Joyce A. Miller || Mangemort & Animagus

La révélation de devenir animagus s'est faite durant les cours du Professeur Mcgonagall pendant mes années à Poudlard. Je n'étais pas une élève modèle, loin de là, je détestais étudier et surtout je n'avais aucune volonté ne sachant quoi faire après mes études. La seule matière qui m'intéressait était la métamorphose que je trouvais enrichissante et fascinante. Pour moi, je trouvais ça plus intéressant de savoir se transformer ou transformer des objets, plutôt qu'apprendre à faire des potions, étudier les moldus et encore je ne cite pas tous. C'est en deuxième année que cette révélation me frappa et depuis ce jour, je m'étais promis de réussir à réaliser mon rêve. J'avais pris la peine de me documenter là-dessus pour en apprendre davantage et après avoir vu les exploits que pouvait réaliser tous ces sorciers, cela me donna en plus la volonté de réussir. Pouvoir se transformer en un animal devait être une expérience formidable, pendant quelque instant, oublier qui l'on est, être quelqu'un d'autre, penser à rien d'autre qu'à l'instant présent, sans oublier tous les avantages que cela procurait au sorcier pratiquant. C'était devenu mon objectif principal.

Après plusieurs mois, je m'étais enfin décidée à demander à mon professeur des conseils sur ce don qui me fascinait et s'il était possible de l'apprendre. Mais cette dernière, m'avait gentiment fait comprendre que c'était très difficile, j'avais l'impression qu'elle me disait que c'était perdu d'avance et que cela ne servait à rien. Mais je ne voulais pas baisser les bras et puis cela ne coûte rien d'essayer, soit j'y arrive, soit j'échoue, mais je voulais tenter ma chance. Mais lorsque le professeur Mcgonagall refusa de m'apprendre à devenir un animagus, sa décision m'avait froissé, je pensais qu'elle ne souhaitait qu'une seule chose, c'était de voir évoluer ses élèves, mais là, elle me l'empêchait justement. Après réflexion et surtout après mettre calmer (l'un de mes nombreux défaut reste que je suis impulsive et limite colérique), je compris qu'elle n'avait pas le temps d'apprendre ce genre d'exercice à une élève et puis c'était très difficile. Je devais me résigner à abandonner, je ne pourrais jamais apprendre par moi-même et pourtant je m'étais renseigné sur le don d'animagus à la bibliothèque, mais il me fallait un mentor, quelqu'un qui était pratiquant et qui connaissait tous les secrets. Déprimé, par cette triste réalité, je devais me résigner à rester moi-même sans pouvoir évoluer.

Les vacances approchèrent à grand pas et je ne voulais pas rester seule à Poudlard, j'avais besoin de m'évader, de changer d'endroit, respirer un peu, c'est alors que je décidais de retourner chez la vieille dame qui m'avait jadis recueillis, je ne l'avais jamais remercié pour tout ce qu'elle avait fait pour moi, elle m'avait permis de prendre un nouveau départ, de recommencer une nouvelle vie et qu'est-ce que j'avais fait pour elle. Rien du tout. Étant seule et sans famille, d'après ce que j'avais compris, avoir quelqu'un chez elle ne pourrait que la rendre joyeuse, pour une fois que je pensais à quelqu'un d'autre qu'à moi-même. Une fois arrivée à la maison (je ne pouvais que l'appeler comme ça), j'étais triste de découvrir que la maison était vide, la vieille dame était sortie ou pire encore qui sait.
Je décidais de l'attendre, mais cela durant des heures, finalement c'est un bruit étrange qui me fit réaliser que je n'étais plus toute seule, suivi de miaulement, les chats de la vieille dame, étaient rentrés, mais je n'avais pas le souvenir qu'elle en avait trois, c'est alors que quelque chose d'extraordinaire se produisit, le chat gris qui se tenait devant moi se redressa pour finalement prendre forme humaine, il avait pris l'apparence de la vieille dame, au début, je n'avais pas réagi, hypnotisé par le spectacle qui s'offrait devant moi, mais après avoir réalisé ce qu'il se passait, c'est un cri strident qui sortie de ma bouche, c'était tout de même très impressionnant à voir surtout lorsqu'on n'était pas dans le secret. Je n'aurais jamais cru qu'elle était une animagus, il n'y avait aucun indice qui aurait pu me mettre sur la voix, elle avait été toujours très discrète et parlait rarement de sa vie en détails.
Émerveiller parce qu'il venait de se passer, je n'avais pas bougé et continuait de la fixer essayant de rassembler mes esprits. Elle s'approcha de moi et me demanda si tout allait bien, elle avait raison de s'inquiéter parce que je ne bougeais plus, ne parlais plus, me contentait de la regarder avec de grands yeux. Mais finalement je réussis à retrouver la parole et lui posa une centaine de questions, curieuse de savoir comment elle avait fait ça, pourquoi et surtout si cela lui était possible de m'apprendre. Mais la vieille dame n'était pas très emballée par ma demande, elle m'avait avoué qu'elle était un peu trop vieille pour m'apprendre, mais je lui promis, même jurer que j'étais prête à tout pour parvenir à me transformer, du moins si cela m'était possible. Je l'avais supplié, c'était ma seule chance de pouvoir être quelqu'un, de pouvoir m'améliorer, d'être fière de ce que je suis, tout le contraire d'avant. C'était peut-être exagéré comme réaction, mais c'était ce que je ressentais, je voulais changer et laisser derrière moi la Joyce d'avant.
En voyant ma persévérante et surtout ma volonté, elle finit par accepter en avouant que cela ne coûtait rien d'essayer, elle avait absolument raison. C'est à partir de ce jour que ma vie changea complètement. Toutes les vacances je les passais avec elle et puis elle m'aidait pour les entraînements, je n'aurais jamais imaginé un meilleur mentor que cette dame qui avait le cœur sur la main. J'avais eu beaucoup de chance de tomber sur elle, comme si cela était écrit, comme si le destin voulait que je croise son chemin et qu'elle soit mon professeur. Enfin ma vie pris un sens et cela me réjouit de l'apprendre. Les entraînements étaient très difficiles, à plusieurs reprises j'étais prête à abandonner, mais cela était plus fort que moi, je devais continuer. Pour la première fois de ma vie j'avais trouvé une raison valable pour me battre et je ne voulais pas passer à côté de ça, on m'avait donné une chance et j'allais la saisir.

Je m'entraînais toutes la journée, ce me valait d'oublier de manger et de dormir parfois, mais la volonté était si forte, que cela me donnait la force de continuer malgré la fatigue et la faim. Je n'aurais jamais cru que cela serait aussi difficile, pourtant j'avais connu l'horreur dans ma jeunesse, mais faire travailler son esprit était quelque chose de vraiment très compliquer qui impliquait beaucoup de travail et de volonté. Je ne cessais pas de travailler mon esprit, de me concentrer pour le laisser ouvert et facilité la transformation. C'était la première étape selon la vieille dame, elle m'avait parlé du fait d'aller au plus profond de mon esprit, de puiser en moi et essayer de le contrôler, je n'avais pas très bien compris tous son charabia, mais je n'étais pas difficile et obéissais. Elle m'avait également parlé du fait que je devais trouver l'animal qui se cachait en moi, au début j'avais faillit rire, mais elle avait l'air sérieuse. C'est pour cela que cet exercice eu lieu sur plusieurs années, car c'était la première étape et la plus importante. Je me concentrais donc à essayer de trouver l'animal qui sommeillait en moi, mais pour l'instant, je n'avais aucun signe.
Je me faisais disputer par la vieille dame qui me forçait à dormir et à manger, mais j'étais habitué à travailler jusqu'au bout de mes forces, jusqu'à ce que je tombe de fatigue, mais là je restais debout, j'étais une battante et ça, personne ne pourrait me l'enlever.
De temps en temps elle me racontait comment s'était déroulé son apprentissage, elle m'avait parlé de son professeur qui était également son mari et c'était cet amour qui lui avait permis de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Elle était comblée et heureuse, peut-être qu'aujourd'hui elle était seule, mais elle avait vécu une belle vie. Je voulais vivre la même chose, être aussi heureuse qu'elle et si la capacité de me transformer était l'un des facteurs qui pouvaient me rendre heureuse, j'allais tout faire pour l'obtenir.

Lorsque je retournais à Poudlard, les entraînements me manquaient tellement qu'il m'arrivait de m'entraîner toute seule, mais cela ne servait à rien, j'étais encore au premier stade. J'étais l'élève la plus attentive pendant les cours du professeur Mcgonagall, je surveillais le moindre de ses gestes, je retenais ses paroles aux lettres près. Si j'associais les cours du professeur Mcgonagall ainsi que l'entraînement de la vielle dame, j'avais peut-être une chance de parvenir à mes fins.

Depuis que les entraînements concernant « mon esprit » avaient débuté, il m'arrivait souvent de rêver d'un renard roux qui courrait sans s'arrêter dans une forêt immense et magnifique jusqu'au moment où nos regards finirent par nous croiser. C'était pratiquement toutes les nuits que je faisais le même rêve et aussi étrange que cela peut être, je trouvais que c'était le plus beau des rêves, j'enviais ce renard que je ne connaissais pas, je voulais l'approcher, le toucher. Mais, plus je m'approchais, plus il reculait, il avait peur de moi . Il m'observa avec insistance, comme s'il voulait me dire quelque chose ! Mais ce n'était qu'un rêve dont je ne comprenais pas la signification.
J'avais parlé de mes rêves à la vieille dame, mais elle ne m'avait rien dit à ce sujet, elle s'était contentée de sourire. Elle m'avait seulement dit que je devais être patiente. C'était la première obligation avec la persévérance et détermination pour l'apprentissage pour devenir un animagus. Cela ne m'avait pas aidé à comprendre la signification et je continuais de rêver de ce renard qui m'intimidait, mais plus les jours passèrent et cela m'était facile de l'approcher, comme 's'il s'était habitué à-moi, un lien se serait-il tissé entre nous ?
Après plusieurs mois, j'avais réussi à l'approcher et à le toucher, je pouvais le caresser sans qu'il se sauve, comme s'il avait confiance en moi, comme si nous ne faisions qu'un. Mais à chaque fois, je me réveillais au mauvais moment et cela m'empêchait de découvrir ce qu'il allait se passer ensuite, mais heureusement pour moi, chaque nuit il était de retour. Ce qui était le plus fascinant restait notre entente, c'était comme si je comprenais tout ce qu'il me disait et vis et versa, un simple regard pouvait nous servir pour communiquer. Mais ce n'était qu'un rêve après tout.

Pour l'instant j'avais à mon effectif quatre années d'entraînement, mais cela n'était pas suffisant, je devais travailler encore et encore sans m'arrêter. Mon esprit n'était pas assez docile pour passer à l'étape suivante. Mes années à Poudlard venaient de se terminer et j'avais réussi (contre toute attente) à obtenir mes ASPICS. Savoir que ma scolarité était terminée me rendait joyeuse parce que je savais que je pouvais me concentrer pleinement sur ma formation. Vous allez me prendre pour une folle et je ne vous en voudrais pas, mais s'était la première fois de ma vie que j'étais si motivé pour quelque chose que je voulais y arriver jusqu'au bout. Mais je savais que si au bout de quelques années, cela m'était toujours impossible, je devrais me résigner à abandonner, tous simplement, ce don n'était pas fait pour moi, mais pour l'instant, il était trop tôt pour le dire.

Mes études terminées, j'avais passé des années à m'entraîner et jour après jour je sentais une grande différente comparer à avant, mais cela ne donnait aucun résultat pour le moment. C'est seulement au bout de sept ans d'acharnement que quelque chose se produisit. J'étais parvenue à ouvrir complètement mon esprit. J'avais fermé les yeux et me concentrait pleinement sur l'instant présent. C'est alors que je sentis une odeur vraiment étrange, que je n'avais jamais inspiré avant, un vent léger traversa mon corps ce qui me provoqua des frissons sur tout le corps, j'avais l'impression d'être libre comme l'air, prête à courir sans pouvoir m'arrêter. Le sentiment d'être entière se fit sentir, de retrouver une partie de moi oubliée. Je sentis mes muscles se crisper pour finalement se relâcher. Je finis par rouvrir les yeux, au début ma vue était devenue trouble, impossible de voir quoi que ce soit, mais pour finalement redevenir net. Et quelle vue ! C'était la première fois que je voyais aussi bien, je voyais tous les moindres détails que jamais je ne pouvais voir en temps réel. Tout était si affiné, si précis, si bien dessiné. C'était beau et merveilleux. Je fermai les yeux de nouveau, le temps que la transformation s'opère...
Lorsque je rouvris les yeux à nouveau, je sentis le goût de la liberté m'envahir, c'était si difficile de rester en place et ne pas bouger, je voulais tout simplement aller dehors afin de m'évader de cette pièce qui me semblait si petite désormais. La peur s'empara de moi, j'étais enfermer, non, je devais sortir, j'avais besoin d'espace, d'air, d'être libre. Mon regard se posa sur la vieille dame et je me mis à grogner, son qui m'étonnait, comment avais-je fait ça ?
Le bout de mes oreilles bougèrent, sensibles au moins mouvement qui s'effectuait dans la pièce. Ma fourrure rousse et soyeuse remua doucement alors que bougeait lentement. Je réussie à reprendre mes esprits et je me rappelais ce qu'il s'était passé, qui j'étais et où j'étais. Tout à l'heure j'avais paniqué parce que j'étais un animal non apprivoisé et me sentir enfermer avait été une telle torture. Effectivement j'avais réussi à me transformer en un magnifique renard roux. Le résultat était impressionnant, la vieille dame n'en croyait pas ses yeux et elle se mit à pleurer de joie, à côté de moi se trouvait un miroir et je profitais pour me contempler. Désormais tout devenait plus clair, voilà pourquoi je rêvais d’un renard chaque nuit, c’était donc lui mon subconscient animal.
C'était impressionnant comme la ressemblance était flagrante, je m'approchais de plus prêt et remarqua que la forme de mes yeux et leurs couleurs bleus clairs étaient toujours là. La vieille dame m'affirma que c'était normal, que chaque caractéristique du sorcier se reflétait dans sa transformation.
Après réflexion c'était vrai que sur le professeur Macgonagal on pouvait voir des marques autour de ses yeux. La vieille dame se transforma et sa cicatrice à son œil était toujours là. C'était vraiment incroyable à entendre et surtout à voir. La vieille dame m'invita à la rejoindre, une sorte de baptême, j'acceptais donc de la suivre et débuta ma première sortie nocturne. C'était exactement comme je l'avais imaginé, je ne pouvais plus m'arrêter de courir, je ne faisais que ça, je me sentais libre, nouvelle et surtout pleine de vie. C'était comme un second souffle, une nouvelle Joyce venait de naître. Et j’étais fière de moi, c’était la première que je ressentais ça, fière de ce que j’avais accomplie, je venais prouver que j’étais quelqu’un. Une telle joie comme celle-ci ne pouvait pas exister et pourtant c'est ce que je vivais en ce moment. C'était la plus belle chose que j'avais vécu de toute ma vie. C'était comme si je ne faisais qu'un avec mon corps de renard, je venais de gagner en agilité et vitesse. Je pouvais me fondre dans la foule.
Un renard, je n'aurais jamais pensé à ce genre d'animal mais j'étais heureuse parce qu'il était l'un des animaux que j'adorais. Il était libre, gracieux, sournois et rusé. Et n'oublions pas, qu'il n'est pas un animal apprivoisé. Tout comme moi, il aime la liberté, vivre avec les siens, n'appartenir à personne qu'à lui seul. C'était une vie que j'avais rêvé depuis le jour où mon cauchemar avec commencer. Ce que je ne comprenais pas, c'était que ce soit un renard. Je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir un ou même d'en approcher, ni même vivre dans une forêt, j'étais habitué à la ville et à son béton, à mon plus grand regret, j'aurais plus penché pour un chien, un chat, une chouette, enfin un animal que j'avais eu l'occasion de voir. Mais j'étais heureuse, un renard, c'était la classe. (Note de l'auteur : Joyce avait vécu dans l'état de Washington, elle passait des heures dans la forêt et avait un don inné avec les animaux, qui n'avaient pas peur de l'approcher, ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'à plusieurs reprises, elle avait croisé le chemin d'une renarde avec ses renardeaux. Elle ne faisait qu'un avec la nature.). C'était vraiment ... C'était indescriptible, mais j'étais heureuse à un tel point que je pouvais rester des heures et des heures ainsi, mais ce n'était pas encore pour tout de suite. C'est alors que je sentis un vent glacial s'abattre sur moi, instinctivement mes yeux se fermèrent et la sensation de tout à l'heure était de retour. C'était comme si, je retrouvais mon esprit de simple sorcière. En cela, elle grandit, pour bientôt atteindre à nouveau ma taille normale. Ce qui m'interpella était mes vêtements, ces derniers reprirent leur place initiale, comme par magie... Ma truffe se raccourcit, reprenant la forme d'un nez, En l'espace de quelques secondes, j'étais de nouveau moi-même . Je devais continuer à m'entraîner parce que je ne pouvais pas rester sous ma forme animale plus de trente minutes, j'avais réussi une étape, mais mon entrainement était loin d'être terminé.

Aujourd'hui j'utilise ce don pour me fondre dans le paysage, pour espionner et pour récolter des informations. Mais aussi pour m'enfuir et me cacher, de peur qu'ils me retrouvent.