monde qui ne  cessait de changer de manière imprévisible. Elle s’installa sur mon accoudoir et je me reculai légèrement pour pouvoir la voir tout en lui parlant. La surprise s’afficha sur mon visage quand sa main passa dans mes cheveux. C’était un geste que maman faisait souvent quand j’étais plus jeune, maintenant elle considérait sans doute qu’une adolescente n’apprécierait pas. Seulement parfois, je devais admettre que j’aurai apprécié qu’elle me prenne dans ses bras et me murmure que tout irait bien. Attention, je n’avais pas besoin d’être traitée comme une enfant pour autant. Ce sentiment avait disparu depuis ma première année, depuis que j’avais vendu mon âme à Tom… Ma tête suivit le mouvement de sa main sans même y penser et cela m’arracha un petit rire discret. J’avais plus l’air d’un chaton en mal de caressa qu’autre chose à l’heure actuelle. J'étais sure qu'Hermione ferait une très bonne mère plus tard. C'était dans ses gênes de s'inquiéter pour les autres et de les supporter. Elle faisait toujours preuve d'un altruisme étonnant. J’avais bien eu besoin d’un peu de compagnie de qualité.

Pouvoir discuter avec Mione était sans doute ce qu’il me fallait. Je l’admirais. Elle était toujours le roc du trio, sans son intelligence et son ingéniosité, rien n’aurait été possible. J’espérais un jour être comme ça moi aussi. Elle avait beau avoir seulement un an de plus que moi, j’avais l’impression que j’avais tant à apprendre quand je la regardais. J’étais fatiguée de devoir jouer le jeu avec mes camarades. Ron me considérait comme la gamine insipide que j’étais avant d’entrer à Poudlard et Harry, et bien Harry, à l’heure actuelle n’était pas vraiment en mesure de me remonter le moral non plus. J’espérais seulement qu’il ne se sentait pas coupable de son rêve, après tout il avait sauvé papa. Sans lui, il se serait vidé de son sang avant que les secours n’arrivent.  Mais mieux valait ne plus penser à ça pour le moment, il était vivant et c’était le principal. Autant ne pas ressasser le passé. Je devais cesser de me renfermer sur moi-même, ça ne me ressemblait pas, plus depuis mes onze ans. J’avais beaucoup changé depuis cette période. J’appréciais qu’elle tente de me rassurer. Beaucoup de personnes m’avaient servi des paroles plates, je savais qu’Hermione le pensait vraiment. C’était pour son implication dans tout ce qu’elle faisait, défense des elfes de maison y compris, que je l’appréciais autant. « Oui, j'en suis sûre, mais tu sais ce que c’est, on s’inquiète toujours pour sa famille. » Je ne pouvais pas vraiment m'apitoyer, bien qu’étant membre de l’Ordre, mes parents étaient tout de même des sangs purs. Les parents d’Hermione en revanche était moldus et je ne voulais pas me plaindre alors que sa propre famille était sans doute beaucoup plus en danger que la mienne.

J’avouais alors d’une petite voix ce qui me tourmentait depuis le début de l’après-midi. « Et je ne peux pas m’empêcher d’imaginer ce qui se serait passé si Harry n’avait pas été là. C’est stupide, il est sauvé et c’est tout ce qui importe. » Ma tête me dessina l’image de ma mère et je la voyais parfaitement agir de la façon dont Hermione le décrivait. Même si personne ne le disait à voix haute, c’était elle qui dirigeait la famille d’un bras de faire. Très souvent, elle considérait papa comme le huitième enfant de la famille. Cette pensée me fit sourire. J’adorais voir mon père se faire gronder à chaque fois qu’au lieu de disputer les jumeaux ou Ron, il s’intéressait à leurs bêtises. « Tu as raison, je suis presque sure que ma mère a déjà commencé de donner des ordres au personnel qui s’occupe de mon père. Tu sais après Percy, je crois qu’elle ne supporterait pas qu’il nous arrive quelque chose alors elle surcompense. » J’avais raconté à Hermione durant l’été ce qui s’était passé avec Percy. Harry m'avait aussi raconté comment maman avait complètement perdu son sang froid devant l'épouvantard qui avait pris tour à tour la forme morte des membres de notre famille. Recevoir une lettre de Percy pour me conseiller de bien me faire voir de cette gourde d’Ombrage avait été l’acte de trop. Il était passé à l’ennemi, je ne savais pas si je serai capable de lui pardonner un jour. Mes parents en étaient terriblement peinés et je les comprenais aisément.

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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyLun 3 Fév - 22:28

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«- Je te ferais bien la morale en te disant que c'était très mauvais de sauter des repas, surtout à notre âge... mais je ne suis de toute évidence pas l'exemple à suivre ! Tu devines bien, j'y ai passé tellement d'heures que je ne me suis pas rendue compte du temps qui passait. »

Depuis la mort de Cédric Diggory, je passais encore plus de temps si c'était possible le nez dans les bouquins, à la recherche constante d'apprentissage. J'avais besoin de savoir, de tout savoir. Si quelque chose se passait, je ne voulais pas me laisser surprendre. Il fallait que je sois capable de réagir et ce rapidement. Sa mort m'avait affecté bien plus que je ne le soupçonnais. C'était assez étrange pourtant, je ne le connaissais pas tant que ça. Il était élève de Poufsouffle, plus âgé que moi. Nous n'avions pas du échanger plus d'une dizaine de mots. Malgré ça, sa disparition avait marqué un tournant. Tout une période de nos vies avait été enterré ce jour-là avec lui. Il était revenu. Et bientôt, il allait le faire savoir au monde entier. Perdre des connaissances, des amis, allait malheureusement devenir d'une banalité affligeante. Et je refusais de l'accepter.

Ginny avait l'air de réaliser cela, elle aussi. Elle qui était toujours joyeuse, pleine de vie, semblait plus réservée, plus grave. Elle avait la chance d'être une élève populaire, toujours entourée de plein d'amis, les garçons laissant leur regard se perdre sur son passage. Mais de plus en plus souvent, je la croisais, seule, le regard perdu. Peu de gens réalisaient ce qu'il se passait dans le monde de la magie, et cela m'énervait au plus haut point. Cependant, j'aurais donné cher pour que la rouquine en face partie. Elle avait déjà du affronter beaucoup, notamment lors de sa première année avec le journal intime de Tom Jedusor. Cette sombre expérience l'avait atteint plus qu'elle ne le montrait. Pourtant, les deux années suivantes, c'était auprès d'elle que j'avais pu vivre de rares instants d'adolescence et je n'avais pas honte d'avouer que parfois, cela me manquait. L'année dernière, lorsque toutes les filles, moi y compris, se demandait ce que Viktor pouvait bien me trouver, elle m'avait conseillé, presque exaspéré de mon manque d'intérêt pour les garçons. Et c'était encore elle qui m'avait aidé à me préparer pour le bal. Je crois bien que c'était la seule et unique fois où je m'étais sentie jolie. Ces moments-là me paraissaient de plus en plus loin et inaccessible.

J’acquiesçais faiblement dans un sourire attristé. Elle avait bien trop raison, on s'inquiétait toujours pour sa famille. Je pensais de plus en plus à mes parents, bien que je m'obligeais à leur donner le moins de mes nouvelles possibles. La distance qui nous séparait était grande, encore plus que personne ne pouvait le comprendre. Ça ne se comptait plus en kilomètres. Nous vivions dans deux mondes séparaient. Et j'étais terrifiée à l'idée que mon univers ne vienne anéantir le leur. Les moldus qu'ils étaient n'auraient aucun moyen de défense dans l'optique où des sbires du Mage Noir décideraient de s'en prendre à eux. Je savais que je n'avais aucun intérêt aux yeux de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Je ne parvenais tout de même pas à m'ôter cette idée de la tête.

«- Je comprends que tu puisses penser à cela... Mais ça n'est pas arrivé, Ginny. Et il ne faut pas que tu te laisses ronger par de plus sombres scénarios. Tu es quelqu'un de très fort, même si tout le monde te voit comme la petite dernière qu'il faut à tout prix couver. Le mieux à faire, c'est encore de profiter des rares instants de bonheur qui se présente dans nos vies. On s'inquiétera du reste lorsque le moment sera venu, tu ne crois pas ? »

C'était plus facile à dire qu'à faire, j'en étais consciente. Pourtant, je ne renoncerais à mes fous rires dénués de tout malheur avec Ron et Harry pour rien au monde. J'avais toujours en tête ce que nous allions devoir affronter. C'était ce qui me poussait à savourer davantage l'instant présent. Je voulais que Ginny puisse en être capable. Même si son père avait été agressé, même si ça mère la surprotéger, et même si son frère aîné agissait comme un parfait idiot. Comme beaucoup de sorciers, Percy continuait de se voiler la face. Je n'avais jamais eu beaucoup de rapport avec ce frère Weasley-ci, pourtant il me semblait être quelqu'un d'intelligent. Qu'il se positionne du côté du ministère m'avait surpris et déçu.

«- Oui, ta mère semble avoir été très affecté par toute cette historie avec Percy... Il finira bien par se rendre compte des choses tu sais. C'est quelqu'un de rationnel, il ne le croira que lorsque ça deviendra bien réel. »

Je lui souriais franchement. Je croyais en ce que je disais. Les Weasley étaient tous profondément bons, c'était comme ça. Même si il était différent des autres, Percy gardait ce trait général à la famille. Il était juste perdu et je ne comptais pas le cataloguer pour cela. Distraitement, je pointais ma baguette vers l'âtre de la cheminée pour raviver le feu. La pièce se réchauffa, aussi bien en température qu'en atmosphère.

«- Tout ça nous paraîtra bien moins sombre lorsqu'on pourra enfin aller au Square Grimmaurd déguster les fameux petits plats de ta mère ! J'ai l'impression que Ron ne pense plus qu'à ça ces derniers temps ! »



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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyLun 3 Fév - 23:57


Hermione & Ginny


En entendant les paroles d’Hermione, je ne pus m’empêcher de sourire. Effectivement sauter un repas n’était pas vraiment un exemple à suivre. J’étais persuadée que les professeurs n’auraient pas pu s’empêcher de noter mon absence dans la grande salle. Si j’avais faim, je pourrais toujours tenter de me glisser jusqu’aux cuisines, mais vu le régime quasi autoritaire qu’avait mis en place Ombrage, pas sûr que j’y parvienne en un seul morceau. Je n’étais pas affamée au point d’avoir envie d’avoir une nouvelle heure de retenue en compagnie de l’envoyée du ministère. Il était évident qu’elle n’avait pas non plus eu le temps de manger. « Je te proposerais bien d’aller aux cuisines piquer quelque chose, mais je ne suis pas sure que ce serait une bonne idée. » Quand Hermione se perdait à la bibliothèque, il fallait vraiment l’arracher à ses livres. J’étais presque sure qu’elle ne bougerait même pas avant d’avoir fini sa page si un feu se déclarait. Je pouvais comprendre sa fascination pour le savoir cela dit. J’étais moi-même plus une personne préférant la pratique à la théorie. Je n’étais pas devenue maitre du sortilège de chauve-furie, que j’avais même amélioré, en lisant des livres. Cette méthode fonctionnait vraiment très mal avec moi. Maintenant encore plus qu’autrefois, la pratique était devenue une nécessité. C’était pour ça que j’étais si frustrée par les cours de défense d’Ombrage. J’avais envie de me battre, d’utiliser ma baguette au lieu de me perdre dans les livres. Même Hermione était frustrée par Ombrage et c’était dire !

L’année dernière, le professeur avait été Maugrey, ou du moins Barty Croupton se faisant passer pour l’auror. J’évitais de le dire, parce que c’était à cause de lui que Voldemort avait retrouvé son corps et en avait résulté le décès de Cédric Diggory, mais il avait été le meilleur professeur de défense que j’avais jamais eu. Ce que le mangemort nous avait enseigné avait été inestimable et d’autant plus inexplicable qu’il nous avait préparé, intentionnellement ou non, aux atrocités de la guerre. Je ne l’avouerais jamais à voix haute, pourtant je le regrettais. Depuis la fin de l’année dernière, je m’entrainais, j’apprenais des sorts d’attaque et avais attendu avec impatience la rentrée pour pouvoir enfin les lancer à ma guise. Il nous aurait bien fallu un professeur compétent, c’était primordial. Je sentais au fond de moi que l’attaque de papa n’était que le début de quelque chose de plus grand. Si nous n’étions pas capables de nous défendre, nous allions tous y passer.  Devoir me montrer joyeuse et avenante dans les couloirs avec les élèves complètement endoctrinés par le ministère se montrait de plus en plus difficile. Je devais me mordre la langue pour m’empêcher de leur hurler de sortir leur tête du sable. Je savais que les yeux de certains étaient posés sur moi et je ne comptais pas leur donner d’armes contre moi ou notre famille. Les serpentards étaient bien sûr au sommet du monde. Ils n’étaient pas tous mauvais, généraliser aurait été stupide, mais combien suivraient Voldemort quand viendrait la bataille finale ?

J’aurai tout donné pour retourner un an en arrière. Le retourneur de temps d’Hermione aurait été bien utile pour empêcher Harry s’attraper ce foutu portoloin pour atterrir dans le cimetière. Ma troisième année avait été ma dernière opportunité d’être réellement insouciante. J’étais contente qu’Hermione ait eu la chance de se sortir la tête des livres et de profiter un peu de son adolescence avec Viktor. Quant toutes les filles étaient jalouses qu’elle, la miss je sais tout, ait été sa cavalière, moi je savais qu’il avait vu au-delà de la superficialité des autres godiches qui lui tournaient autour. Je ne savais pas vraiment où ils en étaient restés tous les deux, sinon qu’ils correspondaient. Hermione méritait de trouver un garçon qui s’intéressait à elle et à ses intérêts. Krum pouvait être adapté pour mon amie, beaucoup plus que mon frère ne le serait jamais s’il ne prenait pas du plomb dans la cervelle. Quand je repensais aux imbécilités qu’il avait osé lui sortir pour qu’elle vienne au bal avec lui, merlin ces garçons…

Je sentis que je l’avais rendue triste et je me sentis coupable. Elle essayait de me remonter le moral et je ne faisais que lui rappeler à quel point notre vie actuelle était fragile. Je devais me reprendre. Elle avait autant besoin de moi qu’elle-même si elle le cachait bien. Elle avait toujours été comme ça, préférant se cacher pour pleurer en paix. « Tu as raison, nous avons bien assez à faire pour ne pas perdre du temps en conjectures irréalistes. Si j’ai bien compris une chose de ma première année, c’est qu’il faut profiter du temps présent. Qui sait de quoi demain sera fait ? J’espère que Ron te traite correctement. Mon frère ne t’a pas sorti d’imbécilité dernièrement ? A propos, as-tu des nouvelles de Viktor ? » J’avais un sourire taquin sur le visage. Je passais vraiment d’un extrême à un autre, mais parler de garçons avait au moins l’avantage de me détourner des soucis quotidiens. Ma propre relation avec Michael était satisfaisante, mais je sentais que quelque chose manquait. Au moins, il ne faisait pas partie de ceux qui s’étaient fait laver le cerveau par la gazette du sorcier. De toute façon, j’aurai immédiatement rompu si cela avait été le cas.

A quand remontait mon dernier fou rire ? Ne pas connaître la réponse était sans doute le plus triste. « Je l’espère. Je n’aurai jamais cru qu’il soit aussi aveuglé par le pouvoir. J’imagine que j’aurai du le voir venir, il a toujours été le plus à cheval sur le règlement. » Cela me fit rire. Malgré son côté respectueux des règles, j’étais persuadée qu’Hermione ne finirait jamais comme lui. Elle avait beaucoup trop d’intégrité pour se vendre en dépit de ses croyances. Je savais au fond de moi que Percy reviendrait un jour, tout penaud, et j’espérais que ce serait avant la guerre, sinon je n’arriverais plus à le regarder en face. Hermione raviva le feu mourant d’un coup de baguette. Je ne m’étais même pas aperçu du changement de température. Je n’avais jamais été frileuse de toute façon. Quand Hermione aborda les vacances, je me sentis excitée. les fêtes sans papa et Percy ne seraient pas pareil, mais j'étais contente qu'Hermione, Harry et Sirius les passent avec nous. « J’ai hâte que nous soyons au square pour Nöel ! On va bien s’amuser. Attends-toi à ce que maman nous réquisitionne pour le repas. Elle est toujours en panique parce qu’elle voit trop gros et manque de bras. Vu que nous serons plus nombreux, elle risque d’être encore plus énervée. Et puis, je pense qu’après l’année dernière, elle évitera de laisser Ron dans la cuisine. Il mangeait la moitié de ce qu’on préparait ! Mon frère n’est qu’un gros ventre sur pattes… »  


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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyMar 4 Fév - 22:03

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«- Je préfère encore me coucher le ventre vide plutôt que risquer de finir cloîtrer dans une pièce avec cette affreuse bonne femme ! De toute manière, je n'aurais jamais osé déranger les elfes de maison à cette heure-ci. Les pauvres, ils doivent être tellement fatigués après avoir fourni autant de travail tout au long de la journée ! »

J'essayais de me retenir afin de ne pas me lancer dans un énième débat sur la question. Mon implication dans la S.A.L.E n'était pas des plus conséquents ces derniers temps, à mon grand désarroi je n'avais plus une minute à consacrer à ce combat qui me tenait particulièrement à cœur. Ce n'était tout de même pas une raison pour oublier mes principes. Je savais que peu de personnes partageaient mon engouement sur la question, j'avais donc appris à les laisser tranquille sur ce sujet. Pour le moment du moins. Les choses allaient bouger, je ne laisserais pas cet esclavagisme pur et simple continuer comme si de rien était.

D'un frère à l'autre, le fossé était insurmontable. Si Percy était à cheval sur les règlements et le respect de la hiérarchie, on ne pouvait pas dire que son plus jeune frère avait suivi son exemple. Ronald était fidèle à lui-même, il avait des convictions et ne savait tout simplement pas les renier pour vivre une vie dictée par des principes insensés. Dernièrement, ça lui valait pas mal de punitions, à Harry aussi. Je n'étais certes absolument pas d'accord avec la tournure que prenaient les choses à l'école, mais je savais me refréner pour ne pas m'attirer des ennuis. Ron était Ron, je n'étais pas sûre et certaine encore qu'il est complètement assimilé l'idée que j'étais du sexe opposé. Quelques fois, il se lançait dans certaines blagues masculines assez limitées, il ne comprenait qu'il avait franchi une limite seulement devant ma moue dégoûtée. Mais il était comme ça, honnête, totalement et à tout moment. Je lui reprochais souvent de ne pas réfléchir avant d'ouvrir la bouche. Pourtant, c'était un de ses traits de caractère qui faisait de lui quelqu'un d'aussi attachant. Sa franchise était sans limite.

«- Oh tu sais, je pense que le jour où Ronald Weasley arrêtera de sortir des imbécillités, il faudra sérieusement s'inquiéter ! J'ai certaine fois l'impression que je devrais porter une pancarte avec la mention «fille » inscrite dessus, mais oui, il me traite bien. Ton frère peut se montrer lourd, mais c'est un garçon extraordinaire. »

Mes joues s'enflammèrent lorsqu'elle aborda le sujet de Viktor. C'était idiot, après tout c'était de l'histoire ancienne. Du moins, pour moi. Ça n'avait jamais réellement commencé même. Je continuais de correspondre fréquemment avec lui et souvent, il me relançait sur notre prochaine rencontre. Elle ne me paraissait pas du tout envisageable. Je n'avais aucun sentiment à son égard, ça n'empêchait pas qu'il était devenu un ami. Et puis, il resterait toujours le premier homme à avoir posé ses yeux sur moi, le premier à m'avoir donné envie d'être jolie pour quelqu'un. Ce n'était pas anodin.

«- Viktor va bien, il a terminé ses études et ne se consacre plus qu'au Quidditch ! C'est un gentil garçon, j'espère qu'il aura une belle vie... Et toi alors ? Je vois que tu les fais tous tomber comme des mouches ! Michael Corner à l'air totalement raide dingue de toi, il faudra que tu me confies ton secret ! »

Je lui lançais un clin d’œil rempli de sous-entendus. Je n'étais nullement intéressée sur ses compétences en séduction, bien qu'ils m'auraient sûrement été d'une aide précieuse. Je devais avoir autant de potentiel attractif qu'un poulet déplumé. Avec son allure sportive, ses longs cheveux flamboyants et disciplinés, ses yeux d'un bleu électrique et sa personnalité hors du commun, Ginny était devenue une des cibles premières des adolescents, toutes maisons confondues. Il m'arrivait d'entendre tel ou tel garçon faire des commentaires particuliers sur son passage, j'en étais à moitié amusée et à moitié déconcertée.

«- D'ailleurs, je ne crois pas que tes frères soient au courant pour vous deux, si ? Pour Ron, tu es encore sa toute petite sœur, la même qui partait en courant lorsqu'elle croisait Harry dans les couloirs, je ne suis pas sûre qu'il se remettrait de cette nouvelle ! »

Je ne pus m'empêcher de rire en imaginant Madame Weasley, les cheveux tout ébouriffés, courant dans tout les sens au milieu de la petite cuisine du Terrier. Cette image était rassurante, normale. Une maman poule qui voulait que tout soit parfait pour le repas de Noël de sa petite tribu mettait du baume au cœur. Et puis, j'étais heureuse de savoir que Sirius allait pouvoir célébrer cela avec nous. Lui qui avait été si longtemps seul, tant de compagnie dans sa grande, et glaciale, demeure devait le réjouir ! Harry serait sûrement moins tendu en la présence de son parrain. Il était sa dernière famille et je savais que le «Survivant » avait hâte de pouvoir s'installer définitivement avec lui.

«- Je préfère me sacrifier et suivre les ordres de ta mère plutôt que de prendre le risque de confier la tâche à Ron ! J'ai tellement hâte, si tu savais ! J'espère que Tonks sera présente également, sa présence à elle seule suffit à ce qu'un dîner soit réussi ! Et puis, peut-être que les membres de l'Ordre en profiterait pour nous donner un coup de pouce... J'en profiterais bien pour m'entraîner un peu à leurs côtés, tu ne crois pas ? »



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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyMar 4 Fév - 23:38


Hermione & Ginny


Hermione n’était pas une de mes meilleures amies pour rien. Parfois, je me demandais si elle ne lisait pas dans les pensées. Elle avait immédiatement compris sans que j’ai besoin de mentionner le nom de l’horrible Ombrage. Je savais qu’elle avait également eu droit à une retenue, nous étions d’accord sur ce point, tout plutôt que de finir coincée avec cette sale bonne femme et sa plume. Un frisson me traversa en repensant à la main mutilée d’Harry. Je ne comprenais même pas pourquoi il gardait le silence sur un tel scandale. Parfois, je me demandais si Ombrage ne servait pas Voldemort au lieu de Fudge. Quand elle mentionna les elfes de maison, je me retins de rire. Elle ne changerait jamais. Depuis le début de l’année et la création de la S.A.L.E., elle semblait obsédée par ces créatures. Même si nous n’en avions pas, je savais qu’ils étaient heureux de vivre de cette manière et qu’à part certains qui souffraient d’abus, les autres prenaient très mal le fait de se voir proposer un salaire ou des vêtements. Rien n’était jamais blanc ou noir. Hermione avait des idéaux, on ne pouvait pas lui enlever cela. Plus tard, je l’imaginais parfaitement travailler dans la politique et améliorer les droits dont disposaient les espèces. Je devais admettre que la discrimination dont faisaient objet les loups garoux était tout simplement scandaleuse. Je me contentais d’un hochement de tête. Je ne voulais surtout pas la lancer sur le sujet. Pour le moment, elle ne m’avait pas demandé de m’inscrire dans son association et c’était tant mieux, je savais que j’aurai été incapable de lui dire non. Je préférai donc renchérir sur Ombrage. « Nous sommes d’accord. Je ne comprends pas pourquoi personne ne se plaint de ses méthodes, sa plume est un instrument de magie noire après tout… » Je ne pouvais pas particulièrement en parler puisqu’elle n’avait pas eu l’audace de s’en servir sur moi. Je ne connaissais pas la raison de sa clémence, peut être par égard pour Percy ? Était-il possible que seul Harry ait eu la « chance » d’utiliser cette plume ? Sinon pourquoi les professeurs fermeraient-ils les yeux sur cette torture ? J’étais horrifiée par les événements qui prenaient place depuis quelques temps. Dumbledore était encore directeur mais pour combien de temps, je n’aurais su le dire. Il était très clair qu’ils souhaitaient l’écarter pour coller la grande inquisitrice à sa place.

«  Oui Ron n’a pas hérité de la clairvoyance des Weasley. Il manque cruellement de tact.  J’essaie de lui inculquer un peu de plomb dans la cervelle, mais ça n’a pas encore porté ses fruits. » A en juger par le nombre de tapes sur la tête que Ron recevait à la maison, maman avait visiblement atteint la même conclusion que moi. Ron était adorable mais ses qualités pouvaient parfois devenir ses pires défauts, sa franchise, sa jalousie et son côté protecteur en faisaient partie. Il tenait aux siens comme un vrai lion défendant sa meute. J’aurais été prête à parier que Ron savait pertinement qu’Hermione était une fille et c’était bien là le problème. Avec les âneries que Skeeter avaient écrites l’année dernière sur la supposée romance entre Harry et Hermione, Ron ne voulait pas créer des tensions dans leur groupe en montrant son intérêt. Maman m’avait expliqué très jeune que quand un garçon s’amusait à vous empêcher, c’est qu’il était secrètement amoureux de vous et ne savait pas comment le gérer. J’avais eu l’occasion d’observer de nombreuses fois la gêne de Ron quand il s’agissait d’enlacer Hermione ou quand elle était trop féminine à son goût. Le bal avait été la parfaite manifestation de mon frère. S’il préférait faire comme s’il n’avait rien remarqué, d’autres n’avaient pas cette retenue. C’était tellement plus facile de la considérer comme son autre pote. Je me demandais souvent si Hermione avait conscience de l’intérêt de mon frère ou si elle était inconsciente de ce détail. Sans aucuns des garçons pour nous interrompre, il était le moment de connaitre la réponse.  

Je devais jouer finement sur ce terrain. Ma voix commença prudemment. « Je crois que la pancarte serait superflue. Après l’année dernière, il a parfaitement conscience que tu es une fille, je t’assure. Tu sais, j’ai toujours pensé qu’il préférait oublier que tu étais une fille pour ne pas créer de problèmes dans votre groupe… » Pour être honnête, j’aurai aimé qu’Hermione devenir un membre de la famille Weasley à part entière, mais c’était un rêve sûrement inaccessible. Je n’étais pas aveuglée par mon égoïsme au point de ne pas voir qu’Hermione et Ron seraient constamment en train de se disputer. Les contraires s’attiraient, mais ils étaient trop différents. Si l’intérêt d’Hermione pour Lockhart - ou du moins le personnage qu’il s’était créé - indiquait une chose c’était qu’elle aimait les gens intelligents, capables de tenir une conversation et je la voyais plus avec un homme mature qu’un garçon encore pré-pubère. Ron était un garçon adorable et il méritait une petite amie qui l’apprécie pour ses bons et ses mauvais côtés. J’étais presque tentée de suggérer à Hermione de mettre les choses au point rapidement si elle n’était pas intéressée par lui. Je connaissais mon frère, sous ses airs de gros dur se cachait le cœur d’un ours en peluche et il s’attachait à Hermione, c’était évident. Rien que le fait qu’il se force à lui écrire durant les vacances était un témoignage criant de son amour pour elle si on le connaissait bien. Je voyais bien que le sujet Viktor la faisait réagir. Ils faisaient un beau couple. Qui sait peut être qu’il serait l’homme à faire battre le cœur de mon amie ? Elle changeait rapidement de sujet donc je n’insistais pas… pour le moment du moins.

Quand elle mentionna Michael, je ne pus empêcher un sourire mystérieux d’apparaitre sur mon visage. « Bon sang, évite de répéter ça à Ron. Il m’enfermerait à jamais dans la salle commune s’il savait que j’avais du succès. Je n’ai pas de secrets. Je suis juste… moi. Je doute que ça soit ma propension à balancer des sorts de chauve-furie qui fasse de moi la fille avec laquelle sortir. » J’haussai les sourcils de manière comique. Si c’était vraiment ça le secret, alors Malfoy devait être fou d’amour pour moi. J’avais du caractère, peut être que ça plaisait aux garçons, qui sait… « Tu sais, je suis sure que tu plais aussi aux garçons. Tu n’en es peut être pas consciente voilà tout… » Je repensais une nouvelle fois à tous les signes annonciateurs de l’intérêt de Ron.  « Oui, j’aime beaucoup Michael, c’est un gentil garçon. » Je finis ma phrase par un petit sourire. J’avais repris volontairement son expression. « Seulement, il est assez mauvais perdant en quidditch et j’ai peur que ça se mette en travers de notre couple… » Hermione détestait le sport, je n’allais pas la bassiner de quidditch. C’était juste stupide de ne pas être capable de surmonter la victoire de son petit ami quand on avait perdu. Je n'allais pas m'excuser de gagner quand même, et puis quoi encore ? Je ne me voyais pas durer longtemps avec lui, mais je laissais les choses suivre leur cours. « Je l’ai dit à Bill, je ne lui cache. En effet, Ron n’a aucune idée que j’ai un petit ami. Je ne sais pas comment il peut ne pas être au courant, mais ça me va parfaitement surtout si ça ne dure pas. Je peux déjà entendre d’ici ses leçons de morale… »

Je rougis de honte en repensant au comportement immature que j’avais manifesté quand je croisais Harry plus jeune. Merlin, j’avais été une vraie catastrophe ambulante. Tout ça pour au final m’apercevoir que l’image dont j’étais tombée amoureuse ne correspondait pas du tout au garçon qu’Harry était réellement en plus. « Tu risques de regretter d’avoir parlé trop vite ! Maman est un vrai brigadier quand elle donne des ordres. J’espère aussi, Tonks me manque. J’espère qu’on la verra au square ! » Elle avait la capacité à dédramatiser les situations critiques et c’était quelque chose dont j’avais bien besoin dernièrement. Elle était aussi une auror et je suis sure qu’elle accepterait de nous aider en défense si nous lui demandions. Elle m’avait déjà enseigné quelques petits trucs pour découvrir des sorts indétectables. « Oui, nous en aurions bien besoin. Je pense que Tonks serait d’accord pour nous aider, Sirius aussi sans doute. Ce n’est pas avec le bonbon rose que vous allez avoir vos BUSE. Je dois admettre que je suis soulagée d’avoir encore un an avant de devoir les passer… »    


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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyMer 5 Fév - 21:47

Ginny & Hermione
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Je tournais un regard surpris vers Ginny, ne m'attendant absolument pas à ce genre de remarque. Je n'avais jamais imaginé que le fait que je sois une fille puisse poser un problème dans notre groupe. Après tout, ça ne changeait pas grand chose en définitive, je ne m'apprêtais pas à m'élancer dans des discours purement féministe à la minute même où je m'apercevrais que le message était passé. Et puis, ça n'était pas mon truc de parler chiffon, bien au contraire. Lorsque j'essayais de traiter avec des amies de mon âge, je me sentais gênée lorsque la conversation tournait sur ça. Je n'y connaissais strictement rien, pour le coup je n'étais pas du tout première de la classe ! J'achetais mes vêtements sans prendre trop attention, d'ailleurs, c'était une confession difficile à faire, mais ma mère s'en charger pour moi. Ce n'était pas mon souhait, elle avait juste décider que face à autant de détachement, elle préférait s'auto-désigner styliste attitrée plutôt que de laisser sa fille ressemblait à un sac à patate. L'avantage à Poudlard, c'était l'uniforme. Je ne me prenais la tête que le week-end, et encore.

«- Je n'avais jamais pensé à cela. Je ne vois pas trop pourquoi il penserait cela, après tout, Ron, tout comme Harry d'ailleurs, me connaît assez bien pour savoir que je ne vais pas me mettre à devenir une fille parce qu'il découvre enfin que je le suis. Il peut se rassurer, je ne l'embêterais sûrement jamais à propos de chiffons ou de garçons ! »

Parfois, j'en viens à me dire que ma vie aurait été sûrement très différente si j'avais été plus fille et moins «intello'», moins difficile. Je n'avais pas beaucoup d'amis. Bien sûr, le peu que j'avais me suffisait, j'avais la chance de côtoyer des gens extraordinaires pour qui je donnerais ma vie. Mais je n'étais pas quelqu'un de populaire. Beaucoup étaient agacés par ma simple présence, je pouvais les voir lever les yeux au ciel ou soupirer quand je prenais la parole en classe. Malgré ça, je ne pouvais pas changer la personne que j'étais pour eux. Si j'étais plus portée sur moi que sur mes bouquins, j'aurais sûrement plus de conversation dans mon dortoir, je me sentirais moins seule durant les vacances d'été, ou même lorsque mes deux meilleurs amis n'étaient pas là. Ils ne s'étaient peut-être pas rendus compte, mais le bal de l'année dernière avait été une épreuve. Avant que Viktor ne m'invite, je n'en parlais pas, faisais comme si cela ne m'intéressais nullement. Au fond de moi, je devais bien m'avouer que cette histoire de soirée me tracassait énormément. Les garçons flirtaient avec les filles, j'avais l'impression que ce soir-là, je serais la seule à ne pas avoir un cavalier. Me rendre seule dans la Grande Salle ou finir dans la Salle Commune vide m'avait terrifié. J'avais trouvé ça très puéril et je n'en avais parlé à personne. J'avais pourtant ressenti un réel poids s'envoler de mes épaules quand le célèbre bulgare m'invita. J'écoutais Ginny en essayant de dissimuler mon embarras. Je craignais qu'un autre événement m'oblige à revivre ça.

«- Ronald doit être excellent dans l'art de se voiler la face ! Michael et toi, vous n'êtes peut-être pas des plus démonstratifs, mais il est clair qu'il y a quelque chose entre vous ! C'est tout aussi bien comme ça pour toi tu sais ! Je n'imagine pas le scandale quand ils l'apprendront... Fred et George ne laisseront certainement pas passer ça comme si de rien était ! »

Avec leur imagination sans limite, je n'osais même pas imaginer ce que les jumeaux seraient capable de contacter à leur petite sœur ! D'ailleurs, et contrairement aux années précédentes, les talents de farceurs des Weasley me donnaient du baume au cœur. Ils ne manquaient jamais de déranger l'ordre sans faille instauré par Ombrage. Que ça soit en cachant des pétards dans son bureau ou bien en inondant avec des minis mares des parties entières du château, la routine grisâtre de l'école était rythmée de ses brèves instants de folie, et ça nous faisait à tous le plus grand bien. Je lui lançais une moue dubitative lorsqu'elle déclaré que je plaisais également aux jeunes sorciers de Poudlard. Je n'en étais pas aussi sûre qu'elle ! Et je ne pus m'empêcher de rire sans détour quand elle réutilisa mes mots pour parler de Michael. Les garçons, un sujet des plus épineux pour qui que ce soit en fin de compte ! Ginny était brillante, elle avait une personnalité des plus plaisantes et beaucoup de qualités. Beaucoup trop même ! Je pouvais comprendre qu'un potentiel petit-ami puisse se sentir dans l'ombre de la belle rousse. En plus d'être une fille féminine, jolie, intelligente, drôle et j'en passe, voilà qu'elle était également sportive et douée pour le Quidditch !

«- Tu n'as qu'à pas être aussi parfaite, Mademoiselle Weasley ! En plus de ça, si vraiment les membres de l'Ordre décident de profiter des vacances pour nous entraîner, Corner devra aussi apprendre à vivre avec le fait que sa copine soit plus forte que lui en Défense contre les forces du mal. À cette allure-là, tu devrais sortir avec quelqu'un à ton niveau, un sportif célèbre ou bien un grand auror ! »

Je la gratifiais d'un clin d’œil complice. Bien sûr, je déclarais tout cela sur le ton de la légèreté mais je n'en pensais pas moins. Après tout, Ginny méritait quelqu'un de bien, de parfait même !





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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyJeu 6 Fév - 13:30


Hermione & Ginny


Je me rendis rapidement compte qu’Hermione avait mal compris ma réflexion sur le fait qu’elle soit une fille. Elle pensait qu’ils préféraient faire abstraction de ce fait pour éviter d’avoir à parler shopping et beauté. Ce n’était qu’une partie du problème. Tout comme quand elle s’éloignait dès qu’ils parlaient de quidditch. Elle n’avait donc absolument aucune idée que Ron était secrètement amoureux d’elle ? J’aurai eu envie de rire, mais je ne voulais pas qu’elle le prenne mal Je pressentais que les sentiments de mon frère n’étaient pas partagés. Elle ne rougissait pas quand elle parlait de lui, elle ne se comportait pas de la même façon que quand on mentionnait Viktor. Mon frère allait sans doute avoir le cœur brisé. Faire prendre conscience à Hermione que Ron avait des sentiments pour elle était nécessaire pour éviter qu’elle ne remue le couteau dans la plaie sans le savoir. . Je retins un soupir de désespoir à l’idée qu’ils soient tous les deux aussi obtus. « Je ne le disais pas dans ce sens là Hermione. Ils savent bien que tu t’intéresses à des choses plus profondes que les trucs de fille. Quoique j’aimerais assez te voir essayer de parler à Ron de tes relations amoureuses juste pour rire. » L’image mentale qui se dessina dans ma tête me fit sourire à pleines dents. Je voyais déjà Ron rougir. Cela commencerait par la pointe de ses oreilles avant de se propager à tout son visage et ensuite il exploserait sans doute. Cependant, je ne pouvais pas laisser mon amusement compromettre cette opportunité de lui ouvrir les yeux.

« Je pensais plutôt au fait que toi étant une fille avec deux garçons, il serait facile qu’ils se brouillent si jamais tu décidais que tu étais attirée par l’un d’entre eux… » Je ne comptais pas avouer que Ron était amoureux d’elle. J’avais même des gros doutes sur le fait qu’il en ait pris conscience. Pourtant, cela était tellement évident. Peut être que je voyais les signes parce que j’étais à l’extérieur de leur trio…  Le comportement de Ron durant le bal avait été une révélation. La façon dont il avait réagi quand il avait appris qu’Hermione  avait déjà un cavalier révélait son envie profonde de croire qu’elle soupirait après lui autant que lui-même craquait sur elle. Il avait gâché la soirée d’Hermione et j’avais cessé de lui adresser la parole pendant une semaine après son comportement odieux. C’était à cet instant que j’avais compris que sa jalousie reflétait son amour pour elle, bien au-delà de « fraternisation avec l’ennemi ». Hermione méritait que des garçons s’intéressent à elle pour son intelligence et son charisme. On pouvait la traiter de miss-je-sais-tout, mais elle avait un potentiel indéniable de beauté. J’avais bien eu l’occasion de m’en apercevoir quand je m’étais auto proclamée styliste et coiffeuse de la demoiselle. Une part de moi enviait Hermione. Elle ne faisait absolument rien pour attirer les regards, mais elle les attirait quand même. J’avais parfois peur que les garçons ne s’intéressent à moi que parce que j’étais pas mal physiquement. Ils comprenaient un peu trop tard que j’étais une fille qui détestait qu’on la traite comme une décoration. J’avais peur que Michael entre dans cette dernière catégorie. Il ne l’avouerait jamais à voix haute devant moi, mais j’avais l’impression que le fait que je sois aussi bonne que lui en quidditch portait un coup à sa fierté masculine. Je sentais qu’il aurait préféré avoir une spectatrice assidue dans les stands plutôt qu’une concurrente d’une équipe adversaire.  

« Certains te répondraient qu’il y a même quelque chose entre moi et le saule cogneur ! Oui, je pense qu’il est distrait par ses propres problèmes donc il ne voit pas ce qui saute aux yeux des autres. Heureusement Fred et George sont aussi occupés par des projets secrets sinon je n’en verrai pas la fin !» J'eus du mal à garder mon sérieux en prononçant la première phrase. Quand Luna m'avait annoncé ça avec le plus grand sérieux du monde, j'avais eu envie de me laisser tomber par terre en me tenant les côtes. J’étais sûre que les jumeaux s’ils l’apprenaient avant Ron se serviraient de cette information pour faire tourner mon frère en bourrique. Ensuite Ron irait raconter la nouvelle  à maman qui serait totalement paniquée et me ferait la morale parce que je suis ‘trop jeune à quatorze ans pour avoir un copain’. Effectivement, il était préférable que l’affaire reste secrète pour le moment. Cela dit j’aurai apprécié de pouvoir célébrer les fêtes avec Michael. Je repensais aux jumeaux qui n’avaient jamais été aussi secrets. Ombrage avait visiblement réussi à les faire taire, mais j’avais dans l’idée qu’ils préparaient un énorme coup d’éclat. Ils étaient trop discrets pour être honnêtes, si tant est que faire exploser les tiroirs de son bureau et inonder sa salle de classe soient discrets…

Hermione n’avait pas l’air convaincu par mes compliments. J’allais devoir agir pour lui donner confiance en elle et en ses charmes. Depuis le début de l’année, je me sentais l’âme d’une entremetteuse. Tenter de caser Ron avec Marlowe semblait voué à l’échec, mais j’avais peut être plus de facilités à faire prendre conscience à mon amie qu’elle était très jolie. Elle avait peut être des cheveux indomptables mais beaucoup auraient tué pour autant d’épaisseur. De toute façon, les gens n’étaient jamais contents par ce que la nature leur donnait. J’aurai adoré avoir les cheveux moins raides… « La beauté n’est qu’une question d’opinion tu sais. Regarde le professeur Rogue, malgré ses cheveux gras et son grand nez, il a un certain charme. Enfin, c’est ce que j’ai entendu dire… » Peut être que mentionner Rogue dans la conversation n’était pas la meilleure idée que j’avais eue, mais c'était nécessaire pour prouver là où je voulais en venir. Ce fut mon tour de rouler les yeux de manière comique en entendant le mot parfaite. « Parfaite, mais bien sûr. Ce serait plutôt à toi que le qualificatif pourrait s’appliquer… Un sportif célèbre, je ne sais pas… Il faudrait que tu demandes à Viktor s’il a des amis célibataires. Quant à Maugrey, trop vieux pour moi… » dis-je avec un sourire en coin. Je plaisantais bien sûr. Je redevins rapidement sérieuse en repensant à la défense contre les forces du mal. J’aurai préféré que Rogue nous donne les cours. Une chose était sûre, il était tellement obsédé par cette matière qu’il serait forcément un professeur brillant. « Tu sais, nous en parlons beaucoup. Il déteste aussi ne pas pouvoir apprendre correctement le programme de 5ème année. Parfois je me dis qu’on devrait former un groupe d’étude et s’entrainer nous même avec des livres de la bibliothèque. » C’était sans doute une idée stupide et irréalisable. Si jamais il y avait un problème, Ombrage nous tomberait dessus comme une furie. En tout cas, j’allais tout faire pour qu’au moins Tonks soit volontaire pour nous donner un coup de main en défense.   


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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptySam 8 Fév - 15:29

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Je ne pouvais même pas imaginer la situation. Ron ne pouvait déjà pas s'empêcher de pincer les lèvres lorsque j'évoquais le fait d'avoir eu des nouvelles de Viktor alors que j'avais mis les choses au clair: il n'était qu'un ami. Si j'avais du m'épancher sur des relations plus sérieuses, je n'étais pas du tout certaine que mon meilleur ami ne le supporte. Mais grâce au ciel, enfin, au plus grand bonheur du rouquin, ma vie sentimentale était aussi peuplée que le désert du Sahara. Je ne pus m'empêcher de froncer des sourcils lorsqu'elle aborda une hypothèse qui ne m'était jamais venue à l'esprit. Notre groupe, se séparer parce que j'aurais eu de l'attirance pour un de mes deux amis ? Cela me semblait tout simplement inconcevable. Après tout ce que nous avions vécu ensemble, toutes les épreuves et tous les bonheurs, nous séparer pour des querelles de cœur était impossible. Et puis, de toute façon, ce n'était pas du tout les relations que nous entretenions. Bien sûr, je ne passais pas une journée sans les voir ou sans leur parler, et les vacances d'été loin d'eux me paraissaient terriblement longues. Nous avions grandi ensemble, c'était absolument normal à mes yeux. J'étais fille unique en arrivant à Poudlard, je m'étais constituée une réelle famille au fil des années. Harry et Ron étaient mes frères, réellement. Ils faisaient partis de moi et je serais capable de tout pour eux. Malgré ça, je savais que ça n'irait pas plus loin.

«- Oh non Ginny ce n'est pas du tout ça, je ne pense pas ! Tu sais, nous sommes amis depuis tellement longtemps tous les trois qu'on a certainement dépassé ce stade depuis un moment ! Ils savent pertinemment que je les aime exactement de la même façon. »

Je savais que Ginny ne supportait pas mon habitude à me rabaisser moi-même, du moins physiquement. Je ne le faisais pas tellement exprès, j'avais tellement l'habitude de ne pas me soucier de mon physique que ça en était devenu dérisoire. Pourtant, je devais bien me l'avouer, j'avais envie de changement ces derniers temps. Je regardais plus les styles des autres filles, leur manière de se mettre en valeur, les vêtements qu'elles portaient ou bien même la manière dont elles s'appropriaient leur uniforme. J'étais peut-être une des dernière à porter la juge au genoux. Mais à chaque fois que je tentais une amélioration, je me sentais instantanément ridicule et en revenais à la base. Elle n'avait pas tort, on devait certainement être attirant aux yeux de quelqu'un. Je n'étais pas non plus étonnée que certain trouve le professeur Rogue attirant. Outre ses éternelles robes noires, il avait un charisme remarquable. Son côté sombre, sa capacité à imposer la peur et le respect d'un simple regard... Et puis, c'était un professeur encore relativement jeune et plutôt dynamique, rien de surprenant à ce que certaines lui trouve du charme, je ne pouvais qu’acquiescer. En réalisant le sens de mes pensées, je ne pus m'empêcher de rougir légèrement. Rogue attirant, il fallait réellement que je mange quelque chose ou que j'aille me coucher dans la minute. J'espérais que mon amie n'ai rien remarqué de mon embarras léger et ris plus que de raison en l'entendant évoquer une possible relation avec Maugrey.

«- Tu n'as pas besoin que je joue les entremetteuses je pense, les garçons font la queue pour ne serait-ce avoir qu'un regard de ta part ! Et puis, je me voie mal te présenter quelqu'un. Premièrement, parce que si je connaissais des hommes outre ceux que tu connais également, ça se saurait et, deuxièmement, parce que Ron, l'ensemble de tes frères et surtout, ta mère, seraient capable de me mettre au bûcher pour ça ! »

J'exagérais sûrement, mais la petite dernière de la famille Weasley était bien couvée par le reste de la tribu. Elle était encore jeune, même si c'était une jeune fille extraordinairement mature pour son âge.
Cette idée me revenait de plus en plus souvent en tête. Je n'étais pas du genre à me soulever contre le système mais cette fois-ci, ce n'était pas vivable. Nous étions dans une situation où apprendre à se défendre était primordial mais où on nous l'empêchait bêtement. Il fallait agir, faire quelque chose. Je voulais créer un groupe de confiance où l'on pourrait s'entraîner loin des yeux d'Ombrage. Mais je n'avais pas encore finaliser cette idée dans ma tête.

«- Je suis d'accord avec toi Ginny et je pense que c'est ce qu'il va finir par arriver. Il faut juste régler quelques petits problèmes afin d'être sûr de ne pas faire les choses précipitamment et de manière stupide... »

Outre les punitions d'Ombrage qui n'étaient pas des plus plaisantes, le Ministère avait maintenant un œil partout dans l'enceinte du château. Et je n'étais pas certaine de la confiance que nous pouvions mettre en cette institution dorénavant. Il fallait agir mais aussi se protéger. J'étais perdue dans mes pensées depuis un instant lorsque minuit sonna et me fit sursauter par la même occasion. Une main portée sur mon cœur affolé, je tournais un regard amusé vers mon amie :

«- Je crois que les vacances de Noël vont me faire du bien, j'ai l'impression d'être légèrement tendue ces derniers temps ! »




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MessageSujet: Re: And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny   And that's why we're friends ft. Hermione & Ginny EmptyDim 9 Fév - 16:46


Hermione & Ginny


 Ma remarque avait fait mouche, mais elle n’eut pas la réaction que j’attendais. Je ne savais plus quoi faire pour lui ouvrir les yeux. C’était étrange qu’elle n’y ait jamais pensé avant. Je plaignais presque Hermione. Elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’était avec des meilleures amies féminines avec qui tout partager. C’était un bien parce qu’il fallait avouer que nous les filles avions la tendance à créer des histoires pour rien, mais c’était aussi dommage parce qu’elle loupait une grande partie de son adolescence. Je ne la voyais pas parler avec Harry ou Ron de ses problèmes typiquement féminins. Eux n’avaient pas vraiment les mêmes scrupules, n’hésitant pas à parler de fille quand ils en avaient l’occasion. Elle ne comptait peut être pas tomber amoureuse d’un de ses deux amis, toutefois ça ne voulait pas dire que l’un d’eux n’allait pas tomber amoureux d’elle. J’en savais quelque chose, les couples commençaient souvent par avoir été amis auparavant. Ils s’étaient connus à onze ans, bien trop jeunes pour sentir la moindre attirance, mais maintenant, les garçons étaient travaillés par leurs hormones. Ron en particulier était sorti de l’enfance l’année dernière au moment ou la chevelure parfumée de la championne française, Fleur, avait envoûté ses narines. J’avais bien vu que le bal n’avait fait que l’aider à prendre conscience qu’il ne s’était jamais intéressé aux filles avant, mais que c’était le moment. Il avait négligé complètement sa cavalière, la pauvre Padma Patil, toutefois c’était uniquement parce qu’il était obsédé par Hermione. J’haussai un sourcil de manière sceptique à ses paroles.

« Que tu ne sois pas attirée par eux ne veut pas dire que l’inverse est également le cas tu sais… Les garçons ont toujours été plus intéressés par les histoires d’amour que les filles. Je ne te dis pas de déclarer ton amour éternel à un de tes deux meilleurs amis. » J’eus un petit sourire. Si elle ne voyait pas où je voulais en venir après avoir dit ça, je déposai les armes. Non seulement Hermione devait prendre confiance en ses charmes - elle en avait beaucoup quoi qu’elle en dise - mais je voulais qu’elle réalise la situation actuelle. Ce n’était pas dans le but de modifier la dynamique de leur groupe, cependant garder la tête dans le sable n’aurait fait qu’empirer les choses. Ron était très jaloux et pouvait bien cesser d’adresser la parole à Hermione le temps de panser ses plaies. Elle ne faisait absolument rien pour attirer l’attention de Ron, au moins c’était une bonne nouvelle, mais qui sait ce qui se passait dans la tête compliquée de mon frère. Je ne voulais pas juger le style vestimentaire d’Hermione, après tout l’important était d’être bien dans ses vêtements. Si elle avait confiance en elle sans abuser du maquillage ou raccourcir sa jupe alors je n’avais rien à y redire. J’avais besoin d’être bien vêtue et maquillée pour avoir confiance en moi, c’était peut être un peu superficiel de ma part mais bon si ça me permettait de prendre la parole en classe...  Hermione n’avait pas besoin de tous ses artifices et une part de moi l’enviait.

Je vis un rougissement léger de sa part et me demandai à quoi elle pouvait bien penser, enfin plutôt à qui. Je sentais qu’un garçon se cachait là-dessous et il ne s’agissait certainement pas de mon frère, ni de Viktor. Elle aurait réagi bien avant à l’entente de leurs noms. Ca ne pouvait pas non plus être le professeur Rogue, si ? Je décidai de passer sous silence ce détail. Je ne voulais pas savoir, vraiment pas. Elle décida de changer de sujet et je ne fis aucun commentaire. Elle rit de manière un peu forcée à ma piètre tentative d'humour, elle était mal à l’aise, intéressant…  Sa répartie me fit rire. Quoiqu’elle puisse en dire, Hermione avait des relations que je n’avais pas. Je n’avais pas eu la chance d’attirer le regard d’un élève de Durmstrang. « Tu te rabaisses. Tu connais plein de personnes que je ne connais pas. Cela dit, tu n’as pas tort pour ma famille… Je doute qu’ils apprécieraient que tu me corrompes vu qu’ils me voient encore comme un bébé. » Je fus contente de voir que mes pensées sur un groupe de soutien étaient partagées. Je savais qu’Hermione avait l’intelligence et les capacités d’organisation pour monter un tel projet. La S.A.L.E. le prouvait parfaitement même si son engouement était limité. « Je te fais confiance, je suis sure que si tu t’y mets, tu feras quelque chose de bien. En tout cas, si jamais tu montes un tel groupe, j’en suis ! » De toute façon, nous ne pouvions pas rester dans cette attente. Rester étudier au dortoir aurait été une bien meilleure utilisation de notre temps plutôt que se déplacer en classe pour y lire un livre inutile, un livre pour enfants avec des illustrations ridicules. Même le programme de première année était plus détaillé, c’était dire ! La pendule sonna les douze coups de minuit, me surprenant par la même occasion. Il était déjà tard quand nous avions commencé notre discussion, rester plus longtemps éveillée aurait nuit à nos capacités le lendemain. En même temps, la défense n’allait pas me demander de faire travailler mon cerveau donc « Oui, je le crois aussi. Je suis fatiguée des cours, j’ai l’impression de ne faire que ça, étudier. À croire que les professeurs se sont tous passés le mot pour nous donner des examens avant les vacances… D’ailleurs, en parlant d’études, il est plus de minuit. On devrait sûrement aller au lit, sinon demain on va ressembler à des inferis. » Je quittais mon emplacement sur le fauteuil pour me redresser et étirer mes membres endormis par ma position figée. Je lançais un petit sourire à Hermione avant de me diriger vers le dortoir en compagnie de mon amie. « Bonne nuit Hermi. » Nous avions bien besoin de sommeil pour affronter la journée qui s’annonçait aujourd’hui.   

The end

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