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 Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|

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MessageSujet: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyDim 22 Juil - 23:45

Eleana laissait courir ses doigts sur le piano fraichement acquis. Samuel lui avait offert lorsqu'elle avait exprimé le désir de rejouer de son instrument préféré. La jeune femme n'aurait jamais cru que le médicomage ferait une chose pareille pour elle alors qu'elle n'était qu'une charge pour lui, un boulet qu'on doit trainer. Mais depuis que la jeune femme lui avait expliqué ce qui c'était passé la nuit où il l'avait trouvé, Sam était très protecteur envers elle. Il surveillait presque tout ses faits et gestes. Si Eleana avait trouvé ça touchant et attachant au début, maintenant, elle étouffait. En plus de ça, elle n'avait toujours pas retrouvé sa voix et cela commençait sérieusement à l'angoisser. Sa voix c'était son outil de travail, son moyen d'expression, si elle perdait cela, elle perdait sa raison de vivre. Ce raisonnement était le sien, mais depuis quelques temps, il était nuancé. Eleana avait trouvé une autre raison de vivre : son amitié pour Samuel. Petit à petit, la jeune femme avait appris à apprécier cet homme solitaire et un peu bourru. Elle avait mis du temps à lui faire confiance, à se confier sur sa vie, son mari et le fait que malgré ce qu'il lui avait fait, elle l'aimait toujours.

Sam avait été d'une grande d'aide dans la vie d'Eleana et elle voulait essayer de ne plus être un fardeau pour l'homme. Elle avait essayé plus d'une fois de sortir de chez lui pour retrouver le monde sorcier. Mais chaque pas qu'elle faisait l'angoissait et elle se retrouvait sur le seuil, roulée en boule en train de pleurer. Samuel l'avait souvent retrouvé dans cet état alors qu'il rentrait de Sainte-Mangouste. Très vite, au lieu de sortir, elle s'était mise à faire la cuisine pour Sam, le ménage et tout autre chose qu'une épouse pourrait faire. Cela occupait ses journées qui étaient bien triste sans la présence masculine du médicomage. Mais très vite, ce train de vie lui avait déplut. Il manquait quelque chose de vital à sa vie outre sa voix, la musique. Eleana avait donc hésité pendant des jours avant d'oser demander à Samuel un piano pour occuper ses journées autrement qu'en tâches ménagères. Elle avait eu du mal à lui demander car même s'il avait dit qu'elle pouvait faire comme chez elle, Eleana n'aimait pas dépendre des autres. Elle avait toujours été indépendante et ce depuis qu'elle avait été abandonné dans un orphelinat.

Son hôte avait donc offert à Eleana un superbe piano. Elle en jouait souvent lorsqu'elle était angoissée et ce soir ne dérogeait pas à la règle. Sam avait encore disparut dans la chambre secrète comme Eleana se plaisait à l'appeler. C'était comme ça tous les soirs de pleine lune. La jeune femme avait bien compris que quelque chose clochait, que Sam lui cachait sa véritable nature. Mais elle n'allait pas aller le questionner pour apprendre la vérité. Tout comme il avait fait avec elle, elle attendrait que ce soit lui qui fasse le premier pas et lui révèle la vérité. Pour le moment, elle se retrouvait donc seule dans l'immense maison avec pour seule compagnie les notes qui sortait du piano. Eleana joua jusque tard dans la nuit pour étouffer son angoisse grandissante, puis lorsque ses yeux se firent trop lourds pour rester ouverts, elle se dirigea vers les chambres. La sienne lui paraissait trop vide, trop froide. Comme tous les jours, lorsque la pleine lune culminait et que Sam disparaissait, la blonde prit place dans le lit du brun et s'endormit, l'odeur de son ami dans les narines.

Le lendemain, Eleana fut réveillée en sursaut par un bruit qui venait d'en bas, de la pièce secrète. Lentement, la jeune femme se leva et quitta la chambre de Sam pour aller voir ce qui se passait. Elle se déplaça avec légèreté et sans bruit et arriva enfin à destination pour découvrir un Samuel torse nu et marqué de cicatrices comme elle. La bouche de la blonde s'ouvrit dans une expression muette d'horreur. Elle avait compris depuis bien longtemps que Sam était un loup garou, mais elle feignait l'innocence pour ne pas que Sam prenne peur et la mette dehors. Elle connaissait assez le lycan pour savoir comment il réagirait si elle venait à apprendre son secret. L'homme se retourna alors et se retrouva alors devant l'expression horrifiée de Eleana. Très vite, elle retira cette grimace de peur de son visage, effrayée à l'idée qu'il interprète mal ce qu'il venait de voir. « Laisse moi voir ce que c'est ! » Une blessure s'était surement réouverte dans la nuit car une trainée de sang partait de son aisselle jusqu'à ses côtes.


Dernière édition par Eleana A. Sheldon le Mer 25 Juil - 13:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyMar 24 Juil - 21:28

Sa sœur avait été absolument enchantée de lui prêter quelques-unes de ses robes. En plus, les deux femmes étaient un peu près de la même taille ce qui avait donc facilité a tâche. Sam n'y connaissant absolument rien en style vestimentaire féminin, il avait laissé sa sœur s'occuper de tout et depuis ce jour-là, Eleana était chez lui. Cela faisait quelques temps à présent. Il devait avouer s'être plutôt bien habitué à la présence de la jeune femme... Habitué à vivre seul jusque là, il n'en demeurait pas moins un hôte accueillant mais il ne pensait autant s'habituer à voir la présence d'Eleana chez lui en rentrant du travail le soir... Depuis quelques temps, elle avait même entrepris de faire la cuisine. Par conséquent, dès en entrant dans sa maison, il avait en plus de cela de délicieuses effluves culinaires qui lui parvenaient à son odorat. Il ne manquait plus que l'entendre chanter en cuisinant. Cela était loin encore d'être prévu au programme...

Il ne voulait pas précipiter son départ ; il ne mentionnait par conséquent jamais le mot « départ » devant elle. De plus, il n'avait aucune envie de la mettre à la rue car d'après ce qu'elle lui avait appris, elle n'avait nul part où aller à présent. Il n'y avait pas que sa conscience professionnelle qui lui interdisait formellement de la mettre dehors mais aussi un peu son cœur. Il devait aussi avouer que sa curiosité était bien entamée. Eleana n'avait toujours pas retrouvé la parole et bien qu'il n'en montrait rien et demeurait positif devant elle, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter et de se demander ce qui bloquait sa parole à ce point. Il ne s'était encore jamais retrouvé confronté à ce genre de choses et il devait s'avouer inquiété. Il avait interrogé différents collègues qui lui avaient simplement répondre « que le temps ferait son œuvre et qu'on verrait bien. » Oui mais, pendant ce temps-là, que faisait-il, lui ? Il attendait  juste malgré l'impuissance qu'il ressentait? Ce qui le faisait parfois être un peu trop protecteur envers elle. Peut-être un peu trop... Il ne savait pas vraiment s'y prendre après tout et pour montrer son affection aux gens il ne trouvait souvent que ce moyen.

En rentrant parfois le soir chez lui, il lui était arrivé de trouver la jeune femme recroquevillée devant sa porte, sur les premières marches et en train de pleurer. Il devinait facilement qu'elle avait essayé de sortir mais qu'elle avait été incapable de pouvoir faire plus d'un pas dehors, dans ce monde hostile. Un monde qui, en l'état actuel des choses, lui était encore plus hostile. Qui plus est, il avait toujours peur que son mari ait retrouvé l'endroit où elle logeait et lorsqu'il la retrouvait ainsi, fragile sur le pas de sa porte, il craignait qu'il n'arrive quelques fâcheux incidents. Alors il la relevait et l'emmenait de nouveau à l'intérieur. Il n'était pas encore temps pour elle de sortir. Elle n'avait pas retenté l'expérience et il en était plutôt ravi. Non, au lieu de cela, elle s'était mise à faire la bonne maîtresse de maison. Elle avait commencé à faire le ménage et même la cuisine. Sûrement une façon de le remercier pour l'avoir recueillie et ne pas l'avoir jeté encore dehors. Il avait cependant senti au fil des semaines son enthousiasme se dégrader. Faire le ménage et la cuisine ne l'aidait pas à s'épanouir. Elle aimait la musique ; elle lui avait dit qu'elle chantait avant. Elle lui avait demandé si elle pouvait avoir un piano avec lequel elle pourrait occuper son temps libre...

Quelques jours seulement plus tard, un magnifique piano arrivait dans la maison et prenait place dans le salon. Ses sœurs jouaient elles aussi du piano. En fait dans sa famille, toutes les femmes s'étaient exercé au piano. Sam n'y avait jamais joué mais il avait toujours aimé écouter ses sœurs en faire. Cela lui faisait alors un peu étrange de voir ce piano ici, chez lui. Cela lui rappelait avec nostalgie certains souvenirs de son enfance. Certains soirs, il restait à écouter Eleana au piano. La jeune femme était assez timide alors il ne se montrait jamais lorsqu'il l'écoutait. Généralement, il était dans le couloir tandis qu'elle jouait dans la salle. Il s'appuyait contre le mur du couloir et demeurait là, à l'écouter jouer. Une certaine émotion envahissait son cœur à ces notes de musique qui sortaient de ce si bel instrument. Surtout lorsque toutes ces mélodies étaient jouées par une si jolie personne. Il ne regretta pas de lui avoir fait cadeau de ce piano.

Ce soir-là néanmoins, il ne l'écoutait pas jouer. De la pièce où il se trouvait n'échappait aucun son. Aucun son n'y entrait non plus. La pièce était insonorisée. Il l'avait fait il y avait quelques mois de cela et s'y enfermait chaque nuit de pleine lune. Il s'y enfermait avec sa dernière portion de Tue-Loup qu'il buvait d'une traite. Puis, assis sur le lit, il attendait. Par la seule petite fenêtre présente au milieu de l'un des murs, la lumière d'une nuit étoilée se déversait dans la pièce. La lune, ronde dans le ciel, ne lui était pas visible mais sa clarté, si. C'était la seule pièce la moins éclairée. Dans la maison, toutes les pièces avaient au moins une grande fenêtre.

Sam, prostré dans un coin attendait. Il attendait ensuite dans la peur et la solitude mais il préférait la solitude encore plutôt que de savoir en compagnie de quelqu'un... Sam était très pudique. Il n'aurait jamais pu rester nu en présence de quelqu'un sans en ressentir de l'embarras. Même lorsqu'il n'avait que six ans, il n'avait jamais voulu que leur gouvernante le voit tout nu. Lorsqu'elle venait l'aider à prendre son bain, Sam était déjà dans l'eau jusqu'au cou avant même qu'elle n'entre dans la pièce. Alors ce n'était pas nouveau...

Assis sur le bord du lit, il but la dernière gorgée de la potion qui se trouvait dans la fiole. Ses yeux se dirigèrent vers l'horloge, suivant le mouvement des aiguilles au fil des minutes. Puis, se levant, il ôta tous ses vêtements et c'est en tenue d'Adam qu'il continua d'attendre, l'angoisse lui nouant les entrailles. Puis, ce déchirement vint et une chaleur insoutenable le consuma intérieurement. Sam se plia en deux sous le coup de la douleur, posant ses mains sur ses genoux. Les yeux ouverts, il vit ses mains s'allonger et des griffes commencer à lui pousser tandis qu'un feu insoutenable brûlait en lui-même. Il ferma les yeux et serra les dents pour retenir en lui le hurlement qu'il sentait monter.

De toutes façons, il se trouvait dans une pièce insonorisée. Il ne craignait par conséquent rien. Il sentait son corps en proie aux plus terribles maux. Il avait l'impression que ses membres en eux-mêmes se déchiraient. Cela sembla durer une éternité. Finalement, il tomba lourdement au sol et quelques minutes plus tard, la douleur cessa. Le plus difficile, c'était la transformation et la Potion Tue-Loup n'avait aucun effet sur cela. Il rouvrit les yeux. Sa vision était modifiée. Il voyait plus nettement qu'un humain et encore mieux la nuit que le jour. Ses autres sens étaient beaucoup plus développés. Ils percevaient beaucoup plus de choses. Une chose de plus dire : il n'y avait pas de miroir dans la pièce. Il n'avait aucune envie de se voir ainsi. C'était déjà insupportable de se sentir différent des autres.

Heureusement aussi qu'il se trouvait en ville. Au moins, il n'y avait pas l'appel de la forêt, l'appel à la vie sauvage. Il pouvait mieux se contrôler... S'il avait entendu ses camarades hurler sous la lune, il aurait sûrement voulu se précipiter auprès d'eux quelles qu'en soient les conséquences. Malheureusement, s'il n'y avait pas de loups, il y avait des chiens qui aboyaient souvent la nuit dans son quartier. Il tourna la tête vers l'origine de l'aboiement et sentit ses muscles se tendre. Il ressentit l'envie incroyable de sortir et courir à la rencontre de son semblable. La Potion Tue-Loup lui permettait cependant de contrôler cette envie. Reste ici. Ne bouge pas. se répétait-il inlassablement. De toutes façons, il se heurterait aux murs et les protections magiques l'empêcherait même de briser la fenêtre. Son esprit était toujours le sien ; il était humain. Il avait conscience de qui il était le reste u mois. Un Médicomage. Quelqu'un qui soignait les gens, qui sauvaient des vies. Il devait lutter contre l'envie qui se distillait dans ses pattes et qui lui rendait impossible la vie en intérieur. L'air de la nuit, les courses dans la forêt et sous la lune... Il ne devait pas y penser. Un rayon de lumière passa par la fenêtre et vint l'éclairer et Sam tendit la tête vers la lumière. Vers la lune.

***

Le lendemain, Sam avait mal partout. Il pouvait guère bouger sans réveiller dans ses muscles une sourde douleur. N'ayant pas dormi cette nuit-là, il sentait la fatigue ployer sur ses épaules et bien qu'il se trouvait au sol, allongé et nu, il n'avait aucune envie de bouger. Il resta là pendant une heure ou deux sans bouger et finit par se rendormir.

Un peu plus tard, il se réveilla après les premières lueurs du jour et s'efforçant de se hausser sur ses bras, il se traîna jusqu'au lit qui se trouvait installé là. Il s'étira un peu et se passa une main sur la nuque mais il cessa bien vite, ressentant une vive douleur dans le dos. Pas étonnant, il avait passé plusieurs heures allongé par terre. Ce n'était guère confortable pour dormir. Il se leva après avoir enfilé son caleçon et se rendit à la petite salle de bain en-dehors de la chambre. Ouvrant le robinet, il se passa de l'eau bien fraîche sur le visage. Il examina ensuite son reflet en se demandant à quoi exactement il avait l'air. Le résultat ne lui sembla guère convaincant.

Il revint près dans la chambre qu'il avait occupé cette nuit-là afin d'aller rechercher ses vêtements lorsqu'il entendit du bruit dans le couloir. Ils n'étaient que deux habitants dans cette maison, l'autre étant Eleana. Elle était déjà réveillée ? Il était pourtant tôt. Il se figea, oubliant momentanément qu'il ne se trouvait pas dans la meilleure tenue vestimentaire pour la voir. Son regard s'horrifia... Expression d'ailleurs bien semblable à celle d'Eleana en ce moment et comment le contraire en serait-il même possible ?

Un malaise se distillait dans ses veines et il fut heureux qu'elle détourne les yeux par pudeur. Son regard lui brûlait la peau et il se sentait horriblement mal. Depuis qu'il avait été mordu, il ressentait encore plus d'embarras à ce qu'on le voit torse nu. Comment diantre allait-il pouvoir se trouver devant elle maintenant et lui parler normalement? A sa question muette, il secoua la tête et son visage se fit inexpressif et figé. Elle n'avait rien à faire ici. Il considéra pendant un moment l'erreur qu'il avait commise en la gardant si longtemps chez lui. Elle n'aurait jamais dû voir ça.

Il ne s'était même pas rendu compte qu'une vieille blessure s'était réouverte dans la nuit. Il s'en rendit compte au moment où Eleana lui avait demandé de lui montrer ce que c'était. Sam était cependant habitué à prendre soin de lui par lui-même. Ce qui était en soi hors de question. « Tu ne devrais pas être là. » fit-il d'un ton fermé et sans un mot de plus, il se dirigea de nouveau vers la salle de bain et attrapant un linge qu'il mouilla, il commença à tamponner sa blessure réouverte.

« Je suis sortit cette nuit et je me suis accroché avec quelqu'un. Heureusement il n'y a pas eu trop de mal.  Rassure-toi ça n'arrive pas souvent. En général je ne cherche pas la bagarre. » fit-il entendre par-delà le mur du couloir. Il était même plutôt du genre à rester dans son coin sans chercher à faire d'histoires avec quiconque. Sauf quand on lui cherchait des noises...

Il haussa les épaules. C'était la seule excuse cohérente qu'il avait trouvé pour expliquer son état de toutes façons…


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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyMer 25 Juil - 13:58

Depuis le début qu'il l'avait recueilli, Sam avait toujours été gentil, soucieux de son bien être et avait été jusqu'à demander à sa soeur des vêtements pour Eleana. Samuel avait été doux, attentionné et l'avait plus ou moins soutenu lorsqu'elle lui avait avoué ce qui l'avait poussé à fuir sa maison. La jeune femme n'aurait jamais assez de temps dans sa vie pour le remercier. Elle lui était tellement reconnaissante qu'elle avait commencé à devenir la maîtresse de maison presque inconsciemment. Au début, cela avait été juste pour lui montrer une forme de reconnaissance, puis au fil du temps, cela s'était transformé en guerre contre l'ennui. L'ennui était très vite venu s'installer dans la vie de Eleana. Elle qui n'avait pas l'habitude de rester dans une maison toute la journée, avait très vite ressenti la route s'installer. Elle qui avait la manie d'être tout le temps à droite et à gauche à cause de son métier, devait rester cloîtrer entre quatre murs et cela ne l'enchantait guère. Eleana avait besoin d'évasion, de se sentir à nouveau vivre. Après tout ce qu'elle avait traversé, elle pensait le mériter.

C'était en partie une des raisons qui l'avait poussé à demander à Samuel un piano, pour chasser l'ennui et pour continuer à pratiquer. Elle y passait alors des heures, jouant des airs mélancoliques en passant par des airs un peu plus rythmés. Il ne lui manquait plus que le chant et le tableau aurait été parfait. Seulement, sa voix ne semblait pas décider à pointer le bout de son nez à nouveau. Du coup, elle ne jouait presque jamais ses propres compositions pour ne pas être déçues de ne pas les accompagner avec sa voix. Eleana savait que Sam l'écoutait, mais elle lui était reconnaissante de ne pas la regarder jouer. Elle aurait été vraiment mal à l'aise de sentir son regard brûlant sur elle. Ses doigts parcouraient les touches du piano avec légèreté et liberté, des sensations qu'elle avait presque oublié. Ainsi, elle oubliait que Sam s'était enfermé dans une pièce secrète et que cela l'angoissait plus qu'elle ne le disait. Depuis longtemps elle avait compris que Samuel était différent d'elle, qu'il avait une particularité qu'il refusait d'accepter. Eleana se sentait un peu blessée qu'il garde le secret, mais elle ne pouvait pas lui tirer les vers du nez.

Elle attendait donc qu'il se sente prêt à lui dire. Ce soir, la pleine lune était haute dans le ciel et c'est exténuée, que la blonde trouva le chemin de la chambre de Sam pour s'endormir à peine sa tête posée sur l'oreiller. Le lendemain quand elle se réveilla en sursaut, Eleana ne prit même pas la peine de se vêtir d'une robe de chambre et alla voir ce qu'il se passait en nuisette. Elle tomba sur Sam et son corps meurtrit. Une grimace horrifiée s'installa sur son visage alors qu'elle sentait ses yeux s'humidifier. C'était la première fois qu'elle voyait Samuel dans cet état et sans savoir l'expliquer, elle avait mal pour lui, elle avait envie de le protéger comme il l'avait fait avec elle. Elle s'approcha alors de lui et voulut l'aider avec sa plaie sauf qu'il l'envoya bouler. C'était bien la première fois que Samuel lui parlait ainsi et ce fut comme s'il lui plantait un couteau dans le coeur. Eleana essuya les quelques larmes qui avaient commencé à couler de son visage. Non aujourd'hui elle ne pleurait pas. Elle serait la femme forte qu'elle avait toujours été. Il fallait qu'elle réapprenne à être elle-même et plus cette loque qui avait quitté son mari.

Eleana suivit alors le médicomage dans la salle de bain et écouta son mensonge. Comment savait-elle que c'était un mensonge ? Tout simplement parce qu'elle ne l'avait pas vu sortir, et qu'il était resté enfermé toute la nuit dans cette salle qui lui était interdite d'accès. La jeune femme le regarda épongeait le sang sur son torse. Pourquoi ne la laissait-il pas l'aider ? C'était un grand mystère. Il était dos à elle, et donc ça ne servirait à rien de lui écrire ce qu'elle voulait s'il ne regardait pas. Eleana le contourna alors et se rapprocha de lui. Brusquement, elle lui prit des mains le linge imbibé de son sang et l'essora. Ensuite, elle le retrempa dans l'eau et entreprit de nettoyer la plaie béante. Son regard était déterminé, assez déterminé elle l'espérait pour que Sam ne dise rien pendant qu'elle s'occupait de lui. La blonde attrapa alors sa baguette et lança un Accio sur les pansements et le désinfectant qu'elle savait que Sam gardait. « Ne bouge pas... Ça risque de piquer un peu. » Eleana attrapa au vol ce qu'elle avait besoin et imbiba un nouveau linge de désinfectant. Elle l'appliqua alors abondamment sur la plaie.

Son visage était caché par ses cheveux de sorte que Sam ne voit pas les quelques larmes qui avaient franchi ses barrières. Elle avait mal pour lui, elle se sentait mal pour lui. Elle ne voulait pas qu'il soit blessé. Elle l'appréciait trop pour ça. Quand elle eut finit de désinfecter, elle lui posa les pansements et se releva la tête haute et lui tourna le dos. Elle avait désobéit, elle le savait. Mais pouvait-elle décemment le laisser dans cet état là, alors qu'il avait été là dès le début pour elle ? Non, moralement, elle ne pouvait pas. « Tu comptes me mentir encore longtemps ? » Malgré qu'elle ait le dos tourné, elle avait écrit ses paroles dans l'air de façon à ce que Sam les voit. « Je sais que tu n'es pas sorti... Toutes les soirs de pleine lune c'est la même chose... Je sais que tu veux pas en parler, et je te comprends... Mais ne me mens pas s'il te plait. » Elle était vraiment blessée que Sam lui mente.
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyJeu 26 Juil - 0:51

C'était certainement la première depuis le début du séjour d'Eleana chez lui qu'il lui avait répondu d'un ton aussi dur et catégorique et il arrivait à s'en vouloir lui-même de sa réaction parce qu'au fond, elle n'avait voulu que l'aider. Il n'avait cependant pas besoin d'aide. Il n'en avait jamais eu besoin. Il n'avait toujours compté que sur lui-même – après les pleines lunes, il s'était toujours soigné seul. D'anciennes blessures dues à ses premières transformation se rouvraient à chaque fois et recommençaient de lui faire mal. Il n'avait cependant jamais été demander – ou mendier comme il le disait – aucune aide. Il s'était toujours soigné que tout seul. Généreux avec les autres, mais en ce qui le concernait c'était une autre histoire. Sans compter qu'il pouvait bien être généreux avec les autres avec la fortune de sa famille qu'il avait. Avoir acheté ce piano à Eleana, par exemple, ne faisait pas un trou énorme dans leurs économies. Quand on avait de l'argent, on pouvait se permettre beaucoup de choses...

Tant qu'elle restait à sa place et acceptait tout ses dons de générosité, c'était parfait, mais apparemment, ce n'était plus suffisant pour elle et elle avait l'impression de lui être tellement redevable qu'elle voulait l'aider aussi à se soigner – comme il avait fait avec elle. Chaque action qu'il faisait, Sam n'avait jamais rien demandé en retour. Il le faisait juste parce qu'il en avait envie. Mais alors... Peut-être Eleana avait-elle juste envie de l'aider ? Quoiqu'il en soit, Eleana serait assurément la dernière personne à qui il irait demander de l'aide. Cela n'avait rien à voir avec la confiance. Il ne souhaitait simplement pas qu'elle le voit ainsi, en état de faiblesse. Il ne voulait pas qu'elle le voit ainsi et surtout qu'elle ne pose pas de questions. Il avait déjà suffisamment honte comme cela... Il avait parlé d'une voix sans réciproque pour bien lui faire comprendre que sa place n'était pas là ce matin, mais apparemment elle ne l'entendait pas de cette oreille... Elle semblait avoir pris un peu d'assurance depuis son premier jour ici.

Qu'elle ait cru ou non à son mensonge, tout ce qu'il espérait c'était qu'elle ne lui pose pas de questions. Il sentit sa présence derrière elle avant même de la voir. C'est ainsi qu'il devina qu'elle n'avait aucune envie de repartir de son côté en le laissant tranquille. Pas encore du moins. Avant qu'il ait pu dire quoique ce soit, elle s'était déjà emparée du linge humide avec lequel il nettoyait son torse du sang qui provenait de sa blessure réouverte. Il la regarda le rincer et reprit ce qu'il avait commencé : c'est-à-dire s'occuper de lui elle-même. Légèrement bougon au début il n'eut pas le courage de lui demander une nouvelle fois de le laisser ou même que sa place n'était pas ici. Il ne voulait pas la blesser sans compter qu'il s'en serait voulu. Il serra un peu les dents lorsqu'elle lui appliqua du désinfectant sur sa blessure. Il n'était pas une petite nature, mais ça piquait drôlement quand même... Pendant quelques secondes, il voulut lui faire remarquer qu'il aurait pu très bien le fait mais jugea préférable de ne pas le dire. Elle était bien gentille de l'aider alors il n'allait pas la repousser... Ses parents lui avait appris les bonnes manières et ce serait leur faire honte que de ne pas respecter leur enseignement.

Et puis, il devait bien avouer qu'elle faisait preuve de beaucoup de douceur dans ses gestes. Remarquez, cela se voyait sur elle. Même ses regards étaient doux, presque inoffensifs, hormis le fait qu'il y avait quelque chose de plus dans ceux-ci ces temps-ci : de la détermination. A défaut de sa voix, elle reprenait un peu plus confiance en elle. Ou alors elle se sentait bien avec lui ? Il chassa rapidement cette pensée de la tête. Lorsqu'elle lui mit des pansements autour de son torse, le médicomage s'apprêta à ouvrir la bouche pour la remercier quand même mais elle lui avait tourné le dos et il vit des inscriptions se graver dans l'air devant elle. Il les lut et ressentit un pincement au cœur en se rendant compte que cela l'avait autant touchée. Cependant, il détourna les yeux et en lisant les mots fatidique « pleine lune », devina qu'elle avait certainement deviné. Fantastique... Comment allait-il pouvoir la regarder en face maintenant ? Durant le temps qu'elle était là, il aurait dû passer les nuits de pleine lune ailleurs que dans cette maison. Sur le coup, il s'en voulut à lui-même. Quel inconscient avait-il été... Quoiqu'il en soit, il n'avait pas voulu lui mentir. Il n'avait juste pas voulu lui dire la vérité parce que la vérité était parfois trop dure à dire. Il ne pouvait pas savoir qu'elle le savait déjà. D'ailleurs, depuis combien de temps le savait-elle ?! ... Attendez, comment savait-elle qu'il n'était pas ressortit de la nuit ? Elle le guettait ou quoi ? Pendant quelques instants, Sam demeura perplexe mais aucune réponse satisfaisante ne lui vint. Alors il finit par répondre simplement sans oser croiser son regard... Comment pourrait-il jamais la regarder de nouveau en sachant qu'elle savait ? ...

Il était devenu un monstre. Un monstre dangereux pour la société et que cette dernière rejetait Il s'estimait encore heureux - et chanceux - de ne pas avoir perdu son boulot à cause de cela et surtout d'avoir des collègues de travail géniaux.

« Désolé de t'avoir menti, je ne voulais pas. Merci pour... Enfin merci pour le pansement et je suis navré que tu l'ais appris ainsi... »

Navré également de l'avoir blessée...

Il se retourna et sortit de la pièce pour se diriger vers sa chambre afin de s'habiller. Il entra dans ladite pièce, se dirigea vers son armoire et en sortit une chemise propre qu'il enfila. Puis, il se retourna pour s'arrêter face... A son lit. Il fronça les sourcils. Pourquoi son lit n'était-il pas fait ? Il le refaisait toujours au matin en se levant et en plus, il était bien placé pour savoir qu'il n'avait pas dormi dans son lit cette nuit-là...

Qui donc avait dormi dedans ? Le choix était forcément limité : il n'habitait qu'à deux dans cette maison. Ou alors c'est qu'il y avait des clandestins dans sa cave qui utilisaient son lit quand il n'était pas là...

« Eleana ? » l'appela t-il. « Est-ce que tu sais si... » commença t-il pour lui poser quelques questions à ce sujet tandis qu'il se retournait face à l'entrée de sa chambre. Il s'immobilisa subitement. Elle était là, juste là. Dans l'encadrement de la porte...





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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyJeu 26 Juil - 14:57

Que Samuel se laisse faire alors qu'elle le soignait étonna Eleana. Elle savait, pour le connaître assez, qu'il n'aimait pas spécialement qu'on l'aide alors qu'il venait de demander qu'on le laisse tranquille. Cependant, Eleana ne pouvait pas le laisser comme ça alors qu'il avait mal partout et que le moindre mouvement lui faisait faire une grimace. La jeune femme se doutait bien qu'il avait les muscles endoloris. Ça ne devait pas être de tout repos, mais elle préférait ne pas y penser. Non pas parce qu'il lui faisait peur, simplement parce qu'elle s'effondrait en pleurant rien qu'en pensant à la douleur qu'il endurait. Maintenant qu'elle avait compris la raison de la barrière que Sam avait instauré entre eux, elle n'avait qu'une seule envie, le prendre dans ses bras et lui dire que ça ne changerait. Néanmoins, elle savait qu'il ne la laisserait plus s'approcher de lui. Elle avait vu dans son regard comment il se voyait et ça l'avait peiné. Penser qu'il puisse se voir comme un monstre, comme un être qui ne méritait pas de vivre, renseignait Eleana sur le peu d'estime de soi que Samuel possédait.

Après avoir fini de panser la plaie de Sam, Eleana se retourna et lui fit part de ses pensées. Elle omis cependant de lui parler du fait qu'elle était blessée par ses mensonges. Mais Sam l'avait sûrement deviné. La voix puissante du médicomage retentit derrière elle et elle voulut lui répondre mais il avait déjà quitté la pièce. Eleana se tourna pour inspecter la salle de bain et la nettoyer un peu. D'un coup de baguette, elle fit disparaître le sang au sol, sur le linge et le mit à laver. Ensuite, elle passa un coup dans l'évier puis vérifia qu'il n'y avait plus rien à ranger avant de quitter la salle de bain. Elle suivit ensuite les bruits que Sam faisait et se retrouva dans l'embrasure de la porte, les joues rouges. Lorsque Sam l'appela, elle sursauta et détourna les yeux, rouge de honte de s'être fait prendre. On aurait dit une enfant qui vient de se faire prendre pour une bêtise qu'elle a commise. Toujours la tête tournée, la baguette tournée vers le plafond, elle se mit à écrire. « C'est moi qui est dormi dans ton lit... Te savoir enfermé dans cette pièce, m'angoisse, du coup, tous les soirs de pleine lune, je dors dans ton lit. »

Eleana se tortilla sur place mal à l'aise. « D'habitude, j'ai le temps d'effacer toute trace de mon passage dans ton lit... Mais pas ce matin. Désolée. » Toujours la tête baisée, ses cheveux cachant son visage, Eleana lâcha la pression. Des torrents de larmes coulèrent le long de ses joues et elle s'affaissa par terre, le dos dans le vide. Maintenant que ça avait commencé, rien ne pourrait les arrêter. Elle ne faisait pas ça pour faire culpabiliser Sam, bien au contraire, elle avait besoin de réconfort. Elle se sentait vraiment comme une petite fille qui a besoin d'avoir des câlins pour la rassurer, pour lui dire que tout irait bien. Lentement, elle leva sa baguette. « Tu sais, tu aurais pu me le dire. Je n'aurais pas fui... Je ne crois pas que tu sois un monstre, au contraire... Tu es un homme bon, généreux et surtout très doux. Ce petit problème fait désormais parti de toi. Tu ne dois pas mettre de barrière entre toi et les autres. » Doucement, elle essuya l'eau salée de sa peau blanche. Elle avait dit qu'elle ne pleurerait pas et là, elle versait des larmes à n'en plus finir. Eleana avait beau faire la femme forte et déterminée, elle restait une fille fragile.

« Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? » Elle voulait vraiment savoir pourquoi il lui avait caché pendant tout ce temps, ce secret, ce fardeau alors qu'elle était pour l'aider.
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyVen 27 Juil - 0:51

Elle l'avait suivie. Evidemment, il ne lui avait jamais interdit d'entrer dans sa chambre et il ne comptait pas s'énerver pour si peu. Il était même particulièrement calme mais il était légèrement surprit et se demandait pourquoi donc elle avait dormi ainsi dans son lit. Il ne faisait pas d'illusions. C'était forcément elle qui avait dormi cette nuit-là dans son lit... Il observa le visage de la jeune femme qui paraissait troublé. Les avait les joues rouges, comme si elle avait pleuré (avait-elle vraiment pleuré?). Elle ressemblait ni plus ni moins à une enfant que l'on venait de prendre sur le fait de quelque chose qu'elle n'aurait pas dû faire et qui s'attendait à être grondée. Samuel s'inquiéta. Peut-être le ton de sa voix avait-il été trop dur ? Il ne lui avait pas semblé mais en ces quelques semaines qu'elle habitait chez lui, il avait eu le temps de découvrir chez elle cette facette fragile qui lui donnait envie de la protéger.

Il est vrai que parfois, il ne savait pas réellement s'y prendre avec les gens. Il avait peur de les faire souffrir mais il lui arrivait de les faire souffrir sans même qu'il s'en rende compte par une attitude inadéquate principalement. Dans son enfance, il ne s'était guère fait d'amis. Il avait peur de se lier et ses parents lui avaient mis très tôt sur le dos les responsabilités futures qu'il devra honorer lorsqu'il deviendra à son tour Maître de la demeure de la famille. Samuel voulut se rapprocher et lui tendre une main afin de la rassurer et lui faire comprendre que ce n'était pas si grave et qu'il n'allait pas la gronder pour cela, mais il n'en eut pas le temps. Elle avait levé sa baguette et inscrivait des mots dans les airs. Mots qu'il lut. Il ne put s'empêcher de retenir une expression surprise. Tous les soirs de pleine lune ?! Tous les soirs de pleine lune, elle dormait dans son lit ?! Attendez, depuis combien de temps faisait-elle ce manège ? Combien de pleine lune passait-elle ainsi ? Et la question sous-entendu, depuis combien de temps elle savait ?!

La jeune femme parut mal à l'aise alors qu'elle ajoutait que d'habitude, elle avait eu le temps d'effacer toute trace de son passage mais pas ce matin. Il retint alors un hoquet de surprise même si sur le moment il ne fut pas certain de voir ce qu'il voyait. Etait-elle vraiment en train de pleurer ? On aurait dit que des larmes dévalaient le long de ses joues. Il ne comprit pas pourquoi elle se mettait dans un état pareil tout cela à cause d'un lit non refait... Il n'allait pas non plus la mettre dehors à cause de cela. Sans compter que dès la porte refermée, il s'en voudrait déjà. A moins que la cause n'en était pas là ? Peut-être qu'elle craquait enfin après des semaines à essayer d'être forte ? Peut-être qu'elle avait accumulé jusque là trop d'émotions et qu'elle se laissait aller enfin ? Samuel n'avait pas fait d'étude en Psychomagie mais durant son cursus il avait eu quelques cours de psychologie histoire de pouvoir mieux comprendre les actions et réactions d'un potentiel patient.

Il fut encore plus déconcerté par les mots suivants qu'elle traça dans les airs. Bon, généreux, doux ? Comment pouvait-elle le savoir ? Elle se basait uniquement sur une durée de quelques mois. Et comment pouvait-elle savoir qu'il n'était pas un 'monstre'... Cela ne faisait que – combien ? - trois/quatre mois qu'elle le connaissait. Comment pouvait-elle savoir cela ? Certes, c'était peut-être de par son métier qui consistait en le fait de soigner et sauver des gens. Elle ne le connaissait pas depuis assez longtemps pour pouvoir se faire une opinion réelle. Son visage se rembrunit et son corps se raidit. Quant au fait de ne pas être un monstre, il ne préférait même pas relever...

Il ne mettait pas une barrière entre lui et les autres puisqu'en quelques sortes, il avait toujours mis une barrière entre lui et les autres. Même enfant il avait toujours senti qu'il était différent et il n'osait se rapprocher des petits enfants de son âge, sachant que pour souffrir le moins possible il valait mieux rester seul. Et puis il n'avait pas le temps de jouer aux jeux d'enfants de son âge. Il avait à apprendre son rôle de maître des lieux pour quand il reprendrait le flambeau de son père.

Ne sachant trop comment réagir en la voyant ainsi – et ne sachant non plus s'il pouvait ou non se rapprocher, il finit par franchir la distance les séparant pour venir poser une main sur son épaule et ensuite la prendre contre lui le temps qu'elle se calme. Il frémit un instant, troublé par ce contact.

« Je ne l'ai pas dit parce que tu n'avais pas besoin de le savoir. Cela me regarde moi. Sans compter que ce n'est pas le genre de sujet que l'on aborde facilement. » fit-il simplement d'un ton catégorique en espérant qu'elle arrête de lui poser des questions. Il n'était guère à l'aise de parler de ce genre de choses. Il n'en parlait jamais à quiconque, ce n'était pas pour rien. Il n'aimait pas en parler. Il subissait, c'est tout. S'éloignant d'elle, il ajouta tout en l'observant attentivement. « Je suppose que ce n'est pas juste à cause d'une histoire de lit que tu as craqué... » Il y avait un peu de tout sans doute, et peut-être même principalement le fait qu'elle se demandait si un jour elle récupèrerait sa voix ? Si elle était chanteuse et si pour elle la musique avait autant d'importance, alors il était fort probable que de ne plus pouvoir exercer sa passion soit pour elle une vraie déchirure. « Ce serait peut-être bien que chaque matin et chaque soir tu t'entraînes devant ton miroir et essaie de parler. Essayer déjà de stimuler tes cordes vocales... »


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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyLun 13 Aoû - 16:17

Eleana ne s'était pas attendue une seule seconde à ce que Sam réagisse à ses larmes. Non pas qu'elle pensait qu'il était un monstre, mais il était un homme et souvent, ils ne savaient pas gérer ce genre de crise. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle sentit sa main sur son épaule. Elle pensa qu'il se contenterait de la réconforter comme ça et ça aurait été suffisant pour Eleana qui ne voulait pas plus de mettre dans l'embarras. Elle avait déjà dormi dans son lit et vu la surprise qu'il avait lu dans ses yeux, il ne s'en était jamais rendu compte. En même temps, Eleana avait tout fait pour cacher son passage dans le lit de son hôte.

Les nerfs de la jeune artiste avaient complètement lâché après que Samuel ait fait remarquer le lit n'avait pas été refait. Ce n'était pas la faute de la jeune femme si elle angoissait lorsqu'il s'enfermait les nuits de pleine lune pour ne pas lui faire de mal. Heureusement que la pièce était insonorisée, sinon, la pauvre fille n'aurait pu fermer l'œil de la nuit. Eleana était secouée de gros sanglots qui se bloquèrent dans sa gorge momentanément lorsque Sam la prit dans ses bras. Elle était surprise que son hôte ait ce genre de geste d'affection envers elle. Il avait toujours été plus ou moins distant et le fait qu'il lui fasse un câlin était un grand pas pour lui.

« Je sais que ce n'est pas le genre de sujet qu'on aborde facilement, et je comprends ta réticence à me le dire. J'aurais juste pensé que tu me faisais confiance. » Le but de Eleana n'était pas que Sam se sente coupable de lui avoir menti, juste lui faire comprendre qu'elle était blessée qu'il n'ait pas abordé le sujet avec elle. Elle aurait très bien compris qu'il ne veuille pas d'elle lorsqu'il se transformait, de toute façon, elle n'était pas suicidaire, mais elle pouvait l'aider du mieux qu'elle pouvait. Quand Sam se recula, la jeune femme avait arrêté de pleurer depuis quelques secondes maintenant, mais son visage était encore parsemé de larmes.

Lentement, elle secoua la tête. Non ce n'était pas à cause du lit défait qu'elle avait pleuré. La fatigue, liée à sa voix qui ne voulait pas revenir, et au fait qu'elle était inquiète pour Sam avait provoqué cette crise de larmes. Maintenant elle était beaucoup plus calme, plus sereine. Pleurer l'aider souvent à évacuer tout ce qu'elle avait en elle qu'elle ne pouvait pas dire. Et là, elle ne pouvait absolument rien dire. Sa voix était précieuse. Elle avait besoin d'elle comme elle avait besoin de ses jambes pour marcher et de ses mains pour jouer du piano. Sans sa voix, Eleana n'était plus rien. Elle devait récupérer cette dernière au plus vite.

« C'est déjà ce que je fais et ça fonctionne pas ! » Si elle avait pu parler, son ton aurait été dur et cassant. Elle ne pouvait exprimer ces sentiments que par les yeux et son regard se fit plus dur, plus froid. Comme si elle n'avait pas pensé elle-même à ça pour essayer de retrouver sa voix. Mais à chaque fois c'était un échec cuisant et elle se retrouvait dans la salle de bain en larmes. Elle aurait aimé qu'un simple sort l'aide à retrouver ce qui autrefois faisait sa fierté. Seulement, aucun sort n'existait pour ce genre de chose. Eleana était donc découragée à faire des efforts et à ne pas voir les résultats, ou dans son cas les entendre.

« Excuse moi, je n'aurais pas du dire ça comme ça. C'est juste que je suis complètement découragée par le fait que je n'arrive pas à parler... J'aimerai qu'il existe un sort capable de débloquer tout ça. » Eleana se leva et s'assit alors sur le lit pas encore refait avant de faire part de sa théorie à Samuel. « J'avais pensé qu'en te racontant ce que Killian m'avait fait, peut être que j'aurais retrouvé ma voix. Mais apparemment, c'est pas le remède. » Il fallait absolument qu'elle retrouve sa voix sinon ça allait devenir très dur pour elle.
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptySam 18 Aoû - 0:13

Les traits de l’homme se figèrent quelques secondes et il sembla reprendre sa réserve habituelle Pourquoi les gens devaient-ils toujours en venir à cela? Pourquoi pensaient-ils forcément à chaque fois que cela avait à voir avec de la confiance ? S’il n’avait pas suffisamment confiance en elle, il ne lui aurait jamais permit de rester plus de quelques jours chez elle. A vrai dire, il n’avait même jamais fait rentrer quiconque chez lui. Samuel était pour partisan de bien séparer la vie privée de la vie publique. Sans compter qu’il ne lui avait jamais menti d’ailleurs. Il lui avait juste dissimuler la vérité. Entre dire cette vérité et la cacher, il était plus aisé de la cacher, de faire comme si elle n’existait pas... Il n’avait pas envie que tout le monde le voit plus comme Sam-le-loup-garou que comme Samuel Shepperd. Tout le monde voulait être vu pour ce qu’il était vraiment. A son sens, il y avait déjà suffisamment de ses collègues qui étaient au courant.

Les femmes avaient le don selon lui de tout détourner ou de comprendre des choses d’une façon autre que ce à quoi l’on pensait...

Il ne savait pas pourquoi en la voyant pleurer, il avait eu ce geste. Il ne saurait expliquer ce qu’il ne pouvait expliquer à lui-même. Il avait juste voulu se rendre utile et c’était la chose la plus censée qui lui était apparue. Les sanglots de la jeune femme s’étaient finalement taris et il s’était éloigné, retrouvant sa réserve habituelle tandis qu’elle lui reprochait d’une certaine façon de lui avoir menti - ce qui était encore une fois faux puisqu’il y avait une nette différence entre cacher la vérité et mentir. Il n’avait guère envie de s'apitoyer sur son sort de quelques façons que ce soit ; par conséquent il n’avait aucune envie de s’engager sur cette discussion. Il n’arrivait pas à en parler avec des gens qu’il connaissait depuis plus de cinq ans, alors aller en parler avec quelqu’un qu’il ne connaissait que depuis trois-quatre mois, c’était inimaginable. Pouvait-elle seulement comprendre qu’il ne pouvait pas ? C’était un peu comme sa voix. Malgré le fait qu’elle le voulait, elle ne voulait pas parler. Il y avait un blocage en elle et ce blocage n’était pas décidé à disparaître.

Le médicomage observa attentivement les traits à présent plus apaisés de son visage et il fut soulagé même s’il ne pouvait s’empêcher de rester légèrement tendu et appréhensif. Lorsqu’il lui avait conseillé d’essayer de faire marcher ses cordes vocales en essayant de parler devant le miroir, elle lui répondit que c’était ce qu’elle faisait déjà mais qu’elle n’y était pas encore parvenue. Rien n’y faisait, sa voix ne revenait pas. Le lycan ne connaissait pas non plus de sortilèges capables de débloquer ce genre de traumatisme. Lui avoir raconté ce qui s’était passé ce soir-là avec Killian était certes un pas vers le futur, mais pas la clé pour recouvrer sa voix. Le traumatisme avait sûrement été trop fort... Il essayait par tous les moyens possibles de l’aider, mais Samuel arrivait à court d’idées.

L’homme demeura pensif. La détresse se lisait sur son visage. Il fut néanmoins étonné par la lueur nette et cassante de son regard - si elle avait parlé avait parlé, à coups sûrs que sa voix aurait été dure. Jusque là, Eleana avait dégagé tant de douceur qu’il en fut étonné mais pas au point d’en être démonté. Se rendant compte qu’elle avait été un peu trop dure, elle s’excusa ensuite. Sa réaction était compréhensible ; elle était sur les nerfs, elle avait peur de ne jamais pouvoir récupérer sa voix. Etant chanteuse et musicienne, il était évident que sa voix était pour elle quelque chose de primordial. Il n’avait aucune idée à quel point puisqu’il ne la connaissait pas auparavant. Néanmoins, à la fois concerné et intrigué par l’histoire de cette jeune femme, il avait fait des recherches dans les boutiques de disques du coin - moldues comme sorcières, et il avait fini par trouvé un disque d’une certaine Eleana. La photo de la jeune femme se trouvant sur le dessus de la pochette, il l’avait aussitôt reconnue. Il n’avait pu s’empêcher un moment de rester à fixer la photo avec quelque chose dans le regard comme de l’admiration. Cette photo avait été prise à une époque où elle était très certainement heureuse et où son bonheur émanait si brillamment d’elle. Le contraste était saisissant comparé à aujourd’hui et il se demandait si elle reviendrait, un jour, comme elle était avant...

Il se dirigea alors vers sa commode de laquelle il sortit un disque dans une pochette rectangulaire puis, revenant vers elle, il le lui tendit et lui dit tout en esquissant un léger sourire. “Peut-être que cela peut te faire quelque chose, un déclic ou je ne sais quoi. ” Il lui fallait par contre s’expliquer un peu sur les raisons de la présence d’un des disques de la jeune femme dans sa chambre, aussi poursuivit-il. “Je me disais que ce pouvait être une bonne idée de rechercher l’un de tes disques. J’ai fais mes petites recherches, et voilà... Je pensais que cela pouvait te faire plaisir et même t’aider d’une certaine façon...” Peut-être aussi que cela lui ferait plaisir de voir ce qu’elle avait fait avant l’incident. Peut-être que cela la rendrait encore plus triste... N’aurait-il pas dû plutôt ne pas lui montrer encore le disque? Etait-ce trop tôt?

“Je n’ai pu m’empêcher de l’écouter, j’espère que tu m’en voudras pas, mais tu avais du talent. Enfin, tu as du talent...”
, se reprit-il en se voulant rassurant. Il lui mit le disque entre les mains avant d’étreindre l’une de ses mains en se s’attardant qu’une ou deux secondes. Il fixa ensuite son regard dans le sien avant de poursuivre, comme pour mieux la convaincre ou la faire retrouver confiance.

“Ne t’en fais pas, cela prendra le temps qu’il faudra mais tu reparleras, et chantera de nouveau. Aie confiance en toi. ”

Sam n’avait jamais perdu espoir. Et je puis vous assurer que pour faire ce métier, il fallait s’armer d’une quantité importante de courage et pouvoir garder la tête froide en toutes circonstances. Devant ses patients, il était souvent optimiste comme pour leur redonner l’espoir qu’ils n’avaient plus et même quand il savait qu’ils n’avaient pourtant aucune chance de reprendre une vie comme avant. Cependant, dans ce cas présent, il y croyait ardemment. Il voulait qu’elle s’en sorte. Elle devait guérir et retrouver sa voix.

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MessageSujet: Re: Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel|   Chapitre 2 ► Tu n'es pas un montre, ne crois jamais le contraire |Samuel| EmptyDim 26 Aoû - 18:16

Jamais Eleana n'avait élevé la voix ou fait mine de le faire sur Sam. Elle le respectait trop pour ce qu'il avait fait et ce qu'il était encore en train de faire pour elle. Il l'avait recueilli chez lui sans la connaître et lui avait permis de rester après. Elle vivait à son crochet depuis déjà quelques mois et elle lui en était reconnaissante. Seulement, ses nerfs lâchaient peu à peu et elle avait montré à Sam une partie d'elle qu'elle aurait voulu qu'il ne voit jamais. Eleana était une femme fragile malgré les apparences qu'elle se donnait et lorsqu'elle se sentait désespérée comme elle l'était là, elle avait souvent des mots durs mais il n'était pas diriger vers la personne spécialement.

C'était sa façon de se défendre contre le monde. Et maintenant qu'elle n'avait plus sa voix, c'était vraiment son unique façon de se défendre. Eleana savait qu'elle n'avait pas à se protéger de Sam même après qu'elle ait appris sa véritable condition. Elle n'avait pas à avoir peur de lui ni même du loup qui l'habitait. Il n'avait jamais fait preuve d'une quelconque volonté de la violenter et il avait même quelques fois peur de l'approcher pour ne pas l'effrayer. La pianiste avait l'impression que Sam la traitait comme un animal sauvage effrayé et elle avait horreur de ça. Malgré ce qui lui était arrivé, elle restait une femme.

La blonde s'excusa de suite pour ses mots et baissa la tête honteuse d'avoir eu un tel comportement envers son hôte qui voulait bien la garder chez elle. Elle ne vit pas Sam bouger dans la chambre à la recherche de quelque chose. Elle l'entendit seulement. La chanteuse se demanda ce qu'il voulait trouver, mais ne releva pas la tête quand elle l'entendit ouvrir un tiroir et en sortir quelque chose. Elle ne releva pas les yeux quand il lui tendit une pochette de disque. Au début, Eleana n'eut aucune réaction. Elle se contenta de fixer la photo les yeux vides de toute expression. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire.

Eleana savait que ce geste partait d'une bonne intention, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être en colère contre Sam. Comment osait-il lui mettre devant les yeux sa vie d'avant, celle où elle pouvait chanter sans se soucier de rien. Celle où elle ne devait pas s'en faire de rentrer chez elle et de retrouver son mari qui l'attendait. Sa vie d'avant lui manquait parce qu'elle n'avait pas peur de quitter la maison de Sam et s'attendre à voir Killian à tous les cons de rue prêt à la frapper pour ce qu'elle avait fait. Une à une, une nouvelle fois, ses larmes quittèrent ses yeux pour mourir au creux de son cou ou tomber sur la pochette.

La jeune femme ne voulait pas de ce cadeau, même si c'était un geste tout à fait anodin. Cela lui rappelait trop tout ce qu'elle avait perdu. D'un geste doux mais pourtant déterminé, Eleana repoussa son disque vers Samuel en relevant la tête. Ses larmes coulaient encore le long de ses joues et elle se maudit d'être aussi faible, aussi fragile. Elle n'avait même pas écouté les paroles de Sam trop concentrée sur sa détresse. « Je suis désolée Sam, je ne peux pas... » Eleana s'enfuit alors dans sa chambre où elle s'enferma à l'aide d'un sort. Elle espérait que Sam comprenne qu'elle ne voulait pas être dérangée.

Depuis qu'elle s'était mariée à Killian, sa vie n'était que souffrance et ça continuait encore maintenant. Elle avait espérait que ça s'arrêtait en se livrant à Samuel. Mais en l'occurrence elle avait tord. Elle n'avait toujours pas retrouvé sa voix et la pensée de sortir de la maison la paralysait. Elle étouffa un cri dans son oreiller avant de se laisser aller et de pleurer toutes les larmes de son corps. Elle s'endormit quelques minutes plus tard totalement épuisée.

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