Apprendre à gérer les émotions ou Azkaban?

Dimanche soir, Harry Potter faisait les cents pas dans son petit appartement. Il avait prit la deuxième pire décision de sa courte vie. Après avoir jeté un sort Doloris en présence de Severus Rogue, ce dernier lui avait proposer un marché. C'était cela ou il allait être dénoncer. Donc Harry choisi de suivre le conseil de Rogue, mais au lieu de choisir quelqu'un de sensé pour lui faire comprendre la gestion de ses émotions, le jeune Potter avec choisi Rogue comme personne responsable. C'était donc cela sa deuxième pire décision, la première étant de jeter un sort impardonnable. Il s'en voulait d'avoir choisi le maître des potions comme personne ressource. Pas Remus ou une autre personne. C'était lui qu'il avait choisi. L'homme qui allait tout faire pour être en mesure de le torturer. Il savait que Rogue allait prendre un malin plaisir de le faire souffrir. Avait-il oublié ses cours d'Occlumencie? Aucunement, mais sous le choc, cela lui semblait être la meilleure personne. Sachant que Remus allait sûrement être trop doux avec lui, même s'il était sûrement capable de lui faire comprendre beaucoup de chose.

Il n'arrivait pas à trouver du sommeil, car le lendemain il allait devoir se présenter à Poudlard et y retrouver le professeur Rogue. Il devait y être pour dix-huit heure, sinon il allait être dénoncer et il n'avait pas envie de terminer, à dix-huit ans, à Azkaban. C'était clairement ce qui allait l'attendre s'il n'obéissait pas à son ancien professeur. Finalement, il pu trouver le sommeil aux petites heures du matin. Il avait demandé congé cette journée-là et même si c'était rapide comme demande, on lui avait accordé. Il avait donc pu se reposer quelque peu. Puis, l'heure approchait dangereusement.

Cela lui avait prit un petit moment pour trouver une façon de rentrer à Poudlard sans se faire prendre. Si Severus ne lui avait donné aucune instruction, c'est qu'il savait qu'Harry allait se trouver une façon d'aller le rejoindre. Il se voyait mal cogner à la grande porter de demander de voir le Professeur Rogue. Il ne voulait pas être vu, alors il étudia la carte du Maraudeur. Il allait être en mesure de trouver un passage secret. Lorsqu'il trouva son plan. Il fourra la cape d'invisibilité dans sa poche et transplana jusqu'à Pré-Au-Lard.

Lorsqu'il mit les pieds dans ses lieux, il se dirigea vers l'entrée du passage secret et il s'encouffra à l'intérieur. Cela prit plusieurs minutes avant d'arriver à la fin du passage. Avant qu'il ne pénètre dans Poudlard, il mit la cape par-dessus sa tête et il se dirigea vers le bureau de Rogue. Il lui restait une dizaine de minute. Au moins, il ne serait pas en retard. Il posa la main sur la poignée et elle s'ouvrit sans problème. Il entra dans le bureau de Rogue. La porte se referma derrière lui et se vérrouilla sans qu'il n'eut besoin d'y toucher. C'est là qu'il remarque que Severus Rogue était déjà assit à son bureau. Il laissa donc tomber la cape au sol.

"Professeur..."

Dit-il en s'approchant lentement du Maître des Potions.

Mais que lui avait-il pris d'accepter la demande de Potter ? Severus se posait encore la question, de longues heures après leur dernière aventure à Pré-au-Lard, et alors que son rendez-vous avec l'ancien Gryffondor approchait à grands pas. Une partie de lui espérait que Potter ne se présenterait pas, qu'il arrive en retard, qu'il essaie encore de se faire remarquer comme à l'époque. Ça aurait été une excuse en or pour assouvir sa vengeance sur James, mais en avait-il encore envie ? Severus savait qu'il n'allait pas dénoncer Potter, sauf si le jeune homme ne lui laissait aucun autre choix. Il n'était pas prêt à prendre le risque de se placer comme le sorcier responsable de la chute de "l'élu" du monde magique, pas après toutes les raisons pour lesquelles la communauté le détestait déjà. Et sûrement à juste titre. Maintenant, il restait à faire en sorte que Potter ne s'en rende pas compte. Il devait continuer à penser que la seule chose qui le séparait d'Azkaban était son ancien professeur de Potions et, à plus grande raison encore, sa capacité à travailler sur ses propres émotions jusqu'à les maîtriser. Severus savait que sans cette menace, Potter ne ferait jamais les efforts nécessaires.

Il jeta un coup d'oeil à l'horloge accrochée dans son bureau quand il entendit des bruits de pas légers derrière la porte. Déjà Potter n'était pas arrivé en annonçant sa présence sur tous les toits, et il faisait en sorte de ne pas se faire repérer. Severus observa la porte de son bureau s'ouvrir, puis Potter apparaître devant lui lorsqu'il laissa sa cape d'invisibilité tomber au sol. Potter avait eu la présence d'esprit de cacher sa présence, c'était déjà une bonne chose. Severus n'avait pas été certain que le jeune sorcier serait assez futé pour y penser, mais il était soulagé de s'être trompé dans ce cas. Il hocha la tête en réponse à Potter, puis se leva de derrière son bureau. Il referma le livre qu'il était en train de consulter, et sur lequel il prenait ses notes, puis fit le tour de son bureau. Il croisa ses bras contre sa poitrine, son regard plein de mépris. "Je vois que personne ne vous a appris le sens de la ponctualité," souffla-t-il de sa voix doucereuse. "Être en avance, ce n'est pas être à l'heure."

Severus était plutôt agréablement surpris de voir Potter être en avance, mais ça, il n'allait pas le lui dire. Il n'était pas ici pour faire des ronds de jambe ou pour faire copain-copain avec Potter. Rien que l'idée lui hérissait les poils. Non, il était là pour faire comprendre à Potter l'importance de contrôler ses émotions, et il avait bien l'intention que Potter reparte ce soir avec cette leçon gravée dans sa petite cervelle. Il lui lança un sourire narquois, le toisant de toute sa hauteur. "Mais connaissant votre père, je n'étais guère en droit d'attendre mieux."

L'envie d'Harry de se retrouver avec son ancien professeur de potions ne l'enchantait pas. Bien que maintenant il savait tout ce que cet homme avait fait pour lui, mais la haine de un et de l'autre ne pouvait disparaitre du jour au lendemain. Harry avait passé toutes ses années à soufrir en la présence de Rogue et maintenant, il allait lui devoir sa liberté. Comment pouvait-il faire comme si de rien était et de poursuivre ses petits cours avec lui? Il se rappelait trop bien ses cours échoués d'Occlumencie et maintenant il allait revivre la même histoire. Cela ne pouvait que mal tourner.

Le jeune Potter restait debout, face à Rogue. Il n'allait pas bouger tant qu'il en aura pas l'invitation. Après tout, faire quoique se soit sans que Rogue ne l'est autorisé ce n'était pas une très bonne idée. Donc, pour Rogue, il était ni à l'avance ou à l'heure? Il lui restait que quelques minutes avant dix-huit heures. Où était le problème? La rencontre commençait à peine et Harry avait déjà les nerfs à vif envers le Maître des Potions. Il se contenta de se mordre l'intérieur de la joue, de cette façon, il n'allait pas dire n'importe quoi à Rogue. Après tout? Qu'est-ce qu'il pourrait lui faire? Il n'avait plus l'avantage d'être son professeur et de lui coller une retenue ou ui retirer des points, mais il pouvait très bien décidé de la dénoncer auprès des autorités pour le sort qu'il avait lancé quelques jours plus tôt.

Par contre, la remarque sur son père le fit serrer les points. Comment osait-il parler de son père de cette façon? James lui avait sauver la vie après tout. Il devait pas l'oublier, bien qu'il fut la victime de ses mauvaises plaisanteries.

"Mais arrêtez avec mon père! Vous le detestiez, je peu comprendre, mais il n'est plus là pour se défendre." Il marqua une petite pause avant de reprendre. "Je suis arrivé d'avance juste au cas où je rencontrerais des obstacles. Que je vous entende dire que je n'étais pas à l'heure."

Harry savait qu'il réagissait de la mauvaise façon en ce moment, mais il en avait plus que marre d'entendre des repropches comme ça envers son père, juste parce qu'il faisait comme lui ou parce qu'il lui ressemblait. Il n'était plus capable d'entendre ses commentaires, surtout si c'était des remarques négatives. Il voulait simplement être lui-même. Est-ce que c'était trop demandé?

Severus n'arrivait toujours pas vraiment à croire qu'il avait volontairement accepté d'aider Potter en lui donnant de nouveau des cours. Leurs leçons d'Occlumencie avaient été douloureuses pour tous deux, et aucun d'eux ne l'avait oublié. À l'époque, Albus l'avait obligé à aider Potter, mais il n'avait plus cette excuse aujourd'hui. Alors pourquoi s'infligeait-il cela ? Était-ce encore par respect pour Lily, ou bien parce qu'il se sentait responsable de l'attitude de Potter ? Maintenant qu'il l'avait vu lancer un sortilège impardonnable, et surtout maintenant qu'il avait refusé de le dénoncer, le jeune Auror était sa responsabilité. Il n'avait pas voulu dénoncer Potter ce jour là, mais il commençait déjà à regretter son choix. Passer une soirée en compagnie de Potter au lieu d'être seul dans ses quartiers avec un bon livre, ça n'annonçait rien de bon.

Il se doutait que ses remarques provoqueraient une réaction chez le jeune Auror, mais il avait espéré qu'il se montre un peu moins impulsif que quand lui avait donné des cours en 5ème année. Pourtant, les choses ne semblaient pas avoir tant changé. Il pouvait presque voir Harry se mordre l'intérieur de la joue pour se retenir de répondre, il pouvait clairement voir ses poings serrés le long de ses hanches. Bien sûr, Severus faisait exprès de le provoquer, mais il se demanda si Potter allait encore une fois lui lancer un sortilège involontairement. Si c'était le cas, Severus le lui ferait payer. Il était peut-être là pour l'aider, mais il avait ses limites. "Le fait que votre père soit mort n'excuse pas ses nombreux défauts," siffla-t-il avec une expression mauvaise sur le visage. Son visage exprimait tout le mépris qu'il ressentait à l'égard de James Potter, et pour ça, il n'avait pas besoin de se forcer ou de faire semblant. Severus avait beaucoup changé depuis ses années à Poudlard, mais sa haine envers le mari de Lily n'avait pas évolué, elle ne s'était pas atténuée.

Il fit un pas en direction de Potter, se penchant vers lui comme pour accentuer leur différence de taille. Il était maître de la situation, et il était important que Potter le sente. Lui qui ne montrait aucun respect pour l'autorité, c'était sans doute le meilleur moyen de le provoquer, de pousser ses boutons. Severus était bien décidé à énerver Potter autant que possible pour voir comment il réagirait. Et s'il y prenait un peu de plaisir, ce n'était qu'un bonus. "Défauts dont vous avez manifestement hérité." Severus ne haussa pas la voix, il ne cria pas sur Harry, mais le ton de sa voix était aussi méprisant que possible. "Votre célébrité ne vous donne pas tous les droits, il est temps que vous le compreniez."

ESt-ce qu'Harry était à l'aise de se retrouver devant son ancien professeur des potions? Aucunement, il sentait encore l'amertume qu'il ressentait envers lui, comme s'il venait de se retrouver en cinquième année et qu'il devait suivre les cours que Dumbledore leur avait obligé. La seule différence,c'est qu'en ce moment, ils étaient là, d'un commun accord. Chose qu'il n'aurait jamais pu arriver des années auparavant. Il fallait bien que se soit à cause que la vie du jeune Potter était en jeu. Il le savait, sa liberté dépendait de Severus Rogue. Qui aurait cru que cela aurait été possible? Certainement pas les deux personnes concernées. Si on leur avait dit qu'un jour ils le feraient volontairement ils auraient rit en plein visage de la personne qui leur aurait annoncé cela.

Il savait que toutes réactions allaient faire réagir l'homme qui se tenait devant lui. Il sentait qu'il était sur le point de craquer, mais il ne pouvait laisser Rogue gagner,il serait bien trop heureux que cela arrive, car cela voulait signifier qu'il était un moins que rien et qu'il mériterait probablement mieux de pourrir à Azkaban. C'était ce qui l'attendait. Tout ce qu'il avait à faire en ce moment, c'était de s'assurer qu'il n'allait pas chercher sa baguette, car il savait que cela pourrait très mal se terminer. Surtout qu'il avait fait preuve d'insouciance.

Le regard de Rogue, sa présence, son corps qui se relevait près du sien pour montrer qu'il était supérieur. Pas seulement par son prestige, mais par sa grandeur aussi. C'était un sentiment qu'Harry détestait. Seulement avec son expression, Harry comprit qu'il en profitait pour décharger tout ce qu'il avait contre James Potter. Son paternel était quelqu'un de bien, bien qu'il est fait des stupidités durant ses années à Poudlard, mais il était quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance.

Repousser Rogue, le pousser de toutes ses forces pour qu'il recule, qu'il soit loin de lui. Il ne voulait pas le sentir à quelques centimètres de lui. Il ne pouvait pas envahir son espace vital de cette façon. Il avait l'impression que d'en plus d'entrer dans sa bulle, il cherchait une façon de rentrer dans son esprit.

"C'est tout de même grâce à lui que vous êtres toujours en vie."

Il faisait évidemment référence au soir où Severus avait faillit se faire attaquer par un jeune Remus lors d'une nuit de pleine lune. Ironiquement, il avait faillit mourir deux fois au moment endroit. Deux fois les Potter étaient impliqués dans ses histoires. Par contre, la deuxième avait été presque fatale, si cela n'avait pas été d'Hermione.

"Je ne profite PAS de ma célébrité. Vous voulez savoir ce que j'en fait de ça? Je la donnerais à qui la voudrait. Vous la voulez? Vous voulez être celui sur qui tout le monde magique reposait leur espoir? ÊTre le centre de l'attention partout où je vais? Je vous laisse cet honneur."

*Ne recule pas... Ne recule pas...* Se disait l'ancien Gryffondor s'il devait tout mettre un pied derrière l'autre, Rogue se retrouvait avec un très gros avantage. Il ne devait pas lui donner ce point supplémentaire. ÊTre célèbre, comme si c'était ce qu'il voulait... Il voulait être Harry, juste Harry. ÊTre un sorcier bien normal, sans rien à prouver à personne et surtout faire ce qu'il désire de sa vie sans que quelqu'un soit là en train de lui dire ce qu'il pouvait faire ou non. Il donnerait tout pour vivre simplement sa vie.

Si on lui avait dit qu'un jour il passerait volontairement du temps avec le fils de James Potter, Severus aurait sûrement ri au visage de son interlocuteur... avant de lui lancer un sortilège. Et pourtant, il était bien là ce soir, avec Potter face à lui, et personne ne l'y avait obligé, sauf sa propre conscience. Quoi que puissent en penser les autres sorciers, Severus n'était pas un homme sans scrupules, et il était bien conscient du fait qu'il était désormais responsable du jeune sorcier. Qu'il le veuille ou non. Maintenant qu'il l'avait vu craquer, c'était sa responsabilité de s'assurer qu'il ne perdait pas complètement pied, qu'il n'allait pas se mettre en danger, ou pire encore. Il connaissait assez bien le jeune homme pour savoir qu'il était impulsif, hardi, parfois stupide. Et maintenant c'était son rôle de l'aider à grandir. James aurait sans doute apprécié cette ironie du sort.

Severus pouvait lire la frustration sur le visage de Potter, il pouvait presque la sentir dans l'air. Il s'était presque attendu à ce que l'ancien Gryffondor sorte sa baguette pour se défendre contre ses attaques, il l'avait presque espéré mais Potter n'en fit rien. Il n'était pas calme, mais il n'avait pas complètement perdu le contrôle. Le visage du professeur de Potions s'assombrit en entendant la réponse de Potter, et son expression devint amère. "Sans lui et ses idiots d'amis, ma vie n'aurait jamais été en danger, mais il est sans doute plus simple pour vous d'ignorer ce fait." La vérité était plus complexe que cela, il le savait. Même s'il avait mis des années à l'admettre, il savait que James n'avait jamais volontairement mis sa vie en danger, contrairement à Black. Mais les deux hommes étaient identiques aux yeux de Severus : insolents, idiots, arrogants. Et si Harry décidait de suivre leurs pas, il aurait autant d'ennuis qu'eux.

Il avait pensé touché un point sensible en abordant la célébrité de Potter, un point qu'il avait toujours su sensible chez le jeune garçon. Mais il fallait croire que le jeune adulte avait quelque peu gagné en maturité. Il ne recula pas quand Severus s'avança vers lui, même si Severus pouvait clairement lire le mépris dans son regard. Mépris qui devait tout aussi facilement se lire sur son propre visage. Pourtant, il était surpris de voir que Potter semblait conserver un semblant de calme, à l'extérieur en tout cas. Il devait bouillonner de l'intérieur, mais il n'avait pas encore lâché prise. C'était plutôt bon signe. "Il est facile de vouloir offrir votre célébrité quand vous n'avez rien fait pour la mériter," siffla-t-il, tout en sachant qu'il dépassait volontairement les bornes. On pouvait faire beaucoup de reproches à l'Auror, et Severus ne se gênait pas en règle général, mais il était impossible de penser qu'il devait sa popularité à de la simple chance, ou à un coup du destin. Enfant, c'était le cas, mais il avait prouvé depuis qu'il savait endosser ce rôle d'Élu qui lui avait été conféré bien contre son gré. Severus n'aimait ni son attitude, ni ses valeurs, ni ses méthodes, mais Potter était plus tenace qu'il ne l'avait imaginé en le voyant arriver à Poudlard quand il avait onze ans. "Vous n'avez jamais eu à travailler pour quoi que ce soit. Le monde sorcier s'est toujours montré trop clément à votre égard, mais ce ne sera pas mon cas."

Qui aurait cru à la possibilité que Severus Rogue et qu'Harry Potter veuillent passer, de façon volontaire du temps ensemble? Après tout ce qui était arrivé entre eux deux? Passant des cours de Potions, au cours d'Occlumencie qui ont échoués ainsi que les propres opinions que les hommes avaient un de l'autre. Personne n'était prêt à ce que cela arrive. Encore moins sous la volonté de Rogue. Après tout, c'est lui qui avait voulu qu'Harry trouve quelqu'un d'assez digne et capable de lui montrer ce qu'il avait besoin d'apprendre. Harry l'avait choisi pour une seule raison : il avait vu ce qui c'était passé. Il n'avait pas envie qui mette son nez dans ses affaires personnelles, surtout s'il devait demander de l'aide, par exemple, à Remus. Il aurait passé du temps à les déranger et ils n'auraient jamais pu avancer dans sa quête. Donc pour lui, Rogue était la personne désigné pour cela. Il n'avait surtout pas envie que les gens de son entourage apprennent ce que le jeune Potter avait réellement fait.

"Ils ne sont pas stupides! Mon père ne savait pas que Sirius allait vous mettre en danger. Il ne l'aurait jamais permis. Mon père est tout sauf un meurtrier."

Dit Harry en se serrant les dents. Même si c'était le désir de Dumbledore, Harry n'avait jamais pu se remettre du fait que Rogue avait mit fin aux jours de son mentor. Harry avait une grosse estime pour le regretté directeur. Il tenait encore rogue coupable de la situation. Il devait y avoir une meilleure solution qu'ils leur étaient disponible. Rogue n'aurait jamais dû se laisser faire.

Le jeune Auror travaillait fort mentalement pour arriver à se retenir, il ne savait pas ce que Rogue serait en mesure de lui faire, mais plus ce dernier parlait, plus Harry avait dû mal à rester concentrer. Parler de son père de cette façon ne lui convenait pas et encore moins le sujet de sa célébrité qu'il aurait bien voulu ne jamais avoir.

"C'est faux! J'ai eu de l'aide, mais j'ai dû faire la plupart de travail moi-même." Il fixa de nouveaux son professeur dans les yeux. La colère montait de plus en plus en lui. "J'ai jamais voulu que les gens me prennent par pitié. De toute façon, vous y avez toujours prit plaisir. C'est votre façon de vous venger sur mon père."

Le jeune Harry savait que Rogue avait toujours de la rancœur envers son père, il le détestait pour ce qu'il était et part malheur, son fils était une copie conforme de ce que Jamais était plus jeune. Sans oublier qu'il n'avait jamais pu avoir Lily. Elle avait choisi James au lieu de Rogue et ce dernier était toujours amoureux d'elle. Ça c'était la raison que Rogue se devait de superviser Harry. Il était tout de même une partie d'elle.

La tension dans le bureau du professeur Rogue ne faisait que monter depuis quelques minutes. Severus pouvait presque sentir la frustration et la colère de Potter dans l'air, c'était presque palpable. Il y a quelques mois encore, il aurait peut-être pris du plaisir à le voir dans cet état, mais aujourd'hui c'était différent. Aujourd'hui, Severus faisait de son mieux pour énerver Potter, pas par plaisir de le voir craquer, pas pour prouver à Albus qu'Harry avait plus pris de son père que de sa mère, mais pour l'aider. Severus avait vu Potter lancer un sortilège impardonnable, sous le coup de la colère, et il s'était donné pour mission de s'assurer que ça ne se produirait plus. Pourquoi il s'était ajouté cette charge, Severus n'en savait rien, même s'il pouvait se douter que sa culpabilité n'y était pas pour rien. Potter avait perdu sa mère à cause de lui, il s'était retrouvé avec le sort du monde sorcier sur ses épaules... à cause de lui. Et maintenant qu'il avait rempli son rôle, il payait le prix de ses sacrifices et Albus n'était plus là pour recoller les morceaux. Maintenant, c'était Severus qui allait devoir s'assurer qu'il ne sombre pas, aussi étonnant que ça puisse paraître.

Il lança un sourire dédaigneux à Potter en l'entendant répliquer que son père et ses amis n'étaient pas des imbéciles. Pourtant leurs actes avaient prouvé le contraire, en tout cas aux yeux de Severus. Il était facile de dire que James n'aurait jamais laissé Sirius le mettre en danger, il était facile d'inventer une conscience aux morts. Severus, lui, savait que Potter pouvait se montrer bien plus cruel que son fanclub ne le pensait. Il se retint de répliquer, préférant montrer son dédain via son expression. Insulter James avait certainement fonctionné comme il l'espérait, en plus de lui permettre de se défouler, mais Severus savait aussi qu'il serait plus facile pour lui de rester sur un sujet qui était neutre pour lui. La manière dont Potter et ses amis l'avaient torturé pendant leur enfance ne l'était pas. Heureusement pour lui, il avait un autre sujet qui avait de bonnes chances de faire sortir Potter de ses gonds : son statut d'Élu, sa célébrité, et le rôle qu'il avait joué dans la guerre des sorciers. Déjà en première année, ça avait été un sujet sensible pour le jeune Gryffondor, et Severus comptait bien l'exploiter.

"Et pourtant, c'est bien la seule raison pour laquelle vos amis vous suivent partout. Par pitié, et pour profiter de votre statut immérité," siffla-t-il, l'expression sur son visage féroce. Potter n'était pas loin de craquer, Severus pouvait le sentir, et il n'attendait que ça. Il voulait pousser l'Auror dans ses retranchements, le forcer à la faute. Après ce qu'il avait vu lors de leur affrontement contre les Mangemorts, il ne lui manquait plus grand chose. Il ne restait plus qu'à asséner le coup de grâce, et Potter venait justement de lui donner l'ouverture parfaite. Le sourire sur son visage se fit malsain, cruel. "Je n'ai pas besoin de me venger de votre père," répondit-il, sa voix calme et maîtrisée. Froide. "Il est mort, et moi je suis encore en vie."

Les paroles du Maître des Potions frappaient comme une masse dans l'esprit du jeune Potter. Les mots lui faisaient mal, lui torturait l'esprit. Severus savait quoi dire pour blesser son interlocuteur. La tension était grande entre eux deux. Si quelqu'un devrait entrer dans la pièce à ce moment, il tournerait les talons sans avoir dit bonjour. Bien que Rogue soit plus grand que lui, Harry lui faisait toujours face. Plongeait toujours son regard émeraude dans le regard sombre de l'homme. La dernière fois que les deux hommes s'étaient vu de si proche, c'était dans la Cabane Hurlante, alors que Rogue venait de se faire attaquer par Nagini. Il aurait aimé être responsable de la survi de ce dernier. Sauvé deux fois par un Potter, le père et le fils. Quel ironie du sort cela aurait été.

Rogue choisi le sujet le plus sensible pour Harry : sa célébrité. Il aurait tout fait pour que cela arrive à quelqu'un d'autre, pour qu'il est un jeunesse et adolescence normale. Être l'élu avait toujours été quelque chose qu'il avait détesté, mais ilnsavait que son rôle était important, que le monde sorcier comptait sur lui. Il se devait de réussir, de foncer...

Ses amis? Ronnet Hermione? Sans oublier tous les autres, étaient juste avec pour sa célébrité et la notoriété que ça leur apporterait? Impossible. Ils étaient présents car ils s'entendaient bien, avaient du plaisir ensemble... Du moins, ce que croyait Harry. Neville, Luna, Ginny... Si cela n'avait pas été de ça est-ce qu'ils auraient fait la même chose? Le suivre au Département des Mystères car il avait rêvé que Mr.Weasley se faisait attaquer. Tout allait vite en ce moment dans son esprit. Ginny, est-ce qu'elle l'aimait réellement ou c'était à cause de son statut d'élu?

"NON! Ce n'est pas vrai! Vous êtes simplement jaloux car j'ai des gens sur qui je peu compter et pas vous. J'ai des amis et vous vous en avez pas."

Harry essayait fortement de croire à ce qu'il venait de dire. Son état le rendait si fragile, toute parole qui pouvait le faire douter l'affectait encore plus qu'en temps normal. Est-ce que Ron et Hermione avaient passés au travers de toutes ses épreuves juste parce qu'il était Harry Potter? Ou parce qu'ils avaient envie qu'il réussisse son but? Il en était plus aussi certain.

Puis, Rogue lança le coup de grâce. La phrase qui vint d'achever le jeune Auror. Rogue était en vie, alors que son père n'était plus là. James méritait beaucoup plus d'être en vie que Severus. James était apprécié de tout le monde, tandis que Rogue l'était beaucoup moins. Seules personnes qui devait l'apprécier en ce moment, c'était ses élèves de Serpentard... Et Hermione.

Se fut plus fort que lui, il poussa le Maître des Potions pour l'éloigner de lui. Harry en pouvait plus de l'avoir si proche. Il ne pouvait pas reculer, car cela aurait montrer une faiblesse, alors c'était le seul réflexe qui avait eut sur le moment.

"Ça suffit!"dit-il en criant presque. Il ne devait pas se faire découvrir. Il se doutait bien que sa voix pouvait être amplifiée par les murs des cachots. "Si quelqu'un mérite d'être encore là, c'est bien mon père. Lui au moins il y avait des gens qui l'appréciait pour vrai. Vous vous êtes en vie car Hermione a eut pitié de vous. C'est Madame-je-sais-tout qui s'est précipité pour vous aider. Sans elle, vous ne seriez pas ici. Personne d'autres de se souciait de vous! "

Prononçait Harry la rage au coeur, la voix tremblante, prouvant qu'il avait craqué. En temps normal, jamais Harry n'aurait utilisé ce genre de propos. Cetaitblanderniere chose qu'il avait envie de faire : blesser les gens. Jamais il n'aurait utilisé ses termes, mais Rogue l'avait cherché. L'ancien Gryffondor avait parlé d'Hermione sans refléchir. Il ne se rendait pas compte de l'impact de ses paroles, mais en vrai, il s'en fichait, il était trop tard, il avait perdu tout le sang-froid qui lui restait. 

Severus savait qu'il y était allé fort, mais c'était volontaire. Il ne passait pas sa soirée avec Potter par plaisir, mais bien parce qu'il était conscient du danger que ses émotions représentaient. Pour lui même, et pour le reste des sorciers. Le jeune sorcier avait toujours eu du mal à maîtriser ses émotions, et même si beaucoup de gens auraient trouvé cela normal quand on savait ce qu'il avait traversé, Severus n'avait pas cette indulgence. Personne ne pouvait se permettre de se laisser dépasser par ses émotions, Potter encore moins que les autres. Le professeur de Potions avait appris très jeune à lire les émotions des autres, et à déguiser les siennes. Il s'était forgé une arme de cette capacité, s'en était aussi servi comme bouclier. C'était cette aptitude qui l'avait maintenu en vie toutes ces années. Potter ne le voyait sans doute pas de cet oeil en ce moment, mais Severus était en train de l'aider, et s'il prenait un peu de plaisir à le provoquer et à insulter son père, personne n'avait besoin de le savoir.

Il pouvait voir la résolution de Potter s'effondrer sous ses yeux. Le jeune Auror était sans doute venu à leur rendez-vous avec pour objectif de garder son calme, de ne pas laisser son ancien professeur l'agacer, mais il était en train d'échouer lamentablement. Severus pouvait presque voir la carapace se briser, et il s'engouffra dans la brèche, assénant le coup de grâce sans aucun remords. Le peu de retenue qu'il restait à Potter s'envola aussitôt, et la seule chose qui surprit Severus fut de voir Harry le pousser physiquement plutôt que de sortir sa baguette. Une preuve, s'il en fallait, que le jeune Auror ne réfléchissait plus du tout. Il se laissait complètement déborder, comme Severus l'avait craint mais attendu. Severus serra le poing pour maîtriser sa propre colère face au geste de Potter. Il détestait qu'on lui manque de respect, mais il savait garder ses émotions pour lui. Lui. Et aujourd'hui, il était là pour apprendre une leçon au jeune Gryffondor. Une leçon qu'il n'oublierait sans doute pas de si tôt.

Le visage de Severus se ferma en entendant la suite, un réflexe qu'il avait développé très jeune, et qui ne l'avait jamais quitté. Petit, il s'était renfermé pour essayer d'échapper aux coups de son père, adolescent pour ne pas donner la satisfaction de l'avoir blessé aux élèves qui se moquaient. Pendant des années ensuite, c'était devenu une question de survie, si bien que Severus ne s'en rendait presque plus compte. Pourtant, son expression contrastait totalement avec ce qu'il ressentait vraiment. Les mots de Potter l'avaient touché, bien plus qu'il ne l'aurait jamais admis. Il se fichait pas mal de savoir si des gens l'appréciaient comme James Potter avait été adulé à l'époque, mais pour une raison qu'il préférait ignorer, Severus ne pouvait pas se montrer aussi indifférent sur la suite. Granger lui avait sauvé la vie, il ne pouvait pas le nier, les faits étaient là, mais il avait volontairement choisi de ne jamais se pencher sur les raisons qui l'avaient poussée à agir. Et maintenant que Potter lui parlait de pitié, Severus se rendait compte qu'il avait imaginé autre chose. Il s'était mis en tête que Granger était venu le chercher par respect, tout au moins, par compassion sans doute, mais aussi parce qu'elle n'avait vraiment pas eu envie de le voir mourir. Maintenant que Potter disait le contraire, Severus ne pouvait pas s'empêcher de se demander si l'Auror avait raison. Après tout, il connaissait mieux Granger que lui. Cette idée lui noua l'estomac, mais Severus choisit de ne pas s'attarder sur le sentiment, encore moins que sur les raisons qui l'avaient provoqué.

"Très bien," souffla-t-il d'une voix sèche mais maîtrisée. "Je pense qu'on peut s'aventurer à dire que vous avez raté mon test. Lamentablement." S'il était honnête, Severus ne s'était pas attendu à ce que Harry résiste autant. Il n'avait pas imaginé devoir autant creuser, autant attaquer, pour faire sortir Potter de ses gonds. Mais après ce que le jeune Gryffondor venait de lui cracher au visage, Severus n'était pas d'humeur généreuse. Garder son calme lui demandait plus d'efforts qu'il ne l'aurait pensé, mais ce n'était pas le sujet qu'il avait pensé le plus sensible qui le touchait le plus au final. Il avait anticipé de l'agacement et de la frustration au sujet de James Potter et ses camarades, mais il n'avait pas imaginé une seule seconde que le nom de Granger rentrerait dans la discussion. Et surtout pas qu'il lui ferait aussi mal.

Comme était devenu son habitude, Severus refusa de s'attarder sur des sentiments qui le gênaient et sur lesquels il préférait laisser planer le doute. Plutôt que de se plonger dans ses propres pensées, il décida de se concentrer sur Potter. C'était beaucoup plus simple. "Vous ne pouvez pas vous permettre de vous laisser dominer par vos émotions. S'il suffit qu'un Mangemort insulte votre paternel pour que vous perdiez la tête, vous ne vous en sortirez jamais."