Zephyr Haen | le meilleur, très clairement UC

Des tas de lignes.
« Le lapin est un être vivant, je ne peins pas le lapin. »
« On ne suspend pas les chats par la queue. »
« La brouette n’est pas un moyen de transport. »
« Je rends mon devoir à temps. »
« Je ne mets pas les doigts dans le nez de mon voisin de classe. »
« Je ne prends pas la luge de l’école pour faire des compétition de descente dans la boue. »
« Je ne mange pas les escargots de l’école. »

Et puis à Poudlard.
« A été trouvé déambulant dans les couloirs. Justification : « cherchait la chambre des secrets » : collé. »
« Les balais des Serdaigles ont été légèrement brûlé, l’élève interpelé ne cesse de dire qu’il n’est pas coupable : collé. »
« Surpris dans la forêt interdite par le garde-chasse. Justification : « je voulais voir des licornes. Collé. »
« Dans le dortoir des Serpentards, il y a eu des plaintes. Collé (X3 – barré en 4, puis en 5, puis en 6)
« A fait gonfler le nez d’une de ses camarades de classe ; Justification : elle ressemblait au Père Noël. Collé. »
« Trop de bruit en cours. »
« Les baguettes servent à utiliser la magie. Collé. »

Grandir

Il avait grandi dans une famille fière de ses origines – de ses liens anti-Seigneur des Ténèbres. La famille Bones était celle de sa mère, il s’agissait d’une famille ouverte et travailleuse, qui ne mettait pas de pression à ses membres, le jeune Zephyr ressentait une certaine obligation sous-jacente à être comme eux et il détestait qu’on lui dise quoi faire.

Son père était un moldu, un gallois du nom de Robert Haen. Il avait rencontré sa mère dans un de ces bals populaires qui s’organisaient à l’époque ; Robert n’avait pas rejeté sa mère lorsqu’il avait appris pour son Secret, en revanche, il avait tenté de reproduire sorts ou potions dans des livres volés, sans succès.

Il garderait un sentiment d’échec assez conséquent et mettrait peut-être une certaine pression sur son fils pour faire ce dont il n’aurait été capable.

Ecole

Zephyr n’avait pas eu de précepteur comme c’était le cas pour de nombreux sorciers de sang-pur ; il était allé à l’école moldue. Il s’avéra être un élève turbulent et bruyant, du genre à fédérer pour de mauvaises raisons. Ses parents furent convoqués de nombreuses fois ; le ton monta à la maison.

(sa mère était douce et prévenante, son père était plutôt bourru, se confronter à son regard était toujours une torture)

A sept ans, Zephyr rendit violet le lapin de l’école. Il n’y avait que lui dans les clapiers ce jour-là, l’institutrice découvrit la bête et punit le garçon : « les lapins sont des êtres vivants, je ne peins pas un être vivant. »

Cinquante fois + cinquante autre, Zephyr ayant mal orthographié le tout la première fois.

À la maison, on n’utilisait pas vraiment la magie, c’était quelque chose qui restait relativement confidentiel, même s’il savait (et il savait surtout qu’il devait garder le secret). Il jura ses grands dieux qu’il n’avait pas peint ce lapin, mais rien n’y fit. Sa mère fut fière, son père détourna le regard.

Poudlard

Vers la fin de sa dernière année d’école, Zephyr reçut son admission pour l’école de magie de Poudlard. Il tremblait de hâte en recevant le papier qui, il savait, allait changer sa vie. Tout l’été, il demanda moultes anecdotes à sa mère, ayant hâte de vivre la même chose ; et visiter le chemin de Traverse fut une pure découverte qui le fit papillonner à gauche et à droite.

Lorsque le Choixpeau fut mis sur sa petite tête d’enfant, il hésita quelques secondes avant de hurler :

« Serdaigle !! »

Et Zephyr (avec un rire qui annonçait sans doute de futures bêtises) s’élança vers la table qui, il ne le savait pas encore, ne l’accueillerait pas souvent ces prochaines années.

Pas souvent car Zephyr rencontra rapidement Eliott, puis Roshan. Le premier était son antithèse et on prit désormais à voir les deux garçons ensemble partout. Si Zephyr était bavard comme une pie (et donc régulièrement collé pour avoir perturbé des cours), Eliott était plus calme. Si Zephyr ne pouvait s’empêcher de bouger à un tel point qu’on pouvait se poser des questions sur un éventuel diagnostic d’hyperactivité qui n’existait pas à l’époque, Eliot était posé.

Roshan avait pour point commun avec lui d'avoir une famille de merde. Avec Eliot cette drôle de passion pour le dessin, un loisir qui lassait Zeph au plus haut point (il avait même cramé quelques feuillets à un moment où il sentait trop peu d'attention à son égard)

Leur amitié détonnait, mais elle était réelle, comme si Zephyr avait besoin de ce repère dans sa vie pour être calme et exister.

Très vite, il squatta la table des Serpentards, monopolisant souvent l’entièreté des conversations ; encore plus vite, leur salle commune et dortoirs (il était victime d’insomnie la nuit, s’était parfois fait choper à se balader dans le château aux heures non autorisées et Eliot l’apaisait terriblement. Sa respiration, sa façon d’être, tout l’aidait à le plonger dans un sommeil réparateur.)

Etudes

Ce n’était pas que Zeph était nul en cours : après tout, il était très doué (ou du moins il pouvait l’être.) Cependant, sa nervosité m’emmenait sur des terrains peu enviables et il n’était pas rare qu’il se retrouve collé pour avoir chanté en classe ou tiré la chaise d’un camarade. Il n’était pas très discret et son rire de hyène le trahissait facilement.

Zeph s’était mis au Quidditch au cours de sa 4e année, mais le fait d’être condamné à servir l’équipe des Serdaigle (ces gros branlos comme il le disait lui-même) l’avait poussé à saboter les matchs. Il était batteur, il tint une demie saison.

A la maison, l’ambiance était tendue : son père lui avait foutu des beignes quand il avait vu que ses notes étaient catastrophique, lui avait failli les lui rendre si sa mère n’avait pas été là. Dans tous les cas, l’été devint rapidement un enfer, Zephyr ne manqua plus de traiter son père de Sang-de-Bourbe.

Eliot

A 14 ans, il se rapprocha d’Eliot. Il y avait une attirance bizarre et malsaine entre ces deux-là ; un truc qu’ils ne reconnaîtraient que bien plus tard. À l’époque, Zeph sortait déjà avec des nanas d’autres années, d’autres maisons « pour voir ».

A 14 ans, il embrassa pour la première fois Eliot et sut que son truc seraient les mecs. Dès ce moment, leur amitié fut à la fois bien plus intense et bien plus fragile. Ils s’engueulèrent plus, il y eut plus de tensions – et puis tant pis il commençait à connaître Eliot, il suffisait de l’embrasser pour le faire taire.

Jaymie

Le Gryffondor lui tapait déjà dans l’oeil depuis de nombreux mois ; Zeph avait prévu de l’aborder à la prochaine soirée ; il avait 14 ans, déjà bien précoce, savait ce qu’il voulait.

La soirée organisée avait été formidable et il avait quitté ses potes pour danser avec son crush. Il sentait bon, son cou avait l’air délicieusement tendre. Le désir était vite monté, leurs peaux s’étaient frôlé plus d’une fois lors de cette danse puis ils s’étaient éclipsé dans le dortoir de Jaymie au moment adéquat.

Zephyr n’avait jamais fait ça avec un garçon. Il n’avait jamais fait ça tout court, son seul rapport avec la sexualité, c’était les vieux films pornos de son père qu’il espionnait en douce. Ça avait été bizarre, il ne savait pas trop s’il voulait recommencer.

Il était rentré au petit matin dans le dortoir des Serpentards, pensant tranquillement regarder sa place parmi ses amis, mais ces derniers avaient été insistants, il dut avouer ce qu’il s’était passé.

Alors qu’il ne l’avait jamais vu s’énerver, Eliot eut une réaction mémorable : sous ses yeux ébahis, de nombreux objets s’envolèrent, Eliot l’insulta et lui-même répondit en conséquence. Zephyr n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Il ne sut pas vraiment comment cela arriva, mais ils finirent dans les bras l’un de l’autre, sans doute en pleurant, aussi en s’embrassant.

(lui-même se serait qualifié de niais quelques minutes plus tôt, mais il devait l’avouer : il était niais)

Eliot (à nouveau)

Vers leur sixième année, Eliot et Zephyr se déclarèrent en couple. Ils l’étaient un peu avant, mais ce n’était pas comme s’ils l’avaient annoncé officiellement – l’ambiance sembla devenir plus sereine, même si l’année s’était fini par une dispute. Cela serait le cas régulièrement étant donné leurs tempéraments respectifs.

En septième année, Zephyr eut des bonnes notes à ses ASPICs, lui qui avait glandé toute l’année et fait désespérer ses professeurs. Il partit de la maison en embrassant sa mère, fit une dernière scène à son père – l’ambiance n’était plus vivable. Il entretiendrait dans le futur une correspondance avec elle, mais se jurerait de ne plus lui adresser la parole.

Avant et après le Survivant

Avant la défaite de Voldemort, l’ambiance était sombre et Zephyr n’était pas connu pour apprécier les moldus (qu’il qualifiait volontiers de sang-de-bourbe). À vrai dire, si ses potes avaient rejoint les forces de Voldemort, nulle doute qu’il en aurait fait de même.

Il hésita plusieurs fois à rejoindre les Mangemorts – ça aurait sans doute été simple s’il avait contacté les Snape ou autres Mulciber de son année, mais la perspective de perdre Eliot dans un combat qu’il savait très violents l’avait retenu jusque là. Lorsque Voldemort fut battu par un simple bébé, Zephyr rit aux éclats. Il se dit qu’il avait bien fait de s’abstenir et les procès qui se déroulèrent par la suite lui donnèrent raison.

Zephyr enchaîna les petits boulots. Il y eut les hauts ou les bas, il ne gardait jamais un poste bien trop longtemps, son caractère étant bien trop changeant ou colérique.

« Il a fait peur aux enfants. »
« Il nous a mal servis, ce n’était pas le bon article et il m’a menacé pour le paiement. »
« Le monsieur fait peur. »

A la maison, l’ambiance était compliqué et il arrivait plus que régulièrement que Zephyr se mette à gueuler contre Eliot. Eliot, dans sa grande mansuétude le collait souvent contre un mur et le laissait s’époumoner des heures durant ; ils fonctionnaient comme ça.

Les années passèrent.

Lentement. Entre potes et engueulades, fins de contrat, re-engueulade et réconciliation. Il ne fut pourtant jamais question de se séparer.

Voldemort de nouveau

Lorsque Voldemort était revenu, Eliot s’était rallié à ses côtés et Zephyr ne s’était plus posé aucune question. Son rôle le plus significatif serait lorsque sa puissance serait à son maximum ; que le Lord règnerait sur l’Angleterre, alors, Zephyr aurait rejoint les raffleurs et s’occuperait lui-même des moldus et des traîtres à leur sang.

Il n’y avait pas vraiment de raison pour justifier ces exactions – juste la folie humaine et la colère. Ça avait été une période aussi brève que grisante, Zephyr aurait dû en prévoir la chute de lui-même, il n’était pourtant pas idiot.

En 1998, le Survivant battit à nouveau le Lord.
Lui était parti avant la bataille de Poudlard avec Eliot, profitant de l’effervescence pour s’éclipser « faire des choses bien plus nobles ».

(en réalité aller incendier le manoir des parents de son second et dernier pote, après qu’Eliot les ait « empêchés » de sortir)

C’est drôle, le feu. Il s’était assis devant le manoir brûlant et s’était dit qu’il aurait dû essayer avant.

Présent

Le retour à la réalité a été difficile ; Zephyr a fini par retrouver un boulot (un énième) qu’il tentera de garder un peu plus longtemps cette fois-ci. Il commence à se demander si sa vocation est vraiment vendeur.

Il vit toujours avec Eliot, ils s’engueulent toujours autant, Eliot l’envoie toujours se calmer lorsqu’il dépasse les bornes.

Il regrette un peu l’ancien temps, celui des rafleurs, où il courait dans la forêt en lançant des sorts. Il sait aussi qu’il cachait son visage d’une écharpe, mais qu’il n’est pas non plus à l’abri de se faire dénoncer, bien que son bras soit vierge de marque.