Just like a distant star I simply cannot hold... [FE Amadeo]
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Sujet: Just like a distant star I simply cannot hold... [FE Amadeo] Dim 19 Aoû - 19:11
Just like a distant star I simply cannot hold...
Londres, Quartier de Vauxhall, 7 décembre 1996, 23h36
L a journée avait été harassante. C'était une habitude pour le mois de décembre. Un simple avant-goût des festivités de fin d'année. Dahrah avait pu se féliciter d'être de jour ce mois-ci et d'avoir donc gagné du repos simultanément aux voiles obscurs du crépuscule couvrant la capitale Anglaise. L’Irlandaise avait regagné comme quotidiennement son petit appartement de Vauxhall. Quartier moldu pour une Sorcière. Chez elle, il n'y avait là rien de surprenant. La Rousse aimait à côtoyer ses habitudes d'antan, comme une manière de ramener ses racines plus près d'elle. Une sorte de ré-assurance dans le tourment des nuits inquiètes qui se profilaient. Après avoir pris une douche, la Serdaigle enfila un pantalon et un simple débardeur noir. Recouvrant ses épaules d'une laine grise, elle prit l’assaut du canapé, Fog au creux de ses genoux. C'était là une soirée de décembre comme elle en connaissait tant, les prunelles azurés fixant l'écran animé qui lui injectait droit dans la rétine la dose quotidienne d’imbécillités qui endormiraient son esprit. La tasse de café qu'elle porta à ses lèvres vint sceller sa tranquillité de solitaire. Après une journée de travail comme celle-là, elle n'en désirait simplement pas davantage. Le sommeil sournois la gagna bientôt avant qu'une lueur bleutée vint interrompre la trêve. Les boucles cuivrées rebondirent en un sursaut face à ce qui s'apparentait au Patronus de Remus Lupin. La Guérisseuse pestant de surprise et de douleur face aux attaques griffues de son félin, lui-même outré de l'intrusion du Sortilège. « Dahrah, un de nos membres va arriver très bientôt. Il est blessé suite à une mission qui a un peu mal tournée. La blessure n'est pas très grave mais sans soins, elle n'évoluera pas de la bonne façon. Il se nomme Amadeo Hortensius. Merci et Désolé du dérangement. »
L'Irlandaise se leva brusquement, le chat pestant à son tour contre sa maîtresse. La voilà qui ne savait plus réellement quoi faire. Une visite inattendue, c'était déjà arrivé, mais pas assez souvent pour qu'elle y soit préparée. Elle ramassa frénétiquement les restes de son dîner, et les quelques pelures de magasines qui ornaient sa table basse. Elle remit en place les plaids de son canapé et allait s'attaquer à sa propre personne quand la sonnerie retentit. « Merde! » lâcha-t-elle tout haut. Quelle belle manière d'accueillir les gens, n'est-ce pas ? Elle se passa en revue rapidement devant son miroir et décida qu'elle était présentable. De toute manière, un blessé n'avait jamais vraiment le temps de s'intéresser aux mains qui le soignerait. La douleur était dans ces cas là, la meilleure des distractions. Dahrah ouvrit la porte et fût bien obligée de relever quelque peu les yeux. Des prunelles aussi claires que les siennes lui firent écho, mais habitées d'une lueur bien différente. C'était bien là de l'arrogance qu'elle lisait dans ses yeux, mais elle ne voulut pas faire de conclusion hâtive. Elle était comme ça, elle laissait sa chance à chacun. « Bonsoir. » lui dit-elle un léger sourire aux lèvres tandis que son regard inspectait déjà le corps supposé allié pour en repérer le mal. Elle ne tarda pas à distinguer une auréole pourpre au niveau de l'abdomen. Ses yeux se relevèrent rapidement vers ceux du Blessé. « Votre nom ? » Là était une protection d'usage. Elle se doutait qu'il était celui annoncé par Lupin, mais on n'était jamais trop prudent. Fog était un piètre défenseur. Elle attendit que l'homme décline son identité et opina en signe d'accord. « Dahrah Mills. » Elle se recula légèrement pour le laisser apercevoir son foyer. « Entrez. »
L'homme ne semblait pas très disposé à jouer les invités et elle lisait dans ses traits une certaine dose d'Orgueil. Ils n'étaient pas du même monde assurément. Il avait d'ailleurs toutes les apparences du clan ennemi, ses manières et sa stature juraient quelque peu dans son intérieur quasi-moldu. L'Irlandaise en eut d'ailleurs un sourire en coin qu'elle réprima vite cependant face à la mine que lui offrait son hôte improvisé. « Installez-vous, je vais regarder votre blessure. » lui dit-elle poliment. « Je vais chercher mon matériel. » Le principal était sa baguette certes, mais la tâche qui se dessinait sur le tissu lui laissait présager qu'elle devrait faire usage de potions et sans doute d'onguents. Heureusement, le talent d'Amelia en la matière lui permettait d'avoir toujours du bon matériel à sa disposition. Son amie lui en préparait spécialement pour ses activités parallèles. Elle ne pourrait guère en subtiliser à Sainte-Mangouste sans se sentir un peu coupable et là se trouvait tout l'arrangement. Revenant dans le salon, sa petite mallette de cuir brun en main, elle se stoppa quelques instants en observant le Malade qui lui tournait le dos. Dire qu'elle allait devoir lui faire retirer son costume de Noble sorcier ne l'enchantait guère davantage. Pourtant le jeune homme en question offrait tout ce qu'il y avait d'enviable aux yeux de notre jeune Médicomage, mais un pressentiment de lutte se profilait au plus profond d'elle. Va savoir pourquoi...
Sujet: Re: Just like a distant star I simply cannot hold... [FE Amadeo] Ven 31 Aoû - 22:00
Just like a distant star I simply cannot hold...
A madeo allait bien. Si on oubliait les zébrures qui striaient son torse en mode tranchées et le sang qui s'en échappait, il allait bien. Même très bien jusqu'à ce que Remus s'en mêle, et vienne gâcher cette journée prometteuse. Si les mangemorts auraient put allègrement et légitimement supporter la responsabilité d'avoir entamé l'humeur du grec, c'est pourtant le chef de ce dernier qui en prit toute la charge. D'abord car celui-ci estima utile de reprendre à l'ordre le « jeune » sorcier pour son comportement, je cite : « individualiste et indigne de l'Ordre » ; ensuite car il avait exigé des soins et l'avait ainsi menotté au bon vouloir d'une médicomage plus ou moins inconnue, si ce n'est de réputation et de nom. Il n'y avait pas besoin de d'avantage pour faire grogner le garçon, qui écrasant ses phalanges contre sa paume dans l'objectif de canaliser sa colère (sans grande réussite), tourna les talons et disparu du champ de vision de tous ces indésirables. Entendez par là l'ensemble des membres de L'Ordre ; joyeux ensemble bien-pensant, et vivant dans un monde où visiblement les petites coupures étaient traumatisantes. Si cela ne tenait qu'à l'homme, mère nature se serait occupée de ce léger détail technique. Il mesurait maintenant le mauvais choix stratégique de son parcours. Il aurait été plus malin d'oublier l'étape QG, et n'y revenir qu'une fois le corps rétablit. Enfin, au moins à peu près et superficiellement, n'en demandons pas trop.
B ref, tout ça car monsieur s'était lancé dans la traque en solo. Gardant jalousement ses informations, en infime partie car celles-ci étaient acquises d'une façon qui n'aurait pas plut à Lupin et ses acolytes, en grande car.. il n'aimait pas partager, Amadeo s'était mesuré à (presque) plus fort que lui, sans évidemment indiquer sa position à son groupe. Ce qui aurait put se conclure par un drame se résolva finalement sur deux morts d'un côté, et un blessé. Ce qui était déjà trop pour l'ego du trentenaire, vexé de s'être fait atteindre par quelques sorts et ainsi réduit à se soumettre à la magie d'un autre sorcier. Dépendre d'autrui faisait partit de ces humiliations ordinaires que la majorité acceptait. Pas lui. A un point qui en devenait inconscient et périlleux pour son intégrité. Mais sans sa vanité démesuré, Amadeo ne serait plus si différents des autres. Aussi aurait-il préféré qu'on ignore ses blessures quand il débarqua au siège de l'organisation, pas peu fier d'avoir réussit à extirper l'adresse d'un possible lieu de réunion entre membres du groupe adverse. Et voilà qu'en guise de félicitations on l'envoyait chez mademoiselle Mills. Le genre de cadeau qu'on ne peut apprécier qu'avec les mois, et pas mal de recul. Mais ça c'est une autre histoire ; pour le moment, le vaniteux prenait cette visite comme un fardeau. Surtout que, comme si cela ne suffisait pas, la jeune femme habitait parmis les moldus. Tout pour plaire décidément.
I l prit le temps de changer de chemise, espérant surement convaincre une dernière fois Lupin que tout ceci était excessif, mais le liquide qui teintait le tissu ne l'aida pas dans ce sens. Recouvrant son ombre d'une cape sombre, le Sorcier semblait éviter tout contact ou assimilation avec la population de Vauxhall. Sait-on jamais, la médiocrité était peut-être devenue contagieuse. Cela ne présageait rien de bon quand à la personnalité de Dahrah. D'ailleurs, il était l'heure d'affirmer ou infirmer ses dires. Par réflexe (et une certaine dose de paranoia), Amadeo, un avant-bras dissimulé derrière son dos, était prêt à sortir sa baguette si cela était nécessaire. La sauveuse remplacée par l'ennemi ; un miracle qui s'évanouit dès que la porte s'ouvrit sur une rousse dégageant une aura de bienveillance. C'est plus ou moins ce à quoi il s'attendait. « Hortensius » Lâcha-t-il avec un rictus suffisant, comme si ce nom ne les mettaient déjà plus sur un pied d'égalité. C'est pourtant avec une certaine politesse qu'il remercia son hôte d'un oscillation de tête lorsqu'elle l'enjoint à entrer. Ah, l'éducation.
A lors qu'elle s'éclipsait le garnement laissa vagabonder son regard sur l'intérieur. Il supposa qu'il s'agissait d'une demeure classique, ordinaire, confortable. Pas dans ses standards, certes, et loin de la décoration austère de sa maison en Grèce. « C'est... » Il croisa le regard perçant d'un chat qui l'observait bizarrement. « ..sympa chez vous. » « Sympa », car il ne savait guère que dire d'autre, puis, il n'oubliait pas qu'elle était censée le soigner. Autant ne pas froisser d'entrée de jeu la belle. Il ne s'encombra pas de paraître sincère cependant, préférant faire glisser ses doigts sur le bord d'un meuble, faisant un état rapide des lieux. Son observation finit, et les pas de la médicomage indiquant son retour, le garçon se hissa sur une table. « Lupin a un goût pour le drame, ce n'est vraiment rien. » Juste le temps pour ses lèvres de s'articuler dans une grimace ; et agacé de se trouver ainsi comme un vulgaire patient geignant de s'être écorché le genou, le revoilà debout sur ses pieds, prêt à retourner d'où il venait.
« C'est tellement rien, que c'est inutile que vous faisiez parler votre.. science. » Si Amadeo avait essayé de ne pas prononcer le terme avec arrogance et dédain, c'était foncièrement raté. « Vous direz à Remus que je suis passé et que j'ai la santé d'un jeune de vingt ans. Prêt à reprendre du service. » Oubliant la douleur qui le tiraillait dès que l'air prenait possession de ses poumons, le langue-de-plomb ne voyait qu'à se rendre utile, et omettre les cessions de guérisons entre de mains habiles. Réajustant sa cape, il était déjà à quelques pas de la porte, buté comme un enfant capricieux. Loin de lui l'idée que ce petit corps à la peau laiteuse pouvait renfermer une personnalité affirmée. Et même d'avantage. Mais comme je disais, c'est une autre histoire.
Sujet: Re: Just like a distant star I simply cannot hold... [FE Amadeo] Lun 3 Sep - 12:00
Just like a distant star I simply cannot hold...
L e visage qui lui fit face ensuite ne s'offrit à elle que furtivement. C'est l'agacement ou bien l'impatience qui habillait à présent les traits du Blessé, à moins que ce ne soit une sorte de gêne, va savoir finalement. Le constat était pourtant là. Le Noble Sorcier lui tournait à présent le dos de toute sa stature. L’Irlandaise pinçant sa lèvre inférieure d'hésitation. Le laisser partir avec le peu qu'elle avait pu observer de sa blessure se révélait bien trop imprudent. La raison la rappelait en lui intimant que Remus avait eu raison de lui envoyer. Mais malgré cela, elle n'aimait pas s'imposer, encore moins face à un spécimen aussi dédaigneux qu'arrogant. « Attendez ! » siffla la rouquine entre ses dents. Non mais sérieusement à quel recours, allait-elle bien pouvoir faire appel pour empêcher la fuite de l'Invité improvisé. « Laissez-moi au moins regarder. » Mais le Grec ne répondait que par une fuite plus en avant. Prétexter que tout s'était bien passé et que ses mains agiles avaient pansé une blessure imaginaire était au dessus de ses forces. Plus encore si les choses se compliquaient, ce qui risquaient fort de se produire à la simple écoute de la respiration masculine. Parfois la fierté vous couvre de ridicule au lieu de remplir le rôle premier qu'on attend d'elle.
Dahrah haussa les épaules de résignation. Puisqu'elle allait devoir dévoiler toute l'étendue de son caractère et bien soit. Même si elle n'avait pas pour habitude de faire don de sa force de persuasion dès les premiers mots échangés. Sa baguette se souleva entre ses doigts pour cibler sa porte d'entrée. D'un sortilège informulé, elle en scella l'ouverture et donc la sortie. Ainsi, le Blessé ne pourrait pas s'enfuir aisément. Il constata vite d'ailleurs que la poignée ne voulait guère lui obéir. Les yeux d'aciers qui se posèrent ensuite sur elle ne provoquèrent qu'une amorce de sourire. Lire dans les prunelles alliées des envies de meurtre la poussait bizarrement dans une sorte d'amusement. Elle se planta là devant lui, de toute sa stature aussi ridicule qu'un chiot face à un Berger allemand et déclama d'une voix qui n'appelait aucune protestation. « Vous ne partirez pas d'ici avant que je n'ai pu soigner votre plaie. Si Remus vous a envoyé ici, c'est bien pour une raison. Croyez-moi sans soins, votre plaie va s'infecter et envahir votre sang de poison. » Elle s'était penchée vers les iris bleutées de l'Intrépide pour mieux appuyer ses dires. Effectivement, la blessure était plus importante qu'il n'y paraissait. Bien loin de la simple égratignure inoffensive, le sortilège avait emporté avec lui sa dose de maléfice et de poison au cœur même de la cible.
Sans même attendre une réponse de la part du Sorcier, elle attrapa sa main de la sienne, pour le conduire près de la table de laquelle il s'était auparavant échapper. Réprimant une drôle de sensation, sa langue acérée acheva de faire taire toute source de révolte du Rebelle. Du moins, espérons-le au moins temporairement. « Je conçois que vous soyez pressé de rentrer chez vous. Assurément, vous n'êtes pas habitué au confort standard de ce type d'endroit. Mais j'ai moi aussi assurer ma journée de travail et je recommence demain. Plus vite vous coopérez, plus vite chacun pourra rester et retourner chez soi. » Elle n'aimait pas devoir faire preuve d'autant de dureté dès les premiers mots échangés. Mais quelque chose lui disait que la douceur et la gentillesse à cet instant ne parviendraient pas à persuader le Sarcastique. Aussi, se repentit-elle dans une certaine douceur et habileté que ses mains pouvaient exercer. Un dernier regard pour son Allié imposé lui permit de savoir qu'elle avait pour le moment gagner la partie. « Retirez votre cape. » avait-elle intimé sans baisser une seconde les yeux. Ses mains se portèrent sur sa chevelure incendiaire pour entreprendre de l'attacher puis ses doigts s'attaquèrent au Blessé et entreprirent de déboutonner la chemise de l'Effronté. Ses yeux azurés contemplèrent professionnellement les zébrures qui lacéraient le torse du Sorcier. Une main posée sur une des plaies béantes lui suffit à constater l'étendue des dégâts. Confirmés par la réaction de son Partenaire. Il avait beau se donner fière allure, les blessures le faisait souffrir. Elle n'avait déjà que trop rencontré ce type de Spécimen. Trop arrogant pour accepter de se faire soigner, trop fier pour geindre et accepter le pansement. Préférant au final, aller mourir dans un coin. Les cicatrices anciennes qu'elle observa ne firent d'ailleurs que confirmer l'hypothèse qu'elle avait émis sur la personne qui lui faisait face. Il n'avait pas du voir la robe d'un Médicomage depuis l'enfance. « Vous avez bien fait de venir finalement. Les Blessures sont infectées par un poison assez puissant. Je vais devoir les drainer avant d'appliquer un baume contenant l’antidote. » Dahrah se tourna vers la mallette qu'elle avait précédemment apporté. « Comment vous-êtes vous retrouver dans ce guêpier ? » demanda la jeune femme pour détourner quelque peu la conversation de la joute verbale à laquelle ils s'étaient adonnés. Elle lui offrait là une sorte de trêve sur un plateau, restait encore à savoir si il allait s'en emparer.