Amertume | Harry & Clovis

Clovis ne détestait pas Pré-Au-Lard. Il y a encore un an, il n'avait même aucun mal à dire qu'il adorait Pré-Au-Lard ! Il avait eu hâte de découvrir cette vieille localisation dont tout le monde parlait et dont tous les élèves n'attendaient que d'avoir l'autorisation d'y faire des sorties. Aujourd'hui cependant, le simple fait de devoir s'y rendre exaspérait le sorcier. Y rester l'agaçait davantage.

Comme dit, il ne détestait pourtant pas Pré-Au-Lard. C'était un lieu qui avait sa propre majestée, sa propre poésie et sa propre âme que Clovis savait reconnaître et apprécier. Il aurait pu en profiter beaucoup plus, d'ailleurs. Il était convaincu que c'était un lieu propice pour se décharger et se connecter au fil du présent sans grande pression. Seulement voilà : Clovis avait seize ans. Dix-sept ans au noel prochain, certes, mais il restait un élève de Poudlard en sixième année ce qui signifiait qu'il ne pouvait pas se rendre à Pré-Au-Lard comme bon lui semblait. Il était bien obligé d'y aller lorsque les sorties d'élèves (encadrées, et encore davantage depuis les évènements de l'année scolaire dernière...) étaient permises. Et cela voulait dire aller au Pré-Au-Lard accompagné des autres élèves.

Comptez sur ce que nous disions tout à l'heure, sur l'âme de Pré-Au-Lard. Cet endroit offrait un instant particulier à ceux qui s'y rendait, et c'était propice au dialogue. Le dialogue était sans doute ce que Clovis n'arrivait plus à supporter. Soit il était trop joyeux, et il avait encore tous les traumatismes des derniers mois en travers de la gorge ou le coeur trop lourd de la situation avec Pearl ou Glen. Soit le dialogue était trop compatissant, et on revenait sur le décès de Charles et la peine de Clovis et il ne le supportait pas. Clovis était piégé dans un cercle vicieux de peine duquel il ne faisait pas d'effort pour s'en sortir et il s'était méchamment fermé à toute compagnie.

A ses côtés, quelqu'uns de leurs amis communs à Pearl et lui, de Poufsouffle, Serdaigle ou Gryffondor (Clovis évitait les Serpentard... ils l'avaient harcelé par le passé ou alors, simplement, ils connaissaient Glen) discutaient entre eux de sujets dont Clovis ne faisait pas attention. Pearl, elle, lui tenait la main et se sentait pourtant terriblement seule en sa compagnie. Dans le doute, elle n'avait préféré rien dire, ayant observé à quel point il passait de la peine à la colère quand on lui faisait une remarque.

Comme attendu, la sécurité était en effet plus lourde. L'Ordre du Phoenix et les Aurors du Ministère n'étaient pas décidés à laisser d'autres incidents (comme un collier ensorcelé ou un jeune rebelle en cape d'invisibilité trop jeune pour entrer dans quelques bars) se reproduire, d'autant que la véracité sur la mort de Vous-Savez-Qui, et l'arrêt des activités des mangemorts étaient toujours mise en doute par certains. Soudain, l'ambiance de Pré-Au-Lard s'en était retrouvé changée. Elle était moins poétique et ressemblait davantage à quelques évènements bien surveillés par une lourde garde ou une armée chez les moldus. Clovis se dit que Voldemort avait eu une petite victoire : la peur lui avait survécu et la vie n'avait jamais repris son cours ordinaire.

Cependant, il se surprit à avoir quelques regards piqués d'un petit intérêt pour les Aurors. Lui qui avait voulu, depuis petit, travailler dans les affaires internationales du Ministère de la Magie, la mort de Charles l'avait finalement convaincu de devenir Auror pour, à l'avenir, pouvoir se battre si de telles situations venaient à se reproduire (et peut être même venger son frère s'il le pouvait). En voir avait donc de quoi raviver son expression pourtant qui avait été si vide et si lasse jusque là. Ce n'était pas forcément de l'admiration, ou pas seulement en tout cas. Certaines craintes s'y mélaient aussi, comme s'il se demandait s'il était vraiment à la hauteur de ces personnes qui imposaient autant le respect.

Pearl dut voir que le regard de Clovis s'était légèrement ravivé puisqu'elle osa enfin lui dire quelque chose. Tu y arriveras, si c'est que tu te demandes. A devenir l'un d'entre eux.

Pearl était adorable et terriblement sincère : elle croyait véritablement en lui et comptait le soutenir entièrement, mais Clovis ne put s'empêcher de revenir à son humeur initiale. Peut être parce qu'il n'arrivait pas à digérer un compliment qu'il associait encore à de la compassion. Ou peut être parce qu'il se sentait coupable de ne pas l'aimer comme elle l'aimait lui.

Il baissa à nouveau les yeux devant eux en continuant à marcher, et marmonna simplement un petit merci forcé.

Le groupe d'amis (amis semblait être difficile à utiliser en voyant le comportement de Clovis, mais c'était ce qu'ils étaient à la base) comptait boire une bièraubeurre, se rattachant d'ailleurs à l'espoir que Clovis aimait ça. Il était si rare ces derniers mois de le voir apprécier quelque chose qu'un simple verre était le bienvenu. Cependant, en entrant dans la taverne, Clovis défit sa main de celle de Pearl et fit un pas en arrière.

Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne veux pas venir ? Demanda-t-elle, inquiète, suppliant silencieusement de ne pas refuser au dernier moment de rester avec eux.

Pas maintenant. Peut être plus tard. Désolé, répondit-il simplement avant de s'éloigner furtivement, craignant d'être resté dans son champs de vision trop longtemps.

Celui d'Harry Potter. Evidemment, Clovis aurait dû se douter qu'il serait là, si l'Ordre et les Aurors étaient autant présents dans les parages. Mais Clovis n'aurait jamais espéré qu'il soit présent. La grande légende du combat contre Voldemort et son armée. Cet élu qui n'avait sauvé que sa propre vie, qui avait osé combattre la mort quand Charles n'avait pas pu, que tout le monde voyait come un sauveur alors qu'à l'autre côté du château, au moment de sa victoire, Clovis était prostré par le choc devant le cadavre de son frère, inconssolable dans les bras de Pearl.

C'était sans doute la haine envers Harry qui lui faisait dire ça mais, en plus, de ce qu'il avait entendu, c'était Neville qui avait réellement sauvé la mise.

Clovis n'avait jamais fréquenté Harry Potter. Sa colère avait démarré à partir de la mort de Charles. Il ne le connaissait que de loin, son grand frère l'ayant connu quand il a participé à l'Armée de Dumbledore montée en rebellion contre Dolores Ombrage dans le but de prouver le retour de Voldemort et de se défendre proprement. A l'époque, Clovis approuvait tout cela, mais en était resté à l'écart par volonté de Charles. C'en était assez pour qu'il voit Harry comme quelqu'un de bien.

Harry n'était pas quelqu'un de bien. Harry avait été quelqu'un de choisi, de préféré, sans réelle justification autre que la chance qu'il a toujours eu dans ses combats. Et Harry en avait profité sans réellement penser aux autres. A ceux qui payaient réellement cette même chance qu'on ne leur accordait pas.

C'était du moins comme ça que Clovis le voyait. Et si il n'arrivait pas à supporter la compassion des gens, celle d'Harry risquait de le mettre hors de lui. Mais trop tard : Harry Potter avait vu le jeune Clovis en peine.

Amertume

@Clovis G. Capricorn

Harry avait été demandé pour participer à la patrouille sur Pré-Au-Lard avec l'ordre du Phénix, mais il se retrouva à y être aussi avec des collègues de travail Cela lui faisait drôle, car il faisait parti des deux clans qui contrôlent le mal. L'Ordre était là à cause du retour des Mangemorts et qu'ils croyaient à un "retour" du Seigneur des Ténèbres, ou du moins d'un successeur et pour ce qui était des Aurors, pour être présent si il y avait une nouvelle attaque. Cela serait stupide de la part des Mangemorts de faire deux fois la même chose, quasiment de suite. Alors, ils étaient tous là pour réduire les chances que cela se reproduise. Il allait sûrement croiser aussi des camarades ou même Hermione. Il serait tellement content de la croiser. Il avait besoin de la voir. Pas qu'il avait envie d'être là, mais puisqu'il était avec les autres membres de l'Ordre, il était de bonne humeur cette journée-là. Cela faisait changement de quand il travaillait pour le Ministère.

Harry faisait des rondes autour des élèves et des habitants. Il y avait une belle ambiance. Il avait pu s'arrêter et échanger un peu, mais sa priorité était de s'assurer que tout se passe bien. Pour l'instant tout allait comme il se devait. Aucune trace de Mangemorts, mais la sortie n'était pas terminée et il pouvait encore se passer pleins de choses encore.

Harry se retrouve à suivre un petit groupe d'élève. Il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose avait attiré son attention. Il comprit rapidement pourquoi, lorsqu'il croisa le regard d'un jeune homme. Il se retrouvait à tenir la main d'une jeune fille et il lâcha la dite main avant que les autres entrèrent dans la taverne. Lui il resta à l'extérieur. Il se demandait bien pourquoi? Pas comme si Harry lui avait fait quelque chose...

Ah! Cela lui revint à l'esprit! Il savait qui était ce jeune homme. Harry avait passé du temps avec son grand frère Charles. Il s'était inscrit dans l'Armée de Dumbledore. C'était un sorcier plein de potentiel. Il apprenait vite et avait de bons réflexes, mais la bonne humeur qu'Harry ressentait avait fait place à de la haine. Il se rappela que Charles faisait parti des victimes de la Bataille de Poudlard. Il n'avait pas su ce qui lui était réellement arrivé, car Harry avait été trop préoccupé par tout ce qui se passait à ce moment. Il avait rapidement quitté les lieux avec l'Ordre du Phénix, les Weasley et Hermione. Remus et Tonks étaient partis rejoindre leur fils qui était avec sa grand-mère. C'est seulement peu de temps après qu'il su les noms des gens qui avait périt et Charles en faisait parti. Cela l'avait touché, mais à ce moment là, plus rien vraiment l'affectait. Il avait du mal à se remettre de tout cela. Il se souvint qu'il avait passé plusieurs jours enfermé dans une chambre chez son parrain Sirius, avant qu'il ne décide de s'installer seul sur le Chemin de Traverse. Il ne savait plus ce qu'il voulait faire et désirait s'éloigner un peu. C'était à ce moment là que quelque chose avait cliqué dans sa tête. Depuis ce temps là, il n'allait plus vraiment.

Il revint rapidement à ses pensées et il se trouvait déjà à quelques pas de Clovis.

"Je sais que l'on se connaît pas. Je tenais à m'excuser de ce qui ait arrivé à Charles... Tout ça c'est de ma faute et j'en suis réellement désolé..."

Il fut incapable de continuer de regarder Clovis dans les yeux. Il baissa légèrement la tête. De cette façon, Harry était capable de voir le bout de ses souliers et ceux du jeune sorcier. Il ne s'attendait à aucune réponse. Le jeune Potter avait juste envie de s'éloigner et de continuer la journée comme si de rien était. Il était sur le point de tourner les talons quand il entendit la voix de Clovis.

Clovis en avait été tellement brusqué qu'il se figea un instant.

Quand vous détestez quelqu'un, il était plus facile de le haïr quand cette personne était... justement... détestable. Clovis n'avait jamais eu de la chance là-dessus. Il aurait voulu détester Glen Rooks, le serpentard pour qui il en pinçait, mais celui-ci avait décidé d'être moins agressif que ses pairs. Il aurait voulu détester Lila, la copine de Glen qui le rendait terriblement jaloux, mais elle était super sympa ! A chaque fois que Clovis avait de la colère à exprimer, on ne le laissait pas l'exprimer, faisant de lui une cocotte bouillonnante de rage endormie qui ne pourrait jamais exploser parce que ce serait toujours trop injuste.

Il aurait été ainsi plus facile de détester sans remords Harry Potter si il était venu vers lui pour lui dire "Bonjour Clovis, j'ai connu des crapauds plus majestueux que ta face de troll". Ou même "J'ai connu ton grand frère. Il est vraiment mort comme un idiot. Pourquoi il n'avait pas de Pierre de resurrection cette triple buse ? Ah oui, elle était avec moi !". Il aurait même pu imaginer "Bonjour Charles. Ah non lui il est mort parce que j'en avais rien à faire, haha !". Mais non : Harry Potter s'était contenté de venir vers lui, non pas pour une simple condoléance insupportable et condescendante mais pour lui dire que tout était de sa faute avec un air coupable qui avait l'air sincère.

Mais... Mais... OUI ! Comment... ?! Argh ! Comment pouvait-il avoir le culot de l'admettre ?! Comment pouvait-il avoir le culot d'en être réellement désolé ? Qu'est-ce que devait faire Clovis, encore ? Admettre qu'il n'est pas si horrible parce qu'il admet ses torts et ravaler sa colère parce qu'il serait, une fois de plus, méchant de la lui déverser alors qu'il se montrait aimable ?

NON ! Hurla Clovis sans réussir à se contenir alors qu'Harry avait commencé à faire un pas en arrière, n'ayant pas de réponse du plus jeune. Tu... tu peux pas me dire ça et t'en aller ! Je suis censé faire quoi de tes excuses ensuite ? Les accepter et me dire que la vie est belle ?

Ca y est. La cocotte bouillonnante de rage avait explosé. Clovis sortit sa baguette et se rapprocha d'Harry pour en poser la pointe sur son torse. Il ne regardait pas autour mais il supposerait plus tard que des Aurors ou des membres de l'Ordre avaient dû dégainer leur propre baguette devant cet air menaçant. Clovis ne savait pas vraiment pourquoi il avait fait ça, puisqu'il n'allait de toutes façons, quelque soit l'issu de la conversation, jamais attaquer Harry (et s'il le faisait, un coup de poing serait hautement plus satisfaisant qu'un Stupefix).

Tu n'as pas le droit de venir me dire ça ! Continua-t-il à crier d'une voix qui trahissait tout son desespoir et les crises de larmes qu'il essayait de contenir. Je comprends pas pourquoi TOUT LE MONDE te suit ! Tu as fait quoi pour ces gens ?! Ce sont tes amis qui ont toujours fait le boulot pour t'emmener plus loin. C'est Charles et tous les autres qui ont donné de la crédibilité à ton Armée pour que TU ailles là où tu voulais aller ! Il me semble même que c'est ta famille qui t'a protégé contre Tu-Sais-Qui quand t'étais bébé. Alors pourquoi t'es au centre de tout ça, avec le droit effronté de revenir à la vie quand Charles doit mourir, hein ?

Avant de se lancer dans cette tirade pleine de tristesse, il avait cru contenir ses larmes, mais maintenant qu'il avait finit, il se rendait compte que ses joues étaient mouillées et sa vue trouble. Il cligna des yeux pour faire tomber l'excès de larmes qui le gênait.

Puis il recula, et jeta sa baguette au sol dans un cri de... desespoir ? Il semblait moins en colère maintenant qu'il se laissait enfin pleurer. AAAARHG !

Sa respiration se saccadait, se faisait brouillonne. Depuis la fin de la bataille, alors que quelques traumatismes le hantaient, il lui arrivait parfois de ne plus maîtriser sa respiration. J'ai envie d'être en colère contre le monde entier et personne ne veut être en colère en retour ! J'en veux même à Dumbledore d'avoir laissé tout ça arriver et même lui a la chance d'avoir du répit sans jamais affronter les conséquences ! Et maintenant toi tu viens avec tes excuses ?! Mec, je t'accuses d'avoir tué mon frère, tu... tu veux pas juste te défendre et m'engueuler que t'as rien fait ! Pourquoi la Terre entière s'obstine à être si douce quand j'ai autant envie de me révolter contre elle ?!

Il s'arrêta un instant pour essayer de reprendre son souffle et re-devenir maître de sa respiration. Il se laissa pleurer encore davantage, et s'effondra sur un banc, ignorant sa baguette qui gisait toujours par terre. Harry Potter, j'ai donné ton nom à tout ce que je déteste dans l'existence, et tu continues à être le gentil garçon qu'un demi-géant a ramené à l'école. Tu ne pouvais pas faire pire, acheva-t-il, doucement cette fois (enfin!), en continuant de pleurer.

Amertume

@Clovis G. Capricorn

Harry était grandement surpris de la réaction du jeune homme. Il ne s'attendait pas à une explosion d'émotions de la sorte. Surtout que cela avait prit un certain temps avant que le jeune homme réagisse.

"Non!"

Harry resta figé sur place. Personne ne l'avait apostrophé de cette façon. Le jeune homme en avait réelement gros sur le coeur. Il détestait le jeune Potter à ce point?Qu'avait-il fait pour mériter une réaction de ce genre. Puis il se retrouva avec une baguette pointé sur la poitrine. Il était absorbé par la situation qu'il n'eut même pas le temps de réagir. Par contre, du coin de l'oeil il voyait des membres de l'ORdre et des Aurors se préaprer à une éventuelle attaque. Pourquoi un jeune Poufsouffle en avait auitant contre l'ancien Gryffondor. Surtout que Harry n'avait absolument rien fait, du moins dans le moment présent pour recevoir une telle attaque gratuit.

Rapidement la baguette se retrouva au sol. Ce n'était pas l'Auror qui avait décidé de faire ce geste. C'était Clovis lui-même qu'il l'avait jeté par terre avant de s'asseoir sur un banc en larmes. Il avait autant de rancune contre lui? Pourtant Harry avait absolument rien demandé. Il ne savait pas comment réagir, mais comme il se sentait directement attaqué, il rétorqua de la même façon. Il essaya de garder sa voix basse, car Clovis avait attiré assez d'attention sur eux de cette façon. Il osa même en prendre à sa famille, ses ami(e)s et même Dumbledore? Savait-il une infime partie de ce qu'il avait vécu?

"Tu crois que j'ai voulu tout ça? Tu crois que ça m'a plu d'avoir toute cette attention? Je savais même pas ce que j'avais accomplit avant d'arriver ici! J'ai rien demadé à personne!"

Harry était aussi furieux que lui. Pourquoi tout le monde semblait le porter en haute estme?

"Tu veux m'accuser que c'est de ma faute?Que c'est moi qui est demandé à tout le monde de se battre pour moi? De tous aller se jeter dans la gueule du loup?D'aller affronter Voldemort et ses Mangemorts? D'aller directement devant les sorciers les plus dangereux du monde sorcier? J'AI DEMANDÉ L'AVIS DE PERSONNE! Toutes ses personnes sont mortes à cause de moi.... C'est à cause de moi que tout le monde sa du faire des sacrifices. C'est à cause de moi que mes parents sont morts... C'est à cause de moi que ton frère est mort. Si je n'avais pas été là, personne n'aurait souffert à cause de moi et de cette stupide prophécie."

Malgré tout, il se pencha et ramassa la baguette du jeune sorcier et il l'a posa sur le banc juste à côté de Clovis.

"Tu n'ais pas le seul à souffrir de cette façon. Si tu savais simplement ce que je ressentait... J'ai tous les remords du monde sorcier sur les épaules. Personne aurait du s'allier à moi."

Harry ne savait plus quoi dire. Il tourna réellement les talons et croisa le regard d'un membre de l'Ordre. Si Remus ou Sirius l'avait entendu, ils n'auraient pas été du même avis que lui. Ils auraient joués au médiateur entre eux deux.

"Déteste moi si tu en a envie. Je ne suis pas là pour t'en empêcher."

Après la bataille de Poudlard, le professeur McGonagall avait été la première à lui parler, essayant de présenter ses respects en dépaignant à quel point Charles était un héros qui rappelait la force de la maison Poufsouffle. Aux premières loges, il y avait eu Pearl qui avait brillé par sa présence et son soutien quand Clovis s'était figé face au corps inerte de son frère. Elle avait mis un point d'honneur à s'assurer qu'il ne se sente pas seul, et même si elle ne savait pas quoi dire, elle faisait tout pour qu'il se sente mieux, se mettant à son service le temps de son deuil. Leurs amis communs (du moins ceux qui ne s'étaient pas endeuillés eux même) avaient eu le même comportement avec lui. Même Glen et ses amis (même ses amis ?!) avaient eu plus tard une expression respectueuse le temps d'un salut à son égard.

Ensuite, il avait retrouvé ses parents. Sa mère évidemment éffondrée mais qui faisait tout pour être forte pour Clovis. Qui lui parlait sans cesse pour essayer d'éponger leurs peines à tous les deux. Son père avait opté pour un silence respectueux mais son attitude aussi changeait pour prendre soin de son fils, passant du temps avec lui.

Il y avait eu la cérémonie pour les héros tombés durant la bataille et les mots gentils de tous ceux qui avaient à en dire sur Charles. A la rentrée ensuite, les amis de son frère qui commençaient leur septième année avaient eu tendance à davantage aller vers lui, comme pour veiller sur lui à la place de leur ami.

De toutes ces personnes, l'attitude qui a fait le plus de bien à Clovis... c'était celle d'Harry, à l'instant. C'était le seul qui avait répondu à sa révolte par la sienne. Il n'avait pas pris la peine de changer son attitude pour ne pas brusquer la nouvelle fragilité de Clovis. C'était le seul qui confrontait sa propre peine contre la sienne plutôt que de mettre ses sentiments de côté pour prendre soin de lui.

Clovis s'était énervé, et Harry s'était énervé en retour, et depuis tout ce temps, c'était absolument tout ce qu'il avait attendu. Cela n'avait pas brusquement changé son opinion pour lui, mais avait certainement recalibré le respect qu'il avait pour le survivant et rappelé le cours des choses dans son ensemble.

Ne pars pas ! S'écria-t-il en se relevant, reprenant la fougue de sa colère. J'en sais rien, pourquoi t'as tout ça sans l'avoir demandé mais tu vas pas rester passif et laisser ces choses te tourner autour en me tournant le dos !

Quelques instants plus tôt, il avait voulu passer inaperçu pour ne pas avoir à parler à Harry Potter, maintenant il était prêt à s'attirer des problèmes auprès de l'Ordre du Phoenix pour le forcer à lui parler. Lui qui, plus tard, espérait devenir Auror espérait que ça ne lui attirerait pas des soucis. Mais ce n'était pas ses priorités à l'instant.

C'est pas vrai ! Cria-t-il quand il eut à nouveau son émotion.

Clovis s'était surpris lui même. Il avait parlé sans réfléchir à ce qu'il allait dire et se rendait compte après coup de ce qu'il disait. Il découvrait ce qu'il pensait réellement en même temps qu'il le disait. Il le disait avec la même colère, la même exaspération et la même fougue, mais c'était une nouvelle sincérité qui se déliait par dessous les larmes qu'il n'arrivait pas à arrêter.

Ils sont pas morts à cause de toi, bordel ! Même Malfoy a plus de responsabilité que toi dans cette affaire, c'est ridicule. Tout ça est ridicule, t'as jamais tué personne. T'as même été assez fou pour riposter contre Voldemort avec un simple Expeliarmus quand lui essayait de te tuer, t'es... gentil ! Bon sang c'est énervant !

Il s'arrêta comme pour reprendre son souffle et ménager ses efforts, comme pour s'assurer que sa voix ne se brisait pas et qu'il pourrait encore parler.

Je te déteste parce que j'ai envie que ça soit de ta faute ! Parce que t'as réussi, et pas moi. Parce que ton meilleur ami respire encore et pas mon frère. Je te déteste parce qu'on a fait de toi le héros de l'histoire et que t'as réussi a remplir le rôle mais pas moi, pas Charles, pas Cédric, pas...

Il s'arrêta, ne laissant la fin de sa phrase lui échapper dans un faible souffle volatile. ... pas tous les autres.

Je te déteste parce que t'es le seul que je peux détester. Comment tu fais, toi, pour pas exploser contre le monde entier sans personne à détester pour tout ce qui est arrivé ? Personne d'autre n'est encore là pour avoir toute ma colère.

Ce n'est que cette dernière tirade qu'il avait dit sans crier, qu'il avait dit en laissant le reste de ses larmes parler.

Amertume

@Clovis G. Capricorn

Harry ne comprenait pas pourquoi il s'en prenait autant à ce jeune homme. Pourtant, il lui avait rien fait, c'est du moins ce que le jeune Potter croyait. Certes, son frère était décédé durant la bataille, mais en vrai Hayy y était pour rien. Après tout, il n'a jamais demandé à qui que se soit de se battre pour lui, de risquer de perdre la vie pour lui ou même de s'allier à lui. Plusieurs sorciers avaient simplement décéid de combattre les forces du mal, car c'était ce qui leur semblait la meilleure option pour mettre fin au règne de Voldemort. Ils n'avaient pas tord, mais en même tmeps, Harry n'aimait pas l'idée que les gens allaient se battre, car lui avait décidé de se battre contre lui.

Puisqu'ils avaient tous les deux haussé le ton, plusieurs membres de l'Ordre et un Auror c'était approché pour voir la scène. Harry leur fit signe de partir, après tout, il gérait la situation et ce n'était pas un élève de Poudlard qui allait lui faire peur. Il décida donc de rester, car le Poufsouffle ne semblait pas en avoir finit avec lui et du même coup, Harry non plus en avait pas finit. Pour une fois, quelqu'un osait l'écouter pour de vrai. Ses sentiments avaient vraiment l'ai de compter pour lui et il voulait aller au fond de l'histoire.

Par contre, Clovis parlait à demie-vérité. C'était vrait qu'il avait réussit, surtout grâce à ses ami(e)s et aux gens qui s'étaient allié à lui. Jamais il aurait été capable de réussir. Juste la première année, si ce n'avait pas été de Ron et de Hermione, il serait sûrement mort. Ensuite, toutes les personnes qui c'était joint à lui pour en apprendre d'avantage et monter des plans. L'ordre du Phénix qui avait renaît de ses cendres, Rogue qui avait joué à l'espion et qu'il avait permis aux autres de prendre de l'avance. Dumbledore qui s'était sacrifié pour lui.

"Ne parle pas de Cédric comme ça... Tu n'as pas le droit. Il est mort en héro!Il Vous ne savez pas comment cela c'est passé au cimetière. Il a été là pour me protéger, moi..."

Harry ne s'était pas remit de la perte de Cédric. CEla avait été vraiment le premier signe du retour de Voldemort. Il en rêvait encore plusieurs fois par semaine. Il avait l'impression de tout ressentir encore...

"Je lui ait pas demandé... Je lui dois vraiment tout, car s'il n'avait pas fait ça, je n'aurais sûrement pas survécu... Je me sens tellement coupable de ce qui lui ait arrivé...."

Dit-il en ayant le coeur gros. C'édric était le sorcier parfait. Il était intelligent, doué en Quidditch et il méritait plus que lui la victoire de la Coupe des Trois Sorciers. Il était beaucoup plus expérimenté. C'est Harry qui aurait dû mourir, Cédric aurait dû être en mesure de se sauver.

"Tu as vraiment l'impression que j'ai gardé tout cela pour moi? Que j'ai jamais explosé?" Harry éclata de rire. Il avait eut des crises plus souvent que les gens ne pouvaient se l'imaginer. "Tu n'as pas la moindre idée ce que j'ai traversé. Il a eut un moment où tout le monde était contre moi. Personne ne me disait rien. Personne ne voulait que je sache quoique se soit. J'ai dû confronté plus de gens que tu ne peu l'imaginer."

Ce qui lui fit le plus plaisir dans tout cela : Clovis ne l'admirait pas. Il ne voulait pas être à sa place, il n'était pas jaloux de la gloire qu'il recevait depuis sa naissance et il trouvait qu'il était un moins que rien face à tout cela. De plus, Clovis l'accusait de tout ce qui était arriver. Pour cela, Harry était d'Accord avec lui. TOUT était de sa faute.

"La seule personne que je déteste, c'est moi-même. Tu as tous les droits de me détester et ça me va totalement. Tu veux te fâcher contre moi? Vas y. Tu veux que ton frère soit mort à cause de moi? Tu veux que je sois réponsable pour ce qui est arrivé à Cédric et aux autres? Je suis d'accord avec toi. Mais ne fait pas comme si je me foutais de tout cela, car ça, c'est complètement faux. "

Se faire sincèrement engueuler par Harry avait l'effet d'un réveil, paradoxalement. D'une main tendue pour le sortir de la bulle où il vivait au ralenti, anesthésié. Il le secouait enfin pour prendre conscience de l'environnement actuel de l'existence, alors qu'il s'était contenté jusque là de flotter au dessus sans vraiment le regarder, endormi par ses propres douleurs.

Les yeux humides, il n'avait rien dit pour l'interrompre. Il n'avait pas baissé les yeux, soutenant son regard, mais sans insolence cette fois. Il y avait de la peine, de la souffrance, beaucoup de honte dans ses yeux, mais pas de la méchanceté ou de la provocation. Plus maintenant : Harry l'engueulait, et c'est tout ce qu'attendait Clovis. S'il ne se sentait pas aussi mal, Clovis aurait également eu de la reconnaissance dans ses yeux. Mais la honte et la douleur l'emportaient.

Plus il parlait, plus son attitude en colère se convertissait en larmes. Quand Harry s'arrêta de parler, il y eut un silence de quelques secondes. Après un moment, Clovis finit par dire, d'une voix cassée : Mais j'ai pas envie de te détester.

Il n'était pas en train de revenir sur ses paroles. Sa colère avait été terriblement sincère. Mais Clovis le détrompait sur quelque chose : il ne voulait pas le détester. Il n'avait jamais pensé à ça, mais ça lui semblait clair maintenant que Harry le forçait à confronter sa colère.

Mais j'ai pas le choix, reprit-il avant de s'arrêter à nouveau quelques secondes pour ravaler un sanglot. C'était plus que clair à présent, quant à la nature de sa haine : c'était en fait l'armure de sa terreur. Qu'est-ce que je peux faire d'autre sinon ? Continua-t-il toujours en pleurant. C'est ce que j'ai de plus concret pour ne pas perdre prise, de te détester.

Cette fois, il baissait enfin le regard. Admettre ce qu'il ressentait à haute voix le remplissait d'inquiétude parce qu'il allait arrêter de se voiler la face pour affronter la vérité et il ne savait pas s'il était prêt à abandonner cette colère qui le protégeait autant.

Sans ça... je suis juste un pauvre type terrifié parce que j'ai l'impression que ça n'ira jamais mieux. Etre en colère c'est la seule chose qui me maintient en vie.

La tête toujours baissée, Clovis ferma les yeux, évacuant une bonne partie de larmes accumulées dans le creux de ses yeux. Si je suis pas en colère, je n'ai plus rien.

Amertume

@Clovis G. Capricorn

La situation semblait se calmer et les deux jeunes hommes aussi. Harry voyait bien que tout cela touchait Clovis et pour lui-même, cela lui fit aussi du bien, étrangement, car il se sentait un peu plus légé. Comme s'il avait pu évacuer ce qu'il n'Avait jamais pu évacuer. Cette partie de sa colère c'était évaporée, mais il en restait encore énomément en lui, mais cela était pour une autre moment. Harry eut un long soupir. Il décida de prendre place à côté de l'élève. Biensûr, il prit la baguette dans ses mains avant de s'asseoir. Il n'étai tpas question qu'il fasse comme si de rien n'était. Il la garda dans ses mains. Il joua un petit moment avec elle, ce qui fit sortir quelques étincelles au bot de la baguette, comme si elle n'était pas contente que quelqu'un d'autre que son propore proprétaire. Harry avait vécu pas mal d'évènement avec des baguettes dernièrement et il comprenait de plus en plus leur fonctionnement, même si cela lui restait mystérieux. Il avait été propriétaire de la baguette de Draco, après avoir perdu la sienne et il avait été maître de la baguette de Surreau, mais il avait été la rapporter sur la tombe de Dumbledore, là où elle devait reposer. Harry reprit ses esprits un instant plus tard.

"Tu as le droit d'être en colère. Je le suis moi-même encore. C'est tout à fait normal après ce que l'on a vécu. Tes sentiments sont réels et valable. Je me suis pas tout à fait remit non plus de ce qui s'est passé... C'est injuste ce qui est arrivé aux autres.... Ils ne sont plus là et moi oui. Ils devraient tous être encore avec nous , mais ce n'est pas le cas. Les seuls qui avaient le droit de mourir étaient tous ses Mangemorts... "

Il a faillit ajouter qu'il n'était même pas tout à fait sûr que la paix était vraiment revenue. Avec tous ses adeptes qui se promenaient encore en revandicant la mort de Voldemort qui n'aurait pas du arriver et qu'ils voulaient prendre leur revanche. Est-ce que c'était vraiment un moment de répis ou ils allaient devoir rester sur leur garde en tout temps? Est-ce qu'ils allaient être en mesure d'attraper tous les Mangemorts restant? Personne n'était capable de savoir ce qui allait se passer par la suite.

"Profite du bon temps que tu as devant toi. Profite de ce moment de calme et des gens qui sont cher à tes yeux. Oui, cela ne va jamais ramener Charles à la vie, mais je suis certain qu'il ne voudrait pas que tu sois dans cette état. Il voufrait te voir heureux et que tu passes du bon temps."

Harry tendit la baguette de Clovis pour qu'il la reprenne. Il la sentait vibrer légèrement. Il était plus que temps qu'elle retourne dans les mains de son propriétaire, avant qu'il n'arrive quoique se soit à l'Auror.

"Je ne voulais pas parler comme ça de Charles. Je sais que c'est très difficile de gérer la perte d'un être cher." Harry hésita longuement avant de poser sa main sur l'épaule du jeune homme. "Je veux juste que tu saches, que nous sommes plusieurs dans le même état. Nous devons nous soutenir les uns et les l'autres et non se séprarer."

Il serra légèrement son emprise sur Clovis. Pour qu'il ressente qu'il ne lui en voulait aucunement, car il était reconnaissant de ce petit instant avec lui. Cela lui permettait de voir qu'il n'était pas le seul en en avoir autant sur le coeur et qu'il n'Arrivait pas à tout extérioriser. Il avait vraiment eut besoin de cette atercation avec son interlocuteur, même si des Aurors et des membre de l'Ordre avaient faillit s'interposer entre eux. Après qu'ils aient vu que la situation c'était calmée, ils étaient d'ailleuirs retourné à leurs rondes respectifs.

Clovis se sentait tellement nul. Harry Potter était devant lui, quoiqu'on en pensait, c'était un grand sorcier qu'on le veuille ou non, et Clovis était en train de pleurer devant lui comme s'il avait encore 11 ans et qu'une brute de "bonne famille" venait de le traiter de sang impur. Quand il avait eu la force de lui crier sa haine et ses reproches, encore, il avait un semblant de bonne figure même si ça trahissait déjà qu'il lâchait prise. Mais justement, il avait lâché prise sans réussir à se rattraper, la colère s'envolant pour dévoiler ce qu'elle cachait vraiment et maintenant le voilà, ridicule devant lui.

Malgré tout, ridicule ou pas, il était un peu plus léger qu'avant comme s'il ne portait pas tout le poids du monde mais seulement celui d'une peine. D'une peine profonde aux cicatrices effroyables, mais c'était déjà beaucoup moins que le monde entier à supporter. Il se sentait mal, mais plus condamné.

Je suis minable, dit-il quand Harry termina sa phrase : Nous devons nous soutenir les uns et les autres et non se séparer. Harry n'avait pas l'air d'avoir du mal à le faire alors que Clovis s'était contenté de lui cracher sa colère et même de se pousser une folie soudaine en le menaçant avec sa baguette.

Harry la lui rendit, d'ailleurs, sa baguette. Clovis la regarda distraitement dans ses mains, ayant presque envie de la briser dans l'espoir que ça le transforme en simple moldu (avec la fausse idée qu'il irait mieux en étant moldu). Il savait que ça ne fonctionnait pas comme ça, mais l'idée que ça puisse être possible lui était satisfaisante.

Parce que toi, tu arrives à profiter du bon temps ? Lui demanda-t-il alors que ses sanglots se calmaient, mais le visage tout aussi accablé et mouillé, les yeux tout aussi rouges. Tu arrives à te dire que tout va mieux, vraiment ?

Il avait prononcé cette dernière question en regardant les Aurors autour d'eux. Ils étaient là parce que personne n'était même sûr que le monde était vraiment en sécurité. Difficile de voir la perspective de faire son deuil et aller de l'avant dans une atmosphère à la tension aussi palpable.

Charles t'aimait bien, finit-il par rajouter pour briser le dernier silence qui s'installait, les yeux baissés vers le sol. Et pas uniquement parce que tu donnais aux élèves l'espoir de pouvoir se battre, mais parce qu'il te voyait comme le signe que tout irait mieux.

Sa voix fut un peu plus brisée sur ses derniers mots : Comment on peut savoir si tout ira mieux ? Parce que l'espoir c'est pas suffisant.

Amertume

@Clovis G. Capricorn

L'Auror pouvait sentir la peine et les sentiments de CLovis. Il comprenait que ce qu'ils étaient tous en train de vivre n'était pas facile. Ils étaient dans un drôle de période. Voldemort avait enfin été anéanti, mais en même temps, la peur de voir les Mangemorts monter en pouvoir était la crainte de tous les autres sorciers. Est-ce qu'ils allaient enfin avoir un moment de pause? Un signe pour indiquer que la paix était vraiment revenu? Seul le temps allait pouvoir le dire.

"Tu n'es pas minable. C'est vraiment pas un moment évident que nous vivons en ce moment. Nous sommes tous un peu perdu, à notre façon, face à nos sentiments du moment."

Est-ce que Harry allait bien se faire comprendre? Il avait l'impression qu'il était loin du point où il voulait en arriver.

"En réalité, non je n'y arrive pas, mais je me force à penser que tous les moments de calmes, sont les moments les plus importants. Que je dois en profiter quand ça arrive."

Il aurait aimer être à la hauteur. Après tout, c'était lui qui avait détruit le Seigneur des Ténèbres, qu'il devait se montrer fort pour tout le monde, car il était la personne qui était dédié pour ramener la paix sur le monde sorcier et maintenant il était en train de se vider à un jeune Poufsouffle qu'il connaissait même pas.

Harry rougit légèrement, il ne s'attendait pas à ce que Clovis lui annonce que son frère l'aimait bien. Ils avaient passé peu de temps ensemble. Ils se connaissaient surtout car il était membre de l'AD, comme plusieurs autres élèves qu'il n'avait jamais vu avant.

"J'aimerais avoir la réponse et être en mesure d'être positif... Mais j'en ai vraiment aucune idée."

Dit-il en baissant el regard et regarder ses souliers. Est-ce qu'il allait vraiment y avoir un moment de répis? Est-ce qu'un jour ils pourraient vraiment revenir à une vie comme avant? L'ancien Gryffondor en avait aucune idée.