« Je garde toujours un œil sur toi ...» ft. Rosario

Lorsque la nuit enserre la ville

Au détour d'une rue j'attraperai ta main
Pour ne plus la lâcher

☾☾Cela faisait des mois que je harcelais Remus pour qu'il me parle de son cousin. Des mois que je lui demandais toutes sortes d'informations plus ou moins subtilement. En vérité, le jeune homme à la tête blonde avait fait chavirer mon cœur, retourné mes trippes il y a des mois de cela. J'avais eu une attirance pour Remus. Ce n'était rien comparé à ce que je pouvais ressentir quand Rosario entrait dans mon champ de vision. Je me sentais prisonnier de son charme, enfermé dans son regard bleu orageux avec cette nuance de vert pale, attaché à ce sourire, accroché cette odeur si particulière qui se dégageait et que je réalisais qu'en cours de potion je l'avais déjà senti. Oui, je l'avais gravé dans la peau dans une attirance que je n'avais pas ressenti jusque là.

Ce feu intérieur, je le connaissais. Mais pas à ce degré là. Alors, même si on se parlait un peu, si les gestes avaient été maladroit, j'avais demandé à Remus de m'aider à traduire quelque chose en français pour impressionner Rosario. Cela avait marché avec James et Regulus, pourquoi pas avec moi ? Bon, j'avoue que la nouvelle de Reggie avec James m'avait aussi largement chamboulé. J'avais fait la tête quelques semaines à James pour avoir osé pervertir mon petit frère mais je me rendais bien compte que c'était complètement réciproque. Alors je n'avais pas insisté et finalement, j'ai même pu reprendre contact avec Regulus par le biais de James qui avait su trouver les mots justes pour un terrain d'entente.

Mais ce que Remus ne m'avait pas dit - le fourbe ! - c'est que Rosario parlait français lui aussi. Alors quand je lui ai déballé mon sac, il s'était penché vers moi et m'avait répondu en français. Il n'y avait pas besoin de comprendre les mots alors j'avais capturé son visage entre mes mains et sceller nos lèvres ensemble. C'était comme respirer pour la deuxième fois de sa vie. J'ai su à ce moment, que je finirais ma vie avec lui. J'en étais si certain. Pourtant, j'avais profité du corps des femmes, et des hommes parfois. Avec lui, c'était différent. James était au courant, il était le seul. Je lui avait demandé de garder le silence pour l'instant. Mais c'était comme vivre dans un rêve éveillé.

Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'on était ensemble. On avait rien dit, on se comportait tout à fait normalement devant les autres mais on essayait de se retrouver au maximum les deux. Il était l'homme qui avait ravi mon cœur, quoi de plus romantique que de se déclarer complètement le jour de la saint valentin ?

Alors c'est au petit déjeuner, ma chemise absolument pas dans mon pantalon, la cravate défaite, les cheveux en vrac que je me dirigeais à sa place. Il était là, ses yeux me fixant et je pouvais sentir mon cœur chavirer encore. Je n'avais qu'un envie, c'était de l'embrasser mais je me retenais. Pour lui, pour nous. A la place, je m'installais sur le banc, la table me servant de dossier et lui tendis un papier, le plus nonchalamment possible.

« Salut Ros' ! Rem's m'as demandé de te passer ça. »

Et je m'en allais comme si de rien n'était. Mais je n'avais pas manqué de croiser son regard, plonger l'acier en fusion dans le froid de l'océan. Le papier n'avait rien à voir avec Remus mais c'était l'excuse parfaite pour transmettre des messages sans éveiller le moindre soupçon. Le mot était simple.

Rosario,
Une petite balade nocturne autour du lac te tente t-il ? Si oui, retrouve moi dans le parc où tu sais à onze heures.
S.

Et j'avais attendu toute la journée, fébrile, dans l'effervescence de ce 14 février jusqu'au soir. J'avais demandé de l'aide à James qui devait passer la soirée avec Reggie. Et, un sac plein de victuaille et contenant un feu éternel à mes pieds, j'attendis que Rosario se montre. Et si il refusait de passer la soirée avec moi ? Rempli de doute, je me mis à faire les cent pas, serrant mon manteau et mon écharpe contre moi pour me protéger de l'air froid. Heureusement, le brasero dégageait suffisamment de chaleur pour se réchauffer une fois en place. Soufflant, passant une main dans mes cheveux bruns en bataille, j'attendis, impatient, sa venue.

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Je garde toujours un oeil sur toi

@Sirius O. Black

Loin était la douceur de l’Italie depuis qu’il avait emménagé avec sa famille en Angleterre. Sous recommandation de sa cousine, Lorenzo Lucania avait envoyé son fils à Poudlard, le faisant ainsi déménager chez ses cousins. Il y avait des points positifs en venant vivre dans le nord: il avait rencontré des gens formidables et notamment ses amies, Lily, Marlène, Dorcas et Mary. Contrairement à son cousin qui avait son groupe de maraudeurs, Rosario lui était plus discret et restait souvent à réviser avec les filles. Sans aucun sous-entendu, car concrètement….ce n’était pas leurs formes qui les intéressaient.

16 ans à peine et voilà qu’il avait déjà un premier crush: Sirius Black; le meilleur ami de son cousin. Il s’était rendu compte de cette attirance assez rapidement quand celui-ci passait près de lui ou que Remus lui disait que le Black risquait de les rejoindre. Son coeur s’emballait malgré lui. Quand à son amortentia, autant dire que les odeurs étaient claires. Et puis il avait fallu cette après-midi d’automne où Sirius dans son coté séducteur, lui avait fait une déclaration …en français. Manque de bol pour lui, une des premières langues qu’il avait appris…était celle-ci. Rosario avait donc répondu avec un petit sourire taquin et s’en était suivi un baiser très…doux. Pas une première fois pour lui (il avait déjà embrassé des filles pour rire), mais première fois avec autant d’intensité.

Discrétion, voilà le mot principal de leur relation. Ils ne voulaient pas s’exposer…en même temps, Rosario était quelqu’un d’assez discret. Il aimait que Sirius respecte un temps d’adaptation.

Petit déjeuner le matin de la st Valentin. Le gryffondor avait pris le temps de se préparer et discutait déjà avec les filles quand Sirius lui passa un mot. De la part de Rem…Mouais. Il ne put s’empêcher de sourire en voyant le petit mot écrit si rapidement, mais terriblement adorable.

- Alors, il te veut quoi Rem? Souffla Dorcas en mangeant sa tartine.

Lily, elle, eut un petit sourire. Elle était au courant de la situation.

- Oh rien…Des broutilles…

Le regard du blond entendu avec sa meilleure amie, voulait tout dire. Attendre ce soir allait être long…

Le soir-même, Lily le seconda sur son habit, avant qu’il n’enfile un manteau beige et son écharpe pour ne pas mourir de froid.

- Je te raconte tout quand je rentre souffla-t-il à sa meilleure amie, avant de prendre un passage secret.

Il avança alors jusqu’au lac, avant de voir la silhouette de son petit ami. Une fois proche de lui, l’italien vint poser sa main sur son épaule, avant de sourire.

- J’ai quelque chose pour toi…dit-il en sortant une petite boite de sa poche.

Lorsque la nuit enserre la ville

Au détour d'une rue j'attraperai ta main
Pour ne plus la lâcher

☾☾ Faisant les cents pas, je ne l'avais pas vu arriver jusqu'à ce que je sente sa main sur mon épaule. Me retournant vivement, je le vis, emmitouflé dans son impair beige, la tête dans son écharpe rouge et or, les joues rosies par le froid alors qu'il m'affirmais qu'il avait quelque chose pour moi. Il sortit une boite de sa poche. Je lui attrapais le poignet l'arrêtant dans son geste. Je glissais mon autre main sur sa joue froide, la mienne était chaude, étant resté dans la poche de ma veste.

« Attends. »

Je ne lui laissais pas le temps de répondre quoi que se soit, capturant ses lèvres sous le saule qui bordaient le lac, à l'abri des regards. J'avais fermé les yeux, profitant de ses lèvres, de sa douceur, de son corps contre le mien. Je voulais tellement que tout soit parfait. Il le méritait. Il avait ce côté de Remus qu'on avait envie de choyer et protéger mais je le savais aussi plus fort que Remus. Ses prunelles brûlaient un feu intense. J'approfondis le baiser un moment alors que je finis par reculer, gardant mon front contre le sien, un petit sourire narquois sur les lèvres.

« Maintenant tu peux me le donner. »

J'ouvris les yeux, espiègle et taquin, à la limite de l'insolence alors que je resserrais l'écharpe contre lui dans un geste protecteur. Puis mon regard changea quand il me tendis enfin le petit coffret. Je m'empressais de l'ouvrir pour tomber sur un bracelet avec un pendentif. Il y avait un R et un S, entrelacés et derrière un lion qui rugissait. C'était... intime, personnel, parfait. Une douce chaleur envahit ma poitrine quand j'attrapais le bracelet dans la boite aussi délicatement que si c'était du cristal. Le plus précieux au monde.

Je vis alors qu'il pouvait s'étendre à la manière d'un élastique et mon regard passa du bracelet à Rosario.

« Merci. C'est... parfait. »

Je le glissais à mon poignet, et souris bêtement, trop fier de voir ce petit pendentif pendre doucement. Puis j'attrapais la main de Rosario, jeta la boite dans le sac au pied de l'arbre et pris la bandoulière de ce dernier pour le poser sur mon épaule et sans rien dire, l'entraîna plus loin sur la rive du lac. Un regard vers Rosario, un sourire complice au visage avant que je ne déclare.

« J'ai trouvé un endroit parfait ! »

C'était une sorte de petite baie, caché par les long sapins noirs, bordant le lac, à l'abri du vent et des regards. Mais il fallait marcher quelques minutes. Un Lumos avec ma baguette, je trouvais le chemin et finalement, nous arrivions quelques temps après. Mais je voulais lui faire une belle surprise alors juste avant qu'il ne voit la baie, je me tournais vers Rosario.

« Attends, ferme les yeux ! »

J'attendis qu'il le fasse pour le guider doucement, des deux mains vers le sable doux et le lâcha avant de sortir de mon sac le feu éternel que je mis dans le brasero, des couvertures au sol et sortis les plats préparés par les elfes et la bouteille de vin italien. J'espérais juste que Remus m'avais bien conseillé sur ça ! Au pire, j'avais toujours des biereaubeurre dans le sac !

Un sourire, fier, trôna sur mes lèvres, quand je reviens vers Rosario et lui attrapa les mains et continua de le guider.

« Tu peux ouvrir les yeux. »

CODAGE PAR AMATIS | 604 mots

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Je garde toujours un oeil sur toi

@Sirius O. Black

Rosario n’avait aucune idée de ce que Sirius pouvait avoir prévu. Après tout, le gryffondor était tellement imprévisible. C’était ça d’ailleurs qu’il aimait chez lui en grande partie; de ne pas savoir de quoi demain serait fait. Certes, cela pouvait paraitre un peu tortueux, mais Rosario suivait Sirius dans ses délires et ses envies. Et aujourd’hui, il avait tout préparé…pour lui.

Alors que Rosario s’apprêtait à lui offrir son cadeau de Saint-Valentin, le Black l’arrêta. En sentant sa main chaude contre sa joue, l’italien se frotta contre elle, avant de froncer les sourcils. Qu’est-ce qu’il voulait dire par attendre? Ils étaient bien là non? Cependant, la réponse fut plaisante: l’effet de ses lèvres sur les siennes le fit sourire. Prolongeant le baiser sans attendre une seconde, Rosario entoura le cou de Sirius de ses bras, l’attirant contre lui.

Le baiser terminé, le jeune homme lui donna son cadeau qu’il avait fabriqué lui-même; un petit talent caché qu’il avait finalement appris de sa famille sorcière. Le regard du sang-pur changea et sa réaction ravit son petit-ami.

- Je l’ai fait pour toi. Je pensais que cela te plairait.

Les choses s’enchainèrent plus vite que prévu et la main dans la sienne, Sirius tira l’autre gryffondor plus loin.

- Parfait?

L’adolescent le suivit à travers les arbres, avant de découvrir cette baie…Enfin, Rosario dut d’abord fermer les yeux ce qu’il fit, faisant entièrement confiance à Pads. Après quelques dizaines de secondes, Rosario ouvrit les yeux. Sentant ses joues rougir, il attrapa son compagnon pour le serrer dans ses bras.

- T’es vraiment un cachotier!

Puis, il déposa un baiser sur sa joue, avant de s’asseoir sur une des couvertures, invitant son petit-ami à le rejoindre.

- Tu as de quoi ouvrir le vin?

Il observa le paysage autour de lui, comme un enfant découvrant un pays imaginaire. Mordillant ses joues, il essayait de cacher comme il pouvait toute cette excitation.

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