|  Sujet: Re: My life would suck without you. Mar 23 Nov - 16:23 | |
| Si James avait su qu’il touchait un véritable point sensible pour Andrew, il n’aurait peut-être pas posé cette question, qu’il avait pensé plus innocente. Mais que ce soit ou non pour Andrew de l’admettre, James voulait quand même en savoir plus sur lui, il voulait même tout savoir de lui, même si c’était impossible. Dans un premier temps, il se contenterait donc d’en apprendre un maximum. Enfin, même si Andrew l’avait embrassé juste après, James ne pouvait pas ignorer que sa question semblait le mettre légèrement mal à l’aise, ce n’était définitivement pas ce qu’il cherchait mais d’un autre côté, il ne pouvait pas faire autrement, il y tenait vraiment… Il laissa donc son jeune stagiaire commencer, sans l’interrompre, même si à plusieurs reprises, ce ne fut pas l’envie qui lui manqua. Seulement le doigt qu’Andrew déposer sur ses lèvres pour le faire taire le força à le laisser finir avant de dire quoi que ce soit.
Il ne comprit pas dans un premier temps de quoi Andrew pouvait bien parler. Il eut soudainement peur qu’il lui avoue quelque chose de véritablement horrible et pour peu, il se serait presque cru dans une mauvaise saga de l’été, mais quand son jeune stagiaire commença réellement à s’expliquer, il fut soulagé. Quoi ? C’était ça qu’il n’avait pas réussi à dire jusque là ? James ne s’était jamais douté que ça pourrait être un problème, pour qui que ce soit, ce n’était pas le genre de choses dont il aurait put avoir honte, surement parce qu’il n’avait jamais eut de problème d’argent durant toute sa vie. Sa famille à lui, avait toujours été riche, il avait eut les études qu’il voulait et son métier lui rapportait largement assez pour vivre – et pour permettre à Amanda de s’offrir gentiment des cadeaux avec son argent sans qu’il ne s’en aperçoive.
Ce qui choquait davantage James, c’était d’avoir vu Andrew s’écarter de lui, il paraissait tellement gêné… C’était pourtant la dernière chose qu’il avait souhaité mais comme Andrew semblait tenir à finir son discours, il ne réagit pas dans un premier temps, gardant son regard fixé sur son stagiaire sans dire un mot et sans faire un geste. James ne put retenir une grimace quand Andrew lui dit qu’il ne voulait rien. Comment est-ce qu’il était censé faire lui ? Il ne voulait pas voir son Andrew souffrir pour une futilité pareille. Aux yeux de James, l’argent n’avait jamais eut aucune valeur et il s’en fichait de gagner une fortune ou pas lui, et rien que d’imaginer les conditions de vie de son stagiaire alors que lui ne savait même pas quoi faire de l’argent qu’il gagnait… Ça lui brisait le cœur. C’était le genre de moment très rare où James se sentait presque mélancolique, quand il se rendait compte à quel point la vie était injuste.
Alors par contre, s’il se mettait à pleurer James n’allait pas pouvoir rester là sans rien dire. Mais au moment où il allait caresser la joue d’Andrew, celui-ci se releva du canapé et alla récupérer son pull que James avait ‘discrètement’ planqué sous le canapé. James se rassit à peu près normalement et fixa Andrew, comme s’il ne savait pas comment agir, quoi dire pour lui remonter le moral ou juste rendre les choses normales à nouveau. Il regrettait à présent d’avoir amené le sujet sur le tapis. Il se releva du canapé tandis qu’Andrew lui tournait toujours le dos en se déshabillant. Mais il se stoppa net quand son stagiaire lui avoua que ses parents ne voulaient plus le revoir, et tout particulièrement quand il lui expliqua la raison… James, qui n’avait jamais été le mec le plus perspicace de la Terre, aurait largement préféré ne pas comprendre ce qu’Andrew semblait suggérer. C’était pourtant logique. Il eut un sourire triste et, se rapprochant encore de son stagiaire, passa ses bras autour de lui et déposa doucement sa tête dans son dos.
« Je suis désolé pour tes parents. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent. » Il effleura le dos du jeune homme de ses lèvres, soupirant doucement. Il ne savait vraiment pas quoi dire, il avait l’impression que quoiqu’il dise, il ne ferait que rendre les choses encore pires. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’Andrew comprenne que ça tout ça ne changeait strictement rien pour lui, au contraire même, ça ne faisait que le rendre encore meilleur aux yeux de James. Cette réflexion amena un léger sourire en coin sur les lèvres du jeune écossais qui s’écarta quelques secondes pour permettre à son stagiaire de finir de s’habiller, même si c’était à regret qu’il se privait de cette vision de rêve. Il frissonna rien que de repenser à ce qui lui traversait l’esprit et cala ses mains dans ses poches comme si ça allait servir à lui redonner son assurance d’ordinaire si naturelle.
« Je leur dirais tu sais, à mes parents, juste pas maintenant. » Rien que de repenser que lui hésitait d’en parler à ses parents parce qu’il avait peur qu’ils réagissent mal, lui qui attendait toujours que les gens se montrent sous leur meilleur jour, ça en disait long sur les raisons qu’il avait de douter de l’excitation de ses parents en apprenant la nouvelle. Il ne se laissa pas démonter pour autant, il n’avait jamais été le genre de personne à se morfondre, surtout pour quelque chose qui n’était pas encore arrivé. C’était encore pire aujourd’hui parce qu’il n’avait apprit que la veille que ses espoirs envers son stagiaire n’étaient pas vains, et il tenait à en profiter au maximum. Il lança un sourire franc au jeune homme avant de l’attirer doucement à lui et de venir déposer ses lèvres sur les siennes. « Viens, on va finir par être véritablement en retard. » James jeta un coup d’œil à l’horloge pour vérifier que ce n’était pas déjà le cas et attrapa sa veste qui trainait quelque part. Quand il revint vers Andrew, il sembla réaliser qu’ils allaient devoir travailler ensemble pendant encore quelques semaines, et optimiste comme il l’était, ça ne lui laissait entrevoir que des bons moments. Rigolant, à moitié seulement, il se sentit quand même obligé de préciser : « Ne t’amuse pas à jouer avec moi une fois là-bas par pitié, ça va déjà être assez dur comme ça. » Un large sourire illumina son visage, ce genre de sourire que seul un grand niais comme James dans un état proche de l’euphorie aurait jamais pu faire. Il embrassa Andrew une dernière fois, comme s’il n’arrivait déjà plus à s’empêcher de sentir le contact de ses lèvres sur les siennes avant de transplaner avec lui à Ste Mangouste.
La bonne nouvelle, c’était que James n’était pas encore totalement paranoïaque et méfiant au point de vouloir faire semblant d’arriver séparément. Après tout, ils avaient très bien pu se retrouver par hasard devant l’hôpital non ?
(OMG ce retard >> Et tout ça pour ça en plus e__e Quand je pense que c'est encore pire avec Pansy  Désolée ) |
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