Ewie A. Boleyn } Finish'

Sujet: Ewie A. Boleyn } Finish' Ven 9 Juil - 15:59

Taylor Momsen
© Jane & Irina

© Dams

NOM :

PRÉNOM(S) :

DATE DE NAISSANCE/ÂGE :

PERSONNALITÉ SUR L'AVATAR :

GROUPE SOUHAITE :

PV/SCENARIO :

DOUBLE-COMPTE :

Histoire :

18 juin

Edmund Bates leva les yeux au ciel pour la énième fois. Ce silence était.. Pesant. Lorsque Maxim Seymour lui avait amené cette petite dinde blonde, il n’aurait pas cru qu’elle puisse rester si silencieuse. Elle avait l’air furieuse et pourtant, elle ne pipait mot, assise au fond du siège en cuir éliminé, les bras croisés sur la poitrine. Quel âge avait-elle ? Quinze, seize ans ?

Nom, prénom, âge

Elle resta silencieuse, le fixant d’un air exaspéré. L'inspecteur soupira. Bon sang ce qu'il pouvait détester les jours comme ça. Tout avait mal commencé aujourd'hui : sa « délicieuse » avait plombé sa journée en lui servant un café au goût plus qu'infâme, sa voiture - une magnifique allemande, une Jetta de 1977 - avait refusé de démarrer. Comble de la honte, il avait dû prendre le bus pour se rendre au commissariat. Lui, un inspecteur de Scotland Yard ! Alors cette fille pourrie gâtée ne pouvait que l'exaspérer plus.

Écoute cocotte, on va pas rester ici toute la journée

reprit-il en se penchant sur son bureau d'un air qu'il voulait menaçant.

Tu veux rentrer chez toi ? Alors je veux ton adresse, ton nom, celui de tes parents, et ton âge..

Si elle le fixait d'un air mauvais, ça n'était rien comparé au regard qu'elle lui lança après ça. Pourtant, elle restait jolie. Du moins, si l'on pouvait considérer une adolescente furieuse jolie. Ce qui était le cas, malheureusement pour l'inspecteur Bates, qui avait horreur de s'énerver après des choses jolies. A plus forte raison contre une adolescente. Mais cette idiote l'agaçait. Pourquoi ne pas répondre à sa question ? Tout serait plus simple. Certes, il n'avait pas besoin de lui demander ce qu'elle faisait là, dans son bureau, mais il voulait entendre ce qu'elle avait à dire. Si elle avait quelque chose à dire.

Bon, petite, donne-moi ton nom et qu'on en finisse

gronda-t-il.

Il tient en quatre mots

répliqua-t-elle.

Il fut si surpris qu'elle parle qu'il en lâcha sa tasse. Bouche bée, Bates regarda la fille attraper deux mouchoirs dans la boîte, à côté du téléphone - elle servait d'ordinaires aux parents d'enfants disparus, qui bien entendu, pleuraient à grandes eaux dans son bureau - et éponger le café, sans le lâcher du regard. Elle avait l'air d'un chat ayant bu du lait en cachette de ses maîtres. C'était évident pour toute personne normale sauf pour Edmund Bates, qui pensait finalement qu'il y avait du bon à tirer des adolescents et qu'il finirait peut-être par avoir des enfants un jour. Encore faut-il que Mary l'accepte, songea-t-il. Il se renfonça dans son siège et dévisagea la jeune fille. Oui, elle était jolie, il n'avait pas besoin de se mettre en colère contre elle.

Alors ? Ton nom ? En quatre mots, c'est bien ça ? Il doit être long.. Je t'écoute

reprit le policier.

Allez. Vous. Faire. Fout..

commença-t-elle en comptant sur ses doigts comme si l'inspecteur était un demeuré.

Ewie !

l'interrompit une voix masculine.

La fille se retourna de mauvaise grâce. Un homme de haute taille se tenait dans l'embrasure de la porte. Maxim Seymour. Un homme de la noblesse d'après ce qu'avait pu tirer Bates de ses collègues. Lui-même s'intéressait très peu à la haute société anglaise et ce monsieur Seymour lui était totalement inconnu. Toujours d'après ses collègues, il était quelqu'un d'important. On murmurait même qu'il conseillait la Reine. En quoi, là était la question.

Mais ce que se demandait Edmund Bates, confortablement installé dans son fauteuil, face à la blonde qui, manifestement, se prénommait Ewie, c'était pourquoi Seymour l'avait amenée ici. Et, surtout, quels étaient ses liens avec elle. Ils ne ressemblaient pas du tout ; en toute objectivité, il était impossible de dire qu'ils avaient un air de famille. Mais Seymour l'avait peut-être adoptée.

Excusez-la, elle n'a jamais été très facile du point de vue caractère

fit-il, en s'avançant.

Ça, je veux bien le croire

soupira le policier.

L'adolescente leva les yeux au ciel en grognant, toutefois trop bas pour qu'on ait pu saisir complètement de quoi il retournait. Cependant, il était évidemment qu'elle mettait à l'épreuve son vocabulaire injurieux. Elle se tut lorsque Maxim Seymour prit place à côté d'elle. Il lui coula un regard suspicieux lorsqu'elle lui adressa un sourire radieux. Bates sursauta en regardant ses yeux. On eut dit qu'elle s'apprêtait à fondre en larmes. L'adolescente détourna le regard, se mordillant la lèvre inférieure.

Bien.. J'espère que vous serez moins soporifique qu'elle

rigola Bates.

Son rire s'étrangla dans sa gorge lorsqu'il constata que sa petite plaisanterie ne faisait rire personne. Hormis lui. Toussotant, il farfouilla un instant dans ses papiers pour se donner un peu de sérieux. Les deux autres, en face de lui, semblaient absorber chacun de leur côté par leur contemplation. Le silence presque religieux, seulement entrecoupé par les bruits de feuilles du policier, qui régnait dans la pièce finit par agacer la jeune fille qui reporta son attention sur l'inspecteur.

Ça va, ça va, arrêtez donc, vous n'avez rien, ça ne sert à rien de chercher !

s'exclama-t-elle d'un air exaspéré.

Vous vouliez mon nom ? Ewie Apphleann Boleyn ! Oui, Boleyn, comme Anne Boleyn, la mère d'Elisabeth I. Si nous avons un lien de parenté ? Non, je ne pense pas. Mon âge ? Je viens d'avoir dix-sept ans. Le nom de mes parents ? Je n'en ai pas.. Vous êtes satisfait, inspecteur ?

Elle avait craché son grade comme si il s'agissait d'une insulte. Edmund Bates déglutit avec difficulté. Décidément, cette fille était plutôt étrange. Tout comme son prénom. Qui irait appeler sa fille Ewie ? C'était ridicule, cela ressemblait à une onomatopée. Quant à son second prénom, il n'en avait jamais entendu de tel. Les gens appelaient décidément leurs enfants n'importe comment. Qu'avait-elle dit au sujet de ses parents ? Comme si il avait lu dans ses pensées, Seymour se tourna vers le policier :

Je suis son tuteur, elle est orpheline

fit-il.

Ce n'est pas de tout repos mais..

Arrête, je crois que je vais pleurer

minauda la jeune fille.

Ewie..

gronda Seymour, les sourcils froncés.

Quoi ? Excuse-moi de ne pas être aussi affectée par la mort tragique de mes parents que toi, excuse-moi de ne pas respecter le souvenir du grand homme qu'était mon père

répliqua-t-elle d'un ton mauvais.

Excuse-moi d'être une charge pour toi, excuse-moi de ne pas être la charmante petite fille que tu aimerais, excuse-moi surtout d'exister ! Mais malheureusement pour toi, mon très cher Maxim, je n'ai jamais souhaité être placé sous ta garde. J'aurai préféré rester à..

Ça suffit !

l'interrompit-il.

Excusez-nous, inspecteur, mais nous avons à faire. En famille.

Stupéfait, Bates vit Maxim Seymour saisir la jeune fille par le bras et la tirer vers la sortie. Elle n'y consentait apparemment pas mais ne pipait mot. Avant qu'ils ne franchissent tous deux la porte, le policier sortit un sachet d'un tiroir et le tendit devant son visage.

Et.. Ça, vous en faîtes quoi ?

bredouilla-t-il, trop surpris pour agir.

Seymour revint vers lui, plongea la main dans l'une des poches intérieures de son costume - impeccablement coupé, chic, et, à première vue, très cher - et en ressortit une petite liasse de billet qu'il déposa sur le bureau de l'inspecteur. Celui-ci écarquilla les yeux. On ne voyait ça que dans les films.

« Voilà ce que j'en fais » [i]répliqua Seymour en attrapant le sachet de poudre.

Il sortit, la blonde sur les talons, laissant là l'inspecteur. Ce dernier regardait le petit tas de billets d'un air stupide, la main toujours levée comme si il tenait toujours le sachet. Non, en fait, la journée avait bien commencé.

_______________

Une fois dans sa voiture, Maxim laissa éclater sa colère, comme Ewie le pressentait. Il n'avait jamais très bien su gérer ses sentiments, et cela dès son enfance. C'était là la raison du gouffre qui les séparait. Il ne l'avait jamais traité comme une enfant. Il lui avait toujours fallu être parfaite, ne jamais dire un mot plus haut que l'autre, sourire encore et toujours, et accepter le fait qu'il déchargeait sur elle la tristesse ressentie par la mort du grand Kristoph Boleyn, son père. Mais elle en avait assez de l'entendre toujours ressasser la même chose. Elle ne supportait plus ses sautes d'humeur, ni les sermons qu'il lui adressait, ni les plaintes désormais régulières. Elle en avait assez de vivre sous son toit.

Regarde-moi quand je te parle, bon sang !

gronda-t-il, la tirant de ses pensées.

Le ton rogue, et l'accumulation des souvenirs enflammèrent les yeux gris de l'adolescente. Elle était furieuse, définitivement furieuse. Se tournant autant qu'elle le put vers son tuteur, et reculant autant que le lui permettait l'espace restreint du véhicule, Ewie adressa à Seymour le regard le plus noir qu'il lui était donné de donner.

Et toi, alors ?!

Tais-toi E..

commença-t-il.

Mais elle était trop furieuse pour le laisser dire plus de trois mots. Surtout son prénom.

La ferme ! Je n'ai pas terminé !

cria-t-elle.

Mais le pire, dans tout ça, c'est que même si tu espères toujours que je finirai par devenir une figure importante de ton foutu ministère de la Magie, tu sais que tu seras encore et toujours déçu avec moi. Mais je crois que, pour une fois, je vais t'épargner d'autres déceptions

Elle se tut, détacha sa ceinture et ouvrit la portière. La voiture roulait à vive allure et Maxim Seymour dût freiner pour qu'elle ne finisse pas la tête la première sur le bitume. Il étouffa un juron et lui ordonna de refermer la porte. Ewie n'en fit rien.

Je m'en vais Maxim. J'ai mes ASPIC, je n'ai plus à retourner à Poudlard, je m'en vais

répéta-t-elle, d'un ton froid.

Aha, arrête

fit-il en riant.

Referme cette portière et attache-toi

Elle s'extirpa de l'habitacle d'un geste preste sans un regard pour lui.

Ewie !

s'exclama-t-il.

Elle commença à s'éloigner de la voiture, la tête haute et le regard loin, très loin.

EWIE !!

hurla-t-il, sans bouger.

Elle inspira profondément, regarda le ciel gris de Londres.

Ewie..

murmura-t-il, les yeux clos.

Elle avait transplané.

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« le 17 août
Londres

tes choses

Affectueusement,
Ewie »

Caractère :

Ewie est quelqu'un de très terre-à-terre. Elle n'aime pas se laisser aller à des rêves qu'elle sait irréalisables et ne se détourne jamais d'un but qu'elle s'est fixée. Pour elle, peu importe la façon dont elle obtient quelque chose, seul compte le résultat. Elle n'hésite pas à se compromettre pour avoir ce qu'elle veut mais ne mettra jamais sa vie en danger. Elle n'a que faire de l'honneur et ne veut même pas entendre parler de réputation. Tout ça est désuet pour elle.
Elle n'aime pas qu'on tente de la manipuler et est très rancunière. Elle n'a aucun scrupule et se vengera de la manière qu'elle décidera, dût-elle en humilier publiquement l'objet de sa vengeance. Ewie n'a aucun regret et l'assume. Elle est cependant peu extraverti et très secrète. Elle n'aime pas qu'on fouille dans sa vie. Il peut tout à fait lui arriver de se montrer violente et agressive avec une personne qui tentera d'en savoir plus sur elle qu'elle ne le souhaiterait.
Ewie est cependant fidèle, et ne démordra jamais d'une idée tant qu'elle saura que celle-ci est bonne et réalisable. Elle va au bout de ses pensées, et, si elle manque de tact, souhaite toujours bien faire. Elle aime vivre et méprise les gens qui pensent le contraire, sans chercher à comprendre le malheur des autres. Sans être égoïste, elle se défait des personnes qui pourraient l'atteindre par leur histoire ou leurs sentiments.