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 My life would suck without you.

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MessageSujet: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyMer 4 Aoû - 23:47



My life would suck without you. Iconbeckinewton3ms0 My life would suck without you. James116 My life would suck without you. Ewan_014

    James n’avait jamais été aussi stressé de toute sa vie, il en était désormais sur. Après leur petite altercation – il ne voulait même pas l’appeler comme tellement il avait à cœur d’oublier qu’il avait été à ce point stupide le matin même – ils avaient plus ou moins passé la journée à travailler. Enfin James, quant à lui, avait plus essayé désespérément de travailler qu’autre chose. Il n’avait jamais eut aussi peu la tête au boulot et d’ailleurs, ça avait du se ressentir. Il avait été distrait et n’avait jamais été aussi inefficace. Il fallait dire qu’il passait le plus clair de son temps – encore plus que d’habitude – à lorgner sur son asext… Stagiaire ! (il allait devoir tuer Amanda c’était certain) et que ça ne l’aidait pas spécialement à se concentrer. Disons que de constamment s’imaginer entrain de l’embrasser passionnément dans les toilettes du stade où ils allaient ce soir, ce n’étaient généralement pas le genre de pensées conseillées quand on essayait de travailler, surtout quand comme en l’occurrence, on avait des vies entre nos mains. Enfin heureusement pour lui, et pour les patients, personne n’était mort, il n’y avait même eut aucun blessé. Enfin il y en avait eut, mais pas par sa faute, ce qui tenait carrément du miracle vu son niveau de concentration.

    Toujours est-il qu’il avait passé la journée à angoisser sur comment allait se passer la soirée. Il était tellement impatient d’y être qu’il avait peur d’être déçu. Enfin il allait passer son temps avec Andrew, il savait qu’il ne serait pas déçu de ce point de vue là… Mais si jamais son stagiaire se mettait à draguer une femme ou alors montrait un quelconque signe d’hétérosexualité. Il allait se jeter du haut des gradins, c’était sur. Il passa donc le plus clair de son temps ce jour là à fantasmer, à stresser et l’autre à essayer de se retenir de poser trop souvent ses mains sur son pauvre stagiaire. Visiblement, resté loin de lui allait s’avérer plus dur qu’il ne se l’était imaginé. Raison de plus pour faire particulièrement attention à ce qu’un geste ou une parole de travers ne lui échappe pas, sinon il était bon pour se prendre le râteau du siècle, il en était persuadé.

    Finalement peu avant 17h, il s’arrangea pour ne pas prendre d’autres patients et alla se poser dans son bureau quelques instants. Il avait déjà prévenu Andrew qu’il devait repasser chez lui avant d’aller au stade, parce qu’il avait quelque chose à régler avec sa meilleure amie, donc il ne s’inquiétait plus trop pour ça. Il se posa derrière son bureau et s’affala à moitié dessus, la tête enfouie sous une montagne de parchemins qu’il n’aurait jamais le temps de trier. Il prit quelques instants pour se calmer, efforts qui s’avérèrent être totalement en vain puisque deux minutes plus tard, à peine, Andrew vint frapper à sa porte, le forçant à enlever la tête de ses parchemins furtivement. James ne mit pas trop de temps à comprendre ce qu’il voulait, il ne lui avait toujours pas donné son adresse et sachant que c’était plus ou moins le point de rend-gay… rendez-vous ! (il allait vraiment devoir tuer sa meilleure amie si ça continuait comme ça…) ça aurait été dommage qu’il parte sans la lui donner. Il l’écrivit rapidement sur un bout de parchemin et le lui tendit en souriant. L’horloge au-dessus de son bureau indiqua qu’il était précisément 17h et James se releva, faisant semblant de ranger quelques papiers, ne faisant en vérité que les remettre encore plus en désordre qu’avant. Il passa une main dans le dos d’Andrew, l’entrainant ainsi avec lui vers la porte et la referma derrière eux deux.

    « A tout à l’heure alors, je suppose. » Il lui lança un sourire qui manquait un peu de naturel vu l’état de stress dans lequel il était mais qui restait quand même mignon. Il jeta un dernier coup d’œil à son stagiaire tandis qu’il se rendait vers les vestiaires pour enlever sa blouse et se changer. Il récupéra bien toutes ses affaires et finit par transplaner dans la ruelle près de son appartement. Il entra dans l’immeuble et monta les marches quatre à quatre. Il pensait bien qu’Amanda n’allait pas tarder, après tout il lui avait dit quelque chose du genre « viens un peu après 17h pour faire joujou avec mes cheveux et mes vêtements ». Alors il se doutait bien qu’à 17h et une seconde, elle serait déjà sur le pied de guerre. Il soupira, guère impatient de se transformer en poupée Barbie pour faire plaisir à Amanda, tout en sortant ses clés pour entrer chez lui, surprit de ne pas trouver sa meilleure amie sur le pas de la porte. Il les tourna dans la serrure mais au moment même où il jeta le premier coup d’œil sur son appartement, il s’arrêta sur le palier, stupéfait, manquant même d’en faire tomber ses clés. Mais qu’est-ce que c’était que ce… Bordel n’était même pas un mot assez fort. C’était plus un véritable chaos qui régnait chez lui.

    Il referma vivement la porte derrière lui après être entré, halluciné par la pile de vêtements qui trainaient un peu partout. Il y en avait par terre, sur le bord des fenêtres, sur son bureau, son lit et il y avait même un de ses hauts à moitié enfermé dans le congélateur. Il s’arrêta en plein milieu de son salon, l’air désespéré, s’attendant à voir Amanda débarquer de sous une pile de vêtements d’une seconde à l’autre.

    « Amanda ! Mais qu’est-ce que c’est que ce bord… » Mais il n’eut même pas le temps de finir sa phrase. Il venait de voir Amanda sortir de la salle de bains avec ce qui semblait être une bande de cire pour s’épiler. Il recula, comme effrayé par cette simple vue, ses yeux légèrement exhorbités.

    « Oh non, Amanda, tu as plutôt intérêt à me dire que cet instrument de torture était pour toi… ! » Il ne savait même pas ce qu’elle tenait dans son autre main mais ça ne le tentait pas davantage. Il savait qu’il allait le regretter d’avoir accepté cet espèce de deal à la noix.


Dernière édition par James T. McFly le Jeu 5 Aoû - 22:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyJeu 5 Aoû - 12:57





Ce samedi là, Amanda St James se réveilla aux alentours de neuf heures. C'était étrangement tôt sachant qu'elle ne travaillait pas ce jour là, exceptionnellement. Car il était évident, que la sorcière avait saisit l'occasion de l'attaque par un Mangemort et son rapide séjour à Ste Mangouste en compagnie du – Oh my gad ! – séduisant Andrew Hewley qui lui avait sauvé la vie, pour ne pas aller travailler pendant les deux jours suivants. En plus, le fait que ce soit l'homme dont elle était amoureuse qui lui ait sauvé la vie lui avait presque totalement fait sortir de la tête qu'elle avait frôlé l'agression. Qui sait ce que ce Mangemort aurait été capable de lui faire ? Par la grâce de Merlin, ses chaussures étaient saines et sauves !
La tignasse en bataille, Amanda se roula dans ses draps et s'étira avant de quitter son lit. Vêtue d'une nuisette terriblement courte, la sorcière saisit une robe de chambre en satin et se couvrit, ne voulant pas rappeler à Calvin, son colocataire, certains souvenirs. D'ailleurs, alors qu'elle se rendit devant le frigo, après avoir fait un bref passage par la salle de bain, Amanda eu du mal à retenir un éclat de rire en voyant les photos aimantées. Entre Calvin debout en costume de tigre et Amanda qui s'était assise sur l'accoudoir du fauteuil et qui tombait à la renverse en rejetant ses cheveux en arrière, on comprenait très vite qu'ici, on s'amusait et qu'on avait pas peur du ridicule. Loin de là.
Pendant que le café se préparait de lui même, la sorcière se rendit furtivement dans la chambre de Calvin où elle le retrouva endormit. Un sourire à la fois tendre et malicieux aux lèvres, la jeune femme se pencha vers lui et après avoir caressé sa tignasse bouclée, elle déposa un léger baiser au coin de sa bouche et quitta la pièce.
Quelques instants plus tard, douchée, coiffée et maquillée – armée quoi – Amanda se regarda dans le miroir, vérifiant que tout était parfait dans sa tenue. Ce jour là, elle portait un petit chemiser en satin bleu électrique qui laissait paraître légèrement son décolleté généreux cintré à la taille par une fine ceinture noire ainsi qu'une jupe droite et longue jusqu'aux genoux. La sorcière eu une moue appréciatrice avant de saisir sa petite veste noire et quitter l'appartement pour aller faire les boutiques.
Si il y avait bien une chose avec laquelle Amanda ne plaisantait pas c'était bien le style. Quand elle se levait de bonne heure pour aller faire les boutiques, mieux valait ne pas se trouver sur sa route. Malheureusement, il y avait toujours des imbéciles pour oublier ce détail.
Et ce fut le cas dans une superbe boutique pour homme. Quand elle passa devant la vitrine, Amanda comprit que cette écharpe bleue ciel était faite pour James. Cette texture, ce bleu, elle allait mettre en valeur le tint de sa peau, la couleur de ses yeux. Figée devant, la bouche ouverte, Amanda se précipita enfin à l'intérieure et se mit à la recherche de l'objet convoité.
La jeune femme arpenta les nombreux rayons de la boutique, regardant parfois certains articles avant de finalement la trouver. Il ne restait que deux vertes et une bleue bien que son prix soit de cinquante livres. Le visage rayonnant, Amanda se précipita dessus mais une autre main fut plus rapide.

- Hey ! Je l'avais vu avant vous ! s'exclama la sorcière, indignée, les mains sur les hanches.
- Oui, mais je l'ai prise avant vous, répliqua avec calme un homme.

Il était légèrement plus grand que Amanda, la calvitie, petite mèche blonde devant, un look un peu trop... élaboré, extravagant, légèrement enrobé. Enfin le cliché du gay londonien moyen. La sorcière leva les yeux au ciel et tenta de s'emparer de l'écharpe mais l'homme recula vivement la main.

- Ecoutez, il me faut cette écharpe. Pas la verte. La bleue. J'ai un rend-gay-vous à préparer, figurez-vous.
- Vous ? demanda-t-il septique.
- Non, pas moi, mon meilleur ami. Moi je suis un objet de désire destiné aux hommes, ajouta-t-elle en mettant les mains sur les hanches. Bref, rendez la moi. Je suis pressée.
- Pour vous la rendre, il faudrait que je vous l'ai prise, or ce n'est pas le cas. Au revoir.

L'homme tourna les talons tandis que Amanda le regardait d'un œil noir. En temps normal, elle se serait déjà jetée sur lui pour lui en coller une mais là elle n'avait pas le temps pour une altercation. Ce fut pourquoi la jeune femme décida d'user de toute sa mesquinerie.
Elle passa dans un rayon et saisit une paire de gants en cuir noir qu'elle tenta de faire passer pour les siens tout en approchant l'homme à nouveau.

- Écoutez, je suis sincèrement désolée, je me suis emportée, s'excusa la sorcière avec un sourire désolé hypocrite.

Discrètement, elle glissa la paire de gants dans l'énorme sac à main de l'homme et lui tapota l'épaule, toujours l'air désolée.

- Ce n'est rien.

L'air soudain rassurée, Amanda le laissa faire ses achats et traversa quelques rayons avant d'aller voir discrètement une vendeuse.

- Veuillez m'excusez, mais je crois avoir vu l'homme là bas glisser des vêtements dans son sac.

Comme la jeune femme avait l'air d'un ange, évidemment, la vendeuse s'empressa d'aller murmurer à l'oreille du vigile qui le fit venir jusqu'à la caisse où Amanda attendait mine de rien.
L'homme parut choqué mais vida son sac quand on lui demanda de le faire. Il reposa tous les articles et s'écria qu'il était innocent quand on trouva les gants dans son sac.

- Je prends ça, dit Amanda avec un sourire charmant en saisissant l'écharpe bleue et se mettant devant la caisse à côté de l'homme. Vous n'en aurez pas besoin en garde à vue, ajouta-t-elle avec un sourire charmant tout en sortant une carte de crédit Moldue.
- C'est elle ! C'est elle qui les a mit dans mon sac ! Je suis innocent !
- Merci, dit Amanda à la vendeuse et prenant son article et quittant le magasin l'air satisfait toujours avec son éternelle démarche de mannequin.



Devant la porte de chez James McFly, Amanda sorti la clé et entra, comme chez elle. Immédiatement l'odeur de son meilleur ami l'enlaça et elle ressenti un sentiment de chaleur au fond d'elle. Et dire que d'ici quelques temps, elle ne pourrait plus débarquer à l'improviste comme elle le faisait actuellement, car devant respecter la vie privée de James. Refusant de penser à l'aspect négatif des choses, elle entra tant bien que mal et déposa les paquets sur le canapé. Parfaitement à l'aise, elle se rendit dans la chambre de ce dernier et à l'aide de la magie, fit défiler tous les vêtements du jeune homme un par un. C'était la catastrophe. Il n'y avait rien de potable. Des chaussettes aux cravates, tout était bon à jeter. Sauf cette superbe chemise... Emballée, la jeune femme la saisit et l'enfila. Elle retroussa les manches et noua le bas au niveau de sa taille. Oui, elle était parfaite pour elle. Bon, maintenant restait à trouver ce qui irait à James... Désespérée, elle se rendit dans le salon où elle en fit de même avec ses achats. Là, c'était déjà mieux. Amanda sorti des polos, des chemises, des pantalons et tenta d'élaborer une tenue correcte. Trop classe... Pas assez... Trop décontracté. Banal. Les heures s'écoulaient ainsi tandis que la jeune femme jonglait entre la penderie de James et ses achats, détruisant l'appartement au fil des minutes.
Cependant, un peu avant l'heure, Amanda avait enfin trouvé quoi lui faire porter. C'était parfait. C'était ce qu'il fallait à James, pas de doute.
Elle se rendit dans la salle de bain afin de régler les derniers détails et préparer la séance de tor... préparation.

« Amanda !
- Ouiiii ? cria-t-elle de la salle de bain.
« Mais qu’est-ce que c’est que ce bord… »
- Quel bordel ? Oh. Désolée.

Une fois de retour dans le salon, elle prit conscience à quel point elle avait perturbé l'équilibre et l'ordre de l'appartement de James. Au final, ce n'était que la preuve matérielle des conséquences sur lui de la présence de la sorcière dans sa vie. Un ouragan.

« Oh non, Amanda, tu as plutôt intérêt à me dire que cet instrument de torture était pour toi… ! »
- Mais bien sur Jamie, tu sais à quel point j'adore venir m'épiler chez toi ! répliqua la sorcière avec une ironie flagrante. Il faut que tout soit parfait, reprit-elle en retournant dans la salle de bain poser les bandes avant de revenir dans le salon. J'ai ta tenue et surtout cette superbe écharpe fine bleue pour toi. Tu as intérêt à la mettre sans ronchonner parce que j'ai envoyé un homme en garde à vue pour l'obtenir, figures-toi.

Elle avait dit ça sur le ton de la conversation mais tous ceux qui connaissaient un minimum Amanda savaient que c'était typiquement le genre de chose dont elle était capable lorsqu'on lui refusait ce qu'elle désirait.

- Maintenant va te doucher. Tu mettras ça comme sous vêtements (elle lui tendit un boxer gris chiné) Puisque monsieur ne veut pas s'épiler, le reste doit être parfait. Dépêche toi ! Hop hop hop !

Amanda le chassa d'un signe des mains et se mit à ensorceler les vêtements pour qu'ils se plient d'eux même en attendant que James ne revienne de la douche. Les minutes s'écoulèrent tandis que la salon avait retrouvé sa forme initiale. C'était rare que la jeune femme ne se mette à ranger mais si Andrew venait ici, il fallait que tout soit rangé et non qu'il pense que James était quelqu'un de désordonné. Puis, elle alla l'attendre avec les vêtements, assise sur son lit.
Appuyée sur les mains, les jambes croisées comme si c'était tout à fait normal, Amanda le regarda entrer. Elle n'était absolument pas pudique, ce qui n'était pas le cas de James. Bien qu'il soit gay et qu'elle n'éprouve pas d'attraction pour lui, il semblait ne pas s'habituer au fait qu'elle n'éprouve aucune gêne à se balader en sous vêtements devant lui et inversement. Quand il entra, elle se redressa et saisit le pantalon noir qui se trouvait à coté d'elle.

- Voilà. Je suis certaine qu'il te va parfaitement.

Amanda pouvait faire les boutiques pour James sans James tant elle avait l'œil et le connaissait sur le bout des doigts. C'était en quelques sortes un honneur pour lui, sachant qu'elle retenait à peine le nom de ses collègues.
Insouciante du malaise de James, la jeune femme le regarda enfiler le pantalon, voulant s'assurer qu'il lui irait à la perfection. Quand il fut attaché, elle se redressa et tourna autour du jeune homme, arrangeant les jambes, la taille, l'air terriblement sérieux. Il était légèrement resserré vers le bas dans une inspiration slim mais pas trop, Amanda savait que sinon, James refuserait de le porter. Mais lui même ne pouvait pas nier à quel point il était beau dedans.

- Je le savais. J'étais certaine qu'il mettrait tes fesses en valeur, dit-elle avec un sourire appréciateur. Le pull maintenant.

Elle lui tendit le pull noir comme le pantalon. Il était très fin et fluide, dessinant la moindre courbe avec subtilité et légèrement resserré à la taille. James était peut être vêtu entièrement de noir mais la texture du pull, le fait que le bas du pantalon soit légèrement resserré étaient des détails subtils qui indiquaient que James avait du style. Un homme normal ne le remarquerait pas, mais Amanda voyait tout de suite la différence comme si elle clignotait.
Amanda lui arrangea les manches qu'elle remonta légèrement, dévoilant un peu les avant-bras de James avec élégance. Puis elle passa une main dans les cheveux de son meilleur ami afin de lui décoiffer légèrement, lui donnant des airs plus rebelle.

- Tu dois être décoiffé sinon tu auras l'air trop élégant pour un match. Oh Jamie ! Tu es tellement beau ! s'exclama-t-elle en lui sautant au coup. Si ce soir ce Andrew ne devient pas gay – s'il ne l'est pas déjà – alors je veux bien devenir bonne sœur ! (puis elle ajouta dans un murmure grave) Je ne veux pas devenir bonne sœur.




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MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyJeu 5 Aoû - 20:19

    James n’en revenait pas de la capacité qu’avait sa meilleure amie à foutre le bordel partout où elle passait. Non mais sans plaisanter, c’était presque compulsif chez elle. Sans être une fée du logis, James aimait bien quand ce n’était pas trop le bordel chez lui non plus, et honnêtement, c’était la moindre des choses que ça soit rangé, vu le peu de temps qu’il y passait, ça aurait été le comble qu’il ait le temps de tout déranger. Enfin visiblement, Amanda elle, était passée maitre en la matière parce que c’était limite chaotique comme vision là. James faillit avoir une crise cardiaque quand il aperçut la bande de cire à épiler dans les mains d’Amanda et fit carrément trois pas en arrière jusqu’à se coller quasiment au mur quand elle lui dit ironiquement que oui, bien sur, la bande était pour elle. Ah ça non, plutôt mourir, il ne se laisserait pas faire. Y avait des limites à tout quand même… ! Heureusement elle abandonna avant même qu’il ait à argumenter et revint de la salle de bains sans ses instruments de torture préférés. Dire que les femmes le faisaient volontairement, fallait franchement être masochistes hein, y avait pas à dire.

    « Tu as quoi ?! » Manqua-t-il de hurler en entendant ce que la jeune femme avait fait pour lui obtenir une écharpe. Il crut avoir mal entendu pendant un moment mais il ne trouva rien d’autre qu’il aurait put confondre avec « garde à vue ». Il s’approcha légèrement d’Amanda, se décollant du mur, et dit d’un ton légèrement plus amer que d’habitude : « C’est la dernière fois que je te laisse faire les courses… »

    Non mais franchement, il aurait voulut croire qu’elle plaisantait mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle en était capable. Tout ça pour une simple écharpe en plus… Des fois il se demandait quand même pourquoi ils étaient encore meilleurs amis. Bien sur, James ne supportait la façon qu’elle avait de se comporter comme ça avec les autres, mais c’était plus fort que lui, il tenait à elle plus qu’à n’importe qui, enfin presque n’importe qui dirons-nous… Il soupira et préféra lâcher le morceau comme à chaque fois, de toute façon ce n’était pas demain la veille qu’il aurait des excuses ou des regrets de sa meilleure amie à propos de son comportement. En plus il avait été quelque peu déconcentré par le boxer qu’elle venait de lui lancer le plus naturellement du monde. Il la regarda avec des yeux de merlan frit pendant quelques secondes avant d’obéir sans discuter. On disait souvent qu’il ne fallait jamais réveiller un chat qui dort, et bien James avait apprit aussi qu’il ne fallait jamais s’amuser à énerver une panthère déjà enragée. Il se dirigea donc sans un mot vers la salle de bains et s’y enferma pour prendre sa douche. Il vérifia qu’il avait bien fermé au moins trois fois, au cas où Amanda débarque en trombe pour lui montrer ce qu’elle lui avait acheté.

    Il prit sa douche pendant un bon quart d’heure, en profitant pour se relaxer un peu et se changer les idées, même si les images d’un certain jeune stagiaire ne cessaient de lui revenir en tête. Finalement il abandonna et sortit. Il se sécha rapidement et enfila le boxer qu’Amanda lui avait donné, pour se rendre compte quelques secondes plus tard qu’il n’avait rien d’autre pour s’habiller. Il n’allait quand même pas sortir comme ça si ? Elle plaisantait là ? Il faillit l’appeler à travers la porte pour qu’elle lui apporte des vêtements, mais il avait comme l’impression qu’elle se serait moquée et aurait gracieusement refusé. Il soupira à nouveau et après moultes hésitations, se décida à sortir comme ça, vêtu d’un simple boxer. Il n’avait pas honte de son corps, mais il avait toujours été très pudique et il n’aimait pas quand on le voyait comme ça presque nu sans raison. Même si c’était une fille, ça ne changeait rien. Il la vit appuyée sur son lit et attrapa le pantalon qu’elle lui tendait, rassuré de pouvoir se rhabiller vite. De toute évidence, Amanda, elle, n’était pas du tout gêné par l’apparence de James.

    « Tourne-toi s’il-te-plait… » Dit-il d’un ton presque suppliant tout en se cachant derrière son pantalon pas encore enfilé. Mais voyant très bien qu’elle refusait, il se décida à l’enfiler quand même. Il était encore torse nu, mais ça, à la limite, ça le gênait déjà moins. Ce qui était en revanche plus gênant c’était qu’Amanda était venu le reluquer de tous les côtés pour juger du pantalon et avait finit par lâcher une remarque sur son postérieur. Il fit semblant d’être outré et lâcha d’un ton légèrement réprobateur :

    « Laisse mes fesses tranquille, veux-tu ? » Il fit semblant de bouder l’espace de quelques instants avant de prendre le pull qu’elle daignait enfin lui tendre. « Encore du noir ?! Tu te souviens que je vais voir un match de Quidditch, n’est-ce-pas ? » Non pas qu’il aimait tellement les couleurs flashys, mais bon, il y avait des limites quand même. Là on aurait dit qu’il se rendait au crématorium. Enfin il l’enfila encore sans trop discuter avant de fermer les yeux quand Amanda le décoiffa en passant sa main dans ses cheveux. Quand il les rouvrit il constata à quel point sa meilleure amie était fière de ce qu’elle avait réussit à faire. Il soupira légèrement tandis qu’elle retroussait ses manches et finit par aller se voir dans le miroir, disant le long du chemin.

    « C’est beaucoup trop sobre pour aller voir un match de Quidditch… Ça fait plus que simple sortie entre amis là… Il va s’en apercevoir c’est sur, oh Amanda s’il s’en aperçoit je vais devoir te tuer et là tu regretteras de ne pas être devenue bonne sœur… ! » Arrivant finalement devant le grand miroir qu’Amanda avait du installer contre un mur de son salon, il se tourna pour voir effectivement comme ce pantalon donnait sur ses fesses, avant de se remettre face au miroir. Il pencha la tête sur le côté d’un air légèrement perplexe, avant de lâcher d’un ton trop neutre qui prouvait qu’il n’avait juste pas envie d’admettre qu’Amanda avait en partie raison : « Bon, c’est pas faux que ça ne rend pas si mal que ça… Uhm… C’est vraiment pas mal à vrai dire ouais… » Se mettant dos au miroir et se reprenant finalement : « Mais si je débarque comme ça il va tout de suite sentir que je me suis préparé et il va paniquer c’est sur. A cause de toi il va me planter devant le stade en prétextant qu’il va aux toilettes. Oh j’en suis sur ! » Dit-il l’air sincèrement paniqué à l’idée qu’Andrew s’enfuit en le voyant comme ça. Il alla finalement s’asseoir sur son lit, tandis qu’Amanda s’était relevée quelques instants auparavant. Il se passa la main dans les cheveux, défaisant au passage le « faux air décoiffé naturel » qu’Amanda lui avait si soigneusement fait et baissa la tête.

    « La bonne nouvelle, c’est que je pourrais te voir en bonne sœur. Et puis ça t’évitera peut-être d’envoyer les gens en garde à vue pour une écharpe, ou alors de cracher sur les chaussures des passants… » Il releva légèrement les yeux en lui forçant légèrement son rire. Il riait, il riait, mais il croyait bien n’avoir jamais été aussi stressé de sa vie. Pourtant, James n’avait jamais été du genre à stresser pour rien, et spécialement pas pour une simple sortie au stade, mais là c’était différent, c’était avec Andrew… Il ne se le pardonnerait jamais si ça foirait, le jeune stagiaire avait déjà prit trop d’importance à ses yeux. Au fond, il ne s’imaginait même pas une autre issue que désastreuse dans cette histoire, mais il refusait de l’admettre tant qu’il ne l’aurait pas vécut. Il ne voulait pas se crasher lourdement sur le bitume avant même d’avoir eut le temps de voler, ne serait-ce qu’un peu.
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MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyJeu 5 Aoû - 21:25





Amanda leva les yeux au ciel, un petit sourire aux lèvres. James avait beau ronchonner, elle savait qu'au final elle obtiendrait gain de cause. La sorcière ne se considérait pas comme puissante ni exceptionnelle – à part pour son physique – mais elle était certaine de ses goûts et de sa capacité à habiller quelqu'un tout en respectant sa volonté.
Toujours aussi certaine, elle le laissa quitter la chambre pour aller se regarder dans le miroir et le suivit du regard, se contentant de s'appuyer sur le mur, derrière James, une main sur la taille, toujours souriante.

« C’est beaucoup trop sobre pour aller voir un match de Quidditch… Ça fait plus que simple sortie entre amis là… Il va s’en apercevoir c’est sur, oh Amanda s’il s’en aperçoit je vais devoir te tuer et là tu regretteras de ne pas être devenue bonne sœur… ! »

Quand elle l'entendit parler, elle leva les yeux au ciel. Il était tellement mignon à stresser comme ça mais il devait lui faire confiance pour une fois. Mais c'était mérité, après tout, Amanda cultivait l'art de la bêtise...
Il y eu un moment de silence et le sourire en coin de la sorcière se fit plus large. Elle avait réussit et maintenant le meilleur arrivait : James refusant d'admettre que c'était effectivement le cas. Que du bonheur.

« Bon, c’est pas faux que ça ne rend pas si mal que ça… Uhm… C’est vraiment pas mal à vrai dire ouais… »
- C'est par-fait, commenta la sorcière avec douceur.
« Mais si je débarque comme ça il va tout de suite sentir que je me suis préparé et il va paniquer c’est sur. A cause de toi il va me planter devant le stade en prétextant qu’il va aux toilettes. Oh j’en suis sur ! »

Amanda le regarda passer devant elle pour s'asseoir à nouveau sur son lit, l'air accablé. Au pas de la porte, elle eu sourire timide et réconfortant. La jeune femme ne supportait pas voir son ami aussi mal surtout qu'elle savait qu'en le poussant à tenter de séduire ce Andrew, elle le poussait aussi vers une catastrophe possible. Si le jeune homme était hétéro... Amanda eu une moue boudeuse, se demandant pourquoi James ne s'était pas entiché de ce médicomage qu'elle avait rencontré et qui lui était à cent pour cent gay, elle en était certaine. Elle s'imagina avec une telle perfection à la place de James qu'elle en eu mal. Pour cause, elle vivait presque la même chose avec son propre Andrew. La crainte de ne pas être à la hauteur, de ne pas suffisamment attirer l'attention de l'autre.
Ne pas être aimée...
Avec un soupire, la jeune femme s'approcha de lui et s'accroupit face à James, les mains sur les genoux du sorcier avant de lui parler avec douceur et sincérité.
Dans ces moments là, il était difficile de reconnaître celle qui crachait son déjeuner dans les tiroirs de son bureau ou sifflait les gens comme des chiens pour les appeler.

- Jamie..., dit-elle en prenant soin d'arranger la coiffure de son ami en faisant passer ce geste pour une caresse. Si ce rend-gay... dez-vous ne se solde pas par un baiser, c'est soit qu'il est hétéro et dans ce cas c'est le destin et pas ta faute, soit il est gay et croit que toi, tu ne l'es pas. Imagine que tu aies à faire à un James numéro deux ! Vous n'êtes pas sortis du chaudron !

Elle eu un sourire réconfortant, espérant avoir remonté le moral de son meilleur ami mais elle sentait qu'il en faudrait plus que ça.

« La bonne nouvelle, c’est que je pourrais te voir en bonne sœur. Et puis ça t’évitera peut-être d’envoyer les gens en garde à vue pour une écharpe, ou alors de cracher sur les chaussures des passants… »

La jeune femme fronça légèrement le nez, mal à l'aise.

- Je suis une mauvaise personne..., dit-elle simplement bien qu'on ressentait une pointe de culpabilité en elle.

Amanda n'avait jamais été autre chose que la peste de service. Si elle ne l'était plus, que serait-elle ? Personne, sans intérêt. Alors il était hors de question de changer, sauf en présence de James et Andrew. Et dire qu'à l'époque de Mikaïl elle n'avait pas eu cette intelligence...
Voulant changer de sujet, elle reprit la parole l'air enjoué.

- La vraie bonne nouvelle c'est que si Andrew ne veut pas de toi, contrairement à moi, ce n'est pas parce que tu n'es pas fait pour lui. Imagines moi ! Que devrais-je dire ?

La sorcière se redressa et embrassa le front de James avec douceur.

- Allez viens, on doit encore mettre ton trench et cette fameuse écharpe.

Elle lui tendit la main et se rendit dans le salon, un air paisible au visage.




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MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyJeu 5 Aoû - 23:22


          My life would suck without you. 24681737My life would suck without you. Ewarena14_crystalsc
          'Cause we belong together, forever united here somehow, you got a piece of me, and honestly, my life would suck without you. Being with you is so dysfunctional, I really shouldn't miss you but I can't let you go.


    Assis sur son lit, James était entrain de s’imaginer un million de possibilités à la fois sur comment leur rend-gay-vous au stade pourrait se passer, et lui qui était généralement optimiste, ne pouvait s’empêcher d’imaginer que des scénarios ou Andrew le frappait ou bien s’en allait avec une femme blonde sans véritablement de forme et avec un visage flou. Une inconnue en somme. Il n’avait pas l’habitude de stresser autant pour quelque chose et le résultat n’était pas franchement joli. Son pied droit tapotait doucement le lino qu’il avait dans son appartement sans même qu’il ne s’en rende compte et il était tellement perdu dans ses pensées qu’un éléphant serait entré dans l’appartement en défonçant deux murs qu’il ne l’aurait peut-être même pas remarqué. En revanche, quand Amanda vint s’agenouiller juste devant lui, il se réveilla tout de suite et sortit de ses pensées. Il se força à relever légèrement les yeux et regarda Amanda bien en face tandis qu’elle essayait de lui remonter le moral. C’était tellement rare de le voir comme ça… Même pendant le fameux dîner chez ses parents auquel Amanda avait assisté – le dernier en date donc -, il ne s’était pas montré aussi… Déprimé ? Non ce n’était pas vraiment le mot, pensif et absent plutôt.

    Enfin les efforts d’Amanda furent récompensés d’un sourire en coin. Surtout quand elle émit l’hypothèse d’un deuxième James. Han nan ce serait trop affreux, même lui n’en voudrait pas. Enfin son sourire disparut quelques secondes plus tard quand Amanda dit, plus comme une réflexion à haute voix qu’autre chose en fait, qu’elle était une mauvaise personne. James ressentit un pincement au cœur et laissa tomber sa tête en arrière en soupirant. Il savait qu’elle ne l’était pas, et s’il avait réussit à lui faire comprendre plutôt que d’en rajouter involontairement une couche comme à l’instant, peut-être qu’elle ne se sentirait pas aussi mal. Mais quand il abaissa de nouveau les yeux vers la jeune femme pour le lui dire, elle était déjà repartie avec sa jovialité habituelle. James ne put que sourire à sa remarque et se leva docilement quand elle lui ordonna de le faire. Elle lui avait acheté un manteau en plus, elle avait vraiment pensé à tout. Quand ils furent tous les deux debout James attrapa doucement la main d’Amanda qui se dirigeait déjà vers le vestibule et l’amena vers lui pour la prendre dans ses bras. Il passa une main derrière la tête de la jeune femme et la força ainsi à la poser contre son torse, tandis qu’il déposait un léger baiser dans ses cheveux.

    « Merci, vraiment. Et je t’assure que tu n’es pas une mauvaise personne, sinon je ne serais pas encore ton ami, je ne suis pas masochiste non plus… » Il rit légèrement, bien que sincère. Il se demandait pourquoi il était encore ami avec elle, et bien parce que dans ce genre de moment, il savait qu’il avait autant besoin d’elle qu’elle de lui et elle était toujours là pour l’aider. Elle était capable d’être pire qu’infect avec les autres mais elle était la seule personne à jamais avoir réellement compris James, et ça déjà, c’était pas rien. Il la serra encore contre elle pendant quelques instants, profitant du calme de l’instant pour se relaxer un peu et surtout se déstresser, car mine de rien, l’heure tournait.

    Finalement il desserra son étreinte et alors qu’il se dirigeait à nouveau vers le vestibule et la porte, il sentit Amanda dans son dos qui levait la main pour essayer de ré-arranger sa coiffure. Sans même se retourner il dit en rigolant.

    « Non… Si tu crois que je n’ai pas compris tout à l’heure déjà. Laisse mes cheveux tranquilles. » Il se retourna à moitié et lui tira la langue comme un enfant qui en narguait un autre avant de rire à nouveau et d’aller chercher son manteau et l’écharpe qu’Amanda avait toutes les deux posé sur le porte-manteau. Il donna l’écharpe à Amanda tandis qu’il enfilait son manteau. Enfin à peine l’avait-il sur les épaules qu’Amanda essayait de le lisser, ainsi que son pantalon, et sans compter le col de son pull qu’elle refaisait toutes les deux secondes. Finalement James du lui attacher les mains avec l’une des siennes pour la forcer à se stopper.

    « Arrête un peu, c’est très bien comme ça, pas la peine que tout soit parfait de toute façon avec le transplanage ça n’aura servit à rien. » Il lui lança un sourire en coin avant d’ouvrir la porte et de se poster dans l’entrebâillement, tandis qu’Amanda était face à lui, sur le palier. Il leva les yeux vers l’horloge au dessus de sa porte à l’intérieur et constata qu’il était bientôt l’heure. Il sentit son cœur manquer un nouveau battement mais fit comme si de rien n’était.

    « Allez file, il ne devrait plus tarder. » Il frissonna malgré lui, bien que son pull et son manteau lui tenaient tout deux largement assez chaud. Devant l’air à la fois impatient et curieux d’Amanda, James lui dit d’un air à la fois désespéré et amusé, tout en levant les yeux au ciel. « Promis je te raconterais tout, mais pour ça il faut encore que tu partes. Allez, zou, je t’envoie un hibou pour qu’on se voit demain si tu veux… » Amanda lui sourit et déposa la fameuse écharpe autour de son cou avant que James n’encadre son visage de ses mains pour déposer un léger baiser sur sa joue.

    Au même instant Andrew était presque arrivé à l’étage de son maitre de stage et ne vit en fait qu’une femme blonde de dos qui mettait l’écharpe à James. Il ne put même pas reconnaître la fameuse patiente qui avait faillit causer un vrai drame à l'hôpital le matin même. Il ne put manquer non plus le médicomage qui approchait son visage de celui de la jeune femme avant que celle-ci ne transplane. James allait presque rentrer chez lui, se demandant même pourquoi il s’était habillé – probablement l’impatience – quand il aperçut Andrew en haut des marches juste après qu’Amanda ait transplané. Un mélange de sa naïveté, de son impatience et de son euphorie firent qu’il ne se rendit même pas compte du quiproquo qui, déjà, devait être entrain de faire tourner les méninges de son stagiaire. Pour lui Amanda, c’était Amanda, et il ne s’imaginait tellement pas l’embrasser « normalement » qu’il ne disait jamais que les autres pouvaient l’imaginer eux. Enfin, un sourire candide et ravi vint illuminer le visage de James quand celui-ci aperçut Andrew.

    « Ah Andrew… ! Je suis prêt, on y va quand vous voulez. » Il était tellement excité qu’ il avait encore plus de mal que d’habitude à cacher ses émotions, notamment sa joie immense qui pouvait se lire sur son visage toujours bêtement innocent. Pendant quelques secondes, il oublia totalement le stress qui lui avait noué l’estomac pendant ces dernières 48 heures, mais bien assez tôt, son doute de tout à l’heure revint le hanter : est-ce qu’Andrew allait se rendre compte que James était un peu trop… Bien habillé peut-être pour un simple match de Quidditch ? Maintenant qu’il y repensait, il ne pouvait pas s’arrêter de penser que ça allait lui sauter aux yeux et déjà il commençait à regretter de ne pas avoir insisté auprès d’Amanda pour faire plus dans la simplicité.
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MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyLun 9 Aoû - 22:42

    _ AEEEEEEEEEEERIS ! hurla Andrew en entrant dans le petit appartement qu'il partageait avec son frère aîné, faisant fi des voisins qui louaient la tranquillité du quartier.

    Une tête brune apparut dans l'encadrement de porte qui régissait le passage entre le salon et la cuisine. Les cheveux en vrac, des cernes sous les yeux, un petit sourire moqueur aux lèvres, il avait passé la journée à peindre des formes abstraites sur une toile, mu par des émotions personnelles et des envies qui lui étaient propres. Andrew détestait ses peintures mais il le laissait toujours les afficher dans leur chez-eux, conscient que cela lui faisait plaisir. C'est un prix raisonnable à payer pour une contrepartie de bonheur pur.

    _ Oui, je sais que c'est ce soir que ton rendez-vous avec Doctor Love. Tu n'arrêtes pas de me bassiner avec ça, marmotta Aeris en levant les yeux au plafond lézardé.

    L'appartement tombait totalement en ruine - les locataires se prenaient parfois des plaques de plâtre sur la tête - mais c'était le seul logement qu'ils pouvaient se permettre avec la maigre bourse d'Andrew pour ses études, puisque son frère ne travaillait pas. Enfin disons que son travail d'artiste - et il fallait le dire vite - ne lui rapportait que rien, ou si, des dettes au magasin de loisirs & créations de l'angle de la rue, là où il achetait son matériel.

    _ Alors ? Est-ce que finalement tu es passé acheter la petite écharpe bleue que tu avais vu dans le magasin sur le chemin de ton travail ? s'enquit Aeris tout de même intéressé.

    L'apprenti-médicomage se laissa tomber à la renverse sur le canapé à moitié débourré du salon et fixa quelques instants l'ampoule du plafonnier sans rien dire avant de trouver le courage nécessaire pour mentir :

    _ Non. Finalement, elle n'était pas si bien que ça...

    En vérité, cette écharpe était une tuerie ! Malheureusement, elle était un peu trop chère pour ses maigres moyens. S'il devait choisir entre un accessoire pour essayer d'impressionner James qui était peut-être hétéro et payer la facture d'électricité, c'était vite vu. Ils avaient déjà passé un mois sans, s'éclairant les soirées avec le sortilège Lumos et ce n'était vraiment pas optimal.
    Renversé sur le canapé, Andrew se laissa distraire par le visage ébloui qu'aurait probablement affiché James en le voyant arriver dans cette écharpe. Il poussa un long soupir et se releva pour aller jeter un oeil aux vêtements qu'il avait réellement dans sa commode. Rien d'éblouissant de ce coté. La vie était mal faite...

    Une demi-heure plus tard, il était douché (senteur cèdre) et habillé. Des jeans les plus récents, d'un maillot blanc léger pourvu de trois petits boutons au niveau du col qu'il n'avait pas fermé, le tout surmonté d'un blouson en cuir brun élimé aux coudes et couvert d'écussons vieillis sur les différents corps d'aviation de l'armée Britannique. Masculin et dans le vent. Espérons que ce style plaise à son maître de stage - qui après tout ne l'avait encore jamais vu avec autre chose qu'une blouse blanche sur le dos.
    Le jeune homme s'observa quelques secondes dans une glace en pieds fendue de haut en bas, puis il attrapa son écharpe de supporter de l'équipe de Quidditch écossaise et sa baguette avant de transplaner sans un mot.


    Andrew atterrit sans dommage dans une ruelle déserte proche de l'immeuble où résidait l'homme qui occupait ses pensées depuis des semaines. D'un bond pas, il en gagna la porte, qui s'ouvrit miraculeusement au moment où il allait appuyer sur l'interphone. Une petite vieille en sortit avec son caddie et lui souhaita une bonne journée à grand renfort de sourires. En pénétrant dans le hall, il hésita. Est-ce qu'il n'aurait quand même pas du prévenir James de son arrivée en sonnant d'abord ? Bah... Ça lui ferait peut-être une bonne surprise (ou pas). Il grimpa donc les marches deux à deux, l'humeur au beau fixe.
    Peu avant d'arriver au palier, il entendit des voix et reconnut immanquablement celle de James. Ralentissant sa cadence, il monta encore quelques marches pour voir avec qui il parlait, juste par jal curiosité. Et c'est là qu'il vit ce qui lui brisa le coeur !

    C'était bien son séduisant médicomage qui se trouvait sur le palier mais il n'était pas seul. Une grande femme blonde était avec lui. Andrew ne pouvait pas voir son visage de là où il se trouvait mais il pouvait deviner à sa silhouette et ses cheveux dorés qu'elle devait être divinement belle. Lorsqu'il vit James porter une main sur sa joue et rapprocher son visage du sien, Andrew retint son souffle et détourna les yeux. C'en était fini de ses fous espoirs... En une seconde, tout ce qu'il avait cru possible venait de sombrer dans le néant. Il ne voulait plus aller au match. Il voulait rentrer chez lui et purger sa déception dans les larmes et l'alcool. Il voulait hurler, balancer son poing dans un mur et hurler encore, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Jusqu'à ce qu'il meurt d'épuisement. Tout ce qui lui importait maintenant, c'était de ficher le camp, d'abandonner son stage pour ne plus jamais revoir l'instigateur de sa souffrance et d'être seul. C'est probablement ce qu'il aurait fait si le médicomage ne s'était pas joyeusement exclamé à son intention :

    « Ah Andrew… ! Je suis prêt, on y va quand vous voulez. »

    L'étudiant tourna de nouveau la tête vers lui, les yeux légèrement écarquillés, l'esprit perdu quelque part entre l'étonnement et la colère. Comment pouvait-il prendre un air si innocent après ce qu'il venait de lui montrer ? C'était incompréhensible. Mais... Et les regards à Sainte Mangouste ? Les légers rougissements ? Le malaise physique ? ... Andrew se serait donc trompé ? Il n'arrivait pas à y croire. Comme il s'en voulait de s'être illusionné ! Comme l'a écrit ce bon vieux William Shakespeare dans Hamlet : "Que ceci soit la pierre où votre épée s'aiguise".

    _ Je... Oui... Nous pouvons y aller, déclara finalement le jeune homme d'une voix complètement étranglée.

    Il rejoignit James sur le palier et c'est seulement alors qu'il se trouvait à coté de lui qu'il remarqua ce qui aurait tout de suite du lui sauter aux yeux : il portait LA fameuse écharpe bleue que lui n'avait pas pu s'offrir. Ce détail l'acheva complètement. Il resta longuement à la fixer, se disant qu'elle symbolisait le gouffre qui existait entre eux et que rien ne saurait combler. Bien qu'Andrew n'était pas du genre à abandonner, il savait mieux que quiconque que s'il ne se sevrait pas de James, il allait se détruire à espérer pour rien. Sa décision était donc prise : après cette soirée, il ne considérerait plus le médicomage comme un petit ami potentiel. Il me basculerait dans la catégorie des inatteignables et ne l'en sortirait plus jamais. Sauf si bien sûr il se passait quelque chose pendant ou après le match qui l'oblige à revenir sur sa décision, mais il n'y croyait pas.

    Andrew sortit sa baguette de la poche de son blouson et esquissa un sourire qu'il aurait voulu plus naturel à James. Avant de transplaner, il lâcha (parce que c'était simplement une vérité) :

    _ Vous êtes très élégant.


    *

    Une fois atterris aux abords du stade, il ne leur restait plus qu'à se faufiler à l'intérieur. Évidemment, ça bouchonnait. Des centaines de personnes étaient massées devant les différentes entrées et trépignaient dans l'attente de pouvoir rejoindre les gradins.
    Andrew hésitait entre se mêler à eux et rester à l'écart pour passer ses nerfs avec une cigarette - ce qu'il faisait occasionnellement, quand le besoin de décompresser s'en faisait sentir. Malgré le fait qu'il refusait de s'illusionner de nouveau quant à un potentiel intérêt de James pour sa personne, la seule chose qui l'empêcha de céder sa vilaine manie fut le médicomage. Il craignait qu'il n'aime pas le tabac et donc, par une folle extension, qu'il ne l'aime pas.

    _ On devrait se rapprocher un peu pour essayer d'avoir de bonnes places, suggéra-t-il sans se tourner vers son compagnon, pour s'élancer avec une joie feinte vers le stade se trouvant en contrebas du petit vallon sur lequel ils avaient atterri.

    Au pied de l'édifice gigantesque, il fit signe à James de lui suivre pendant qu'il longeait le mur pour s'approcher au maximum de l'entrée afin d'être proche lorsqu'elle s'ouvrirait. Il dut s'arrêter à une dizaine de mètres mais c'était toujours mieux que rien. Et puis il fallut attendre...

    Au début, tout le monde attendait calmement, discutant avec leurs collègues ou avec d'autres supporters encore inconnus. Et puis, il y eut du mouvement. Des supporters roumains chahutaient un peu et l'un d'eux finit par pousser un type qui poussa un type qui poussa un type qui... bref ! Ce fut une vague de poussage désagréable. James se trouvait tranquillement adossé au mur et, comme un réflexe, Andrew posa une main de chaque coté de son corps et tendit tous les muscles de ses bras pour le protéger du mouvement. Quelqu'un qui enfonçait un coude dans le bas du dos mais il n'en avait que faire ; le principal étant que James soit à l'abri dans le petit espace qu'il lui avait créé entre des bras. Quarante centimètres au plus séparaient leurs bassins. L'étudiant ne parvint pas à empêcher son coeur de s'emballer lorsqu'il réalisa que le visage du médicomage se trouvait si près du sien. Il aurait suffit qu'il avance légèrement sa tête... Ses yeux océan se plantèrent dans ceux de James.
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MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyMar 10 Aoû - 0:03

    James avait toujours été du genre naïf et humble, aussi ne s’était-il pas rendu compte le moins du monde du quiproquo auquel la scène venait de donner lieu. Comment aurait-il pu se douter que quelqu’un puisse penser qu’il avait embrassé Amanda sur la bouche ? C’était tellement inimaginable pour lui. Et en plus de ça, il aurait fallut que l’idée que ça puisse atteindre Andrew de la moindre façon lui traverse l’esprit et il était bien trop persuadé que son stagiaire se fichait de lui en tant qu’autre chose qu’ami pour y penser, même une seconde. Enfin, tout ça pour dire qu’il n’avait rien dit de particulier et agissait comme d’habitude, même si au fond il était affreusement stressé. Il avait naïvement espéré que son stress et son angoisse passent quand il verrait Andrew, mais elles semblaient n’avoir fait que décupler au contraire. Il avait l’impression de trembler de tout ses membres et s’il n’avait pas autant voulut passer du temps avec son stagiaire, il n’aurait qu’une hâte : que ça se finisse.

    James avait beau avoir des tendances à être particulièrement aveugle, il remarquait quand même quand les gens n’étaient pas naturels. Quand il entendit le peu d’entrain – ou plutôt l’entrain forcé – que mit Andrew pour commencer à se mettre en route, il commença à douter que le jeune homme ait envie de l’emmener au stade. Il avait dit ou fait quelque chose ? Peut-être qu’en fait il avait trouvé une femme à emmener et que maintenant il regrettait de lui avoir proposé à lui. Après tout c’était bien possible, déjà qu’il s’était fait dragué par une patiente… Bon, il allait falloir qu’il arrête de remettre ça sur le tapis dans son esprit sinon il n’allait jamais s’en sortir, c’était clair. Enfin il était sur le point de lui proposer – plus qu’à contrecœur à ce niveau là ! – de ne pas venir avec lui pour qu’il puisse y aller avec quelqu’un d’autre s’il le souhaitait, mais Andrew avait déjà sortit sa baguette et les avait fait transplaner, mettant toujours aussi peu d’entrain et de joie de vivre dans ce qu’il faisait. James n’avait beau le connaître que depuis quelques semaines tout au plus, il sa vait très bien que ça signifiait que quelque chose clochait. Enfin, s’il réussissait à deviner quoi, ce serait une belle première pour lui. James rougit légèrement au compliment du jeune homme mais il n’eut pas le temps de le lui retourner vu qu’ils transplanèrent quasiment immédiatement. Et pourtant James ne pouvait pas nier que même s’il était magnifique dans ses vêtements, il n’avait qu’une envie, les lui enlever.

    Une fois arrivé devant le stade, James resta interdit quelques secondes devant la foule compacte qui s’amassait autour de l’enceinte. Il allait falloir qu’ils traversent tout ce troupeau ? Han il ne se souvenait pas qu’il y avait autant de monde quand il y allait petit, ou alors il était devenu légèrement agoraphobe avec le temps. Enfin pour le coup, il ne l’espérait pas. Il eut, quasiment en même temps en fait, une envie terrible de s’allumer une cigarette pour se déstresser et se détendre un peu, mais avec Andrew à côté il se retint, de peur que la fumée ne l’incommode. Enfin il se concentra sur son jeune stagiaire et ne put que constater une nouvelle fois à quel point ce dernier manquait d’entrain. Il était peut-être parano mais il avait l’impression que c’était à cause de lui qu’il était comme ça… Il ne voulait pas avoir l’air de se plaindre mais franchement ça lui faisait mal de constater ça et peut-être qu’au final, ce match n’était pas l’idée du siècle. S’il voulait y aller avec quelqu’un d’autre, il n’avait qu’à le dire, James se serait effacé… Mais encore une fois au moment où il allait le lui proposer, Andrew partit vers le stade pour essayer de se faufiler. James le suivit en trainant légèrement les pieds, se sentant en plus parfaitement ridicule habillé comme ça parmi tous les supporters, dont la moitié semblait déjà ivres avant même le début du match. Il soupira et releva la tête juste au moment où Andrew lui faisait signe pour qu’il se rapproche avec lui du stade. James s’exécuta donc, faignant à peu près à présent aussi bien l’entrain que son stagiaire.

    Une fois à quelques dix mètres de l’entrée du stade, James s’appuya dos à un mur, attendant que la foule si dense recommence à bouger. Il lançait des regards à la dérobée à Andrew et semblait à présent quasiment aussi démoralisé que lui. C’était tellement bête pourtant, il n’aurait pas souvent l’occasion de sortir comme ça avec son stagiaire, mais si ce dernier se forçait plus qu’autre chose, ce n’était pas la peine et James n’arrivait pas à vraiment profiter de ce moment avec Andrew qui faisait semblant d’être enthousiaste. A peine morose comme rendez-vous tiens… Enfin James était tellement perdu dans ses pensées qu’il fallut les hurlements des supporters roumains pour l’en sortir, et surtout les bras d’Andrew de chaque côté de lui pour le protéger de la foule. Il écarquilla légèrement les yeux en assistant, passif, à la scène. Il mit cinq bonnes secondes à se rendre compte de ce qu’Andrew avait fait, cinq secondes pendant lesquelles son cœur arrêta de battre, avant de finalement s’emballer comme jamais. Il le sentait battre contre ses tempes et il avait l’impression d’avoir gagné 3 degrés d’un coup. Il était si proche. Il pouvait presque sentir son souffle contre son visage tellement il était proche de lui et même sans ça, le simple geste réflexe de son stagiaire aurait réussit à lui donner de quoi se faire de nouveaux films. Il sentit le regard d’Andrew plonger dans le sien et lui-même n’arrivait déjà plus à détourner les yeux. Il ne lui suffisait que de quelques centimètres et il pourrait enfin goûter à ces lèvres qui le tentaient tant…

    Il avait déjà commencé à rapprocher son visage quand il fut sauvé par une intervention divine, enfin en l’occurrence plutôt par une bande de supporters roumains complètement ivres qui avaient recommencé à foncer dans le tas sans réfléchir. Ils poussaient tout le monde sur leur passage et si d’ici quelques secondes Andrew ne se décalait pas un peu, il allait finir écrasé comme une crêpe par des rangers taille 45. James n’eut même pas le temps de réfléchir à ce qu’il faisait et son réflexe avait au moins l’avantage de le laisser enfin craquer devant Andrew. Il avait passé ses deux bras autour du corps de son jeune stagiaire pour venir le coller complètement contre lui, posant sa tête sur l’épaule gauche de ce dernier. Ce n’était guère qu’un réflexe de dernière seconde qui l’avait empêché de l’embrasser en même temps, mais il s’était promis de ne pas se trahir pour ne pas forcer Andrew à quitter son stage et surement qu’encore une fois, sa raison avait eut le dessus (au moins un peu) sur son cœur. Il garda pendant quelques instants ses mains dans le dos du jeune écossais tandis que la horde de roumains passait juste dans son dos – il avait d’ailleurs du les sentir le pousser à quelques reprises quand même – ne se retenant qu’au prix d’efforts monstrueux de laisser ses mains caresser ce corps qu’il désirait tant. Il ferma les yeux, trop conscient que son corps allait le trahir d’une seconde à l’autre pour trop s’attarder dans cette position. Il dit néanmoins doucement – enfin tout est relatif, disons doucement par rapport au brouhaha des environs du stade – à l’oreille de son jeune stagiaire :

    « J’ai besoin d’air je crois. » Il se força subitement à se détacher du jeune homme, sinon dans deux jours il était encore tranquillement installé dans ses bras et détourna légèrement le regard pour que leur proximité ne lui redonne pas encore une envie irrépressible de l’embrasser. Il souffla avant de passer une main dans le dos du jeune homme pour l’entrainer un peu à l’écart de la foule, leur faisant du coup perdre toute l’avance qu’ils avaient gagné en se faufilant jusque là-bas. James tremblait quasiment de la tête jusqu’au pied, du moins c’était l’impression qu’il avait. Il était profondément troublé et ne savait plus quoi dire. A défaut d’un long discours, il sortit une cigarette d’un paquet qu’il avait pensé à embarquer dans la poche intérieure de son manteau – parce qu’il ne savait que trop bien qu’il allait stresser et aurait besoin de se calmer les nerfs – et sans réfléchir la porta à sa bouche avant de l’allumer. Il en proposa une d’un simple geste à Andrew, se rendant compte à quel point il avait l’air ridicule de demander à prendre l’air pour ensuite s’allumer une cigarette. Enfin il avait surtout eut besoin de s’éloigner de la foule et surtout d’Andrew, sinon il aurait craqué, il en était sur. Encore maintenant il évitait au maximum son regard pour ne pas rendre la situation encore plus embarrassante qu’elle ne l’était déjà. Ah si Andrew s’était rendu compte de quoi que ce soit il ne voudrait plus jamais revenir à Ste Mangouste tant que James y serait et ce serait la fin du monde, enfin au minimum… !

    Quand finalement il osa relever les yeux, ce fut pour détourner le regard quelques secondes plus tard seulement, se rendant compte qu’il rougissait encore plus vite que d’habitude après cet épisode. Il n’allait plus jamais être capable de le regarder dans les yeux si ça continuait comme ça… Et pourtant, à présent, il ne regrettait plus d’être venu au stade et même, un petit sourire inconscient était venu se glisser sur ses lèvres depuis quelques secondes qu’il repensait à la scène de tout à l’heure. Il avait voulu le protéger, décidément il était trop mignon. Heureusement qu’il s’était « enfuit » sinon ça aurait mal finit.

    « Désolé, je ne me sentais pas très bien… Du coup on risque de ne pas avoir de très bonnes places. » James fit une moue légèrement déçue même si lui, au final, il s’en fichait royalement des places. De toute façon ce n’était pas le terrain ni les joueurs qu’il était venu mater. Mais il avait peur d’avoir encore un peu plus gâché la soirée de son jeune stagiaire et ça, ça avait de quoi lui faire perdre le sourire. Il finit sa cigarette et l’écrasa par terre sans vraiment faire attention, regardant Andrew à la dérobée pour voir s’il était toujours partant pour aller voir le match. James n’était vraiment qu’un boulet… Enfin étonnement le jeune homme ne semblait pas spécialement avoir envie de rentrer chez lui ou de se débarrasser de James, il avait même presque retrouvé cet air naturellement joyeux qui lui allait si bien. A cette vision le visage de James s’éclaira naïvement à son tour et ce fut d’un ton déjà plus joyeux qu’il lança : « On ferait mieux d’y retourner alors. Faut juste que je m’achète une écharpe de l’Ecosse, j’en ai pas pour longtemps. Mais c’est pour garder en souvenir… » Il lança un sourire en coin au jeune homme avant d’aller s’acheter son écharpe dans une boutique près du stade. Finalement les deux jeunes écossais rentrèrent dans le stade, James ayant du coup gardé ses deux écharpes autour du cou, parce qu’il tenait à ne pas enlever ni l’une ni l’autre, et, comme c’était à prévoir, furent loin d’avoir les meilleures places du stade.

    * * *

    « C’était juste… Waw… Extraordinaire ! Je n’en reviens pas de ne pas être venu voir un match pendant si longtemps. Il faudra qu’on revienne, c’est sur ! » Enfin plutôt que je revienne. Pourquoi est-ce qu’il n’arrêtait pas de faire ça ?! Enfin il fit semblant de ne pas avoir remarqué son petit lapsus et continua à s’extasier sur le match d’un air naturellement gai. Il fallait quand même avouer que s’il était venu pour passer du temps avec Andrew, une fois à l’intérieur, il avait quand même profité un peu du match en lui-même. Bon, il avait du faire à peu près du 50/50 donc son extase était elle aussi partagée entre le match en lui-même et son magnifique stagiaire. Mais ça, Andrew ne pouvait pas le savoir, et heureusement ! Enfin en plus de ça, l’Ecosse avait gagné, il ne pouvait pas franchement demander mieux que ça. Le match avait été passionnant mais même si Krum avait attrapé le vif d’or, les écossais avaient gagné par 70 points d’avance. James aurait put rester pendant des heures à parler du match comme ça et à le refaire en long, en large et en travers mais quand ils s’éloignèrent légèrement du stade et que la foule commença à se disperser, il se rendit compte que la soirée touchait à sa fin, à tous les coups. Pris d’une angoisse soudaine en se disant qu’il n’avait même pas vu le temps passer, il commença à fouiller énergiquement dans les poches de son manteau pour trouver son portefeuille, dans l’espoir de pouvoir offrir un verre à Andrew, sous prétexte de lui rembourser les places bien sur.

    Oh non… Alors il avait pensé à ses cigarettes, à ses clés, il avait même prit l’espèce de patte de lapin immonde qu’Amanda l’avait forcé à prendre pour soi-disant lui porter bonheur, mais il avait oublié son portefeuille… ! Mais quand est-ce qu’il arrêterait d’être aussi distrait ?! Il se mordit la lèvre avant de s’arrêter à peu près à l’endroit où ils étaient arrivés en transplanant, hésitant l’espace de quelques secondes sur ce qu’il allait faire. Il mourrait d’envie de faire quelque chose mais il savait que ce ne serait pas raisonnable. Et puis qu’en penserait Andrew ? Après tout, il était juste venu assister à un match avec un ami lui non ? Oh et puis tant pis, après tout, il ne lui proposait qu’entre collègues, rien de plus, sans aucune ambiguïté, pas la moindre… Enfin s’il essayait de s’en convaincre ça marcherait peut-être.

    « Au fait, j’avais pensé qu’après le match on aurait pu aller boire un verre, mais j’ai bien peur d’avoir oublié mon portefeuille… » Il mit ses mains dans ses poches d’un air légèrement gêné, baissant aussi doucement le regard pour éviter de le plonger dans celui d’Andrew, sachant à quel point ça ne ferait que le déstabiliser encore plus. « C’était pour vous remercier pour les places, j’y tenais… Enfin si vous voulez on peut aller chez moi pour le boire… Ce verre. » Ses joues avaient légèrement rosis mais heureusement, dans l’obscurité ambiante, ça n’avait pas du se voir. Enfin ça n’en restait pas moins la pire proposition ever ! Il releva finalement les yeux pour juger de l’effet de sa demande sur le jeune Andrew, osant pourtant à peine les ouvrir. Enfin avec un peu de chance, Andrew n’y verrait que du feu – bien sur James, quel grand naïf ! – et comme en plus il s’était arrangé pour qu’ils ne commencent que dans l’après-midi tous les deux le lendemain… Bien sur James avait tout prévu, enfin c’était juste pour se laisser le temps de s’en remettre bien sur, pas qu’il avait prévu de… Et le voilà qui recommençait à se faire des films. Il se força à atterrir à nouveau pour être sur de ne pas rater la réponse de son jeune stagiaire, même s’il avait bien peur d’être cruellement déçu.

    (OMG sorry pour le roman mais tu m'as inspiré :fleche:)
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My life would suck without you. Empty
MessageSujet: Re: My life would suck without you.   My life would suck without you. EmptyJeu 12 Aoû - 9:44

    Le temps était suspendu alors qu'Andrew et James se regardaient dans le blanc des yeux. Consciemment, chacun savait qu'ils allaient céder à leur envie mutuelle s'il ne se produisait pas une diversion. De fait, il y eut une diversion. Disons qu'elle n'était simplement pas dans le sens attendu...
    Tout absorbé qu'il était par la contemplation du médicomage, son stagiaire ne sentit par la menace qui venait dans son dos. Aussi, lorsqu'il vit l'écossais passer les bras autour de son corps et le tirer vers lui, il fut vraiment très surpris. En moins de temps qu'il ne fallait pour l'écrire, James tenait Andrew tout contre lui, enlacé au possible. Le coeur du jeune homme battait à tout rompre dans sa poitrine et il se fichait comme d'une guigne à présent que l'homme qui le mettait dans cet état s'en aperçoive ou pas. Ce même homme qui venait de déposer sa jolie tête sur son épaule. Aussi abruti que si on venait de le frapper sur le crâne avec un gros caillou, Andrew glissa une main dans le dos de James.
    C'était très agréable cette étreinte. Elle n'était pas comme les autres, échangées avec plus ou moins d'affinité. C'était comme si le corps de James avait été fait pile-poil pour tenir dans ses bras. Andrew resta à rêvasser jusqu'à ce qu'il entende l'objet de ses fantasmes murmurer à son oreille :

    « J’ai besoin d’air je crois. »

    C'est donc à regret qu'il laissa le médicomage se détacher de lui. Ceci dit, ce petit évènement lui avait rendu sa bonne humeur naturelle... et il se détestait pour ça. Oui, James l'avait serré dans ses bras, mais ça ne voulait toujours pas dire qu'il était intéressé par une relation autre que professionnelle ou amicale avec lui. Il avait déjà une copine blonde et bien roulée. Franchement, quelle chance avait-il de surpasser ça ?

    Andrew se laissa entraîner par son mentor à l'écart des spectateurs massés devant l'entrée. Sur le moment, il n'en avait plus rien à faire de risquer d'avoir de mauvaises places. Lorsqu'il vit le médicomage sortir un paquet de cigarettes de sa poche, il bugga dessus plus longtemps que nécessaire et en accepta une sans trop d'hésitation. Comme il expirait sa première bouffée de fumée, il observait James du coin de l'oeil. Il souriait, c'était bon à voir.

    « Désolé, je ne me sentais pas très bien… Du coup, on risque de ne pas avoir de très bonnes places. »

    Andrew retint un sourire et haussa simplement les épaules pour lui signifier que ça n'avait pas d'importance. Et, réellement, ça n'en avait pas. Parce que c'était James. S'il avait été mal placé à cause de son frère, ce dernier s'en serait pris plein la tête. Mais James...
    C'était une belle soirée. Le ciel était haut et sans nuage. L'éclairage dégagé par le stade masquait quelque peu la lumière des étoiles. Un léger vent frôlait la plaine. Andrew leva la tête pour fixer son regard dans le lointain. Parfois, sans que l'on s'y attende parce qu'au fond il n'y avait rien de particulier pour le voir, un moment était parfait. Ce sont les moments où on n'a plus d'envie, où ce que nous avons déjà nous suffit. La nuit, sa fraîcheur, James... Un moment parfait. Le jeune homme braqua son regard d'azur sur son camarade et esquissa un petit sourire avant de prendre une profonde inspiration pour s'imprégner de ce moment. Il ne savait pas combien de temps il durerait ni s'il se reproduirait un jour. Il ne pouvait qu'espérer.
    Lorsqu'il eut fini sa cigarette, il l'écrasa légèrement sous sa chaussure et fourra le mégot dans le petit cendrier de poche qu'il avait toujours sur lui.

    « On ferait mieux d’y retourner alors. Faut juste que je m’achète une écharpe de l’Ecosse, j’en ai pas pour longtemps. Mais c’est pour garder en souvenir… » s'exclama tout à coup James, sa bonne humeur manifestement retrouvée.

    "Souvenir" dans le sens "Parce qu'on ne refera plus jamais une sortie" ou dans le sens "Parce que cette sortie est chouette" ? Andrew prit le parti de croire à la seconde proposition pour conserver le sourire qu'il venait d'afficher et hocha la tête.


    ***

    En sortant, les deux jeunes gens étaient euphoriques. Andrew avait passé le match à sautiller, brandir son écharpe et hurler des encouragements. Ils avaient chanté l'hymne de leur pays de concert avec les milliers de supporters du stade et ça avait été vraiment impressionnant. Maintenant, ils avaient chaud et soif.

    « C’était juste… Waw… Extraordinaire ! Je n’en reviens pas de ne pas être venu voir un match pendant si longtemps. Il faudra qu’on revienne, c’est sur ! »

    Le jeune Hurthlake était on ne peut plus ravi d'avoir provoqué un entrain chez son mentor. Le voir aussi émerveillé le rendait terriblement mignon. Il avait vraiment eu une bonne idée ! Et puis, il n'avait pas manqué de noter que James avait dit "on".
    Alors qu'il cherchait une idée pour prolonger un peu cette soirée, il vit son compère farfouiller activement dans ses poches.

    « Au fait, j’avais pensé qu’après le match on aurait pu aller boire un verre, mais j’ai bien peur d’avoir oublié mon portefeuille… C’était pour vous remercier pour les places, j’y tenais… Enfin si vous voulez on peut aller chez moi pour le boire… Ce verre. »

    Sur le coup, Andrew crut qu'il avait mal entendu. Mais non. James avait baissé la tête et osait à peine le regarder. Son stagiaire dut se retenir de rire. Alors comme ça, il comptait lui faire le coup de l'oubli du portefeuille alors qu'il s'était acheté une écharpe juste avant le match ? Oh-my-gosh... C'était osé et atrocement séduisant. Il sentit ses mains devenir moites - ce qu'elles faisaient rarement - et les battements de son coeur s'accélérèrent. Bon, là il avait le droit d'espérer de nouveau non ? C'était un vrai signe non ? Il faut dire qu'Andrew n'avait jamais été très doué pour interprêter les signes. Surtout que James en envoyait beaucoup et qu'ils étaient à peu près tous contradictoires.

    _ Avec plaisir, oui.

    Il fallait espérer qu'Amanda et lui n'aient pas laissé les bandes de cire épilatoire n'importe où dans l'appartement...