ARIZONA | Sometimes you have to get use to being alone. (terminée)

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NOM : Keenan, le nom de ses parents d'adoption. PRÉNOM(S) : Arizona, Phoenix, Lysandre. DATE DE NAISSANCE/ÂGE : 12 août 1977 ; 22 ans. PERSONNALITÉ SUR L'AVATAR : NAYA RIVERA LA MAGNIFIQUE. ♥ GROUPE SOUHAITE : J'aurais bien dit Ste Mangouste, mais, elle est pas Médicomage, alors SORCIERS. PV/SCENARIO : Même pas. DOUBLE-COMPTE : Non. SIGNES PARTICULIERS : Une tâche de naissance banale au creux des reins. PATRONUS : Un chimpanzé. ---> EPOUVANTARD : Le cavalier sans tête, elle trouve ça morbide et affreusement dégoûtant.

Ce qu'il est important de savoir, au sujet d'Arizona, c'est qu'elle vient d'ailleurs. Oui oui, c'est très important, notez le bien.

C'est dans un hôpital miteux de la banlieue de Chicago qu'elle a vu le jour, entourée de quelques médecins seulement. Le travail fut rapide, quasiment indolore. Sa mère était trop faible pour ressentir quelconque douleur. Elle avait quinze ans. Ils pensaient tous que ni la génitrice ni l'enfant ne survivraient à une épreuve pareille, la corpulence de la jeune fille ne laissant pas la place à un nouveau né. Ses parents n'avaient pas accepté la nouvelle, lorsqu'ils avaient appris que leur jeune ingénue de Salem s'était faite avoir par un de ses professeurs. C'était... assez inattendu. L'homme en question avait été renvoyé, plus personne n'avait entendu parler de lui, même la pauvre Charlie se retrouvait sans nouvelles du père de sa petite fille. Bien entendu, elle avait voulu se débarrasser de cette grossesse encombrante et dévalorisante, faisant d'elle la victime de remarques blessantes et gênantes venant de ses camarades. Finalement, elle apprit qu'il était trop tard pour se pencher sur la question de l'avortement et quitta donc l'établissement jusqu'à l'accouchement, prenant ainsi un an de retard sur ses études. Très investie dans le travail en temps normal, elle prit très mal la nouvelle et eut de nombreuses tendances dépressives, mettant en danger l'enfant tout le long des neuf mois qu'elle le porta. Ses parents n'étaient pas vraiment le meilleur soutien qu'elle puisse espérer et ses amis l'avaient rayé de leurs agendas à la minute même où la nouvelle avait été de notoriété publique. Il n'y avait pas à dire, elle vivait un véritable enfer et n'assumait en aucun cas les responsabilités de son acte. C'est là que l'adoption sembla la solution la plus adaptée à sa situation. Réticente au départ à placer la chair de sa chair dans un orphelinat - l'idée du lieu où les gamins sont martyrisés, torturés, tués, restait en elle suite à un film pas très joyeux vu à la télé - elle n'eut pas à s'opposer à l'idée car sa mère s'en chargea d'elle-même. Le fait était que, Charlie, tout comme sa parente, était d'origine sorcière. Il était donc presque assuré que sa fille finirait tout comme ses parents. Afin de préserver le secret aux yeux des moldus et de leur éviter aussi la surprise de la nouvelle, ils décidèrent qu'il était plus prudent de placer la gamine en sûreté chez des personnes de confiance, avec lesquelles ils auraient un lien presque direct. De cette façon, Charlie pourrait si elle le souhaitait - ce qui n'était pas le cas - prendre contact et ils s'assuraient que les personnes ayant la garde de la petite étaient au courant de ses capacités.

Arizona eu à attendre plusieurs mois avant d'intégrer sa nouvelle famille, pendant lesquels se fut sa grand-mère - ayant choisit ses nombreux prénoms - qui prit soin d'elle. Sa mère ne voulait juste pas entendre parler d'elle, reniant son existence, tentant de reprendre un train de vie normal et d'entamer une rentrée normale avec une identité normale. Pas d'enfants au tableau, donc. S'il était nécessaire qu'elle ne parte pas sur le champ, c'était à cause des nombreux papiers d'administrations, du trajet, à faire en avion. En effet, en plus de changer de maison, elle changeait d'Etat. De Chicago, elle passait à l'Angleterre. Au moins, elle ne risquait pas de tomber sur qui que ce soit de la connaissance de sa famille biologique à Salem, vu qu'elle n'y étudierait pas. Il faut dire que son teint, la forme de son visage et la couleur de ses yeux se rapportaient entièrement à sa vraie mère, donc il n'était pas plus mal qu'elle disparaisse de la circulation. Si les grands-parents biologiques laissèrent entendre qu'ils recontacteraient les Keenan afin de prendre quelques nouvelles, ils n'en firent cependant rien.

Sa famille d'adoption se trouvait être assez particulière, en plus d'être composée de sorciers. Il ne s'agissait simplement pas de ses couples stériles cherchant chez les autres ce qu'ils ne pouvaient avoir. Plutôt... d'insatisfaits du premier essai qui tentaient leur chance avec un candidat venu d'ailleurs. Lui était horloger de profession, avant d'avoir décidé de se tourner vers la collection et vivant de ses ventes multiples - on ne compte pas non plus les achats. Elle, de son côté, poursuivant une carrière d'artiste reconnue en tant que violoncelliste, très demandée à Londres. En dehors de leurs occupations bien rangées, regroupant musique classique, jardinage, balades dans le parc et lectures intensives une fois la nuit tombée... Bien, il fallait avouer qu'elle était loin de l'ambiance décontractée régnant de l'autre côté de l'Atlantique. Les deux parents chez lesquels elle allait passer une bonne partie de sa vie étaient des chrétiens pratiquants très portés sur leurs croyances. Avant de l'accueillir sous leur toit, ils avaient donné naissance à un petit garçon, seulement il semblait que cela ne leur suffisait pas - ils pourraient en faire un prêtre, peut-être, mais ils avaient toujours voulu une fille. Lors de ses premières années, elle suivit un enseignement à domicile, mêlant connaissance de base et histoire de la magie. Jamais on ne tenta de lui cacher ce côté de sa personnalité, le fils aîné étant lui-même entraîné dans ces cours, l'aidant parfois même. Il n'y avait pas à dire, ils s'entendaient à merveille. Elle ne se posait pas de questions sur leurs différences physique, croyant depuis le début qu'il était son frère de sang. Après tout, ils étaient élevés de la même manière, vivaient sous le même toit, suivant les mêmes cérémonies à l'église, soumis aux même règles de vie. Elle ne se questionnait pas davantage, peu importe qu'elle ait un drôle d'accent lorsqu'elle parlait et que son teint soit plus foncé. La génétique est mystérieuse, elle devait avoir quelques chromosomes défectueux.

Autant dire alors, que le jour de ses sept ans, quand on prit enfin la peine de lui annoncer d'où elle venait, ce qu'elle était, ses origines à dire vrai, elle fut choquée et s'enferma plusieurs jours dans sa chambre en refusant toute compagnie. Ce n'est pas sans raison qu'on l'informa soudainement de sa réelle identité, deux nouveaux-nés faisaient irruption dans la famille, tandis que l'aîné rentrait à Poudlard. Elle aurait donné n'importe quoi pour le suivre, ne plus avoir à supporter le regard de sa soit-disant mère et les conseils de son faux père. Elle avalait très mal la nouvelle, se sentant trahie de toute part, mais ne pouvait décemment pas nier sa proximité avec Damian. C'était le seul qu'elle arrivait encore à supporter, ce qui ne faisait que la rendre plus énervée à l'idée que cette séparation arrive à un moment aussi important de sa vie. Elle remettait toutes ses croyances en question, ne sachant plus en qui elle pouvait faire confiance. Autant dire qu'elle n'était plus aussi proche de ses parents après ça. Certes, elle répondait toujours à leurs critères de perfections, trop enfoncée dans la religion pour y échapper si facilement du jour au lendemain. Elle se disait que si elle était ici, en Angleterre plutôt qu'avec sa véritable mère, il devait y avoir une raison. Le Destin lui préparait peut-être quelque chose, qui sait. En tout les cas, les quatre dernières années qu'elle passa dans la maison familiale, attendant impatiemment les vacances pour retrouver le seul qu'elle admirait encore dans cette maison, elle les occupait à faire la nounou après des jumeaux nouvellement intégrés, à chanter à la chorale de l'église, à lire de nombreux livres plus ou moins philosophiques et à aider les voisins du quartier lors des soirées à thème données.

Lorsqu'elle reçut sa lettre, elle était sans doute plus heureuse que jamais. Quitté le cadre familial, les cours routiniers, l'ambiance oppressante et la pression constante de ces principes, ne pouvaient que la soulager. De plus, cela signifiait qu'elle passerait plus de temps avec Damian, ce qui était une raison plus que valable pour s'extasier. Sans surprise, elle intégra la maison de Serdaigle. Elle n'était pas la plus admirable, la plus appréciée, la plus regardée. A vrai dire, elle faisait son possible pour être discrète, ne voulant pas attirer l'attention de ses camarades. Elle s'effaçait volontairement, se trouvant trop différente, pas à sa place. Sa gêne venait particulièrement de son nom, associé à celui de Damian, qui était déjà plus ou moins connu des élèves à son entrée dans l'école. Ils ne se ressemblaient en aucun cas et elle était toujours plus ou moins gênée quand venait le moment d'expliquer qu'elle venait d'un autre endroit, qu'elle avait été rejetée par sa véritable famille. Plus elle se le répétait, plus elle se sentait blessée, rejetée, inutile et ratée. Elle n'avait aucune confiance en elle et préférait donc éluder le sujet quand il venait sur le tapis. Au lieu de ça, elle réussit à montrer un certain intérêt à la Divination, trouvant passionnant que le Créateur est donné la possibilité à un nombre restreint de personnes d'accéder à la magie, mais en plus de ça à la prévision du futur. Pour elle, tout revenait toujours à ça, la religion, dans laquelle elle était baignée. Pourtant, Damian ne montrait pas autant d'intérêt à ses choses, à vrai dire elle ne l'avait jamais vu autant impliqué qu'elle dans les travaux d'été de l'église ou dans la distribution des tracts chrétiens après les concerts de leur - de sa mère. C'était peut-être cela aussi qui la rendait si triste, en plus de sa différence avec les autres élèves quant à sa famille, que son frère adoptif ne soit pas aussi proche d'elle qu'elle ne le souhaiterait.

A plusieurs reprises, elle se demanda quelle genre d'affection elle portait à son égard. Quelque chose de plus ou moins pur... de plus ou moins défendu... Décemment, elle ne pouvait s'autoriser quoi que ce soit d'autre que de la simple amitié, mais si elle était persuadée que cela ne dépassait pas le rôle de confident auparavant, elle s'interrogea davantage arrivé à sa cinquième année. Damian n'étant plus dans les rangs des étudiants, elle pouvait partager beaucoup plus avec les autres élèves, ne plus lui être exclusive. Elle gagna en confiance à ce moment de sa vie, ayant gagné en maturité et en autorité, elle se montra très dévouée à ses principes et les revendiquait même. De là, les moqueries fusèrent quant à la stupidité de sa foie mais certains étaient plus poussés par l'admiration, respectant un tel choix. Cependant, bien qu'elle était plus affirmée et se sentait mieux dans sa peau, l'adolescence et ce qui en suivit... Ce n'était pas trop ça. Tout d'abord, elle commençait par se sentir attirée par des garçons ne lui convenant pas du tout. Chaque demande pour sortir, pour ne boire qu'un verre, elle les essuyait d'un refus poli presque déconcertant. Elle ne montrait en aucun cas qu'elle était perturbée par un tel élan d'attention venant de la gente masculine. C'est vrai, qu'elle était de plus en plus attirante, mais sérieusement elle ne voyait pas en quoi ça les regardait. Alors elle les évitait, ayant même une fois du recourir à la violence alors qu'un Serpentard plus âgé (KAEDEN) avait tenté d'aller... trop loin. Elle ressortit de cette expérience avec un avis bien défini sur les hommes et leurs besoins primitifs. Ce ne sera donc pas étonnant d'apprendre qu'à ce jour encore, elle est vierge et compte le rester (ou pas). Peu importe néanmoins, elle n'arrivait pas à se sortir Damian de la tête. Elle avait comme un manque inexplicable et, sans savoir pourquoi, elle se doutait que c'était malsain, à l'encontre de son éducation.

Tout en sachant qu'il n'avait aucun lien biologique, elle ne pouvait oublier qu'ils avaient tous les deux grandis de la même façon, bien qu'ayant une vision bien différente de leur vie, chacun de leur côté. Les confidences qu'ils avaient pu se faire, le rapprochement fraternel qu'il y avait pu avoir... Tout ça lui semblait si naturel. Sauf qu'elle grandissait, et que tout en grandissant, elle pouvait définir plus distinctement ses émotions et sentiments. Sans doute l'aimait-elle depuis qu'elle avait apprit son adoption, pouvant alors laisser libre court à ce qu'elle ressentait, simplement, il y avait cette histoire de religion. Ils étaient de la même famille, le sang n'avait rien à voir dans cette histoire. Il était son frère, elle n'avait aucun moyen d'y échapper, de le renier. Si les parents ne semblaient pas le voir à part entière comme leur fils - pourtant il était bien leur seul VRAI fils - elle restait bloqué par ce lien les suivant depuis qu'elle portait le nom de Keenan. Les jumeaux ne semblaient pas vouloir l'aider dans cette tâche difficile qui était d'aller de l'avant et de penser à autre chose. Elle sortait tout juste de Poudlard quand ils y entrèrent et commencèrent à devenir plus... turbulents, curieux et bien embêtants pour ne pas dire plus. Chaque fois qu'il revenait à la maison, ils n'hésitaient pas à la chercher, fouiller dans ses affaires et son journal intime tandis que les parents avaient le dos tourné. Ils passaient pour de vrais petits anges aux yeux du reste de la famille mais elle les appelaient les "envoyés du diables" ce qui était peu dire. Chaque dîner familial devint une torture, tandis que les deux petits derniers tentaient par tous les moyens de la rapprocher de Damian sans qu'elle ne puisse s'y opposer. Insupportable. Obligée d'engager la conversation avec lui, de s'asseoir à côté de lui, de faire un discours avec lui... Elle en avait tellement marre qu'à un moment même elle craqua et s'énerva - pour la première fois de sa vie sans doute - devant toute la fratrie. Sa réaction parut excessive et ses parents l'en blâmèrent un moment, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, pour quelles étranges raisons elle était ci agressive. Alors, elle s'excusa, ne voulant briser son image de perfection et de total contrôle.

Aujourd'hui, elle loue un petit appartement aux alentours de Londres et retourne régulièrement voir ses parents. Elle va toujours à la messe - de temps à autre. Elle a adopté un chien du nom de Jacob. Elle participe à quelques actions caritatives. Elle fait de la voyance par correspondance... Non, ça c'est pas vrai, elle a laissé tomber une fois les examens passés. Elle travaille à Sainte Mangouste, pas en tant que Médicomage ou quelconque infirmière, plutôt pour s'occuper de la paperasse en fait. Elle aurait aimé trouvé quelque chose de plus... brillant, mais ses seuls talents sont l'écriture - pour le plaisir, pas pour des articles bidons - et la peinture, pas très valorisant quand il s'agit de se faire une place dans la société actuelle. Elle se contente de ce qu'elle a... Toujours seule, il va de soit, pour dire vrai elle n'a embrassé un garçon que deux à trois fois dans sa vie, ce dont elle garde un souvenir très vague. Ce n'est pas comme si ça lui manquait... A peine. Elle a Dieu, c'est déjà ça.

Hermione Granger a écrit:

tu gères la patate nanis