Il faisait noir et mon corps était tellement lourd, j’entendais des voix autour de moi mais ce n’était pas un bruit de fond comme lorsque le professeur Rogue parlait avec la réceptionniste… non… les voix parlaient clairement mais j’étais incapable de comprendre ce qui était entrain de se dire… Puis tout redevint encore une fois noir… Je revins une nouvelle fois à moi et tout était calme, existait-il vraiment un endroit où rien ne se faisait entendre ? Pendant une seconde, l’idée que je sois morte avait effleuré mon esprit mais quand je sentis la douleur dans le bas de mon ventre, je me suis rapidement dit que la mort ne pouvait pas être si douloureuse ! J’essayais d’ouvrir les paupières mais elles étaient lourdes, j’aurai tellement aimé pouvoir dormir encore un peu plus… Si seulement je n’avais pas tellement mal ! Tant bien que mal, je me forçais à jeter un regard autour de moi.
La pièce était blanche, ce qui était presque éblouissant… Il ne faisait aucun doute que je me trouvais dans un hôpital mais je me demandais bien pourquoi… Faisant un gros effort pour essayer de me rappeler les raisons qui m’ont conduite ici, je me souvins de la soudaine douleur au niveau de l’abdomen… Puis le professeur Rogue… Le Portoloin… La réceptionniste… puis… Rogue qui est parti… Je ne savais pas si il avait entendu mes paroles mais cela avait certainement du bien le faire rire. Marmonnant dans ma barbe, je tentais de me relever tout doucement… Qu’est ce que j’allais faire maintenant ? Quand est ce que j’allais pouvoir revenir à Poudlard ? Quel sera la réaction de cet affreux professeur quand il me verra… Un jour à l’école et j’avais déjà fichu ma réputation en l’air !
Soupirant, je levais les yeux vers le plafond. Il n’y avait aucune tâche… Tout était si blanc… tellement parfais… !
Je me mis à chanter tout doucement afin de ne pas trop faire bouger mon ventre. J’avais besoin de me changer les idées, le fait d'avoir été totalement abandonnée dans ce centre hospitalier ne me donnait pas vraiment envie de retourner à Poudlard... C'était donc ainsi qu'ils traitaient leurs élèves? A beauxbatons, ils n'auraient jamais osé! D'après ce que j'avais entendu de Poudlard, ils avaient une bonne réputation et notamment celle d'être proche des élèves... pfff... Ca se voyait tiens...
J'avais toujours tout réussit de ce qui s'était bien passé dans ma vie... Il fallait bien perdre de temps en temps et batailler pour pouvoir surmonter certaines épreuves ! Sous l'inspiration, je commençais à chanter une nouvelle chanson...
La porte menant au couloir était ouverte mais je m’enfoutais que qui que se soit puisse m’entendre… Au point où j’en étais…
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Dim 18 Juil - 10:18
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Je ne supportai pas de rester inactive. De ne rien faire… Tout simplement de rester enfermée, entre quatre murs. J’avais besoin de bouger, de prendre l’air… Je voulais d’ores et déjà sortir de cet hôpital, mais soyons logique, je doutais fortement que je le puisse… Je le savais. Ils trouveront bien une excuse pour me garde, prétextant que je ne pourrai me débrouiller… Ah si j’avais quelqu’un qui pourrai sous son aile quelques temps mais, j’ignorais même si je connaissais telles personnes… Je ne savais même plus qui étaient mes parents … Ou de là où j’avais habité je n’avais plus aucun souvenirs… Rien mis à part ce qu’on m’avait dit…
Je décidais de me lever… Depuis quelques semaines que j’étais là, on me voyait souvent arpenter les murs de l’hôpital. On ne me disait rien ; on me laissait faire… Avait-on compris que ce que je voulais simplement c’était me sentir libre ? Ou avait-on peur que je pique une crise si on m’empêchait de faire ce que je voulais, si on m’empêchait de faire ce dont j’avais besoin ? … On m’empêchait déjà de faire trop de choses, et ma cécité qui plus est m’empêchait de faire trop de choses que les gens normaux faisaient ! Ainsi que mon amnésie, ça aussi, elle m’empêchait de faire ce que je voulais…
Je me relevais sur mon lit et sentis le sol froid sous mes pieds lorsque je les posais dessus. Mes chaussons ne devaient pas être loin, normalement… Je tâtonnais du pied et en effet, je les trouvais à l’emplacement où je les avais laissé la veille au soir, en me couchant. Puis je me levais et m’aidant du mur de la chambre en le frôlant de ma paume pour me guider, je me dirigeais vers la salle de bain qui m’était destinée à moi seule. J’avais tout ce dont il fallait pour prendre soin de moi-même… On m’y avait mis tout ce qu’une personne était susceptible d’utiliser sans croire cependant que je le pourrai ; et on ne m’y aiderait pas. J’ouvris le tiroir de l’armoire à glace, et me saisit de la grosse brosse puis je me brossais les cheveux. Comme si une réminiscence de mon passé, il me semblait que j’aimais bien prendre soin de mes cheveux avant, et qu’il m’était impossible de sortir sans qu’ils soient coiffés correctement… Comme si c’était une habitude que j’avais et que l’amnésie n’avait pu effacer. Lorsque j’eus terminé, je reposai la brosse et m’observais dans la glace face à moi qui me renvoyais mon image… mais que mes yeux ne percevait pas. Je n’étais pas tout le monde. Je n’étais pas quelqu’un de normal… Je ne l’étais plus. Comment pouvais-je faire semblant ??
J’approchais mes doigts de ce dernier, les posais dessus et caresser la glace du bout des doigts, comme si finalement j’allais pouvoir discerner les contours de mon propre visage. La glace était froide, et me rendit l’impression que mon propre visage était glacé… Cela me fit saisie et avec un tremblement incontrôlé, une larme s’échappa et glissa le long de ma joue ; elle courut tout le long, dessinant le contour de mon visage… Je la laissais faire. Puis, je m’éloignais du miroir et sortant de la salle de bain, j’essuyais vivement de ma joue toute trace de tristesse. Toujours en longeant le mur une main sur ce dernier, je longeais le couloir dehors. Des bruits de discussions entres infirmières me parvinrent ; certains me saluèrent lorsque je passais très d’eux … Je reconnaissais certains voix, et certains d’entres elles pour s’occuper de moi de temps en temps. Certains n’étaient pas très bavards et faisaient le strict minimum de leur travail, et je n’osais pas non lus leur parler de peur qu’elle me renvoie balader… Mais il y avait d’autres avec qui je discutais librement et je pense qu’elles m’aimaient bien.
Dans chacun d’entres elles cependant, je distinguais ne serait-ce qu’une once de pitié… Et cela se bloquait dans ma gorge et provoquais une sorte de malaise en moi-même… C’est alors que qu’en plein milieu du couloir je m’immobilisais soudainement et tendait l’oreille … Un chant mélodieux s’élevait jusqu’à moi… En tous les cas, quelqu’un chantait st de toute évidence, sans prendre garde sur la possibilité de se faire entendre ou pas… Ce devait être même la dernière chose à laquelle elle devait penser…
« Mélissa chante plus que bien aussi ».
Je ne sais pas pourquoi mais cette phrase me parvint soudainement ; personne ne l’avait prononcée dans le temps présent … Même si le croyant, je me retournais soudainement pour faire face au couloir vide mais, je n’entendais personne. Ou alors, il prenait garde de ne faire aucun bruit. Mais même… Le son de sa respiration le trahirait forcément, dans ce cas. Qu’était-ce alors ? Peut-être était-ce quelqu’un qu’elle avait connu qui avait dit cette phrase ? Mais qui ? Il semblait qu’au fond d’elle elle en était persuadée… sans toutefois en dire la raison précise. Chanter ? Elle n’en avait même pas encore eu l’idée depuis l’incendie, depuis sa semaine de coma, depuis qu’elle s’était réveillée et qu’elle avait découvert qu’elle était amnésique…
Si elle chantait bien, alors ce devait certainement être le seul talent qu’il lui restait… Encore faut-il qu’elle n’ait pas non plus comment on chantait… Ce qui était déjà plus ardu à déterminer.
Je me rendis soudain compte que j’avais oublié bien des choses…
En attendant, cela faisait bien plusieurs minutes à présent qu’elle était dans ce couloir à la même place. Et cette personne qu’importe qui elle était, chantait toujours. Je perçus un chariot passer à côté de moi, je sentis le visage de l’infirmier qui le poussait sur moi mais je n’eus aucune réaction et il passa sans mot dire. Me laissant aller tout contre le mur qui me servait de guide, je laissais mon oreille s’égarer, bercée un moment par la chanson qui semblait traversait les murs de l’hôpital et qui semblait provoquer en moi un souffle de vent de souvenirs familiers…
HJ : J'espère que ça te vas ^^'
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Dim 18 Juil - 11:27
Je finissais les dernières paroles de ma chanson et relevais une nouvelle fois les yeux au plafond. Je me sentais mal… Mal parce que j’étais coincée dans un lit, dans un hôpital avec des murs blancs au point d’en être éblouissant… Mal parce que je savais que personne ne viendrait me voir… J’étais prête à Parier que mes parents n’étaient même pas au courant de ce qui m’était arrivée. Mal parce que je savais que j’aurai une réputation en revenant à Poudlard… Poudlard… Il s’y passait des évènements étranges… Très étranges…
La conversation que j’avais eue avec Ginny avant que tout ceci se passe me revenait en tête, tout le monde semblait inquiet et je ne savais pas comment cette aventure pouvait se terminer….
Les larmes se mirent à couler toutes seules, j’avais du mal à comprendre que la vie de rêve que j’avais menée jusqu’à présent avait pu changer si facilement. En fait j’avais l’impression de vivre en plein cauchemar… Je repensais alors à la chanson que je venais de chanter, c’était tellement vrai ce qui y était dit… Il était hors de question que je baisse les bras ! Jamais de la vie ! Essayant mes larmes, je me redressais doucement dans mon lit, je voulais voir à quel point j’avais mal. Une chance pour moi, la douleur était bien moins grosse que ce que j’avais sentis en étant à Poudlard. Je ne savais toujours pas ce que j’avais eu.
Je jetais un coup d’œil dans le couloir et il était toujours aussi désert, avec de la chance personne ne m’avait entendu chanter… On m’avait souvent dit que je chantais bien et j’étais forcée d’avouer que chanter me permettait de réfléchir et de me changer les idées. Ce que j’avais du mal à dire, je le mettais souvent dans une chanson et alors tout ce que je voulais dire semblait passer sans le moindre souci… Mais bon, cela n’empêchait pas que j’étais bien trop timide pour oser chanter devant quelqu’un… Je savais aussi que le jour où j’aurai l’occasion de chanter dans un concours ou dans un film, je le ferai sans doute car c’est une expérience intéressante à vivre. Je savais aussi que je voudrai devenir chanteuse et être connue dans le monde entier !
Mais bon, chacun a ses rêves et malheureusement ils ne se réalisent pas toujours… Je me mis tout doucement en position assise et fit pendre mes jambes sur le côté gauche de mon lit. Je ressentais une douleur mais fit semblant de ne rien sentir du tout… J’avais envie de retrouver des gens, Ginny peut être ? Elle était la seule amie que j’avais pour le moment…. Tournant mon visage vers la gauche, je me rendis compte que derrière mon oreiller il n’y avait pas un mur mais une fenêtre. Dans ma position actuelle je pouvais voir des gens entrain de faire leurs courses, ils semblaient tous pressés ! Un léger sourire se forma sur mes lèvres, apparemment personne ne voyait qu’il y avait un hôpital juste à côté d’eux, ceci accentua la preuve que je me trouvais dans un hôpital du monde des sorciers.
Je restais un petit moment à regarder ce que les gens faisaient, ils vivaient leur vie, avec leurs soucis et leurs joies. Je ne pus m’empêcher de me dire que cela devait être vraiment chouette d’être ici derrière cette fenêtre alors que les gens faisaient leurs courses de noël ! Une telle agitation dans une période de fête était tout simplement magique. Enfin il ne fallait pas se méprendre sur mes intentions ! Je ne comptais pas rester à St Mangouste jusqu’aux fêtes de noël !!
Après cette pensée, Je tournais la tête vers la droite et il n’y avait toujours personne dans les couloirs. Je commençais à me demander s’il y avait vraiment des infirmiers dans ce lieu ou non ? Soupirant, je tentais de me mettre debout et ce fut une chance pour moi car l’expérience se passait sans trop de difficultés, une lueur d’espoir se mit à briller en moi car cela signifiait que je n’étais pas aussi mal au point que cela pouvait paraitre. Je fis quelques pas dans la pièce puis me décidais à chercher un médecin dans les couloirs. Il devait quand même bien y en avoir UN non ?
Je m’avançais vers la porte ouverte et m’arrêtais dans l’encadrement de la porte. Un infirmier passait avec un chariot… Je l’interpelais et lui demandais s’il savait quelque chose sur mon état de santé. Comme réponse j’eu droit à un grognement suivit de : « Je ne suis pas médecin, laissez moi passer j’ai du boulot ! ». Sympa… Poussant un nouveau soupir, je me dis que je n’étais pas prête à sortir de cet horrible endroit… Intérieurement, je maudissais Rogue de m’avoir laissée moisir dans ce lieu qui puait les médicaments. Je me promis de lui pourrir au maximum sa vie quand je reviendrai à Poudlard !
Cette pensée me donna envie de rire mais je me retins car je savais que le rire me donnera de la douleur en plus et je n’avais pas besoin de cela... Je regardais une nouvelle fois dans le couloir et je vis une jeune fille qui était seule dans le couloir, elle était appuyée contre un mur et vu son visage, elle ne devait pas être plus âgée que moi. Je m’avançais doucement dans le couloir, à voir son visage, elle avait l’air de ne pas aller très bien. Je Continuais de m’approcher doucement car je ne voulais pas la perturber. Elle ne semblait pas réagir et je ne voulais surtout pas l’effrayer…
- Excuses moi… Est-ce que tout vas bien ?
J’étais finalement à côté d’elle et je posais doucement ma main sur son bras…
[HRP : j’espère que ca va ? =) Puis désolée s’il manque quelques « t » mais j’ai un problème avec ma touche :D ^^]
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Dim 18 Juil - 15:48
Alors que la chanson se taisait, elle n’avait pourtant pas encore cessé dans ma tête, semblant vouloir m’emporter loin d’ici, loin de cette atmosphère confinée où je me trouvais, contre ce mur du plus pâle blanc crémeux que j’imaginais… Un carrelage tout aussi blanc, une odeur de produits d’entretien qui se dispensait dans les couloirs… Du moins, je l’imaginais ainsi. Lorsque je posais ma paume sur les murs, c’était froid ; glacé… Un frisson me soulevait le cœur parfois. Je voudrai quitter cet endroit…
Un moment, je restais concentrée en moi-même, tentant de déblayer un passage dans ma mémoire confuse où tout se mélangeait ; où le moindre souvenir même avait disparu… J’essayais de me souvenir. J’essayais par tous les moyens de me raccrocher au moindre détail qui eut pu faire revenir à ma moi quelque chose que j’avais oublié…
Comment expliquer ? Je sentais les odeurs, toutes les odeurs qu’il pouvait y avoir autour de moi… Je touchais tous les objets, des objets que j’avais déjà touché auparavant… Mais c’était comme si ceux-ci n’avaient plus la moindre savoir, qu’il leur manquait de la couleur… Il déclenchait en moi d’intenses émotions, ou parfois rien du tout, des sensations que je croyais oublié, mais c’est comme si je ne parvenais pas à saisir l’origine de ces sensations ; c’était comme si je touchais un objet sans le toucher, que j’écoutais un son sans le reconnaître… Un sentiment d’inconnu s’infiltrait en moi, un sentiment d’invulnérabilité et de faiblesse… Alors que je tendais tout mon esprit à essayer de reconnaître à quel souvenir était rattaché tel et tel objet.
Il n’y a pas pire que de ne souvenir de rien du tout. Il n’y a pas pire que l’inconnu. Il n’y a pas pire que d’avance à tâtons sur des terrains inconnus sans savoir si on avance dans la bonne direction ou pas… J’avais toujours peur de me tromper, toujours peur de trébucher. Seul encore un sentiment infime de fierté qui n’était pas mort ne cessait de me maintenir droite sans tenir compte des regards des autres… Seul ce sentiment m’empêchait de me laisser m’écrouler. La nuit, territoire insondable des cauchemars, des peurs… La nuit, ravivait tout ceci de manière plus certaine encore et cherchait à m’emporter avec elle très loin… Je commençais à connaître sa méthode. Elle annihilait tout autour de moi. Elle éteignait tout, aspirait toutes les lumières… Laissait le silence s’installer, un silence plus profond que parmi les ombres les plus dangereuses. Je commençais à avoir peur, inévitablement, et c’est alors que se nourrissant de ma peur – comme elle se nourrissait de toutes les peurs des autres -, elle tentait de m’attirer, me soufflant que la libération se trouvait au bout…
J’ignore ce qui me maintenait alors… Si c’était une lueur infime d’Espoir, ou je ne sais quoi d’autres, mais quelque chose la faisait battre en retraite de moi, et je me réveillais. Souvent, j’étais en sueur. Souvent, je craignais de me rendormir… C’était tout noir autour de moi, et même au-dedans de moi-même… Même lorsque j’étais réveillée, il me semblait être toujours dans le noir, comme s’il n’y avait plus aucune lumière dans le monde …Comme si c’était la fin du monde, que je me trouvais au bord du gouffre … Et néanmoins je sentais toujours un souffle infime d’une brise légère soufflant en sens inverse. Le noir m’entourait, pourtant je percevais toujours la vie alentours…
Un tremblement me saisit, me ramenant à la réalité et me sortant de mes songes. Je me trouvais toujours dos au mur, transi de froid un moment. Puis, mon corps reprenant ses droits sembla se réchauffer … Comme si lui aussi avait effectué une sorte de voyage très loin, un voyage astrale… Comme si mon esprit désirait se libérer de ses entraves alors que mon corps demeurait obstinément ancré dans la vie réelle. Je me rendis alors compte d’une pression sur mon bras ; m’en rendant compte je sursautais légèrement, surprise. C’est alors que je perçus la présence de quelqu’un. La vois qui parla me fit penser à une personne plus ou moins jeune, peut-être de mon âge ? Peut-être un peu moins, peut-être un peu plus… L’âge n’est qu’une idée que l’on se fait ; c’est un caractère bien abstrait quelquefois. On peut paraître un âge, sans toutefois l’avoir …
Qu’avait-elle dit ? Je ne l’avais pas bien compris … Et je demeurais sans réaction pendant un moment, murée dans mon silence et essayant de me souvenir ce qu’elle avait bien pu dire. Je tournais la tête dans la direction d’où m’étais venue la voix et demandais-je alors, légèrement gênée…
« Désolée… Pardon, qu’avez-vous dit ?? Je n’ai pas saisi ce que vous avez dit… »
Une question s’insinua dans son esprit … Était-ce la même voix qu’elle avait entendu chanté ? Certains accents, certains tons, semblaient pour ainsi dire similaires à des notes qui lui étaient parvenus… On aurait dit que c’était la même personne mais dans le doute, je n’exprimais pas mon soupçon.
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Dim 18 Juil - 16:52
Les secondes passèrent et la jeune fille ne réagissait toujours pas, je commençais à me demander si j’avais vraiment parlé… Je restais là, avec ma main sur son épaule. Je me rappelais des dernières secondes qui venaient de s’écouler et je me rappelais du sursaut de la jeune inconnue. J’en vins à la constatation qu’elle avait quand même du entendre le son de ma voix… La scène devait paraitre étrange si quelqu’un passait à ce moment là…. Finalement la jeune fille ouvrit la bouche et me demanda de répéter la question que je lui avais posée. J’étais soulagée d’avoir enfin droit à une réaction, en fait, à ce moment là je compris que cette personne avait un problème, un gros problème qui l’empêchait de réagir comme toute personne possédant tous ses sens… Je ne savais pas de quoi il s’agissait mais je savais que c’était très grave.(enfin c’est logique qu’il y aie quelque chose vu qu’on est à St Mangouste…)
Je pris mon mal en patience et prit la peine de répéter ma question, d’ordinaire ce genre d’attitude m’énervait grandement et j’avais horreur de répéter plusieurs fois la même chose. Je bougeais ma main de son bras et me mis face à elle. Je pris la peine d’observer son visage, elle avait vraiment un joli visage et j’étais certaine qu’elle aurait du succès avec les hommes. Enfin s’ils acceptaient de la prendre avec son handicape… Ce que je ne connaissais pas encore à ce moment là…
- Oh ! Je te demandais si tu allais bien ? Tu avais l’air… perdue quand je t’ai vue de la porte de ma chambre… Je me suis donc approchée pour prendre de tes nouvelles… Ca va ?
La jeune fille avait du mal à émerger et cela se voyait comme le nez au milieu du visage. Cette attitude éveillait ma curiosité… Je pris la peine de me présenter.
- Je me présente, je m’appelle Vanessa Cullen mais tu peux m’appeler Nessie… J’ai 14 ans et je suis en 4ème année à l’école de Poudlard. J’ai atterrit Dans cet hôpital… ben… heu…
Je ne savais pas trop bien quoi dire, je devais peut être paraitre trop bavarde mais je ne savais moi-même pas pourquoi je lui racontais tout cela… Quelque chose me poussait au fond de moi…
- … En fait j’ai eu un genre de malaise et le prof Rogue m’a trouvé avant de m’abandonner ici dans un couloir… On a l’air d’avoir le même âge non ?
Vu ainsi la situation paraissait ridicule, je me retins à nouveau de rire, peut être que finalement cet « abandon » allait m’apporter des bonnes choses ? C’est ce que j’espérais en tout cas : Du positif dans le négatif ! Je ne savais plus quoi dire… Je n’allais quand même pas l’embêter avec ma vie entière !
Je jetai un regard autour de moi et une fois encore tout était désert, je commençai vraiment à me demander où étaient passé tous ces médecins ! Finalement, un médicomage arrivait de l’autre côté du couloir et lorsqu’il passait devant nous, je pris la peine de l’arrêter pour lui demander des informations sur mon cas… Avant de répondre, je vis qu’il regardait Mélissa, dans son regard il y avait de la pitié. Je ne comprenais pas pourquoi il lui jetait un tel regard… Si seulement j’avais su… Il me racontait ce que je devais savoir et ses conseils furent de ne pas trop me fatiguer et de me reposer le plus possible, ainsi je pourrai repartir assez rapidement à Poudlard. Je le remerciais chaleureusement puis reportais mon attention sur La jeune inconnue.
- Je suis désolée mais il fallait que je trouve un médecin pour savoir ce que j’avais… J’ai mal à croire qu’un problème d’appendicite puisse me causer autant de soucis !
Je poussais un soupir, je savais enfin ce que j’avais ! Il était temps… Il était vrai que je commençais à sentir la fatigue, mon ventre me tirait et j’avais légèrement mal à la tête. Je fixais des yeux la porte de ma chambre et me dis que je serais bien si j’étais dans mon lit. Toutefois je n’avais pas envie de perdre contact avec Mélissa. Me tournant vers elle, je lui demandais.
- Ca te dis qu’on aille dans ma chambre car je commence à me sentir fatiguée… Ainsi tu pourras me parler un peu de toi non ?
Je lui pris la main, j’étais prête à la guider jusqu’à ma chambre, maintenant il fallait voir si elle allait suivre… Après tout, je n’allais pas la tirer de force non plus !
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Lun 19 Juil - 11:00
Alors que l’attente s’éprend et s’étend en moi, nous nous demandons si nous existons… Parfois, il m’arrive de me poser ces questions alors que je me retrouve seule dans ma chambre, ou sur le rebord de la fenêtre où je vois les gens au-dehors passés sans un regard vers ici, pressés et insouciants de ce qu’il peut bien se passer ailleurs, seulement préoccupés par ce qui leur arrive à eux, tant que cela ne les touche pas… Je les imaginais, plus dans son esprit qu’autre chose mais il semblait que cette caractéristique était inscrite dans le propre de l’homme. Une existence est futile pour l’homme cependant à l’échelle de la Terre ; pourtant j’avais déjà l’impression d’avoir trop vécue.
Sans dégager sa main de son épaule que j’avais d’ailleurs l’impression de sentir sans sentir tellement je n’y prenais attention, la jeune file se répéta … Force est de constater qu’elle était plutôt douée dans le sens de la parole et qu’elle parlait pas mal … Contrairement à moi, je n’étais pas le genre à m’exprimer beaucoup, ou à vouloir m’exprimer beaucoup à l’oral… peut-être dans l’incapacité de trouver un auditeur assez digne … Ou simplement du fait que je n’étais pas très douée pour engager la conversation ou la maintenir. J’étais toujours mal à l’aise de parler à quelqu’un, me prétextant que je ne voulais déranger personne. De toute évidence, ce n’était pas du tout le cas de … ? De Vanessa, c’était le nom qu’elle venait de me dire apparemment… Comment ça allait ? Que répondre à cette question ? Honnêtement, si tout allait de travers dans votre vie et que vous aviez l’impression que cela empirait au lieu de s’améliorer, alors que répondre à la question de « ça va ? »…
« En effet, je suis souvent perdue dans mes pensées… Navrée de vous avoir inquiétée… »
Je décidais d’ignorer cette question… De toute façon, elle ne le verrait même pas ; elle avait déjà renchérit sur quelque chose … Elle s’immobilisa sur un détail. Le mot « Poudard » la fit frissonner soudain ; c’était comme si ce mot lui était vaguement familier… Mais il lui était impossible de mettre une signification quelconque dessus. Un instant, son regard déjà vide se perdit, où une lueur de tristesse s’étendit puis s’éteignit … Il lui avait semblé saisir quelque chose, mais comme toujours tout avait disparu avant qu’elle ne puisse s’en saisir…
De toute évidence, c’était une école ; et puis elle avait parlé du professeur Rogue ... Quelque que ce soit cette personne, il devait y enseigner. Ce nom lui était familier aussi mais comme beaucoup de choses, elle se distilla elle aussi dans l’atmosphère comme autant de grain de poussière se déposant sur le sol après le passage d’un camion sur un chantier…
Je l’entendis rire ensuite. J’esquissais moi-même un sourire tout en me demandant ce qui la faisait rire … Mais je ne lui demandais pas. D’un certain côté, elle avait raison d’avoir cessé de parler de « Poudlard » car je sentais étrangement que ce mot n’était pas lié à un très bon souvenir … C’était comme un sixième sens…Je l’entendit à peine demander un médicomage et pendant le temps qu’ils discutèrent, je ne me mêlais pas de la conversation, me contraignant dans ce même silence dans laquelle j’avais habitude de me réfugier. Je ne saisissais même pas un dizième de leur parole … Par contre je sentais le regard du médicomage qui se posait parfois sur moi et cela me maintenait dans le fait de me faire toute petite afin qu’il ne m’interroge pas sur comment j’allais aujourd’hui, et qu’il indique par la même occasion plus clair que jamais pourquoi je me trouvais ici. Je laissais mon regard s’égarer au loin, même si je ne contemplais rien en particulier … (sans blague…) et me concentrais sur les paroles qu’avait prononcées Vanessa. Une appendicite qu’elle avait dit avoir eu… J’ignorais quelle genre de maladie cela pouvait-il bien être ; ma curiosité pouvait peut-être satisfaite en tendant l’oreille un peu plus vers la conversation en cours mais ce n’était pas de mon genre … Je n’en avais guère envie de toute façon…
Lorsque le médicomage s’éloigna et qu’elle me parla de nouveau, je m’étais de nouveau appuyer contre le mur, comme si inconsciemment je demandais après un soutien quelconque qui ne posaient aucune questions susceptibles de me mettre dans l’embarras puis, je hochais légèrement aux paroles de Vanessa.
« Pas de problèmes, ce n’est pas grave… Heu, c’est quoi exactement une appendicite ?? »
Pensant que ma question pourrait sembler bizarre et démonstratifs de mon ignorance, et donc de mon amnésie ; aussi me justifiais-je ensuite…
« … Je ne connais ni n’ais jamais eu cette sorte de maladie, autant que je n’en ai jamais entendu parler… J’ignore ce qu’elle est donc exactement… »
Parfois, dans sa manière de parler, on pouvait percevoir qu’elle n’était pas originaire d’une famille modeste habitant dans la ville de Londres, mais d’une famille assez aisée qui s’exprimait naturellement et avec un ton significatif du rang qu’il leur était dû. Je ne me souvenais de rien de cela, ni même si mes parents avaient un jour posséder des terres… On m’avait juste dit que mes parents décédés dans l’incendie de la maison m’avaient laissée assez d’argent pour que je puisse vivre sans avoir à travailler jusqu’à la fin de mes jours… Encore que, je me demandais si j’aurai un jour le loisir d’en voir la couleur. Je devais m’exprimer également sur un ton légèrement marqué de celle qui ne vit pas vraiment dans les faubourgs d’une ville où tous les milieux modestes se côtoient ; c’était instinctif… Les origines, ça ne se contrôlent pas ; ça prend le dessus de nous…
Je me sentais ridicule parfois, comme en cet instant. J’avais l’impression qu’un malaise s’était installé… Etait-ce seulement moi le problème ??? Y avait-il vraiment un malaise ou était-ce moi qui en avait la sensation ??? Cependant, ce ridicule me passa très vite lorsque les paroles suivantes me gelèrent littéralement sur place et alors que je me glaçais d’effroi, je prononçais quelque peu sèchement…
« Je n’aime pas parler de moi »
Les rares personnes que j’avais rencontré et à qui j’avais répondu ceci avait suffit à les décourager de continuer à me parler et elles s’étaient ensuite éloignées, me laissant seule avec moi-même sans chercher à me connaître davantage… Après tout, si c’était ce que je semblais préférer, elles ne voyaient pas pourquoi insister. Et je restais une inconnue pour elles. C’était aussi bien si cela décourageait également Vanessa… avec un peu de chance, peut-être croirait-elle que je préfère rester seule… C’était vrai, je n’aimais pas parler de moi et je préférais rester un mystère entier pour tout le monde. Cela empêcher de se lier et d’être déçue au final.
D’ailleurs, parler de moi n’aurait par avancé beaucoup étant donné que je ne me souvenais de rien… Pour parler de moi, il aurait déjà fallu que je puisse en savoir plus sur ma vie avant d’atterrir ici. Et ce que je savais de moi, je n’avais pas réellement envie d’en parler… Je n’avais pas envie de voir encore se poser sur moi, - ou de sentir - un regard empli de pitié… Que j’avais de plus en plus de mal à supporter bien que je me le cachais. Je parus m’être enfermée en moi-même, comme un chat peureux se recroqueville en lui-même en voyant son maître s’approcher de lui, se pencher, le prendre par le peau du cou pour le mettre dans un petit panier où il ferait tout noir … dans le but de l’emmener loin de sa mère et de ses frères et sœurs. Dans le but de le perdre.
« Désolée… Je m’appelle Mélissa ».
Cela au moins, je pouvais le dire, non ?? C’était bien la seule chose dont j’étais certaine en ce bas monde ! Le reste ne m’apportait que confusion. C’est alors que je me rendis compte qu’elle s’était saisi de ma main et j’en ressentis soudain un long frisson d’appréhension.. Avait-elle fait cela instinctivement, simplement dans le but de me guider jusque sa chambre ? Ou alors savait-elle ??? Le médicomage lui avait-il parlé ?? Sur le moment, je me morigénais de ne pas avoir écouté ce qu’ils se racontaient… Mon premier réflexe fut de me dégager… Un peu trop brusquement cependant et j’imaginais déjà sa réaction ; aussi je tentais de me rattraper comme je le pouvais…
« Je peux me débrouiller et marcher seule… Et… Si tu le souhaites vraiment… Mais je ne veux pas déranger… »
Elle n’avait jamais compté que sur elle-même… selon ce qu’elle s'en souvenait. Enfin, si, mais Jason… n’était pas là. En fait, c’était le seul vraiment dont elle avait accepté l’aide. Sinon elle avait toujours maintenu pouvoir agir comme tout le monde et aussi normalement que possible, comme tout le monde. Sans les voir, les gens laissaient des traces d’eux-mêmes qui faisaient qu’on pouvait les suivre … Il suffisait de se fier à ses autres sens. Je songeais toutefois que pour affûter ses autres sens il fallait forcément en avoir le défaut d’un. Lorsque quelque chose ne fonctionnait pas - ou plus - dans quelque chose, on tentait toujours d’améliorer ce qui fonctionnait, pour palier au manque. C’était la même chose. Depuis ses onze ans, j’avais fais l’expérience d’ouvrir et d’affûter mon ouïe par exemple à tous les sens se produisant autour de moi… Je pouvais me concentrer sur une respiration, définir à peu près où une personne se trouvait grâce aux bruits infimes qu’elle faisait en se déplaçant – même en ne bougeant pas d’ailleurs, on était rarement silencieux - … La seule personne à qui j’avais parlé de tout cela était mon Jason. Encore que je ne pouvais m’en souvenir.
« Ce n’était pas toi qui chantait tout à l’heure ?? … C’est ce qui m’a fait arrêté dans ce couloir… Je crois »
Tiens, je remarquais après avoir écrit prononcé mes paroles que je venais d’utiliser le pronom personnel « tu » alors que par instinct, l’idée ne m’était et ne me serais jamais venue avant… Dire « vous » n’était en aucun cas une distance que l’on mettait chez moi, du moins dans l’éducation familiale dans laquelle j’avais été élevée… C’était comme une réminiscence de ce que mes parents m’avaient appris ! C’était inscrit en moi, d’une manière telle que même une amnésie ne pouvait l’effacer. Je ne tutoyais jamais els personnes que je ne connaissais pas… C’était tout simplement par simple respect ! Je me demandais si parfois les gens ne pensaient pas que c’était une façon de les mettre à distance, de signifier qu’il y avait et aurait toujours une marge entre leurs origines. Ils avaient torts…
« Tu chantes bien ».
Manière de se rattraper ses brusqueries passées ?? Peut-être… Ca ne semblait peut-être pas évident mais j’avais évidemment un cœur et des sentiments et je n’aimais pas laisser entendre que j’étais indifférente à tout… Disons que c’était simplement une volonté de survie comme une autre dans le monde où j’étais.
HJ : Si tu souhaites copier des paroles à moi dans ton RP, ma couleur de rp est dans ma signature
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Mar 20 Juil - 15:49
Mélissa se dégageait lorsque je lui pris la main, je me sentais légèrement blessée et je ne tentais pas de rattraper la main de la jeune fille. Elle faisait ce qu’elle voulait après tout… Je commençais à avancer vers ma chambre, apparemment, Mélissa c’était rendue compte de son attitude et tentait de se faire un peu rattraper. Je trouvais la jeune fille de plus en plus étrange mais je savais qu’il devait y avoir une bonne raison. Je ne savais pas si je réussirais à aider cette personne et à faire en sorte qu’elle soit moins coincée et qu’elle soit moins sur ses gardes…
Tout espoir n’était pas perdu et je pus finalement apprendre son prénom, a ce moment là, on était presque dans ma chambre et je gardais le silence, je me disais que si je cessais enfin de parler autant, elle dirait peut être plus de choses ? Ce n’était vraiment pas simple de parler à des inconnus et de réussir de confier, même si on se sentait seul. Cette fille, Mélissa, elle semblait connue de tous les membres de cet hôpital, mais elle ne semblait pas plus proche d’eux que ca…
Je me perdais dans mes pensées puis pour la seconde fois en quelques mètre, j’entendis le son de sa voix. Qu’est ce qu’étais une appendicite ? C’était une excellente question, je devais l’admettre… C’était une maladie courante chez les moldus… Un personne sur Quinze souffrait de ce problème, mais est ce que c’était moins fréquent encore chez les sorciers ? Je devais avouer que je n’avais pas la moindre idée… Je me perdis une nouvelle fois dans mes pensées. Sorciers… Poudlard… La jeune fille avait eu l’air bizarre tout à l’heure quand le nom de cette célèbre école de sorcellerie avait été prononcée… Pareil pour le nom du professeur Rogue… Tant de mystères autour d’une seule personne…
J’avais finalement parcourus le couloir avec la jeune fille derrière moi, je me tournais vers elle… et lui annonçait qu’on était arrivé, il suffisait de tourner à droite. Franchissant la porte, je cherchais les meilleurs mots pour lui expliquer ce qu’était cette maladie. Ca n’était pas simple car je n’étais pas une professionnelle des maladies humaines…
- Hé bien disons que quand on a une appendicite, on a très mal au ventre et il faut opérer la personne pour enlever le bout de l’intestin… C’est une inflammation…
Le sujet maladie était lancé, j’espérais ne pas paraitre trop grossière en demandant à la jeune fille ce qu’elle avait… j’étais bien trop intriguée pour pouvoir m’en empêcher. Au moment où j’allais lui poser la question, elle en posait une autre, je ne pus m’empêcher de remarquer qu’elle m’avait tutoyé pour la première fois depuis qu’elle avait ouvert la bouche. C’était surprenant ! J’en restais bouche bée, cette fois les rôles étaient inversés et c’était moi qui restait sans bouger. Elle ajouta ensuite qu’elle trouvait que je chantais bien, je ne pus m’empêcher de rougir et de me sentir flattée.
– Je ne sais pas si c’est moi que tu as entendu… Mais je veux bien te chanter une autre chanson ? Peut être reconnaitrais tu la voix qui avait chanté tout à l’heure… ?
Je choisissais une chanson au hasard et commençait à la chanter. Je fis de mon mieux et pour cacher ma gêne, je fermais les yeux pour faire comme s’il n’y avait personne avec moi dans cette pièce… Et si ce n’était pas moi qu’elle avait entendu chanter tout à l’heure ? Et que finalement je chantais trop mal ?
Je m’arrêtais à la fin de la chanson et attendis le résultat. Qu’est ce qu’elle allait dire ? Pour enlever la gêne je lui demandais à son tour si elle savait chanter ? Je n’osais pas lui demander de quoi elle souffrait… j’avais trop peur de faire fuir la jeune Mélissa…
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Mer 21 Juil - 11:22
HJ : En fait j'ai participé au concours de Drago quand même avec Méli' Donc t'étonnes pas si y'a des trucs bizarres dedans le RP =p ]
Dans un monde où tout nous poussait seule et à nos extrémités, il fallait bien trouver des moyens de survivre … Peut-être se réfugier en soi-même n’était-ce pas une solution mais quoiqu’il en était, j’avais compris que le seul endroit où l’on ne pourrait plus jamais m’avoir et me blessée, ou m’ôter encore ce à quoi je tenais, et bien c’était ce que tout ce qui trouvait en moi…On pouvait dessiner la chose de cette manière …
C’était moi qui entrait, et moi seule, qui entrait dans mon monde ; je décidais par moi-même d’y laisser entrer des personnes ; et laissais les autres derrière… Ceux dont je ne pensais pas assez dignes pour le mériter. D’une certaine manière, je possédais l’interrupteur, sous ma main. J’avais l’immense pouvoir de pouvoir tout brancher ou débrancher, à n’importe quel moment que je le souhaitais … J’avais, depuis mes onze ans, cette impression de vide en moi et de profonde faiblesse … Et c’est alors que je me découvrais le pouvoir de tout allumer, comme de tout éteindre… C’était magique… Magie… En un flash soudain, je me vis soudain préparant une valise… Nous étions en septembre ; je voyais le calendrier devant moi ; j’avais entourée la date du 1er septembre d’un grand cercle de couleur rouge. Je semblais heureuse, contente… rayonnante. Je crois que c’était la dernière fois où j’avais paru tel. Après, tout a changé… Comme un visage gentil de baby-sitter qui se tord soudain dans un sourire sadique face à l’enfant à qui elle vient de mettre un bavoir afin de lui faire manger sa bouillie alors qu’il ne le veut pas. L’enfant se mets alors à appréhender, mais il se sent soudain impuissant aussi, devant ce visage inhumain, et alors il ouvre la bouche … et avale la cuillérée… tout en ne cessant de fixer la femme qui lui avait parut gentille au premier abord.
Dans ce monde, tout n’était qu’apparence… A mes dépends, je l’avais appris. Je ne voulais pas commettre les mêmes erreurs. C’est ainsi que l’on pouvait me trouver étrange parfois … Mais avec une fierté et un panache hors du commun, fière de ce que j’étais et voulant me montrer digne de mes origines et de mes parents, je me redressais et face au monde parfois, je leur montrais que je n’avais alors pas besoin d’eux pour m’en sortir seule…
Seul Jason me manquait cependant horriblement, bien que je m’en souvienne plus pour le moment… Cela me créerait un vide immense. Je le sentais au fond de moi ; c’était comme s’il me manquait une part de moi-même … A moins que cela est-ce dû à la perte de ma sœur jumelle ??? Non, j’avais pourtant l’impression que quelque part dans le monde, elle était vivante … Je ne savais où, mais quelque part…
Je suivais la fille en tous les cas, à travers le couloir, une main toujours collée au mur à ma droite comme si je ne pouvais m’empêcher de toucher quelque chose, de ressentir que j’avais un soutien à chaque fois que je me sentais si perdue … Je sentais la présence de la jeune fille devant et cela me suffisait à savoir dans quelle direction elle se dirigeait – puisque je me devais de me fier à tous les sens qui ne me faisaient pas défaut… D’une certaine manière, je la « voyais », si « sentais » pouvait s’apparenter à « voyais »… Je ne peux déjà pas m’expliquer à moi-même alors je ne pourrais l’expliquer à d’autres… Cependant, je ne la vis pas entrer dans sa chambre et heureusement qu’elle me parlait car sinon, je crois que j’aurai continué tout droit … Et je me serai alors vendue toute seule…
J’écoutais ses paroles lorsqu’elle me répondit ce qu’était une appendicite. J’écoutais même très attentivement, et sut exactement dans quelle direction elle se trouvait ; à ma droite … Je me tournais, hochais la tête doucement pour acquiescer à ses paroles puis, je franchissais l’ouverture qui délimitait sa chambre et les couloirs. Je me retrouvais dans sa chambre mais n’avançait pas plus… J’observais un peu autour de moi, histoire de faire semblant que je me perdais en contemplation dans la décoration de sa chambre … De toute façon, une chambre d’hôpital était une chambre d’hôpital. Je l’imaginais un peu de choses près pareille à la mienne.
Elle me dit qu’elle ne savait pas si c’était elle que j’avais précédemment entendu du couloir. Je la sentais flattée. Elle ajouta qu’elle voulait chanter une autre chanson et que peut-être cela m’aiderait-il à reconnaître la voix… C’est alors qu’elle commença à chanter…
Je n’en fus pas surprise. C’était bien la même voix, c’était donc bien elle que j’avais entendue… Je ne pus que reconnaître une nouvelle qu’elle avait une voix juste. Inconsciemment, je me fis la réflexion que ma mère en aurait été fière si elle avait entendu une voix ainsi ; je crois qu’elle aimait chanter … Et chaque fois qu’elle entendait une voix juste, qui ne faisait pas défaut, elle rayonnait de joie … Je me souvenais plus d’un sentiment de joie plutôt que d’images, sur le moment. Les images, je n’en vis aucune… C’était étrange : chaque fois que je me souvenais de quelque chose, je ressentais plus des impressions, des sensations… Mais pas les images en elles-mêmes. Remarque, c’était peut-être tout à fait normal. Ce devait être dû au fait que je ces images, je ne les avais jamais vues. Vues dans le sens de « voir ».
Lorsque les dernières notes s’égrenèrent, je ne pus m’empêcher de sourire et alors je répondais…
« Je savais bien que c’était toi. J’avais reconnu qu’il y avait les mêmes intonations dans ta voix… ».
C’est alors que je restais silencieuse durant un moment lorsqu’elle me demandait si je savais chanter également… C’était horrible de ne pas se souvenir si un jour on avait chanter, quelle chanson on avait pu chanter, devant quelles personnes… De ne pas se souvenir de la fierté dans les yeux de ses parents lorsque leur fille se faisait applaudir… De ne pas se souvenir de leurs embrassades, surtout si on tenait compte du fait que l’on ne connaîtrera plus jamais cela étant donné qu’ils ne reviendraient plus dans ce monde… Incertaine, les mots s’échappèrent de ma gorge, mais ils semblèrent augmenter une blessure invisible tout au fond de moi, et irrémédiable …
« On… m’a dit… Il me semble, que je chantais… avant… Mais j’ai oublié… J’ne sais plus… »
Mais je me souvenais d’une guitare, soudain… Enfin, pas de la guitare en elle-même mais juste l’impression de toucher des cordes alors que les grattements qui se créait par ce contact laissait des notes s’échapper alentours…
« Une guitare … Il y avait beaucoup de musique dans ma famille… »
Chacun jouait d’un instrument. C’était comme un outil culturel… La musique avait beaucoup d’importance, oui, elle se souvenait, à moins que ce ne soit une fausse impression… Non, bercée dans l’univers de la musique depuis sa plus tendre enfance, on ne pouvait oublier cela… Les choses profondément ancrées en nous ne pouvaient se faire oublier ; elles perduraient, elles résistaient… A tout. Il lui semblait même que ses parents étaient très anticonstitutionnels, allant parfois au contraire de ce que le monde aimait à voir changer même… Ils aimaient garder des valeurs qui tendaient à être oubliées et alors que tant de maux ravageaient le monde de ces monstruosités, ils rendaient ou conservaient ce qui devait avoir sa place ici, au milieu de ce qu’on avait tendance à oublier…
(pensées) * … Anticonstitutionnellement ils réagissaient... mais je suis sure qu’on les aimait et qu’on les respectaient tant qu'une foule immense est venue à leur enterrement…*
Mélissa elle-même n'y avait pas pu y aller... Même pas pour leur dire adieu. Sa gorge se noua à cette pensée. L'un des médicomages lui avait dit que l'enterrement avait eu lieu alors qu'elle était encore dans le coma... Elle avait rouvert les yeux deux jours seulement après les obsèques ... Un immense vide l'avait emplit soudain.
Plus, il n’y eut plus rien. Tout s’envola… D’un seul coup, et je me trouvais dans ce vide à nouveau qui m’occupait ; et impossible de saisir le moindre souvenir dans tout cela… Si à un moment j’avais l’impression de me souvenir de quelque chose, l’instant d’après je me vidais de nouveau… C’était énervant. Il m’avais semblé, de la même manière, me souvenir de quelque chose, lorsqu’elle avait chanté… comme si cela me rappelait quelque chose. Et puis, ensuite, plus rien. Je ressentais soudain une immense lassitude.
Dernière édition par Mélissa De Launay le Jeu 22 Juil - 9:23, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Mer 21 Juil - 17:26
Je fus surprise par l’attitude de Mélissa, c’était comme si elle avait oublié qui elle était… Ce qu’elle était… Ce qu’elle avait vécu… Je savais qu’il y avait quelque chose de bizarre mais je ne savais pas que c’était aussi grave maintenant elle la comprenait mieux… Je ne savais pas si je pouvais lui en parler mais je tentais quand même de lui en parler… Je levais les yeux vers la jeune fille et je vis qu’elle observait ma chambre, je n’avais aucune honte qu’elle la regarde après tout cela n’était qu’une chambre d’Hôpital ! Puis ce n’était pas un garçon… Entre fille, je ne ressentais pas le moindre problème que ma chambre soit observée sous toutes les coutures. Me mordant la lèvre, je pris une profonde inspiration puis me lança
-Mélissa… Excuses moi… Mais serait-il possible que… (vide)… que tu aies perdu la mémoire ?
Je venais de cracher le morceau, je ne savais pas comment la jeune fille allait réagir. Elle semblait vide… Elle avait vaguement évoqué la chanson, la guitare… Était il possible qu’elle se souvienne par intervalle de certaines informations sur sa vie ? Je me demandais quelle était la solution idéale pour l’aider à retrouver un peu la mémoire… J e restais là, a attendre, le vide s’installait.
J'aurai tellement voulu aider cette personne mais malheureusement je ne la connaissais qu'à peine, je ne savais que son prénom... Même pas son âge... Ni son nom de famille. Je n'était même pas sur que les médecins savaient qui elle était, elle était certainement arrivée avec des papiers ou quelque chose sur elle, peut être des voisins l'avaient conduites ici? Il y avait certainement une solution pour l'aider mais pour le moment, je ne savais pas comment ni même si elle voulait être aidée... j'étais presque certaine que si elle devait se faire aider ca serait par une personne de confiance et non pas une inconnue comme moi... Il fallait essayer de faire les choses petits à petits mais comment? Peut être qu'elle finirait par se rappeler certaines informations si jamais certaines paroles, certains actes lui faisait des flash? mais quoi? Puis une idée me vint, le sourire revint sur mes lèvres et je sentais l’excitation qui me gagnait.
-Mélissa, j’ai une idée, ca te dirait qu’on chante ensemble ? Comme ca tu sauras si tu chantes bien ?
Je cherchais une chanson que l’on pouvait chanter ensemble, je ne savais pas très bien ses gouts mais je proposais « Don’t forget » de Demetria Lovato, je commençais à prononcer les paroles en parlant, histoire qu’elle les aie en tête si jamais elle voulait chanter, c’était des paroles simples et une chanson assez connue. Lorsque j’eu fini la chanson en prononçant les paroles comme si je parlais, je pris ma baguette magique et fit apparaitre une chaine Stéréo avec le CD dedans puis demandait à Mélissa si elle était prête à se lancer ou non. Je lançais ensuite les premières notes du CD et me mit à chanter, je ne savais pas si la jeune fille allait suivre mais ca valait la peine de tenter le coup…
La musique s’achevait et je rouvris les yeux, je ne savais pas ce qui allait se passer maintenant ni comment réagir… Qu'est ce qu'elle allait dire? Allait elle partir en courant? Allait elle crier? Allait elle m'en vouloir? Je n'en avais pas la moindre idée...
[Dsl >< Je me rattraperai ^^ Bisouuus ]
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Jeu 22 Juil - 10:21
Dire les mots … Les entendre, est souvent bien pire que de les penser car ils donnent une autre réalité à la chose qu’on ne veut pas dire… Ils deviennent alors plus réels. Certains personnes, sont alors effrayés d’en prononcer, ou d’en entendre, plus que par n’importe quelle autre chose… Alors on se renfermait sur soi-même, dans le seul but de se protéger de l’impact qu’avait sur nous ce mot prononcé… L’impact des mots.La blessure des mots… Ces mots que notre esprit ne parvenait à concevoir en paroles alors même que les gestes étaient tentés parfois de les faire ; il y avait dualité. Un duel. Beaucoup de mots pouvaient être tabous pour quelqu’un dont les malheurs ne s’arrêtaient pas là…
Aussi, je ne répondais pas à la question de Vanessa. Je continuais d’égarer mes yeux dans la pièce, sans les poser sur elle, comme si je recherchais une échappatoire. Une nouvelle fois, je fuyais. Si je ne n’aimais pas prononcer le mot « aveugle », je n’aimais pas non plus prononcé l’autre qui était cause de mes nombreux maux. Du fait qu’aucun de mes souvenirs ne me parvenait plus que par bribe et par flash, me laissant demeurer dans un néant oppressant …Alors prononcer même le mot « mémoire », ou la réponse « en effet, j’ai oublié qui je suis », ou encore « je ne me souviens de rien… », ou simplement « oui, j’ai perdu la mémoire » ; ces mots simples en soient m’étaient impossible à prononcer. La crainte de leur donner une réalité plus vive, de ne plus pouvoir me cacher derrière cette muraille que je m’étais bâtie au fond de moi, la crainte qu’ils ne parviennent à prendre le pas sur moi-même et que je ne puisse y réchapper ou les empêcher de me grignoter peu à peu … Je ne pouvais pas les prononcer.
J’eus peur qu’elle n’attende une réponse. Réponse que je ne pouvais lui donner. Heureusement, Vanessa ne s’attarda pas. Après un long silence, elle me demanda si cela me disait de chanter avec elle … Ainsi je saurai si je chantais bien ou non. Avais-je envie de le savoir ? Avais-je envie de me replonger dans un passé qui ne m’était source que de douleurs, de pertes d’êtres chers, de pertes de toutes ces choses qui m’avaient été enlevées ? Ne serait-ce pas raviver des douleurs que de replonger au coeur même ?
Je ne savais pas… Je ne voulais pas provoquer le passé si celui-ci me fuyait ! Et voilà qu’à présent, je doutais même si je voulais vraiment retrouver la mémoire ! Voilà qu’une fois sur le fait accompli, je ne savais plus rien de ce que je voulais…
« Don’t forget » de Demetria Lovato. Ce nom ne me disait rien. Rient du tout mais peut-être repoussais-je ces souvenirs volontairement dans la crainte du mal qu’ils pourraient me faire si j’y songeais ??? Vanessa commença à chanter, à parler les paroles plutôt… Histoire sans doute de me les dire si je ne m’en souvenais pas… Je demeurais dans mon mutisme. Je l’entendis ensuite lorsqu’elle fit apparaître une chaîne stéréo qu’elle manipula un moment puis y inséra un CD… Elle se tourna vers moi, me demanda si j’étais prête … Je ne répondis pas … Je ne savais pas. Je n’en avais aucune idée. Sommes nous prêtes à un jour affronter son passé ? Non, mais parfois il le faut. Même si nous ne le voulons pas.
Pourquoi donc ? Parce que c’est pour notre bien. Même si cela créé parfois des souffrances et rouvrir des blessures au lieu de les cicatriser. De toutes les manières, les blessures ne guérissent jamais vraiment. Il en reste des traces que l’on appelle les cicatrices. Comme pour toujours nous les rappeler.
Je sentais la lumière du soleil pénétrer dans la chambre. Sur ma nuque. Alors que les premières notes s’égrenaient, je me retournais vers cette lumière illustre, et me dirigeais alors vers la fenêtre, contemplant dehors de mes yeux perdus. Mes mains posées sur le rebord se crispèrent. La musique avait un pouvoir puissant qui était celui de faire naître des émotions, ... et ensuite de nous faire rappeler des choses ; car les choses étaient souvent – pour ne pas dire toujours – liées à des émotions... Qu'elles soient présentes ou bien passées.
Did you forget That I was even alive Did you forget Everything we ever had Did you forget Did you forget About me
… Une petite fille sur les genoux d’une grande femme à la chevelure brune… qui chantait… La petite fille riait, frappait dans ses mains… La chanson était magnifique … La voix qui la chantait l’était également et la petite fille était aux anges… comblée… Je ressentais cette émotion plus que n’importe quelle ; on aurait cru que la petite fille, c’était moi… Nos émotions étaient mêlées… Etait-ce vraiment moi ??
Did you regret Ever standing by my side Did you forget What we were feeling inside Now I'm left to forget About us
… Une grande pièce… Une table avec autour des invités autour, les yeux tous rivés sur une fille aux cheveux bruns et au regard aussi profond de sa mère lorsqu’elle posait ses yeux brillants sur l’assistance alors qu’elle chantait. Un autre monde était pour elle. Un monde entouré de musique… Loin de toutes autres choses. Elle ne devait pas avoir plus de cinq ans… Les mots qu’elle prononçait s’imprimèrent dans son esprit, un moment, pour s’effacer ensuite et alors, sans le vouloir vraiment, et guidée seulement par l’émotion de ses propres mots …
But somewhere we went wrong We were once so strong Our love is like a song You can't forget it
So now I guess This is where we have to stand Did you regret Ever holding my hand Never again Please don't forget Don't forget
Jason ... Je cessais soudain de chanter et je me reculais soudain de plusieurs pas, sous la violence du choc des souvenirs qui venaient de me heurter alors que ma respiration était heurtée. En une seule seconde, j’avais vu ce qui était suffisant pour le moment … En une seconde, cela m’avait été suffisant pour sentir la main de Jason à nouveau dans la mienne, me traînant en-dehors de la maison. Je le suivais, sans rechigner ; j’avais trop peur… Je ne voulais pas le lâcher … J’essayais de m’imaginer dehors, et enfin sauvée, avec lui, même si sa présence seule me procurait toute la sécurité dont j’avais besoin. Puis, ce qui l’avait sans doute le plus saisie, fut certainement le moment où, - comme s’il savait que l‘on serait bientôt séparé et qu’il voulait juste me dire combien je comptais à ses yeux, - nos lèvres se rencontrèrent, avant qu’ils ne repartent dans la maison dans l’espoir de sauver mes parents, et ma sœur. Sauf que ce fut la dernière fois que je le vis. Le souvenir cessa ensuite … Par une force de volonté soudaine, l’avais-je fait fuir ??? Où était-il simplement terminé ??
Je me reculais vivement et me retournais violemment, une lueur égarée et effrayée dans mon regard perdu ; je me remarquais alors que je tremblais. J’essayais de reprendre le contrôle de moi-même mais les émotions qui m’étreignaient étaient encore trop vives en moi pour que je les oublie si vite…
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Ven 23 Juil - 17:41
Les premières paroles de la chanson parvenaient à mes oreilles, je chantais et regardais la réaction de Mélissa, elle s’était tournée vers la fenêtre et après un petit moment s’était mise à chanter, j’avais espoir que le chant puisse l’aider car à se rappeler de quelque chose… La jeune fille n’avait pas répondu à la question que je lui avais posé plus tôt dans la journée mais il ne faisait plus aucun doute qu’elle ne se rappelait pas de son passé… J’espérais tellement lui rendre service… l’aider… Les médecins chez les moldus disaient souvent que si on voulait rendre la mémoire à une personne amnésique alors il fallait mettre cette personne en contact avec des éléments de son passé. Toutefois il y avait un risque que les souvenirs qui ressurgissaient soient violent et que cela puisse faire un grand choc si jamais tout revenait en même temps dans la mémoire… J’observais encore Mélissa, elle semblait différente quand elle chantait… Elle chantait bien… Il n’avait pas l’air d’y avoir de choc violent pour le moment, j’avais espoir que tout se passe bien…
Ce fut à ce moment là que tout semblait basculer, Mélissa fit plusieurs pas en arrière et semblait se battre avec une image qui apparemment la blessait assez fort… Elle tremblait comme une feuille, le changement avait été si violent que je ne m’y étais pas du tout attendue… Si seulement j’étais capable de faire de la légilimantie ! J’aurais au moins pu voir ce qui la mettait dans un tel état !
M’avançant de quelques pas, je tentais de l’appeler pour avoir son attention et ainsi espérer la calmer. Je savais que si je la touchais pour l’attirer à moi elle allait s’écarter violemment, au risque de peut être se blesser… la panique était vraiment présente, une fois de plus je sentis la curiosité me gagner… Qui était vraiment Mélissa ? Qu’est ce qu’il avait bien pu se passer dans son passé pour qu’elle réagisse de la sorte ? Pour qu’elle perde la mémoire ?
Je me sentais tellement impuissante, qu’est ce que je pouvais faire ? Je jetais un regard par la porte de ma chambre et une fois encore je ne voyais aucun médecin ni infirmier qui était dans le couloir. Décidément… ils devraient peut être pensé à engager plus de monde non ? Me mordant les lèvres, je pensais encore une fois à la solution de la musique… Une chanson apaisante ? Je pensais rapidement à la chanson « Butterfly fly Away », Je la trouvais idéale pour cette occasion, aussi pour exprimer ce que je pensais en ce moment même, je voulais montrer à la jeune fille qu’elle pouvait compter sur moi et que je ferai tout pour l’aider… Du mieux que je peux du moins…. Un peu comme une mère qui s’occupait de sa fille (vu la chanson, il faut un peu la tourner hein ), je voulais montrer que j’allais m’occuper d’elle et l’aider comme je le pouvais… j’avais juste besoin de sa confiance pour l’aider à s’envoler et à avancer.
Jetant un regard derrière moi, je vis ma baguette magique posée sur mon lit, je courus jusqu’au meuble et m’en saisis, je courus ensuite vers la chaine Hifi et coupais la musique de Demi Lovato puis fit apparaitre non pas un CD mais une guitare, ma guitare… Cela faisait un moment que je ne m’en étais pas servie mais je ressentais toujours une forte émotion en la revoyant. C’était MA guitare, celle avec laquelle j’écris des musiques, celle avec laquelle je me casse la tête quand j’ai pas d’inspiration !
Je me tournais vers Mélissa et croisait fort les doigts, espérant qu’elle entendrait mes paroles dans sa panique et que cela l’aiderait à retrouver la raison… Je posais une jambe sur mon lit, ignorant la douleur que je ressentais en faisant ce geste puis prit mon inspiration et commençais à chanter… Je fermais les yeux car j’avais trop peur de voir que cela n’allait pas fonctionner, parce que j’avais trop peur de me dire que l’état de Mélissa risquait d’empirer à cause de moi….
{Butterfly Fly Away}
You tucked me in, Turned out the light kept me safe and sound at night little girls depend on things like that
Brushed my teeth and combed my hair had to drive me everywhere you were always there when I looked back
you had to do it all alone Make a living, make a home Must have been as hard as it could be
And when I couldn't sleep at night Scared things wouldn't turn out right you would hold my hand and sing to me
Caterpillar in the tree, how you wonder who you'll be can't go far but you can always dream Wish you may and wish you mine don't you worry hold on tight. I promise you there will come a day Butterfly Fly Away Butterfly Fly Away (butterfly fly away)
got your wings, now you can't stay Take your dreams and make them all come true Butterfly Fly Away (butterfly fly away) you've been waiting for this day All along and know just what to do Butterfly,Butterfly,Butterfly, Butterfly Fly Away
(Butterfly Fly Away)
(Butterfly Fly Away)
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Sam 24 Juil - 20:14
Les paroles… Les mots résonnaient encore dans mon esprit, comme s’ils étaient martelés et que chacun des sons qu’ils créaient faisaient en sorte de déclencher une sorte de réaction en chaîne chez moi… Dans mon cœur, il vibrait comme s’il s’était soudain opéré quelque chose, comme si j’avais dû courir des kilomètres sans m’arrêter, sans une pause … J’avais mal à la tête soudain, et je m’approchais d’un des lits se trouvant là. Je m’y asseyais et je fermais les yeux un long moment durant, seulement consciente de ma présence… Et de rien d’autres. Je ne m’aperçus pas même du moment où la chanson prit fin. Tout ce que je savais c’était que les mots me martelaient encore l’esprit comme si chacun d’entre eux voulait me faire rappeler quelque chose … Un moment que j’avais oublié… Des sensations dont mon cœur se souvenaient encore à présent alors même que mon esprit avait tout oublié …
But somewhere we went wrong We were once so strong Our love is like a song You can't forget it
... You... can’t... forget... it... Quelque chose au fond de moi sembla me répéter inlassablement ces quatre mots... Ce quelque chose qui semblait me les imprimer pour me les faire se souvenir… Bien sur que non je ne veux pas oublier ! Mais si vous croyez que vous m’aidez, de cette manière… J’avais envie de crier ces mots que j’avais pensé, mais rien ne sortit… Je me contentais de rester là, assis sur le bord de lit, le teint livide.
So now I guess This is where we have to stand
... Je ne savais plus rien, je ne savais plus ... Om donc était ma véritable place … Où devais-je vraiment me tenir.. Quelque part, je savais que j’avais une place, je savais que quelqu’un pensait à moi, que cette personne me recherchait peut-être, à moins qu’elle ait oublié… Quelqu’un que je connaissais par cœur, avec qui j’avais beaucoup partagé… Plus même que de simples moments…
Did you regret Ever holding my hand
Comme si cette voix s’était élevée en moi-même, je me levais moi-même, ou plutôt je sursautais et fut sur le point de répondre à cette voix sortie de nulle part : « Non ! » Je ne regrettais pas … J’avais l’impression de sentir encore cette étreinte sur ma main… Chaude, consolatrice, protectrice, rassurante… Je m’y raccrochais mais ne pouvais rien me souvenir d’autres que cette sensation de bien-être que j’avais ressenti. Une douleur se déclencha dans ma poitrine… Comme si deux parts de moi n’étaient pas en accord, j’eus envie de hurler, mais rien ne sortit… Une douleur comme si je sentais d’un seul coup que pour être totalement heureuse, il me manquait une partie de moi-même … Comme s’il m’avait été arraché une partie de moi-même, une partie qui pouvaient à la fois me servir de mes yeux, et aussi d’une présence rassurante que tout le monde avant besoin à ses côtés…
Never again Please don't forget Don't forget
Les mots se frayaient encore un chemin à travers mon esprit…s’infiltraient dans mon âme, y cherchant une clé… Une cherchant une serrure dans laquelle s’infiltrer… Je ne pouvais m’empêcher de ressentir des tremblements … Chaque fois, ces derniers me prenaient lorsque des bribes de mon passé tentaient de me revenir, tentaient de me faire rappeler quelque chose, comme si une partie de moi ne voulait pas se le rappeler et de cette manière, ils essayaient de les repousser… A chaque fois, les médicomages me faisaient une piqûre afin de me calmer. Cela faisait cesser les tremblements, mais cela arrêtait également les visions… Les piqûres, d’une certaine manière, empêchaient mes souvenirs de revenir… Je me sentais mieux après, plus calme… Trop calme.
Cette fois, la musique suivante que chanta Vanessa eut l’effet escompté de faire diminuer mes tremblements et de m’apaiser. Je demeurais cependant assise, les yeux fermés, incapable pour le moment de chanter… J’écoutais simplement. La chanson… La musique, la guitare… Les battements de mon cœur… J’avais l’impression d’avoir énormément chaud et levant l’une de mes mains pour la poser sur mon front, je constatais qu’il était moite et brûlant… Pourtant, je me sentais mieux … Je ne comprenais pas. La musique m’apaisât complètement… C’est alors qu’un médicomage qui passait devant la porte de la chambre nous vit – ou plutôt me vit – et se précipitant vers moi, il s’accroupit près de moi, me posant des questions dont je ne compris le sens, que j’entendais à peine… J’étais encore dans le monde de ma musique… J’avais l’impression de sentir des présences autour de moi... Une main se poser sur mon épaule, se resserrer dans un geste rassurant… Je ne pensais pas qu’il s’agissait tout simplement du médicomage, je croyais que je me souvenais de quelque chose, de nouveau… Je sentis une main se poser sur mon front, comme prenant ma température.
Tout ce que je voulais, c’était de rester dans ma vision… Je voulais découvrir qui j’étais… C’est alors que je reconnus la voix du médicomage…
« Mademoiselle, comment allez-vous ??... C’est une folie de sortir de votre chambre dans votre état … »
Cela me fit aussitôt sortir de mon mutisme et de mes visions et je me levais précipitamment… Je sentais mon cœur battre très fort dans ma poitrine… Avant même de le savoir je sentais déjà l’approche d’une crise… Une de ces crises qui me faisaient perdre le contrôle de moi-même, qui me faisait me révolter…
« Venez, je vais vous ramener dans votre chambre… »
Dans ma chambre… Non, je ne voulais pas… Il me fallait de l’air, je voulais respirer… Pas dans une chambre…
« … Une nouvelle pîqure ne pourra que vous faire du bien… »
Le mot piqûre, comme son nom l’indiquait, me fit prendre conscience réellement cette fois … Non, pas de piqûre ! J’essayais de me dégager de la pression de l’infirmier, mais il était beaucoup plus fort que moi. Je ne parvins même pas à dégager on bras ne serait-ce que d’un millimètre… Tout ce que je savais c’était que je ne voulais pas retourner dans ma chambre, que je ne voulais pas de piqûre… Mon esprit se liguait contre cela, il ne voulait pas… Je ne voulais pas me rendormir, je ne voulais pas rendormir mes souvenirs… Mûe par une force soudaine, je puisais au fond de moi l’énergie pour repousser le médicomage… Je ne sus pas si je réussis mais quoiqu’il en soit, je sentis quelques secondes pus tard mon bras de nouveau libre. Je me reculais ensuite, trébuchant presque, l’horreur que m’inspirait une autre piqûre se lisant plus que jamais dans mon regard perdu… Ma respiration était rapprochée, j’avis presque mal à la gorge de respirer… Chaque goulée d’air m’était presque trop irritante…
« Non, pas de piqûre… Laissez-moi… », dis-je simplement d’une voix éteinte … sans espoir, mais avec pourtant une détermination hors du commun…
Comme si j’avais mis tous mes efforts dans l’action de repousser l’infirmier, je sentis de nouveau la faiblesse prendre possession de moi et me laissais tomber à genoux, incapable de tenir sur mes jambes et les larmes emplissant mes yeux sans que je puisse les empêcher.
« … S’il vous plait ».
Une main se posa de nouveau sur mon épaule et se resserra dessus, puis elle m’obligea à me relever. Je n’eus même pas la force cette fois de faire un geste pour la repousser…
Me souvenant de cette jeune fille, Vanessa, je la cherchais du regard… Mon regard dû se poser sur elle ; je ne sus pas ce qu’elle ressentait en ce moment présent, mais soudain j’eus honte de lui avoir imposé cela… Et en même temps, je ne voulais pas savoir. C’était sûrement mieux ainsi, pensais-je… J’étais simplement désolée…
Le médicomage n’eut aucun mal à me traîner … Je n’opposais plus qu’une maigre résistance ; je n’étais pas assez forte pour lui résister … L’image de la piqûre se dessina dans mon esprit. A cette seule pensée mes yeux se remplirent de larmes de nouveau et sur mon visage apparurent les signes d’une tristesse, d’un désespoir infini… Une première larme vint maculer mes joues, suivants de plusieurs autres. Toute résistance lâcha soudain en moi. Mes épaules se rabaissèrent, comme pour montrer qu’elles laissaient tomber, qu’elles abandonnaient… Je n’avais plus la force… Je me laissais entraînée par le médecin, une horrible sensation de malaise s’emparant de moi-même...
Never again Please don't forget Don't forget
Les paroles de la chanson me revinrent à l’esprit ... Never again... Please don’t forget... Don’t forget... C’était pourtant ce qui allait arriver... encore. Je me sentais impuissante… Je ne savais plus si je voulais oublier, ou me souvenir de nouveau…Perdue en moi-même…
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Lun 26 Juil - 19:56
La musique que je chantais à Mélissa avait l’effet que j’avais espérer, cela la calmait… Elle semblait toujours être dans un autre monde et pourtant quelque chose avait changé sur son visage… Je ne savais pas comment l’expliquer mais la jeune fille semblait plus calme, plus sereine… Est-ce que j’avais déclenché quelque chose ? Des souvenirs ?... Certainement et ils devaient être moins pénibles que ceux qu’elle avait vu précédemment… Je continuais de chanter, tranquillement, prenant bien le soin de jouer toutes les notes jusqu’à la dernière. Je n’avais pas envie que ce moment cesse… Je n’avais pas envie de voir à nouveau Mélissa torturée par son ignorance où des mauvais souvenirs… Chantant ainsi j’avais l’impression de pouvoir apaiser ses souffrances et l’aider un petit peu. J’avais la confirmation que le monde de la musique était sien et qu’elle y était probablement depuis toujours…
Je finissais de gratter ma guitare et n’osais pas tout de suite relever les yeux, j’avais peur de voir sa réaction, de voir que je n’avais pas aidé à la calmer… Mes yeux étaient fermés, je comptais mentalement jusque dix dans ma tête. Il n’y avait pas un bruit dans la pièce, cela voulait certainement dire que Mélissa était enfin calme… J’ouvris les yeux et entendis des pas dans le couloir, un médicomage passait la tête par la porte et nous vit, il avait le regard calculateur et semblait analyser la situation… Soudainement il entrait dans la pièce et s’avançait vers Mélissa avant de lui poser la main sur l’épaule… Il voulait l’emmener avec lui… dans sa chambre pour faire une piqure…
Je fus tout d’abord vexée qu’il puisse lui mettre la main sur l’épaule sans qu’elle recule puisque un peu plus tôt dans la journée, elle s’était dégagée de mon emprise… Je remarquais que le médicomage parlait de sa chambre et de piqure… A chacune de ces paroles, la jeune fille tentait de se dégager, elle le suppliait de la laisser tranquille mais il ne l’écoutait, il savait probablement ce qui était le mieux pour Mélissa… En entendant ses demandes, mon cœur se brisait… J’avais mal pour elle… Mais je n’étais pas médecin et je ne savais pas exactement ce qu’elle avait… Je baissais la tête car j’étais partagée entre l’envie de la garder près de moi et aussi celle de me dire que Mélissa n’avait pas le moindre lien et donc la laisser partir avec le médicomage…
J’étais décidée à la laisser puis d’aller lui rendre visite plus tard dans la journée mais juste à ce moment là, je relevais la tête et je vis l’expression de la jeune fille… Elle ne voulait vraiment pas retourner dans sa chambre et elle cherchait quelqu’un du regard dans la pièce… qui ? … Sachant que l’on était que nous deux avant que le médecin n’arrive, il ne me fallut pas très longtemps pour savoir que c’était moi qu’elle cherchait. A ce moment là, je fus totalement sure de ce que j’allais faire, je savais que je n’allais pas faire le mauvais choix ! Il était certain qu’il faudrait que Mélissa montre sa bonne volonté mais on allait tenter le coup et ne pas baisser les bras !
M’avançant rapidement jusqu’aux deux personnes, je me positionnais devant le médicomage et posais ma main sur l’épaule de Mélissa. Je ne savais pas si elle allait encore une fois se dégager de mon emprise mais je devais avouer que ce n’était pas mon souci le plus important pour le moment… Je regardais encore une fois le visage de la jeune fille, j’avais du mal à deviner ce qu’elle pensait… Je levais ensuite les yeux vers le médicomage qui semblait surpris de mon intervention. Je me demandais ce qu’il s’était dit en nous voyant ensemble, peut être s’était il dit que Mélissa s’était trompée de chambre et que je n’avais pas voulu être impolie et la jeter hors de la mienne ? Je ne savais pas… mais en tout cas son visage montrait clairement la surprise ! Mon visage quand à lui était fermé et mon regard déterminé, oui ce regard montrait très bien le sentiment qui me poussait à agir depuis quelques minutes.
-Je suis désolée mais Mélissa ne veut pas rentrer dans sa chambre… Nous étions entrain de faire connaissance et votre intervention nous a coupés dans nos occupations… Pour quelles raisons voulez vous absolument la ramener ? Elle ne me dérange nullement et je pense qu’il est bon de faire de nouvelles rencontres…
Loin de se laisser impressionner, le médicomage voulu me repousser pour libérer le passage mais j’étais déterminée à ne pas bouger, il essayait une nouvelle fois encore et je savais que j’allais finir par me casser la figure en beauté… Perdant patience je sortis ma baguette et le levait vers l’homme. Je ne voulais pas paraitre agressive mais montrer que je voulais me faire entendre et cela par n’importe quel moyen. La personne avait l’air d’hésiter, il n’avait peut être pas envie de s’en prendre à une patiente ? Il se ferait alors peut être renvoyé qui sait ? Je souris intérieurement car cela voulait dire que je pouvais me montrer suffisamment menaçante pour pousser quelqu’un à réfléchir.
- Pour quelles raisons Mélissa doit elle absolument rentrer dans sa chambre ? Et avoir une piqure ? Vu la tête qu’elle a tiré en vous entendant cela ne doit pas être une partie de plaisir ! Expliquez moi parce que je ne comprends pas… j’avais la situation bien en main pourtant !
J’attendais, l’homme marmonna quelques paroles, il ne savait apparemment pas comment il devait réagir où même s’il pouvait donner ces informations. Je m’avouais intérieurement qu’il avait raison… Cela dépendait des médecins qui s’occupaient de Mélissa ou même d’elle-même…
- Je peux m’en occuper… J’ai une idée, on va demander à Mélissa, si elle veut rester vous la laissez tranquille ! Si elle veut rentrer se reposer dans sa chambre alors je vous la laisse… La décision lui revient… Mélissa que veux tu faire ?
J’attendais sa réponse, je me demandais ce qu’elle allait dire même si j’en avais une vague idée…
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Mer 28 Juil - 11:24
Alors que le médicomage m’entraînait et que je ressentais aucune force assez forte pour l’empêcher d’emmener, mis à part une immense lassitude qui bloquait toutes réactions comme si on m’avait déjà injectée une sorte de sédatif qui vous fait ensuite rester là, sans vraiment avoir conscience d’autrui ni de ce qui se passait alentours … Je sentais que mon esprit se réfugiait en lui-même. Au lieu d’espérer à continuer à se battre, le voilà qui m’abandonnait dans les traces de souvenirs que la musique lui avait fait rappeler… Il se raccrochait à tout ce qu’il pouvait en moi, savourant et profitant des dernières minutes … avant que l’oubli viennent de nouveau… Mais d’un seul coup, j’observais un changement. Nous n’avancions plus et j’entendais la voix de Vanessa. Elle disait qu’ils ne pouvaient pas m’emmener si je ne le voulais pas, que c’était à moi de choisir … Malheureusement, j’avais appris par expérience, que les patients étant là pour se faire soigner de leurs maladies des, à partir de là ils n’avaient pas leur mot à dire dans de futiles revendications … D’ailleurs, ce que j’entendis que la médicomage dit me convainqua en ce sens…
« Je crois que nous sommes à même de dire et définir ce qui est bon pour Miss De Launay, mademoiselle, alors ne vous occupez pas de cela lorsque vous ignorer tout de son handicap… Et elle n’est pas à même de décider ce qui est mieux pour elle »
Je doutais qu’il l’écoute. Tout comme je doutais qu’il m’écoute. Il avait l’air en colère ; cela s’entendait dans sa voix, mais il se contenait. En médicomage qu’il était, il faisait son travail et continuerait sans doute à le faire… Il semblait blessé dans sa fierté qu’on lui fasse comprendre qu’il le faisait mal ou le faisait mal… Pourtant, je ne ressentais qu’une certitude quant au fait que ce traitement ne me convenait pas, ou plus … Maintenant, c’était autre chose qu’il me fallait afin que je puisse recouvrir toute ma mémoire. J’en étais certaine … mais on n’écoute rarement les malades qui ne sont là, d’une certaine manière, que pour tester toutes sortes de traitements… L’affectif ne devait en rien être engagé dedans cette lutte.
Il y eut cependant ensuite un silence où je sentais leurs deux regard sur moi-même … Je ne sentais même pas, à peine qu’une main s’était posée sur mon épaule … L’étreinte du médicomage m’avait lâchée, et c’était tout ce qui m’importait pour le moment.
« Je ne veux pas de cette piqûre …Je crois que cela empêche mes souvenirs de revenir, comme un blocage… », lâchais-je d’une voix éreintée…
Le visage du médicomage pâlit davantage. Un instant, une lueur égarée brouilla son regard puis, son attitude se recomposa aussitôt…
« Ce n’est pas possible… Ce traitement est justement pour aider à recouvrir votre mémoire »
Je baissais les yeux… Au sol. Même si je ne le voyais pas, je sentais son regard autoritaire sur moi qui n’admettait aucune contradiction contre les méthodes de l’hôpital. Il savait on métier. A partir de là… « On » n’avait rien à redire. Ce fut d’une voix à moitié suppliante que je repris la parole… On aurait dit que la main de ma camarade sur mon épaule me confiait des forces pour oser répliquer encore… Cela me rappela de nouveau Jason, qui m’avait été plus qu’un soutien dans les mesures de ses moyens. Je sentais que parfois, il posait un regard désolé sur moi-même, je le sentais et j’en étais chaque fois démolie … Mais il ne baissait pas les bras et il était toujours là pour moi. Je crois, non j’en suis certaine, que sa présence m’a été d’un immense soutien… J’ignore où je serai actuellement s’il n’avait pas été là.
« … Au début, oui… mais… Je vous prie de me croire… ça ne l’est plus… »
Un long silence eut lieu, durant lequel personne ne parla … Le médicomage semblait juger de la situation et son visage demeurant impassible, il m’était bien impossible de déterminer ce à quoi il pensait …
« Bien … Je vais en reporter à mon supérieur qui sera plus à même de juger de l’actuelle situation … » répondit-il enfin avec un profond soupir teinté d’un ennui profond … « Mais ne sortez pas d’ici, mademoiselle Mélissa ».
Il tourna les talons. Dès qu’il fut partit, je sentis mes épaules trembler et me prenait la tête à deux mains. On aurait pu croire que je pleurais mais il n’en étais rien. Lorsque je relevais les yeux, ceux-ci étaient secs. Je tentais de sourire puis murmurais-je juste à mi-voix …
« Merci… »
Désolée c'est nul...
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Ven 30 Juil - 21:45
J’attendais qu’il se passe quelque chose… Le Médicomage semblait agacé par mon attitude et je pense qu’il avait bien envie de me balancer une belle claque mais heureusement il était très professionnel et ne se serait jamais permit un tel écart de conduite… Je ne pense pas que je l’avais vraiment convaincu mais ce qui le fit c’était Mélissa qui prenait la parole, depuis que je l’avais rencontré c’était la première fois qu’elle formulait autant de mots l’uns à la suite de l’autre. Le Médicomage tentait de rouspéter mais la jeune fille semblait formelle sur ce qu’elle pensait. Je la trouvais lucide, surtout en comparaison aux dernières crises qu’elle venait de faire et elle semblait être capable de décerner ce qui était bon ou non pour elle…. Bien que cela aie à l’encontre de ce que disait le médecin…
Après ce qui me semblait être une éternité et durant lequel le médecin semblait juger de nos propos, il décidait finalement d’aller parler à son supérieur et qu’il viendrait rapporter ce qu’il sait… Il Ordonna également à Mélissa de rester dans la chambre avec moi, il avait sans doute réalisé qu’elle n’allait pas bouger de plein gré et que je tenterai tout pour l’empêcher de partir ? Je murmurai quelques paroles envers le Médicomage, juste avant qu’il ne soit plus en mesure de les entendre…
- Bien, ne vous inquiétez pas je ne la laisserai pas quitter cette chambre…
On était une nouvelle fois seules toutes les deux, je ne savais pas trop bien comment je devais réagir, je me sentais mal mais en même temps soulagée… J’avançais vers mon lit en trainant les pieds, je ne savais pas trop où j’en étais… J’avais envie de me retourner de prendre mélissa par les bras puis de la secouer très fort en lui criant que je voulais savoir ce qu’elle me cachait, je savais que ce n’était pas la solution… Je passais à côté de Mélissa sans même remarquer son étrange attitude, je continuais d’avancer, j’étais dans ma « bulle »… C’était la première fois de ma vie que je m’opposais de la sorte face à une quelconque forme d’autorité… J’avais encore du mal à réaliser. Me tirant loin de mes pensées, une petite voix… La voix de Mélissa, je ne savais pas si je devais répondre ou non…
- De rien…
Je ne savais pas ce que je pouvais ajouter en plus… Est-ce que j’allais lui crier mes pensées à la figure ? Est-ce que j’allais les garder pour moi ? je ne savais pas… Il faisait un calme parfait dans la pièce mais j’étais tellement perdue dans mes pensées que je ne le remarquais même pas… Je me demandais dans quoi je venais de m’engager ? Est-ce que cela signifiait que j’allais sans cesse devoir veiller sur Mélissa ? Devoir accourir à ses moindres désirs ? Avoir l’impression qu’on me confiait une tâche telle que je n’allais plus vraiment avoir de vie à moi ? Tant de questions et si peu de réponses…
Je soupirais puis me retournais pour regarder Mélissa, comment une si jeune personne pouvait garder tant de secrets ? La seule chose que j’espérais c’est que les gens dans cet hôpital n’allaient pas se mettre en tête que j’étais une espèce de super héro à qui on pouvait dire « occupes toi de Mélissa »… Certes cela ne me dérangeait pas mais il fallait savoir que j’avais une vie à vivre sur le côté, la vie de Poudlard… Une étrange nostalgie m’envahis lorsque je repensais à mon école… Ca me manquait… Bref j’étais prête à aider mais fallait pas trop en demander quand même... Je fixai Mélissa du regard pendant quelques secondes encore puis me jetais à l’eau
- Mélissa… Dis-moi quel est ton problème ? Ou tes problèmes ? Si je veux pouvoir t’aider il faut que je sache ce que je peux faire et dans quelle mesure… Je ne pourrai pas t’aider si je ne sais rien de toi..
J’attendais, me demandant si elle allait me répondre… Et si elle ne le faisait pas… Comment allais je réagir ?
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Sam 31 Juil - 22:53
« Merci ». Ce remerciement m’était sortie instinctivement. Je le pensais évidemment. Sans doute que je n’aurai pas eu le courage de m’opposer au médicomage si jamais Vanessa n’était pas intervenue. J’étais habituée à ne compter que sur moi-même, et ça ne changerait rien. Jamais. Ça ne changerait jamais rien, je ne pourrai toujours compter que sur moi-même. Et d’ailleurs, je n’aimais de toute façon pas dépendre des autres… Je ne le voudrais pour rien au monde. J’étais suffisamment une charge pour eux, alors je ne voulais pas être un poids plus lourd. Cela me serait d’autant plus douloureux que je ne saurais supporter le regard qu’ils portaient sur moi … Déjà que j’en étais suffisamment consciente comme cela en temps normal alors non, je ne voulais pas aggraver cela encore …
Le silence était revenu dans la pièce. Un silence lourd, mais j’y étais habituée… J’avais sentis Vanessa passer devant moi… Je ne voulais pas la retenir ; elle ne savait pas combien elle avait pu m’aider dans ce simple acte … Ce pouvait paraître rien, ou presque rien, mais pour moi c’était beaucoup … Je n’avais jamais eu l’occasion de faire beaucoup confiance aux gens ; j’avais … en quelques sortes peur des gens, je ne voulais pas leur montrer mes faiblesses, je ne voulais pas les faire fuir … Alors dans une volonté de ne pas me sentir rejetée, j’avais construit une sorte de carapace en moi-même derrière laquelle j’avais habitude de me réfugier… Le seul qui avait pu brisé cette carapace, et parvenir à voir en moi d’une manière étonnante, et ainsi m’aider comme il le pouvait, parce que tout simplement cela lui faisait plaisir et il ne pouvait même concevoir l’idée de m’abandonner, cette seule personne était Jason. J’ignorais si je le reverrais un jour, et je ne me souvenais même plus de tout ce qu’on avait partagé jusqu’à ce que nous soyons séparés …
Me morfondant dans ma tristesse et ces souvenirs perdus, je traversais la pièce d’un pas lent, les yeux baissés vers mes pieds, le regard perdu, sans une parole …Soudain, j’avais envie de pleurer mais je me retenais. Tout le poids qui pouvait se trouver sur mes épaules de quinze ans seulement se faisaient sentir encore plus expressément … Il n’était pas dans mes habitudes de me plaindre, je conservais en moi toujours tout, et jamais on ne me verrait me plaindre en quoique ce soit.
Et je n’avais pas l’intention de changer ceci. Non. Mon regard se durcit, alors que je retournais vers la fenêtre. Je respirais difficilement, mais dans mon regard ressortais un lueur fière ; je saurais me montrer forte.
Un frisson me saisit lorsque Vanessa s’adressa à moi. Une lueur comme effrayée se glissa dans mes yeux et lentement, après quelques secondes, je secouais vivement la tête…Je n’avais de l’aide de personne ! Je ne voulais compter que sur moi … Je ne voulais m’imposer à personne ! La seule aide qui m’avait été apportée avec celle de Jason, un soutien que jamais je n’oublierais et il s’était donné à moi de tout son cœur et de son plein gré… comme si j’étais sa raison de vivre. Et que sans moi il n’était rien. J’eus une larme aux yeux en pensant ceci. Mais je ne voulais pas qu’on m’aide ! … Et aider en quoi d’ailleurs ?? Je savais me débrouiller ! Depuis le temps, je n’avais besoin de personne … Je frissonnais en imaginant sa réaction si elle savait qu’en plus d’être amnésique, je ne voyais plus depuis l’âge de 12 ans… Je ne voulais voir, ou sentir de pitié sur personne …
Je restais interdite un long moment puis, baissant les yeux vers mes pieds, je parlais d’une voix basse, à moitié grave, comme enrouée…
« Je ne veux pas qu’on m’aide … Je n’ai jamais compté que sur moi-même, et je m’en suis très bien sortie jusque là… Je ne veux être un poids pour personne ».
Peut-être ses paroles étaient dures à comprendre… Comment quelqu’un pouvait-il refuser de l’aide ??? Généralement, toute aide était la bienvenue ! Pourquoi alors refusait-elle … Les raisons de cela ont déjà été explicitées plus haut … Je détournais le visage, honteuse de moi-même et j’ajoutais, à voix toujours basse…
« … Tu le sais déjà ce que j’ai … Lorsque j’ai parlé au médicomage… Faut-il que je sois obligée de le répéter ??? Tu ne sais pas ce que tu me demandes … »
J’étais, pour le moment, obligée de tout recommencer à zéro… A quoi pouvais-je se raccrocher mis à part des bribes de souvenirs qui lui revenaient par-ci par-là ?? … Par quels mots pouvoir exprimer ce que l’on ressentait lorsqu’on avait l’impression de n’avoir aucun passé, aucune histoire… D’être vide. Vide de tout … D’essayer de saisir la moindre parcelle de quelque chose qui pouvait nous ramener vers quelque chose que l’on avait déjà auparavant, mais dont on ne se souvenait pas quand et comment… L’impression de voir, de goûter quelque chose sans en connaître la saveur … C’était la même chose…
Prenons un exemple simple. J’avais l’impression d’avoir appris à jouer de la guitare avant mon amnésie dans mon enfance, mais il m’était bien impossible de me souvenir comment je jouais et comment on y jouait ; je ne me souvenais de rien …Peut-être que si je posais à nouveau mes doigts sur une guitare, alors cela me reviendrait par bribes mais pour le moment, j’étais une coquille avec rien dedans … Une quantités innombrables d’émotions m’emplissaient mais j’ignorais à quoi elles étaient reliées…
Il m’était bien impossible de parler de cela … Et déjà que j’avais du mal à parler de mon amnésie, alors aller lui dire de parler du fait que je ne voyais plus, que je ne pouvais même plus voir les couleurs du monde alentours, juste de les sentir, juste de les entendre… J’avais toujours conscience de ce que je n’avais plus, depuis toujours. Plus que jamais je n’arrivais et n’arriverais jamais à en parler … Même y penser me faisait souffrir. Songeant à cela, je grimaçais…Espérant qu’elle ne lise pas tout cela dans mes yeux, je détournais le regard et me tournais en direction de la fenêtre … Je sentais mes yeux humides mais ce qu’ils contenaient ne pouvaient pas sortir, comme s’empêchant eux-mêmes, comme une habitude qu’ils avaient eu à ne jamais laisser entrevoir leur tristesse.
Je ne voulais faire souffrir personne, je ne voulais surtout pas que l’on perde du temps avec moi …
J'espère que ça te vas
Invité
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Lun 2 Aoû - 18:39
Je fixai Mélissa, elle secouait la tête avant de me répondre, avant même qu’elle n’ouvre la bouche, je savais ce qu’elle allait me répondre. Le fait qu’elle baisse les yeux et parlait d’une voix bizarre m’indiquait qu’elle se retenait de pleurer. La jeune fille ne me regardait pas et cela me fit froncer les sourcils… Je pensais qu’il y avait au moins un minimum à faire quand on conversait avec quelqu’un… C'est-à-dire au moins regarder la personne en face… Je savais pourtant bien que ce genre d’attitude était révélateur. J’écoutais ce qu’elle me racontait, oui j’avais entendu le Médicomage et oui je voyais un peu ce qu’elle avait mais j’avais l’impression que Mélissa me cachait d’autres choses encore… Des choses dont elle aurait honte ? Je ne saurais le dire… Vu qu’elle ne voulait pas me le dire…
Etre un poids pour les autres… C’est donc ainsi qu’elle se voyait ? Je pouvais comprendre mais elle devait aussi savoir que si elle n’ouvrait pas un peu son cœur et ne se confierait pas un peu à quelqu’un alors elle ne saurait pas vraiment avancer dans la vie… Chacun avait ses soucis mais ce n’était pas une raison pour se refermer. J’avais l’impression de tourner en rond et de ne pas avancer alors que j’essayais de vraiment l’aider. Je fermais les yeux, serrais les poings et mordillait mes lèvres. Ca n’était pas de la colère, ni de la tristesse… Juste de la frustration… j’étais frustrée car je ne pouvais pas l’aider, j’étais frustrée parce qu’elle n’avait pas l’air d’avoir suffisamment confiance en moi pour se confier et cela malgré le fait que j’aie empêché le Médicomage de l’emmener.
-Très bien… Je vois…
Je ne voyais pas ce que je pouvais ajouter de plus, on faisait ses choix dans la vie et personne ne pouvait forcer les choses. Je n’avais rien de plus à dire, ce que je pensais faire me brisait le cœur mais je n’avais pas d’autres choix. Je ne pouvais pas forcer à quelqu’un à faire ce qu’il ne voulait pas. Je me dirigeais vers mon lit et prit ma baguette magique, la secouant légèrement je fis apparaitre une housse pour ranger ma guitare, je l’ouvris et y rangea avec précaution ma guitare. Je passais le bout de mes doigts dessus et sourit avec tendresse… La musique… tant de joie à l’idée de gratter cet instrument ! Je fis ensuite en sorte de plier les draps de lits afin qu’ils soient lisses. Je n’avais rien avec moi à part ma baguette et ma guitare, mes bagages étaient ainsi vite fait.
Je ne savais pas trop bien ce que je pourrai bien dire maintenant mais ma décision était prise, je ne serais d’aucun secours ni d’aucune aide. Je ne faisais qu’occuper inutilement une chambre à l’Hôpital St Mangouste ! Soupirant j’attrapais mes bagages et m’avançait de deux pas vers la porte, je me tournais ensuite vers Mélissa avant de lui dire calmement
- Ecoute Mélissa, je suis désolée mais je rentre à Poudlard, Mme Pomfresh doit être revenue maintenant… Je n’ai plus aucune utilité à rester dans cet hôpital. Je vais rentrer à l’école aller en cours et me faire rabaisser par Severus Rogue ! Je suis sure que l’histoire a fait le tour de l’école… Je n’ai rien contre toi mais je ne peux pas t’aider si tu ne m’ouvres pas un peu ton cœur… Saches une chose : Je serais toujours là pour toi, il suffit que tu m’envois un hiboux et je t’aiderai du mieux que je peux… Ce qui est génial avec les hiboux c’est que je n’ai pas besoin de te donner mon adresse !
Je me mis à rigoler et m’avançait encore vers la porte, j’avais le cœur gros mais je ne pouvais pas passer tout mon temps à tourner autour du pot, à faire du sur place… Je souris puis me retournait pour regarder encore une fois Mélissa
- Ne m’oublies pas Mélissa, je serai toujours là pour toi. Prends soin de toi ! J’espère que tout vas aller mieux dorénavant
Je déposais mes valises à la porte et me dirigeais rapidement vers la jeune fille pour la prendre dans mes bras et lui faire un rapide baiser sur le front. Je m’éloignais alors et attendis à la porte, guêtant une quelconque réaction de sa part…
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Sujet: Re: Une nouvelle amitié? Ven 6 Aoû - 11:21
HJ : OMG c'est bizarre j'ai quand même l'impression que Mélissa ressemble sur beaucoup de points à Rémus x) .. Si on sait pas que Lupin est l'un d'mes persos préférés, on l'saura jamais Désolée du retard ... ]
Je n’aimais pas faire perdre du temps aux autres, et d’un côté au fond de moi, je savais que j’avais besoin des autres, ne serait-ce pour tenir, ne serait-ce pour ne pas être seule et ainsi moins penser. Je n’étais constituée que de contradictions … Pourquoi ces deux parties de moi ne cessaient-elles de s’opposer en moi, m’empêchant d’être comme tout le monde. Car, chaque matin en me, levant et chaque soir en me couchant, je me répétais cela, comme une longue ritournelle que me ferait répéter les médicomages jour après jour… Etant différente, je ne pouvais donc obliger les autres à me comprendre … Or, parfois, dans de rares instants où j’ai l’impression d’être comme les autres, je m’imagine avoir des amis, comme tout le monde …Pouvoir compter sur quelqu’un. Mais d’un seul coup, un médicomage apparaissait dans ma vision et s’avançant vers moi en blouse blanche de Ste Mangouste, une seringue à la main, me disait doucement que je devais faire attention à ce que mon esprit ne s’égare pas.
Je pris soudain conscience que Vanessa préparaient ses affaires ; une lueur d’amertume s’égara dans mon regard … J’avais raison. Je voyais beaucoup de gens entrer, je voyais ces mêmes gens ressortir, et moi j’étais toujours là, enfermée …sans espoir de sortie. Je ne dis rien lorsqu’elle me parla. Que pouvais-je ? Faire, rien évidemment, je ne me voyais pas retenir les gens contre leur gré. Je devais les faire passer avant moi. Je n’avais pas envie de m’impose. J’avais raison sur une chose, c’était qu’il était inutile de s’attacher de trop, quand on était persuadée de ne jamais revoir les personnes. Ma volonté de me cacher derrière les solides murailles de mon esprit était avérée. Je ne devais pas priver les autres de leur liberté ; j’étais heureuse qu’ils aient une vie à eux, alors que moi on ne cessait de me répéter – ou de me faire comprendre- que ma vie était dorénavant là, qu’elle était finie car je n’avais que de très maigres chances d’en ressortir un jour… L’impuissance m’accablait alors et je tendais à les croire. Je me forçais à croire qu’ils avaient raison.
« Je n’oublierai pas la chanson que l’on a chanté ensembles…. »
Esquissant un léger sourire, très léger comme si je n’y arrivais plus, que je ne connaissais plus le mode d’emploi, je me tus sur ces mots. Mélissa ou comment dire à quelqu’un qu’elle ne l’oubliera pas… J’espérais qu’elle comprendrait la signification. Douée dans les relations humaines ? Ce qui était certain c’était que je devais tous réapprendre De même que les gestes qui témoignaient d’une affection quelconque envers les gens, ça non plus je ne connaissais plus … Je ne me souvenais même plus si on m’avait un jour pris dans ses bras. Je restais donc interdite un moment avant de prendre conscience que c’est ce que Vanessa venait de faire. Mes yeux se perdirent un instant, fixant face à moi sans s’en rendre compte puis, me reprenant…
« Je … N’oublierai pas… »
Deux fois qu'elle parlait de ne pas oublier ... Insistance inconscience ? ou insistance voulue ? Comme si elle tentait de le graver dans son esprit et que cela lui permettait de parvenir à mieux le graver encore ... Comme si sa plus grande peur était finalement d'oublier. Mais venait de quelqu'un qui avait déjà tout oublier de ce qu'elle était, de ce qu'elle avait vécu auparavant, c'était cohérent de croire qu'il s'agissait d'une manière d'essayer de graver ceci au mieux dans sa mémoire.
Poudlard… Madame pomfresh… Severus Rogue… Tous des noms qui m’étaient familiers mais qui, dans la confusion la plus totale de mon esprit, il m’était impossible de rassembler sur un souvenir précis. Je savais juste une chose, c’était que j’aurai bien voulu pouvoir y aller dans cette école, pouvoir prononcer ces noms comme n’importe quel autre élèves… Faire des devoirs, avoir une baguette, se prélasser au soleil vers la fin de l’année dans le parc … D’un coup, je pris conscience de toutes ces sensations qui semblaient se couler en moi, comme dans un moule, même si je ne saisissais aucun souvenirs … Cela me semblait si loin…
« J’aurai bien aimé aussi pouvoir aller à Poudlard… »
Murmure, presque pour moi-même, je prononçais ces mots presque sans m’en rendre compte, comme une voix provenant de mon inconscient. La gorge nouée, je tentais d’éloigner de mon esprit tous les souvenirs que j’aurai pu avoir, ceux que j’aurai pu avoir … Même les cours les plus ennuyeux, j’aurai aimé y aller, juste pour pouvoir sentir que j’étais comme tout le monde… Je ne comprenais ceux qui pouvaient détester des cours. Cela m’était impossible moi ; je sentais que si je pouvais ne serait-ce retourner un jour dans cette école, je m’en sentirait heureuse jusqu’au bout de l’âme et je voudrai assister à tous les cours dans exceptions. Je le savais. Mais restait encore le regard des autres sur moi … Les moqueries… ça, je ne le voulais pas … Alors, mieux valait rester ici non ? Je craignais les autres, tout autant que leur réaction excessives… Leur manque de discernement, ainsi que leur intolérance. Je savais ô combien les gens pouvaient être intolérants dès que quelqu’un était différent d’eux. Ils sentaient supérieurs …
Je ne savais pas si elle était déjà partie, à cet instant-là. J’étais perdue dans mes pensées ; je me tournais en direction de la fenêtre, l’air lointain, comme si dans mes pensées je me sentais soudain le pouvoir de m’envoler très loin, vers Poudlard aussi … Loin d’ici en tous les cas.