Une impression de déjà vu

Réussir a avoir une place au sein du ministère pour un mangemort n'est pas facile. Depuis la disparition du Seigneur des Ténèbres, j'ai passé du temps en fuite ne souhaitant pas être capturé et envoyer à Azkaban. Lorsque je me rends sur mon lieu de travail, je suis obligé de camoufler ma marque  des ténèbres afin de ne pas être démasqué. C'est un défi que je me suis lancé qui est tout aussi dangereux que de rester en fuite. Toutes mes interactions avec mes collègues sont très calculées. Je fais extrêmement attention à tout ce que je fais et à tout ce que je dis. Quand je croise des membres de la Brigade de police magique et des aurors, je ne peux m'empêcher d'avoir un petit stress qu'ils viennent pour moi. Un seul faux pas de ma part et je suis foutu. Les mois passés en cavale ne m'ont pas été bénéfiques et je ne souhaite pas revivre cela. Heureusement, j'avais gardé mon masque tout ce temps et aucun auror a pu démasquer mon identité. La journée se finit tranquillement. Les aurors, la Brigade de police magique et tous les autres employés sont partis. Assis dans mon bureau, je termine la paperasse tant bien que mal. Toujours et encore des formulaires à remplir, une vraie galère. L'action me manque.  

Je repense à nouveau à la visite de Bellatrix et à son geste qui m'a vraiment foutue la touille. La folle hystérique aurait très bien pu me tuer de sang-froid, heureusement pour moi elle m'avait laissé la vie sauve. Je lui avais avoué que j'avais baissé les bras en ce qui concerne mes camarades, mais pour être honnête continuer sert vraiment ? Dans quel but ? Le seigneur est mort et j'en suis persuadé - Bellatrix, elle n'y croit pas. Quand la vérité lui tombera dessus elle devra bien admettre que j'ai raison. S'il était toujours vivant, il nous aurait donné signe de vie, hors, personne n'en a eu. La pile de parchemins remplient, je les range dans le premier tiroir de mon bureau et je me dirige vers la sortie direction mon appartement.  

Le lendemain matin, le réveil est dur. Je n'ai pas du tout envie de retourner au ministère, mais je n'ai pas le choix. En fait, je n'ai plus envie de rien. Je me lève, m'habille, prend un café que j'avale d'un coup et je pars travailler en claquant la porte. Nous sommes que mardi matin et la semaine s'annonce longue. Arrivé dans me hall, je m'arrête quelques minutes devant les statues - qui sont en réalités des Nés-Moldus. Beaucoup diront qu'ils sont à leur juste place, alors que d'autres pensent que ce ne sont que des statues. L'heure passe et je suis encore statique. Je vois le peuple arriver et se rendre dans leurs différents départements. C'est en reculant que je me dirige vers l'un des ascenseurs afin d'y retrouver mon bureau. J'appuie sur le bouton et j'attends que celui-ci arrive.

Je ferme les yeux jusqu'à entendre le " ding " qui annonce que l'ascenseur est arrivé. Les portes s'ouvrent en même temps que j'ouvre les yeux et sans faire attention, je bouscule une femme en entrant dans celui-ci 《 Veuillez m'excuser, je ne vous ai pas vu. 》 Lui dis-je tout en maintenant la porte ouverte. Son visage me disait quelque chose, mais je ne me souviens pas l'avoir déjà croisé ici. Je la comptemple encore un peu et le souvenir me revient en tête. La gazette du sorcier ! C'est là que je l'ai vu ! 《 Je vous ai vu dans la gazette du sorcier, je ne savais pas que vous travaillez ici. 》 Lui dis-je d'un air interlocuteur. La voir sur papier n'est pas du tout pareil que de la croiser en réel et si j'avais lu l'article, j'aurais été au courant.