Keep holding on - Mission #3

Hermione ne savait pas comment se l'expliquer mais, dès l'instant où elle avait été amener par Portoloin au Square Grimmaurd, elle avait senti que personne ne viendrait aider ses deux amies. Malheureusement, ses impressions s'étaient révélées juste.

Cela faisait donc, presque deux mois que Ginevra et Nymphadora étaient coincées dans ce maudit manoir. Personne ne savait si elles étaient vivantes, mais une chose était sûre, elle était d'accord avec Harry sur le fait qu'ils devraient délivrer les deux femmes. Mais Hermione connaissait son meilleur ami et elle était sûre qu'il ferait comme d'habitude : agir et réfléchir bien après ! C'est d'ailleurs ce genre de comportement qui les avaient conduit dans des situations plus dangereuses les unes que les autres. Mais une autre partie d'elle-même voulait aussi délivrer Tonks et Ginny. Ce fut cette dernière qui gagna la bataille dans son esprit. Le ministère s'en était aussi mêlé et une certaine Eryn Peters les avaient accompagnés. Hermione ne savait pas trop si elle était vraiment envoyée du ministère mais une chose était sûre, elle la trouvait étrange … du bon côté ou du mauvais côté, difficile à savoir mais elle était sur ses gardes.

« Le manoir doit être protégé contre les intrus. Voilà le plan, on entre, on récupère Ginny & Tonks, on sort, on transplane. Des questions ? »

Étrangement, des tas de questions lui vinrent en tête mais elle n'eut pas le temps de les lui poser. Tout à coup, elle se demandait si cette manière de procéder n'était pas du suicide. Elle avait toujours eut confiance en Harry, mais maintenant elle trouvait son jugement si objectif que cela sachant qu'il était amoureux de Ginny et qu'il adorait Tonks.

« Dépêchez-vous, elles sont restées enfermées ici assez longtemps comme ça. Elle seront libres ce soir, je ne partirai pas d'ici sans elles. C'est parti... »

Ils avancèrent alors vers la grille du manoir qui s'ouvrit sans difficultés. Hermione fronça les sourcils : c'était trop facile d'entrer dans ce manoir ! Beaucoup trop facile ! L'ancienne rouge et or jeta alors un coup d'oeil à l'employée du ministère d'un air inquiet. Elle sentait que quelque chose pourrait clocher. L'endroit était beaucoup trop calme, Harry trop sûr de lui et le seigneur des ténèbres bel et bien revenu alors oui … il y avait de quoi se méfier !!

« Harry, fais attention, je ne sens rien de bon qui vaille ! Ça pourrait être un piège! » murmura-t-elle à son meilleur ami. Ce dernier avait déjà avancé vers le manoir. Hermione se retint alors de soupirer et leva les yeux au ciel, puis suivit Harry tout en sortant sa baguette de sa cape de sorcière.

Des jours, des semaines, des mois... Quand on est enfermé dans un endroit clos sans nouvelles de l'extérieur autre que par ceux qui vous retiennent, on perd rapidement le fil de tout. A vrai dire, Nymphadora ne comptait plus le nombre de fois qu'elle s'était demandé si on les recherchait dehors, si l'Ordre mettait tout en œuvre pour les retrouver et les libérer, elle et Ginny... Etaient-ils même au courant qu'elles avaient été enlevées ? Bien sur que si, ils étaient certainement au courant ! Dès le moment où ils ne les avaient pas vus rentrer, que ce soit au Square Grimmaurd ou au ministère... C'était logique ! Elle n'osait même pas imaginer quelle devait être leur inquiétude... Etaient-ils en colère aussi qu'elles se fussent faites prisonnières ?! Ginny n'aurait jamais dû se trouver là... Tonks craignait que Mme Weasley ne lui en veuille de n'avoir pas pu la protéger assez et empêchée qu'elle ne soit enlevée également...

En plus, elles se trouvaient dans une relative obscurité... Elle désirait voir la lumière du jour depuis déjà tant de nombreux jours, qu'elle espérait cela sans plus vraiment l'espérer... En réalité elle se demandait si on les avaient pas oubliées... Et si on viendrait un jour les chercher...

Les jours étaient interminables... On leur descendait évidemment un peu de nourriture de temps en temps – des restes de ce qui restait des repas, génial... - Mais il ne fallait pas faire les difficiles ; si elle voulait sortir de là un jour, elle n'avait pas intérêt à faire la difficile et à accepter tout ce qui pourrait faire en sorte qu'elle survive à cette réclusion forcée.

Un jour... Deux jours... Trois jours... Ah Le troisième jour, elle découvrit qu'elle cohabitait avec une famille de rats... Ils pourraient au moins « faire le ménage » de temps en temps, non?! Les rats n'étaient pas ses créatures favorites à dire vrai et dès qu'elle les entendait marcher ou grignoter quelque chose, elle était plus rassurée de savoir ce qu'ils faisaient exactement... C'était toujours lorsqu'on ne voyait pas quelque chose, que la peur était susceptible d'être augmentée... Dans ces moments-là, Tonks se recroquevillait sur la paillasse qui lui servait de lit et elle ne bougeait plus. Non non, elle n'avait pas quand même d'un rat, ce serait ridicule, hein? Elle n'aimait juste pas trop ces animaux aux petites dents pointues...

Parfois, on venait les narguer en bas... Bien souvent personne ne s'arrêtait devant sa cellule... Mais plus souvent à celle d'à côté. Presque personne ne descendait jamais. Elle recevait la visite de sa « chère tante » bien trop souvent à son goût... Pour venir la narguer ; elle s'efforçait de ne rien répondre à ses répliques, à ses provocations ; elle restait muette comme une tombe, à fixer les barreaux et de l'autre côté où sa 'tante' se trouvait en jurant par la barbe de merlin qu'elle chercherait à se venger dès qu'elle serait sortie de là...

Restait à trouver encore le moyen, mais elle trouverait ! Enfin, d'abord vous me direz, il serait plus judicieux de sortir d'ici à vrai dire.. Et ce n'était pas encore fait !

Elle n'avait donc aucune idée du nombre de jours qui s'étaient écoulés lorsqu'on vint - enfin – à leurs secours. Ce jour-là – à moins que ce soit un soir ? -, elle était comme à son habitude, recroquevillée sur sa couche, à compter les minutes, les heures, plongée dans ses pensées les plus profondes et obscures... Lorsqu'elle entendit alors... Le couinement d'un rat...?!! Quelqu'un était là, tout près... Quelqu'un approchait. Elle se redressa aussitôt tout en demeurant sur ses gardes tandis que sa méfiance fut renouvelée et redoublée... Elle porta son regard en direction de la porte de sa cellule et la fixa sans ciller, tous mouvements suspendus eux aussi, les oreilles aux aguets et attendant d'entendre des voix qui peut-être trahiraient l'identité de la personne qui était là... Son cœur battait à cent à l'heure... Elle sentait que quelque chose n'était pas normal, pas habituel. Aucun de leurs geôliers n'avaient encore marché sur la queue d'un rat pendant ces deux mois de détention... Et vu le cri aigüe que le rat avait produit, c'était certainement quelque chose de ce genre qui venait de se dérouler... Pourquoi un rat couinerait-il sinon ainsi si un stupide humain ne lui avait pas fait bobo en lui marchant sur la queue ? Faudrait leur faire la même chose à ces humains je vous jure... surtout aux hommes évidemment c'est plus marrant

Elle sursauta alors et, simultanément, elle faillit pousser une exclamation de surprise en reconnaissant... En fait, elle ne reconnut pas grand-chose ; la seule chose qu'elle vit fut les deux baguettes qu'on lui lançait... Vous ne pouvez pas savoir le soulagement intense dont elle fut envahit. Enfin, il ne fallait pas non plus crier victoire trop tôt ; elles étaient loin d'être sorties ! Mais, de voir enfin quelqu'un de l'extérieur autre que les geôliers, cela lui redonna du courage et de l'espoir... Espoir qui avait fini par considérablement être ébranlé au fil des semaines qui s'étaient déroulées sans rien du tout ne se passe de nouveau... Elle n'eut pas le temps de toutes façons de dire ou faire quoique ce soit qu'elle avait entendu un bruit net et distinctif sur le sol de quelque chose que l'on venait de lancer et elle porta le regard à la recherche de l'objet lancé vers elle... Deux bâtons. Elle les vit tomber non loin d'elle, l'un d'eux roula vers elle... Quelques centimètres de plus que le premier bâton. Des baguettes ! Elle se reprit aussitôt et elle se jeta littéralement dessus. Lorsque sa main se referma sur les deux armes, une indicible sensation se répandit dans ses veines, même si ce n'était pas la baguette qui lui appartenait, cela revenait au même. Elle ne se sentait plus comme nue, démunie, impuissante...

En fait, différentes choses se produisirent toutes en mêmes temps une infime seconde après que le rat eu couiné... D'un, les baguettes qu'elle vit voler à travers les barreaux et qui atterrirent à quelques mètres d'elle sur lesquelles elle s'était jetée. De deux, les sortes d'explosions de tous côtés qui résultèrent ensuite et qui lui indiqua la présence d'un début d'hostilités entre deux camps différents... C'était des sorts que l'on jetait de l'autre côté des barreaux, dans le couloir... Nymphadora ignorait qu'il y avait un garde constamment planqué dans les sous-sol en surveillance, elle ne l'avait pas vu... Mais ce qu'elle pensa c'est que ce devait être les habitants du dessus – les Malefoys donc – qui avaient perçu le couinement du haut et qui s’étaient donc précipités aux sous-sol... Qui sait, ils avaient peut-être mis des sorts de détection en bas et une sorte de sonnerie d'alarme s'allumait à l'étage dès qu'un bruit suspect apparaissaient dans les sous-sol ?

Ni une ni deux, l'heure à la réflexion n'était pas là et Nymphadora s'était élancée en direction de la grille qui la retenait prisonnière de l'extérieur. Elle avait les deux baguettes dans ses mains et utilisa une, celle qui semblait être la plus maniable à sa main, pour lancer un « Alohomora » sur la serrure de la porte. Elle déboula donc sous le déferlement de multiples sorts qui faisaient rage dans le couloir qui était des plus étroits et se colla au mur – contre la grille de sa propre cellule afin d'éviter de s'en prendre un déjà dès sa sortie de la cellule... Ce serait vraiment manque de chance quand même qu'elle soit mise K.O direct' ! - (paraît que les couloirs sont assez étroits ! Mais je n'arrive pas à me représenter bien quel peut être leur largeur à peu près... J'imagine qu’une personne déjà peut s'y tenir à l'aise... xD)

« Ginny. » fut sa première pensée et ses yeux se portèrent sur la cellule d'à côté... Dans celle-là peut-être ? Bingo. Toujours collée contre la grille de son 'ancienne' cellule, elle se glissa jusqu'à la suivante... La dernière fois qu'elle avait entendu sa voix, celle-ci semblait être placée dans une cellule très proche de la sienne ! Lors de la visite de cette... Pansy, qui d'ailleurs ne lui avait adressé aucune parole, ni même un regard ; elle semblait avoir Ginny particulièrement en aversion et tout son venin fut réellement à l'adresse de la jeune fille. Nymphadora ne s'en était pas formalisé. Tant mieux si on ne lui adressait pas la parole, au moins on la laissait tranquille...

Tout comme l'avait fait Harry quelques minutes auparavant, elle lança la seconde baguette à travers les barreaux de la cellule d'à côté, en ayant aperçu de loin la chevelure rousse bien reconnaissable, même dans la pénombre... D'ailleurs, elle ne devait pas être si loin que cela en fait, car il serait bien étrange que Ginny ne soit pas précipitée du côté des barreaux de sa propre cellule pour voir ce qui se passait de l'autre côté ! Parce que franchement, depuis le couinement du rat et le premier sort lancé, la discrétion n'était plus vraiment de mise...

Qu'est ce qu'on pouvait s'ennuyer depuis deux mois... J'en avais tellement marre d'être coincé ici avec cette mission que je commençais à croire stupide. Au début, quand le seigneur des ténèbres m'avait mise dedans, j'avais trouvé cela vraiment génial!! Mais au fil du temps c'était devenu plutôt l'inverse mais qu'importe, j'obéissais aux ordres de mon maître et je pourrais rester là un an si il le fallait pour lui faire plaisir. Je vais tenter de tout vous expliquer de mon côté par un résumé rapide... Un soir, alors que je torturais un moldu par pur plaisir, mon seigneur m'appela à lui et comme à mon habitude je transplanai immédiatement. Il y avait d'autre mangemort à cette réunion : Bellatrix, Alexis et la famille Malefoy... Le seigneur des ténèbres expliqua que Nymphadora Tonks et Ginevra Weasley avait été faites prisonnière... Quand j'appris ça je fus plus en colère qu'autre chose car je n'avais pas eu la chance de participer à la précédente mission et que je n'en savais pas plus que cela au final mais bref... Les deux membre de l'ordre avait été placé dans les cachots du manoir Malefoy et nous fumes tous placé à leur surveillance. Pourquoi tant de personne pour surveiller ou torturer seulement deux personnes? La réponse vint juste après... Le Lord comptait bien sur Harry Potter pour tenter de sauver les deux jeunes femmes et c'était là que nous devions intervenir.

Voilà qui était intéressant... Placer deux appâts pour capturer l'élu c'était du pur bonheur et je fus très heureuse qu'on m'ait placé chez les Malefoy. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de mission digne de ce nom et pourtant je savais que je le méritais. D'accord j'étais jeune et peut-être moins expérimenté que les autres mangemort mais j'avais gagné ma place parmi eux et il ne fallait pas me sous-estimer. La mission qui m'avait permise d'obtenir ma marque des ténèbres avait été de tuer mon propre père qui avait déserté le camp des mangemorts et je l'avais réussi avec brio... Beaucoup avait cru que j'aurais pitié de lui mais la pitié était un sentiment que je ne connaissais pas et je leur avais prouvé de la meilleure manière qui soit. Ainsi, j'avais donc créé une réputation qui me plaisait assez. La fille qui tue son père juste pour faire plaisir à son maître et sans même verser une larme, sans même une hésitation... Forcément ça faisait froid dans le dos à certains mais cette fois-ci j'étais entouré des pires mangemorts du Lord et mon curriculum vitae était très mince à côté du leur... J'étais donc honoré d'être ici malgré tout.

J'aurais pensé que Potter interviendrait assez rapidement et qu'il ne laisserait pas ses amis en danger, surtout qu'on ne leur a pas fait de cadeau et qu'elles ont été autant torturé que tous les autres prisonnier qui avait put séjourner ici, mais il se fit attendre. Une semaine, deux semaines... Au début j'étais constamment sur le qui-vive, prenant le moindre bruit suspect comme une menace. Je n'hésitais pas à faire des rondes à l'extérieur pour vérifier que tout allait bien et pour vérifier qu'à part les quelques points faible que nous avions fait exprès de laisser, le manoir était impénétrable. Mais au bout de deux mois, tout devenait monotonie et je n'aimais vraiment pas ça... Le train train quotidien, ce n'était vraiment pas pour moi. Je n'avais même pas le droit de partir une heure histoire de me défouler sur un moldu... Quel désespoir... Encore une semaine comme ça et se serait la dépression assuré.

Ce soir là j'étais dans le salon avec Bellatrix... Une femme complètement folle avec qui nous nous étions amusé quelques fois à nous raconter les différentes tortures que nous avions fait subir. Elle était un peu comme un exemple pour moi et j'espérais suivre sa voie... Elle était dévoué au maître comme personne et il avait confiance en elle. Elle était forte et connaissait tout ce qui touchait à la magie noire. Je la respectais et en même temps la considérais comme ma plus grande rivale car elle était la seule que je ne pourrais pas surpasser parmi les mangemortes. Pour les autres, c'était du gâteau. Enfin bref... J'en étais où moi? Ah oui, nous étions dans le salon en train de vaquer à nos occupations quand soudainement un bruit remonta des cachots suivit d'un boucan qui ressemblait bien à des sorts lancés... Je me levais sans plus attendre, baguette en main, et me dirigeait en courant vers le couloir qui menait en bas avec un grand sourire sadique comme je savais si bien les faire.

"Enfin un peu d'action!!"

Je descendis les escaliers et traversa le couloir étroit qui menait jusqu'au cellule. Quand j'y fus enfin, j'aperçus ce que j'avais espéré pendant ces deux mois : Harry Potter et ses amis qui venaient délivrer les deux pestes qui nous servaient de prisonnières. Un garde s'occupait déjà d'eux et mon regard se reporta sur les cellules. La première était ouverte et Nymphadora en était sortit, elle avait même une baguette dans sa main et se tenait devant la cellule de Ginny... Il était hors de question qu'elle la libère, il ne manquerait plus qu'elles arrivent à s'échapper alors que le but c'est de tous les retenir prisonnier. Je levai ma baguette vers elle...

"N'y compte même pas!! INCARCEREM!!"

Les cordes foncaient vers la jeune femme et même si elle arrivait à éviter mon sort, cela au moins l'occuperait et permettrait aux autres mangemorts de s'occuper de Potter.

En fin de compte, Alexis en avait que faire du combat que Lord Voldemort et le jeune Harry Potter se donnaient depuis plusieurs années. Lui, il passait au dessus de tout cela, faisant ce qu'on lui demandait de faire, sans penser aux conséquences. Sans penser tout court au fait. Il avait d'autres soucis en tête, et il était hors de question que cette lutte entre son maitre et l'adolescent n'y rajoute une couche. Qu'il le pourchasse si c'était ce qu'il souhaitait, tant qu'on pouvait casser du ministère, Alexis ne disait pas non. Voilà donc la raison pour laquelle il passait presque toutes ses journées depuis maintenant un ou deux mois dans ce cachot sombre et grouillant de rats; il avait juste écouté les ordres. Et puis, cela lui permettait de voir le moins de monde possible, à part l'autre, Kiara, qui de temps en temps venait le seconder ou le remplacer. De même, il avait un toit pour la nuit, et une table où manger le soir, ce n'était donc pas de refus, lui qui n'avait plus aucune maison. Enfin, les prisonnières au nombre de deux n'étaient pas si dérangeantes que ça; elles ne lui parlaient pas, il ne leur parlait pas. D'ailleurs, parlaient-elles seulement entres elles? La vie continuait donc son chemin, et Alexis se contentait de la suivre, tout simplement.

Assis sur le sol légèrement humide, le jeune mangemort comptait les gouttes qui s'évadaient de ce qui ressemblait à un tuyau. Il n'avait rien d'autre à faire pour l'instant. Juste surveiller, encore et toujours. Il avait choisit de rester dans l'ombre, de façon à voir les cellules, sans être trop vu de son côté. Il restait la plupart du temps immobile, se relatant mentalement les exploits qu'il avait accomplit. Des exploits qui l'avaient enchanté sur le moment, mais qui désormais n'étaient plus que des souvenirs sans saveurs. Vieillards, sorciers majeurs, pères de familles, jeunes femmes, enfants... il en avait vu des gens passer sous sa baguette, et il savait qu'il en verrait encore...

Depuis plusieurs jours cependant il commençait à devenir nerveux, sentant la Pleine Lune tant redoutée approcher à grands pas. Il lui arrivait de ressentir le besoin de se mettre en mouvement, commençant à faire les cents pas devant les cellules occupées avant de soudainement disparaitre pour revenir dans son coin. Tout comme l'envie d'entendre la vie quitter le corps de ces deux jeunes sorcières le hantait. Ah, si seulement il pouvait les tuer, si seulement... Un sourire sadique vint tordre légèrement ses lèvres. Comment les aurait-il tué s'il en avait eu l'autorisation? A coup de doloris jusqu'à qu'elles en perdent la tête et que leur corps de réponde plus à la torture? D'un simple coup de baguette? En les forçant à s'entre-tuer? La dernière option lui plaisait bien. Il aurait ainsi la possibilité de s'amuser avec la survivante... Qu'il est beau de rêver!

Soupirant il ramena ses bras contre lui, venant déposer sa tête entre ses mains, se sentant s'endormir légèrement sous l'inactivité. Peut-être devrait-il bouger un peu? Mais pour quoi faire. Il n'avait ni l'envie de remonter et se retrouver avec les Malefoy, Bellatrix et l'autre, ni l'envie de visiter un peu les cachots. Non. Il ne voulait rien faire. Quelle heure était-il d'ailleurs? Il l'ignorait, tout comme il ignorait depuis combien de temps il les gardait. Le seigneur des ténèbres espérait-il encore la venu de celui que le ministère et tout le monde appelaient « L'élu » ? S'il n'était pas venu plus tôt, y avait-il encore l'espoir qu'il tente de s'aventurer dans le manoir pour sauver deux individus qu'il pouvait tout à faire retrouver sous l'état de cadavre après tant de temps entre les griffes des mangemorts et du mage noir? D'ailleurs, pourquoi Voldemort les gardaient vivantes? N'avaient-elles pas clairement fait comprendre qu'elles ne savaient rien? D'autant plus que morte ou vivante, si le jeune Harry venait faire le Héros, il devait descendre dans ces cachots. Ce qui revenait au même non? C'était d'un illogique pour Alexis qui n'y voyait rien à en tirer. Ces deux demoiselles vivantes pouvaient être une menace si le Potter parvenait à atteindre ce lieu si sombre et si humide, alors que mortes, elles n'étaient plus du tout dangereuses. On n'ai jamais assez prudent...

Se relevant pour se dégourdir les jambes, Alexis s'éloigna un peu de la porte, prenant place sur le mur, tout en toisant les cellules du regard. C'était vraiment trop illogique pour lui, et cela le dérangeait. C'est alors qu'il eut une drôle de sensation, comme si quelque chose n'allait pas. Le loup-garou qui l'habitait semblait détecter quelque chose qu'il lui était impossible de voir. Jugeant que ce n'était rien d'important il en revint à ses pensées, mais il fut de nouveau interrompu lorsqu'un couinement d'animal retentit. Par réflexe il se détacha du mur, fixant la pénombre de ses yeux depuis longtemps habitués. Il crut percevoir un pied, puis deux objets - qu'il n'identifia pas immédiatement - sauter dans les cellules. Ne prenant pas le temps de réfléchir il leva sa propre baguette, visant l'invisible devant lui. Un stupéfix non prononcé jaillit de son bout de bois, suivit d'un autre sort visant à bloquer un quelconque intrus. Mais il n'y avait rien, ou du moins, il n'y avait plus rien. Ses deux sorts vinrent s'écraser contre le mur, alertant en quelque sorte par le vacarme que quelque chose en bas n'allait pas.

Il ne fallut pas longtemps à Kiara pour arriver. A croire qu'elle était impatiente que cet instant arrive. Chacun ses envies après tout. Les autres allaient sans doutes arriver à leur tour. Le sort permettant l'ouverture des serrures résonna de l'une des prisonnières, lui permettant ainsi d'ouvrir sa cage. Que disait-il un peu plus tôt à leur sujet? Morte, cette vermine n'aurait pas put faire ça. Ce fut au tour de la rouquine d'entrer en action. Automatiquement, Alexis s'élança, lançant un « Expelliarmus » dans le but de la désarmer. Sans vérifier que son sort avait marché, poussé par une pulsion subite de violence, le loup garou s'élança vers Ginny, parlant tout en marchant à une allure soutenue. « Tu comptes déjà partir? Je commençais à bien t'aimer! DOMMAGE! » Il releva sa baguette d'un air menaçant, près à tirer. Ses lèvres affichant un sourire des plus radieux, ne prenant pas en compte le fait que quelqu'un d'autre était présent dans les lieux. « Endoloris! »

Hermione soupira en suivant son meilleur ami. De toute façon, même inconsciemment, Harry savait que Voldemort les attendait, Hermione aussi d'ailleurs. Mais c'était une chose qu'elle avait accepté en suivant Harry dans sa quête sachant qu'elle pourrait mourir à tout moment. Elle préférait mourir en aidant à la chute de celui-dont-on-ne-doit pas prononcer que vivre dans un monde dirigé par les mangemorts. Certes, elle ne voulait pas bêtement mais elle voulait avant tout un monde meilleur. Si un jour, elle avait des enfants avec un sorcier, elle ne voudrait qu'ils aient hontes d'être de sang mêlés.

Après la remarque de Margareth, Hermione lui lança un regard pleins de mépris puis, suivit son meilleur ami. Cette Margareth ne lui plaisait pas du tout, surtout vu sa manière de parler aux autres, mais elle était aussi un atout puisque, même si le Seigneur des ténèbres s'attendait à leur venue, ils ne penseraient pas qu'une auror les accompagnerait. Elle était en quelque sorte leur arme secrète !

« Oui, allons-y, plus vite nous les aurons libéré, plus vite nous partirons de ce maudit manoir !! » répondit non sans cacher son dégout pour le manoir.

Ils firent le tour du manoir et tombèrent sur une lourde porte en bois. Harry n'hésita pas une seconde et l'ouvrit. Quelle ne fut pas le soulagement de l'ex rouge et or de constater qu'il ne s'agissait que des cuisines. Une dizaine d'elfes s'affairaient au fourneau et Hermione sentit son cœur se serrer devant ses pauvres créatures que la plupart des gens traitaient comme de la vermine et des esclaves. Etrangement, ils firent comme s'ils n'avaient pas vu les deux intrus : Hermione se demanda s'il ne s'agissait pas d'un avertissement de M. Malefoy qui souhaitait 'ardemment' qu'on ne le dérange sous aucun prétexte. La jeune femme n'eut pas le temps de s'attarder sur la question et suivit le survivant. Ils descendirent à la hâte des escaliers en colimaçon. Une odeur aigre arriva jusqu'aux narines d'Hermiones et elle grimaça de dégout. Ils devaient se trouver dans les cachots ou quelque chose de ce genre : l'odeur ne serait pas si forte sinon.

« Il y aura probablement un garde ou deux… J’ai besoin que tu me couvres si jamais je me fais repérer. »

Hermione acquiesça et laissa Harry avancer à pas de loup dans les cachots. Elle ne pouvait pas le voir, mais elle espérait vraiment qu'il arriverait jusqu'aux cellules de Tonks et Ginny. La jeune femme retint même sa respiration pendant quelques secondes. Lorsqu'elle entendit un petit couinement, elle manqua un battement. C'était vraiment trop beau pour ça se passe sans accros ! Un premier sort fusa et fit un boucan de tous les diables en s'écrasant contre le mur. Au moins, il n'avait pas touché Harry … l'espèrait-elle ! Mais une fois de plus, elle ne se posa pas de questions et sortit sa baguette magique. Elle devait couvrir son ami et les deux prisonnières qu'ils étaient venus libérer. Elle sortit alors de sa cachette et lança:

« Expelliarmus !!! » vers un homme qui avait sa baguette dirigée vers sa meilleure amie, sa petite soeur. Elle se devait de la protéger d'un des sortilèges les plus douloureux qu'il puisse exister.
Puis, elle se tourna vers une autre brune qui s'attaquait aussi à Ginny.
« Incarcerem » . Si son sort fonctionnait, Ginny pourrait surement lui prendre sa baguette et elle ne leur nuirait plus !

Certes, la présence de Eryn n'avait nulle autre but que d'aider Harry et Hermione mais honnêtement, le travail en équipe n'avait jamais vraiment été son truc. Probablement parce que la rouquine avait des tendances limite suicidaires puisqu'elle estimait n'avoir rien à perdre tout en se mettant presque littéralement en danger pour protéger les autres. Pas qu'elle ait une nature de héros, les empotés, ça l'agaçait. Enfin tout une série de faits qui expliquaient pourquoi la sorcière avait émit l'idée de se séparer. Et puis arriver tout les trois ensemble dans ce qui était sans l'ombre d'un Sombral un piège n'était pas vraiment le plan du siècle. En voyant que les deux autres ne prirent même pas la peine de refuser ou d'hésiter, Eryn serra des dents. Ça, c'était encore l'effet Townsend. Cette fichue réputation de cruche allait vraiment lui coller à la peau. Et c'était bien pire quand on était pas la personne concernée. « Bonne idée, séparons-nous ! Hermione, viens avec moi, j’ai besoin que tu me couvres. Vous, vous pouvez rester là. Ou essayez d’étudier le terrain, j’en sais rien faites bien ce que vous voulez. »

Eryn leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Elle ne pouvait plus les voir mais sentait à la voix de Harry que ce plan les arrangeaient tout autant l'un que l'autre. Trop fière, Eryn n'ajouta cependant rien, à quoi bon argumenter alors qu'elle avait obtenu ce qu'elle désirait ? Sans perdre de temps la jeune femme se précipita dans la direction opposée à Harry et Hermione. La rouquine opta pour une entrée par les jardins pensant alors que c'était une bonne idée. Prudente, la jeune femme se lança elle même un sort de Désillusion. Invisible même sans cape, la baguette coincée entre les dents, la sorcière grimpa à un arbre, agile de ses années de sport et de sa vie mouvementée, avant de se retrouver perchée sur une épaisse branche. Il faisait totalement sombre et on y voyait rien à un mètre devant soi. Pour l'instant, la rue éclairait encore mais d'ici quelques pas, Eryn allait devoir avancer à l'aveugle et utiliser sa baguette pour s'éclairer revenait à faire des signaux pour annoncer son arrivée... Tant pis ! Trop fière, elle se voyait mal revenir en arrière pour finalement suivre Harry et Hermione.

La jeune femme sauta de la branche et atterrit au sol avec douceur et souplesse. Pour l'instant, ça allait. Avec autant de prudence que son empressement le lui permettait, la rouquine traversa alors le jardin. Comme elle l'avait pressenti, il fit bientôt aussi noir qu'une nuit de fin du monde. Une brise glacée vint souffler sur ses cheveux de feu et la faire frissonner. L'ambiance était carrément inquiétante et sur le coup elle aurait presque eu plus peur que face à un Mangemort. Eux au moins on sait ce qu'ils vont faire – attaquer bêtement – mais là, dans ce noir, dans ce jardin qui ressemblait presque à la Forêt Interdite pour le coup, c'était sévèrement flippant...

* Ok... Respire Eryn... C'est qu'un jardin... qu'est-ce que tu peux y trouver à part des fleurs hein ? Ouais mais c'est le jardin des Malefoy... Gosh ! Ça craint...! *

Eryn sursauta violemment. Le souffle suspendu, elle regarda derrière elle mais ne vit strictement rien. Heureusement que les lumières du manoir la guidaient dans la bonne direction sinon elle se serait totalement perdue. Alors qu'elle voulait se remettre en route, une autre branche se brisa mais elle n'avait pas bougé. Eryn n'était pas seule. Ni une ni deux la sorcière saisit sa baguette « Lumos » une lumière vive et rassurante s'empara des lieux mais une fois encore il n'y avait rien. Rêvait-elle ? Perdait-elle la raison par sa peur subite du noir ? Le cœur battant si fort que ça en devenait assourdissant, la rouquine plissa ses yeux de chat et décida de se remettre en route mais bien plus vite. Après quelques secondes, elle entendit un grognement. Il était faible, mais il était là. « Pxtain de sa goule... » jura-t-elle dans un souffle. Eryn prit littéralement ses jambes à son cou.

A travers le jardin sombre, baguette en main allumée, la rouquine se mit à courir, sautant par dessus les branches, donnant à ses poumons un désagréable goût de sang mais peu importait, un truc qui grognait la poursuivait et maintenant qu'elle courrait, l'animal en question était encore plus agressif. Et s'il arrivait à lui mettre la main dessus ?! A cette pensée la rouquine se mit à courir encore plus vite cependant dans son empressement elle se prit une grosse racine et alla s'étaler face contre terre un mètre plus loin. Le visage meurtri, les mains égratignées, la sorcière n'eut pas le temps d'avoir mal que l'animal était déjà en train de bondir sur elle. Eryn eu une seconde pour tourner sa baguette en direction de la chose qu'elle lança une incantation. « Avada Kedavra ! » s'exclama-t-elle alors que la bête tombait au sol dans un bruit sourd.

Le silence revint rapidement. La chose était morte tandis que Eryn resta un instant, le souffle totalement court à regarder la forme sombre un peu plus loin, inanimée. Pas le temps de voir ce qui avait faillit la tuer ni pourquoi c'était là, garde de nuit surement, peu importait, elle devait continuer parce qu'il y avait de fortes chances que cette chose ne soit pas seule. La rouquine se redressa et se mit à courir, l'adrénaline l'empêchant d'avoir mal. Quand elle fut sortie de la partie « jungle » du jardin, la rouquine éteignit sa baguette et se contenta d'avancer tout droit en direction des lumières du manoir. Sur la terrasse du jardin, elle pouvait voir le grand salon illuminé mais aussi tous les visages présents. Prudente, elle ne s'attarda pas pour l'instant à identifier ses ennemis, il fallait d'abord qu'elle soit dans la maison.

Toujours désillusionnée, Eryn observa comment entrer sans passer par la grande porte. Le nez en l'air, elle se rendit compte que la plupart des portes fenêtres de l'étage étaient munies de balcons. Mais comment monter sans pouvoir transplaner jusqu'en haut ? La rouquine saisit alors sa baguette d'un sortilège informulé fit apparaître une longue corde solide. Elle regarda autour d'elle et chercha quelque chose à métamorphoser. Par chance, ce domaine avait toujours été son point fort et ce depuis Poudlard déjà. Une grossière pierre ? Non... Il lui fallait du métal... Eryn vit un seau posé quelque part plus loin. C'était parfait. D'un coup de baguette l'objet se transforma en une longue et solide barre. La jeune femme l'attacha à la corde qu'elle renforça de sa magie puis la fit léviter jusqu'au balcon afin de lui servir d'appui et escalader la façade. Quand elle fut certaine que le tout supporterait son poids, Eryn enroula la corde autour de sa main et entreprit de monter « façon moldue ». Les dents serrées, le front humide, la jeune femme contracta le moindre de ses muscles et arriva enfin après quelques éternelles minutes d'effort au balcon.

« Pfiou ! » En haut, elle eu l'impression d'avoir escaladé une montagne. Le souffle encore un peu court, les poumons toujours en feu à cause de sa course dans les jardins, la rouquine se passa une main dans ses cheveux roux actuellement invisibles et pourtant plein de feuillages, poussière et autres saletés. « Alohomora » murmura-t-elle afin d'ouvrir la porte fenêtre. Doucement, la rouquine entra dans ce qui semblait être une chambre totalement sombre et froide. Sans perdre le temps de savoir à qui elle appartenait, la jeune femme la traversa d'un pas félin et se rendit dans le couloir, rasant les murs. Elle était chez les Malefoy. Elle était chez eux. N'osant y croire elle poursuivit sa petite escapade sans vraiment savoir comment elle allait retrouver les autres maintenant que tout le monde était invisible. En mode touriste, Eryn se contenta de progresser à l'étage allant de pièce en pièce, espérant trouver de quoi se mettre sous la dent. Et pour une fois, surement depuis qu'elle traînait au Ministère, elle espérait que ce soit des documents intéressants et non quelques Mangemorts à aligner. Bon d'accord, c'était plus drôle...

Bella était assise sans la moindre grâce sur le canapé du salon de sa chère sœur. Le manoir appartenait peut-être aux Malefoy, mais elle le considérait depuis longtemps comme la propriété des Black, et donc la sienne. Elle n’arrivait pas à croire que Lucius ai pu épousé son idiote de sœur par amour… rien que le mot la faisait frissonner. Mais bon, la stupidité du grand blond avait tourné à son avantage puisqu’il était assez riche pour elle. Peut-être que l’amour avait bien fait les choses, pour une fois.

Si Bella n’avait pas autant de « chance » que sa sœur de ce côté-là, elle préféra ne pas y penser. C’était un terrain bien trop dangereux après ce qui s’était passé avec son cousin. Elle frissonna à ce seul souvenir et éveilla l’attention de Narcissa.

« Tu as froid Bella ? » s’étonna-t-elle.

Quelle bécasse…

« Ta cheminée n’est pas très efficace. »

« Notre cheminée. » répliqua Lucius, offensé que sa belle-sœur trouve encore quelque chose à critiquer.

Bella haussa un sourcil mais ne répondit pas. Elle se contenta de s’enfoncer dans le canapé comme si la cheminée était sensée venir à elle. Elle n’allait certainement pas bouger pour s’en rapprocher, elle était une invitée oui ou non ? Ce n’était pas à elle de faire le moindre effort.

Elle jeta un regard à Kiara qui était assise à quelques mètres. La jeune femme la regardait avec un mélange d’admiration et de défi, mais Bella ne savait pas bien quoi faire de la jeune mangemorte. Elle la respectait ( c’était le minimum quand même ! ), mais semblait la voir comme une ennemie tout à la fois. Bella ne supportait pas les lèches bottes, et à vrai dire elle n’avait rien à craindre d’une sorcière aussi inexpérimentée. Elle tolérait donc sa compagnie.

Un cri perçant se fit entendre sous les pieds et Bella se releva automatiquement, baguette en main. Elle attendit quelques secondes, l’oreille tendue et distingua bientôt du chahut au sous-sol. Les prisonnières. Elle laissa échapper un sourire sadique en imaginant Potter et ses idiots d’amis coincés en bas. Kiara se précipita vers les escaliers et Bella la suivit avec enthousiasme.

Elle ricana en entendant la réplique de la jeune femme. Elle était on ne peut plus d’accord. Elle en avait assez de rester sagement au manoir pendant que leur maître étendait sa puissance. Bella était une femme d’action, et les cris de douleur de ses victimes commençaient à lui manquer. Sa baguette la démangeait déjà lorsqu’elles arrivèrent finalement dans le couloir des cachots.

« Expelliarmus »

« C’est quoi ce sort de fillette ? » hurla Bella au garde.

Elle pointa elle-même sa baguette et se rendit compte que Tonks avait réussi à sortir de sa cellule. Parfait. Elle détestait sa cousine ( elle détestait tous ses cousins ! Sans exception ! ) et avait très envie de se défouler sur elle. Elle aperçut le loup-garou se jeter dans le tas et appréciât son enthousiasme même s’il pouvait manquer de finesse.

De la finesse, bien sur. Ce n’était pas le plus délicat qui remportait la bataille, et elle allait se faire un malin plaisir de le prouver. Elle leva sa baguette et la pointa vers Tonks avant de hurler :

« Endoloris ! »

Les habitudes étaient tenaces. Elle laissa échapper un petit sourire en se disant que c’était le premier sort qui lui était passé par la tête.

Tout s'enchainait tellement vite... Ginny attrapa au vol la baguette qu'elle lui avait lancé ; des sorts fusaient autour d'elles, semblant venir de partout à la fois... Il lui semblait que c'était la confusion totale... Non il ne semblait pas seulement car c'était vraiment la confusion totale. Quelque chose à laquelle elle avait été rarement habituée pendant ces deux derniers longs mois... Finalement, elle préférait peut-être ces deux mois de silence quoique d'enfermement ; au moins il y avait moins de bruits... Quoique non, arrête de dire des bêtises !

Mais il fallait avouer que pour un comité d’accueil, ils en avait et pas des moindres. Alors de quoi se plaindre hein ! Même un feu d'artifice pour saluer leur 'évasion'... ! Tonks ignorait, comme les autres, la présence de Harry jusqu'à ce dernier se déclare lui-même en ne pouvant s'empêcher de crier le nom de « Ginny ! » alors que cette dernière essuyait le sortilège que l'un des mangemorts avait lancé vers elle...
Dommage. Tant pis pour l'effet de surprise ou pour l'anonymat... Harry venait malheureusement de dévoiler sa position en témoignant de nouveau de son incapacité à rester inactif chaque fois que ses amis étaient en danger... Ce qui était une force en soi en effet, mais également... Une faille, surtout du point de vue des mangemorts et une faille qui avait un certain avantage pour eux il fallait l'avouer...

Évidemment, le cri du maître des lieux – Lucius – retentit dans les sous-sol, prêt à ne pas lâcher l'occasion de pouvoir mettre Harry hors d'état de nuire. Voilà qui allait ravir son Maître. Capturer Harry Potter ; quoi de mieux pour prendre du grade dans l'estime (si tant est qu'il puisse en avoir?) de Voldemort. En une seconde, en un seul cri, tous leurs efforts pour éviter que Harry ne se fasse capturer sur l'Allée des Embrumes allaient-ils s'avérer aujourd'hui inutiles, ainsi que tous les efforts de Dumbledore pour le mettre à l'abri coûte que coûte pendant seize ou dix-sept ans ? Dans la confusion totale et la brusque arrivée de tant de monde presque en même temps, le combat engagé ne pouvait avoir toutes les qualités optimales et sans doute que certains sorts seraient susceptibles d'êtres perdus ou déviés vers ailleurs... En tous les cas, si Tonks perdit tout de cette notion : si Ginny était touchée, si d'autres l'était. Elle, elle savait une chose... Un sortilège au moins atteignit son but : Elle-même.

Si précédemment elle n'avait pas vu l'identité de la personne qui lui avait lancé les deux baguettes, à présent elle connaissait donc l'identité de celle-ci. Cependant, lorsque son cri franchit la distance et parcourut le couloir jusqu'où elles se tenaient toutes deux, Tonks eut un soudain sursaut qui la fit faire volte face... Dans un bref flash alors qu'elle effectua ce demi-tour sur elle-même, elle eut la vision fugitive du visage de sa « chère » tante et surtout de l'expression totalement démente qui ornait son visage à cet instant... Un instant – mais amplement suffisant -, juste avant que le sort lancé par sa « tante préférée » ne l'atteigne... En fait, elle ne s'en rendit même pas compte avant de ressentir soudain une atroce souffrance à l'endroit où il l'avait touchée ; une douleur qui se répandit ensuite dans tous ses membres sans exceptions, jusqu'au plus profond même de son âme, du moins ce fut son impression... Toujours avant de s'apercevoir de quoique ce soit, elle avait basculé au sol et se tordait de douleur sur le sol froid... Sensation étrange, elle avait l'impression à la fois de ressentir la douleur de mille morts dans son propre corps soumis à diverses forces contraires, tiré dans tous les sens ; et à la fois elle avait l'impression de ne plus rien ressentir du tout... Ce qui était préférable à dire vrai. Il était clair que comparé à cela, le sortilège de mort était radical mais maintes fois plus préférable à l'Endoloris. Après la bataille, lorsqu'elle s'en sortira (si elle s'en sort ), elle comprendra exactement les raisons pour lesquelles sa chère tante préférait ce sortilège à d'autres... Et sa haine envers elle n'en sera alors que plus intense encore...

Le sort cessa. La douleur aussi, aussi rapidement qu'elle était venue, en laissant Tonks dans l'incompréhension la plus totale et ne se rendant pas encore compte que c'était fini... Déjà. Hors d'haleine, Tonks demeura allongée à même le sol en se demandant ce qui se passait... Car ce n'était pas normal. Bien qu'elle soit partie, ses membres lui faisaient encore mal, comme si elle avait couru pendant cinquante kilomètres à une allure forcée et qu'elle ressentait des douleurs musculatures dans le moindre millimètre de ses muscles. Elle ne savait pas combien de temps cela avait duré mais, que ça ait duré deux ou cinq minutes, elle ne l'oubliera jamais... Tout en espérant ne jamais en faire expérience encore. En ne sentant toujours pas ses muscles, elle rampa à même le sol dans l'espoir de se mettre à l'abri quelques temps des sorts qui pleuvaient probablement autour d'elle. L'une de ses mains toucha le mur contre lequel elle s'appuya et elle s'y aida pour se relever. Elle reprit son souffle, tout en essayant de faire le ménage dans ses pensées et de se concentrer de nouveau sur ce qui se passait autour d'eux... Une fois le tri dans ses pensées fait, une question en particulier la préoccupa plus que les autres... Bellatrix n'était pas du genre à faire cesser elle-même ses tortures, du moins pas tant qu'elle n'était pas satisfaite... C'était une mangemorte. Et pas des moindres. Alors la question était... Que s'était-il passé pour qu'elle la laisse s'en tirer ainsi... Aussi facilement ?!

Et surtout... Qui devait-elle remercier pour l'avoir fait lâcher prise dans sa concentration... Si elle avait su qui c'était en ce moment présent, elle aurait encore préféré vomir plutôt que de sortir un seul mot de remerciement à l'adresse de Lucius... Ou même Voldemort.

Tonks se força à ressaisir du mieux possible, resserrant sa prise autour de la baguette empruntée qu'elle avait toujours en main... Oui, gardez en main sa baguette en n'importe quelles circonstances et malgré les pires souffrances infligées, c'était ce qu'on leur apprenait dans leur formation aussi... Y rester accrochée comme la seule bouée de sauvetage qu'ils aient sous la main, qu'importe ce qui arrivait... Elle était prête. Fini les effets de surprises...

… Sauf si quelqu'un arrivait encore par derrière. Craignant d'un seul coup ceci, elle lança un rapide coup d’œil de l'autre côté pour se rassurer elle-même. Puis, elle reporta son attention sur le reste de la scène. En fait, elle n'osait lancer aucun sorts à l'adresse d'aucun de leurs ennemis, craignant qu'au passage elle ne touche l'un de ses amis dans la confusion ; ce qui serait vraiment impardonnable ! Elle préféra alors rester sur la défensive avant tout et prête à toutes offensives... Quelques secondes qui la firent réfléchir sur ce fait, et peser le pour et le contre de telle action, en calculant mentalement à quelle distance était Bellatrix d'elle et les divers obstacles qui la séparaient d'elle... Avant de finalement se décider et lancer... "Stupéfix ! "

J'arrivais légèrement trop tard... Nymphadora avait réussit à libérer Ginevra qui se plaça devant elle pour tenter de la protéger... Peu importe, tant que j'en touchais une des deux. Mon incarcerem toucha le bras de la petite rousse mais il fut quand même atténué par son sort de protection. Ce n'était pas grave, son bras qui tenait sa baguette était immobilisé et c'était tant mieux car cela l'empêcherait d'envoyer des sorts pendant au moins quelques secondes. Bellatrix, qui était juste à côté de moi, profita de la situation et du fait que j'avais déconcentré Tonks pour lui envoyer l'un des trois sorts impardonnable : le Doloris. C'était son sort préféré et même si il provoquait une douleur insupportable et immédiatement, je préférais la manière plus lente de torturer. J'aimais bien aussi ce sortilège mais bon... Il y en avait d'autre tellement plus amusant. Sa nièce fut touché et commença à se tordre par terre ce qui eu pour effet de me faire légèrement sourire. Soudain, on entendit quelqu'un crier un nom... Celui de Ginny... Une apparition qui en étonna plus d'un et qui me fit bien plaisir. Harry Potter!! Il était sortit de sa cape d'invisibilité pour sauver la soeur de son meilleur ami. Le pauvre petit chou, il venait de se perdre lui-même et de condamner tous les ennemis du Lord dans cette pièce. Mais pas le temps d'agir que le père Malefoy nous poussa Bella et moi pour pouvoir passer devant.

"Laissez-le moi..."


Non mais pour qui il se prenait celui-là? Laissez-le moi... Il voulait récupérer toute la gloire pour lui et il commença à donner des ordres à un peu tout le monde et à lever sa baguette. Hein? Quoi? J'avais bien entendu? Stupefix? Mais il était stupide ou quoi? Combien de mangemort avaient essayé ce sort sur l'élu? Il s'en était sortit à chaque fois que je sache. Il fallait jouer la subtilité. Et en plus il avait crié à sa femme de passer par l'autre côté. Cool, comme ça tout le monde était au courant. Débile mental de Malefoy!! On était peut-être chez lui mais si la mission échouait on serait tous puni sans exception et j'allais quand même pas le laisser tout gâcher. Mais avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, le mangemort releva sa manche et appela le seigneur des ténèbres. Etait-il fou? Je sentis une douleur au bras, comme à chaque fois mais on ne s'y habituait pas. Et il faisait ça en plein combat, il nous affaiblissait un bras pendant qu'on était en train de se battre. Il aurait mieux fait d'attendre qu'on l'ait capturé. Notre maitre n'aurait eu qu'à l'achever à son arrivé mais non Lucius pensait que ça serait mieux si il participait au combat. Bon au moins on serait sûr de gagner mais pour l'instant il fallait les empêcher de s'enfuir!! Narcissa devait aller de l'autre côté? Et ben tant pis si elle arrivait trop tard. En plus j'avais la chance de ne pas avoir trop attiré l'attention pour l'instant car aucun sort n'arrivait sur moi, et puis j'avais Lucius juste devant moi comme bouclier. Je pointais donc ma baguette, non pas vers quelqu'un j'avais un blond qui m'empêchait de viser, mais plutôt vers le plafond, au dessus de Potter et sa super amie Granger...

"Deprimo!!"

Quoi de mieux que de faire effondrer une tonne de roche sur eux... J'avais quand même modérer mon action, je ne voulais pas que la maison s'effondre, mais j'y étais quand même allé assez franchement. Avec un peu de chance, Potter ne mourrait pas, et puis j'étais persuadé que ses amis essaieraient de le sauver en s'oubliant eux même. Tant mieux, des morts et un élu sur un plateau pour notre maître... On verrait bien comment cela allait se passer.

En criant après Ginny, Harry avait été découvert. Hermione se doutait fortement qu'il avait voulu protéger la petite rouquine mais maintenant, il était encore plus en danger qu'elle ! D'autant plus que maintenant, c'était lui qu'il mettait en danger ! Lucius Malefoy lui lança un stupéfix qu'il évita de justesse en se mettant derrière Hermione. Par la suite, Lucius hurla à sa femme de parler par l'autre escalier et le cœur d'Hermione se mit à battre plus vite. Elle ne connaissait pas ce manoir mais elle jeta un rapide coup d'œil vers l'escalier où ils étaient descendus plus tôt . Elle était persuadée que Narcissa arriverait bien vite vers eux. Dans ce cas-là, ils seraient piégés !
A ce moment-là, elle ne pensait pas vraiment à Margareth Towsend : au fait qu'elle pourrait les aider et leur sauver la vie si Narcissa débarquait devant eux.

« Harry, Narcissa Malefoy va arriver, j'espère que tu as un plan pour nous sortir de là! » murmura-t-elle à son meilleur ami.

Sa baguette toujours en l'air, Hermione regardait encore autour d'elle. Comment allaient-ils se sortir de là, elle n'en savait strictement rien, surtout qu'ils étaient encerclés par un certain nombre de mangemorts! Bellatrix avait cessé de torturé Tonks depuis quelques secondes. Tout de suite, Hermione trouva cela étrange, d'autant plus qu'une autre mangemorte – dont elle ne connaissait pas le nom – grimaçait.
Se pourrait-il que Lucius ait …

« Tu crois qu'il vient d'appeler tu-sais-qui ?? » avait une fois de plus murmurée Hermione. La peur n'eut pas le temps de s'imiscer en elle. En effet, une mangemorte avait lancé un 'deprimo' dans les airs et Hermione devina immédiatement qu'il allait se passer quelque chose. Sans vraiment réfléchir, ni sans vérifier que le sort ait fonctionné, elle se retourna et poussa son meilleur ami vers les escaliers:

« Attention !!! »

Tout se déroula très vite, c'était très difficile pour comprendre quoi que ce soit, cela faisait plusieurs mois que nous étions enfermés et nous avions perdus beaucoup d'énergie et de force en mangeant très peu, cela se ressentant dans nos attaques qui n'étaient pas très efficaces.
Deux mangemorts s'étaient rendus dans les cachots pour nous empêcher de nous enfuir et ils avaient bien l'intention de nous remettre dans nos cellules, malheureusement pour eux, nous n'étions pas du même avis.
J'avais réussi à sortir de ma cellule et me tenait prête à agir si la situation l'exigeait. Mon protego avait réussi à repousser l'attaque du mangemort, qui finit par s'écraser contre le mur, faisant un remue-ménage pas possible, je protégeais immédiatement mon visage pour ne pas recevoir des morceaux de pierre en plein visage, mais c'était loin d'être terminé. Un autre mangemort, une femme d'après sa voix, arriva droit sur moi et lança un incarcerem, je n'avais pas eu le temps de contre attaquer, des cordes finirent par s'entourer autour de mon bras, m'empêchant de bouger et surtout de me servir de ma baguette, je finis par tomber au sol et essaya de me défaire de ces cordes, mais le sortilège était puissant et cela allait être difficile. Juste à côté de moi, Tonks finit également par tomber au sol, en hurlant de douleur, effectivement Bellatrix Lestranges venait de lui lancer son sortilège favoris et s'amusait à torturer sa cousine.

" - TONKS NON !!!! AAAHHH "

Je ne pouvais rien faire pour l'aider, j'étais toujours prisonnière, mais comme si la situation ne suffisait pas, le mangemort de tout à l'heure, n'avait pas digéré le fait que j'avais repoussé son attaque et il était en train de me faire comprendre que je l'avais froissé. J'étais également soumise au sortilège impardonnable de torture. Cette attaque était vraiment atroce, toujours allongé au sol, je me roulais dans l'espoir d'atténuer la douleur, mais en vain, je m'étais recroquevillé sur moi-même en continuant de hurler le martyr. Malgré les cris, je réussis à entendre la voix de Harry qui criait mon nom, ça y est j'étais en train de devenir folle. Tout d'un coup la douleur s'estompa et je sentis mon bras qui était désormais libre, les cordes finirent par me laisser tranquille et la douleur s'était estompé. Rouvrant lentement les yeux, je découvris Harry, baguette en main. Je n'avais donc pas rêvé, il était bienvenu, voilà comment les baguettes étaient arrivées jusqu'à nous. Mais maintenant la situation allait se corser, les mangemorts avaient remarqué la présence d'Harry et ils s'arrêtèrent tous de bouger, comme s'ils étaient émerveiller par la situation. Mes doutes se confirmèrent lorsque Lucius Malefoy pris la parole en annonçant à tout le monde que Harry était là. Bellatrix avait également arrêté de torturer Tonks qui était toujours au sol, chamboulé parce qu'elle venait de prendre. Hermione était là elle aussi, se tenant à côté de Harry, un sourire se dessina sur mon visage, j'étais heureuse de les voir ici, mais également en colère, car ils venaient de se mettre dans une situation pas possible. Le seigneur des ténèbres n'allaient pas tarder, ils avaient prévu cela depuis longtemps. Lucius lança un stupefix vers Harry, il n'avait pas le droit de le tuer, il devait le livrer au seigneur des ténèbres et il n'avait pas l'intention de le laisser partir, nous étions l'appât et malheureusement, cette stratégie avait bien fonctionné.
Je croisais le regard d'Hermione, cette dernière venait de murmurer quelque chose à son meilleur ami, ce n'était pas compliqué de savoir de quoi il pouvait s'agir, je me retournais vers Tonks qui avait du mal à se relever, je l'aidais doucement à se remettre debout, mais mon attention fut captée par Narcissa Malefoy, qui commençait à remonter à l'étage, que préparait-elle ? Elle n'allait pas s'enfuir maintenant alors que le seigneur des ténèbres n'arrive ? Ou sinon elle avait prévus autre chose ? Il fallait l'empêcher, surtout que son mari lui avait murmuré quelque chose, c'était évident.

" - Narcissa s'enfuit à l'étage, je ne sais pas ce qu'elle prépare, mais cela ne me dit rien de bon, il faut l'arrêter "

Laissant Tonks reprendre ses forces, je m'élançais à la poursuite de Narcissa avec le peu de force qui me reste. Les autres mangemorts subissaient la souffrance de la marque des ténèbres, Voldemort arrive, il fallait s'enfuir maintenant sinon après cela serait impossible, mais nous étions pris au piège, ils étaient coriace. Tout en courant, je levais ma baguette et invoqua un sortilège simple mais efficace, qui fonctionnera je l'espère

" - Stupéfix "

Avec un peu de chance, le sort touchera Narcissa qui sera incapable de bouger et de mettre à exécution son plan. Et cela allait me permettre de servir à quelque chose, parce que pour l'instant, mis à part avoir été touché deux fois par l'attaque des mangemorts, je n'avais pas été très utile.

Eryn était à l'étage à la recherche de quelque chose d'utile à faire. Foncer dans la maison alors qu'ils savaient pertinemment que c'était un piège était déjà bien assez risqué pour oser le faire en entrant tous par la même porte. La sorcière passait d'une pièce à l'autre avec autant de discrétion que possible. C'était comme si même les chambres à couché n'appartenaient plus à leurs propriétaires. Il y avait des affaires entassées dans certains coins des pièces et n'en pas douter, beaucoup de gens allaient et venaient en ces lieux. La rouquine, baguette en main, prenait bien soin à récupérer de sa course improvisée dans le jardin. Son cœur battait à tout rompre mais après quelques bonnes minutes à exécuter des exercices de récupération, son souffle s'apaisa enfin et l'adrénaline qui circulait dans ses veines cessa de faire légèrement trembler ses mains. Elle n'avait pas peur, elle était simplement sur les nerfs.

La sorcière poussa à nouveau une porte au hasard, baguette levée, priant pour être à chaque fois chanceuse de trouver la pièce vide. La salle de bain. Intéressant... Eryn entra et referma derrière elle avant d'ouvrir le placard à la recherche de choses utiles à prendre. Des potions pour la peau, pour le mal de crâne, le mal de ventre... Ah... Brûlures graves, nausées violentes... La rouquine les embarqua toutes et les mit dans son sac à main. C'était peut être stupide ou inutile, mais pour une sorcière comme elle qui n'était pas capable de faire bouillir de l'eau sans mettre le feu, ces potions étaient précieuses. De plus, par les temps qui courent, se soigner convenablement devenait de plus en plus cher.

Il y eu du faut en bas puis dans les escaliers. Surprise, Eryn sursauta, manquant de faire tomber au sol une potion de poussos – terriblement utile – et raffermit sa grippe sur sa baguette tandis qu'elle s'empressa de sortir de la salle de bain. Dans le couloir, la rouquine aperçu une tête blonde apparaître en haut des escaliers. Sans attendre elle lança un sort « EXPULSO ! » la lumière manqua sa cible qui s'était retranchée dans les marches tandis que Eryn se mit à couvert dans une chambre. La sorcière se montra à nouveau pour lancer le même sort tandis qu'un autre manqua de la toucher. La sorcière se pencha au sol et eu alors le temps de reconnaître son adversaire : Narcissa Malefoy. Le visage exprimant une colère flagrante, la rouquine leva sa baguette et attaqua à nouveau. Pendant que Narcissa esquivait le tire, Eryn se rapprocha et entra dans une autre chambre, penchant la tête par l'entrebâillement pour continuer le combat dans le couloir.

Nymphadora était persuadé d'une chose. C'était qu'ils avaient peu de temps pour s’enfuir... Avant que le Maître n'arrive. Il n'y avait pas trente six raisons pour lesquelles Bellatrix avait laissé sa concentration lui échapper ; c'était forcément parce que l'un d'entre eux avait appelé leur maître en touchant son avant-bras. Et, si cela se trouvait, il était en route, là, maintenant... Le temps leur était compté. Elle le savait. Elle le sentait, là, au fond d'elle, comme si son cœur s'était mis à battre plus fort soudain en sentant que leur chance de se sortir d'ici venait d'être divisée par deux, comme s'il voulait rattraper le temps, avoir le temps de battre davantage pour compenser le risque qu'ils ne s'en sortent pas. Elle le sentait, là, à l'emplacement où se trouvait le foyer où prenaient naissance les émotions. Toutes sortes d'émotions.

Tonks n'eut qu'à peine le temps de se réjouir du fait qu'elle avait réussi à désarmer sa cousine, le temps d'une petite minute du moins ; elle n'eut guère le temps de se réjouir car, seulement quelques secondes après, il y eut un éboulement... Elle n'eut qu'à fermer le temps que tout se déboule, collée au mur de la cellule qui avait été sienne pendant trop longtemps... Elle toussa alors que l'atmosphère se remplissait de poussière. Lorsqu'elle rouvrit les yeux elle parcourut son regard autour d'elle... Au-devant, elle lança un sort pour dissiper elle aussi la poussière de devant ses yeux, lui permettant d'obtenir une meilleure vision de la situation... Elle vit à ce moment Harry construire une sorte de petit mur entre eux et leurs ennemis ; elle chercha Hermione aussitôt des yeux, alertée par ce dernier lorsqu'il l'avait interpellée... Elle retint un cri étranglée avant d'avoir le réflexe de vouloir se précipiter au secours de l'ex jeune Sang et Or, alors qu'elle voyait du coin de l'oeil Ginny se précipiter elle aussi à son secours pour l'aider...

Elle s'arrêta, la laissant aller vers elle et aider Harry à la sortir de là. Avant qu'Harry ait pu dire quoique ce soit, la jeune Auror avait fait volte face.. Les mots de l'Elu lui parvinrent de loin lui sembla t-il ; il n'y avait guère besoin de le lui redire deux fois de toutes façon, sa baguette se tendit en avant de l'autre côté, plissant les yeux et tendant l'oreille pour mieux discerner si une respiration ou un bruit de pas viendrait perturber la pénombre ambiante... Au-dessus de leur tête, un tremblement s'était produit et grâce - à cause - des deux sorts combinés d'Harry et d'une mangemorte, le plafond était ouvert et l'on pouvait y discerner une partie du salon... Pas le temps de s'attarder sur la décoration hein...

Elle jeta un coup d’œil derrière pour voir si Ginny et Harry réussissaient à tirer Hermione des décombres, mais bien vite elle tourna de nouveau la tête dans l'autre direction et commença à avancer de quelques pas... Elle leva plus haut sa baguette, les sens en alerte. Etait-ce son imagination ou avait-elle entendu quelque chose ? Par Merlin elle allait devenir folle si maintenant elle croyait entendre des bruits qui n'existaient pas... Elle plissa les yeux. C'était bien l'escalier qui passait par les cuisines là-bas ?... Il fallait qu'il passe par là pour sortir... non ? Ou alors, par le trou du plafond... Où est-ce que menait cet escalier? songeait-elle tout en continuant de s'en approcher, prête à réagir au moindre mouvement intrus qu'elle entendrait... Tout avait été si confus le jour de leur arrivée, qu'elle ne se souvenait par quelle escalier, quelle porte on les avais déjà menés ici ? Peut-être était-ce la seule issue par laquelle ils pouvaient s'échapper ? « Hominum Revelio », murmura t-elle avec l'horrible impression qu'Harry avait eu raison - pour une fois - et que quelqu'un avait eu l'idée de les prendre à revers...

J'avais pris la décision de poursuivre Narcissa qui était en train de prendre la fuite, ce qui me permit d'éviter les pierres qui tombaient sur le sol, heureusement sinon la chute aurait été rude. Immédiatement mon regard se posa sur mes amis, en espérant qu'ils avaient réussi à esquiver les pierres, Tonks et Harry allaient très bien, mais ce n'était pas le cas d'Hermione qui s'était sacrifié pour sauver son meilleur ami. Suite à ça, une fumée imposante fit son apparition, emperchant tout le monde de voir quoi que ce soit, c'est ainsi que je perdis la trace de Narcissa, ce qui me fit bouillir intérieurement.
Par la suite, tout se déroula très vite, toujours aveuglé par la fumée, j'avais simplement entendu Lucius Malefoy lancer un sortilège, mais contre qui ? Et lorsque je vis du sang sur les vêtements de Harry, une fois que cette fumée avait disparue, je compris qu'il avait l'intention d'affaiblir l'élu par n'importe quel moyen, mais ne voulais pas le tuer, ce n'était pas difficile à savoir sachant que le seigneur des ténèbres étaient surement en route à l'heure qu'il est.
Une fois la fumée totalement disparue, je m'approchais de Harry et lui demanda des nouvelles en espérant que le sortilège ne l'avait pas trop affaibli, mais à voir ce qu'il venait de faire, il allait très bien. Il avait lancé un sortilège qui fit tomber à nouveau des pierres de façon à nous séparer des mangemorts pendant un petit moment, cela allait nous permettre d'aider Hermione sans craindre d'être attaqué lâchement. Je couvris mon visage avec mes bras pour ne pas recevoir de pierre et être sévèrement toucher, mais quand j'entendis Harry crier le nom d'Hermione, immédiatement je les cherchais du regard et vis ma meilleure amie dans un piteux état, sans réfléchir je m'approchais d'elle et commença à enlever les pierres qui se trouvaient sur elle.
Harry pris la parole en informant que quelqu'un devait surveiller les mangemorts s'ils venaient à nous attaquer, mon regard croisa celui de Tonks et immédiatement nous nous étions compris, Tonks était plus efficace que moi et avec elle, nous étions sur d'être protégé.

" - A cette allure on n'arrivera jamais à sortir Hermione à temps "

Les mangemorts n'allaient plus tarder à détruire le mur de pierre qui nous séparait et il fallait faire vite, mais comment ? Un wingardium leviosa serait efficace, mais c'était trop long, un bombarda même pas en rêve, sinon c'était Hermione qui allait payer très cher.
Toujours occupé à essayer de libérer Hermione, je levais la tête ,car j'avais entendu des bruits de pas, Tonks les avaient également entendu d'après sa réaction, il fallait donc faire très vite.

" - Attends j'ai une idée, recule toi "

Un sortilège me vint en tête, nous l'avions étudié en cours, un vrai casse tête à apprendre, un sortilège d'allègement de façon à rendre les objets beaucoup plus légers et donc plus faciles à transporter. Cela allait nous faciliter la tâche, en espérant qu'il fonctionne, j'étais encore très affaiblie suite à tout à l'heure sans parler du manque de force dû à notre emprisonnement.
Je pointais ma baguette sur le tas de pierre qui se trouvait en face de moi et invoqua ce fameux sortilège.

" - Adlevio "

« Harry attention !!!! »

Tout se passa très vite pour la gryffondor. En voulant sauver son meilleur ami, elle avait mis la sienne en péril. Elle avait aussi entendu que Narcissa essaierait de les coincer et une boule se forma dans sa gorge.

« Hermione ! Il faut que quelqu’un aille vérifier qu’ils ne nous prennent pas à revers ! Vite ! »

Un amas de pierres était tombée sur la jambe de la jeune femme qui ne pouvait plus bouger. Elle poussa un cri de douleur en essayant d'enlever des pierres. Celles-ci semblaient peser des tonnes et elle abandonna bien vite quand elle vit Ginny se précipiter vers elle. Seulement, avec la fumée qu'il y avait, Hermione ne voyait pas grand chose. Harry, en voulant leur faire gagner du temps pour fuir, avait, en quelque sorte mis la pagaille. Dans un parfait synchronisme, Tonks mena la garde devant l'escalier et Ginny vint l'aider. Au bout de ce qui lui sembla une éternité, Ginny recula :

" - A cette allure on n'arrivera jamais à sortir Hermione à temps "

La cadette des Weasley n'avait pas tord. Non seulement il restait pleins de pierres à enlever mais en plus les mangemorts n'allaient pas tarder à venir les attaquer. En gros, c'était le bordel !!
Ginny eut ensuite une illumination et lui dit:

" - Attends j'ai une idée, recules-toi "

et lança un sortilège qu'Hermione avait appris en cours sa dernière année à Poudlard. Sans vérifier que ce sortilège marchait, Hermione cria:

« Ginny, fais attention, j'entends des bruits de pas, ils arrivent !!! »

Si quelqu'un faisait le point sur le qui fait quoi dans l'action qui se déroulait actuellement dans les cachots des Malefoy, il aurait put constater l'attitude presque passive d'Alexis. A vrai dire il agissait plus comme un spectateur assistant à une représentation théâtrale que comme un mangemort sadique et assoiffé de sang. Mais il ne le niait pas. Il ne faisait rien, ou presque et il le savait. Ce combat n'était pas le sien. A quoi bon chercher à attraper ces gamins? Mieux vallait se préparer psychologiquement et physiquement à l'arrivée de Voldemort et à la punition qu'il leur affligerait à tous une fois qu'il aurait constaté qu'une fois de plus cet Harry Potter leur avait glissé entre les mains. Ce serait sans doute douloureux. Peut-être même mortel si sa colère était trop intense, qui sait? Au pire, pour ce qu'il avait à y perdre...

Un sort l'avait touché, son bras le démangeait... Au final, il s'en sortait bien pour l'instant, malgré le manque de sommeil et le peu de motivation qu'il y mettait. A croire que les sorts fusaient parce que c'était tout naturel, que chacun des individus présents s'y sentaient obligés, comme si leur vie en dépendait forcément. Lui, il était toujours vivant et pourtant à part des sorts de première voir deuxième ou troisième année et un sort dit impardonnable, il n'avait pas été particulièrement productif de ce côté là, et lui-même alors qu'il se contentait d'observé ne comprenait pas tout à ce qui se déroulait devant ses yeux. Qu'est-ce que ça devait être pour ses soit-disant camarades et ses soit-disant ennemis... Enfin bon, chacun sa merde, comme quelqu'un l'avait si bien dit un jour! Soupirant, le jeune loup-garou ne put retenir un sourire lorsqu'il vit un éclaire rouge toucher Bellatrix. Qu'il était bon de voir quelqu'un grimacer, même si ce même quelqu'un appartenait à son propre clan. Il l'observa se baisser et chercher comme une folle sa précieuse baguette. Distrayante, cette pièce de théâtre...

Une explosion retentit. Le plafond s'effondra. En quelques secondes l'espace fut envahi d'une épaisse poussière, ne lui laissant pas même le temps de se protéger des quelques éclats de pierres. Portant sa main à sa bouche et toussant à plusieurs reprises tendit que le nuage retombait sans bruit, dévoilant au fur et à mesure un mur de fortune, fine pellicule de roches séparant les deux camps ennemis. Quelle ironie du sort, le destin semblait particulièrement blagueur aujourd'hui.

« Vous là ! Passez par le salon et empêchez les de sortir ! »

Folle. Cette femme était véritablement folle, et pourtant elle parvenait à raisonner correctement dans sa folie. C'était incompréhensible. Esquissant un sourire malsain qui ne s'adressait pas particulièrement à Bellatrix, Alexis détourna son regard vers Kiara. Allait-elle bouger? Comme s'il en avait quelque chose à faire... Se retournant de nouveau face au mur, il dévisagea la mangemorte aux cheveux indomptables, devinant le sort qu'elle s'apprêtait à utiliser. Dans un automatisme qu'il ne contrôla pas, le loup-garou vint glisser sa baguette sous son bras, joignant ses deux mains afin d'applaudir, tendis que la première syllabe du sortilège s'évadait des lèvres de Lestrange.

« Bravo, tue nous tous, c'est bien... »

Récupérant sa baguette, il se recula, se congédiant volontairement des deux sorcières, jugeant qu'il avait assez pensé pour les prochaines heures. Se mettant à courir, il emprunta le chemin qu'avait empruntée Narcissa un peu plus tôt, grimpant les marches trois à trois, et atteignant rapidement le bout. Devant lui désormais un trou béant se tenait. Il aurait put tenter quelque chose de là haut, si l'envie lui était venue, mais ce fut quelque chose d'autre qui attira son attention. Un bruit, ou le sentiment d'une présence étrangère. Il ne savait trop ce que son instinct de loup-garou avait détecté, mais une chose était sûre; ça l'attirait. Poussé par une envie nouvelle et intense il se mit à parcourir la maison, le poussant à gravir un étage. C'est dans le couloir qu'il l'aperçut pour la toute première fois, alors que la maitresse des lieux se précipitait ailleurs. Évacuant toutes expressions et sentiments de son visage Alexis s'avança à pas rapide vers la chambre, se sentant obligé d'abîmer la porte d'un sortilège peu puissant. La rouquine était là telle une offrande attendant d'être sacrifiée. C'était parfait, juste parfait. « Sectumsempra! » lança-t-il sans réfléchir et sans chercher à visé, tant l'excitation l'animait. « Andoloris! » enchaina-t-il à la suite, histoire de s'assurer qu'elle soit un minimum touchée. La partie s'annonçait plaisante... C'était au spectateur d'assurer le spectacle...

Mon sort avait fonctionné avec brio... Le plafond c'était à moitié effondré et j'avais réussis à immobiliser et blesser Hermione, la meilleure amie de Potter. Elle aurait du mal à marcher et je savais très bien que Potter ne la laisserait pas. Quant à lui, il avait été touché par un sort de Lucius. Pour une fois qu'il faisait quelque chose de bien celui-là. L'élu prit exemple sur moi et visa lui aussi le plafond pour dire le même sort que j'avais lancé un peu plus tôt. Etait-il fou? Il croyait pouvoir nous toucher avec ça? Non... Ce n'était certainement pas son but... Il voulait nous boucher le passage pour être tranquille et il y arriva sans difficulté. Nous étions bloqué et nous devions faire tout le tour pour les attraper et finalement je bénissais Narcissa d'être déjà sur le chemin. Bellatrix, qui avait été touché par un sort, était folle de rage par ce qui venait de se produire. Moi j'étais particulièrement contente en réalité. Il était impossible qu'ils s'échappent comme cela et nous étions plus fort qu'eux sur tous les points.

« Vous là ! Passez par le salon et empêchez les de sortir ! »

Et blablabla, comme si j'allais lui obéir!! Et puis il n'était pas vraiment nécessaire qu'elle nous le précise je savais qu'il fallait vite aller de l'autre côté mais avant j'avais une idée. Enfin, je pourrais l'executer quand la folle de service aura balancé son sort. Je mit mon bras devant ma figure pour me protéger des éventuelles débris que son Bombarda pouvait provoquer puis je pointai ma baguette vers le sol.

"Serpensortia"

Bon d'accord, et là vous vous dites : mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire d'un serpent hein? C'est très simple... Nous nous ne pouvons passer à travers les roches, nous devions faire absolument le tour. Tandis qu'un serpent... il saura forcément se trouver un passage entre les débris pour infecter un de nos ennemis avec son poison... Effectivement, le serpent qui était sortit de ma baguette était un serpent noir de collett dont le poison peut-être mortelle... J'espérais que ce ne serait pas potter qui serait mordu mais bon si c'était le cas il suffirait de trouver vite un antidote... Un simple transplanage dans un labo moldu et le tour était joué. Je me retournai, laissant mon serpent faire, puis me diriger vers les escaliers pour, comme les autres, passer de l'autre côté.