Singeries avec une dame [PV Anastasia Gallo]

La pression était grande sur Max qui ne pouvait s'empêcher de soupirer face à tout ce qui lui était imposé. Il adorait sa famille et il ne se serait pas vu rompre la promesse faite à son père, mais entre le duché et les cours de soins aux créatures magiques, plus ses toutes nouvelles responsabilités de Directeur de Poufsouffle, il avait l'impression de ne pas avoir un moment pour souffler. L'avantage, c'était qu’il avait moins de temps pour penser à tous ces voyages qui lui manquaient. Parcourir le monde et sauver toutes les créatures et les animaux en danger, c'était une perspective particulièrement agréable et qui lui faisait chaud au cœur.

Mais pour le moment, il devrait se contenter de profiter d'un instant de loisirs dans un parc moldu de Londres. Il ne venait pas ici fréquemment, car il était soit en Écosse à Poudlard, soit dans le Kent. Mais il y avait une soirée de la noblesse dans une des maisons de Londres. D'après ce que Maxwell avait compris, il s'agissait d'un membre de la famille royale, qui vivait dans une maison luxueuse, mais pas dans l'un des châteaux de la noblesse anglaise. La raison de son choix de vie, il ne la connaissait pas. Mais il était venu plus tôt en ville pour pouvoir profiter d'un moment de détente en compagnie de Oliver, qu’il comptait confier pour la soirée à un ami dans Londres.

Alors qu'il était allongé à admirer le ciel en compagnie du chimpanzé, il le vit aussitôt bondir pour attraper un foulard coloré et plutôt joli qui volait au vent. Aussitôt, il partit dans le sens d'où venait le foulard, et Max s'inquiéta. Il savait que quand quelque chose lui plaisait, Oliver avait tendance à vouloir le garder pour lui. Il avait un petit instinct de voleur qui ne lui plaisait pas beaucoup. Il se précipita à sa poursuite car l'animal allait si vite qu'il fut hors de portée de voix en une seconde. Mais en le suivant, Max pourrait peut-être éviter qu'il se mette dans les ennuis. Il ne savait pas que quelques minutes plus tard, le chimpanzé allait sagement rendre le foulard à sa propriétaire.
                                                                              

La jeune femme en compagnie de Oliver ne semblait pas perturbée par le fait que ce soit un chimpanzé qui lui rende son foulard. Max ne savait pas ce qui était le plus incroyable entre ça et le fait que le singe n'ait pas gardé le foulard pour lui. Néanmoins, il s'avérait que Oliver et la jeune femme étaient tous les deux plus polis que Max lui même en ce moment précis. Considérant cela, il s'approcha de la demoiselle afin de se présenter. Il était tout de même content que la demoiselle n'ait pas peur, parce que cela aurait pu faire de la peine à Oliver et Max n'y aurait rien pu.

« Bonjour Mademoiselle. Je me présente, Maxwell Hastings, mais vous pouvez m'appeler Max. Et ce petit brigand, c'est Oliver. Vous avez de la chance qu'il vous ait rendu sagement votre foulard. Il n'est pas aussi galant d'habitude. »

Le chimpanzé se mit à protester avec force cris comme pour assurer qu’il n'était pas du tout ce qu'on pensait et qu'il était le singe le plus gentil et le plus innocent de toute la terre. Il regarda la jeune femme avec des yeux de merlan frit et Maxwell songea qu'il aurait pu s'engager pour devenir acteur au point où il en était. Pour démontrer sa galanterie, Oliver attrapa délicatement la main de l'inconnue et lui fit un charmant baisemain, en semblant vouloir dire qu'il était un parfait prince charmant pour n'importe qui qui en aurait besoin. Si Max avait plutôt envie de rire devant les pitreries du singe, il devait tout de même reconnaître qu'il n'y avait pas beaucoup plus loyal que lui.

« Oliver peut être malicieux, mais il n’est pas méchant. C’est le plus merveilleux des compagnons, je dois le reconnaître. »

Max remarqua alors qu'un chien accompagnait la jeune femme et il en déduisit qu’elle aussi avait son petit compagnon. Évidemment, un chien, ce n'était pas tout à fait pareil qu'un singe ou plus encore qu'une créature magique. Mais Max était persuadé que l'animal offrait autant de bonheur à la jeune femme que n'importe quel compagnon le ferait envers la personne qu'il chérissait le plus. Ça semblait être une bonne bête et Max tendit la main pour lui proposer une flatterie s'il le désirait. S'il y avait une chose que Max savait c'est qu'il ne fallait jamais forcer un animal au contact.

« Je vois que vous avez également un petit compagnon. Bonjour toi ! »