Entre les Trois Balais, trop fréquenté par les élèves, et la Tête de Sanglier, également fréquenté par les élèves qui voulaient se donner le frisson de l'interdit, il y avait l'Epouvantard.
Un pub chic avec de bons alcool dont le nom devait certainement tenir à la tête que faisaient les clients quand ils voyaient l'addition, plaisantait Donal qui appréciait l'endroit. C'était clairement trop sophistiqué pour l'argent de poche des gamins ce qui lui permettait de se détendre sans perdre (trop) de crédiblité.
La nuit était tombée depuis un bout de temps ce samedi soir et le quadragénaire, lassé de la nourriture trop sophistiquée des elfes de Poudlard, avait décidé de manger un bout dehors, un sandwich, un kebab, n'importe quoi sans citrouille dedans et de terminer ça par un bon whisky. S'il pouvait au passage faire une recontre sympathique, fille ou garçon, il n'avait rien contre. Cela commençait à faire un moment qu'il était rentré d'Inde et avec son mariage, il avait perdu l'habitude de draguer. Clairement, il allait falloir qu'il revienne dans le game !
C'est avec ces deux objectifs, donc, qu'il passa la porte du pub et commença à scanner la salle pour voir s'il repérait une rencontre potentielle. Et en effet, une silhouette attira son attention. Il était seul devant son verre...ce qui ne voulait pas dire qu'il était venu seul ou n'attendait personne, mais ça, ce n'était pas ce qui intriguait le plus Donal. Ce visage...lui disait quelque chose.
Il s'avança. Commanda son whisky irlandais frais et sans glace, repassant des noms dans sa tête, un peu au hasard. Et si je rajoute une barbe ? Et de la saleté ? Et... par Merlin ! Mais c'était Sirius ! Sirius Black, le gamin qu'il avait plus ou moins adopté à Poudlard et qui s'était échappé d'Azkaban ! Il se souvenait avoir lu qu'il avait été blanchi du meurtre de James. Quel imbécile avait pu croire possible que Sirius tue James. Ils étaient plus proches encore que des frères !
Allez, ce ne serait pas ce soir qu'il allait conclure. Il ne devait pas laisser passer une telle opportunité. Attrapant son verre, il se dirigea donc droit vers la table, un sourire rayonnant aux lèvres.
"Black ? Désolé de te déranger, tu dois plus te souvenir de moi. Je suis Donal Hyland. Le serdaigle un peu con qui faisait un concours d'épis avec vous quand vous étiez dans vos premières années. Ca alors ! Si je m'attendais à te revoir ! Je peux m'asseoir ?"
Sujet: Re: The joy of finding you Sam 27 Avr - 0:34
Always being thought everything I did
Okay okay, I guess I'm a mess No one told me fame would be like this
☾☾L'Epouvantard, un bar fréquenté uniquement par la population adulte. Le lieu trop chic, trop sophistiqué et les prix bien plus cher que les autres bar en faisait un endroit sélectif. Cela faisait un moment que je voulais sortir de Londres, reprendre la moto, la route, cette sensation de liberté.
J'avais réussi à retrouver le même modèle que j'avais à l'époque, tout en noir mat, le sièges en cuir marron, j'avais l'impression de me retrouver juste après Poudlard, de revenir à ce que j'étais, cet ado rebelle et qui s'en foutait de ce que les autres pouvaient bien penser de lui. C'était étrange, d'avoir attendu l'aube de mes quarante ans pour arriver enfin à revenir ce que j'étais réellement.
J'avais laissé Harry pour la journée au square, enfilé le cuir qu'il m'avait offert, roulé sans casque jusqu'en Ecosse. Bon, il va falloir que je vois pour l'enchanter et la faire voler, comme l'ancienne que j'avais. Mais c'était Alphard qui s'en était occupé. Je devrais surement demander de l'aide à quelqu'un.
J'arrivais à destination au crépuscule. Le village de Pré au Lard était calme à cette heure ci, il n'y avait pas d'étudiant ce qui rendait le village particulièrement silencieux. Garant ma moto à l'entrée du village, je me baladais à pied à l'intérieur des rues, profitant de l'accalmie. Un sourire joyeux trônait sur mon visage, mes cheveux noirs bouclés pendant mollement à hauteur de mes épaules. Attachés en une demi queue de cheval par ma baguette magique, j'avais les mains dans les poches de mon blouson offert par mon filleul.
En fait, ce que je voulais surtout admirer, c'était cette vue. Bloqué dans la rue, observant avec nostalgie le paysage, le château de Poudlard se dessinait dans l'ombre, la demi lune projetant sa lueur blafarde sur les pierres, pendant que les fenêtres s'illuminaient des lumières des bougies. Observant la vue un moment, je pensais ne jamais le revoir. Et pourtant, combien de souvenirs j'avais eu avec James Remus et Peter dans ce château ? Remus... Un sourire se fit plus doux quand je pensais au loup. Même si James était mon frère de cœur, mon jumeau, celui qui me complétait, Remus il n'y avait jamais eu besoin de parler pour se comprendre. Il était mon garde fou, ma sentinelle. J'espérais le revoir bientôt, revoir mon meilleur ami, le loup qui me manquaient depuis tant d'années.
Je finis par entrer dans le bar, commander un whisky pur feu de dix ans d'âge au bar en posant les gallions nécessaire sur le comptoir en échange de ma boisson. Quelques curieux me dévisageait alors que je prenais un air suffisant et fier. Je m'installais à une table un peu plus loin, savourant avec délice l'alcool. Enlevant mon cuir, dévoilant une chemise noire et un gilet sans manche violet foncé, c'est en portant mon verre à mes lèvres que je vis du coin de l'œil, un homme s'avancer dans ma direction. Sa tête me disait vaguement quelque chose quand je portais mon regard acier sur son visage.
C'est là qu'il prend la parole et que l'illumination se fait. Incrédule, je me lève pour me mettre à sa hauteur et venir le serrer dans mes bras.
« Par les couilles de Merlin ! Donal ! » Un sourire éclatant se posa sur mes lèvres alors que je lui désignais la chaise en face de la mienne. « Je t'en prie installe toi ! »
Je m'assois sur ma chaise de nouveau, alors que je remonte machinalement les manches de ma chemise noire jusqu'à mes coudes pour poser mes avant bras sur la table et prendre le verre de whisky à deux mains.
« Qu'est ce que tu fais là ? »
Curieux et intrigué par cet ami que j'étais heureux de revoir, j'attendis qu'il me raconte son récit.
Sujet: Re: The joy of finding you Jeu 2 Mai - 22:56
Le temps fait ses ravages. Ils n'étaient plus les enfants d'autrefois. Il y avait eu des guerres, des tragédies, des erreurs, des fuites et des morts. Des quatre garçons, Sirius était celui que Donal appréciait le plus et Peter le moins. Il se sentait naturellement proche de cet enfant élevé dans une famille plus que traditionnaliste aux idées rétrogrades. Et puis le temps avait passé. L'enfant était devenu un homme. Un homme qui avait vécu Azkaban. Qui avait perdu son frère de coeur.
Ca, Donal ne pouvait pas seulement imaginer ce que cela faisait.
Et, pourtant, c'est un accueil plein d'enthousiasme que lui fit ce presque inconnu. L'ancien serdaigle rit à son tour, rendant son étreinte à son copain d'enfance, surpris mais content de voir qu'on ne l'avait pas oublié, mieux même, qu'on se souvenait de lui avec plaisir.
"En chair et en cheveux !
Il s'assit à son tour sur la chaise, croisant ses jambes, son verre de whisky entre deux doigts pour ne pas trop le chauffer. D'un mouvement de poignet il faisait tourner le liquide ambré, observant les reflets de la lumière dans le liquide flamboyant. Il aimait cette boisson presque autant pour son esthétique que son gout. Nouveau sourire.
"Et bien figure toi qu'ils sont assez désespérés à Poudlard pour m'avoir engagé !"
Malgré son ton léger, on pouvait voir que le quadragénaire était fier de son poste. Quoi qu'en dise le Professeur Rogue, il n'y avait pas beaucoup d'école plus prestigieuse que Poudlard, surtout à la lumière des récents événements et y enseigner pouvait être l'aboutissement de toute une carrière.
"Et comme la mousson ne valait rien à mes épis, j'ai décidé d'accepter et de revenir au pays. Enfin, le pays. Tu me comprends."
Même enfant, l'irlandais avait toujorus fortement revendiqué ne pas être britannique. Il avait pour son île un attachement farouche au point de parler le gaélique aussi facilement que l'anglais et de jurer presque systématiquement dans cette langue.
"Je ne sais pas si tu te souviens, je voulais devenir médicomage à l'époque mais je n'ai eu qu'un Acceptable à mes ASPICs en Défense contre les Forces du Mal. Du coup je me suis redirigé vers la botanique, j'ai fait pas mal de recherche en Amérique du Sud et en Inde. Je me suis même marié figure toi." Parler ou ne pas parler de son fils ? Ils y viendraient plus tard, peut-être. "Mais ça n'a pas marché, on a divorcé et je suis revenu en Europe."
Juste pour la fin de la guerre. Son ami lui reprocherait-il, comme beaucoup le faisaient, de s'être planqué pendant les années difficiles ? Il le craignait un peu mais saurait s'en défendre le cas échéant. Il n'était pas un héros. Il avait toujours préféré les ombres à la lumière, les résultats aux faits d'arme.
"Et toi ? J'ai pas tellement suivi ces quinze dernières années. J'ai vu passer des avis de recherche, puisque l'Inde a une forte population d'expatriés anglais, puis j'ai lu que tu avais été acquitté finalement. Tu travailles ? Tu te refais à la vie civile ?"
Il était réellement non pas inquiet mais intéressé parce qu'était devenu le garçon après son emprisonnement. L'évocation d'Azkaban laissait son ami en parler ou non, selon ce qu'il voudrait. Sirius le connaissait assez pour savoir qu'avec lui, on pouvait causer ou se taire et que les deux étaient légitimes !
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Donal Hyland
Parfois, pour réussir une chose, il suffit d'agir comme si on en était capable.
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