Quand le passé revient ....ou pas (Ft Sirius)

Quand le passé revient...ou pas

Il était tôt ce matin-là quand Rosario quitta sa chambre pour se rendre à la salle de bain de son appartement . La porte de Luisa était déjà ouverte, ce qui signifiait deux choses; soit elle avait découché, soit elle avait du retard dans son travail. L’italien ne fit pas plus attention à cette problématique et dans un élan de fatigue entra dans la salle d’eau. Passant une main sur son visage, il observa ses quelques cicatrices encore fraiches et se déshabilla complètement. Une longue douche plus tard et un rasage de près, le voilà enfilant une chemise ajustée, un pantalon en lin et ses quelques accessoires. Ebourrifant ses cheveux, l’italien se rendit dans la cuisine et se prépara du café. Enfin…il voulut, mais les placards étaient vides de ce breuvage. Un soupir traversa ses lèvres. Pourquoi Luisa ne rachetait jamais de café quand elle savait qu’elle en consommait les derniers grains?

Grognon, il respira un coup et enfila de quoi se protéger de la fraicheur matinale, avant de quitter son appartement. Quelques minutes plus tard, le voilà au chemin de traverse, passant les rues sans trop de questions.
Une fois à sa boutique et saluant les quelques employés déjà en attente devant cette dernière, il désigna l’un d’eux.

- Paul, pouvez-vous aller me prendre un café et de quoi me nourrir s’il vous plait? Ma colocataire a encore oublié qu’elle ne vivait pas seule dans notre appartement.

L’employé hocha la tête et laissa la petite équipe entrer sans lui. Donnant le récapitulatif de la journée qui arrivait, Rosario décida qu’aujourd’hui exceptionnellement, il serait en contact avec les clients. Après tout, Hannah était en congé parental, autant soutenir ses employés. N’eut-il pas plus de temps de réfléchir que son café et un cinnamon roll se rajoutèrent à sa matinée.

- Vous êtes un amour. Merci.

L’employé sourit et se remit au travail directement. Buvant son café presque d’une traite, le loup-garou grignota sa pâtisserie en faisant les premières entrée de la journée.

Plus tard, il rejoignit les rangées d’étagères pour mettre en place les nouveaux arrivages.

- Monsieur? Pourriez-vous vous occupez de ce client? Je dois m’occuper de…
- Oui, oui allez-y. Que puis-je faire pour vous …?

Et c’est là que son coeur s’arrêta.

Took a walk to the summit at night, you and I

And love is a ghost that the others can't see, it's a danger

☾☾ Je m'étais trouvé un rituel, quelque chose de sain et de routinier, à des heures précises, à des moments clés de la journée, à des jours mêmes de la semaine. C'était simple. Levé à la même heure, quelques soient l'heure à laquelle je me couchais, petit déjeuner, cela pouvait être thé, café, pain, brioche, ou même juste des céréales, ensuite je m'habillais et Harry arrivait quasiment tous les jours à 8h prendre son petit déjeuner au Square. Il travaillait au Ministère et prenait toujours un temps pour venir me voir et discuter. Cette routine naturelle s'était instaurée d'elle même.

Puis je passais la matinée dehors. Je me baladais, profitant de l'extérieur, de la magie que je domptais à nouveau, avec ma nouvelle baguette, l'ancienne ayant été perdue à jamais on ne sait où. Et puis, il y a eu le ciel... Ce ciel étoilé que je n'avais pas revu depuis longtemps. J'avais senti mon cœur gonfler en voyant les étoiles, les constellations pour la première fois depuis un moment. Je crois que j'avais passé la nuit dehors à juste observer le ciel.

Mais le matin, je transplanais jusqu'au Chemin de Traverse, flânant dans le quartier sorcier avant de revenir dans le quartier moldu et profiter de l'effervescence de la capitale londonienne. Puis j'étais tombé sur cette librairie la première fois sur le chemin de traverse. Je n'avais pas souvenir qu'elle était là. J'en avais profité pour acheter un livre. Et une deuxième routine s'était installé. Une fois par mois, je venais demander de l'aide pour acheter un nouveau livre, commençant une collection de roman dans la nouvelle bibliothèque du salon.

Avec Harry, on avait commencé à repeindre toute la pièce de la tapisserie. Je ne l'ai pas supprimé mais j'ai remplacé les boiseries sombres et noires par du blanc, et un sol clair, bien plus chaleureux. Recouverte de tapis, de meuble en bois chaud, une bibliothèque dans l'angle cachant la tête affreuse de mes géniteurs, j'avais commencé à la remplir ainsi de livres. Et puis j'avais vu le patron plusieurs fois. Il y avait quelque chose chez lui qui m'attirait sans réellement savoir quoi. Comme une sensation familière mais surtout, je ne pensais pas pouvoir ressentir cela de nouveau.

Pas après ces années de torture...

Mais je n'étais plus l'ombre que de moi même, alors je n'avais jamais osé venir vers lui. A la place, je rentrais jusqu'au Square en marchant une bonne heure dans la capitale. Puis je mangeais le repas du midi et m'attaquais à la rénovation du Square. Harry venait m'aider quelques soirs à virer tout ce qui était de magie noire. Mais on a encore jamais trouvé de solution pour le cadre de ma mère dans la cage d'escalier et Kreattur y tenait. Plus le temps passait, plus je comprenais pourquoi Kreattur tenait à Harry. Il ressemblait beaucoup à Regulus dans le traitement avec l'elfe. Il le traitait comme un être à part entière. Pas comme Walburga qui s'amusait à le maltraiter à tout bout de champ.

Et les jours passaient sans que je ne le remarque, m'inscrivant dans quelque chose de positif. Mon mental se portait mieux bien que certaines hallucinations continuaient à courir le long des murs de cette maudite maison.

Ce jour là, de janvier n'avais pas échappé aux autres. Jusqu'à ce que je remarque que j'avais fini les trois romans que j'avais acheté. Alors le lendemain matin, à la même heure, j'avais attrapé mon manteau trois quarts bleus nuit que j'avais enfilé sur mon dos pour braver le froid, par dessus un pantalon de costume en laine et une simple chemise noire. Arrivant à la librairie, quasiment à l'ouverture, j'alpaguais une vendeuse.

« Excusez moi mademoiselle, puis je vous déranger ? »

Elle avait levé les yeux vers moi, avant de les baisser rapidement. Elle finis par m'affirmer qu'elle était nouvelle et qu'elle allait chercher quelqu'un de plus compétent.

C'est là que l'homme que j'avais déjà vu plusieurs fois ici, celui qui me faisait déglutir à chaque fois que je le voyais finis par se pointer devant moi. Etonné, j'ouvris la bouche mais aucun sons n'en sortis. Je la refermais automatiquement avant de me ressaisir.

« Euh, bonjour, je suppose que vous êtes celui qui pourra me renseigner ? »

Je fis abstraction de ses yeux bleus parsemés de vert plongés dans le gris acier des miens et tourna mon visage vers les étagères, enfournant mes mains dans les poches de mon trois quart.

« Je cherche quelques romans à lire. Je viens de finir ceux que j'ai acheté le mois dernier. »

Je me risquais une oeillade sur le blond qui devais être dans les mêmes âges que moi. Peut être que je pourrais lui rendre visite en Padfoot et finalement, sortir encore plus souvent. Les travaux pouvaient bien ralentir un peu non ?

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Quand le passé revient...ou pas

@Sirius O. Black

Ce n’était pas possible. C’était physiquement impossible. Ces yeux gris aciers, cette barbe de trois jours, ces longs cheveux bruns, ce coté rebelle rien que dans l’attitude…

Le client qui se trouvait devant lui était le portrait craché de son ex-petit-ami.

Complètement ahuri, le trentenaire remarqua à peine le trouble de son interlocuteur. Il attendait qu’il parle. Il attendait qu’il lui dise quelque chose. Cependant, ce ne furent pas des paroles en italien qui sortirent de ses lèvres, mais bien de l’anglais avec un accent britannique. Intérieurement, Rosario eut un soulagement. Confronter Silvio après toutes ces années n’étaient vraiment pas une bonne idée et puis qu’aurait-il fait? L’aurait-il embrassé? L’aurait-il bousculer et forcer à revenir au pays? Il ne voulait plus rien avoir avec cette homme toxique et ne pensant qu’à son propre contentement.

Mais le client semblait aussi troublé que lui, d’ailleurs, il détourna le regard assez rapidement. Le Lucania reprit alors ses esprits et se montra professionnel.

- Oui, excusez-moi, j’étais ailleurs. Quelle sorte de romans cherchez-vous exactement? Policier? D’aventure? Ou plutôt historique?Ou bien quelque chose de plus…romantique?

Il lui offrit un sourire commercial, avant de l’emmener à travers les rayons quand le monsieur lui donna sa réponse. Sortant quelques ouvrages parmi ses favoris, l’italien lui les tendit et reprit avec son cher accent.

- Et voilà, de quoi vous sustenter quelques semaines.

Il s’apprêtait à lui indiquer la caisse, mais se reprit.

- Avant de vous laisser partir…Est-ce qu’on vous a déjà dit que vous ressembliez à une joueur de quidditch italien?

Il se sentit rougir, mais si son client était de la même famille, cela risquait fortement de prouver que Silvio tentait de reprendre contact et ça, ça serait une autre paire de manche… Bon, le client était agréablement séduisant, sans mentir.

- Désolé, ce...c'était un peu direct. Je suis italien et votre visage m'a fait pensé à Silvio Boccini, donc j'ai...Enfin, j'imagine que vous ne connaissez pas ce joueur. Sauf si vous êtes fan de quidditch, ce qui semble courant dans votre pays. Comme dans tout les autres d'ailleurs...Mais bref. Vous êtes juste venu chercher ces livres et je vous étale ma science. Excusez-moi.

En parlant, il posa sa main sur la pile de livre.

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☾☾Je pouvais sentir sa panique face à ma vue. Est ce qu'il m'avait reconnu ? Avait il peur de moi ? Pourtant innocenté, c'est souvent que j'entendais encore par moment les sorciers autour de moi murmurer mon nom sur mon passage. J'en faisais largement abstraction. Même accusé à tord et sorti d'affaire, les esprits restaient méfiants et ça je ne pouvais pas leurs en vouloir. Alors, quand cette paire d'œil bleus vert orageuse me fixait avec peur, je pensais qu'il m'avait reconnu. M'arrachant à son regard, contemplant les étagères, il finit par prendre la parole. Un accent de l'Europe du Sud chanta gracieusement à mes oreilles, me faisant tourner vers lui. Je haussais un sourcil quand il termina sa phrase avec hésitation. Je lui offris un sourire poli bien que je contemplais son visage discrètement alors que je lui répondis après un moment dans le silence, réfléchissant à sa question. Je fronçais les sourcils soudainement sérieux.

« J'ai l'habitude de lire du policier et de l'aventure. Mais je ne suis pas contre changer un peu de registre si vous avez quelques romans à me conseiller. »

Il se dirigea vers le rayon, m'offrant la vue de son dos et de bien plus si on a le regard qui descend le long de sa silhouette fine et élancée. Je haussais un sourcil en l'observant et finalement observa sa main fine attraper avec douceur les livres sur les étagères alors qu'il me tendis une pile assez conséquente. Je tendis mes mains, effleurant ses doigts des miens dans un geste maladroit et involontaire. Je reculais d'un pas alors que j'observais la pile avant qu'il ne déclare qu'il y avait quoi se sustenter de quelques semaines.

« Quelques semaines ? Vous êtes un dévoreur de livre alors ! J'en ai pour plusieurs mois ! »

Je souris au vendeur alors qu'il semblait gêné quand il me posa une question ce qui me fait relever les yeux dans sa direction, étonné. Un joueur de Quidditch ? Je fronçais les sourcils. Je vis une rougeur s'installer sur son visage alors qu'il semblait détourner le regard. Il m'expliqua qu'il était italien, ah c'est de là que viens son italien ! Il parle précipitamment de Quidditch et je me sens soudainement coupable de ne pas avoir essayé de rattraper le temps perdu de la prison et surtout de ces trois ans de torture.

« Non, on ne me l'as jamais dit... Je m'excuse, j'ai eu... quelques emmerdes... enfin, la guerre vous savez. Elle fait des dégâts. J'apprécie beaucoup ce sport mais pendant un bon moment je n'ai pas pu suivre quoi que se soit en réalité. »

Puis j'eus un rire, celui qui ressemblait à un aboiement avant de reprendre.

« Et ne vous excusez pas pour ça. Votre librairie est très belle mais je pense que des clients vous attendent. Mais après votre journée, peut être qu'on pourrait... je sais pas, on pourrait aller boire un café ou une bieraubeurre pour discuter. »

Je finis par passer une main dans mes cheveux pour les jeter en arrière dans un geste de gêne. Je finis par terminer en soupirant et lui expliquer.

« Ne voyez pas un rencard ou quoi que se soit, c'est juste que... j'ai manqué beaucoup d'années et je dois me remettre à la page et vous semblez connaître pas mal de choses alors... Bref, c'est plutôt à moi de m'excusez. Bonne journée à vous ! »

Non mais quel idiot je faisais. Je lui lançais un sourire d'excuse avant de me diriger vers la caisse. Mon assurance envolé au moment même où je lui avais proposé ce café ou cette bière. Il était loin le Sirius confiant et dragueur de Poudlard ! Une pale copie, un résidu de ce que j'avais été autrefois. Je fermais les yeux alors que je me dirigeais vers la caisse pour payer mes livres.

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Quand le passé revient...ou pas

@Sirius O. Black

Encore une fois, il passait plus de temps à parler qu’à conseiller. Quel idiot je fais, pensait-il très fort. C’est vrai que quand cela concernait des sujets intéressants, Rosario parlait…beaucoup. Cela alors qu’il était de caractère plutôt discret. Cyrano était un personnage plus approprié à son caractère qu’un Romeo.
 Le client cherchait de quoi le sustenter. Un autre registre. Okay, il savait quoi faire. Se baladant dans les rayons, il sortit quelques uns de ses romans favoris.

- Je vous fais un mélange alors. Et si l’un ne vous plait pas, vous n’avez qu’à le rammener et je me ferai une joie de trouver quelque chose de plus à votre goût.

 Simple, commercial, il se devait de rester profesionnel jusqu’au bout. Même si l’homme en face de lui, lui faisait penser à son ex bien plus qu’à celui qu’il était en réalité. Si ça se trouve, c’était effectivement une célébrité locale et il n’avait pas tilté. En tout cas, il était séduisant, ça personne ne pouvait le nier. Enfin, sûrement que si ils étaient dans d’autres circonstances et que Rosario avait un peu plus d’alcool dans le nez…Non, il ne fallait pas penser à ça. Concentre-toi Rosario…

- Si ils vous passionnent, vous en aurez que pour quelques semaines, je vous le jure! Après, je ne suis pas très objectif. Mes habitudes de lectures sont très aléatoires.

Et merde. Il avait croisé son regard encore. Okay Rosario, du calme. Pose-lui la question et tu seras fixé si il a quelconque lien avec Silvio. L’homme semble…surpris? Puis il évoqua la guerre et Lucania le remit.
 Ce mec était en effet connu. Il était un héros de guerre, enfin du moins de ce qu’il se souvenait de ses recherches. À vrai dire, son livre lui prenait plus de temps que prévu. Mais ces guerres le passionnaient….un peu trop d’ailleurs. C’en était presque traumatisant. Tout allait très vite dans le cerveau de Rosario.

Okay, le mec ne connaissait pas Silvio. Un soulagement, qui ne fut que de très courte durée. Est-ce que…est-ce qu’il venait de l’inviter à boire un verre? Il semblait gêné de le lui demander, mais le libraire sentit également ses joues rosirent. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas vraiment eu ce genre d’entretien. Après tout, sa vie quotidienne se résumait à la boutique, son livre et Luisa. Bon, Luisa lui faisait rencontrer des gens, mais personne de vraiment intéressant. Il n’eut pas le temps de trop réagir que le brun s’excusa et se dirigea vers la caisse.

- Attendez!

Rosario le suivit avant de déposer une main sur l’épaule du trentenaire. Il se retrouva bien vite face à lui.

- Je finis à 18h30. Peut-être que nous pourrions nous retrouver aux trois balais et je pourrais vous remettre à jour sur l’actualité.?

Il prit les livres du client, se dirigeant vers une caisse libre.

- Et comme vous m’êtes sympathique, je vous fais une réduction.

Une fois les livres payés, Rosario les lui tendit.

- Alors à tout à l’heure…Monsieur….?

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- Je vous fais un mélange alors. Et si l’un ne vous plait pas, vous n’avez qu’à le ramener et je me ferai une joie de trouver quelque chose de plus à votre goût.

Un sourire passa sur mes lèvres alors qu'il avait posé les livres dans mes mains et lui sourit, détaillant son visage.

« Vous semblez connaître votre métier, je vous fais confiance sur ce point là. »

Et alors qu'il avait fini de remplir la pile, il semblait satisfait alors que je m'exclamais que j'en avais pour plusieurs mois et pas quelque semaines. Il semblait un peu gêné de ma réflexion alors il rétorqua, sur de lui dans ses propos que finalement, si ces livres me plaisaient, j'en aurais réellement pour que quelques semaines et enchaina rapidement sur le fait que ces lectures étaient très aléatoires. Et je croisais son regard une nouvelle fois. Ces beaux yeux bleus vert.

Il me demanda si on m'avait déjà confondu avec un joueur de Quidditch italien. J'étais très surpris mais j'avais fini par lui dire que non, et assez maladroitement, je lui avais demander si on pouvais aller boire un verre. Et sentant la gêne gagner du terrain, je finis par lui dire d'oublier ça et lui souhaita une bonne journée alors que je me maudissais intérieurement. Si James aurait été présent, il aurait été mort de rire face à ma gêne. Il doit bien se marrer avec Lily dans le pays d'Avalon ! Je grommelais un peu en reculant et en me retournant, sentant mes propres joues rougir face à l'audace que j'avais eu.

Jusqu'à ce que j'entende sa voix m'appeler et la chaleur de sa main sur mon épaule. Son odeur douce et sucré envahit mes sens alors que je tournais mon regard acier dans sa direction et il était soudainement beaucoup trop proche. Je pouvais même voir ces légères taches de rousseur qui recouvraient ses joues et son nez... Je déglutis quand il accepta. IL A ACCEPTE ! Bon, je n'étais peut être pas si rouillé que ça ! Un sourire illumine subitement mon visage alors que mes yeux devaient surement pétiller de bonheur et de soulagement. Et il ne me laissa pas le temps de répondre qu'il attrapa mes livres pour m'affirmer qu'il me ferait une réduction vu que je lui semblais sympathique.

« Merci. Beaucoup. »

A vrai dire, j'étais reconnaissant qu'il soit si à l'aise et si expressif, cela m'aidait réellement à me sentir mieux. Je me dirigeais à la caisse et lui donna la somme en galions avant de reprendre la pile de livre dans mes bras. Un sourire s'afficha, soudainement pressé d'être ce soir. Quand il me demanda mon nom. Il ne m'avait pas reconnu ? Alors... Il y avait encore des gens qui ignoraient qui j'étais ? Tant mieux. Je relevais mon visage vers lui, avec toujours ce sourire qui ne m'avait pas quitté depuis qu'il avait accepté de rendez vous, qui n'en était réellement pas un.

« Black. Sirius Black. Mais vous pouvez m'appeler Sirius. Et vous ? »

J'attendis qu'il me donne son nom avant de sortir de la bibliothèque et lui faire un signe de la main. A peine étais je sorti de la boutique que je transplanais directement au Square. Je posais la pile sur la table du salon alors que je me mis à souffler. PAR MERLIN ! J'avais un rendez vous ! Je me sentais complètement fébrile et en même temps, j'étais incapable de tenir en place ! Je devais laisser un mot à Harry !

J'attrapais un morceau de parchemin qui trainait sur le bureau, et écrivit un mot à Harry si jamais il passait à la maison à l'improviste et que je n'étais pas présent. Je le laissais sur la grande table de la cuisine alors que je me préparais le repas de midi. Et l'aiguille des heures défila si lentement que j'avais l'impression d'être revenu dans cette cage à Azkaban. Tournant en rond, incapable de me poser ou de commencer correctement un des livres qu'il m'avait conseillé, je finis par me dire, qu'arriver en avance, calmerait sans doute mes nerfs.

Il fallait que je m'apprête bien. Pourquoi ? Aucune foutue d'idée ! Et pourtant, c'était comme si c'était un test, de me dire, que je pouvais encore plaire, malgré Azkaban, la guerre, les années de torture... Il y avait comme un challenge personnel derrière tout ça. Ou alors, est ce que ce Rosario m'attirait réellement ? Finalement, peut être que oui. Enfin, c'était pas comme si il était très désagréable à regarder. C'était même tout le contraire. Il avait cette chaleur dans la voix, des yeux intense pour ce que j'en avait pu voir, une douceur dans ses gestes et pourtant, il avait l'air terriblement sauvage.

J'avais opté pour une tenue bien plus décontracté que le pantalon de laine. J'attrapais un jean bleu foncé, surmonté d'un tee shirt noir très simple et de mon manteau en cuir, celui que Harry m'avait offert le premier jour où j'étais revenu. Il avait si bien visé dans le mille ! Un sourire tendre, paternel se dressa derrière ma barbe de plusieurs jours quand je posais le manteau sur le lit. Puis voyant l'état de mes cheveux et de ma barbe, une case salle de bain s'imposait.

J'avais retrouvé un poids correct, mes joues n'étaient plus creusées mais j'étais loin d'avoir retrouvé la forme que j'avais eu il y a dix huit ans de cela déjà. Toute une vie... Finalement, je coiffais mes cheveux en une demie queue de cheval, laissant quelques mèches noires et bouclées pendre, cadrant mon visage et structura un minimum ma barbe que j'entretenais. C'était quelque chose que je tenais à garder. Mon géniteur a toujours été rasé de près, tiré à quatre épingle. J'étais sur que si je faisais comme lui, j'aurais été son portrait craché. Il était hors de question que cela arrive.

Puis voyant l'heure défiler, j'attrapais mon manteau, mon écharpe grise cendrée et transplana directement sur le chemin de Traverse. Les rues étaient encore animées alors que les boutiques commençaient doucement à fermer. Je me dirigeais vers le Trois Balais et trouva une table un peu à l'écart contre un mur. J'attendis patiemment en fixant l'horloge accroché sur le mur. J'avais quinze minutes d'avance. Peut être étais je là trop tôt ? Mon regard passa de la porte à l'horloge et aux quelques clients déjà présents alors que je pianotais de mes doigts la table dans un tic nerveux alors que je m'adossais à la chaise, étendant mes jambes, cherchant à prendre une posture décontractée, alors que tout mon esprit commençait réellement à stresser.

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Quand le passé revient...ou pas

@Sirius O. Black

Est-ce qu’on pouvait parler de son sourire? Rosario s’en voulait de le penser très fort, mais son client avait un sourire fort charmant. Certes, il en avait trouvé des hommes forts charmants, mais pas avec un sourire pareil. Il fallait rester professionnel jusqu’au bout. Alors il lui conseilla des livres, content que cet inconnu lui fasse confiance sur ses choix.

La conversation dériva bien plus vite qu’il ne l’aurait pensé, mais bon on parlait juste d’une personne qui ressemblait à l’homme qui lui avait brisé le coeur en mille morceaux quand il l’avait trouvé avec une mannequin dans leur lit. Bon, il aurait pu peut-être lui donner le temps de s’expliquer, mais sur le coup, c’était son coté du sud qui avait repris le dessus. Enfin, là n’était pas le sujet car c’était bien un anglais qui lui faisait face. Un pur inconnu qui était très charmant et qui semblait avoir envie d’en savoir plus sur l’actualité. Rien d’autre. Enfin…Il fixait parfois son regard et ça provoquait une légère décharge dans la nuque du libraire. Une chose étrange quand on y pensait. Comme si…Comme si le destin voulait qu’ils se rencontrent. Il aurait pu être un simple client, la conversation aurait pu s’arrêter à ses conseils, mais non.

Rosario n’avait pas l’habitude de voir des clients en dehors de sa librairie, mais là il avait accepté. Etait-ce parce que le fait que l’homme l’avait invité supposait qu’il soit de son bord ou simplement par devoir citoyen? L’italien ne pouvait l’affirmer. Un nouveau sourire illumina le visage de son interlocuteur et les joues du librairie se remirent à rosir. C’était ridicule, on aurait dit un adolescent. Du moins, c’est comme ça que le trentenaire se voyait. Le client le remercia pour la réduction, avant de le payer. Il finit par lui demander son prénom et le héros lui répondit à la manière moldue.

Sirius Black. Par Flamel.

- Rosario Lucania, mais appelez-moi Rosario, ce sera plus simple.

Petit sourire entendu et Sirius finit par quitter la boutique. Dans un élan des plus rapide, le sorcier rejoignit son bureau et sortit son carnet de notes. Il parcoura les pages, avant de trouver ses dernières notes à propos de ce personnage. Parrain d’Harry Potter, il a d’abord été accusé d’avoir tuer ses parents, avant que le ministère ne découvre la vérité. Rosario mordit sa lèvre inférieure. La famille Black était une famille très intéressante pour un historien et surtout pour un historien des guerres.

Il passa donc une grande partie de sa journée dans son bureau, continuant ses recherches, faisant des liens et pensant parfois au sourire et au regard acier du Black. C’était excitant de rencontrer une personne qui faisait partie de l’Histoire du monde sorcier et en même temps…en même temps, il ne voulait pas le traiter différemment d’un autre de ses clients. Enfin différemment…Il venait d’accepter une sorte de rencard avec un mec! C’est à 17h qu’il finit par interpeller un de ses employés.

- Je dois passer à la maison pour une urgence. Je vous laisse la boutique. Veillez bien à fermer correctement les verrous.

Son employé hocha la tête, avant que le propriétaire ne sorte. En ouvrant la porte, son regard croisa celui de sa colocataire.

- Mh…toi tu rentres plus tôt. Qu’est-ce qui se passe?
- Rien rien…Je sors ce soir avec un client c’est tout.

La photographe écarquilla les yeux avant de se précipiter sur son meilleur ami.

- TU PLAISANTES? ROSARIO LUCANIA SORT AVEC UN DE SES CLIENTS? Dis moi qu’il est beau gosse au moins.

Rosario sentit ses joues rougir, ce qui rendit Luisa excitée.

- C’est quoi son nom? Il te veut quoi? Vous avez rendez-vous où? Il te faut une tenue classe et décontractée. C’est la première fois depuis tellement longtemps, faut pas que tu rates ta chance!

Ross poussa un soupir, avant de se tourner vers sa colocataire.

- Du calme. J’y vais pour l’aider à se remettre à la page sur les derniers évènements. Il a…Disons qu’il a eu quelques soucis ces dernières années et il a besoin d’une petite mise à jour actualité.

Luisa soula un sourcil.

- Et oui il est mignon, mais ça veut rien dire. Je vais pas sortir avec Sirius Black.
- Attends, tu veux parler de Sirius Black, le Sirius Black? Le héros de guerre?
- Oui.
- Nan mais Rosario, tu dois sortir avec. Si il est gay, t’as toutes tes chances. Et puis, j’ai entendu dire que c’était un bon amant…
- LUISA!
- Ben quoi? J’ai des amies qui étaient à Poudlard et qui l’ont eu comme coup d’un soir. Tu peux toujours essayer.

Rosario roula des yeux, avant d’entrer dans sa chambre. Poussant un soupir, il farfouilla dans son armoire avant de sortir un t-shirt blanc, une chemise ample et un pantalon en lin. Il arrangea rapidement ses cheveux, rasa un peu sa barbe et finit par sortir de l’appartement, son carnet et quelques autres papiers dans la poche de son manteau beige. Une écharpe rouge autour du coup, il finit par arriver directement aux trois balais.

Cinq minutes de retard. Est-ce que cela faisait trop? Mais en entrant dans le bar, il vit que son client du matin semblait déjà installé. Il s’approcha alors lui faisant signe, avant de s’installer.

- Pardon du retard…J’ai du passer à mon domicile pour me changer. Je ne voulais pas venir en uniforme, cela aurait été trop…formel.

Rosario eut un petit rire gêné, avant de commander un verre de whisky pur feu et de sortir quelques éléments de sa poche.

- J’ai pris quelques coupures de journaux pour vous. Histoire d’illustrer mes explications. Je suis…Enfin j’écris des livres aussi à coté et disons que j’essaye d’avoir le maximum d’informations possibles sur ces dernières années. Même si…j’ai moi aussi vécu cette guerre d’une bien mauvaise façon…

Greyback. La meute. Rien que de les évoquer indirectement lui procurait des frissons. Il avait été manipulé, maltraité, torturé…Jamais au grand jamais, il ne souhaitait cela à quelqu’un. Plongeant finalement ses yeux bleus-verts dans ceux acier de son interlocuteur, il reprit.

- Enfin, ne parlons pas de choses fâcheuses, je risquerai de casser l’ambiance de cette rencontre. Surtout que vous êtes…enfin c’est la première fois depuis longtemps que quelqu’un m’invite à sortir.

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☾☾ Dix minutes étaient déjà passées, s'écoulant lentement dans l'attente de le revoir, de ce rendez vous qui n'en était pas un ou peut être que si, au final. Après tout, je m'étais préparé, dans des vêtements qui me correspondaient mieux, taillant ma barbe proprement, coiffant mes cheveux qui étaient souvent trop rebelle pour être dompté correctement. J'y arrivais bien à Poudlard, lissant mes cheveux quand toute ma famille les avaient bouclés. Une marque de rébellion parmi les autres. Un autre symbole de ce mouvement à contre courant que j'avais adopté depuis l'enfance. Peut être que j'ai toujours été comme ça. Navigant à contre courant de tout ce que je connaissais. Après tout, je n'ai jamais été réellement désiré, ni choyé. Pourtant, j'avais bien protégé mon frère même si la jalousie me dévorait par moment quand ma mère récompensait mon petit frère alors que moi, je n'héritais que d'un Crucio. Ils étaient rares mais suffisamment fort pour que j'en veuille à Regulus. Mais je retournais toujors vers lui, je l'avais protégé de la colère de notre mère.

Perdu dans mes pensées, c'est seulement quand je vis du mouvement devant mes yeux que je réalisais que Rosario était arrivé. C'était ce qu'il m'avait dit quand je lui ai demandé son nom dans sa boutique. Un italien. Il s'était changé lui aussi et s'excusa de ce retard. Fixant l'horloge sur le mur, je remarquais seulement à ce moment, les quelques minutes de retards. Un sourire courtois s'installa sur mes lèvres. Puis je finis par hausser un sourcil, intrigué.

« Je n'ai pas vu ton retard honnêtement. Et trop formel ? Ta tenue ne l'était pas à mon sens. »

Alors lui aussi avait décidé de se changer ? Il semblait si.. lumineux et moi si.. sombre. C'était comme si il y avait un ange et un démon, assis à la même table, discutant du temps millénaire qui était passé. Le contraste entre Rosario et moi était saisissant, c'était certain. Détaillant ses gestes, son naturel et son sourire doux quand il commanda un whiskey, j'interpellais le serveur pour en commander un également, ne m'étant rien servi en l'attendant.

Il sorti alors de sa veste un dossier contenant des notes, des articles de journaux qu'il posa devant lui et qu'il ouvrit pour me tendre quelques feuillets. Intrigué, rapidement sérieux, je baissais mon regard vers ces papiers dont il argumenta le contenu. Mais tout cela sembla si insignifiant quand il parla. Relevant rapidement la tête, penché sur la table, je le fixais, étonné et peiné pour lui avant de soupirer et fermer un instant les yeux.

« Je suis désolé pour toi. Tutoie moi s'il te plait. Le vous me semble trop distant. » Un sourire, la tête penché sur le côté, je continuais, plus rassurant. « Alors tu écris des livres en plus de les lire ? Cela se voit que tu es un passionné. »

Les deux verres arrivent et je m'éloigne, me redressant dans ma chaise quand le serveur fixa les journaux et mon visage. Un regard indifférent dans sa direction, je lui rendis un simple merci et lui donna l'argent qu'il faut pour les deux verres comme si ce n'était qu'une simple formalité. L'entendant reprendre la parole, je le fixe alors qu'il semblait me chercher du regard. Je ne dis rien, restant dans son regard, attiré comme un papillon de nuit vers la lumière, me brûlant allègrement. Il était réellement séduisant. En avait il même conscience ? Apparemment non. Etonné que je sois le premier depuis longtemps, je clignais des yeux comme pour enregistré l'information et finalement baissa le regard sur les copies de journaux étalés sur la table entre nous alors que je sens un sourire naître sur mon visage malgré moi.

« Je pensais que tu serais plus souvent invité que moi... Tu es le premier depuis... Depuis que je suis revenu à Londres. »

Si il y a bien une chose que je conservais était ma fierté. J'avais même refusé de voir Remus et Tonks pour ces raisons, pour ne pas voir la pitié, la désolation, la compassion dans leurs regards. Je me sentais suffisamment honteux de ne pas avoir pris part à la guerre, restant ce gentil « toutou » de Potter comme le disait si bien Snape. Il n'avait pas tout à fait tord. Sentant la colère revenir avec force, je préférais déglutir et attraper le verre d'alcool et trinqua avec Rosario.

« A ce premier rendez vous depuis longtemps Rosario ! »

Puis, après avoir trinqué, non sans le regarder dans les yeux intensément, capable de me noyer dans son regard, je finis par reposer mon verre, léchant mes lèvres alors que le whiskey me brûlait la gorge. Je me repenchais sur la table, m'appuyant dessus de mon avant bras et attrapa une page qui contenait l'annonce de la venue de Voldemort et de ma mort par la même occasion.

« Harry... il a du tellement se sentir mal ce jour là... J'aurais du être plus prudent, les choses auraient pu tourner différemment pour nous deux. Heureusement, j'ai entendu dire que le rat est mort. »

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Quand le passé revient...ou pas

@Sirius O. Black

Plus jeune, Rosario n’était pas de ces tombeurs un peu trop confiant. Non, contrairement aux clichés que l’on pouvait véhiculer sur ses origines, l’italien se contentait d’être discret, même si lorsque vous le lanciez sur un sujet en particulier, il pouvait parler indéfiniment. Il n’avait eu que quelques aventures rapides, avant de rencontrer Silvio, le fier joueur de quidditch. Cependant, rien n’est jamais acquis. Et en rejoignant l’Angleterre, Rosario s’était promis de ne pas s’attarder sur des futilités comme l’amour.

Ce soir, c’était légèrement différent. Le stress était monté en flèche face à cet interlocuteur qui était dans ses critères d’attirance physique. Et puis, un client qui l’invitait à boire un verre, c’était rare. Ses employés, eux, se retrouvaient souvent dans ce genre de situation, mais lui, jamais. Alors, dans un élan de courage, il avait accepté. Il s’était préparé un minimum, tout en prenant quelques informations avec lui. Après tout, Sirius Black voulait surtout une petite mise à jour du monde n’est-ce pas?

Le tutoiement le surprit, mais le libraire n’en fit pas toute une histoire. Il se contenta de sortir ses éléments de présentation, mais son corps répondit à sa place. Le rose lui monta aux joues. Un whisky. Il avait besoin d’un whisky. La boisson commandé, il vit son interlocuteur faire de même. Okay, ils ne se contenteraient pas de discuter du passé. Le sujet de la guerre revint sur la table, avec évidence.

- Oh je…D’accord…

Blabutiant, la demande du plus si jeune Black le prit de cours, mais quand il évoqua les livres, la nature reprit le dessus.

- Oui, je…Ca va te paraitre très cliché, mais j’ai décidé d’écrire un livre sur la guerre et ses héros. Pour un devoir de souvenir. Vos actions ne doivent pas être laissé au hasard.

Par vos, il parlait de lui et ses nombreux camarades. Rosario n’avait été qu’un pion dans l’histoire. Jamais il ne serait considéré comme un Harry Potter ou un Albus Dumbledore. Il serait simplement nommé comme une des nombreuses marionnettes de Fenrir Greyback. Et par merlin ce qu’il en avait honte.

Les verres arrivèrent heureusement. Le voyant payer, l’italien s’insurgea, mais finit par se raviser. C’était l’anglais qui l’avait invité, normalement payé faisait parti des formalités.

- Merci…

Puis, il reprit sur les rendez-vous. Usant du vous à nouveau, par habitude. Un sourire s’étala sur les lèvres du Black et Rosario se fit la réflection qu’il aimait le voir sourire. Dammit.

- Alors nous….nous sommes sur le même pied.

Il ne s’était pas vraiment laissé de répit. Encore une fois, il ne se sentait pas à la hauteur. Pas méritant. Des souvenirs lui revenaient parfois dans ses rêves, ou plutôt ses cauchemars. Il se réveillait souvent en sueur. Le gout du sang, mis involontairement dans sa bouche. Les douleurs. Les ordres. Oh, comme il essayait de supprimer cela de sa mémoire. En trinquant avec le Black, il se dit qu’il avait du vivre pire. Bien pire.

Une gorgée, avant de reprendre. Le jeune homme observa Sirius commenter les informations qui s’étalaient sous sa vue.

- C’est vrai que le monde croyait que tu étais mort…La nouvelle avait été diffusé en masse dans le ministère… »Sirius Black, le parrain de l’élu »….J’imagine l’horreur que ça a du être pour Potter.

Rosario poussa un soupir en continuant de siroter l’alcool de son verre.

- Quand on perd un parent, le monde autour de nous semble ne plus avoir de sens. On se sent désarmé, en manque d’une partie de notre identité.

Il parlait en connaissance de cause. La mort de sa mère avait été un véritable déchirement. La folie de son père également. Tout son monde s’était écroulé. Il prit alors un autre article sur le quidditch afin de détendre un peu l’atmosphère.

- Voilà ce que je voulais te montrer. L’équipe de quidditch italienne dans toute sa splendeur, dit il en riant.

Took a walk to the summit at night, you and I

And love is a ghost that the others can't see, it's a danger

☾☾- Oui, je…Ca va te paraître très cliché, mais j’ai décidé d’écrire un livre sur la guerre et ses héros. Pour un devoir de souvenir. Vos actions ne doivent pas être laissé au hasard.

Je hochais la tête positivement, comprenant ce qu'il voulait dire. Cette guerre ne devait pas se reproduire dans le futur. Trop de gens ont souffert pour des principes et des idéaux, trop de morts, trop de souffrance... Je sors brutalement de mes pensées par le barman qui dépose les verres, je paie la somme alors que j'entends Rosario me remercier. Je lui souris et trinque avec lui, alors qu'il m'affirme qu'on était sur le même pied.

Okay, cela m'intriguait vraiment. Comment il pouvait être sans rendez vous, sans demande, ou peut être en avait il mais n'acceptais pas ? Je laissais mes méninges tourner sur cette question alors que je le fixais, cherchant à comprendre jusqu'à ce qu'il prenne une gorgée du whiskey. J'en fis de même, détournant mon regard de lui et me concentra sur les articles.

Et le sérieux et la tristesse était revenue alors que j'observais un article me nommant. Ma pensée se tourne automatiquement vers Harry, vers ce qu'il a pu ressentir. Je l'exprime verbalement et Rosario commenta. Tenant toujours l'article entre mes doigts, je le fixe, sans broncher, sans rien dire, comprenant qu'il se livrait, sur sa propre histoire vu l'intensité de ses paroles. C'était plus profond que ça. Alors, il avait perdu un parent lui aussi ? Honnêtement, je ne me suis jamais soucié de ma famille et le seul qui comptait est mort quand j'avais dix neuf ans. Mon petit frère, Regulus. Mort en traitre, considéré comme un héros grâce à Harry et mettant au grand jour sa contribution dans la lutte contre Voldemort aujourd'hui. Je ne l'avais pas encore remercié pour ça.

Jusqu'à ce que Rosario me tende un extrait de journal en italien, l'équipe de Quidditch en photo. Je fronce les sourcils en rapprochant la photo et j'écarquille les yeux. Je tourne vivement mon regard sur Rosario et puis sur l'article et sur Rosario.

« Effectivement, il y a un air de ressemblance ! J'espère juste que mon paternel a pas été voir ailleurs avant qu'il épouse ma génitrice et que j'ai un frère caché. Je crois qu'il y a encore trop de Black pour ce monde ! »

Je grimaçais et reposa l'article et but une gorgée de l'alcool ambré avant de reposer le verre sur la table et de lui demander, prudemment.

« Et donc, c'est à cause de cette photo que tu as pensée que j'étais ce joueur de Quidditch ? »

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Quand le passé revient...ou pas

@Sirius O. Black

Cela ne devait pas être facile pour Sirius de se rendre compte qu’un monde avait tourné pendant que lui…n’était plus de ce monde. Rosario sentait son coeur se serrer en voyant le regard de l’ancien maraudeur s’attrister. L’italien évoque sa propre histoire de façon annecdotique, mais le Black semble vouloir en savoir plus.

Dans la situation actuelle, il n’était pas prêt à parler de ses années dures en France. De la mort et de la folie. Non, il n’était pas prêt. Alors, il change de sujet, évoquant le sport et la réaction de Sirius est sans attente. Le loup-garou sourit, avant d’hocher la tête négativement.

- Silvio connait son père et crois-moi, il est très loin d’être anglais. Il était politique et c’est ce qui l’agaçait. Tout le monde l’accusait d’être devenu célèbre par piston. Même moi, j’ai eu des difficultés avant de devenir son am…

Sirius le coupe et heureusement. Rosario mordille sa lèvre en baissant les yeux. Il se devait d’arrêter de parler sans réfléchir.

- C’est presque ça. Disons que si je suis venu en Angleterre définitivement, ce n’est pas seulement pour votre Tamise ou vos belles barbes.

Il reprit doucement la photo, avant de pousser un soupir en la mettant de coté.

- Je suis désolé…tu m’invites à boire un verre et je t’évoque le passé douloureux. Repartons sur de bonnes bases et des choses joyeuses.

Rosario lui offrit un sourire charmeur en faisant jouer son verre entre ses doigts. Peut-être qu’après tout…sa soirée ne finirait pas autour de vieux articles, mais plus à discuter avec une personne tout à fait charmante. L’italien observe alors ce visage et cette dégaine un peu rebelle. Bon, il ne ressemblait pas tout à fait à son ex finalement. Sirius semblait bien plus attirant et il avait un sourire à en faire pâlir plus d’une….ou d’un. Rosario repensa aux dires de Luisa plus tôt. Peut-être qu’effectivement, il pouvait être un bon amant….ou c’était juste l’alcool qui lui montait à la tête. C’est vrai qu’il ne buvait que très peu en ce moment, avec les divers tâches de propriétaire de librairie.

- Votre équipe et la notre ont été pas mal en compétition ces dernières années. Et puis, il faut dire qu’avec les éléments que vous avez…nous avons de la concurrence.

Il montra quelques articles des équipes actuelles et les résultats de classements. Puis il revint au principal intérêt de cette soirée.

- Mais j’imagine que tu ne m’as pas invité que pour te faire de l’histoire? Pas vrai?

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☾☾Il sourit doucement. Il a un joli sourire ce type. Doux, chaleureux, on aurait envie de se blottir dans ses bras tiens. Un aura de bienveillance se dégageait de Rosario. Je me penchais un peu plus sur la table, posant mes coudes dessus, dans ce geste, j'approche mon visage, un sourire trônant en simple faciès quand lui même hoche la tête négativement pour m'expliquer l'histoire. J'avais bu une gorgée de mon verre, grimacé puis lui avait demandé si c'était pour ça qu'il était venu en Angleterre. Mais je le reposais, arquant un sourcil quand il ne finit pas sa phrase. Oh.. son quoi ? Aurais je bien entendu ?

Cette fois ci, il pique ma curiosité. Je ris à moitié quand il parle de la Tamise et des belle barbe. Je ne peux m'empêcher de le taquiner.

« Je comprends pour la Tamise mais la barbe... Moi qui pensait bien faire en conservant une barbe de deux trois jours... »

J'eus un air moqueur sur le visage, le fixant, puis j'attirais mon verre à mes lèvres, buvant encore une de ces gorgées. A ce rythme, le verre serait vide plus rapidement que prévu. Mais il n'était pas vraiment là pour compter les niffleurs qui passaient n'est ce pas ? Il reprit la photo, la met de côté et s'excuse. Cette fois c'est à mon tour de hocher négativement la tête.

« Ne t'excuses pas. Ce n'est pas comme si tu y étais pour quelque chose dans toute cette merde. Mais je suis d'accord. Repartons sur de bonne bases. »

C'est là qu'il m'offre un sourire tout à fait charmeur. Oh Par Merlin... Déjà qu'il était attirant à souhait, voilà qu'il se met à faire ce genre de sourire... Je ne dis rien, lui offre le même sourire en retour. Il me parle du Quidditch mais je comprend à peine ces mots. Il me tend des articles de presse liés aux matchs, je fais une moue en me penchant dessus. Evidemment, cela faisait trop de temps que je ne le suivais plus et je pouvais à peine la suivre à l'époque du Square. Mes souvenirs de gradins remontent il y a plus de quinze ans, quand nous étions parti voir un match avec James et Peter. Remus était déjà parti en mission pour Dumbledore en Croatie, espionner une meute de loup garou appartenant à Greyback. Je soupire, déconfis.

« Je suis désolé, cela remonte à trop loin. Je ne saurais pas quoi te dire, à part te croire sur parole. »

Un sourire d'excuse et c'est là qu'il me pose la question. Cette question. Je me redresse un peu, m'étant adossé à la chaise quand j'avais attrapé les articles sur les matchs de Quidditch et finit mon verre d'une traite. Je fais tournoyer les glaçons dans mon verre, les fixant un instant avant de relever mon regard acier sur le libraire.

« Eh bien, Sherlock, à la base, cela devait être uniquement pour ça mais tu es de trop agréable compagnie pour le moment et j'ai envie d'autre chose. »

Un sourire s'étale sur mes lèvres, je penche la tête sur le côté, innocemment. Arquant un sourcil inquisiteur, je lui demande d'emblée, mettant les deux pieds dans le plat.

« Il doit me rester quelques bonnes bouteilles dans le bureau chez moi. Au Square. Tu pourras admirer la noble maison des Black, Mr L'historien. »

Est ce que je venais de l'inviter chez moi, sans même le connaître ? Oui. Cela me ressemblait plus. Cette assurance m'allait bien, je devais l'avouer et je n'étais pas à mon premier essai de coup d'un soir. Mais cela faisait si longtemps... Saurais je capable de me débrouiller ? Sans même vouloir le faire venir dans mon lit, savoir que je pouvais plaire si il me donnait un oui, serait déjà une récompense que je pouvais peut être retrouver mon moi d'avant.

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Quand le passé revient...ou pas

@Sirius O. Black

Le visage de l’anglais se rapprochait pour capter mon essence. Il m’écoutait, souriait. J’avais l’impression d’être intéressant pour une fois. Ce n’était pas comme mon ex-petit-copain qui trouvait que j’étais parfois un peu ennuyant avec mes discours philosophiques ou mon intérêt pour l’histoire. Non, lui ne me connaissait pas, mais me trouvait intéressant. Ou alors étais-je juste à son gout pour aller plus loin après un verre ou deux?

Je finis par rétorquer que je ne suis pas là que pour du tourisme ou par amour de la ville. Il fait une remarque sur son visage et je ne peux m’empêcher de pouffer en continuant mon verre.

- Elle te va bien quand même, souriai-je à son air moqueur.

Nous sommes d’accord ensuite pour repartir sur des bonnes bases, tandis que le rosé touche mes joues. Il répond à mon sourire charmeur et je continue sur le quidditch. Il fait la moue, soupire. Oh, l’ennuierai-je?

- Oh je…

Il descend son verre, je fais de même, avant de poser la question. Et sans plus tarder, j’ai une réponse. Nous y voila. L’objectif de ce rendez-vous est finalement décrit: je l’interesse. Dans un petit geste, je m’avance, posant mon menton nonchalement sur ma main, tandis que mon coude se pose sur la table.

- Ah oui? De quoi?

D’emblée il m’invite chez lui. Enfin de façon indirecte. Et malgré que je me sens intérieurement rougir, mon sourire en coin trahit mon coté courageux de quand j’étais gamin.

- Il n'y a peut-être pas que la maison que je risque d’admirer.

Je mordille ma lèvre inférieure par provocation, avant de m’étirer et de ranger mes affaires.

- Mais je suis toujours partant pour du bon whisky anglais. Vous êtes bons dans votre domaine.

Sujet: Re: Quand le passé revient ....ou pas (Ft Sirius)

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