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 The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia

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MessageSujet: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyVen 5 Déc - 22:43


LIBERIA & ALOISIA❧ The unseen enemy is always the most fearsome.


La vie reprenait son cours, elle le faisait toujours. Je me sentais juste perdue au milieu de ces vagues de banalités quotidiennes qui me ravageaient. Je m'étais toujours sentie à part au milieu de la vie ordinaire d'adolescent que vivaient tous mes condisciples. Maintenant, c'était différent. J'étais toujours une marginale dans cette masse mais dorénavant je me laissais engloutir toute entière. Je ne luttais plus pour obtenir ce que je voulais. Je courbais l'échine, m'avouais vaincue. Il n'y aurait jamais plus que ce que l'on choisissait pour moi et rien n'était de mon ressort. J'étais portée par la marée au gré du vent, sans possibilité d'en réchapper. Piégée comme une actrice dont le rôle lui collerait trop à la peau.

Le retour au Royaume-Uni avait été tel que je l'avais présagé. Une gifle silencieuse puisque je ne pouvais même pas extérioriser ma douleur. J'avais passé peu de temps avec mes parents, là avait été mon salut. Ma mère était rentrée dans l'après-midi, j'avais déjà eu le temps de préparer toutes mes affaires pour mon départ du lendemain. Elle m'avait toisé de haut en bas, ça aussi je m'y étais attendue. Même si elle n'avait rien eu à redire, elle avait arboré cet air déçu qu'elle avait continuellement, les lèvres pincées comme pour se retenir de me faire encore des remarques. Elle s'était contentée de s'enquérir d'Octavus, de souligner que notre apparence à la soirée du ministère russe n'était pas passée inaperçue dans le cercle mondain et qu'elle regrettait mon choix de robe. Évidemment. Mais tacitement, c'était aussi un compliment. Le couple que nous formions était au centre de certains commérages des familles sorcières les plus honorables du pays. La renommée, la richesse et les apparences, voilà tout ce qui importait à ma mère. Elle n'avait pas remarqué mes traits tirés, ni mon manque d'enthousiasme, ça ne comptait pas pour elle. Elle ne posait pas non plus de questions sur ce voyage, les endroits que j'avais pu voir, les modalités pratiques n'avaient aucune importance. J'avais plus ou moins réussi la mission qu'elle m'avait tacitement confié. Briller aux côtés du fils des McKenna, représenter la famille. L'excuse sur l'absence de mon fiancé, faux fiancé mais seulement pour moi, ne sembla pas la choquer, comme si elle s'était attendue dès le début à ne pas le voir me ramener. Pourtant, il était le genre d'homme à respecter les us et coutumes de la sorte, elle le savait bien. Mais je ne m'hasardais pas à en discuter davantage. J'étais restée le reste de la journée dans ma chambre, allongée sur les coussins dans le renforcement de ma fenêtre, le front contre la vitre. La pluie était tombée durant des heures, effaçant les quelques traces de neige présentes dans l'immense jardin de la résidence. L'atmosphère était bien différente que celle de Russie. Au risque d'être incompréhensible, il n'y avait rien de magique ici à mes yeux.

Je n'étais descendue que pour le dîner du soir, une formalité puisque je savais que je n'avalerais pas grand chose, pour le plus grand plaisir de ma mère qui soupirait sans cesse lorsque j'avalais trop pour elle. Mon père était rentré mais avec lui non plus, il n'y avait pas d'effusion de joie. Il m'avait demandé si Octavus avait apprécié ma présence à ses côtés et je lui avais menti. Il ne posa pas plus de question, ce devait être assez convainquant. Il avait l'air préoccupé mais moi non plus, je ne posais pas de question. Tout était trop silencieux ici, trop lourd. L'exubérance d'Aleksei me manquait déjà. Il me manqua encore plus lorsque j'atterris dans un compartiment du Poudlard express en compagnie des autres serpentards. Grâce au ciel, personne ne semblait être tombé sur un des journaux russes dans lequel notre photo avait été diffusé. Rien d'étonnant, je soupçonnais ma mère d'en avoir envoyé à certaines de ses « amies » de manière anonyme, juste pour pouvoir aborder le sujet. Pour ma part, je n'avais même pas vu cet article. Je me demandais si Octavus s'était procuré un exemplaire. On me demanda ce que j'avais fait durant les vacances et j'avais préféré mentir, ça allait devenir inhérent à mon quotidien. Et devant mon air renfrogné, on ne m'en demanda pas plus. Et ça dura pendant les jours qui suivirent mon retour.

J'avais adopté certaines nouvelles habitudes. Je passais beaucoup de temps recluse dans la salle commune des verts et argents. Je savais que c'était pour ne pas le croiser et je n'allais pas le nier. Je n'avais pas envie de le voir, lui dans son rôle d'enseignant parfait et à tomber, pas après tout ce qui s'était passé. Je me risquais à sortir jusqu'à la Grande Salle que pour les repas du matin et ceux du midi, le soir, je savais qu'il y avait de plus grandes chances pour qu'il soit présent. J'allais en cours, le plus souvent. Je n'y étais pas attentive, je ne fournissais plus que le strict minimum, et encore, dans les matières les plus essentielles. Mes seuls moments de réel répit étaient les entraînements de Quidditch. Voler m'avait toujours procuré cette sensation de liberté. La fatigue due à des nuits sans aucun effet réparateur se faisait ressentir sur mon jeu. Sauf lorsque j'arrivais hors de moi de l'avoir aperçu au détour d'un couloir. Là, j'étais si hargneuse que j'en regrettais de ne pas être batteuse. Le temps passé sans que rien ne se passe. Je ne sais pas à quoi je m'étais attendue au juste. À ce qu'il se ravise ? Même moi je n'étais pas aussi naïve pour croire ça. Qu'il se rétracte et annonce à tout le monde qu'il m'avait quitté ? Je n'étais pas certaine que cela m'aiderait en quoi que ce soit. Je restais dans cet état de néant. Il ne se passait rien et ça reflétait l'image que je me faisais de mon avenir.

C'était le troisième rappel que je recevais de la bibliothèque. Je décidais d'esquiver le cours de Divination et me m'emparais du livre litigieux pour m'en débarrasser. Un bouquin sur la position des étoiles qui m'avait été bien utile pour un certain cadeau jeter à la poubelle sans ménagement. Il ne m'était maintenant d'aucune utilité. Toute le monde était en cours, les couloirs étaient déserts et cette solitude ne me dérangeait absolument pas. Il n'y avait pas non plus grand monde dans la bibliothèque, quelques poufsouffles de dernière année, plongeaient dans des révisions certainement stressantes. J'allais au moins échapper à l'anxiété des examens puisque mes résultats n'avaient aucune importance. Je me dirigeais machinalement vers le bureau de la bibliothécaire, sans prêter trop attention. « - Je viens rendre un livre, on m'a envoyé un rappel. Aloisia Bateson. » Ce ne fut que lorsqu'elle tendit la main pour récupérer l'objet que je remarquais que ce n'était pas la fameuse madame pince. C'était une femme bien plus jeune, quelqu'un que je n'avais jamais vu. Et que je n'allais probablement plus croiser, je n'avais pas prévu de passer beaucoup de temps entre ces murs.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptySam 6 Déc - 17:59

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Spoiler:


Ta main manucurée de rouge reposa dans un claquement bruyant le journal froissé, la photo animée d’Octavus et de sa fiancée en première page. Sa fiancée, hein… A croire que c’était le destin qui avait amené ce journal jusqu’à toi. Il s’était bien gardé de préciser ce fait. Il ne portait même pas la moindre bague d’ailleurs. Et puis, la différence d’âge était clairement visible. Elle semblait presque être une adolescente. Que faisait-il avec ce genre de personne ? Tu n’étais pas sûre de savoir ce que cela disait sur toi qu’il soit attiré par ce genre de gamine. Maintenant, ta curiosité était aiguisée. Tu voulais en apprendre plus sur elle, qui elle était. « A nous deux, Aloisia Bateson. Que la meilleure gagne… »

Tu avais revu Octavus hier. Ça avait été une surprise évidemment. Tu ne t’étais pas imaginée une seconde qu’il puisse venir s’enterrer dans cet endroit désolé. Le monde était parfois si petit. L’avoir revu après l’humiliation subie en Russie n’avait fait que raviver ton envie de vengeance. Dommage pour lui, il était coincé dans ce château en ta compagnie. Ce n’était pas parce qu’il était fiancé que tu comptais avorter tes plans de le séduire de nouveau. C’était un homme, il était faible. Il finirait par replonger. Tu étais son addiction, ça avait été tellement clair dès le premier instant ou vos regards s’étaient croisés. Dans chaque relation, il y avait un dominant et un dominé. Ton rôle avait été clair dès le départ. Tu te demandas une seconde si elle était également cela pour lui. Non, elle semblait trop jeune, trop naïve. Un jouet que tu pourrais plier en deux d’une poussée de doigt. Plongeant dans tes plans machiavéliques de la nouvelle année, tu finis néanmoins par aller te coucher pour prendre tes fonctions le lendemain.

Tu étais prête. Armée de tes talons aiguilles favoris, d’une jupe crayon qui soulignait ta taille fine et d’un chemisier professionnel, tu avais pris la direction de ton nouvel antre, ignorant les regards intéressés des gamins qui croisaient ton chemin. Tu pouvais les comprendre. D’après ce que tu avais vu hier, les autres avaient toutes passé la cinquantaine depuis un bon moment. Ouvrant les portes de la bibliothèque, tu ressentis cette excitation enfantine qui ne te quittait jamais chaque fois que tu entrais dans un lieu de savoir. C’était peut-être un travail, mais tu n’allais pas vraiment avoir à te forcer pour t’occuper de ces milliers de livres et peut-être même que certains enfermés dans la réserve pourraient t’être utiles à quelque chose en temps voulu. Tu n’avais pas vu ta prédécesseur, ce que tu regrettais, mais tu réalisas bien rapidement que Mme Pince avait été une femme très organisée. Elle avait tout laissé sur le bureau, toutes les tâches en cours. Tu les passas rapidement en revue avant que ton œil ne s’illumine quand tu tombas sur la liste des étudiants en situation illégale, puisqu’ayant dépassé l’échéance pour rendre leurs emprunts. Ça c’était une chance inespérée. Un sourire rusé s’inscrivit sur tes lèvres rouges quand tu aperçus le nom tombé du ciel de Bateson. Tiens donc, le hasard faisait bien les choses.Mais ça soulevait aussi plus que questions que de réponses. Ainsi, Aloisia Bateson, la fameuse fiancée, était une élève à Poudlard. Voilà qui était plus qu’intéressant. Quel âge avait-elle donc ? Tu allais devoir faire ta petite enquête. Et pour ça, rien de mieux que la voir en chair et en os. Puisqu’elle n’avait pas rendu son emprunt, tu allais lui envoyer un rappel. Aussitôt dit, aussitôt fait et tu continuas ta journée avec un certain entrain inhabituel.

Une semaine plus tard, tu n’avais toujours pas vu la tête de la Bateson. C’était à croire qu’elle n’existait pas. ce n’était pas la photo en noir et blanc et relativement petite qui allait t’aider à la distinguer parmi la foule de têtes blondes du château. Tu n’avais même pas la moindre idée de sa maison et il était absolument hors de question que tu poses des questions sur elle avant de l’avoir vue par toi-même. Octavus lui aurait-il parlé de toi, conseillé de t’éviter ? Tu n’aurais pas exclu cette possibilité, mais tu n’avais pas fait la moindre allusion au fait que tu connaisses son vilain petit secret. Pour le moment. Tu sortirais la bombe au moment opportun. Il ne semblait se douter de rien, se contentant de te regarder d’un œil méfiant. Pour le moment, tu avais été irréprochable. Tu avais tout ton temps. Tu pouvais attendre. La vengeance était un plat qui se mangeait froid après tout.

Ce fut son nom qui te fit redresser la tête, tes yeux passant en une micro seconde de bleu à vert. Bateson. Finalement. Encore elle, toujours elle. A l’entente de ces mots divins, tu redressas les yeux de ton registre, contenant presque mal ton impatience à découvrir enfin de qui il s’agissait. Tu la détaillas des pieds à la tête d’un œil critique, ne répondant pas tout de suite. Quelconque. Que rajouter d’autre ? Vraiment, c’était cette gamine insignifiante qui était devenue sa fiancée ? Pour un peu, tu te serais mise à rire. C’était comme voir une petite sourie tenter de se dégager de l’emprise d’un chat. Minable. Tu allais en faire ton quatre heure en un rien de temps. Plaquant un sourire avenant sur ton visage calculateur, tu daignas finalement lui répondre, prenant ta liste pour faire bonne mesure. Comme si tu avais besoin de te rafraichir la mémoire. Ton ongle se posa sur la ligne et tu t’emparas de ta plume de paon pour barrer son nom. « Oui, en effet. Vous avez même reçu plusieurs rappels. Vous retenez régulièrement vos livres de cette manière ? » Tu tendis ta main droite dans sa direction pour t’emparer de l’ouvrage en question et le posas en évidence à tes côtés. Tu allais en prendre soin puisque tu lui devais ta première rencontre avec la fameuse fiancée. Un livre d’astronomie. Ça ne pouvait pas être une coïncidence puisque c’était la matière d’Octavus. Un sentiment d’ivresse s’empara de toi alors que tu envisageais toutes les possibilités que tu allais avoir pour faire de leur petite vie misérable un enfer. Tu eus toutes les peines du monde à te rappeler que tu n'étais pas censée la faire fuir immédiatement, mais obtenir sa confiance pour mieux la manipuler ensuite. Prenant l'air intéressée par sa petite vie insignifiante, tu continuas alors la conversation. « Hum, astronomie. J’imagine que le livre a dû vous exalter pour que vous le gardiez aussi longtemps. C’est une bonne chose d’avoir des passions. » Comment retenir cette Aloisia en ta compagnie ? Oh, mais si, tu avais bien une idée. Quelle chance que tu aies du relire le règlement intérieur une semaine plus tôt. « Votre année et maison s’il vous plait, miss Bateson ? » Rogue n’avait qu’à bien se tenir, toi aussi tu savais verser dans le parler doucereux. Et tu allais finalement savoir son âge. Elle n’avait pas l’air bien vieille et pour un peu, tu aurais même pensé qu’elle était encore mineure. Si c’était le cas, ce serait encore plus délicieux de la corrompre. Tu croisas tes mains sur le sous-main avant de rajouter la sentence finale. « Nous avons une politique ici à la bibliothèque et je suis navrée que vous ayez à l’expérimenter avec moi. Ça ne fait pas vraiment un très bon contact… » Tu tentas une moue désolée qui te sembla hypocrite, mais elle n’y verrait surement que du feu. Tu étais très douée à contrôler les muscles de ton visage. Apparemment, Octavus aussi s'était beaucoup amélioré en ton absence. « Pour que vous reteniez bien votre leçon, je vous demanderai de vous présenter ici même vendredi soir. Vous m’aiderez à ranger la bibliothèque pendant une heure. Une sorte de retenue pour que vous reteniez la leçon. » Tu attendis de voir sa réaction, ravie que Mme Pince ait été une femme aussi obsessionnelle avec ses amis les livres. Tu pouvais la remercier où qu’elle soit pour ce cadeau offert sur un plateau d’argent.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptySam 6 Déc - 20:36


LIBERIA & ALOISIA❧ The unseen enemy is always the most fearsome.


J'avais mis un temps fou à mettre la main sur ce bouquin d'Astronomie. J'avais regardé partout, sauf l'endroit où je savais pertinemment qu'il était. Et ce, juste parce qu'il me rappelait la personne que je cherchais à tout prix à éviter. C'était ridicule, j'en avais conscience. Je n'aimais pas ça, le transposer dans chacun des objets de mon quotidien, mais c'était difficile à éviter. Qui pouvait me reprocher de penser au beau brun lorsqu'on me parlait d'étoiles ? À notre soirée passée sur la terrasse de son bureau, comme si plus rien d'autre n'entrait en compte que l'instant présent ? Tout ça me semblait bien loin désormais. Avait-il calculé aussi cette rencontre ? Avait-il essayé une dernière fois de m'accepter en tant que fiancée avant de décider que c'était impossible, qu'il ne voulait pas de moi ? Son invitation en Russie avait soudainement un goût très amer. Même si ça n'avait pas été le voyage dont j'avais rêvé, loin de là même, j'avais goûté à l'inconnu, rencontré une personne incroyable. Mais j'avais aussi tout perdu. Torturée plus que de nécessaire par tous ces instants passés, je me relevais subitement pour prendre ce livre de malheur et sortir en direction de la bibliothèque. Au diable les étoiles, elles ne me faisaient plus rêver du tout.

C'était une corvée dont je voulais me débarrasser au plus vite. Je n'avais pourtant rien de mieux à faire, mais je me sentais bien plus à l'aise dans l'intimité de mon dortoir qu'ici. Bizarrement, je me sentais exposée dorénavant dans les lieux communs. Je redoutais de le croiser et je lui en voulais énormément pour ça aussi. J'avais longtemps considéré Poudlard comme un endroit salutaire, une maison en quelque sorte puisque je me sentais si mal au Manoir aux côtés de mes parents. Même ça il me l'avait pris. Je fermais les yeux un bref instant, m'en voulant de le laisser me distraire jusqu'ici alors qu'enfin on me reprit l'ouvrage des mains. Ça ne fut qu'à cet instant que j'accordais un réel coup d'oeil à la bibliothécaire. Outre le fait que ça ne soit plus Mme Pince, j'eus l'impression de subir un réel interrogatoire visuel. Une sensation que généralement je n'avais qu'en présence de ma mère. Instinctivement, je me fermais. Le visage inexpressif, froid, le nez haut et la ligne droite. C'était étrange et je ne l'expliquais pas. Alors qu'un sourire avenant fit son apparition sur les lèvres de la jeune femme, je me mis moi aussi à la détailler. Elle était belle, c'était incontestable. Il y avait quelque chose d'inexplicable dans sa beauté, une image presque trop parfaite pour être vraie. Que faisait une personne comme elle à Poudlard ? Elle ne devait avoir que la petite trentaine et ne semblait pas idiote malgré ce sourire qui m'indisposait. Un sourire parfait qui ne me donnait pas envie pourtant de le rendre. Sa voix finit par me sortir de mon inspection muette et je m'en voulus d'être aussi paranoïaque. De toute évidence, l'entrevue avec ma mère, aussi courte fut-elle, avait laissé ses traces. Je devais être tout aussi insignifiante aux yeux de cette femme que je l'étais pour elle. Même si je me sentais plus victime qu'autre chose ces derniers temps, le monde entier n'était pas non plus contre moi. « - Généralement, je suis plutôt ponctuelle. J'ai eu d'autres priorités ces derniers temps. » Mon ton était un mélange de nonchalance et d'insolence. Je n'avais pas vraiment envie de m'attarder en sa compagnie. Mais à peine avais-je eu le temps de penser à m'esquiver qu'elle reprit la conversation en soulignant la matière du bouquin. Ça n'allait pas arranger les choses.

« - Il m'a plutôt tellement ennuyé que j'en ai oublié jusqu'à son existence. » Je voulais creuser le fossé entre Octavus et moi, et même devant cette personne qui n'était en rien au courant de notre relation. Pourquoi avais-je la désagréable sensation de devoir me justifier ? Mon attitude n'était pas non plus des meilleures, je n'étais coupable de rien et certainement pas devant cette bibliothécaire trop curieuse. À croire qu'elle n'allait pas me laisser me réfugier dans ma Salle Commune si facilement. « - Serpentard, sixième année. » Pince était-elle si longue à reprendre les bouquins ? Elle n'était pas bavarde en tout cas, au contraire, elle traquait le bruit tel un dragon. Mais en même temps, ce devait être la première fois de ma vie que je ramenais un emprunt en retard. Le ton de sa voix me faisait penser à quelqu'un sans pouvoir mettre le doigt dessus. Quoi qu'il en soit, ça ne valait rien de bon. La brune semblait chagrinée sans parvenir à me convaincre totalement. Peut-être était-elle vraiment empathique à ma situation mais je n'arrivais pas à me détendre. Mes narines frémirent imperceptiblement alors que je prenais une longue inspiration pour ne pas tout plaquer et quitter cet endroit dans lequel je regrettais d'avoir mis les pieds. Je ne retenais pas une exclamation outrée en entendant la sentence, mes bras se croisant machinalement sur ma poitrine. Elle n'était pas sérieuse ? Une retenue pour un livre rendu en retard alors qu'entre, il y avait eu les vacances de Noël ? Qui empruntait un tel bouquin pendant les congés ? Une petite voix me susurra que toutes les gourdasses amourachées d'Octavus devaient s'intéresser plus que nécessaire à la matière. Cette pensée ne calma pas mes nerfs. Je m'en voulais vraiment d'avoir mis autant d'effort dans l'établissement de ce cadeau, ça avait été complètement inutile et au final, m'avait attiré plus d'ennuis qu'autre chose. Et en plus il l'avait remis dans ma valise comme si de rien était... Un véritable cauchemar.

« - J'ai un entraînement de Quidditch vendredi soir. » J'essayais de maîtriser ma voix, d'avoir l'air moins insolente et plus repentie. Ça ne devait pas être très concluant malheureusement. Je l'avais déjà dit, je n'étais pas une bonne actrice. Mais je n'étais pas prête à sacrifier mes heures de vol hebdomadaires, nécessaires pour ma survie ici, et ce afin de ranger la bibliothèque avec miss perfection. Je lui aurais bien proposé de rester maintenant mais j'étais supposée être en cours, je ne voulais pas qu'elle suspecte ma présence et me signale auprès de Rogue. Pour peu que ça remonte aux oreilles de mon prétendu fiancé, j'allais avoir le droit à un sermon dont je me passerais bien. J'espérais qu'elle allait se montrer aussi avenante que l'expression affichée sur son visage et accepter un compromis. Sinon, je n'étais pas sûre de ne pas agresser une autre Murdoch pour calmer mes nerfs. « - Peut-être accepteriez-vous que je vienne ce soir plutôt ? Je resterai même plus longtemps si c'est nécessaire. » Je n'allais pas devoir la supplier tout de même ? Déjà que le ton que je prenais me donnait envie de vomir. Si elle acceptait, je réviserai peut-être mon jugement hâtif la concernant. Pour l'instant, ça n'était pas très reluisant. J'avouais que je n'étais pas bon juge non plus, la présence des autres m'insupportait encore davantage depuis mon retour. « - Vous avez certainement mieux à faire un vendredi soir que de passer la soirée avec moi et il y a un match dans quelques semaines... ce serait bête qu'un livre d'astronomie vienne gâcher tout ça. » Surtout vu le responsable qui était encore derrière tout ça.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptySam 6 Déc - 23:24

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Oh oui, tu l’imaginais d’ici, la petite fille modèle qui tentait de contenter au mieux papa et maman. Tu ne pouvais pas croire qu’elle était censée être la supérieure d’Octavus. Elle ne semblait pas avoir le cran pour prendre le dessus sur quelqu’un. Peut-être que tu pourrais lui apprendre. Ne serait-ce pas intéressant de la façonner à ton image ? Non, elle n’en était pas digne. Quiconque échouait à t’impressionner lors de votre première rencontre ne méritait pas que tu t’attardes sur lui. D’autres priorités ? Comme passer les fêtes avec son fiancé par exemple. Surprenant que ses parents aient accepté d’envoyer leur fille mineure avec un homme beaucoup plus âgé, mais ça ne semblait pas être le genre de Bateson de se laisser aller à ses instincts les plus primaires. Il suffisait de voir la photo prise du charmant petit couple pour le réaliser. Ils ne se touchaient pas comme deux amants le feraient. Tu en savais quelque chose. C’était ton gagne pain de lire le langage corporel des gens. Tu dus te mordre la langue pour t’empêcher de mentionner l’article du journal. Elle se poserait trop de questions si elle savait que tu l’avais lu, irait surement même voir son sugar daddy pour lui demander s’il te connaissait. Le fait qu’il ait gardé le silence sur votre rencontre continuait de t’étonner. Cela signifiait qu’il avait une raison et tu comptais bien découvrir de laquelle il s’agissait.  

Tu mentionnas l’air de rien la matière du livre, curieuse de sa réponse. De tout ce à quoi tu t’étais attendu, ce n’était pas ça. Oh, le charmant petit couple avait-il eu sa première dispute ? tu réprimas une envie subite de te frotter les mains de délectation. Ou bien, détestait-elle réellement cette matière ? A croire qu’ils n’avaient vraiment rien en commun. Faisant mine d’acquiescer, tu rajoutas d’une manière ingénue : « Oui, l’astronomie n’a jamais rien eu de très passionnant. Qui irait se préoccuper d’astres qui sont morts des milliers d’années lumières plus tôt ? » C’était un peu hypocrite de ta part puisque tu faisais une obsession sur un évènement qui s’était passé des années plus tôt alors que tu n’étais même pas née. Une part de toi se demanda si elle se livrerait à quelques confessions, admettant qu’elle était en couple avec un passionné de ce sujet par exemple. Cela semblait être le grand secret du château. Tu compris rapidement pourquoi quand elle te donna les informations que tu avais demandées. Elle avait donc seize ans ou allait les avoir. Octavus était fiancé à une de ses élèves. C’était vraiment trop bon. Tu te demandas si les autres étaient au courant. Ce serait dommage que la nouvelle parvienne aux oreilles de ses camarades... Tu doutais que les filles prennent bien cette vérité. D’après ce que tu avais pu comprendre, ton cher Octavus avait son succès auprès des femmes. Ce qui prouvait bien que les anglaises tombaient pour n’importe quoi. Peut-être était-ce la raison pour qu’il ait décidé de revenir sur ses terres natales d’ailleurs ?

Tu jubilais alors que tu lui annonçais innocemment qu’elle allait avoir une retenue. Sa réaction fut plus bavarde que tous les mots du monde. Elle ressembla brièvement à un dragon sur le point de cracher du feu, ennuyée, puis alla jusqu’à lâcher une exclamation. Aucun contrôle de ses émotions. Ce qui voulait qu’Octavus devait avoir le dessus sur elle. Tu en prenais note. « Je suis navrée, mais étant nouvelle, je ne peux me permettre de contourner le règlement. Cela mettrait mon autorité en péril. » Et de l’autorité, tu en avais à revendre. D’autant plus quand certains imbéciles étaient capables d’oublier de rendre leurs livres en temps voulu juste pour passer du temps seul avec toi. Ceux là, tu te ferais une joie de les envoyer à Rusard pour qu’il ait un peu d’aide dans le nettoyage du château. Pour le moment, tu préférais donner l’illusion d’une personne relativement inoffensive. Ombrage semblait suffisamment dingue pour se sentir menacée si tu dévoilais immédiatement tes cartes. En plus d’avoir un goût vestimentaire plus que discutable, tu reconnaissais l’envie quand tu la voyais, et cela suintait par tous les pores de sa peau grenouillesque quand elle observait le vieux barbu.

Réflexion aussitôt interrompue par tâche de rousseur qui manifestait son mécontentement de façon vocale. Tester tes limites pour voir de quoi tu étais faite. Tu n’allais pas la décevoir sur le long terme. Tiens donc, elle faisait du quidditch. Tu te demandais bien à quel poste avec cette apparence si frêle qu’un coup de vent aurait pu la briser en deux. Ou un bon coup de fouet… Ta réaction instinctive fut de te réjouir de déjà pouvoir lui pourrir la vie, sous couvert du règlement. Quel dommage ce serait qu’elle rate son entraînement parce qu’elle avait volontairement violé le règlement… Voilà qui allait t’empêcher de dormir. Mais si tu voulais qu’elle en vienne à ne pas se méfier de toi, tu allais devoir faire des concessions. Même si ta première et unique envie en la voyant se comporter de cette façon consistait plutôt à la pousser jusqu’à ce qu’elle ne soit à genoux devant toi. Une idée intéressante à plus d’un titre. Tu te moquais comme de ta première éclipse qu’elle ait un entrainement. Elle aurait dû y penser avant de garder ce maudit livre. Ce n’était pas en te prenant de front qu’elle allait arriver à un résultat. Au contraire, tu te nourrissais des gens qui tentaient de te tenir tête. ils avaient beaucoup plus d’intérêt à tes yeux que ceux qui étaient faibles. Elle sembla en venir à la même conclusion et abandonna son ton arrogant pour plaider sa cause. Tu n’étais pas vraiment convaincue, même si ce caractère ressemblait déjà plus à l’idée que tu t’étais faite d’elle au premier abord. Tu ne parvenais pas totalement à la cerner, perplexe face à ces montées de caractère dominant qui apparaissaient de temps en temps. Elle se sentait peut-être menacée par ta présence ?

« Ce soir ? » C’est que tu n’étais pas non plus libre. Tu avais une autre occasion en soirée, mais elle avait de la chance, tu pouvais t’arranger. Albert comprendrait. Tu pouvais décaler d’une heure. Tu ne manquais pas d'opportunité d'exercer ta seconde activité. Tu comprenais pourquoi en l'observant. Toutes ces anglaises étaient des femmes pincées et leurs maris avaient bien besoin de se détendre après avoir dû composer avec leur côté intouchable. Tu posas un doigt sur tes lèvres dans un geste songeur. Tu savais déjà la réponse que tu allais lui donner, mais tu voulais la faire languir, lui montrer que la décision ne dépendait que de toi et qu’elle n’était qu’une quantité négligeable. « Je m’en voudrais de nuire au professeur Rogue… » Mais pas à Aloisia bien évidemment. Tu sentais quelque chose de frêle sous son apparence d’abominable homme des cachots. Un de ces jours, tu irais peut-être percer sa carapace… Mais trêve de plaisanteries. Tu te reconcentras sur la situation présente. L’entendre te conseiller sur tes soirées du vendredi t’arracha un petit sourire. Elle tentait le compromis maintenant. Oh Octavus ne devait pas s’ennuyer avec quelqu’un pareil. Il devait observer les étoiles pendant qu’elle faisait des cabrioles sur son balai à côté. L’image mentale te donna envie de rire. Tu réfrénas cette pulsion immédiatement. Elle avait de l’attitude. Tu ne savais pas si c’était parce que tu lui étais antipathique ou si elle se comportait comme ça avec tout le monde. Peut-être t’étais-tu trompée, peut-être parvenait-elle à dominer Octavus ? Il fallait au moins ça pour qu’il l’ait choisie. A moins qu’on ne l’a lui ait imposée… « Très bien, ce soir. 19h. Je devrais pouvoir m’arranger. Une heure devrait suffire. Après tout, avec la rentrée, nous ne devrions pas avoir trop de travail, excepté pour les retardataires, mais ils ne sont pas si nombreux... » Tu allais lui donner l’impression de maitriser la situation, d’avoir plié pour cette fois. Avant même qu’elle n’ait le temps de le réaliser pourquoi ou comment, elle finirait enroulée autour de ton petit doigt à obéir au moindre de tes caprices et Octavus, lui, il serait détruit.  


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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyDim 7 Déc - 13:04


LIBERIA & ALOISIA❧ The unseen enemy is always the most fearsome.


En bonne rêveuse que j'étais, ou que j'avais été certainement que cette partie de moi n'était plus, les étoiles avaient toujours eu quelque chose d'attrayant à mes yeux. J'avais passé de très nombreuses nuits silencieuses et solitaires à contempler ces astres qui me donnaient matière à rêver d'évasion et d'aventures. Je me souvenais avoir avoué à Octavus que j'imaginais que quelqu'un contemplait les étoiles, comme moi, et que cette idée me faisait me sentir moins seule. Je m'en voulais affreusement aujourd'hui. C'était pathétique et d'une puérilité sans nom. Mais ce soir-là, j'avais délivré une autre confession qui s'avérait malheureusement être vraie aujourd'hui. Quand je regardais les étoiles, je pensais à lui, inexorablement. Ça n'était plus d'aucun réconfort d'observer le ciel de nuit. Désormais, ça n'avait plus qu'un goût amer de promesses sans fond. Je fis un sourire condescendant à la bibliothécaire, sans pour autant répondre. Moi je m'y intéressais. Mais mes parents m'avaient interdit de prendre cette matière, me poussant vers la divination et cette professeure loufoque pour laquelle je n'avais aucune estime. Était-ce lui qui leur avait demandé de faire même ce choix-là pour moi ? Ma colère de notre première entrevue au château me revint en mémoire. Ce soir-là aussi je m'étais sentie trahie qu'il passe directement par mes parents alors que je pensais que nous étions partenaires dans ces fiançailles. À y réfléchir, depuis le tout début, j'avais eu l'issu de cette histoire. Et à chaque fois, j'avais préféré détourner les yeux, embellir les choses. Non mais quelle idiote...

J'avais de plus en plus d'antipathie à l'égard de la brunette qui parvenait à assombrir mon esprit à chacun des mots qu'elle prononçait. Si elle n'avait pas fait partie des employés de l'école, j'aurais très certainement rembarré ses propos et tourné les talons sans plus m'attarder sur cette conversation des plus déplaisantes. Mais je n'avais pas vraiment de choix si ce n'était subir cette rencontre qui durait plus que nécessaire. Et comme si ce n'était pas suffisant, elle me mit en retenue. Je commençais déjà à regretter notre bonne vieille madame Pince. Si on m'avait dit que j'aurais cette pensée un jour... Je réagissais spontanément à la nouvelle, évidemment, je n'étais pas très douée pour cacher mes émotions. Mon attitude n'avait certainement pas beaucoup aidé, elle semblait être presque désolée de devoir en arriver-là. Si j'avais été plu faussement joyeuse, j'aurais peut-être échappé à la sentence. Mais je n'étais pas une Poufsouffle ou pire encore, une Gryffondor. Par contre, j'étais bel et bien une Serpentard et j'allais mettre toute l'hypocrisie du monde à essayer de sauver mon vendredi soir. Hors de question de le passer sans mon balai. Je me fichais bien de ses envies d'affirmer son autorité, qu'elle s'en prenne aux premières années si ça lui chantait mais qu'elle me laisse tranquille. Je m’adoucissais donc bon gré mal gré, lui faisant une proposition qui m'arrangerait beaucoup mieux. J'avais toujours eu l'habitude de discuter les punitions avec les autres professeurs, enfin mis à part Rogue et McGonagall avec lesquels je préférais ne pas m'y risquer. La jeune femme ne semblait pas aussi ferme qu'elle souhaitait tant l'être et même si elle n'accepta pas tout de suite, je vis l'idée faire son bout de chemin dans son esprit. Je me retenais difficilement de rouler des yeux face à son acharnement à faire durée cette mascarade. Oui, mieux ne valait pas nuire à Rogue, je ne savais pas si elle le connaissait déjà mais il avait une merveilleuse tendance à nous donner un coup de pouce si ça pouvait de près ou de loin ramener la coupe aux verts et argents. Si elle refusait, j'irais demander à Malefoy de plaider ma cause auprès du professeur des potions. Ou même d'Ombrage, le blondinet avait l'air d'être dans ses bons papiers. Ça ne fut pas nécessaire.

Après un temps qui me part interminable, elle finit par accepter. C'était une mini victoire qui ne m'apporta pas vraiment de joie mais qui, dans le cas contraire, m'aurait mise dans une colère noire. Je ne pouvais pas vraiment me réjouir de passer toute une heure en sa compagnie alors que je n'aspirais qu'à la solitude. « - 19h sans faute. Merci Madame. » Je lui fis un sourire des plus faux, ayant pris un malin plaisir à l'appeler « madame » sans vraiment comprendre. Peut-être n'était-elle pas plus dégourdie que toutes ces filles de bonnes familles qui t'admiraient autant qu'elles te craignaient. Si c'était le cas, l'heure allait être des plus ennuyante. Je repassais par la Salle Commune pour enfiler mon uniforme, préférant ne pas tenter le diable en esquivant également le cours de métamorphose. Pour le coup, j'essayais de me faire toute petite pour ne pas attiser la curiosité de la vieille chouette et gardais un minimum d'attention sur son cours. Je ratais la transformation de ma plume en écharpe à quatre reprise, sortilège que je maîtrisais pourtant très bien avant les vacances. Rien d'affolant, de toute façon, ça ne me servirait certainement jamais. Pourtant, sentant l’œil de la Gryffondor sur ma nuque, je m'éclipsais en vitesse à la fin de son cours. J'avais déjà eu une conversation déplaisante aujourd'hui, je préférais m'abstenir d'une seconde.

Une fois n'était pas coutume, je ne suivais pas mes camarades pour assister au dîner dans la Grande Salle. Mais je sortais bien de mon cachot pour monter les étages jusqu'à la bibliothèque. La bibliothécaire que j'allais retrouvée occupait mon esprit et je préférais ça à mes pensées habituelles. À la voir capituler aussi facilement, j'en venais à me demander d'où m'était venue cette drôle de sensation au premier abord. Ce besoin de jouer à la Bateson, comme si je devais faire mes preuves et montrer ma valeur. Son coup d’œil rapide m'avait rappelé cette manie chez ma mère, mais était-ce vraiment la raison de mon attitude ? Je n'en avais aucune idée. Je ne m'étais jamais sentie réellement à l'aise avec d'autres femmes, pas beaucoup plus avec les hommes d'ailleurs. Elle était très belle, il fallait lui attribuer au moins ça. Mon manque de confiance en moi commençait-il à se faire ressentir ? Dans tous les cas, je n'aimais pas ça et je me faisais la promesse mentale qu'après cette retenue, je ferais bien tout mon possible pour me tenir éloignée de cette bibliothèque et de cette femme.

La vision de ses traits me sortit brutalement de mes réflexions. Je me plaquais subitement contre un mur derrière une énorme statue, presque certaine qu'il ne m'avait pas vu. Je ne me risquais pas à regarder si Octavus était accompagné par une élève, je n'avais pas envie de m'infliger ça juste avant cette retenue. J'étais pourtant curieuse de savoir où il allait. Certainement dans la Grande Salle, la partie la plus craintive de ma personne préférait croire qu'il s'en allait profiter de sa liberté. Je restais cachée bêtement en attendant d'être sûre qu'il ai bien quitté le couloir. Je n'allais pas pouvoir le fuir comme ça éternellement, je le savais. Mais je ne voyais pas en quoi ça pouvait être bénéfique de le confronter. Il avait été très clair chez Aleksei, il n'allait plus faire semblant. Il n'allait plus m’épargner. Et je souffrais suffisamment comme ça. Je finis par combler les quelques mètres qui me séparaient de la bibliothèque mais me heurtais à une porte close. Évidemment à cette heure-là, l'endroit était fermé. Peut-être que ma geôlière était allée manger. Ou mieux encore, avait oublié ma retenue. Je n'étais jamais aussi chanceuse que ça. Je devais bien avoir cinq minutes d'avance de toute façon. Je frappais contre le bois au cas où elle soit à l'intérieur. Aucune réponse. Finalement, je soupirais et m'appuyais contre le mur de pierre. J'espérais que personne ne m'avait vu me cacher de la sorte, ça allait finir par devenir suspicieux. Mais il n'y avait pas grand monde dans les couloirs en début de soirée. Avec Ombrage, personne ne flânait trop dans le château, heureusement. Au moins, j'étais certaine d'être plus ou moins en sécurité dans la bibliothèque.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyDim 7 Déc - 23:01

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Ta perche n’avait pas trouvé preneur et tu n’étais pas certaine de savoir comment déchiffrer le sourire qu’elle te servit comme réponse. Quelle pitié que tu n’aies pas encore eu l’opportunité de les voir interagir ensemble. Ce serait plus révélateur que tous les mots du monde. Le match commença, manipulé par toi, même si elle pensait tenir les rênes. Tu te félicitas de disposer d’un contrôle de fer sur tes expressions tant l’exaspération semblait vouloir faire son apparition sur ton visage en l’entendant geindre. Si elle ne voulait pas avoir à faire face au mécontentement, elle n’avait qu’à se plier aux règles. Elles n’étaient pas faites pour rien. Et il se trouvait que tu étais une obsédée des règles en tout genre. C’était vital pour ta profession. Et quiconque se montrait désobéissant en payait le prix fort. Tu ne pouvais pas attendre assez vite le moment ou tu allais pouvoir faire payer à cette gamine ridicule sa naïveté.

Tu acceptais finalement après t’être délectée de son attitude pendant que tu faisais semblant de réfléchir. A l’entente de ses remerciements, tu lui servis un sourire sirupeux à la hauteur de celui hypocrite qui te faisait face. Personne n’y aurait vu que du feu, mais tu pouvais sentir les gens faux. Tu te demandas une seconde si elle ressentait que tu mentais, que tu avais des idées néfastes la concernant et concernant son fiancé. Tu l’avais regardé partir avec une lueur mauvaise dans le regard. Tu voyais totalement à travers la façade hypocrite qu’elle te présentait. C’était une petite princesse gâtée, détestant que tout ne se passe pas comme elle le souhaitait. Et bien, elle allait comprendre à quel point son comportement était puéril, à quel point elle aurait dû ouvrir les yeux. Mais à ce moment là, ce serait déjà trop tard évidemment. et tu allais te gausser de son expression incrédule quand elle réaliserait tout ce que tu avais fait pour arriver à tes fins. Tu pouvais attendre. L’impatience te gagnait souvent, mais un seul rappel à tes buts ultimes te permettaient de retrouver la patience nécessaire. C’était ta précipitation qui t’avait fait prendre la dernière fois, une erreur de débutante qui n’arriverait pas une seconde fois. cette fois ci, tu avais plusieurs fois pour analyser la situation et découvrir la faille qui te ferait parvenir à ton but et entre temps, tu avais des dizaines d’idées qui te distrairaient tout en leur portant préjudice. Oh, tu ne pouvais pas attendre qu’arrive ce soir…

Alors que tu te retournais à la bibliothèque après le repas, remarquant d’ailleurs qu’une tête rousse semblait scrupuleusement absente ce qui expliquait d’ailleurs peut-être pourquoi elle semblait n’avoir que la peau sur les os, tu eus l’agréable surprise de croiser Octavus qui semblait prendre la direction inverse. Tu te demandas s’il était tombé sur sa fiancée, si elle s’était plainte que tu l’avais mise en retenue. Cela ne t’aurait pas étonné qu’elle le fasse. Pourtant, il t’ignora royalement alors qu’il te croisait, comme si tu étais devenue invisible. Tu adoptas un sourire séducteur, prenant un pas de côté pour te mettre en travers de sa route. Si seulement sa rousse avait pu vous apercevoir, tu aurais jubilé. Voilà qui lui aurait mis un bon coup sur la tête. Tu avais hâte de lui avouer que vous aviez été dans une relation tous les deux, en temps voulu évidemment. Avouer cela maintenant n’aurait rien apporté à part une petite dispute. Tu avais besoin de savoir si leur relation était forte. C’était douteux, mais après tout, ils étaient fiancés.

Il tenta de te contourner, une étincelle d’énervement visible dans ses prunelles sombres. Pas si indifférent donc. « Est-ce que tu me cherchais mon chéri ? Si oui, je suis là. J’aurai adoré te tenir compagnie, mais vois-tu, j’ai déjà dû attribuer une retenue… Les élèves d’ici sont loin d’être aussi disciplinés qu’à Durmstrang. Un peu de charme russe leur fera le plus grand bien. » Un sourire victorieux apparut sur tes traits ce qui sembla le rendre encore plus confus si c’était possible. Il dut sûrement mettre ton anticipation sur ton côté sadique largement connu. S’il avait su ce qui te mettait d’aussi bonne humeur, il aurait sûrement été encore plus méfiant, aurait tenté de te précéder pour interdire à Aloisia de rester en ta seule compagnie. Comme si tu allais tenter de lui faire du mal aussi vite… Tu frôlas sa main en le contournant, évitant de justesse de transformer tes cheveux du même roux que sa fiancée pour voir sa réaction. Ça aussi, c’était amusant. La femme qu’il allait épouser était aussi une rousse. Tu ne pouvais pas t’empêcher de penser que c’était à cause de toi, parce que tu l’avais influé.

Le reste du trajet se fit sans encombre et quand tu arrivas en vue de la bibliothèque, elle était déjà là. Au moins la ponctualité n’était pas un de ses nombreux défauts. Tu restas quelques secondes à l’observer à la dérobée dans le coin du mur. En voyant qu’elle ne bougeait pas, tu repris ta marche d’un pas régalien avant de te planter face à elle, sans vraiment reconnaitre sa présence. Tu déverrouillas les sorts gardant la bibliothèque durant ton absence avant d’ouvrir les portes. « Bienvenue dans mon sanctuaire miss Bateson. » La journée avait été plutôt calme et il n’y avait pas énormément de travail à faire après la fermeture. Mais comme tu ne comptais pas la libérer, pour le principe et aussi parce que cela aurait nuit à tes intentions, tu avais décidé de réorganiser le classement de la bibliothèque et toute une section attendait donc d’être modifiée. Il fallait que tu imprimes ta patte sur ton nouvel environnement. Une part de toi avait eu très, très envie de la charger de la section d’astronomie, histoire de bien imprimer dans son crâne qu’elle devait t’obéir peu importe ce que tu lui demandais. Mais tu avais peine à croire qu’elle trouve ça réellement ennuyeux. Tu parvenais presque à voir une image mentale du petit couple en train de regarder les étoiles sur une colline et cela te donna envie de faire une grimace de dégoût. Une fois qu’elle fut entrée, tu refermas les portes derrière vous, de façon à ce que vous ne soyez pas dérangés par quelqu’un d’autre qu’un professeur. « Bien, la pile de livres que vous voyez ici. » Tu désignas une des tables à proximité. « Il faut replacer les volumes dans chacune de leurs sections par ordre alphabétique. Vous pensez pouvoir vous en charger ou ai-je besoin de vous montrer comment faire ? Les livres devraient se montrer coopératifs si vous les traitez avec déférence. » Oui, tu comptais bien réaffirmer à chaque occasion qu’elle n’était qu’une enfant pour que cela soit bien imprimé dans son esprit. La politique du dénigrement sur la durée. Tu eus un petit sourire amusé à l’idée que l’un des livres puisse tenter de l’attaquer. Elle l’aurait bien mérité. Pour enfoncer le clou, le livre qu’elle t’avait rapporté le jour même trônait au sommet de la pile, attendant qu’on le ramène parmi les siens. Sur ces faits, tu la laissas se charger de la pile, prenant le principe de l’ignorer d’abord pour qu’elle ait l’impression que tu étais totalement inintéressée par sa personne. Tu te plaças dans le rayon en face du sien de façon à pouvoir l’observer du coin de l’œil pendant que tu vidais les étagères dans le but de réorganiser selon ton propre fonctionnement. Tu avais carte blanche et Dumbledore était d’accord pour instaurer un peu de modernité dans cet antre d’ordinaire détesté des étudiants.    


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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyJeu 11 Déc - 22:35


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Les quelques minutes passées contre le mur près de la bibliothèque me donnèrent matière à réfléchir. Je n'aurais pas du me cacher de la sorte. Ni aujourd'hui ni les derniers jours. Après tout, ça n'allait pas arranger les choses ni même remonter l'estime déjà si basse que j'avais de ma personne. J'avais de nombreux défauts, je l'avouais bien volontiers, mais jamais je ne m'étais vue comme une personne faible. Même si je n'aimais pas le conflit, je ne reculais pas devant les embûches. J'avais un sacré caractère, certains de mes camarades pouvaient en témoigner. J'étais fière, plutôt du genre à me pavaner pour bien montrer que je me fichais de ce que pensaient les autres, pas à filer de peur en apercevant des traits bien particuliers. Je ne pouvais pas continuer de la sorte. Même si j'allais plus en souffrir qu'autre chose, je ne voulais pas qu'il me voie de cette manière. Je savais bien que tout était fini, que c'était irrémédiable, pourtant son opinion à mon encontre comptait toujours autant. Et si des années plus tard, il se rappelait de moi comme de l'enfant qui le fuyait, je ne me le pardonnerai tout simplement jamais. Sans chercher sa présence, j'allais devoir apprendre à la tolérer, tout en l'ignorant superbement. Définitivement, la fin de cette année scolaire allait s'avérer tout aussi compliquée que son début. Voire plus.

Ma geôlière finit par arriver sans crier gare et lorsqu'elle se planta devant moi, je me relevais, presque gênée de l'avoir laissé me voir perdue dans mes pensées. J'essayais alors de me reconstituer rapidement une certaine tenue. J'étais droite comme un i, la tête haute et le regard plus fermé. C'était peut-être parce que c'était une femme, ou parce qu'elle était belle, ou bien parce que j'étais complètement paranoïaque, mais je n'étais pas particulièrement à l'aise. Ça n'était pas vraiment elle le problème puisque de toute façon, je n'étais pas à l'aise avec grand monde. Peut-être que ma soirée avec Aleksei allait être mon dernier moment d'authenticité, à pouvoir être vraiment Aloisia sans me préoccuper du reste. Les jours qui s'étaient écoulés depuis notre retour avaient eu tendance à me rembrunir, je ne croyais plus en ses promesses, parfois je m'en voulais. J'avais souvent songé à lui envoyer un hibou mais quelque chose m'en empêchait. L'impression d'être de trop, de gêner. De redevenir cette enfant qui s'acharnait à envoyer des lettres sans attendre plus de réponse. Alors je restais seule. Enfin, pas ce soir. Ce soir, j'étais en bonne compagnie, c'était ce qu'aurait pensé certainement la majorité de la gente masculine de Poudlard. Pour ma part, je sentais que cette heure allait être un véritable calvaire.

La bibliothécaire ouvrit les portes et je lui passais devant sans répondre à son invitation. Son univers ne m'intéressait mais alors vraiment pas. Pourtant, j'adorais les livres, ils avaient été une source de réconfort durant mon enfance. Quelque chose s'était pourtant brisé, j'avais l'impression que chaque page me narguait. À quoi bon m'instruire puisque de toute façon j'étais condamnée à ne jouer que les poupées silencieuses ? C'était la première fois que j'entrais dans la bibliothèque de nuit. S'il y régnait comme d'habitude un silence religieux, quelque chose dans l'atmosphère changeait. Peut-être était-ce la lumière du jour qui manquait, ou bien le fait que je sache que nous étions seules dans cette immense pièce. J'avouais que ça avait un côté assez peu rassurant. Loin d'avoir peur, je me sentais mal à l'aise à l'idée de me retrouver en tête à tête avec la brunette dans cet endroit. Sûrement que ce n'était qu'une manifestation de mon esprit pour exprimer son mécontentement de s'être retrouvée dans cette situation. Si j'avais été plus réfléchie, je n'aurais pas autant tardé à ramener ce maudit bouquin. Ça m'aurait épargné cette heure de retenue. Je regrettais de n'avoir que mon uniforme, la jupe réglementaire n'allait pas me préserver du froid ambiant. En mettant du cœur à l'ouvrage, j'allais peut-être me réchauffer. Je l'observais refermer les portes derrière elle. Définitivement prisonnière. Elle me présenta une pile de bouquins de laquelle je m'approchais automatiquement. En entendant ses instructions, je me mordis très légèrement la lèvre, retenant très difficilement de répliquer. Elle me prenait pour une imbécile en fait ? Déjà que je n'aimais pas qu'on me prenne pour une enfant, mais alors pour une idiote je détestais ça. Surtout de la part d'une bibliothécaire, ça n'était pas non plus comme si son travail était le plus stimulant au niveau intellectuel. J'étais mauvaise dans ce raisonnement, mais elle me cherchait de toute évidence. « - Je pense m'en sortir mais il ne fait aucun doute que je n'hésiterai pas à demander votre aide si besoin. » Je ne pensais pas avoir été autant sarcastique avec qui que ce soit, mais en même temps pouvait-on vraiment me le reprocher ?

Je m'emparais donc d'un premier bouquin et ne manquais pas de remarquer qu'il s'agissait de l'objet du litige. Ça n'était pas possible. Soit j'étais vraiment parano, soit derrière ses traits angéliques, elle prenait un malin plaisir à me torturer. Je reposais le livre d'astronomie que je n'aurais jamais du emprunter et me mis à la tâche en essayant de ne pas me poser trop de questions sur la jeune femme. D'ailleurs, je ne connaissais pas son nom. Je n'avais même pas posé la question. Et la nouvelle Madame Pince semblait trop occupé dans son travail pour que j'ouvre la conversation. Si seulement j'en avais eu envie. Un silence plutôt confortable s'installa et je ne m'arrêtais pas, espérant en finir au plus vite et que dans sa grande clémence, elle me laisse partir plus tôt. Pourtant, lorsque je me retrouvais avec en main un conte pour enfant, je m'arrêtais. La couverture m'était familière. Cette histoire, je l'avais lu des centaines de fois. Elle racontait l'histoire d'une jeune princesse qui, maltraitée par sa marâtre, fut réduit à l'état d'esclave, remplaçant les elfes de maison du château. Sa main avait été promise depuis des années par son père à un prince réputé pour n'avoir d'égal de son courage que sa bonté. Et alors qu'elle reçut une invitation au bal, une de ses demi-soeur, métamorphomage, pris sa place. Je ne me rappelais plus des détails de l'affaire, seulement que le prince finit par la libérer de ses chaînes. Sans même m'en rendre compte, je feuilletais les pages avant de me reprendre. Ça n'était vraiment pas le moment de lire une histoire pour enfant. Je reposais l'ouvrage avant de tendre la main pour en récupérer un autre, mais il n'y en avait plus. « - Que voulez-vous maintenant que je fasse, Madame... ? » Un moyen comme un autre de lui demander son nom. Elle connaissait bien le mien après tout. Je coulais un œil vers sa main gauche, elle n'était pas mariée. Je n'avais pas à l'appeler donc Madame mais continuer ne me dérangeait pas. Enfin, je n'avais pas non plus d'alliance et j'étais pourtant supposée être fiancée. Les apparences étaient bien trompeuses. J'évitais de repenser à la bague qu'Octavus m'avait fait enfiler pour la soirée au ministère, ni même à sa remarque sur la terrasse de son meilleur ami. Je préférais rester concentrée sur elle. À son âge, ne pas être mariée était inadmissible dans le monde auquel j'appartenais. Elle devait bien avoir une tare cachée puisque physiquement il n'y avait rien de repoussant en elle. C'était peut-être la malédiction de la bibliothécaire. En attendant qu'elle me donne des nouvelles instructions, comme si j'étais dotée de l'intelligence d'un scroutt à pétard, je m'emparais de ma baguette magique pour nouer cheveux. Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé, mais nul doute que je n'en avais pas fini avec ma punition.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptySam 13 Déc - 16:02

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L’endroit était inhospitalier pour un œil peu habitué, il fallait le reconnaître. Le château était en pierre, glacial ce qui ne te dérangeait pas puisque tu avais grandi dans un climat de ce genre toute ta vie. En revanche, elle n’avait pas l’air d’apprécier particulièrement. Bien sûr, en Russie, elle avait du trouver des moyens pour se tenir chaud… Alors que tu lui expliquais ce qui était attendu d’elle, tu pouvais voir qu’elle semblait se contenir difficilement. Elle avait un caractère difficile. Bien, ce serait donc d’autant plus facile de trouver des moyens de la rendre jalouse. Elle répliquait avec mordant ce qui t’attira presque une moue approbatrice. Très bien alors. J’apprécie les gens qui n’hésitent pas à reconnaître qu’ils ont besoin d’aide. Tu te détournas aussitôt, un sourire mutin sur les lèvres. Tu ne pouvais pas t’empêcher de la chercher, même si tu voulais l’apprivoiser. Ses yeux se posèrent sur le livre qui l’avait amenée jusqu’ici ce soir et elle le reposa aussi sec. Tu cachas ton amusement derrière un des tomes de métamorphose posé à proximité. Tu comptais la laisser travailler tranquillement tout d’abord, lui montrer que tu n’allais pas respirer dans sa nuque pendant qu’elle effectuait sa corvée. Non, tu attendrais encore un peu pour agir de la sorte.  

Tu t’aperçus à peine qu’elle avait finalement terminé de ranger sa pile, plongée dans la lecture passionnante du processus d’animagi. Ça aussi, ça te serait bien utile pour espionner sans être vue. Même si changer d’apparence était un avantage, parfois, un animal semblait bien plus anodin. Tu finis par relever la tête pour l’observer. Elle semblait s’être calmée pendant que tu l’avais laissée se débrouiller. Bonne approche. Tu compris vite qu’elle ne connaissait même pas ton nom. Tu n’allais pas te vexer pour si peu. Tu te demandas en revanche ses raisons, mais ça le regardait. En revanche, tu n’allais pas en penser moins. J’en déduis que vous n’étiez pas présente au banquet de rentrée… Tu avais été présentée par Dumbledore bien évidemment. Soit elle faisait exprès de ne pas se rappeler ton nom, soit elle n’avait tout simplement pas assisté au repas. Impossible de te rappeler si tu l’avais aperçue ce jour là. Tu n’avais pas encore découvert les fiançailles prodigieuses à cette période. Le temps que les magasines te parviennent de Russie et du Danemark, il fallait près de deux semaines. C’était insupportable de ne pas recevoir ton courrier immédiatement, mais tu n’y pouvais pas grand-chose. Cependant, cette nouvelle absence te faisait te demander de plus en plus si elle n’avait pas réellement des troubles alimentaires. Ce que tu avais pensé par pure méchanceté pouvait s’avérer véridique. Elle devrait pourtant savoir qu’Octavus n’aimait pas vraiment les sacs d’os, mais les formes féminines. Liberia Larsen-Rasputin, mademoiselle Bateson.

Sûre que ce nom bien connu des moldus n’allait pas l’interpeller, tu t’étais autorisée à le dévoiler. De toute façon, tu n’en avais absolument pas honte, bien au contraire. Quiconque pouvait te penser sympathisante des moldus en faisant le rapprochement aurait terriblement tort et s’en rendrait rapidement compte. Elle allait peut-être s’imaginer que tu étais mariée puisque tu portais un nom composé, autant laisser planer quelques temps le doute. La vérité, c’était que tu avais du mal à te retenir de dévoiler que tu avais été en couple avec l’homme qui était maintenant son fiancé, au point que tu aurais pu être à sa place si tu ne l’avais pas laissé tomber avant qu’il ne fasse sa demande. Il t’avait aimé passionnément. Tu ne parvenais pas à croire que leur relation n’arrive à la cheville de la vôtre, simplement dans la façon dont il la gardait de côté, comme un vilain petit secret dont il avait honte. Tu avais encore à attendre de les voir avoir un regard pour l’autre, un sentiment de reconnaissance de l’autre, de bonheur à la vision de l’être aimé. Tu n’allais pas arrêter ta surveillance de sitôt. Si tu devais comparer leur relation, tu l’aurais plutôt comparée à celle de tes clients, mariés depuis des années à une femme pour qui ils avaient perdu tout intérêt, si tant est qu’ils en avaient eu au départ.

Non, je ne suis pas mariée. Je ne suis pas vraiment ce qu’on peut appeler la parfaite petite sang pur. Tu n’allais pas faire comme si tu n’avais pas remarqué son regard insistant sur ton annulaire. Sa réaction au fait que tu prennes le taureau par les cornes serait très révélatrice de son caractère. Beaucoup auraient sûrement été gênés par le fait que tu n’hésites pas à être aussi franche, mais quelque chose te disait que ce ne serait pas son cas. La seconde information semblait superflue, mais tu étais curieuse de voir sa réaction. Elle serait sûrement outragée par cet aveu décadent. Il fallait pourtant reconnaître que les scandinaves étaient un peu plus libérés sur la question que ces anglais coincés. Tes parents s’étaient fait une raison depuis longtemps, tu n’étais pas la fille à marier et ton père t’aimait trop pour risquer de te perdre en te forçant dans une union destinée à assurer la reproduction des Larsen. Bien sûr, ça devait sembler étrange pour une femme ayant la trentaine d’être toujours libre comme l’air… Si tu avais su, tu te serais enlaidie volontairement. Cela t’aurait permis de passer inaperçu et Octavus n’aurait jamais su que tu étais là. Cependant, cela aurait demandé beaucoup trop de travail. Tu te moquais qu’il sache que tu étais ici. Au contraire, tu aimais savoir que tu le mettais sur la défensive par ta seule présence. De plus, tu perdais suffisamment d’énergie à changer d’apparence pour tes clients.

Tu te rappelas qu’elle t’avait tout de même posé une question et que tu n’y avais toujours pas répondu. Tu savais que le travail ne se finirait pas en une nuit et tu étais assez curieuse de connaître son opinion sur tes plans. J’avais dans l’intention de réorganiser un peu le classement. Je propose que nous commencions par les livres traitant de quidditch. Vous ne semblez pas particulièrement aimer cet endroit, puis-je vous demander ce qui vous donnerait envie de venir plus souvent ? C’était un rameau d’olivier déguisé que tu lui tendais. Apparemment, elle appréciait le quidditch alors tu espérais l’amadouer et lui demander son opinion lui laisserait penser que son avis t’intéressait réellement. Elle pouvait bien sûr se contenter de réponses monosyllabiques ou te prendre de haut, tu serais fixée beaucoup plus rapidement. Si elle continuait de te provoquer, nul ne pouvait savoir pendant combien de temps encore tu serais capable de maintenir cette petite mascarade. Bien sûr, ce serait ennuyeux de te la mettre à dos, mais tu trouverais autre chose pour les briser. Octavus semblait peut-être avoir muri, mais il restait ce garçon manipulable d’autre fois et tu allais le prouver. S’il le fallait, tu te contenterais de le travailler au corps, tant pis pour sa gamine.  Sur ces pensées, tu t’emparas de ta baguette pour vider une des étagères des manuels et les poser sur la table la plus proche, attendant de voir comment vous alliez les disposer.



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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyDim 14 Déc - 2:02


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C'était peut-être le contact des livres ou bien le silence et ses effets bienfaiteurs, mais ranger cette pile m'apaisa. Je n'étais plus aussi révoltée qu'en entrant dans la bibliothèque et même si Octavus trottait toujours dans mon esprit, passer les couvertures des bouquins me distrayait. J'allais presque en oublier ma geôlière ou bien le fait que j'étais actuellement en retenue. Et lorsque je tombais sur ce conte pour enfant qui avait occupé tellement de nuits de mon enfance, je me laissais m'entraîner par les pages avant de me reprendre. La brune ne semblait ne pas avoir remarqué cet écart de conduite. Tant mieux. Déjà qu'elle me prenait pour une idiote, si elle me prenait en pleine histoire puérile, ça n'allait pas arranger mon cas. Cette Aloisia à l'imagination débordante et aux rêves inaccessibles, peu de gens la connaissait. Et je ne voulais pas agrandir le cercle que je trouvais déjà trop important. Avec les temps sombres qui m'attendaient, je voulais délaisser cette partie de ma personnalité. Je voulais devenir plus réaliste, plus forte. Me renfermer davantage aussi pour que ça soit plus difficile de m'atteindre.

Je finissais rapidement ma corvée et m'en retournais vers la jeune femme. Je lui demandais son nom, essayant d'instaurer par le ton détaché de ma voix une limite entre elle et moi. Je n'avais pas envie d'en savoir davantage sur elle, mais son nom était tout de même la moindre des choses. Lorsqu'elle parla de banquet, je regrettais déjà cette question. Elle avait raison, si j'avais participé au repas du soir de la rentrée, j'aurais eu cette information puisque Dumbledore avait du la présenter officiellement à l'ensemble de l'école. J'avais peur que ça ne lui en apprenne plus sur moi que le contraire. J'avais peut-être son nom mais elle, elle avait un fait concret. J'étais paranoïaque, que j'ai manqué ce repas ou non n'avait aucune importance pour elle. « -Effectivement, je n'y étais pas. » j'avais brièvement pensé à me justifier, lui dire que j'avais mal supporté le trajet de retour ou n'importe quoi d'autre. J'avais finalement décidé que ça n'était pas l'attitude qu'adoptait quelqu'un d'innocent. Ce soir-là, j'avais filé dans mon dortoir, profitant de l'absence de mes camarades pour me laisser aller à mes regrets et à ma peine. J'avais beaucoup pleuré, chose que j'évitais de faire trop en public. Question de fierté, de rang, mais aussi pour préserver ma réputation. Je n'avais pas mangé ce soir-là et beaucoup d'autres pour ne pas dire tous. Les repas du midi me suffisaient, du matin lorsque mes nuits courtes me permettaient de me lever à l'heure. « - Miss Larsen-Rasputin, je n'oublierai pas. » Certainement que si, j'allais oublier vu que je ne comptais pas remettre les pieds d'ici avant longtemps. Peut-être toujours. Le succès de ma scolarité était le dernier de mes soucis. J'avais toujours su qu'aucune brillante carrière ne m'attendait à la fin de mes études, pourtant j'aimais apprendre. J'étais curieuse et compétitrice. Je n'aimais pas me buter à un obstacle. Aujourd'hui, je n'avais plus envie de voir les choses de cette manière. J'abandonnais la partie, préférais limiter la déception maintenant. Après tout, à part une Bateson, je n'étais rien.

Son nom composa me poussa à regarder sa main gauche, ce qu'elle ne manqua pas de remarquer. Et de souligner. D'autres auraient été gênées, pas moi. Évidemment que la question se posait vu son âge et son physique. Mais ce fut la fin de sa phrase qui m'intrigua. Je fronçais les sourcils, étonnée d'un tel constat. Disait-elle ça de manière générale ou pour moi, spécifiquement ? Savait-elle que j'étais une sang-pur, qui plus est d'une famille importante ? Il y avait beaucoup de sang-purs chez Serpentard, évidemment. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de me sentir visée. Savait-elle que j'étais fiancée ? Impossible, elle était arrivée après les vacances de Noël et je n'avais eu aucun contact avec Octavus. J'espérais que toutes ces pensées qui traversaient mon esprit n'étaient pas visibles sur mon visage. Je n'avais pas envie qu'on apprenne ma situation. Encore plus maintenant que je ne faisais plus que jouer la comédie. Il fallait que je me calme. « - C'est tout à votre honneur. Au moins vous pouvez vous consacrer à votre carrière. » Et quelle carrière ! Même si ce n'était pas du luxe, au fond je l'enviais. Au moins, elle, elle faisait quelque chose de gratifiant. Ça ne serait pas mon cas.

Sa réponse m'étonna et j'en restais pantoise quelques instants. En plus de proposer de classer pour commencer la section se rapportant au Quidditch, qu'elle savait que j'aimais puisque je pratiquais ce sport, elle me demanda mon avis. On était bien loin de la sensation de rabaissement qu'elle m'avait fait ressentir au début de cette retenue. C'est vrai qu'un peu de fraîcheur ne ferait pas de mal à cet endroit. Madame Pince avait toujours vécu dans cette bibliothèque pour moi et de ce fait, elle avait une manière bien à elle d'organiser tout ça. Des manières moyenâgeuses. Sans même m'en rendre compte, je baissais un tant soit peu les armes. « - Faire en sorte que ça ressemble moins à un espace dédié au troisième âge déjà. » C'était peut-être l'atmosphère dégageait par Pince ou bien l'odeur poivrée de mauvais parfum qu'elle laissait derrière elle. « - Je ne suis pas très scolaire, forcément j'évite de m'enfermer dans la bibliothèque. Mais c'est vrai que réorganiser la partie Quidditch ne serait pas du luxe, tous les bouquins mis en avant datent du siècle dernier. » J'avais plus jeune bien étudié la théorie avant de me présenter aux sélections. Je ne savais pas si ça m'avait aidé, le résultat avait été là, j'avais été sélectionné. Je m'approchais de la bibliothécaire pour attraper à la main les deux derniers ouvrages qui restaient encore sur l'étagère pour les poser avec les autres. C'était évident que Pince n'était pas une sportive, malgré sa manie du rangement, elle n'avait jamais pris le temps de trouver une réelle organisation pour cette section. Il n'y avait pas de distinction entre les ouvrages qui traitaient de la technique et ceux qui illustraient la pratique. Ou bien encore les annales des grands matchs des techniques étrangères. « - Il faudrait peut-être faire une section pour chaque poste. Les joueurs y verraient plus clair pour améliorer leur jeu.» Je m'emparais d'un manuel écrit par un célèbre poursuiveur russe. Je n'étais pas certaine que ça soit son poste qui m'avait interpellé plus que sa nationalité. Le livre était poussiéreux et totalement dépassé. Certaines techniques avaient été réécrites et améliorées depuis bien longtemps. « - Comment voulez-vous que je les classe alors ? » Me mettre le nez au milieu du sport qui me permettait de ne pas devenir complètement folle était le meilleur moyen de rendre cette retenue bien plus intéressante.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyDim 14 Déc - 17:09

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Non, elle n’était pas au banquet, mais la bonne nouvelle, c’était qu’Octavus avait été présent. Au moins, ils n’avaient pas eu un petit diner aux chandelles en amoureux. C’était réconfortant. Tu le savais parce que tu avais la chance de pouvoir t’asseoir à ses côtés et s’il s’était éclipsé aussi tôt que possible sans paraître impoli, tu doutais qu’il ait couru rejoindre sa dulcinée. Si les raisons de son absence t’intriguaient, tu n’allais sûrement pas le montrer ici. Tu allais juste surveiller la grande salle pour voir si elle venait manger dorénavant. L’idée qu’elle ait des troubles alimentaires et que tu puisses l’utiliser contre elle, aussi ignoble que ce soit, t’enchantait. Cependant, tu ne voulais pas te faire de faux espoirs tant que tu n’avais pas plus de preuve. Il était aussi possible qu’elle trouve une façon de se nourrir sans avoir à passer par le buffet. Tu allais faire ta petite enquête. Tu regrettais parfois de ne pas être douée en légilimentie. Voilà qui t’aurait grandement facilité la tâche pour obtenir tes réponses rapidement. Tu étais sûre qu’elle n’allait pas oublier ton nom. Il allait même la hanter pour le restant de ses jours, si tu réussissais à aller jusqu’au bout de tes plans. Peut-être était-ce aussi une façon d’oublier ton échec cuisant concernant ton infiltration au Ministère ? Tu n’avais pas abandonné l’idée d’obtenir la vérité sur l’assassinat de Rasputin. Ce n’était qu’une pause, une respiration avant de reprendre de plus belle.

Tes paroles la rendaient confuse. Cela était plus qu’apparent. Visiblement, elle cherchait toujours le sens caché de chaque mot. Avec le temps, peut-être parviendrait-elle à avoir ta facilité à cerner les caractères. Maintenant, elle s’imaginait sûrement que tu étais au courant pour sa situation. Oh oui, tu l’étais… Elle sembla se reprendre, pour annoncer avec une certaine moquerie quelque chose qui ne fit que t’arracher un sourire amusé, comme si tu avais le fin mot de l’histoire et qu’elle n’en avait pas la moindre idée. C’était d’ailleurs assez amusant qu’elle semble trouver que ton poste soit décevant, quand celui de son fiancé était tout aussi ridicule après une carrière au Ministère lui aussi. Tu allais d’ailleurs faire tes recherches de ton côté sur ce point. Obsédée par la petite fiancée, tu avais mis de côté ton enquête sur les motifs qui l’avaient poussé à abandonner une carrière lucrative et prestigieuse pour ce poste ridicule d’astronomie. Était-ce par amour pour elle qu’il avait tout quitté pour revenir sur ces terres qu’il haïssait ? « Oui, j’ai cette chance ce qui est très gratifiant. » Tu t’arrêtas là. Trop parler de toi risquerait d’apparaître comme étrange. Tu ne voulais pas qu’elle se doute que tu cachais quelque chose ou que tu voulais des informations sur elle. C’était beaucoup trop tôt.

Commença alors l’opération manipulation. Et tu sus bien vite que tu avais eu raison de te reprendre pour adopter cette approche. Bateson ne sembla pas du tout s’attendre à ce que tu lui demandes son avis et encore moins au geste gracieux de l’autoriser à commencer par le quidditch. En réalité, tu t’en moquais un peu, mais il était vrai que tu voulais réorganiser cet endroit et tu n’avais pas étudié à Poudlard, alors autant avoir l’opinion de quelqu’un qui avait passé sa vie entre ces murs de pierre. Tu verrais vite si tu pouvais suivre ses conseils ou non. Même si tu adorais les livres, tu savais que la majorité des étudiants ressemblait bien plus à la rousse qu’à toi. Et en te mettant dans leurs positions, tu aurais plutôt tendance à te diriger vers des livres intéressants ou amusants que vers les potions ou autre. Et mettre le quidditch vers l’entrée serait un premier pas pour attirer ce type d’élèves.

Tu attendis qu’elle te réponde, t’enfermant dans tes pensées alors que tu l’observais sans vraiment la voir. Tu ne savais pas du tout comment tu allais faire pour la revoir une seconde fois. C’était aussi ce qui te mettait sur la brèche. La pousser à mal te parler t’aurait donné des motifs en pagaille pour la mettre en retenue en ta compagnie, mais il était évident qu’elle ne te parlerait jamais volontairement d’elle dans cette hypothèse. Tu avais tout le temps du monde. L’année venait tout juste de débuter et tu étais là sur la durée de toute manière. Autant prendre le risque de la voir beaucoup moins souvent, mais en adoptant un rapport plus amical. Cela prendrait sûrement du temps après que tu lui aies donné des raisons de se méfier de tes réactions.

Sa réponse te fit hocher la tête. Tu étais d’accord sur ce point. Il fallait être passionné pour apprécier se promener dans les dédalles de rayons de la bibliothèque. Dépoussiérer l’endroit et le rendre plus lumineux, plus moderne ne ferait pas de mal. Tu te rappelas de la superbe bibliothèque du Ministère, très moderne et à quel point tu appréciais de t’y réfugier pour faire des recherches d’arithmancie. « Exact. J'apprécie votre honnêteté. C’est à croire que la bibliothèque n’a pas bougé depuis l’épisode ou vos fondateurs l’ont bâtie. Peut-être que Mme Pince était déjà là à cette époque… » Tu ne l’avais jamais rencontrée, mais d’après ce qu’on t’avait dit d’elle, elle n’était pas des plus jeunes et veillait comme un vrai vautour sur ses livres. Il n’y avait rien de terriblement surprenant à ce qu’elle ait transformé cet endroit pour conserver au maximum des élèves qui aimaient la lecture et n’allaient pas abîmer ses précieux, au détriment de ceux qui y mettaient les pieds une fois par an par obligation. Ce n’était pas ton genre. Tu préférais avoir trop de travail parce que l’endroit avait du succès plutôt que voir toujours les mêmes têtes se présenter à toi avec des requêtes. Il y avait déjà une Gryffondor que tu avais aperçu tous les jours venir ici, parfois plusieurs fois dans une même journée. C’était à croire qu’elle ne faisait rien d’autre. Elle avait semblé stupéfaite de te découvrir à la place de ta prédécesseure. Nul doute que vous alliez bien vous connaître d’ici la fin de l’année scolaire. Elle trainait parfois avec elle l’héritier Potter et un rouquin qui semblait très mal élevé. C’était à croire que c’était une tare liée à la couleur de cheveux. Ça ne comptait pas pour toi, tu n’étais rousse que par choix et pas naturellement. Maintenant qu’elle avait parlé de troisième âge, tu sentais cette odeur qui planait dans l’air et qui n’avait pas uniquement à voir avec la délicieuse odeur des livres. Tu lanças un sort de nettoyage pour dissiper cela. La vérité, c’était qu’il faudrait un énorme coup de balai dans cette bibliothèque. À part chercher à ensorceler les livres, il semblait qu’elle n’ait pas fait grand-chose d’autre.

Pas très scolaire. Et Octavus appréciait cela ? Il devait avoir bien changé. Ce qu’il avait adoré avec toi, c’était de pouvoir débattre des heures durant de n’importe quel sujet. Tu ne voyais pas quel genre de conversations ils pouvaient avoir tous les deux entre leur différence d’âge et son dégoût pour les études. Elle devait avoir tenté de s’intéresser à sa matière, apparemment ça n’avait pas porté ses fruits. Maintenant que tu y réfléchissais, comment avaient-ils pu se rencontrer ? Soit les fiançailles étaient très récentes, soit cela datait, mais c’était la première fois que tu entendais parler de cette Bateson… Un nouveau mystère à résoudre. Elle se rapprocha pour t’aider à terminer de vider l’étagère et tu pus l’observer de plus près, de ses tâches de rousseur à la pâleur de sa peau. Sa réflexion était loin d’être idiote de plus et j’avais apparemment réussi à obtenir son intérêt. Tu remarquas le manuel qu’elle tenait. Il était vrai que les russes avaient tendance à avoir beaucoup de joueurs célèbres. Octavus aurait pu être de ceux là s’il avait porté plus d’intérêt à la discipline. « C’est vrai. Ce sera beaucoup mieux rangé ainsi. De plus certains manuels n’ont plus vraiment d’intérêt sauf pour un exposé sur les techniques du quidditch à travers les âges. Acheter des manuels plus récents ne ferait pas de mal… Faites donc comme ça. Je vous fais confiance. Mais attention, je crois que Mme Pince était connue pour ensorceler les manuels. » Tu allais devoir te pencher sur ce problème. Même le directeur s’était fait attaquer. Tout de même…


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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyDim 21 Déc - 23:19


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Je n'allais tout de même pas être jalouse d'une bibliothécaire, si ? Et bien si. Peut-être que ce n'était pas le travail le plus gratifiant du monde, mais elle au moins avait la chance d'avoir une vie professionnelle. Ce que je n'aurais jamais. Elle avait pu faire ce choix, aller au-delà de son nom et de son sang. Certainement qu'elle ne savait même pas la chance qu'elle avait. Je détestais encore plus les petites idiotes qui m'enviaient. Parce que j'étais riche et de bonne famille, comme si c'était la combinaison du bonheur. Je n'étais pas certaine d'avoir déjà rencontré des sang-pur heureux, à croire que la nonchalance et la froideur allaient avec le pedigree. J'avais évidemment toutes les belles robes et les bijoux que je voulais, et j'en abusais certainement puisque c'était le seul réconfort apporté à ma condition. Je ne serais jamais rien d'autre que bien coiffée et bien habillée. Une femme splendide au bras d'un époux et surtout de son nom. Comment pouvait-on envier ce genre de situation ? Personne ne se doutait combien c'était horrible de devoir se renier de la sorte. J'étais bien  hypocrite. Tout ça ne m'avait pas dérangeait tant que l'époux en question était Octavus. Maintenant que je savais que ma main allait être donnée à un autre, je trouvais ça barbare, inhumain, de continuer de perpétrer de telles traditions. J'aurais tout abandonné pour un homme en particulier. Ça en disait long sur la femme que j'étais et ce n'était pas forcément positif.

J'étais étonnée de voir qu'elle me demandait mon avis. Même si j'avais fait mes preuves en parvenant avec brio à ranger en un temps record la pile de livres qu'elle m'avait confié, je ne pensais pas qu'elle s’enquerrait de mon opinion. Le côté mélodramatique qui m'habitait nota que malgré mes suspicions naturelles à son égard, elle était certainement la toute première personne à le faire. Très probablement la dernière aussi. Sans en venir à des profusions d'amour, elle me parut bien plus sympathique et j'eus moi envie de jouer les serpentards hautaines devant elle. Je réfléchissais alors réellement à la question, comme si c'était un challenge personnel que de trouver une solution. À part retourner inlassablement ma situation dans ma tête histoire de bien me torturer, mon cerveau n'avait pas été plus que ça mis à contribution ces derniers temps. Je notais le détachement sur les fondateurs dans sa réponse. Donc elle n'était pas de Poudlard. Étrange, il y avait peu de sorciers par ici qui avaient fait leurs études à l'étranger. Octavus était l'un d'eux et il était allé à Durmstrang. Je me demandais bien d'où elle venait. À y réfléchir, son nom ne faisait pas très britannique. Je ne comprenais pas très bien comment une étrangère pouvait se retrouver à un tel poste, ça n'était pas très reluisant comme opportunité, pas au point de quitter son pays en tout cas. Rapidement, je me dis qu'Octavus l'avait bien fait lui aussi. Et avec le temps, je me demandais de plus en plus pourquoi puisqu'il était clair maintenant qu'il ne l'avait pas fait pour mes beaux yeux. J'avais très envie de lui demander des renseignements sur sa scolarité mais je ne voulais pas non plus commencer une réelle conversation, de peur que les questions ne m'amènent à devoir lui mentir. C'était encore un art que je ne maîtrisais pas totalement bien. Je ravalais alors ma curiosité et ne relevais pas, même si je n'oubliais pas. « - Il y a de fortes chances, elle est peut-être mentionnée dans l'Histoire de Poudlard qui sait. » La vieille pince ressemblait plus à un fossile qu'à un être humain, ça ne m'aurait pas étonné d'apprendre qu'elle avait vécu la construction du château. Après toutes ces années de bons et loyaux services, la voir prendre sa retraite était inespéré. Un peu de sang neuf ne ferait certainement pas de mal à cet endroit mais avec Ombrage et sa discipline moyenâgeuse, il n'était pas sûr qu'elle apprécie les nouveautés instaurées par Larsen.

Je mentionnais l'odeur qui flottait dans l'air et elle sembla ne le remarquer qu'à ce moment-là. Je réprimais un petit sourire en la voyant pointer sa baguette en l'air pour lancer un sort. Comme si ça allait être suffisant. Pince avait littéralement vécu dans cette pièce, même en laissant les fenêtres grandes ouvertes toute une semaine il n'était pas certain que l'odeur parte. Je préférais lui apparaître comme une étudiante peu studieuse plutôt que pour une véritable idiote. Sans vouloir me vanter, j'étais intelligente, je ne faisais pas partie de ces gens qui malgré des heures passées à réviser ne parvenaient pas à avoir la moyenne. C'était tout le contraire. Mais j'abandonnais et à mes yeux, il était plus facile de passer pour une « mauvaise graine » que pour une fille simple d'esprit. Je n'allais pas lui avouer que j'adorais les livres, que j'avais moi-même une bibliothèque bien fournie au manoir et que j'avais lu des centaines et des centaines d'ouvrages aux sujets divers et variés. Je me mettais donc au travail, étrangement heureuse de mettre en application l'idée que j'avais eu. En plus,  la section Quidditch était évidemment un choix des plus heureux pour moi. Je séparais donc les livres par catégories, la pratique de la théorie et ou encore par les postes de jeu traités. Je me fichais bien d'avoir les mains toutes poussiéreuses au contact de bouquin qui n'avait certainement pas été touché depuis des dizaines d'années. J'appréciais ce moment, aussi surprenant que cela puisse être et même si je ne l'aurais jamais avoué à haute voix. C'était beaucoup plus distrayant qu'il n'y paraissait et ça avait le don de me faire oublier un tant soit peu mon ancien fiancé. Lui aussi avait joué et je n'oubliais pas cette course sur nos balais quelques mois auparavant. Tout ça était presque irréel maintenant. Je n'avais comme terrible rappel de cette dure réalité que les quelques secondes sporadiques où nous nous croisions. Et soit je me cachais, soit nous nous ignorions avec une aisance incroyable. Tout aurait été plus facile certainement s'il n'avait pas travaillé au sein de mon école. C'était ironique quand même, après avoir passé des années à prier son rapprochement, j'en venais à regretter qu'il soit si près. Si près et en même temps si loin puisqu'il n'était plus à moi.

Je ressentis une vive douleur sur ma pommette droite alors que cela faisait plusieurs minutes que je travaillais silencieusement. J'avais déplacé un livre sur une nouvelle étagère et en le voyant tomber, je m'étais évertuée mécaniquement à le remettre à la place choisie. Ce qu'il ne sembla pas apprécier puisqu'à peine l'avais-je reposé qu'il sauta de nouveau hors de l'étagère pour finir sur mon visage pour me montrer son mécontentement. « - Maudit bouquin... » Je grommelais sans même m'en rendre compte, me retenant difficilement de mettre un grand coup de pied dans le livre toujours à terre. À la place, ma main se porta sur ma pommette endolorie où je pouvais sentir le sang pulser après le coup reçu. Il ne me manquait plus que ça, une marque sur le visage. Ça allait être très harmonieux avec mes joues creuses et mes cernes indélébiles. Mais je l'avais cherché, à avoir l'esprit totalement repris par le brun. Si je devais prendre un livre sur le coin de la figure pour me rappeler à l'ordre, pourquoi pas. C'était presque moins douloureux de toute façon. « - J'ai l'impression que ce manuel ne me laissera pas le remettre ailleurs qu'à sa place initiale. » Et comme pour confirmer mes soupçons, mon agresseur lévita dans les airs pour revenir se poser tranquillement à son point d'origine. Ça allait être compliqué et je commençais à être fatiguée.

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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyMar 23 Déc - 19:52

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Tu eus l’impression qu’elle n’était pas vraiment habituée à donner son opinion. Tu avais souvent tendance à oublier que tu avais été élevée comme un véritable garçon dans ta façon de te comporter et que c’était loin d’être la norme chez les femmes de sang pur. Tu n’aurais échangé ta place pour la sienne pour rien au monde, c’était certain. Elle se contentait de tes restes après tout. Elle n’avait Octavus que parce que tu n’en avais plus voulu, parce que tu t’étais lassée de ton pantin. Tu ne pouvais pas attendre qu’elle sache enfin toute la vérité sur votre longue relation. Néanmoins, ta question avait semble-t-il brisé la glace et elle sembla abandonner au moins temporairement son attitude prétentieuse. Tu en profitas pour distiller discrètement quelques indices qui l’amèneraient à se poser quelques questions sans que cela soit suffisamment flagrant pour qu’elle pense interroger Octavus sur toi. Elle ne te posa aucune question, sans véritable surprise. Tu avais encore le temps pour établir un vrai contact avec elle. Sa réaction te surprit légèrement. Pour un peu, vous auriez presque pu passer pour deux copines pour un œil extérieur. Tu te permis un sourire amusé à la pensée qu’elle ait déjà été présente des centaines d’années plus tôt. Après tout, c’était techniquement possible, il suffisait de regarder feu Nicolas Flammel. L’étrange réflexion que vous étiez tombées d’accord sur quelque chose te fit imaginer un fugace instant en train de prendre le thé avec elle en vous moquant d’Octavus. Comme deux copines le feraient. Tu voulais la détruire, mais si durant le parcours du combattant dans lequel tu t’engageais, tu décelais une faille, tu t’engouffrerais immédiatement dedans. Ne serait-ce pas l’ultime trahison pour le brun de voir sa nouvelle fiancée se retourner contre lui ? Puisqu’il semblait avoir pris confiance en lui durant ton absence, la chute n’en serait que plus lourde.

Mais inutile de penser à cela pendant qu’elle était face à toi. Mieux valait te concentrer sur l’instant présent. Devant sa réflexion, tu analysas le parfum ambiant. Elle avait raison, cela ne sentait pas uniquement le vieux livre, mais un parfum bon marché, à moins que ce ne soit simplement l’odeur de la vieillesse. Peut-être avais-tu finis par t’habituer depuis ton arrivée. Quoi que ce soit, il fallait que cela disparaisse. Le tergeo ne sembla pas particulièrement fonctionner. L’odeur capiteuse que tu avais tenté de dissiper s’était peut-être atténuée, mais rien d’autre. A croire que chaque meuble et chaque recoin de la pièce en était empreint. Tu aurais bien ouvert les immenses fenêtres pendant la nuit pour renouveler l’air sûrement moyenâgeux de l’endroit, mais le risque que cela t’attire des ennuis si quelque chose arrivait aux livres ou quelqu’un s’immisçait dans le château par ce biais était un peu trop grand pour cela. « L’odeur est peut-être livrée en prime du reste. » Dissimulant à peine un froncement de nez, tu retournas à ta tâche, attrapant ta plume pour noter ce problème supplémentaire. Si elle avait ensorcelé les manuels, qui pouvait savoir ce qu’elle avait pu cacher d’autre dans les recoins de son antre. Tu regrettais vraiment de ne pas avoir eu une conversation face à face avec elle pour lui poser ce genre de questions. Plongée dans mes plans, tu ignorais presque totalement la rousse que tu voulais mettre tant de soin à espionner. Elle manifesta de nouveau sa présence après un temps indéterminé.



Un bruit de frappe te fit tourner la tête, juste à temps pour apercevoir un manuel particulièrement récalcitrant en train de se venger sur sa manipulatrice. Tu retins un sourire d’amusement devant l’image ridicule. C’était comme si tes pensées les plus intimes avaient été décelées par ce livre et qu’il avait décidé de te faire plaisir en les réalisant. Le souvenir n’allait pas te quitter de sitôt. Néanmoins, c’était aussi assez frustrant de voir que même les livres s’acharnaient à se complaindre dans les habitudes. Tu allais devoir sérieusement parler à Dumbledore de ce sujet. Tu ne comprenais pas comment Pince avait pu être autorisée à apposer ce genre de sorts. Cela n’allait sûrement pas encourager les élèves à étudier s’ils risquaient leur intégrité physique en tentant d’apprendre. De plus, tu avais vaguement entendu que Dumbledore avait déjà été lui-même attaqué par un des livres. Si la nouvelle t’avait réjouie car il méritait toutes les embûches possibles pour avoir trahi Gellert, la professionnelle que tu étais ne pouvais l’accepter. Cela voulait dire que les livres n’obéissaient même pas au directeur. Tu allais avoir du fil à retordre pour enlever tous ces enchantements et aurait peut-être même besoin de l’aide du professeur Flitwick. Mais ce serait une question à étudier un peu plus tard. Tu lâchas un soupir ennuyé quand tu t’aperçus que le livre retournait à son ancienne place. Maudite Pince ! Tout à ton ennui, tu en oublias presque la rousse jusqu’à ce qu’elle ne se manifeste. Elle avait raison. « J’en ai peur. Je verrais si je peux rompre les sorts moi-même. Apparemment, l’endroit est totalement réfractaire au changement… » Tu posas les yeux sur sa main avant de t’approcher. C’est ce que ferait une personne attentive et inquiète pour ses élèves après tout, non ? Prenant un air concerné, tu te demandas si ce livre venait de la défigurer, ressentant une satisfaction indéniable à cette pensée. « Je peux ? » Tu n’allais pas la toucher sans son consentement ni lever ta baguette vers elle sans la prévenir quelle que soit ton envie en la matière. Une part de toi espérait sûrement qu’elle refuse, ainsi tu aurais fait ton devoir, mais tu n’aurais pas à te forcer au-delà du nécessaire. D’un autre côté, si Octavus l’apercevait avec cette tête, il poserait des questions et tu risquais d’être découverte avant même d’avoir pu agir. Tu étais déjà étonnée qu’il n’ait pas eu l’air au courant de la retenue de sa petite fiancée. Elle avait sûrement eu trop honte pour lui avouer. Ça ne reflétait pas vraiment une image élogieuse sur sa famille après tout.

D’après ce que tu pouvais voir à travers sa main, ça n’allait pas l’air dramatique. Du moins, la peau n’était pas ouverte. Cela aurait été assez drôle que tu fasses couler son sang lors de votre première discussion. Cet arrêt momentané te faisait réaliser que tu n’avais même pas regardé ta montre depuis que tu lui avais confié cette nouvelle tâche. Tu y remédias immédiatement souhaitant tenir ta parole de la garder seulement une heure. Légèrement surprise, tu réalisas que le temps s’était écoulé plus vite que tu ne l’avais pensé. Une heure avait été bien trop insuffisant, ton temps tournait court. Tu n’avais toujours pas la moindre idée de la façon dont tu allais pouvoir l’attirer de nouveau ici puisqu’elle semblait détester le lieu. Tu avais bien une proposition à lui faire, mais il était presque certain qu’elle refuserait sauf si quelqu’un l’y obligeait. Ce quelqu’un ne serait clairement pas son fiancé. A moins que tu n’exiges d’avoir un assistant et que Dumbledore t’autorise à imposer à la rousse cette tâche vu par beaucoup ingrate. Cela risquait toutefois de soulever sa curiosité et tu avais appris à te méfier de ce genre de papy gâteau qui était beaucoup plus clairvoyant qu’il ne le laissait présager. Il n’avait pas vaincu Grindelwald pour rien et tu ne risquais pas de l’oublier. il ne manquerait plus qu’il t’impose la gamine aux cheveux aussi épais que les poils d’un mouton. Tu étais certaine qu’elle se ferait un plaisir d’aider. Non merci.


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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyDim 28 Déc - 0:57


LIBERIA & ALOISIA❧ The unseen enemy is always the most fearsome.


Rangé ne m'était jamais apparu comme une corvée. En naissant dans ma famille, il avait été de toute façon impensable que je puisse être désordonnée. Tout devait être à sa place, en harmonie, pas pour un bien-être personnel mais pour des apparences essentielles. Il fallait donner une image parfaite de soi et de son foyer aux autres familles de sang-pur. Je me rappelais avoir entendu ma mère et les autres bonnes femmes ricaner pendant des heures de la pauvre Mrs Ferguson qui avait été prise en dépourvue en robe de chambre, allongée sur son canapé. L'image avait choqué et enfant, je l'avais été aussi puisqu'au grand jamais je n'avais vu mes parents agir de la sorte. Des automates, nous n'étions que ça. Et puis, j'avais l'habitude. Si j'avais eu finalement le droit enfant de pénétrer dans la bibliothèque familiale, c'était bien après avoir juré d'être soigneuse avec les ouvrages. Les elfes me surveillaient toujours du coup de l'oeil pour vérifier que tout était remis à sa place. J'étais étonnée que ce geste familier qui m'avait tant exaspéré durant toutes ces années en devenait presque réconfortant en ce instant. À dire vrai, j'aurais presque demandé plus de retenue pour rester plus longtemps à trier les étagères. Accomplir quelque chose d'aussi simple me donnait l'impression de ne pas être totalement inutile, sentiment de plus en plus grandissant. Cette prison allait peut-être s'avérait être un dernier goût de liberté, étrange en y pensant. Prendre du plaisir en retenue, beaucoup m'aurait traité de masochiste. Vu ma capacité à me faire souffrir inutilement encore et encore, ils n'auraient pas forcément eu tort.

Le coup au visage me sortit brutalement de mes pensées. Celle-là, je ne l'avais pas vu venir. Si même les livres devenaient mes ennemis, ça n'allait pas aller en s'arrangeant ! Je n'en revenais pas que la vieille Pince avait été maniaque au point d'enchanter ses précieux bouquins, je n'étais même pas certaine que ça soit très autorisé par le règlement. En y pensant maintenant, c'était bien quelque chose qu'Ombrage apprécierait. Je n'avais jamais eu le déplaisir d'être en retenue avec elle, mais on m'avait dit que ça laissait des marques. Littéralement. Je n'avais pas demandé plus, derrière tout ce rose, il était évident que c'était une sadique en puissance. Sans ça, j'aurais esquivé ses cours, même l'histoire de la magie semblait plus palpitante à côté. Encore que nous autres serpentards, nous étions plutôt favorisés, pour une fois. Ils pouvaient bien se plaindre les autres élèves, mais à côté de Rogue leurs directeurs ressemblaient à des enfants de cœur. Réfractaire au changement, c'était le cas de le dire. À peine l'avais-je bougé de place une seconde fois qu'il m'avait agressé. La troisième fois, le livre allait peut-être me chasser hors de la bibliothèque en me filant des coups pour que je déguerpisse. En tout cas, je n'allais pas m'y risquer. Même si ce n'était pas douloureux au point d'en finir à l'infirmerie, ça n'était pas des plus plaisants. Et avec ma peau diaphane, j'allais forcément finir marquée. L'idée qu'Octavus n'aperçoive le coup et en vienne à me parler pour me demander des explications me traversa l'esprit. Mais cela aurait signifié que j'avais encore une quelconque importance à ses yeux et rien n'était moins sûr. Jamais nous nous étions autant ignorés et pourtant, ça n'était pas la première fois. Ça ne me semblait que plus dur cette fois-ci parce que nous nous étions beaucoup rapprochés durant les vacances en Russie, voilà tout. Il n'empêche que comme prévu, le retour à la réalité avait fait mal. Il faisait toujours mal. « - Bien sûr. » J'avais hésité une seconde, surprise d'une telle demande. Je retirais mes doigts pour la laisser inspecter ma joue, plutôt mal à l'aise. Même les blessures causées par le Quidditch ne me poussaient pas à aller voir l'infirmière. Un étrange mélange d'inconfiance et d'insouciance très certainement. Laisser la bibliothécaire m'examiner n'en était que plus surprenant. « - Ce n'est rien, j'ai la peau qui marque très vite. Ça ne fait même pas mal. » Le mieux était pourtant que je cache ça quand même. Je n'avais pas envie qu'on pose de questions inutiles.

Je la regardais porter son attention sur son poignet un cours instant pour vérifier l'heure. Effectivement, et étrangement, le temps avait filé sans que je ne m'en aperçoive. Déjà il fallait que je rentre aux cachots. Finalement, cette Miss Rasputin ne sembla pas aussi terrible que je l'avais imaginé. Ça compagnie, sans être plaisante, n'avait pas non plus été désagréable. Elle m'avait même demandé mon avis et mes idées possibles quant au réaménagement de son lieu de travail. Et du travail, il n'y en avait. De toute évidence, elle allait devoir perdre un temps considérable à désenchanter bon nombre des bouquins. À ce rythme là, elle aurait peut-être terminé d'ici la fin de l'année. Je n'arrivais même pas croire ce que j'étais déjà en train d'imaginer. J'allais lui proposer mon aide et je ne savais même pas pourquoi. « - Vous savez, si vous avez besoin d'un coup de main pour réorganiser tout ça, je peux vous aider. » Elle allait vraiment finir par croire que j'avais une vie pathétique et pas d'amis. Certainement pour ça que je m'empressais de rajouter d'un tout détaché : « - Après tout, vous m'avez bien arrangé en déplaçant le jour de ma retenue. Je vous dois bien ça. » Oui voilà, il était préférable de faire apparaître les choses comme ça. Je ne proposais mon aide que parce qu'elle avait été conciliante, sauvant ainsi mon entraînement hebdomadaire et libérateur de Quidditch. Mais en y réfléchissant, ce n'était pas une mauvaise idée, du moins pour moi. M'enfermer quelques temps ici me changerait de la Salle Commune et notamment de mon dortoir, que je monopolisais, obligeant les autres filles à libérer les lieux pour me laisser seule. Une activité mentale, aussi insignifiante soit-elle, m'empêcherait de finir complètement folle et de trop penser à lui. Ce pouvait être gagnant pour elle aussi, la brunette était jeune et avait certainement envie de profiter de son temps libre autrement qu'en s'infligeant des heures supplémentaires. Pince n'avait pas eu de vie, enfin en tout cas, ça n'avait pas été flagrant. Ça ne devait pas être son cas.

D'ailleurs, il m'avait semblé plus tôt dans la journée qu'elle avait quelque chose d'autre à faire ce soir. Peut-être était-ce même pour ça qu'elle n'avait pas allongé ma retenue, ou encore regardé sa montre, histoire de ne pas être retard. Et moi non plus, il ne valait mieux pas que je traîne. Ombrage avait beau être plus clémente avec les verts et argents, Rusard ne faisait pas de cadeau lui. Cette nouvelle sévérité au château semblait même le ravir. Et une punition par jour ça m'allait. « - Avez-vous encore besoin de moi ? Le professeur Rogue n'aime pas trop les allers et venues tardifs dans ses cachots. » Et si je le croisais, il allait me demander le pourquoi de ma présence, de ma retenue, et de mon retard à rendre mes emprunts. Le connaissant, il n'aurait pas hésité à me rajouter une autre punition histoire de bien me faire comprendre la leçon. Tout ça pour un maudit livre d'astronomie, le prix était un peu fort à payer.

©clever love.
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MessageSujet: Re: The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia   The unseen enemy is always the most fearsome - Liberia & Aloisia EmptyMar 30 Déc - 17:10

I’ll get there, if I leave everything but my bones behind
ft. Aloisia & Liberia.



 

 



 

 

en·e·my ● noun -  a person who is actively opposed or hostile to someone or something.


L’attitude agressive du livre avait balayé ton attitude désinvolte. Ta curiosité n’était pas feinte. Même si tu doutais fortement qu’un livre puisse faire de terribles dégâts, l’espérance et un faux sentiment d’inquiétude se partageaient ton intérêt. Tu avais parlé plus par politesse qu’autre chose, ne t’attendais pas du tout à ce qu’elle accepte ta proposition de regarder la blessure. Mais visiblement le pouvoir des mots et ton intérêt pour son opinion avait suffit à la faire changer du tout au tout. C’était comme si celle que tu avais un instant vu comme un serpent venimeux n’était en fait qu’un ver de terre. Tant mieux pour toi, ce serait d’autant plus facile d’arriver à tes fins. Tu avais vraiment franchi un grand pas en avant, plus tôt que tu ne l’avais espéré. Son attitude semblait dénoter qu’elle n’était pas habituée à ce qu’on s’inquiète pour son bien-être. Elle ôta sa main et tu observas la peau rougie. Elle était si pâle que cela tranchait violemment avec la blessure et quiconque la croiserait penserait qu’on l’avait frappée. De là à lier sa retenue à cela, il n’y avait qu’un pas... Pourvu qu’elle ne rejoigne pas Octavus ce soir, il ne pourrait pas ignorer la présence impromptue de cette marque. Il irait peut-être même t’accuser d’avoir ouvert les hostilités en la frappant. Tu retins un petit sourire. Cela t’arrivait d’agir de la sorte, mais uniquement si la personne demandait gentiment et payait une petite somme au passage...

Elle t’annonça qu’elle ne sentait rien, mais ça n’allait pas l’empêcher d’avoir un vilain bleu dans les jours à venir. « Peut-être, mais je ne peux décemment pas vous laisser repartir comme ça. on penserait que je frappe les élèves... » Tu attrapas ta baguette avant de la pointer vers sa joue pour refroidir la blessure pour éviter que la marque ne soit trop visible une fois la rougeur disparue. Tu étais une spécialiste des coups en tout genre, elle avait plutôt de la chance, tu savais parfaitement comment les traiter. « Ça devrait éviter une marque trop visible. » En parlant de marque, tu en vins à repenser à ton client, vérifiant brièvement l’heure avant de voir que tu avais un peu de temps pour te préparer avant de sortir à la tête de sanglier. C’était le moment de la libérer. Tu t’apprêtais à l’annoncer quand sa proposition te prit de court. Tu ne t’étais pas attendue à ce qu’elle propose ses services pour t’aider et un véritable sourire fit son apparition sur tes lèvres. Ce serait parfait. Tu te frottas presque les mains de délice. Pas besoin de supporter le buisson qui savait tout et une façon de continuer à la fréquenter et obtenir des informations. Dumbledore approuverait sûrement. Ce n’était même pas ton idée. Elle avait fait un pas vers toi. C’était cela qui te surprenait le plus. Après vos débuts un peu chaotiques, tu étais totalement parvenue à renverser la vapeur. Cela te réjouissait. Tu ne perdais pas ta touche. Tu craignais évidemment qu’Octavus ne se mêle de la situation. Il était évident qu’il allait l’apprendre. Il n’allait sûrement pas apprécier, surtout après les menaces que tu lui avais lancées. Même s’il ne savait pas que tu connaissais l’existence de leurs fiançailles, il serait évidemment méfiant. Tu eus envie de lui demander ce que son fiancé en penserait. Mais tu ne pouvais pas poser la question sans amener des soupçons sur la raison pour laquelle tu possédais une telle information. Outre le fait qu’elle passerait beaucoup de ses fins de journées en ta compagnie, et donc sans celle du précieux promis, son attitude de départ t’interrogeait sur ses motivations. Pour quelqu’un qui n’aimait pas les livres, elle agissait clairement de façon étrange. Visiblement, elle n’avait pas dit toute la vérité plus tôt. Bien sûr, il faudrait aménager ces rencontres entre tes rendez-vous et ses entraînements, mais c’était faisable. Il te faudrait juste être discrète. Personne ne devait se douter de ton occupation annexe.

Tu dissimulas un sourire en coin en l’entendant rajouter que c’était en quelque sorte un service rendu. Tu n’en demandais pas tant. « Et bien, je dois admettre que je vais avoir besoin d’aide et j’apprécierai la vôtre, surtout si cela m’évite la présence insistante d’une de ces élèves qui semble vivre dans la bibliothèque. C’est une excellente idée. » D’après ce que tu avais pu voir, elle viendrait d’ailleurs certainement se plaindre de la modification des rayons. Cela semblait évident qu’elle s’était bien entendue avec Pince, cela en disait long sur son caractère... Tu ferais mieux de la libérer. L’heure arrivait à son terme et tu devais retrouver ton client à la tête de sanglier. Il fallait que tu te changes et le temps de faire le trajet… Il était hors de question d’être en retard. Elle prit les devants une nouvelle fois pour suggérer que tu la libères. La mention du professeur Rogue t’attira un petit rictus amusé. Plus tu en apprenais sur lui, plus tu étais intriguée. Les gens qui se mettaient à l’écart avaient tendance à piquer ta curiosité. « Non, vous pouvez partir. Merci pour votre aide. Nous verrons plus tard pour la prochaine session. Si jamais quelqu’un vous arrête, dites-lui que vous étiez en retenue avec moi. Je m’en voudrais que vous ayez des ennuis. » Surtout après la conclusion de cet arrangement, mais cela allait sans dire. Tu lui souhaitas une bonne nuit, convaincue que la tienne s’annonçait sous les meilleurs auspices. Tu étais de très bonne humeur pour une fois. Rangeant rapidement tes affaires sur le bureau, tu l’accompagnas jusqu’aux portes avant de les déverrouiller et de prendre la direction de tes appartements.

Tu te préparas rapidement, dissimulant ta tenue élégante sous une longue cape noire. Tu ne changerais d’apparence qu’une fois le portail de l’école franchit. Tu arrivas à la tête de sanglier cinq minutes en avance sur l’horaire prévu. Secouant tes cheveux auburn ondulés derrière une épaule, tu enlevas ta cape avant de commander d’un doigt un verre de vin rouge. Albert finit par arriver et tu l’accueillis avec le sourire, attentive à tes réactions en public. Vous étiez en pleine discussion codée sur vos prochaines sessions quand ton regard vert se détourna vers la porte. Ta mâchoire faillit se décocher quand tu vis arriver Octavus, seul. Et encore plus quand tu le vis s’approcher du bar, et renvoyer un sourire très spécial à la serveuse. Ça alors, ça changeait absolument tout...


© Gasmask


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