AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: /! I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMar 6 Mai - 20:02



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMar 6 Mai - 23:04

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Je sentais sa main me tenir fermement la tête, ses doigts perdus dans mes cheveux emmêlés. par toute cette fougue. Il ne me laisserait plus partir et j'en aurais été incapable. J'étais subjuguée par la force de sa poigne sur moi, totalement conquise par le fait d'être sienne en cet instant. Je trouvais la peau de son ventre alors qu'il s'aventurait plus bas, au-delà de ce que cette robe ne lui offrait déjà. Je sentais bien qu'une partie de lui hésitait encore, non pas à aller plus loin, ça j'étais certaine que rien ne nous arrêterait. Mais à tant de profusion physique dans un lieu public. C'était en total contraire avec nos rencontres précédentes. Nous ne nous cachions plus, plus du tout même au stade où allaient les choses. On ne s'ignorait pas, n'étions plus d'autres. Ne restait alors plus que la terrible vérité. Malgré tous les obstacles, toutes nos disputes et nos rancœurs, le désir subsistait. J'avais toujours recherché sa présence, recherché à le faire réagir en bien ou en mal pour qu'il me montre un peu d'intérêt. Et ce n'était que maintenant que je ne représentais plus rien à ses yeux que je comprenais que c'était tout le contraire. Je n'étais plus sa fiancée, il ne me devait plus rien. Pourtant nous allions finir la nuit ensemble, pas parce que d'autres en avaient décidé ainsi, mais parce que nous le voulions. Ou que nous ne pouvions pas faire autrement. Je ressentais le besoin physique d'être avec lui, à lui. C'en était presque douloureux. Et chaque fois que sa langue venait rencontré la mienne, je répondais avec une avidité toujours plus grande. Il fallait nous éclipser dans un endroit à l'abri des regards sinon nous allions en choquer plus d'un. Je commençais par Octavus qui me regarda sans même plus bouger alors que je défaisais sa ceinture rapidement. J'étais décidée et je l'avais prévenu qu'il ferait bien de se dépêcher. Il dut se rendre compte que contrairement à lui, j'étais bien loin de toutes réflexions sur l'aspect pratique de la chose. Je n'écoutais que mon instinct, exécutais ce que mes pulsions me dictaient. Il rompit notre baiser, manquant autant de souffle que moi, et je le regardais fiévreusement, les sourcils froncés par ce nouvel écart entre nous qu'il m'imposait. Ses bras finirent par encadrer ma taille, me collant davantage à lui. Il allait nous transplaner malgré tout et je devais rester tranquille, au moins durant cette seconde pour ne pas lui rendre la tâche encore plus compliquée. C'était beaucoup me demander et je ne parvenais à m'exécuter qu'en ayant en tête que c'était pour le mieux, pour revenir enfin à son appartement. J'allais peut-être y passer ma première nuit finalement. Je n'y pensais pas plus, les mains posées sur mon ventre comme pour vérifier ma respiration mais aussi m'assurer que je ne le toucherais pas, la sensation familière du transplanage m'envahit.

Le sol revint sous mes pieds et je sentais ma tête me tourner légèrement. Rien d'anormal après avoir usé de ce moyen de transport, et surtout après tout ce que j'avais bu. J'étais aussi totalement en proie à ce besoin physique de lui, ça expliquait cet état. Mais de toute évidence, j'avais toujours mes deux bras, mes deux jambes et il ne hurlait pas d'effroi, donc j'en déduisais que je n'étais pas défigurée. Il avait réussi malgré tout à nous transporter jusqu'à chez lui. Ses bras me serraient toujours la taille alors qu'il me demandait si j'allais bien. J'hésitais à lui répondre que j'irais bien mieux une fois que l'on serait dans l'intimité de son appartement, que son blouson ainsi que sa chemise aient rejoint le sol. Je me contentais d'hocher la tête rapidement alors qu'il se pressait de nous faire entrer dans le bâtiment après avoir vérifié que personne n'était dans le coin. Je plissais les yeux un instant face à ce changement soudain de luminosité. Après le club et les rues de St-Petersburg en pleine nuit, c'était un peu agressif. Octavus sourit en me regardant et je me demandais dans quel était j'étais, si ma coiffure avait mieux résisté à la sienne. Peu de chance vu combien il aimait passer ses doigts dans mes cheveux. Et je n'allais certainement pas m'en plaindre. Il me prit la main, me forçant à le suivre dans les escaliers à une allure incroyable. J'étais presque prête à abandonner mes talons dans la foulée mais il ne me laisserait pas une seconde pour m'arrêter de toute façon.

Nous arrivions enfin à sa porte d'entrée et je me rapprochais dans son dos, féline et tentatrice, pour le presser d'ouvrir la porte. Je repensais à ce qu'il m'avait dit sur la place du palais lorsque nous prétendions ne pas nous connaître, qu'il ne ramenait pas de femmes chez lui. En cet instant et plus que jamais, j'espérais que ça soit vrai. Être la seule à franchir ce lieu et spécialement à ce but me donnait l'impression d'être spéciale. À croire que je n'avais pas tout perdu de ma naïveté non plus. Nous n'étions plus fiancés mais j'étais assez importante pour qu'il me permette de pénétrer son havre de paix. J'étais déjà subjuguée par l'endroit et m'y sentais étrangement trop bien. Je n'eus même pas le temps d'observer son hall d'entrée qu'il me plaqua contre un mur après avoir fermé la porte d'un coup de pied pressé. Je restais surprise un bref instant et il en profita pour m'immobiliser, mes poignets enfermés dans une de ses mains, mes affaires tombant au sol sans que je ne m'en rende réellement compte. C'était à son tour de prendre le contrôle et je lui lançais un regard conquis, le défiant presque de continuer sur cette voie. C'était pour le mieux, à partir de maintenant, je m'aventurais encore plus dans un terrain inconnu. J'avais besoin qu'il me guide et encore plus qu'il me possède, peut-être parce que ça me convainquait un peu plus de son réel désir pour moi. Sa main parcourait mon dos alors qu'il s'approchait de nouveau et je soupirais de plaisir avant que ses lèvres ne me forcent à le suivre dans ce baiser. Ses doigts avaient trouvé la fermeture éclair de ma robe et j'en étais à prier qu'il se décide à me l'ôter. Mes poignets poussaient contre sa main pour le faire lâcher, je voulais pouvoir le dévêtir moi aussi, avoir enfin le loisir de le contempler sans tous ces vêtements et confirmer une silhouette bien dessinée que mon œil avait déjà remarqué. Après toutes ces années à le contempler en silence, quoi de plus normal. Mais sa poigne était trop forte et même si c'était frustrant, c'était également totalement grisant.

Je sentis finalement ma robe commencer à se faire moins moulante et me concentrais un instant pour comprendre que le fer de la fermeture éclair s'abaissait toujours plus bas pour découvrir mon dos pratiquement plaqué au mur. J'avais le souffle coupé rien que d'imaginer ses mains parcourir mon corps nu et délaissais alors ses lèvres pour poser mon front contre le sien un instant et fermer les yeux, presque emportée totalement par toutes ces sensations. À croire que ce n'était jamais assez, qu'il me fallait plus pour ne pas exploser. Je retrouvais le contrôle de mes bras et mes mains vinrent faire tomber sa veste à terre avant de s'attaquer aux boutons de sa chemise. Je le libérais de ce vêtement et en même temps, mettais à rude épreuve la peau de son cou que j'embrassais autant que je mordillais. Je savais que je risquais de lui laisser une trace si je continuais comme ça, mais bien loin de me donner envie d'arrêter, l'idée de le voir marqué par ma faute était exaltante. C'était comme laissé mon empreinte sur son corps. Quand enfin son torse s'offrit à ma vue, je plaquais mon buste contre le sien et m'accrochais à sa nuque en emprisonnant à nouveau sa bouche. J'enroulais une de mes jambes autour de sa hanche, le poussant à rapprocher son bassin près du mien. J'étais plus sur lui que sur la terre ferme et il me retenait de tomber parce que toute cette passion me faisait vaciller.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMer 7 Mai - 19:41



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyJeu 8 Mai - 12:51

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



J'avais l'impression d'être trop vide et qu'il me fallait remplir ce néant avec le plus de lui possible. Je le touchais comme s'il était à moi et j'en ressentais un besoin incompréhensible. Je n'avais jamais été aussi tactile avec qui que ce soit, et dans un sens c'était bien normal puisque j'avais été sa fiancée depuis mes quatre ans. Je ne laissais pas vraiment les autres m'approchaient non plus et lorsque un garçon, Basil par exemple, passait son bras autour de moi dans un geste affectif, je me sentais mal à l'aise, persuadée que c'était mal puisque j'étais déjà à quelqu'un. Au final, j'avais grandi sans connaître quoi que ce soit de la douceur d'une caresse ou du besoin d'une étreinte. Aujourd'hui, j'explosais. Je voulais tout ça, tout et tout de suite. Mes mains devaient ressentir le grain de sa peau et ma bouche était avide de la sienne. Depuis notre rapprochement, j'avais été incapable de m'éloigner de lui bien longtemps, je lui avais montré un intérêt peut-être bien trop important mais je n'en avais rien à faire. C'était sûrement maladroit ou trop. Tant qu'il ne semblait pas gêné par cette nouvelle promiscuité, je ne comptais pas m'arrêter. Bien au contraire, j'allais le pousser à aller plus loin et du mieux que je le pouvais avant que tout cela ne disparaisse de nouveau. Il avait répondu à chacune de mes avances mais avec moins d'entrain que moi au début. Je sentais qu'il lâchait prise mais qu'il n'osait pas non plus perdre totalement le contrôle. Je n'expliquais pas vraiment son manque soudain d'assurance, sûrement que ce n'était pas facile pour lui de laisser totalement l'enfant que j'étais à ses yeux de côté. Mais plus je m'étais montrée femme, plus il me faisait ressentir comme telle. Lui demander de nous transplaner chez lui avait changé quelque chose, il s'exécutait, il acceptait. Il en avait envie.

À peine étions nous rentrés dans l'appartement qu'il fit en sorte que je ne puisse plus bouger, les poignets emprisonnés dans sa main gauche. Je perdais la tête de la course, Octavus reprenait le contrôle et je savais que je lui laissais avec délectation même si c'était bien plus dur que je l'imaginais. Il redevenait déjà plus l'homme que je connaissais en prenant les rennes, ne me laissant aucun moyen de faire ce que je voulais. J'étais totalement sous son emprise, incapable de faire autre chose si ce n'était répondre à son baiser langoureux. Ses mains parcouraient mon dos et je savais que ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il ne trouve la fermeture éclair de ma robe et ne la laisse descendre pour me déshabiller à mon tour. J'avais eu une légère avance avec sa ceinture et ça l'avait surpris que je me montre si entreprenante. Il fallait qu'il remédie à ça mais je ne pouvais pas rester immobile. J'essayais de me dégager, les bras droit contre le mur au dessus de ma tête, poussant dans sa main pour l'amener à me faire lâcher. C'était peine perdue. Il n'en avait pas l'intention. Ma réaction sembla même l'amuser et lorsqu'il me répondit dans un sourire espiègle, sa voix m'arracha un frisson. C'était la promesse qu'il allait s'occuper de moi sans me demander mon avis. J'avais envie de lui répondre qu'il ne perdait rien pour attendre, que je lui rendrais la monnaie de sa pièce, mais lorsqu'il trouva enfin l'ouverture de ma robe et qu'il commença à me libérer de ce vêtement, ma gorge se noua et je me contentais de soupirer en fermant les yeux, savourant la brûlure causée par ses doigts descendant toujours plus bas dans mon dos. C'était une sensation familière, je me rappelais qu'il m'avait déjà fait perdre la tête de cette manière dans la boutique où tout avait basculé. Ce jour-là aussi, je l'avais poussé à me céder. Aujourd'hui, l'issu n'était définitivement pas la même.

Je rouvrais les yeux lorsqu'il ne me toucha plus, toujours prisonnière de son étreinte. Il se déshabillait à son tour, faisant tomber sa veste en cuir avec difficulté. Je savais qu'il allait devoir me lâcher pour ça et à son regard d'avertissement, je lui renvoyais un sourire provocateur, mes yeux brûlant d'envie de l'aider dans sa tâche. Et c'est ce que je fis à peine relâchée. Son manteau tomba vite à terre et je m'occupais de sa chemise, pressée d'y parvenir avant qu'il ne se décide encore à m'emprisonner pour mon plus grand plaisir dans un sens. En agissant ainsi, je bravais son interdiction muette d'être trop tactile et c'était comme me rendre davantage coupable en espérant qu'il soit mon bourreau. Le deuxième vêtement rejoint le premier et je plongeais en direction de son cou. Mes mains avaient enfin tout loisir de parcourir son torse et son dos, sans plus aucune retenue. Quand je retrouvais le chemin jusqu'à ses lèvres, il me rendit la donne avec une ardeur dévorante, cherchant à m'enlever ma robe tout en continuant le baiser. Je me laissais faire, sentant le tissu retomber légèrement sur mes épaules sans non plus me découvrir comme lui. Ma cuisse s'enroula d'elle-même autour de ses hanches pour le presser davantage contre moi et quand il l’agrippa avec possessivité, je soupirais sous le coup. Je n'eus que le temps d'ouvrir le bouton de son pantalon quand je sentis sa deuxième main sur ma jambe encore au sol. Instinctivement, je suivis son idée et mes bras s'enroulèrent autour de sa nuque pour lui faciliter la tâche. Je finissais dans ses bras, ses doigts sur ma peau, dévoilée par une robe qui avait de moins en moins d'utilité, pour me soulever. J'arrêtais un instant de l'embrasser pour le regardant en souriant, amusée par sa décision. Il avait bien fait, je n'étais pas sûre que j'aurais été capable de le laisser me guider jusqu'à l'intérieur de son salon autrement. Il y avait quelque chose de terriblement excitant à se retrouver totalement dépendante de ses mouvements, ou alors était-ce le fait qu'il montre autant de force. J'allais enfin être la princesse de mon prince possessif, je ne pouvais pas demander mieux pour la nouvelle année, même si ce n'était pas totalement la vérité. Je me retrouvais plus haute que lui dans cette position et une de mes mains passa dans ses cheveux pour les attraper et tirer dessus, l'obligeant à lever le visage légèrement vers moi.

«- A moi d'en profiter. »

Une manière comme une autre de me venger de mon immobilisation précédente. Je redescendais mes lèvres vers les siennes alors qu'il nous amenait ailleurs sans que je ne prenne le temps de regarder réellement où. Plus je m'agitais dans ses bras et plus je sentais ma robe venir tomber sur ma poitrine, dévoilant déjà mes épaules et ma clavicule et laissant apparaître mon soutien-gorge. Je ne la retenais pas, de toute façon je me doutais bien qu'Octavus ne me laisserait pas la garder très longtemps. Je n'étais pas du genre pudique mais j'appréhendais tout de même au fond d'apparaître si peu vêtue devant lui. Ce n'était que parce que son avis comptait bien plus que tous les autres, il avait toujours cette emprise sur moi qui me conditionnait. Je voulais qu'il me trouve belle, désirable et je ne parviendrais pas à me sentir de cette manière sans avoir eu son jugement d'abord. Je relâchais ma prise sur ses mèches désordonnées lorsqu'il se pencha, me basculant en arrière pour me déposer. Je ne différenciais même pas son salon de sa chambre, je ne le regardais que lui, enivrée par l'expression presque animale de son visage quand ses yeux se posaient sur moi. Mes jambes le laissèrent partir et je me retrouvais à moitié allongée, le corps pourtant toujours tendu vers le sien comme pour l'appeler à me recouvrir toute entière. Je me débarrassais de moi-même des manches de ma robe qui me gênaient plus qu'autre chose, laissant la vêtement me recouvrir encore pas mal pour autant. Je le laissais se charger du reste, l'invitais même à se presser dans un regard entre désir et appréhension.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyJeu 8 Mai - 19:08



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:15, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyVen 9 Mai - 22:33

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



J'abandonnais pour le moment ma tâche et délaissais son jean après avoir seulement ouvert le bouton. Ça pouvait attendre mais je n'allais pas oublier, même sans sa chemise, j'avais l'impression qu'il était toujours beaucoup plus habillé que moi. Il me soulevait et je m'accrochais automatiquement à son cou, mes jambes enroulées autour de sa taille, ravie de pouvoir me coller davantage à lui. Sa peau était aussi brûlante que la mienne et son souffle chaud s'écrasait sur mes épaules découvertes, me faisant instantanément réagir. Je sentais ma robe remonter encore plus sur mes cuisses alors que ses mains se postaient sur mes fesses pour me maintenir plus fermement. Ou pour en profiter et c'était loin de me déranger. J'avais rêvé ce genre de contact durant des mois, espérant qu'il parviendrait à en ressentir l'envie lorsque la barrière de l'âge deviendrait moins contraignante à ma majorité. Je n'étais toujours pas majeure, mais je n'étais plus non plus sa fiancée. Dans un sens, le fait que tout cela arrive maintenant n'était que mieux. Avant la rupture de nos fiançailles, j'aurais toujours eu en tête qu'Octavus ne se résignait à me toucher que parce qu'il en était obligé, que c'était son devoir en tant que fiancé ou plus tard, en tant qu'époux. Maintenant qu'il ne me devait plus rien, sa passion me consumait toute entière et je n'arrivais pas encore à réaliser que j'étais celle qui lui faisait cet effet. Une petite voix me soufflait que c'était sûrement du à l'alcool, qu'il n'aurait pas pu poser ses mains sur moi sans cela mais je préférais la faire taire. Et lorsqu'il me regarda en souriant, si proche dans cette position, je pensais qu'enfin il me voyait vraiment. Je n'étais plus qu'Aloisia, sans statut et sans barrière.

Ma main saisit ses cheveux pour tirer dessus et lui relever le visage. Je reprenais l'avantage, je savais qu'il ne durerait pas. C'était aussi un moyen de le faire arrêter de me regarder si intensément, mon cœur n'allait pas tenir le coup sinon. Sa réponse me coupa le souffle un instant et je me contentais de l'observer, n'osant même pas imaginer où il voulait en venir. Je finis par sourire, essayant de lui cacher en reprenant avec ardeur ses lèvres, ne lâchant pas pour autant mon emprise sur ses mèches brunes. Je sentais qu'on avançait mais ne voyais rien du trajet, les yeux fermés pour profiter un maximum des sensations que cette exploration de sa bouche m'offrait. Je lui attribuais toute ma confiance et en vérité, ça m'importait peu de savoir où il m'emmenait. Même l'idée de tomber à terre était plaisante, c'était dire. Il releva ma robe jusqu'à ma taille, me découvrant les fesses où ses mains trônaient toujours. Je ne savais plus du tout à quoi me servait cette robe, elle ne couvrait pratiquement plus que mon ventre. Cette promiscuité mêlée à mon manque de vêtement me faisait perdre la tête, je réagis instinctivement, mon bassin se cambrant légèrement pour venir contre son ventre alors que je l'embrassais toujours aussi férocement. Vu le parcours déjà difficile qu'il devait effectuer, ce n'était absolument pas lui faciliter la tâche. Ses doigts s'ancrèrent plus fermement dans ma peau et je retenais difficilement un gémissement alors qu'il rompait notre baiser. J'allais sûrement conserver une belle empreinte demain sur ma peau diaphane. Il fut déstabilisé un bref instant et son épaule heurta le mur alors qu'il prononçait mon prénom, à bout de souffle. Je ris légèrement en le voyant en difficulté de se contenir, ça n'était que de bonne guerre. J'avais bien noté combien il avait été amusé de me voir si empressée pour enlever sa chemise. Ma main qui ne tenait pas ses cheveux lâcha un instant sa nuque pour faire lâcher ses dents avec mon pouce, comme il l'avait fait précédemment pour moi. Je comprenais mieux pourquoi, c'était terriblement sensuel. L'instant d'après, ses lèvres m'appartenaient de nouveau.

Il marchait plus vite, évoluait avec précipitation dans son appartement sans regarder réellement où il allait. Je ne compris qu'après quelques secondes que notre précipitation avait fait des dommages à son appartement si précieux à ses yeux. Je suivis le regard d'Octavus vers la bouteille brisée puis plongea mon regard dans ses yeux sombres. Un avertissement par une oeillade noire, j'allais très mal le prendre s'il s'arrêtait pour faire le ménage. Je ne le pensais pas non plus maniaque du contrôle et de l'ordre à ce point-là, mais sait-on jamais. Mais non, il ne s'en soucierait que plus tard. Sa main attrapa finalement la poignée de sa chambre dans laquelle il nous fit entrer. Je ne réalisais y être qu'après qu'il m'ait presque jeté sur son lit, accompagnant malgré tout le geste pour ne pas être trop brusque. Il s'écarta légèrement après ça et je n'entendis que son souffle pendant un instant, peinant à le voir avec pour seule lumière la lune qui transperçait de sa baie vitrée. Il remédia vite au problème en allumant des bougies qu'il fit flotter autour de la chambre. C'était magnifique, magique. Mais je ne profitais pas du spectacle, envoûtée par son regard. Il me contemplait toute entière, sa langue passant rapidement sur ses lèvres. Il semblait lutter contre un côté bestial qui ne le rendait que plus excitant et je pris une respiration pour calmer mes sens en même temps que lui. Il envoya balader sa baguette avant de s'en prendre à ses chaussures et je suivais son exemple, dégageant mes bras hors des manches de ma tenue, lui laissant pourtant le privilège de finir la tâche.

À vrai dire, j'appréhendais de n'avoir plus que mes sous-vêtements pour me couvrir. C'était ridicule vu que je n'étais déjà plus vraiment couverte, mais je craignais subitement de ne pas être à la hauteur, de le décevoir. Je ne savais pas s'il se rendait compte de toutes ces craintes futiles qui me passaient par la tête, en tout cas j'essayais de ne pas lui montrer, de peur qu'il ne se ravise et s'arrête en si bon chemin. Il se laissa tomber à mes pieds, ôtant mes talons hauts avec une lenteur qui en devenait douloureuse, s'attardant sur mes jambes pour m'arracher autant de frissons qu'il le pouvait. Je l'observais se remettre face à moi et fermais les yeux un bref instant en sentant ses doigts venir caresser mon visage, ma joue s'appuyant plus fortement contre sa paume, féline. Il était bien plus tendre, bien moins empressé et je comprenais qu'il avait décelé ma nervosité. J'avais toujours été incapable de cacher quoi que ce soit à Octavus, ça n'était pas maintenant que je m'étais mise à nue, dans tous les sens du terme, que ça allait changer. Je n'arrivais pas à me concentrer sur ce baiser bien plus doux parce que je sentais le tissu me quitter pour rejoindre le sol. Je n'avais trouvé que maintenant pour me trouver des élans de pudeur, vraiment ?

Mes joues s'embrasèrent sans que je ne puisse le contrôler alors que je sentais que son regard glissais de nouveau sur ma silhouette. Pour le coup, moi je ne le regardais plus. J'avais beau ne pas me trouver repoussante, en cet instant, ça ne suffisait pas. Je voulais être belle, magnifique, pour lui et Octavus était bien trop important à mes yeux pour que je puisse faire face à son jugement. Je me soulevais légèrement pour me coller plus à lui, une manière détournée de lui bloquer la vue, mon bras droit enserrant son épaule pour le pousser à me rejoindre définitivement sur le lit. Mes jambes relevées s'adaptèrent, s'écartant pour laisser son corps venir combler le mien. Une fois fait, je me relaissais tomber sur le matelas, mes cheveux s'étalant sur le blanc du drap comme un halo de feu. Mes mains retracèrent les muscles de son torse, descendant toujours plus bas pour retrouver son jean. J'abaissais la fermeture, dévoilant son boxer par cette même-occasion. J'abaissais son pantalon, finissant avec mes jambes maladroitement alors que je replongeais dans sa nuque pour cacher un tant soit peu cette timidité soudaine. Timidité partielle quand même, je m'amusais de nouveau avec la peau de son cou alors que mes mains caressaient le bas de son dos, agrippant ensuite ses fesses tandis que mes baisers remontaient jusqu'à l'os de sa mâchoire.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptySam 10 Mai - 19:26



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:15, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptySam 10 Mai - 23:37

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Une fois mes chaussures à terre, il s'approcha de moi pour m'embrasser avec une douceur surprenante après nos précédents baisers. Je le lui rendis, perturbée par cette tendresse mais aussi en sentant sa main saisir ma robe pour m'en débarrasser définitivement. Je ne savais pas comment j'allais réagir, je n'avais même pas réfléchi que j'allais apparaître nue devant lui en commençant à me laisser aller dans ses bras. Pourtant ça semblait inévitable. Je me soulevais légèrement pour l'aider dans sa tâche, fermant mes yeux pour ne pas voir son regard glissait sur moi. Je ne voyais rien, malgré ça je pouvais presque sentir ses pupilles sombres scrutaient ma silhouette. Je sentis sa main se poser une nouvelle fois sur ma peau enflammée avant qu'il ne me relève le montant d'un doigt, me forçant alors à rouvrir les yeux et à affronter son jugement. Je ne savais pas pourquoi mon esprit choisit ce moment précis pour me rappeler toutes les fois où je m'étais sentie affreuse, repoussante. J'avais encore en tête les remarques désobligeantes de ma mère qui se moquait de mon poids alors que je n'étais qu'une enfant, me poussant à délaisser la nature en grandissant. Ou bien son regard durant nos disputes, le dégoût sur ses traits que j'avais cru m'être destiné, l'horreur de son expression après m'avoir embrassé. Toute la confiance en moi que j'avais durement acquis au fil des années s'était évanouie, j'oubliais que j'étais devenue cette jeune femme harmonieuse et charmante qui plaisait aux autres. Qui avait même fini par plaire un tant soit peu au seul homme qui comptait. Octavus me regarda et toute cette agitation inexplicable, ces doutes risibles sûrement s'envolèrent. Le poids de ses mots m'atteint avec une force incroyable, comme si c'était la seule vérité que j'avais besoin de savoir en cet instant. Il me trouvait magnifique, j'avais l'impression de le devenir par cette simple constatation.

«- J'ai besoin que tu me le dises plus souvent... »

C'était assez surprenant comme demande, surtout considérant les circonstances qui nous avaient poussé à nous retrouver sur son lit en cette soirée du nouvel an. J'osais lui demander de me conforter plus souvent dans cette idée que j'avais du mal à assimiler seulement lorsqu'il n'avait plus à le faire. Je ne l'expliquais pas. J'étais égoïste, j'avais toujours trop attendu de lui. Ses lèvres reprirent les miennes et je regagnais en passion, oubliant cette gêne subite pour le moment sans totalement en être libérée. Je rapprochais son corps du mien pour qu'il me recouvre, frissonnais lorsque sa main esquissa les courbes de ma silhouette. Je reprenais alors mon travail inachevé et mes mains retrouvèrent le chemin jusqu'à son pantalon pour venir le défaire de ce vêtement qui venait encore bien trop le couvrir à mon goût. Je n'avais aucune idée de ce que je devais réellement faire, je ne savais même pas s'il attendait quelque chose de moi en particulier. J'agissais sous l'impulsion de mes sens mis à mal, encore plus depuis que je ne sentais plus rien d'autre que ces derniers bouts de tissus pour nous séparer l'un de l'autre. Sentir l'étendu de son désir et avoir la preuve réelle de l'effet que je lui faisais tout contre moi me redonnaient confiance, me poussais à en demander plus autant que je voulais lui donner. Mes mains parcoururent son dos sans plus de gêne, prenant plaisir à retracer les muscles tendus alors qu'il se maintenait au-dessus de moi. Son soupir se perdit dans mes mèches rousses alors que mon visage était dressé vers sa nuque pour en explorer chaque recoin. Ses yeux accrochèrent de nouveau les miens et je me perdis un instant dans ce contact visuel. Je voulais lui faire comprendre que je n'avais jamais autant désiré quelque chose que lui, qu'il avait toute ma confiance, que tout mon être désiré qu'il fasse de moi ce qu'il voulait. Je finissais par agripper à ses fesses, le poussant davantage vers moi pour me laisser aller complètement vers le matelas alors qu'il martelait mon visage de baisers fiévreux. Sa bouche s'attarda un instant sur mon oreille avant de descendre à mon cou pour me rendre la monnaie de ma pièce et je frissonnais toute entière, profitant de cette exquise douleur qu'il m'infligeait.

La passion revenait, allant crescendo et je doutais de survivre très longtemps à tout ça. Mes lèvres s'emparaient des siennes avec un empressement indescriptible. Mes mains se posèrent sur son torse pour l'obliger à basculer sur le côté et j'en profitais pour échanger les rôles. Le connaissant, ça ne durerait pas longtemps, il aimait avoir le contrôle et je n'allais pas mentir, j'adorais être à sa merci. Je me retrouvais au-dessus d'Octavus et m'assis à califourchon sur lui. Je le regardais de haut dans cette position une seconde, rabattant mes cheveux sur un seul côté de ma nuque pour qu'ils ne me gênent pas dans cette contemplation. Il était parfait, et il était à moi. Le fait que ça n'était qu'éphémère nous poussait à agir dans une précipitation exaltante, comme si nous craignions tous deux d'être rattrapés par tout ce qui nous poussait à nous déchirer. N'être plus que cet amas de sensation était libérateur. Cette nuit, je ne fuyais plus, ne cherchais plus à oublier. Je n'aurais pas de cauchemars puisque son regard promettait de m'emmener au paradis. J'avais abandonné mon désespoir et mes tourments dans ma chambre d'hôtel, je ne me sentais plus ravagée, je n'étais plus vide. J'étais toute entière remplie par ses caresses et ses baisers, c'était suffisant pour me faire sentir plus vivante que jamais.

Je me penchais vers lui pour embrasser son menton, descendant sur sa pomme d'Adam puis lentement sur son torse sur lequel je m'attardais, profitant des avantages d'avoir un homme si bien soigneux de son apparence physique. S'il s'était découvert plus tôt, j'aurais soupçonné bien avant son côté sportif. Mon bassin se cambrait au-dessus du sien alors que mes mains agrippaient les flancs de son ventre comme pour être sûre et certaine qu'il n'allait pas essayer de reprendre le dessus. Je le torturais un peu, je le savais, je le sentais. C'était difficile pour moi aussi, qu'il s'en assure même si ça devait être une bien piètre consolation. Je me relevais pour me rasseoir confortablement sur lui, presque à bout de souffle de ce manège si exaltant. Je ne le quittais pas des yeux alors que mes mains passèrent dans mon dos, attrapant les agrafes de mon soutien-gorge sans bretelle pour le défaire. Je ne savais pas s'il comprenait à quel point c'était un grand pas pour moi. C'était la première fois que je m'offrais à la vue de quelqu'un de cette manière, que je m'offrais à quelqu'un tout court d'ailleurs. Ça il devait bien s'en douter. Je voulais lui prouver que je lui faisais confiance, que malgré tout ça, je ne doutais pas de ce que je désirais vraiment. Oui, la fin de soirée était d'une imprévisibilité déconcertante, lui comme moi n'avions pas imaginé les choses comme ça. Mais pour moi, cet instant était voué à se passer de cette manière, et surtout avec lui. Il ne serait pas mon mari, mais il allait m'offrir un des rares moments que je pourrais contrôler dans ma vie. Je découvrais ma poitrine et lançais distraitement le bout de tissu dans un coin de sa chambre avant de reposer mes mains sagement sur le bas de son ventre pour y prendre appui. Je me forçais à ne pas me cacher, à ne pas bloquer son regard. Mes doigts traçaient inconsciemment un chemin invisible sur sa peau près de son nombril alors que je me mordais la lèvre en l'observant me regarder, presque provocatrice vu que je savais l'effet que ce geste anodin lui faisait. Un moyen de lui faire perdre le peu de contrôle qu'il avait encore peut-être. Il avait passé tant de temps à chercher à se maîtriser avec moi que je désirais vraiment être certaine qu'il n'agissait plus que sous le coup de ses envies, de son désir pour moi.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyDim 11 Mai - 11:02



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyDim 11 Mai - 20:03

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Maintenant que j'avais tout perdu, j'obtenais tout ce que je n'avais jamais désiré. Ses mots franchissant ses lèvres étaient comme une vérité qui me frappait de plein fouet. Je n'avais plus à prétendre être une poupée, plus à agir avec une assurance et une distinction qui n'étaient que le résultat de mon éducation. J'étais magnifique, et je me sentais belle parce qu'il me faisait comprendre qu'il le pensait vraiment. Ses yeux ne me quittaient pas, me regardaient pour la première fois. Toutes ces années passées à attendre qu'il remarque ma féminité venaient d'être achevées dans une phrase. Je passais un cap, laissais l'enfant seule et maltraitée derrière moi. Je savais que les remarques de ma mère n'auraient plus d'impact sur moi, qu'il me suffirait de me rappelait de sa voix en cet instant pour tenir le coup. Et tant pis si c'était la seule et unique fois qu'il se permettait ce compliment. Même si j'allais avoir besoin qu'il me le rappelle de temps en temps. Je lui faisais cette demande en sachant pertinemment que ce n'était pas loyal dans un sens. Il ne me devait plus rien, cette nuit n'allait pas balayer ce qui avait été déjà fait, et ce n'était pas là mon but en m'offrant à lui. Il était le seul homme à me faire réagir, en bien ou en mal. Il provoquait mes rires aussi facilement que mes colères et mon corps était indéniablement attiré par le sien. C'est pourquoi j'avais tant besoin de son jugement. Et c'est pourquoi aussi, je savais que je ne parviendrais pas à devenir son ami. J'allais forcément toujours rêver de plus et je l'aimais assez pour ne pas prendre le risque de l'emprisonner davantage. Mais avant qu'il prenne son envol définitivement, il m'offrait sa nuit et c'était bien plus que je ne méritais. Si nous avions à ne plus jamais nous revoir après toute cette histoire, c'était le souvenir que je voulais lui laisser. Savoir qu'en y repensant, ce serait ces termes là qui lui viendrait en tête était en soit déjà une victoire. Il ne répondit rien, ça n'appelait aucune réponse de toute façon. Il cligna des yeux comme pour acquiescer alors qu'il s'emparait de mes lèvres, chassant mes dernières incertitudes.

Je m'animais sous ses caresses et ses baisers, devenant l'image qu'il me renvoyait de même. Je me sentais désirée et avais envie de l'être. Il s'attaquait de nouveau à mon cou et je me laissais faire avec délectation. La tendresse laissait place à la passion qui revenait en force, rendant tout plus précipité, plus douloureux d'une manière exquise. Je souffrais chaque seconde un peu plus, dès que sa peau entrait en contact avec la mienne, mais me collais toujours plus à lui, pressée de ne faire plus qu'un, enfin. Je le faisais basculer sur le côté pour reprendre le contrôle et lui renvoyais son sourire un bref instant, amusée de sa surprise. J'apprenais que j'aimais autant donner que recevoir, éprouvant un plaisir complet à le voir s'accrocher aux draps de son lit sous mes baisers qui parcouraient chaque recoin de son torse bien dessiné. Qu'entendre son souffle si irrégulier sous le passage de mes lèvres était un des sons les plus mélodieux que je n'avais jamais entendu. Que j'étais capable de lui arracher autant de frissons qu'il m'en procurait, un pouvoir que je ne me soupçonnais pas jusqu'ici. Mes hanches ondulées sur son bassin, suivant ce mouvement qu'il effectuait lui aussi, frustrée d'être encore séparée par les deux vêtements qu'il nous restait. Je l'empêchais de remonter vers moi, mes mains le forçant à rester plaqué sur le lit docilement alors qu'il gémissait de ne pas avoir plus pour le moment. J'avais envie qu'il reprenne le contrôle, de le laisser me guider sur ces terres inconnues. Mais avant ça, je voulais lui offrir toute ma confiance. Je me redressais pour faire face à son regard noir de désir et lui renvoyais la même œillade, ne parvenant plus à lui cacher quoi que ce soit. Un autre vêtement à terre et je cessais de m'agiter sur lui pour ne pas le troubler davantage, le laisser profiter de cette nouvelle vue totalement inédite. Il était le premier à me voir dans cette tenue, enfin dans ce manque de tenue. C'était encore plus difficile que le reste, ma poitrine n'était définitivement pas mon atout principal. J'aimais causer sa surprise et encore une fois, il me rassura sur mes charmes, appréciant le geste certainement. Il me contemplait et je savais qu'il gravait cette image dans sa mémoire, comme j'avais l'habitude de faire à chacune de nos rencontres. Sa main trouva ma cuisse et s'y attarda dans un geste tendre et rassurant. Je souris légèrement en baissant le visage à l'attente de ses mots. J'espérais qu'il n'allait pas se sentir obligé de me le dire à chacune de nos rencontres maintenant. Quoi que, l'idée n'était pas dérangeante.

Il frémit alors que mes doigts n'avaient pas cessé leur manège autour de son nombril alors que je m'en rendais à peine compte. En réalisant, je plongeais de nouveau mon regard dans le sien en mordant ma lèvre, provocatrice. C'était une invitation tacite pour reprendre les rennes maintenant que j'avais trouvé le courage pour affronter sa vision de moi si peu vêtue. Je vis une étincelle danser dans ses pupilles lorsqu'il remarqua ma dent s'acharner sur ma lèvre inférieure. C'était l'expression de son côté bestial, un aspect sombre et empli de force d'Octavus qui me donnait encore plus envie d'être sienne. Il me répondit qu'il avait envie de prendre cette lèvre avec une voix rauque, tendue par cette envie destructrice, qui m’arracha un frisson. Il pouvait bien me prendre ce qu'il voulait, je lui donner tout, sans concession. Je voulais m'abandonner dans ses bras, me laisser aller à ces délicieuses sensations au point même d'en oublier mon propre nom. Je levais la tête, fière et emplie de confiance en le regardant.

«- Essaie pour voir. »

Comme si j'étais de taille à l'en empêcher. Non, comme si j'avais envie de lui résister. Il ne se fit pas prier d'ailleurs, sa main remontant de mes épaules à ma tête pour s'emmêler dans mes cheveux, les saisissant pour m'obliger à me rapprocher de lui. Je le laissais capturer ma bouche, soupirant de bien être en sentant son emprise sur ma lèvre. Il ne plaisantait pas. Sa main partit à l'exploration de ma poitrine, la faisant réagir comme jamais, m'arrachant en passage quelques gémissements étouffés dans son propre souffle. Il était partout à la fois, si bien que je ne différenciais même plus les propres parties de mon corps, toutes en ébullition. Quand il saisit mes hanches, je me laissais faire et m'allongeais sur lui, haletante de le sentir aussi près, ma poitrine effleurant son torse. Mes mains passèrent sur son visage avant de s'accrocher à ses mèches brunes pour être sur de ne pas chavirer sous ses vagues de plaisir. Je ne savais plus tout ce qui nous avait retenu jusque-là, ni tout ce qui allait nous retenir plus tard. Je comprenais juste que j'avais eu plus envie de lui que je ne l'avais même imaginé. J'avais été faite pour ce moment, prenais naissance dans ses bras. Je le contemplais et emprisonnais son visage entre mes mains pour le forcer à me regarder en l'entendant. J'avais l'impression qu'il parlait à ma place. J'avais besoin de lui, tellement et depuis toujours. Mes yeux étaient brillants, touchée par cette révélation mais aussi emportée totalement par cette ivresse pour son être. Je lui répondais dans un souffle, incapable de maîtriser ma voix.

«- Je suis là, je suis à toi... »

Ça ne m'avait jamais semblé aussi vrai qu'en cet instant. Je lui avais toujours appartenu et je ne pouvais pas concevoir de ne plus être à lui. Il allait me faire sienne et même si un jour, un autre allait prendre la relève, au fond, je lui appartiendrai toujours. Il nous faisait basculer de nouveau et mes mains descendirent sur sa nuque après avoir délaissé ses cheveux, redessinant les muscles son dos avant de retrouver ses fesses, passant sous son boxer pour sentir le grain de sa peau de cette zone si désirable de son anatomie. Je revenais vers son ventre, admirant les sillons qui menaient jusqu'à son bassin de mes doigts. J'hésitais un bref instant seulement avant que ma main ne passe sur ce point culminant tendu vers mon corps, plongeant à nouveau mon visage dans son cou. J'étais sûre de le vouloir, pas de m'y prendre de la bonne manière.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyDim 11 Mai - 23:22



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyLun 12 Mai - 0:56

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Je n'avais jamais été aussi heureuse d'avoir réussi à pousser Octavus à bout. Il s'emparait de ma lèvre, la malmenait avec un plaisir partagé et je ne luttais pas, passionnée par la sensation de sa langue sur ma bouche. Nous n'étions que ça l'un envers l'autre, deux corps qui explosaient, de passion ou de haine. C'était parce que nous ressentions tellement de choses lorsque l'autre était présent que tout étaient si compliqué, si intense. Il m'avait fait subir beaucoup de choses et tout ce que j'en retenais, c'est qu'il ne me laissait jamais de marbre. La preuve était qu'en cet instant précis, j'étais en feu. Je me consumais toute entière pour lui, languissante du moment où il me ferait tout oublier, me délivrerait de ces sensations aussi exaltantes que suppliciantes. Je n'étais plus que frissons et gémissements, je ne savais plus comment faire pour me coller davantage à lui, le ressentir plus contre moi alors que c'était cette promiscuité même qui me faisait perdre tout contrôle. Je me laissais faire, basculant sous son poids, pantin entre les mains habiles de ce terrible marionnettiste qui savait sur quelle corde appuyer pour m'animer. Il savait si bien me faire réagir que je ne doutais plus que cet instant lui avait été toujours réservé. C'était comme si ses mains étaient faites pour retracer les courbes de mon corps et je n'en imaginais pas d'autres venir parcourir cet étendue qui était sienne. Je voulais disparaître dans ses caresses, ne plus faire la différence entre sa peau et la mienne. Être assez folle pour penser qu'il n'y avait plus de lui et plus de moi, seulement un nous.

Sa voix était une merveille et l'entendre prononcer que j'étais à lui dans un son si rauque lui donnait une force incroyablement attractive. Il était tout ce dont j'avais besoin, mon prince de paradoxes. Il savait être tendre et sauvage à la fois, doux et brutal pour m'éloigner de toute raison. J'étais à lui, je ne pouvais qu'acquiescer dans un énième soupir de bien être tandis que ses mains s'appropriaient mon corps. Il se trouvait à nouveau au-dessus de moi, ça ne m'empêchait pas d'essayer de le pousser à agir plus vite en me pressant contre lui. Ma poitrine effleurait son torse, mon bassin était tendu vers le sien et quand ses doigts coururent toujours plus bas, venant glisser sur ce dernier rempart que représentait mon sous-vêtement, je voulais exploser. Qu'il m'arrache cette prison de dentelle qui était clairement de trop. Je gémissais, le suppliant par-là d'agir au plus vite, mais il ne le fit pas alors que mes mains prenaient le relais, incapable de rester plus longtemps cantonnées dans ses cheveux. C'était à lui de fondre, de frissonner sous mes caresses, bien qu'à ce stade, nous partagions chaque réaction. Toucher ou être touchée, les deux étaient divinement plaisant. J'appréciais la fermeté de son corps, la puissance de ses muscles, et pouvoir les redessiner de mes mains après les avoir imaginé tant de fois était libérateur. J'avais toujours eu raison, Octavus n'avait en rien à rougir de son apparence. Il était parfait, l'homme le plus beau qu'il soit. Et j'étais dans ses bras, et il ne comptait pas me laisser partir. Pour ma part, je ne comptais pas fuir. Aussi stressant soit cet instant, il avait su me faire laisser de côté toutes les angoisses et toutes les craintes pour que je ne garde que le meilleur. La timidité refaisait parfois surface, mais ses mots ou ses gestes la chasser rapidement. Alors quand je déviais de ses fesses jusqu'au creux de son ventre, me décidant à passer sur ses attributs masculin, son juron fut la parfaite approbation pour me faire comprendre que je n'étais pas sur le mauvais chemin. La tête enfouie dans sa nuque, j'étais au plus près pour entendre sa respiration incertaine alors que j'apprenais à mieux connaître cette partie-là de son corps. Elle me rendait fière, me montrait que j'étais celle qui lui procurait cet effet. Cette preuve ultime finit de me mettre à l'aise pour de bon et j'observais ce que provoquait cette douce torture sur les traits de son visage. Je lui prouvais encore une fois ce que je voulais, le guidant à nous dévêtir tous deux pour que nous puissions ne faire plus qu'un. Je n'osais pas agir plus, ou alors, je voulais qu'il finisse de me faire lui appartenir complètement. Le résultat serait le même, il s'emparerait de moi.

Il finit par plonger son regard noir de désir dans mes yeux tout aussi fiévreux et ma main remonta naturellement pour se poser sur sa nuque. Je caressais sa peau de mon pouce alors qu'il me demandait si j'étais sûre. Par cette simple question, il me prouvait qu'il tenait à moi. Réellement et certainement bien plus que je ne l'avais cru. Malgré toute la colère et toute la douleur, j'étais importante, peut-être moins qu'il ne l'était à mes yeux. Mais je n'étais pas insignifiante. J'étais en proie aux mêmes tourments physiques que lui et sans connaître ce qu'était le bonheur de la délivrance, je savais qu'il me serait difficile de m'arrêter maintenant. Pourtant, il m'offrait ce choix. Une dernière porte de sortie avant de commettre l'irréparable. Il aurait accepté la frustration, ce n'était pourtant pas une option pour moi. Je le désirais mais par dessus tout, je voulais tout lui donner, à lui. J'avais conscience des conséquences d'un tel acte et des châtiments qui en résulteraient si cela ne venait à s'ébruiter. Le jeu en valait pourtant la chandelle, rien n'avait jamais été plus important que ce moment. J'avais besoin de l'aimer, une première fois, certainement la dernière aussi. Savoir ce que c'était que la passion avant de fermer la porte à tout jamais. Et si c'était là ma seule chance d'être libre, je devais la saisir avant de la laisser passer pour toujours. Ce n'était pas juste du sexe, c'était un moyen de prendre ma vie en main avant de la confier définitivement à d'autres qui en feraient ce qu'ils voudront sans me demander mon avis. Il n'y avait que lui pour s'inquiéter de mon sort, pour me faire rire ou pleurer, pour me pousser à le haïr aussi fort que je ne l'aimais. Sa main se posa sur ma joue alors qu'il me souriait, masquant sa fébrilité comme pour ne pas m'influencer dans ma décision. J'avais pourtant fait ce choix il y avait bien longtemps de ça.

«- Oui, ça a toujours été toi. »

J'avais beau me vouloir moins naïve, j'avais toujours ce côté indéniablement romantique. Je lui rendis son sourire avant de me redresser légèrement pour embrasser ses lèvres, les yeux bien ouverts fixant son regard pour lui faire comprendre qu'il n'y avait aucune once d'incertitude en moi. Je croyais ce que je disais. Je ne lui offrais même pas la pareille, la chance de s'échapper. J'étais bien trop égoïste pour le laisser filer cette fois-ci. Et comme pour illustrer mes paroles, mes mains trouvèrent son boxer et vinrent tirer sur son élastique pour le presser de s'en débarrasser. Maintenant que la décision était prise, je ne voulais plus attendre. Je commençais le travail, le découvrant de plus en plus sans le dévêtir complètement alors que mes jambes jouaient avec les siennes, lui laissant un accès plus important pour se glisser étroitement contre moi. Mon bassin se pressait contre le sien, ondulant comme pour l'appeler à suivre mon exemple. Quand je compris qu'il était sur le point de me déshabiller totalement, ma tête basculait sur le côté et je contemplais un bref instant la ville de St-Petersburg encore endormie. Ce que je vivais était bien trop intense pour que je ne trouve encore de l'attrait à cette vue. Et quand je sentis le vêtement glisser sur ma peau, je fermais les yeux, essayant de ne pas gémir une nouvelle fois pour ne pas l'interrompre dans ce moment. C'était bien trop me demander.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMar 13 Mai - 20:08



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyLun 19 Mai - 19:46

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Je voulais tout connaître de son corps, ne rien laissait au hasard. Mon exploration de son anatomie était salvatrice, indispensable et c'était comme le rencontrer une nouvelle fois. Il me demandait d'arrêter et je m'exécutais de mauvaise grâce. Je n'en avais pas envie, je me délectais de le voir autant perdre le contrôler sous le passage de doigts. Je me sentais puissante mais surtout, importante. J'étais celle qui lui procurait ce désir, ce bien-être douloureux. Je ne voyais même pas comment il aurait été possible de nous arrêter là. Cela aurait été dur pour lui, encore plus pour moi. J'étais sur le point d'obtenir tout ce dont j'avais jamais rêvé. Lui, entièrement et inconditionnellement. Ses frissons et son sourire ne consolida qu'encore plus la certitude que j'avais et que je venais de lui déclarer. C'était lui et personne d'autre. Je savais qu'il ne m'aimait pas, qu'il ne m'épouserait pas et aussi qu'il allait sûrement disparaître à jamais de ma vie dans quelques temps. Pourtant, je refusais d'octroyer cette tâche à un autre. Si je devais passer le restant de mes jours sans lui, je pourrais toujours chérir ce souvenir, conserver cet instant comme témoin de cette relation indescriptible que nous avions. J'avais cherché à l'emprisonner, à lui prendre son existence,persuadée qu'il pourrait m'aimer en retour. Il m'aimerait cette nuit seulement et c'était le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire. Il acquiesçait, acceptant son devoir et je me laissais à nouveau submerger lorsque ses lèvres répondirent aux miennes. Je ne lui en voulais pas de ne pas me répondre que c'était pareil pour lui, qu'il m'avait attendu tout ce temps pour arriver à cet instant. Je n'avais plus besoin de rêver, j'étais en plein dans la réalité et aussi brutale qu'elle était, elle me permettait de partager un instant de fusion avec Octavus. Et je savais qu'il saurait me faire ne plus toucher terre quand il le faudrait.

Je tentais de le découvrir davantage mais m'arrêtais dans mon geste lorsqu'il s'agita contre moi, ses mains descendant toujours plus bas sur mon ventre nu. J'attrapais ma lèvre de mes dents pour m'empêcher de gémir en sachant qu'il ne tarderait pas à me déshabiller complètement. C'était exaltant, l'appréhension ne prenant pas le dessus sur l'impatience. Ses doigts coururent sur la dentelle et je mordais plus fort alors qu'il tirait sur l'élastique pour faire glisser le tissu. J'étais en proie à un feu si intense que je n'avais même pas en tête d'être timide. Je voulais m'abandonner totalement à lui, lui donner mon corps tout entier sans me préoccuper de ce qu'il en penserait ou en ferait. C'est dans cette idée que mes hanches se soulevèrent sous son commandement pour l'aider à faire tomber mon dernier vêtement à terre. Il ne manqua pas d'effleurer ma peau pour me faire réagir à nouveau et je rouvrais les yeux pour tourner la tête vers lui, l'apercevant un instant se dévêtir à son tour. Je savais qu'il n'y avait plus rien pour le cacher à ma vue et je voulais en profiter moi aussi. Il ne m'en laissa pas l'occasion pour autant et ses lèvres s'activèrent pour me faire oublier toute pensée de rébellion. J'eus un léger sursaut, surprise de cette initiative qui réveillait toute une partie de mon corps jusqu'alors éteinte. Entre ses baisers et ses caresses, je luttais pour ne pas chavirer complètement. Je me laissais retomber contre le matelas et mes mains accrochèrent les draps de son lit, tordant le tissu pour ne pas bouger, ou ne pas crier je ne savais pas vraiment. La fièvre qu'il provoquait embué mon regard, rendant impossible de lui cacher mon désir pour lui lorsqu'il remonta finalement jusqu'à moi.

J'avais eu envie de lui dire mille fois combien il était important pour moi, lui expliquer qu'il comptait, que toutes ces années m'avaient marqué bien plus qu'il ne pouvait le comprendre. Je n'avais jamais trouvé les mots, je n'en avais plus besoin à présent. Je ne comprenais pas très bien comment nous en étions arrivés là, après toutes nos fuites et nos disputes. J'avais cherché à être celle qu'il lui fallait pendant tant de temps que j'étais passée à côté de l'essentiel. Je n'avais pas à être une autre, je devais juste prier pour qu'être moi suffise. Je ne serais pas à la hauteur, ça ne m’inquiétait plus non plus. Il était assez bon pour nous deux. Contrairement à moi, il savait ce qu'il faisait. Il finit par se frayer un chemin jusqu'en moi avec force, à bout de souffle. Je vivais un conflit intérieur, rongée aussi bien par la douleur que par cette sensation inexplicable de délivrance. Mes doigts accrochèrent brutalement ses épaules, mes ongles abîmant sa peau. J'essayais de ne me concentrer plus que sur la respiration d'Octavus alors qu'il nichait son visage dans mon cou, s'arrêtant dans son geste avec difficulté je pouvais l'entendre. Je mis quelques secondes à comprendre que sa main se cramponnait à ma hanche pour l'empêcher de bouger, attendant un signe de ma part pour lui faire comprendre que j'allais bien. J'avais beau avoir physiquement mal, cette torture mentale était bien plus insupportable. J'étais si proche d'être à lui pour de bon que je ne pouvais pas tout arrêter maintenant. Je n'en avais ni la force ni l'envie. Je le regardais intensément pour qu'il reprenne là où il s'était arrêté, incapable pour ma part de faire le moindre geste. Sa bouche embrassait chaque recoin de mon visage, m'empêchant ainsi de grimacer de douleur face à tant de douceur.

«- Ne t'arrête pas... »

Chacun de ses coups de reins faisait disparaître toujours plus mon malaise et au final, le désir refit son apparition. Mes mains desserrèrent leurs prises sur ses épaules et je laissais mes ongles glisser le long de son dos, le grain de sa peau marqué par leurs passages. Je m'emparais finalement de ses fesses pour l'accompagner dans son mouvement, fermant les yeux pour profiter pleinement de sa présence. J'avais beau avoir les yeux clos, son image restait intacte dans mon esprit, comme si il y avait pris ses quartiers. Mon souffle était court, tout mon être en ébullition. J'étais noyée sous ces vagues de plaisir à l'état pur qu'il m'offrait. Je prononçais son nom alors que mon visage se rapprochait du sien. Je voulais l'embrasser mais ne parvenais pas à prendre ses lèvres. Je restais alors ainsi, mon nez appuyé contre le sien, ma bouche entrouverte à quelques centimètres de la sienne. Je gémissais sous ses assauts, poupée maltraitée avec délectation par son maître. Il me possédait, me poussait inlassablement vers un précipice de sensations. Je me concentrais sur mes hanches qui décidèrent d'onduler au rythme des siennes pour l'obliger à avoir plus, encore et toujours. Mes doigts se perdirent dans ses mèches brunes, mes jambes quittant le lit pour se resserrer autour de sa taille. Tout mon être était en éveil si ce n'était mon cerveau qui semblait partir toujours plus loin. Je n'avais pourtant pas besoin de réfléchir, je me laissais faire et mon corps savait comment agir pour l'accompagner du mieux qu'il le pouvait.

Plus rien n'avait d'importance, je n'avais plus ni la valeur du temps, ni celle de l'espace. Je n'étais plus qu'entre ses bras, bercée par le mouvement de ses reins. Je n'entendais plus, ne voyais plus vraiment. Ma gorge était tendue et je savais que je criais par moment sans identifier le son de ma voix pour autant. J'avais envie d'exploser, de cesser d'exister à cet instant précis, parce qu'il n'y aurait jamais rien de plus beau, de plus fort. C'était la fin de tout, de nos rencontres arrangés, de nos engueulades, nos attentes imprononçables l'un envers l'autre. Je lui avais tout pris, il ne pouvait plus rien me donner. Je n'étais définitivement plus l'enfant à laquelle il avait été enchaîné et en contrepartie, il devenait le prince qu'il avait toujours été au fond. Encore une fois, il était parvenu à me libérer de ma prison dorée, à me faire oublier tous les tourments et les épreuves encore à venir. Je me tendais vers lui, ma poitrine collée contre son torse pour ne plus avoir à ressentir d'espace entre nous. Je ne cherchais plus à me cacher ou à être discrète lorsqu'il fit voler en éclat le peu de raison qu'il me restait, son bassin me paralysant pour de bon alors que je m'accrochais plus fort à lui. Je découvrais grâce à lui un nouveau monde d'extase, une jouissance charnelle qui porterait son nom à jamais.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyLun 19 Mai - 22:50



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMar 20 Mai - 17:56

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Cette douleur n'était pas aussi terrible que ce que j'avais cru, peut-être que c'était parce que j'avais tant envie de lui ou parce que j'avais connu bien pire ces derniers jours. Il finit par reprendre ses mouvements après ma demande et je pouvais sentir combien il tenté de se maîtriser par égard pour moi. Ses lèvres étaient blêmes, ses traits torturés par cette immobilité qu'il s'imposait. Il soupirait, se portant à bout de bras, m'offrant à la vue cette envie qui le rongeait. Je ne savais plus qui avait le pouvoir sur l'autre mais ça n'avait plus d'importance. Ses yeux et sa force me faisaient me sentir belle, désirable. Je voulais le soulager, lui offrir tout ce qu'il me donnait et même plus encore, j'étais pourtant incapable de bouger, en proie à mon propre corps qui s'éveillait sous ses mouvements. Il était partout à la fois, il comblait enfin ce vide qui m'avait occupé durant tout ce temps. Ses absences disparaissaient de ma mémoire, je n'avais pas l'impression d'avoir déjà vécu sans lui si proche de moi. J'adorais chacun de ses gémissements, faits pour retentir en échos aux miens. Je ne me lasserai jamais de ces sons que notre étreinte lui arrachait, ni de la brûlure de son souffle contre ma peau. Il retrouvait le chemin de ma nuque et je ne savais plus dire ce que je préférais entre ses baisers et ses morsures. L'idée qu'il me marque encore plus qu'il ne le faisait déjà et que cette preuve serait visible était exaltante. Demain, j'aurais encore l'impression de lui appartenir et c'était une illusion qui serait aussi douce qu'amer.

Je le sentis ralentir alors que je me sentais toujours plus tomber entre toutes ces sensations. Je cherchais son regard, il m'observait déjà et je l'appelais, le supplier de ne pas me faire languir davantage. Prononcer son prénom était libérateur, il était là, sans plus aucune restriction et je n'avais plus à cacher mon attachement ou à prétendre ne pas être autant enivrée de lui. Je ne comprenais même pas comment j'avais fait pour résister autant à l'appel de son corps vers le mien, c'était comme si cette fin était inéluctable. J'avais cherché sa présence, ses attentions et ses regards, l'avais poussé à réagir, à succomber sans même savoir combien ce serait grandiose. Il représentait tout, tout ce qui comptait et savoir que j'allais le perdre ne me rendait encore que plus pressante contre lui. C'était mon meilleur ami comme mon pire ennemi, aussi fou que cela puisse paraître je l'aimais autant que je pouvais le haïr. Mes larmes comme mes rires lui étaient toujours destinés, il occupait chacune de mes pensées d'une manière ou d'une autre. Octavus avait laissé son empreinte sur mon esprit depuis des années, le fait qu'il en fasse de même sur mon corps n'était que la suite logique des choses. Ce qui s'en suivrait en cet instant n'importait pas, j'avais l'impression de vivre la nuit de ma vie.

Ma gorge se serrait au même rythme que mon corps se tendait vers lui, si bien que je ressentais chaque cri de l'intérieur sans même pouvoir les entendre pour autant. Je n'avais plus conscience de mon être, beaucoup plus du sien. Sa main sur ma nuque me retenait, je me laissais envahir par cette extase alors que mon prénom sur le son de sa voix merveilleusement grave retentissait encore et encore à mon oreille. Je n'étais plus. Le simple fait de respirer m'était impossible, je chavirais, me laissait envahir. Son corps s'affaissa sur le mien et bien loin de me déranger, il sembla m'entourer comme une seconde peau. Je mis quelques secondes à comprendre que j'étais à nouveau sur lui, ses bras n'étant pas suffisant pour me faire sortir de cette transe. Je ne bougeais plus, cherchant à reprendre un mécanisme que je ne saisissais plus. Il fallait que je respire, que je retrouve mon souffle. Je me laissais aller de tout mon poids contre lui, son torse devenant le parfait appui dont j'avais besoin. Il caressait encore mon dos et le creux de mes reins, descendant toujours plus bas. Je relevais le visage vers lui, mon menton appuyé contre sa poitrine pour le contempler de tout mon soûl. Il était resplendissant, encore plus que jamais. Peut-être était-ce parce qu'il venait de m'offrir un cadeau inestimable que personne d'autre ne pourra jamais me donner. Et qui ne pourra jamais être non plus repris.

Mes doigts s'avancèrent jusqu'à son visage et j'en retraçais les traits sans m'en rendre compte, effleurant la carrure de sa mâchoire, l'arrête de son nez, la courbe de sa bouche. J'avais beau avoir tenté de les mémoriser du mieux que je le pouvais depuis tout ce temps, mes souvenirs ne lui rendaient jamais justice. La lumière faible produite par les bougies me permettait de voir la satisfaction et le bien être dont il était envahi et que je ressentais également. Cet état de plénitude venait clôturer une soirée riche en rebondissements. Nous ne nous battions plus, ne réfléchissions plus. Je n'étais plus sa fiancée, mais je ne jouais plus à la fausse fiancée non plus. Je savais que je n'étais pas suffisante pour lui, ça ne me dérangeait plus de tout lui confier de ma personne en sachant qu'il me quitterait malgré ça ensuite. J'apprenais à prendre les choses comme elles venaient, à ne plus essayer d'anticiper puisque nous étions définitivement autant imprévisibles qu'explosifs. Ça ne changerait rien, n'arrangerait rien, bien au contraire sûrement. Je n'avais pourtant aucun regret. L'instant avait été parfait, je n'avais pas pu rêvé mieux comme première fois. Je m'en voulais peut-être de ne pas avoir été en mesure de lui donner autant, d'avoir été autant spectatrice de sa danse endiablée. Contrairement à moi, il avait vite appris quelle partie de mon anatomie me poussait au soupir, comment jouer avec moi comme avec une marionnette. J'aurais aimé apprendre à lui faire autant d'effet. Rien n'était moins sûr quand au fait que j'aurais une seconde chance.

Il n'y avait que nos respirations pour briser ce silence des plus appréciables. Je sentais mes yeux vouloir se fermer alors que je luttais pour pouvoir encore le regarder, ma main toujours posée contre sa joue. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien et je n'avais pas envie de partir. La raison me poussait pourtant à agir, à le laisser seul, enfin. Je ne voulais pas l'obliger à m'accepter dans son lit pour le reste de la nuit, ça pourrait venir gâcher cette dévotion avec laquelle il s'était offert à moi. Je finis par sourire, ma main passant sous mon menton pour mieux l'observer encore. Je me demandais quel souvenir il garderait de ce moment, s'il comptait le chérir autant que moi. Avait-il même jamais imaginé me toucher de la sorte ? J'étais venue en Russie en espérant bien pouvoir me rapprocher de lui, profiter de notre cohabitation, qui n'avait jamais eu lieu en définitive, pour lui ouvrir les yeux sur ma féminité qu'il avait semblé jusqu'alors ignorer. Il m'avait toujours plu et j'avais essayé de lui montrer sans jamais avoir l'impression d'une quelconque réciprocité. Quelques heures plus tôt, il en était venu à me demander si je l'aimais. J'avais été choquée qu'il puisse en douter, j'espérais que maintenant, la réponse était claire même si je me refusais à la formuler par des mots.

«- Merci de m'avoir montré encore un de tes talents cachés. »

Je continuais de sourire, ma main venant remettre une de mes mèches rousses derrière mon oreille pour qu'elle ne m'obstrue pas cette splendide vision. Octavus avait toujours été un homme plein de surprise et après avoir appris à mes dépends son côté sportif, j'aurais du me douter qu'il saurait être un athlète dans ce domaine-ci aussi. Je finis par poser mes doigts sur sa peau pour me relever doucement, m'asseyant sur lui et remettant ainsi une certaine distance entre nous. C'était nécessaire, sinon j'allais flancher. Je laissais mes mains sur mon ventre mais ne le caressais plus, ne voulais pas le distraire ou lui donner l'impression qu'il était obligé de quoi que ce soit. Je n'avais plus envie d'être son fardeau, je voulais qu'il veuille de moi réellement et en toute connaissance de cause. Je ne voulais pas non plus prendre de décision, j'étais dans un état qui ne me permettait pas beaucoup de réflexion et préférais lui laisser le choix. Sa décision ne déclencherait aucune colère, ni aucune peine, ça me semblait impossible de ressentir ce genre d'émotions après avoir connu l'extase.

«- Tu veux que je parte ? »


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMar 20 Mai - 23:11



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMer 21 Mai - 14:32

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Il ne parlait pas, ne bougeait pas, se contentait de me regarder alors que je redessinais son visage du bout de mes doigts. Je savais que tôt ou tard, il nous faudrait sortir de cette bulle idyllique qui ne pouvait pas durer mais je n'en avais pas envie. Je ne voulais pas parler, ne pas briser cet instant si particulier entre nous où nous nous contentions de l'autre sans plus rien attendre d'autre que ce nous avions. Je n'avais pas pensé à la suite des événements, m'étais contentée de répondre à un besoin vital sur le moment sans réfléchir aux conséquences. Quoi qu'il puisse arriver, rien ne pourrait me faire jamais regretter cette nuit. Lui avoir appartenu, ne serait-ce que pour un bref instant, me donnait étrangement l'impression d'être vivante, de pouvoir faire face au reste plus facilement. Ses bras continuaient de glisser sur mon corps et j'avais envie qu'ils m'emprisonnent pour de bon et ne me laissent plus jamais partir. J'avais peur de retomber dans mes mauvais travers, de me laissais séduire par l'idée improbable que ce n'était pas que physique, qu'il me voulait plus que ce que je ne pouvais imaginer. Qu'il ne pouvait lui même me le dire. C'était une très mauvaise pensée, la chute ne serait que plus douloureuse. J'avais beau l'aimer inconditionnellement, je n'étais pas assez forte pour accepter de souffrir encore et encore à chacun de ses rejets. À chaque fois, j'avais l'impression de ne pas en ressortir tout à fait la même. Mon histoire avec Octavus me changeait, en bien comme en mal, et c'était lui qui en écrivait les pages, je ne faisais que suivre sans un mot l'intrigue qu'il choisissait de prendre. Il n'allait pas tarder à y mettre un point final et je n'étais pas prête à passer à autre chose, bien que nous n'ayons jamais réellement su ce que nous vivions. Il n'avait pas pu me voir comme sa femme mais je n'étais définitivement pas une petite sœur. Et malheureusement, j'étais incapable de me contenter de son amitié, bien que je ne le considérais déjà comme mon meilleur ami. Il était le seul à me connaître un tant soit peu, je ne ressentais pas le besoin de me cacher avec lui, même si j'essayais pitoyablement de ne pas tout lui montrer pour me préserver du mieux que je le pouvais. Malgré ça, j'avais besoin de plus. Cette nuit l'avait montré, je ressentais à son égard des pulsions physiques qui n'étaient en rien amicales.

Il fronça du nez puis sourit, et je le contemplais émerveillée. Il fallait que je dise quelque chose, ne pouvais pas lui laisser la lourde tâche de briser ce mirage. J'essayais d'éviter de rougir lorsqu'il me répondit, c'était peine perdue. Encore après ça, j'arrivais à être gênée, j'étais irrécupérable. Il ne pouvait pas avoir plus tort, j'étais celle qui avait tout pris et j'espérais lui avoir laissé un minimum de plaisir. À cette pensée, mon cerveau me renvoya le son de sa voix prononçant mon prénom dans un râle essoufflé, comme pour me rassurer sur la véracité de ses propos. Il allait me falloir du temps pour accepter le fait que tout cela était bien arrivé. Je venais de découvrir une nouvelle facette d'Octavus, hors de contrôle, dirigé par sa seule passion. Une partie de moi voulait le conforter encore davantage, lui dire qu'il avait été parfait, que je n'aurais jamais pu imaginer meilleur moment. Lui dire aussi que je ne mentais pas tout à l'heure, que ça avait toujours été lui et que dans un sens, ce le serait toujours. Il me fit un clin d'oeil et je souris, presque mal à l'aise, en baissant le visage alors que j'étais maintenant redressée sur lui. Être nue sous son regard ne me dérangeait plus. C'était plus compliqué à expliquer. Maintenant que nous n'étions plus amants, je n'avais plus l'impression d'être à ma place et retrouvais ce sentiment qui m'avait habité en revenant chez lui en début de soirée.

Je détestais cette nouvelle distance entre nous, elle annonçait une rupture bien plus grande, bien plus douloureuse. Mon corps me poussait à rechercher de nouveau le sien, mais je tenais bon, gardant juste mes mains sur son ventre pour rester droite, encore assise sur lui. Octavus aussi semblait comprendre quelle tournure allaient prendre les choses. Cette discussion était inévitable aussi pénible soit-elle. Je lui demandais s'il voulait que je parte et il ne répondit rien. Je ne savais pas si je devais en être soulagée ou peinée. C'était toujours ça à prendre, ces quelques secondes de flottement durant lesquelles aucune décision, si lourde de sens, n'avait encore été prise. Pourtant, l'incorrigible femme amoureuse que j'étais aurais aimé qu'il balaye cette phrase d'un revers de le main, qu'il m'oblige à m'étendre de nouveau à ses côtés et me force à garder cette place jusqu'au petit matin. C'était bien loin de la réalité. Il continuait de me regarder, en silence, et moi non plus, je ne disais plus rien. J'étais impassible, n'affichais aucune émotion qui viendrait altérer son jugement. Ce choix était le sien, je ne voulais pas qu'il soit contraint d'aucune manière que ce soit. Il avait déjà passé sa vie à subir les décisions prises par d'autres. Maintenant qu'il venait de prendre en main sa liberté, il n'était pas temps de le replonger dans cette spirale, et je me détesterais d'être celle qui l'emprisonne à nouveau. Je faisais ce que personne n'avait jamais fait pour lui, je lui laissais le choix. Et comme si c'était trop pour lui, il me retournait la question. Les mauvaises habitudes avaient la vie dure, il continuerait toujours à vouloir me prendre en compte dans ces calculs avant de faire le moindre mouvement. Je ne savais pas si c'était vraiment une bonne chose.

«- Tu ne réponds pas vraiment à la question. »

Je lui souris faiblement, je ne voulais pas qu'il pense que j'étais sur le point de lui faire une crise ou de me mettre à pleurer. Je n'étais pas en proie au désespoir ni à la colère, pour le moment du moins. Je ne doutais pas qu'en privée, loin de son étreinte, les choses seraient différentes. Passer la nuit ici, près de lui, ou dans ma chambre d'hôtel, seule et en proie à des cauchemars habituels, j'avais personnellement déjà une petite idée sur la question mais ça n'importait pas. Je le voyais réfléchir à toute allure, incertain de la marche à suivre pour ne pas me blesser. Et quand il finit par ouvrir la bouche, pour reformuler d'une autre manière sa précédente réplique, je ne pus m'empêcher un petit rire, presque touchée de son attention. J'avais l'impression qu'il ne savait pas comment me dire les choses sans me faire du mal et savoir qu'il ne cherchait pas à me nuire malgré tout était réconfortant. Je ne répondis pas, il n'y avait rien à dire. Bien sûr que je voulais rester, mais je voulais encore plus qu'il le désire également. Je me penchais vers lui, attrapant mes cheveux d'une main pour éviter qu'ils ne viennent chatouiller sa peau. Mes lèvres se posèrent sur son front pour l'embrasser brièvement avant de me relever sans plus le regarder et glisser de son bassin, puis de son lit pour me retrouver finalement debout.

Je renfilais le peu de vêtements qu'il y avait dans cette chambre puis attrapais mes chaussures à la main pour repartir vers le couloir où se trouvait le reste de ma tenue. Je ne savais pas s'il allait me suivre, ça n'était pas nécessaire. Je ne voulais pas rendre ce départ gênant, pour lui comme pour moi. Je n'attendais rien de lui, même si c'était difficile à croire. J'acceptais les choses, les prenaient comme elles venaient. Repartir après avoir couché avec lui était difficile mais ne me donnait pas l'impression non plus d'être une de ces pauvres filles que je voyais descendre des dortoirs des serpentards. J'étais peut-être naïve de penser que j'étais différente à ses yeux, que ce n'était pas la même chose, je n'avais pas envie d'y penser plus que nécessaire de toute façon. Je ne m'attardais pas dans le salon, ne posais pas mes yeux sur la tâche de vin causée par nos ébats, et filais dans le couloir. Je m'arrêtais un instant devant une petite table sur laquelle, je reposais la fausse bague de fiançailles, puis finissais de me rhabiller en attrapant ma pochette. Remonter sur mes talons me prouva que j'étais bien plus fatiguée que je ne le pensais et c'était presque un soulagement de savoir que l'hôtel était aussi près de son appartement. J'en vins à penser que c'était d'ailleurs certainement la dernière fois que j'y mettais les pieds et je dus lutter pour ne pas y faire un dernier tour, histoire d'immortaliser les lieux dans mon esprit.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMer 21 Mai - 20:38



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:17, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyMer 21 Mai - 23:42

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Partir de cette manière me déchirait le cœur. Si je ne me sentais pas utilisée, j'avais pourtant la très nette impression d'abandonner encore une partie de moi dans sa chambre à coucher. Mes lèvres avaient visées son front parce que sa bouche m'aurait fait perdre l'esprit. C'était trop intime, trop enivrant. Ça ne m'aurait plus donner envie de partir, déjà que je ne le souhaitais tellement pas. Il ne m'avait pas chassé mais avait été incapable de me dire clairement ce qu'il désirait. Il n'avait jamais su le faire, peut-être parce qu'on ne lui avait jamais trop demandé son avis sur ses désirs. Pourtant, j'essayais d'agir selon sa volonté. Je ne savais pas s'il se rendait compte des sacrifices que cela me coûtaient. Il avait toujours eu le dessus dans cette relation inexplicable, restait maître des sorties et de l'art de la fuite. J'avais fini par accepter son abandon, aussi bien que ce petit jeu visant à protéger sa liberté, au risque de subir la colère innommable de mes parents par la suite. Mais aussi de finir mariée de force à un homme beaucoup moins plaisant que lui. Je me rhabillais et ne le regardais pas, ne voulait pas lui imposer cette déception que je regrettais de ressentir. Il m'avait laissé une porte de sortie, je l'avais poussé à cette union charnelle. Je ne pouvais pas l'obliger à jouer la comédie, à prétendre me vouloir dans son lit pour autre chose. Une petite voix me murmura qu'il avait promis de tenir éloigner les cauchemars, que j'aurais pu lui rappeler cette parole pour le forcer. Je trouvais ça ridicule d'en venir là, certainement parce que nous n'étions plus les mêmes qu'au début de ce voyage pleins de rebondissements. Alors je ne disais rien, priant pour qu'il ne vienne rompre ce silence, en sachant pertinemment pourtant qu'il ne le ferait pas.

Je commençais à avoir mal à la tête. Entre la fatigue, l'alcool et toutes ces émotions contradictoires, ça n'avait rien d'étonnant. Je devais presque me concentrer pour me rhabiller dans le noir, gardant les lèvres étroitement closes pour garder mon calme. Il était paradoxal, je me rendais compte au fil du temps que je l'étais moi aussi. J'avais beau ne plus vouloir l'emprisonner, savoir que c'était fini, l'espoir mourait et renaissait de ses cendres avec une vitesse déconcertante. Tous les mots qu'ils prononçaient me marquaient d'une manière bien trop importante. Son jugement me modelait, je me sentais belle lorsqu'il le disait et je voulais disparaître quand il ne voyait plus l'intérêt de me regarder. Tout aurait été bien plus simple s'il n'avait pas été lui, ou si je n'avais pas été moi. Avec un autre, je n'aurais pas pu m'attacher de cette manière, j'aurais refusé ce voyage et s'il en était venu à rompre nos fiançailles, j'en aurais informé mes parents et les aurais laissé se charger des détails. Je n'aurais certainement pas tout risqué, bien que je n'avais plus rien à perdre. Maintenant que je quittais cet appartement, je me demandais comment la suite allait se passer. J'allais repenser à cet instant, encore et encore, me torturant l'esprit à savoir si c'était vrai ou si ce n'était qu'un autre jeu. Nous avions passé beaucoup trop de temps à essayer de tenir nos rôles pour que le doute ne soit pas de mise.

Ma main s'avançait vers la poignée de sa porte lorsque sa voix brisa le silence. Je sursautais, mon cœur ratant de sortir de ma cage thoracique, alors que je me retournais sur lui. Il faisait sombre, j'arrivais pourtant à reconnaître sa silhouette. Il s'était à peine rhabillé et au bout de son bras trônait sa baguette. C'était un détail surprenant, alarmant. Pas autant que le timbre de sa voix. Je pouvais y reconnaître la colère, sentiment auquel je ne m'attendais pas en cet instant. Je restais muette, choquée par ce retour imprévu. Il en profita pour rallumer les lumières et je battais des cils, prise de court par cette luminosité trop vive après avoir été habituée à l'obscurité. Je me concentrais sur les traits de son visage, d'une dureté incomparable. Son sourcil levé me donnait l'impression d'être une voleuse prise sur le fait. Il m'en voulait, c'était clair. Ce n'était qu'après cette constatation que je me remémorais cette réplique qui m'avait fait tant sursauté. Je ne voyais pas trop où il voulait en venir. Enfin textuellement, c'était limpide. Non, je ne lui avais pas dit au revoir, je me voyais mal lui serrer la main ou autre formule de politesse après tout ça. J'avais du mal à croire que le cœur du problème était là malgré tout. Je connaissais assez Octavus pour dire que cette soudaine agressivité n'était pas due à mon impolitesse. Je pouvais clairement voir aussi que j'allais devoir marcher sur des yeux. Mon regard baissa à nouveau jusqu'à sa baguette, fermement tenue entre ses doigts aux jointures blanchies sous l'effort. Je ne craignais pas ses emportements même si je savais qu'ils étaient à prendre en compte. Je le regardais de nouveau mais contrairement à lui, je n'étais ni en colère ni en proie à d'autres émotions de la sorte. J'étais juste... fatiguée. Lasse de réaliser que quoi que je fasse, ce n'était jamais la bonne chose à faire. Je n'avais pas envie de crier et ne pouvais pas me permettre de pleurer encore une fois.

«- Je pense avoir déjà du te dire au revoir bien trop souvent, tu ne penses pas ? »

Je ne voulais pas le pousser plus que nécessaire et cherchais à l’apaiser d'une voix presque monotone, assez résignée. C'était pourtant peut-être mon manque de réaction qui le faisait agir de la sorte. Comme je l'avais si souvent fait avec lui, il pouvait rechercher la confrontation, toujours préférable à l'indifférence. Je ne savais pas prédire ses réactions, aujourd'hui je partais, peut-être pour toujours, ou alors, je le retrouverai en bas de mon hôtel dans quelques heures. Rien de ce que j'avais cru n'était arrivé. Depuis enfant, je lui disais au revoir, en sachant que la prochaine rencontre n'aurait pas lieu avant des mois. Un an, pour être précise. Et depuis quelques temps, nos retrouvailles devenaient de moins en moins certaines. Je craignais l'instant fatidique où il me faudrait lui dire adieu pour de bon. Était-ce sa manière de me dire qu'il n'arrivait pas non plus à se retrouver dans cette situation ? Nous ne savions pas nous parler comme deux adultes, usant d'insinuations ou passant par des chemins bien trop éloignés pour se comprendre réellement. J'étais résolue à éviter de chercher un sens plus profond à tout ça, il était certain que j'allais m'en mordre les doigts. Il n'avait pas besoin de me pousser à me faire plus d'illusions que je ne m'en faisais déjà. Ça ne lui était pas bénéfique et ça me faisait clairement un grand mal.

Avec toute l'imprévisibilité dont il était capable, il changea totalement de registre, en venait à parler du ballet russe auquel il m'avait invité quelques heures plus tôt. C'était si proche et si loin à la fois. Je me rappelais effectivement qu'il avait offert de nous rendre comme initialement prévu à la représentation de Casse-Noisette, pour autant, je ne me souvenais pas que nous avions parlé d'un dîner. Je ne pus pas cacher mon étonnement face à cette demande, surtout vu le ton colérique qu'il usait encore. C'était à se demander s'il était offusqué de mon attitude ou blessé de mon départ. D'une main, il semblait vouloir me chasser et de l'autre, tout faire pour me rattraper. Sans vraiment me retenir non plus. J'en venais à me demander s'il regrettait d'avoir couché avec moi. Il était probable qu'après ça, il se sente obligé de se montrer un minimum avenant. J'aurais aimé lui demander, le forcer à me dire une bonne fois pour toute ce qu'il attendait de moi, de nous. Je sentais mes yeux venir me trahir et s'ils reflétaient toute la confusion et la mélancolie qui m'habitaient, ça n'allait pas m'aider à l'éloigner de cette ombreuse attitude qu'il avait. Je pris une longue inspiration par le nez, hachée par l'émotion, mes lèvres étroitement serrées l'une contre l'autre, si bien que ça en était douloureux. Je pesais mes mots, devait réfléchir avant de parler. Si j'acceptais de passer plus de temps avec lui, je m'exposais un peu plus à un retour de bâtons. D'un autre côté, je savais déjà que j'étais incapable de refuser ce rendez-vous. C'était du masochisme pur et dur, mais j'allais continuer à me brûler jusqu'à ce qu'il décide de me consumer entièrement. Ou alors, d'éteindre à jamais cette flamme en tournant pour de bon les talons.

«- Je viendrais, bien sûr. Si la proposition tient toujours d'ici-là. »

Je lui souris faiblement, ma main passant sur mon visage avant que mes doigts n'attrapent celui auquel la bague qui avait pesé si lourd toute la soirée s'était trouvée et n'y figurait plus. J'étais bien trop faible pour lui dire non, et il savait déjà que je ne pouvais rien lui refuser. À savoir s'il jouait de ce pouvoir sur moi, c'était encore une autre question. Je restais sur mes gardes, qui sait d'ici là ce qu'il allait se passer. J'allais être de nouveau seule. Et lui allait pouvoir à nouveau profiter de sa vie d'homme libre dans la ville de son cœur. Retrouvé ses habitudes, ses amis. M'oublier plus facilement alors que je n'allais faire que me morfondre. Ce programme me remuait déjà toute entière. J'étais comme un animal blessé qui rentrait dans sa tanière pour s'y laisser agoniser. L'image était horrible de réalité. Je battais des cils une nouvelle fois pour chasser les picotements, je préférais attribuer cela à la fatigue. Il fallait que je parte, mais je voulais m'assurer de la fin de sa fureur passagère avant ça. Je fis quelques pas vers lui, avec une lenteur déconcertante, incertaine de sa réaction. Mes lèvres déposèrent un baiser, certainement plus long que nécessaire, sur sa joue. Je n'allais pas lui dire au revoir, pas de vive voix, mais ça devrait lui suffire. En tout cas à moi, ça me coûtait de devoir me contenter de ça.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyJeu 22 Mai - 20:53



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyVen 23 Mai - 0:04

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Octavus était dans un état de pression que je ne pouvais pas expliquer. Et malheureusement, bien malgré moi, je n'arrangeais pas les choses. Oui, mon regard revenait toujours vers sa baguette, mais c'était compréhensible. Avant de me courir derrière, il avait préféré prendre son bout de bois plutôt que de renfiler son pantalon. Le voir en caleçon et armé était déstabilisant. Non, je ne craignais pas qu'il ne m'attaque, bien loin de là-même. Mes pensées étaient toutes autres et lorsqu'il s'énerva davantage, ne me laissant même pas encore le temps de répondre à sa première réplique, mes yeux s'agrandirent face à tant de bêtise. Comment en était-il arrivé à un tel raisonnement ? Évidemment que j'étais prise de court et que j'avais sursauté, il avait surgi dans le noir, brisant un silence qui durait depuis bien trop longtemps. Ce n'était que lorsque je pensais que définitivement, il ne rajouterait rien à tout cela qu'il se décidait à réagir. Il m'avait fait peur seulement parce qu'il avait surgi de nul part. Je venais de lui offrir une partie de moi, savoir qu'il imaginait encore que j'étais méfiante de ses actes était comme un coup de massue sur la tête. Que fallait-il que je lui donne pour qu'il comprenne à quel point je lui faisais confiance ? J'avais même été prête à lui donner ma vie toute entière, alors non, je n'avais pas peur qu'il m'attaque. Et même après l'épisode de la ruelle, je n'avais pas ressenti telle inquiétude. J'étais celle qui l'avait poussé à bout, je lui faisais plus de mal que de bien, le rendait violent contre sa volonté. Je savais qu'il s'en était voulu pendant longtemps, je ne pensais pas que cette histoire le hantait toujours. Ce devait être le cas pour qu'il s'énerve autant pour un simple regard attardé sur sa baguette. J'étais perdue entre l'envie de m'énerver et celle de m'excuser pour autant de tracas après cet accès de colère à Pré-au-Lard. Je préférais ne rien dire.

Il renchérit, expliquant le pourquoi de la présence de cet objet et encore une fois, je ne dis rien. Bien sûr, ça avait du sens mais ça n'était pas ce que j'avais pensé. En le voyant débarquer en tenue pour dormir avec sa baguette à ma suite, je n'avais pas cru qu'il me retenait. Dans un coin de mon esprit, je pensais qu'il me raccompagnait pour être sûr que je quittais les lieux et bien fermer sa porte derrière moi, au cas où j'aurais l'envie de revenir et perturber sa tranquillité. Au stade où nous en étions, je ne savais pas si je devais lui avouer tout ça. Je me sentais idiote et bizarrement malpropre en imaginant cette situation. S'il me croyait aussi désespérée pour revenir gratter à la porte de son appartement, je devais vraiment avoir touchée le fond. Savoir que ce n'était que dans un soucis pratique, et pour combler ses pulsions maniaques, était réconfortant, vraiment. Je prenais une longue inspiration avant de répondre à sa première remarque. Je restais calme et j'en étais surprise, ce n'était définitivement pas de moi de ne pas m'emporter lorsque la flamme était allumée. Je ne pouvais pas d'ailleurs dire si c'était mes mots ou bien mon attitude presque détachée qui le laissa sans voix. Dans tous les cas, ses traits se détendirent, affichant une perplexité facile à lire. Il ne s'en était peut-être pas rendu compte parce que ça ne comptait pas autant à ses yeux qu'au miens, mais je vivais chacun de ses départs de plus en plus mal. Il était toujours celui qui me quittait et comme je n'étais plus vraiment forcée à partager du temps avec lui, les au-revoirs me pesaient. Maintenant, chacun d'entre eux ressemblait de plus en plus à un adieu. Bien sûr, il resterait professeur à Poudlard et je serais toujours amenée à le croiser dans ce sens. Mais une fois qu'il aura décidé que nos fausses fiançailles ne valaient plus le coup, même son poste dans mon école ne changera pas le fait que ce n'était plus mon Octavus.

«- Et non, je ne pensais pas que tu allais m'attaquer. Mais t'assurer que j'étais bel et bien partie. Je n'ai pas peur de toi, et je n'ai jamais eu peur de toi. »

C'était la vérité, même si ses colères avaient parfois laissé ses traces. Il me blessait de toute façon plus mentalement que physiquement, même si les tourments de l'esprit impactaient parfois sur mon corps. J'avais profité de son silence pour lui répondre, parce que ça me semblait indispensable qu'il enregistre cette information. Je ne le voyais pas comme un monstre, bien au contraire. Il n'était que la victime de beaucoup de protagonistes qui n'agissaient pas dans son intérêt à lui. Je préférais passer pour une idiote avec mes craintes futiles plutôt que de le laisser croire pareille bêtise. Si j'étais la seule qui le poussait dans ses rages aussi soudaines qu'imprévisibles, je pouvais comprendre qu'il ne voulait pas de moi à ses côtés. Encore que je pouvais toujours me consoler en me disant qu'au moins, je le faisais réagir, que contrairement à ce que je pensais en début d'année, je ne le laissais pas indifférent. Mais c'était une piètre consolation, je préférais ne rien lui faire du tout plutôt que de le faire souffrir. Restait encore à savoir si je l'aimais assez pour me faire plus de mal à moi que je pouvais lui en faire à lui.

Il changea encore subitement de sujet et je restais perplexe pendant quelques secondes, les lèvres étroitement closes. À chaque fois que je pensais qu'il me chassait, il me retenait et je ne savais plus où donner de la tête. Chacune de nos rencontres me plongeait encore un peu plus dans une confusion sans nom. J'avais été détruite sur la place du palais de sa proposition qui m'avait crevé le cœur, l'avait frappé en pleurant de frustration et de colère. Et ce soir, je me donnais à lui après d'autres disputes, pour terminer de cette manière. Entre ressentiments et attentes, il m'en voulait autant qu'il attendait de moi. Je savais que je ne pourrais pas lui dire non, mais une partie de mon être, celle qui avait encore un semblait de raison, avant envie d'exploser. La fatigue n'aidait certainement pas. Je voulais lui expliquer que même si je ne lui avais pas répondu sur la terrasse d'Aleksei, je l'aimais, vraiment. Que ses changements d'attitudes me donnaient de l'espoir, avant de les écraser pour mieux les faire renaître. Qu'il ne pouvait pas attendre autant de moi, parce que je n'étais malheureusement pas aussi forte que lui. J'avais l'impression qu'il voulait ne pas m'appartenir, mais que je reste un tant soit peu à lui. Ou alors, qu'il ne voulait pas emprunter le même chemin que moi, sans pour autant me perdre totalement de vue. C'était incompréhensible, encore plus à cette heure si avancée de la nuit et après cette soirée. Je me contentais alors d'accepter et le voir sourire à la fin de ma phrase me mit du baume au cœur. Il sortait de ce nuage ombrageux qui l'avait recouvert tout entier pendant un moment.

Ce tic sur mon doigt nouvellement nu attira son attention et je m'en serais giflée de bêtise. Ça aussi, ça pouvait remettre le feu aux poudres. Ce sourire-là qu'il eut me plu beaucoup moins, je partageais pourtant ce sentiment amer. Cette bague rendait le tout encore plus brumeux. Je n'étais plus sa fiancée, ne portait que ce bijou pour les apparences. Pourtant, je l'avais conservé dans un moment d'honnêteté pure, un instant où nous n'avions été qu'Aloisia et Octavus sans plus aucune autre donnée. Il ne rajouta rien et il était alors temps de vraiment le quitter. Je ne faisais pas deux fois la même erreur et partais l'embrasser, sur la joue et plus longuement. Je ne mentais décidément pas quand je disais que chaque au revoir était de plus dur que le dernier. J'allais finir par ne pas arrêter cette étreinte. Je pouvais voir sa fatigue, reflet parfait de la mienne. Je m'éloignais finalement mais restais tétanisée par sa proposition. Il me parlait de rester, de passer la nuit chez lui, et cette phrase faillit bien faire voler en éclats le peu de résolution qu'il me restait. Ses yeux avaient glissé sur mes talons hauts avant qu'il ne parle, lui donnant un côté protecteur qui ravissait toujours autant mon cœur. Se sentait-il obligé de m'inviter à rester ici, s'inquiétant pour moi d'un retour seule jusqu'à mon hôtel ? Ou alors, il s'en voulait de son emportement et essayait de réparer tout cela de cette manière. Dans le plus beau scénario, j'en venais à penser qu'Octavus voulait vraiment que je dorme à ses côtés. C'était le moins plausible de tous. À y réfléchir, ce n'était pas vraiment une invitation. C'était presque un ordre, ça me rappelait le temps où nous étions engagés l'un à l'autre. Il prenait la décision pour moi, je devais rester ici. J'avais du mal à réfléchir à une argumentation pour me libérer face à ce semblant de requête. Parce que je voulais rester, bien sûr.

Je perdais pour de bon toute envie de filer lorsqu'il rajouta ces quelques petits mots. Cette formule de politesse qu'il ne proposait jamais, parce qu'il prenait, en conquérant obligé par sa position sociale. Encore une fois, j'en restais interdite, presque choquée de le voir aussi sollicitant. Il avait gagné, je ne partirai plus. Enfin, j'étais la moins perdante des deux à vrai dire. Passer plus de temps près de lui n'était une punition seulement quand j'en venais à le quitter. Et nous repoussions encore cette échéance, en sachant pourtant que ça ne pourrait pas durer indéfiniment. Le retour de flamme allait être terrible. Il était certain, autant en profiter avant qu'il ne soit trop tard. Je finis par lui sourire, mes yeux plongés dans les siens. Je quittais alors mes talons hauts, redevenant ainsi plus petite que lui. Je me tournais, dos à lui, alors que mes mains retrouvaient la fermeture éclair de ma robe pour la descendre une nouvelle fois. Je me dégageais de ce vêtement et quittais également mon soutien-gorge, frémissant d'être si peu couverte maintenant que le feu de sa passion ne me dévastait plus. Je laissais mes affaires à terre mais attrapais la chemise de laquelle je l'avais dévêtu plus tôt pour la passer, prenant le temps de fermer les boutons. Ce serait un pyjama parfait, bien plus confortable que ma tenue moulante et courte. Quoi que, la chemise, bien que trop grande pour moi, dévoilait aussi pas mal mes jambes. J'attrapais sa main, celle qui ne tenait pas sa baguette, et serrais ses doigts, comme pour me sentir de nouveau proche de lui.

«- Allons-nous coucher... ensemble. »

C'était la seule manière que j'avais de lui faire comprendre que quitte à passer la nuit ici, je préférais carrément me retrouver dans ses bras. Il n'avait pas exclu cette possibilité et après avoir couché ensemble, partager le même lit ne semblait pas être pire encore. C'était mon problème de toute façon, je m'en mordrais les doigts plus tard. Il ne fallait juste pas que je m'habitue à autant de chaleur durant mes nuits, ça ne durerait pas.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyVen 23 Mai - 23:03



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:17, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyDim 25 Mai - 2:09

Octavus & Aloisia
I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows.



Il avait raison, nous avions tous nos lots d'insécurités. J'avais mis longtemps à comprendre que lui aussi pouvait en avoir. Et certainement pas qui pouvaient me concerner. Le fait de l'avoir poussé à la violence ce jour-là dans cette ruelle de Pré-au-Lard venait torturer son esprit à chaque instant. Je n'étais pas certaine que je pourrais me pardonner un jour de mon attitude si puérile, elle était à l'origine de cet accès de colère. Il s'en voulait encore, s'en voudrait sûrement longtemps. Comme moi. Comment pouvions-nous autant nous déchirer en étant si similaire ? Parfois, j'avais l'impression de le comprendre de manière si limpide que c'était comme me regarder dans un miroir. Et d'autres fois, j'avais le sentiment de ne plus le connaître du tout, d'avoir affaire à un étranger. Le fait qu'il ai rompu nos fiançailles ne changeait pas vraiment grand chose à notre relation et en même temps, faisait que tout était différent. Nous étions toujours les mêmes, ou alors encore plus nous-mêmes ce qui n'était pas mieux. Nous nous déchirerions, puis nous retrouverions sans fin. Jusqu'à ce qu'il décide qu'il en avait assez, puisqu'il n'était plus lié à moi. J'en venais à me demander pourquoi il s'infligeait encore ma présence puisqu'elle ne lui apportait rien de bon. Je n'osais pas formuler cette question, de peur de lui faire réaliser cette triste vérité. Ce qui était certain, c'était que j'étais plus en insécurité que lui. Ça aussi, je me gardais bien de lui dire. J'étais assez faible comme ça.

Je me déshabillais sans même vraiment y penser, agissant presque spontanément et sous le coup de la fatigue. Maintenant qu'il était décidé que je restais ici pour la fin de cette nuit qui promettait d'être aussi courte que surprenante, j'avais terriblement envie d'aller me coucher. Je le regardais un instant, totalement surprise de ses yeux sur moi alors que j'étais vêtue de sa chemise. Par réflexe, je passais la main sur mon visage en m'examinant rapidement, comme si j'avais quelque chose sur la figure ou autre. Mais non. Il finit par sourire, me rassurant sur mon apparence. Enfin, j'imaginais bien qu'après tout ça, j'étais certainement dans un état déplorable, bien loin de l'Aloisia que j'avais voulu présenter au monde russe après avoir passé tout ce temps à me préparer. Je saisissais sa main, lui confirmais mon envie de dormir à ses côtés. C'était encore très dur pour moi de réaliser qu'il ne comprenait pas ça. Que j'avais envie de lui, quoi qu'il se passe et quoi qu'il me propose. Il m'avait dit ce jour-là que je n'avais pas su le lui montrer. J'espérais m'être rattrapée depuis. Après ce que nous venions de partager, qu'il me demande si je voulais rester relevait de la question rhétorique à mes yeux. Je ne savais plus quoi faire pour lui assurer que je ne mentais pas sur mes sentiments, que ce qu'il avait percé à jour était sincère. Peut-être lui dire à haute voix, j'en étais pourtant incapable. Ces mots franchissant mes lèvres, c'était un aller sans retour qui m'effrayait. Je savais qu'ils sonneraient ma condamnation à vie. Même si j'étais déjà vouée à cette sentence.

Il ne répondait rien, ne bougeait pas, et je craignais qu'il ne change d'avis. Mes doigts se firent plus forts autour des siens alors que je tirais légèrement sur son bras, un moyen peut-être de lui rappeler ma présence, juste au cas où, si mon regard plongeait dans ses yeux sombres ne suffisait pas. Il était plus que certain que mon calme olympien ne résisterait pas à un nouveau rebondissement. Mais il finit par me rendre cette pression sur ma main en me tirant à sa suite pour franchir de nouveau son salon, tout droit vers sa chambre. L'endroit était tel que je l'avais laissé, quelques vêtements en moins sur le sol. D'un coup de baguette, il eut tôt fait de remédier à cela, rangeant tous les habits soigneusement sur le dossier du fauteuil. J'avais laissé mes vêtements échoués dans le milieu de son couloir, s'il y repensait et que ça venait à l'empêcher de dormir, j'allais m'en mordre les doigts. Il se tourna vers moi et je ne cillais pas des yeux. Bizarrement, il paraissait bien plus anxieux que moi. Ce qui était étrange. Je n'étais pas angoissée à l'idée de dormir aux côtés d'Octavus, bien au contraire. Et pourtant, je n'avais jamais partagé le lit de personne. J'étais une Bateson, nous n'étions pas des animaux. Pas de pyjama party ou autres idioties comme le camping, merci bien. Et vu mon sommeil, c'était un mal pour un bien. Personne n'aurait aimé dormir avec quelqu'un qui se retournait pendant des heures, se réveillait fatalement toutes les nuits pour passer plus d'une heure à vagabonder dans la pièce. J'allais devoir me surveiller même, il était hors de question que j'exécute ce petit rituel duquel je ne m'étais pas défaite depuis l'enfance. Chaque soir, avant de me coucher, je ressentais le besoin de vérifier sous mon lit. À mon âge, je trouvais ça ridicule, bien sûr. Mais enfant, j'avais craint des monstres tout droit sortis de mon imagination débordante. Ça provoquait la colère de mes parents qui n'avaient jamais apaisé mes craintes en montant dans ma chambre pour vérifier. Et ils avaient également interdit aux elfes de maison de le faire. Je m'en étais donc chargée et n'avais jamais cessé d'assurer ma propre sécurité.

Il lâcha ma main après ce regard et se dirigea vers son lit pour tirer les couvertures et se glisser dessous. C'était très mécanique, criant un manque de naturel flagrant. Je serrais les lèvres pour ne pas en rire et le rejoint avec moins de cérémonie. Je me laissais tomber assise sur le matelas, hésitais un instant à basculer la tête sous le sommier mais me retins à la dernière seconde. Finalement, je tirais à mon tour les draps pour m'en recouvrir, frissonnant qu'ils ne soient pas encore chauds. Je m'approchais automatiquement de lui, ça me paraissait impensable de séparer ce si petit espace en deux. Le savoir à quelques centimètres et ne pas le toucher pour autant était une torture que je n'étais pas prête à m'infliger. Je préférais de loin regretter tout ça dans le futur que de me frustrer maintenant. Mes jambes retrouvèrent les siennes sous les draps, guidées par cette chaleur qui m'avait complètement envahie quelques instants plus tôt. Je posais ma tête contre son cou, ma main trouvant place sur son torse. J'inspirais longuement, entre contentement et soulagement d'être enfin au calme et en voie de me retrouver endormie. Être ainsi contre lui et avoir été à lui étaient deux choses diamétralement opposées. Nous n'étions plus guidés par cette passion dévorante, même si je devais avouer que le savoir si peu vêtu était toujours aussi perturbant. Il m'avait aimé dans ce même lit, m'avait touché, embrassé, désiré. J'étais incapable de l'oublier. C'était aussi la raison qui me poussait à être aussi tactile, aussi libre. C'était peine perdue que d'essayer de faire abstraction de tout cela, c'était bien trop récent, mais ça m'avait également bien trop marqué. Ce n'était sûrement que charnel pour lui, j'en convenais. Ça n'était pas que physique pour moi. Bien sûr, je l'avais désiré physiquement, mon corps appelant au sien, suppliant pour cette fusion. Ça ne s'arrêtait pas là. J'avais eu besoin de ne faire plus qu'un avec lui, de lui appartenir totalement. Ce fut bref, ça restait mémorable tout de même. Pour ma part, ce lieu était marqué. Il allait être difficile, impossible même, d'être impassible dans cet endroit. Heureusement pour moi, ce n'était pas prévu que j'y revienne.

«- Je te préviens si tu ronfles, je n'aurais aucun scrupule à te pousser par terre. »

Je ne savais pas s'il pouvait le voir, mais je souriais à pleine dents alors que mes yeux étaient clos maintenant. Ma voix me paraissait bien plus faible aussi, partant vers les contrées du sommeil. Mes doigts pianotèrent doucement contre la peau de sa poitrine, à la manière d'un compte à rebours jusqu'à l'arrivée de Morphée. Il était tentant de se laisser aller sans plus aucune restriction, après tout, je l'avais bien mérité, la soirée avait été aussi longue que mouvementée. J'avais vécu trop de choses en si peu de temps, rencontrais trop de gens, perdu autant que donné. Je méritais le repos, il m'effrayait néanmoins. Je pensais aux cauchemars, ne savais pas si sa présence transpercerait jusqu'à mes songes. À cette pensée, je me collais encore un peu plus à lui. J'essayais de me raccrocher à la réalité, de ne pas m'endormir pour profiter davantage de sa présence, peu rassurée de ce qui allait m'attendre à mon réveil.


© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} EmptyDim 25 Mai - 22:07



Dernière édition par Octavus McKenna le Dim 18 Jan - 20:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty
MessageSujet: Re: /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}   /!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia} Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
/!\ I guess that’s all forever is...Just one long trail of nows. {Octasia}
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» The only thing I know is I need you here, will you be gone forever? {Octasia}
» A long time ago, we used to be friends..
» Long is the road - Mission #1
» Wendy Williams ϟ ❝ No matter how hard you try, you can't close your heart forever ❞
» Time is the longest distance between two places [Octasia]
unbreakable vow :: Les habitations :: Le Monde